Fisch-Bach

Par Olivier

La nuit n'a pas été excellente avec quelques perturbations pendant la nuit par des groupes de jeunes arrivant dans la forêt avec une enceinte ainsi qu'au petit matin, du passage. Il fait froid ce matin, ça a complètement changé d'hier et le ciel est nuageux. On prend le départ proche de 9h, déjà du retard sur les plans, je suis peu optimiste sur l'idée d'aller au bout à vélo.
La pluie s'installe directement et je roule un petit peu soutenu pour ne pas avoir froid. Ça se calme rapidement et on évolue dans l'humidité.
2 heures s'écoulent et nous sommes sortis de la couverture nuageuse pour laisser place au soleil.
Une grosse difficulté se dresse avec 300 m de dénivelé avalés en 3 km. On décide de s'arrêter à la boulangerie en haut pour faire une petite pause. C'est vrai que les côtes sont destructrices après le dénivelé des derniers jours.
Les sensations ne sont pas les même pour Armand et moi : Armand n'a pas de courbatures, sa forme physique de traileur lui permet d'avaler du dénivelé à foison sur un rythme de métronome tandis que moi je n'ai pas fait de dénivelé depuis le mois de janvier ce qui fait que mes cuisses sont dures comme du béton mais les sensations restent bonnes en côte.

Pendant que nous dégustons une pâtisserie, j'en profite pour regarder les trains puisqu'au vu de notre allure, il me paraît impossible de finir l'étape. Armand évoque le sujet à la fin. Ainsi, je lui fais part des solutions et il est partant pour prendre le train direct le plus proche qui se trouve à 60 km. On refait donc l'itinéraire et partons pour la gare. On a beaucoup de vent et toujours beaucoup de dénivelé. De plus, le fait de savoir que ces sont les 60 derniers kilomètres, font que l'on relâche la pression et nos corps n'ont plus rien à donner. On avance donc péniblement jusqu'à la gare avec une dernière côte dont on se souviendra. Arriver là bas, on a un train un peu avant 16h qui nous permet de traverser la Rhur et arriver à Düren, ville du festival.
Un problème d'indication du quai a failli nous faire louper le train mais finalement nous y sommes.

Après 1h30 de train et 80 km évités, nous sommes à Düren et il nous reste une dizaine de km pour aller à Kreuzeau où Markus a gentiment accepté de garder nos vélos le temps du festival et de nous héberger ce soir.
Il nous accueille vite fait en nous montrant sa magnifique maison à l'allemande avec un beau jardin et une belle piscine naturelle. Il nous prête un bungalow où nous sommes autonomes.
Après une bonne baignade et 1kg de pâte en guise de dernier repas avant le festival, on partage une bière avec Markus qui est de retour. C'est un habitué des longues distances avec notamment la transcontinental à son actif, course de 4 000 km réalisée en 15 jours (soit 300 km par jour avec 4h de sommeil). On est fasciné par cette expérience et avons plein de questions.
C'est également un bon kiffeur comme on dit, qui aime bien l'idée du festival pendant le voyage à vélo. Sa femme revient du lac où se déroule le festival et nous met l'eau à la bouche pour les prochains jours.
Nous réalisons une dernière machine à laver pour partir plein d'affaires propres au festival et entreprenons une bonne nuit. Markus et sa femme nous propose de laisser des clés pour que nous puissions dormir et ils nous proposent même de rentrer quand on veut dans le week-end en cas de problème même s'ils ne sont pas là. Merci à eux pour leur bienveillance !

Bilan de la journée : 125 km et 1 600m D+Read more