Tiruvannamalai

Tiruvanamalai est symptomatique des villes indiennes que j'ai pu visiter jusqu'à présent. Celle-ci possède un magnifique temple, situé au pied d'un volcan éteint, mais ne possède pas de quartier historique à proprement parler. Les indiens accordent beaucoup d'importance à leur patrimoine religieux, mais ont complètement delaissés les bâtiments servant d'écrin à ces édifices. Il n'y a ici aucune réflexion urbanistique ou paysagère, de sorte que ces mégalopoles sont parfaitement chaotiques et, la plupart du temps, laides. Les autorités publiques se sont, semble-t-il, tout à fait desengagées de l'espace public. De plus, le métier d'architecte n'est pas protégé en Inde : chacun peut aspirer à la maîtrise d'œuvre. En fait, paradoxalement, l'architecture civile des villes de ce pays est une architecture vernaculaire, parce que sans architecte, mais faisant usage non plus de matériaux traditionnels, mais de matériaux contemporains, à commencer par le béton structural. Pour autant, rien ne semble construit pour durer, rien n'est entretenu, peut-être parce que les indiens se rendent compte eux-mêmes de la pauvreté qualitative de leur environnement bâti.Read more