Peru
Chinquillape

Discover travel destinations of travelers writing a travel journal on FindPenguins.
Travelers at this place
    • Day 22

      Nouveau look pour une nouvelle vie

      April 5, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 9 °C

      Un réveil plein de doutes ce matin a Lauripampa. Le froid, la pluie, l'absence de douche mais surtout la fin des gâteaux et de avocats de Cotahuasi. On en a lourd sur la patate (sans mauvais jeu de mots). 🥔 Le covid repointe aussi le bout de son nez au fin fond du Pérou: des rumeurs disent qu'il faut trois doses pour voyager dans le pays. Emma et Tom qui n'ont pu faire que deux doses en France ayant déjà eu le covid ont besoin d'une réponse sûre rapidement. Mais le mot "rapidement" ne rime pas avec Lauripampa. Il faut bien compter une matinée pour réussir la mission : un test PCR négatif devrait suffire pour nos deux lamas, selon Olivier (on lui fait confiance)
      De notre côté avec Tom, c'est l'heure du déménagement. On retrouve notre chère Elsa qui nous avait paru surexcitée dans le bus mais qui est finalement plutôt calme et surtout compétitrice. Accrochez vous bien, elle a gagné le concours de patates d'Arequipa avec le plus grand nombre de variétés différentes. Le diplôme est affichée fièrement dans le salon. 👩🏾‍🎓 Elle est aussi la seule, je dis bien la seule, à avoir une douche dans le village. 🚿 Serait-ce la récompense du concours ? On se demande.
      Pendant que les hommes sont a la mine d'or, les femmes (et Tom, on ne l'oublie pas notre macho) sont à la mine de patates. Le soleil est avec nous et ça ça fait vraiment plaisir. Mais hophophop, pas si vite. Hors de question de partir aux champs sans des habits convenables. Elsa et Juana nous forcent à enfiler les vêtements traditionnels.👒🇵🇪 Je ne sais pas comment vous décrire la scène, les photos parlent d'elles mêmes, des jupons colorées attachées avec des ceintures, les couvertures sur les épaules mais surtout les chapeaux melons bien trop petits pour nos grosses têtes. On se croirait dans un film. Sur le chemin, a chaque fois que nos regards se croisent, on explose de rire. On arrive aux champs de patates, les fous rires continuent de plus belle et dès qu'on essaie d'être sérieux on perd toute crédibilité avec ces déguisements. Nouvelle aventure, la pause pipi pour Julie en plein milieu des hautes herbes avec son jupon qui descend jusqu'aux mollets.
      Le pompom pour réellement se sentir comme des locaux, on récupère un troupeau de 30 lamas sur la route pour les ramener au village. 🦙 Ils passent tous a moins d'un mètre de nous. On se croirait dans un rêve tellement cette scène nous paraît absurde.
      En rentrant, on se retrouve à 4 dans la chambre d'Emma et Julie pour jouer et manger quelques dulces (gâteaux) qu'on a achetées avant de partir (oui on est très prévoyant pour ce genre de choses) 🃏. On finit le moment jeux en beauté avec une partie endiablée de bataille corse entre Julie et Tom. Je rigole beaucoup de leur compétitivité mais j'admire aussi leur rapidité il faut dire. Julie sort vainqueur du tournoi, on peut l'applaudir bien fort 👏
      C'est l'heure du repas. Julie et Emma ne quittent plus leurs jupons (voyez plutôt), je les soupçonne même d'avoir dormi avec.
      Chez nous, on a enfin la chance (oui je dis bien la chance) d'aider à la cuisine! Alléluia ! Depuis le début du volontariat, les familles ne nous laissent pas vraiment les aider malgré toutes nos tentatives. Au menu, galettes d'oeufs, farine et fèves accompagnées de riz. 🍽️
      Et pour finir cette journée on ne peut plus cocace et incongrue, avant d'aller nous coucher, Elsa prend soin de nous donner un pot de chambre, que dis-je un sceau terreux, pour les petits besoins dans la nuit. J'espère bien que Tom saura se retenir.
      Read more

    • Day 23

      C’est la patate de trop

      April 6, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 12 °C

      Frites riz, une bien belle façon de débuter une journée, du moins pour ceux qui ont l’estomac bien accroché.
      La première épreuve à Lauripampa (avant d’avaler la tonne de féculent qui nous est servie), c’est d’enfiler les vêtements qui ont quasi gelé pendant la nuit. A peine réveillés, il s’agit de se recroqueviller pour passer la porte de la chambre qui mesure 1,50m tout au plus. Aïe, je me suis encore cognée! Le point positif, c’est que c’est bien la première fois que je suis parmi les « grands ».

      Hors de question de sortir en pantalon, nous sommes obligées de ressortir les tenues traditionnelles. Au delà d’être imperméables, chaudes, et de permettre de s’assoir parterre, il parait qu’elles sont aussi indispensables pour coudre. Font-elles aussi le café ?
      Nous nous dirigeons vers la casa de Elsa où nos deux lamas préférés sont en train d’étendre du linge. Les chanceux me direz-vous ! Oui, sauf que non. Infestés par des puces (de cochon), il n’ont eu d’autre choix que d’exposer leurs affaires au soleil, il parait que c’est une très bonne technique, technique dont nous doutons tous les 4 très fortement. Si ça peut au moins faire disparaître l’odeur du feu de bois qui nous suit comme notre ombre…
      On prend donc l’odeur des locaux mais aussi leur savoir faire, Emma a réussi à traire une vache ! Youhou

      C’est grosse boîte de nuit dans le jardin d’Elsa qui a sorti l’enceinte pour l’occasion. On passe les quelques musique qu’on a téléchargées pendant qu’elles nous supplient de danser en se marrant. On ne saurait pas vous dire si elles ont le rire facile ou si elles se moquent ouvertement de nous. Nous penchons plutôt pour la deuxième solution compte tenu de la suite des événements.
      Elsa et Juana sortent les pelotes de laine et la course commence. Elles nous montrent plus que vaguement comment faire et nous sommes censés continuer. A chacun sa couleur, on est en file indienne dans le jardin tous en train de coudre, c’est irréel et beau. Le meilleur arrive. Nos 2 hôtes arrivent avec des énormes métiers à tisser aux milles couleurs, et Meli est mise à contribution. Son rôle, c’est d’agiter ses petites patounes sur le fil jusqu’à la fin des temps. Emma et moi sommes sommées de nous asseoir à côté avec le même style d’instrument (une image vaut mille mots, je vous laisse admirer la bête). On est un peu impressionnées jusqu’à ce qu’on comprenne qu’elles nous ont mis en scène pour prendre leurs petites photos et rigoler de voir des blanches costumées traditionnellement en tissant. Vexées mais pas abattues, Emma et moi rentrons car il est l’heure d’aller manger 2kg de patates.

      Et là, c’est la descente émotionnelle. Peut être que ce sont toutes les bosses qui me font perdre la tête, ou bien les bouses qui parsèment l’entrée de la maison. Néanmoins, je suis braquée pendant quelques heures sur le négatif et le manque de confort. Je commence à rêver de légumes et de douche, puis je me rappelle que nous sommes là depuis 4 jours alors qu’eux vivent là depuis des générations. S’en suit une crise de rire nerveux qui se transforme en rire sincère grâce aux trois personnes extraordinaires avec qui je suis. En plus je me suis fait un copain, Pelusa, le chien de Juana que je suis la seule à caresser. Après j’éternue je sais je suis allergique mais elle est trop mimi. Prenons du recul, je ne pensais pas qu’on s’adapterait aussi bien à leur mode de vie, surtout moi pour qui cette expérience est la première dans ces conditions. J’aime énormément le fait d’avoir plus de temps pour moi et de laisser mon écran hypnotiseur de côté. La meilleure vie c’est définitivement celle qu’on vit en vrai.

      Cet après midi, nous sommes allés chercher des tonnes de pois (encore eux, saletés) tout au FOND du canyon. Les fous rires qu’on a eu en ramassant les pois nous ont coûtés quelques presques-entorses et nos poumons à la remontée.

      Avec Meli, on a commencé un géant sudoku et je me suis douchée grâce à Elsa la reine de la patate, tout pour passer une bonne soirée.

      Allez, je file bouffer de la patate.
      Read more

    • Day 21

      Rendez-vous en terre inconnue

      April 4, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 8 °C

      Dois-je utiliser le mot soir ou matin pour ce lever ? Je suis confuse. Aujoud’hui c’est à 2h que les 4 alpagas ont pointé le bout de leur nez. Plus ou moins près à affronter les nombreux dires des habitants de l’union de Cotahuasi, le dortoir se fait bien silencieux.

      Nous voilà sortis de l’hôtel ****, en pleine attente du big E, soit Elsa, une femme très typique, venue toute droit de Lauripampa pour nous accompagner durant ce périple. Ne voyant pas le personnage débarquer après quinze minutes d’attente, l’équipe décide de partir en solitaire rejoindre la station de bus. Nuit noire dans la métropole de Cotahuasi. Deux personnes se battent en duel sur le petit banc de l’arrêt de bus. Après quelques minutes à se tourner les pouces, on voit notre héroïne débarquer au pas de lama dans le plus grand des calmes. Vous comprendrez vite que la communication n’est pas le fort des Lauripampois.

      On réalise rapidement que le bus initialement prévu ne sera pas de la partie ce matin. On remercie la montée des prix du carburant. Décidément Poutine enquiquine la terre entière jusqu’à l’autre bout du globe. Heureusement les Cotahuasiens on plus d’un tour dans leur sacoche. Trente minutes plus tard, nous voilà embarqués dans un rodéo intense à bord d’un bus de compète. Record du décollage de fesse détenu par Méli : 11cm. Julie me demande si le conducteur esquive la route. Tom lèche plus d’une fois le pare brise. Il a bon goût me dit il. On a bien rigolé.

      Première halte à Alca où l’on doit changer de bus. C’est alors qu’une frénésie emporte le quatuor. Elsa se transforme en mini tornade. Je dis mini parceque c’est une personne toute petite mais j’estime la tornade à une force 5 selon mon baromètre. Nous sommes effectivement soudainement sollicités de tous les côtés par des tapotements d’épaules. Tous les prétextes sont bons pour le big E. A l’arrivée du second bus, nous voilà confrontés à l’Apogée du tumulte, Elsa ainsi que tous ses petits camarades Péruviens se lancent dans une course jusqu’à l’entrée du bus. On trottine derrière en gloussant à abasourdis par cette scène cocasse. Les bus est immense, il y a largement la place pour chaque péruvien ainsi que leur colonie de lama personnelle. On se sent comme dans un rêve face au manque de sens de toutes ces péripéties. Mais tututut. Nous ne sommes pas au bout de nos peines, à chaque bus sa stupéfaction. On rentre dans une réelle discothèque alimentée par les meilleurs tubs de la contrée de cotahuasi.

      Il est 4h30, la troupe ferme l’œil malgrès les décibels qui dansent. La nuit est parfois interrompue par de magnifiques cascades et d’autres fois par une horde de péruviens debout dans le couloir principal. On comprend à l’odeur que plus l’on s’enfonce dans le canyon, plus la fréquence de toilette de chat diminue. Ah oui j’ai oublié de vous dire, Elsa l’embrouille nous a lâché à Alca. Avant ça, elle nous a montré du doigt notre nouveau mentor : une locale vêtue de façon très typique. Un peu comme tout le reste du bus finalement.

      On entend les locaux qui rigolent de notre présence dans ce bus bondé de travailleurs péruviens. Un peu par hasard on descend au bon endroit. La dame locale engage le pas. On découvre un paysage magnifique. Méli vainc comme une cheffe son mal de l’altitude. Après trente minutes de montée, nous voilà dans le centre du hameau. La locale s’échappe. Notre présence ne semble pas interpeler les passants qui nous parlent pour la plupart en quechua. Ça semble bien les faire rire qu’on ne puisse pas les comprendre. On rencontre alors un jeune homme qui travail à la mine d’or du coin et qui nous dirige vers l’une des familles qui nous accueille. Cette dernière ne semblent pas être au courant qu’Elsa ne reviendra que demain matin. Finalement Tom et Méli sont conviés par Miladi Iodi et Julia et moi même allons chez Juana.

      Aussitôt notre soupe du midi finit, Moises (fils de Juana) nous traîne sous les trombes d’eau Lauripampoises. On toque alors chez Méli et Tom mais ces deux là semblent dormir sur leurs deux oreilles... On monte ensuite dans là montagne à travers des vaches, des chiens, des lamas... On entend même un pumas au loin selon Moises qui nous décrit parfaitement les lieux. On atteint un beau point de vue dégagé sur le canyon. On continue derrière la montagne et Moises nous montre son troupeau de lamas et les chakras (champs) de sa famille. On rebrousse chemin car les trombes d’eau commencent à infiltrer nos organes. Moises siffle alors pour ramener le troupeau de lamas (une vingtaine) avec nous proche du village. C’est un beau spectacle.

      De retour à la maison, nous sommes ravies de vanter les mérites de ce petit guide que l’on nomme le meilleure guide de l’union de Cotahuasi. Je dis petit parceque Moises n’a que huit ans. Mon petit doigt me dit qu’il savait discerner un lama d’un alpaga avant même de savoir épeler son prénom. Nos deux acolytes favoris ont terminé leur somme et nous voilà partis pour une fin d’après midi à jouer aux cartes, Moises comprit.

      Sans trop tarder on mange une seconde délicieuse soupe concoctée par Juana. Juana est très joviale. Pour contrer cette jovialité, ici il n’y a pas de baños ni de douche. Pas usuel pour la troupe.

      Sur ce, je vous laisse admirer les paysages de cette belle journée. Pour ma part, je vous parle depuis mes chaussettes en laines de mérinos, mes deux pull, mon bonnet, mes sept couvertures en laine de lama, mon duvet et mon drap de soie. Wouu c’était long. Dans le cas où c’était pas clair, ici il fait très froid et nous nous trouvons à 4300m d’altitude !
      Read more

    • Day 24

      Les actions Zara et H&M chutent

      April 7, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 7 °C

      Rira bien qui rira le dernier ! Meli s'est bien amusée dans le dernier fond penguins à m'imaginer utiliser le pot de chambre. Ô merci toi grand roi appelé karma. Je vous le donne en mille la jeune nordiste fragile de la vessie s'est permis un petit soulagement à la belle étoile cette nuit. Je dois dire que j'ai commencé la journée avec un bon fou rire.

      Ce matin c'est à nouveau atelier textile à 4. Aux dernières nouvelles Zara s'inquiète déjà du rythme de production de notre quatuor. Les premières collections arrivent pour cette été. On aura droit à du bracelet et à du tour de chapeau en laine d'alpaga. Du bordeaux, du rouge, du bleu, du vert, c'est coloré même si nos hôtes veulent à chaque fois rajouter une peu de vert FLUOOO ou de jaune PÉTAAAANT, tout en sobriété bien entendu. On travaille en plein soleil. Ce petit épisode vaudra quelques rougeurs le soir venu. Ici soit on est trempé soit on est brûlé.

      Après manger les filles vont se reposer. Je décide d'accompagner Elsa pour vérifier que toutes ses vaches sont bien dans les champs. La pluie se rapproche, il va falloir faire vite. J'emporte avec moi un habit traditionnel en laine d'alpaga qui est censé me protéger de la pluie. On se dépêche dans notre dos on voit la pluie arriver au fond du canyon, c'est assez impressionnant. On arrive au sommet d'une crète. De là elle compte ses vaches parmis tant d'autres similaires. Soit, je lui fais confiance à la jeune Elsa. Oh mince... Ça y on est sous l'averse, j'enfile le tissu péruvien par dessus mon kway et on file vers la maison. Incroyable la pluie glisse sur le tissu bleu, je dois avouer que je doutais fortement mais j'arrive à la maison parfaitement sec.

      Après la pluie on décide d'aller rendre visite à Emma et Julie. Enfin je devrais dire à nos deux larves nationales, les deux sont enfouies sont des montagnes de couette au fond de leur lit. Attention c'est du glandouilage sportif, avec l'altitude tout demande un effort, ne pensez pas qu'elles se la coulaient douce devant une série (toute ressemblance avec la réalité serait fortuite).

      Cette petite pause nous donne envie d'aller nous balader une dernière fois dans Lauripampa capitale des raves party (les gens adorent mettre de la musique à fond dans leurs jardins). Les paysages sont à couper le souffle comme depuis le début de la semaine. Après un petit tour à la tienda, qu'on découvre le dernier jour et qui ferait rougir les grandes surfaces françaises, on rentre.

      Au repas ce soir c'est massa mora un plat typique inca. De la farine, de la crème, de la cannelle et un peu d'eau c'est littéralement une assiette de béchamel fade à la cannelle qui nous est servie. Je suis intolérant au lactose pour moi pas de lait de vache, vous l'aurez compris ce soir pour moi ce n'est pas le banquet de Platon (je vous laisse aller réviser vos classiques). Depuis le début du voyage les péruviens ont du mal à saisir mon allergie. Ils essayent de faire des efforts mais c'est difficile on me sert du fromage, du beurre... Encore une fois ce soir, Elsa soutient que la crème du magasin n'est pas du lait de vache mais du "lait de magasin" selon ses propres mots, alors que sur le pot est écrit en énorme lait de vache.

      Après un épisode de telenovela endiablé (est ce que Maria va se réconcilier avec Diego ? J'en doute), on file avec Meli se coucher après une dernière bise à Luna le mouton domestique de Elsa.
      Read more

    • Day 25

      Rodéus 🎠

      April 8, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 20 °C

      C’est l’heure de se retrouver à l’école, étonnement moderne, pour le périple retour. Heureusement, nos deux mamas péruviennes nous ont juré fidélité pour nous aiguiller sur le sentier. Seulement, un sentiment de déjà vu nous envahit. Pas de jupon coloré, ni de chapeau fleuris, ni de de mouton de compagnie à l’horizon. Ayant peur de louper l’unique moyen de transport de la journée, l’équipe se met en route pour le logis du big E. Mais voilà qu’en arrivant, on découvre trois têtes de merlans fris autour d’un, ma foie, très bon mets péruvien en apparence. Un peu perplexes, on les prévient que l’on va commencer à marcher. Elsa nous répond sur son ton sarcastique habituel de nous dépêcher pour ne pas dire courir. Ainsi seul Pelusa, le chien de la famille, nous accompagnera dans ce chemin finalement sans embûche. Après trente minutes de marche sous un paysage magnifique, on arrive à l’endroit de rendez-vous. Non je n’oserai pas utiliser l’appellation arrêt de bus pour ce lieu.

      Elsa nous rejoint après vingt minutes toujours accompagnée de son acolyte favorite, Luna, le chien-mouton ou le chiouton. S’en suit une longue attente douce et agréable au bord d’un ruisseau. Une famille du village se joint à nous. Pour faire passer le temps, on leur fait croire que Tom et moi sommes jumeaux. Beaucoup de péruviens nous prennes pour quatres frères et sœurs sous le seul prétexte que nous possédons le même petit sac noir. Oplé, beaucoup d’années de recherches sur l’ADN bafouées.

      Au bout d’une heure d’attente, Elsa fait usage de son cellulaire et finit par nous annoncer que les vendredi les bus ....c’est à midi ! On décide alors de rejoindre le premier village le plus proche à pied. Nous voilà projetés quinze ans en arrière dans la cours de récrée de l’école du village qui n’est rien d’autre que la place principale. On sent rapidement que l’ont intrigue beaucoup la marmaille péruvienne. Leur timidité se transforme spontanément en tumulte de questions. Julie se lance alors dans un cours de géographie. Elle situe le Pérou et la France sur le globe. De curieuses questions surgissent. L’un nous demande si nous sommes venus à pied. D’autres me demandent quelle couleur de Xxx pour avoir les cheveux clairs. On enchaîne ensuite sur une partie de volley avec mon acolyte Méli et une petite troupe d’enfants. Tom quand à lui détient également sa petite troupe personnelle de footballeurs.

      Il est 12h30. A notre plus grande surprise c’est non pas le buscoteque mais bien le rodéus qui nous ouvre ses portes. Nous voilà partis pour une seconde partie de rodéo, fesses gainées, étriers chaussés, ça va swinguer. Mais cette fois ci nous voilà de jour et nous découvrons de nouvelles fonctionnalités à ce moyen de transport rocambolesque : nous nous trouvons enfait dans un bateau bus qui n’hésite pas à traverser fleuves et rivières. Nous avons l’honneur d’avoir la compagnie de deux petites filles de l’école qui retournent à Cotahuasi pour le week-end. Elles sont très bavardes et très gourmandes. On a les droit à un réel défilé de nourriture, de la friandise à la viande de mouton séchée toute droit sortie du cartable. Hoplé ça fait tournoyer son bout de gigot séché en l’air tel un lasso. Celle ci ne s’est pas trompé de bus...Du vrai rodéo quoi. Bien sûr elle n’hésitera pas à délester son gras des doigts sur le haut de mon sac. Très partageuse...

      Les cascades de plusieurs centaines de mètres de haut défilent et nous voilà de retour à Cotahuasi où l’on s’empresse de prendre nos douches, de manger des fruits et légumes et de se glisser dans notre lit douillet après un voyage si tumultueux. C’est si bon de retrouver Meilin.
      Read more

    You might also know this place by the following names:

    Chinquillape

    Join us:

    FindPenguins for iOSFindPenguins for Android