Zala megye

Information prise à la gare de Budapest: il n'y a pas de trains entre Belgrade et Budapest. Pas de bus qui prennent les vélos non plus. C'est une grosse déception car sans moyen de transport pour le retour, pas possible d'aller plus loin. Notre projet de rejoindre la Roumanie aux Portes de Fer tourne court. 

Nous recherchons toutes les solutions mais la lecture de blogs de quelques de cyclistes qui ont fait le même parcours nous indique que le trajet après Budapest, hormis les très grandes villes a peu d 'intérêt.  Nous décidons donc de poursuivre la descente du Danube pendant 200 km  sur l'Eurovélo 6, jusqu'à l'intersection avec l'EuroVelo13 qui suit la Drava en remontant vers l'ouest, qui coupe l'EuroVélo 14 qui nous ramènera à  Budapest, là où nous avons un bus de retour, en longeant notamment le lac Balaton. Faute d'aller tout droit, nous finirons en boucle.

Nous voilà donc quittant Budapest à midi pour 70km qui s'avèreront être 85. Au bout de quelques km "Tu m'as bien rendu mon porte monnaie?" ( avec les 5 ou 600€ de réserve, le secours de ma CB oubliée à la maison).  Pas de panique. il était posé sur le porte bagage et a bien tenu la route!

Bien plus loin alors que nous roulons sur une route bien droite où voitures et camions nous doublent à vive allure,  Anne entend un bruit de plasticque au sol. Étonnée elle s'arrête et constate derrière elle que c'est son téléphone qui s'est décroché de son support avec toutes les vibrations des mauvais chemins et aurait pu être réduit en miettes par le passage d'un véhicule. Ouf! En fait quel est le plus important en voyage, la CB ou le smartphone?

Nous poursuivons notre route recherchant un camping que nous avions identifié,  mais alors que le soir arrive nous le dépassons de 8km. Ensuite plus rien que la campagne sur des dizaines de km, même si tous les locaux nous affirment qu'il doit y en avoir un plus loin. Un retour en arrière s'impose et nous découvrons le fameux camping. un emplacement idyllique au bord d'un bras du Danube... Ce que nous n'avions pas vu c'est que se mettait en place une petite fête entre amis hongrois, ce qui veut dire musique. chants (pas du local juste sur une petite enceinte...) et alcool. Impossible d'intervenir auprès de ces adultes complètement bourrés , alors on a déplacé la tente en pleine nuit, le plus loin possible !

Par la suite nous n'avons pas trouvé beaucoup de campings. Nous couchons donc dans des petits appartement ou la climatisation n'est pas un luxe. Il fait entre 30 et 35 avec de l'humidité et beaucoup de moustiques. C'est plus cette chaleur que le vélo qui nous fatigue. Mais il faut bien sortir de se secteur où nous nous sommes engoufrés. Honnêtement aucun intérêt à part quelques groupes d'habitations rurales. Des champs à perte de vue, platitude, moustiques dans les bois, peu de rencontre (aucun randonneur ici), les gens ne parlent pas l'anglais, exceptionnellement l'allemand. Nous étions contents de retrouver l'Eurovelo13 , très bien indiquée, qui commence par un belle piste et rapidement se transforme en chemins qui nous balottent et demandent beaucoup d'efforts.

Alors pour sortir au plus vite de cette zone sans intérêt touristique nous prenons le train pour rejoindre directement le lac Balaton. Cette fois il y a de la place pour mettre les vélos, un wagon complet dans un train à l'ancienne où on peut ouvrir les fenêtres, avec une chaleur pas possible mais qui sans se le dire mutuellement nous a fait penser à tous ces gens qui ont été déportés dans des conditions atroces.

L'avantage de ce raccourci est que nous allons passer trois jours à Budapest ce qui nous permettra de visiter ce que nous avions aperçu de l'extérieur. 

Et nous avons réussi à changer nos billets de bus pour rentrer un peu plus tôt en France. A voir si nous enchaînerons avec une partie de la Via Rhôna....Läs mer