Peru
Huaynacotas

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Travelers at this place
    • Day 13

      Une goulée et passe à côté

      March 27, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 20 °C

      Le lendemain matin, Juan est Veronica sont levés à 5h. Pour leur défense, ils se sont couchés à 20h30. A 8h, c’est parti pour un petit déjeuner d’enfer mais quand vous lisez « petit déjeuner », vous pensez mal. Au menu riz, frites, tomates, et poissons. Tout ça dans la même assiette Olééé. Les estomacs post tourista on du mal à suivre la cadence. Pour vous donner une idée c’était un peu ambiance du film de « L’aile ou la cuisse » où la dégustation matinale devient une sorte d’épreuve, pour ne pas dire torture.

      On part ensuite rejoindre Tom et Méli sur la place du village. On a à peine le temps d’échanger sur nos festins respectifs qu’un curieux monsieur nous alpague en nous disant qu’on va aller récolter des « Tunas ». Nous n’avons même pas le temps d’accepter que le gus engage déjà le pas dans un petit sentier du village. Sans trop hésiter on le suit, pensant qu’il voulait nous montrer comment pêcher. Notre españolo brancolo nous a encore joué des tours. Les « Tunas » sont enfait des fruits très goutu situés au sommet de cactus. Je vous laisse voir dans les vidéos le majestueux déhanché d’Eduard pour ramasser ces fruits.

      De retour sur la place, c’est parti pour une heure de bus. Et quand je dis bus, vous pensez mal. Bref ne pensez pas trop. Ce tuktuk de compet et voué à nous amener aux Olympiades du dimanche où tous les villages du canyon se rencontrent. Pas sûr que l’on y arrive vivant... Hoplé, toute l’équipe de foot est avec nous. Les paysages sont magnifiques, on monte en altitude.

      On arrive sur le terrain et on se fait accoster par tout un tas de personnages, vieux comme jeunes, nous proposant de l’Arequipeña, la bière locale. La tradition est de boire, puis de passer la bouteille. Très buracho friendly. On croise Félix Pépé, le directeur de l’association, qui nous présente sa famille et nous sert un cocktails constitué de Pisco et de fruits. Un délicieux breuvage je dois dire. On croise un deuxième locale qui, lui, ne semble pas vouloir nous laisser nous échapper ainsi sans avoir goûter sa bière. On lui demande s’il pratique un quelconque sport cette après midi. Il nous répond fièrement que c’est un joueur de foot et qu’il occupe plus précisément le poste de « boracho  ». Vous l’aurez compris, le post de celui qui a plus d’un coup dans le nez. Les équipes cubis de l’E3 n’ont qu’à bien se tenir.

      Ça chatouille les narines. C’est mon indicateur pour savoir que l’on est a plus de 4000m. Eh oui rien que ça. Veronica nous fait visiter le village et nous passons un moment chez sa marraine qui nous sert de la chicha de mais blanc. Non recommandé pour vos papilles. Le sevrage des appareils électroniques se passe à merveille néanmoins nous ne pouvons pas en dire de même pour le sevrage des « Dulces ». Julie et moi sommes cruellement en manque de choses sucrées à se mettre sous les « chicos », comme le dirait notre bon vieux coloc (Gauthier salaud on sait que tu ne lis pas nos findpinguins). On se fait alors un petit plaisir lors d’une courte halte. Le nombre de gâteaux a perdu notre marchande péruvienne, on l’aide alors à calculer la note. Il y a désormais plus de dulces dans notre sac que dans le le village entier de cotahuasi ohoho.

      On retourne ensuite supporter l’équipe de notre village. Roulades de joueurs à gogo qui nous valent le gloussement de toute la plaine. Très moqueurs ces spectateurs Péruviens. Pendant ce temps on discute avec la fille de la famille de Tom et Méli. Elle a un bébé de deux ans. On lui demande son âge, elle hésite un bon moment, puis nous dit qu’elle a 18ans.
      Ici ils ne savent pas trop où est la France, quelle langue on y parle, on est bien dépaysés. Ils ne voyagent pas dutout, ils sont allés dans peu de villes du Pérou.

      Il est 18h. Nous voilà embarqués dans le bus retour avec l’équipe du village qui a gagné son match. Autant vous dire que l’ambiance est au rendez-vous. Tom et moi faisons la connaissance avec un certains Luis beaucoup trop buracho pour notre nivel d’espagnol. Mais on rigole bien. Pendant ce temps un péruvien s’endort sur Méli, d’alcolemie. On rigole encore bien. Il est 18h30. Nous croisons un cheval au galop sur la route. Le bus s’arrête au beau milieu de nul part. Certains descendent mais le bus ne redémarre pas. Quelques minutes dans le noire dans le silence puis les voilà de retour avec des litres d’Arequipeña à la main. C’est reparti !

      De retour au village, on mange avec la famille. On passe un moment très sympa, Juan veut écouter des musiques Françaises. On lui fait écouter des morceaux d’Indochine, seuls morceaux encore disponible sur nos téléphone. Notre famille part se coucher à 20h30. On décide alors de rejoindre Tom et Meli. Nous voilà embarqués dans des ruelles où à chaque porte sort une horde de chiens. Heureusement la famille nous a appris la technique du ramassage de cailloux qui les effraie. Ça en dit long sur leur traitement des chiens dans le village. Au dessus du lit de Tom et Meli, de petits animaux circulent. Selon Tom c’est un Cuye en mission secrète pour sauver les autres cochons dindes emprisonnés.

      Bilan de la journée : ajout au CV du skill sait interagir avec des chiens Péruviens très vilains. Avec plus de sérieux, je crois que l’on se trouve dans l’un des rêves les plus fous de mon grand frère. Une vie très simple en autosuffisance totale où l’on mange les produits que l’on cultive, où l’on construit les maisons en pierre et en terre, où l’on produit zéros déchets (oui oui le chien mange même les os du poulet. Crack crack) et le clou du spectacle où la douche se fait dans des bains naturels collectifs en pleine nature. C’est magnifique et je crois que nous nous sommes accoutumés aux milliers de mouches qui nous entourent.
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    • Day 23

      C’est la patate de trop

      April 6, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 12 °C

      Frites riz, une bien belle façon de débuter une journée, du moins pour ceux qui ont l’estomac bien accroché.
      La première épreuve à Lauripampa (avant d’avaler la tonne de féculent qui nous est servie), c’est d’enfiler les vêtements qui ont quasi gelé pendant la nuit. A peine réveillés, il s’agit de se recroqueviller pour passer la porte de la chambre qui mesure 1,50m tout au plus. Aïe, je me suis encore cognée! Le point positif, c’est que c’est bien la première fois que je suis parmi les « grands ».

      Hors de question de sortir en pantalon, nous sommes obligées de ressortir les tenues traditionnelles. Au delà d’être imperméables, chaudes, et de permettre de s’assoir parterre, il parait qu’elles sont aussi indispensables pour coudre. Font-elles aussi le café ?
      Nous nous dirigeons vers la casa de Elsa où nos deux lamas préférés sont en train d’étendre du linge. Les chanceux me direz-vous ! Oui, sauf que non. Infestés par des puces (de cochon), il n’ont eu d’autre choix que d’exposer leurs affaires au soleil, il parait que c’est une très bonne technique, technique dont nous doutons tous les 4 très fortement. Si ça peut au moins faire disparaître l’odeur du feu de bois qui nous suit comme notre ombre…
      On prend donc l’odeur des locaux mais aussi leur savoir faire, Emma a réussi à traire une vache ! Youhou

      C’est grosse boîte de nuit dans le jardin d’Elsa qui a sorti l’enceinte pour l’occasion. On passe les quelques musique qu’on a téléchargées pendant qu’elles nous supplient de danser en se marrant. On ne saurait pas vous dire si elles ont le rire facile ou si elles se moquent ouvertement de nous. Nous penchons plutôt pour la deuxième solution compte tenu de la suite des événements.
      Elsa et Juana sortent les pelotes de laine et la course commence. Elles nous montrent plus que vaguement comment faire et nous sommes censés continuer. A chacun sa couleur, on est en file indienne dans le jardin tous en train de coudre, c’est irréel et beau. Le meilleur arrive. Nos 2 hôtes arrivent avec des énormes métiers à tisser aux milles couleurs, et Meli est mise à contribution. Son rôle, c’est d’agiter ses petites patounes sur le fil jusqu’à la fin des temps. Emma et moi sommes sommées de nous asseoir à côté avec le même style d’instrument (une image vaut mille mots, je vous laisse admirer la bête). On est un peu impressionnées jusqu’à ce qu’on comprenne qu’elles nous ont mis en scène pour prendre leurs petites photos et rigoler de voir des blanches costumées traditionnellement en tissant. Vexées mais pas abattues, Emma et moi rentrons car il est l’heure d’aller manger 2kg de patates.

      Et là, c’est la descente émotionnelle. Peut être que ce sont toutes les bosses qui me font perdre la tête, ou bien les bouses qui parsèment l’entrée de la maison. Néanmoins, je suis braquée pendant quelques heures sur le négatif et le manque de confort. Je commence à rêver de légumes et de douche, puis je me rappelle que nous sommes là depuis 4 jours alors qu’eux vivent là depuis des générations. S’en suit une crise de rire nerveux qui se transforme en rire sincère grâce aux trois personnes extraordinaires avec qui je suis. En plus je me suis fait un copain, Pelusa, le chien de Juana que je suis la seule à caresser. Après j’éternue je sais je suis allergique mais elle est trop mimi. Prenons du recul, je ne pensais pas qu’on s’adapterait aussi bien à leur mode de vie, surtout moi pour qui cette expérience est la première dans ces conditions. J’aime énormément le fait d’avoir plus de temps pour moi et de laisser mon écran hypnotiseur de côté. La meilleure vie c’est définitivement celle qu’on vit en vrai.

      Cet après midi, nous sommes allés chercher des tonnes de pois (encore eux, saletés) tout au FOND du canyon. Les fous rires qu’on a eu en ramassant les pois nous ont coûtés quelques presques-entorses et nos poumons à la remontée.

      Avec Meli, on a commencé un géant sudoku et je me suis douchée grâce à Elsa la reine de la patate, tout pour passer une bonne soirée.

      Allez, je file bouffer de la patate.
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    • Day 21

      Rendez-vous en terre inconnue

      April 4, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 8 °C

      Dois-je utiliser le mot soir ou matin pour ce lever ? Je suis confuse. Aujoud’hui c’est à 2h que les 4 alpagas ont pointé le bout de leur nez. Plus ou moins près à affronter les nombreux dires des habitants de l’union de Cotahuasi, le dortoir se fait bien silencieux.

      Nous voilà sortis de l’hôtel ****, en pleine attente du big E, soit Elsa, une femme très typique, venue toute droit de Lauripampa pour nous accompagner durant ce périple. Ne voyant pas le personnage débarquer après quinze minutes d’attente, l’équipe décide de partir en solitaire rejoindre la station de bus. Nuit noire dans la métropole de Cotahuasi. Deux personnes se battent en duel sur le petit banc de l’arrêt de bus. Après quelques minutes à se tourner les pouces, on voit notre héroïne débarquer au pas de lama dans le plus grand des calmes. Vous comprendrez vite que la communication n’est pas le fort des Lauripampois.

      On réalise rapidement que le bus initialement prévu ne sera pas de la partie ce matin. On remercie la montée des prix du carburant. Décidément Poutine enquiquine la terre entière jusqu’à l’autre bout du globe. Heureusement les Cotahuasiens on plus d’un tour dans leur sacoche. Trente minutes plus tard, nous voilà embarqués dans un rodéo intense à bord d’un bus de compète. Record du décollage de fesse détenu par Méli : 11cm. Julie me demande si le conducteur esquive la route. Tom lèche plus d’une fois le pare brise. Il a bon goût me dit il. On a bien rigolé.

      Première halte à Alca où l’on doit changer de bus. C’est alors qu’une frénésie emporte le quatuor. Elsa se transforme en mini tornade. Je dis mini parceque c’est une personne toute petite mais j’estime la tornade à une force 5 selon mon baromètre. Nous sommes effectivement soudainement sollicités de tous les côtés par des tapotements d’épaules. Tous les prétextes sont bons pour le big E. A l’arrivée du second bus, nous voilà confrontés à l’Apogée du tumulte, Elsa ainsi que tous ses petits camarades Péruviens se lancent dans une course jusqu’à l’entrée du bus. On trottine derrière en gloussant à abasourdis par cette scène cocasse. Les bus est immense, il y a largement la place pour chaque péruvien ainsi que leur colonie de lama personnelle. On se sent comme dans un rêve face au manque de sens de toutes ces péripéties. Mais tututut. Nous ne sommes pas au bout de nos peines, à chaque bus sa stupéfaction. On rentre dans une réelle discothèque alimentée par les meilleurs tubs de la contrée de cotahuasi.

      Il est 4h30, la troupe ferme l’œil malgrès les décibels qui dansent. La nuit est parfois interrompue par de magnifiques cascades et d’autres fois par une horde de péruviens debout dans le couloir principal. On comprend à l’odeur que plus l’on s’enfonce dans le canyon, plus la fréquence de toilette de chat diminue. Ah oui j’ai oublié de vous dire, Elsa l’embrouille nous a lâché à Alca. Avant ça, elle nous a montré du doigt notre nouveau mentor : une locale vêtue de façon très typique. Un peu comme tout le reste du bus finalement.

      On entend les locaux qui rigolent de notre présence dans ce bus bondé de travailleurs péruviens. Un peu par hasard on descend au bon endroit. La dame locale engage le pas. On découvre un paysage magnifique. Méli vainc comme une cheffe son mal de l’altitude. Après trente minutes de montée, nous voilà dans le centre du hameau. La locale s’échappe. Notre présence ne semble pas interpeler les passants qui nous parlent pour la plupart en quechua. Ça semble bien les faire rire qu’on ne puisse pas les comprendre. On rencontre alors un jeune homme qui travail à la mine d’or du coin et qui nous dirige vers l’une des familles qui nous accueille. Cette dernière ne semblent pas être au courant qu’Elsa ne reviendra que demain matin. Finalement Tom et Méli sont conviés par Miladi Iodi et Julia et moi même allons chez Juana.

      Aussitôt notre soupe du midi finit, Moises (fils de Juana) nous traîne sous les trombes d’eau Lauripampoises. On toque alors chez Méli et Tom mais ces deux là semblent dormir sur leurs deux oreilles... On monte ensuite dans là montagne à travers des vaches, des chiens, des lamas... On entend même un pumas au loin selon Moises qui nous décrit parfaitement les lieux. On atteint un beau point de vue dégagé sur le canyon. On continue derrière la montagne et Moises nous montre son troupeau de lamas et les chakras (champs) de sa famille. On rebrousse chemin car les trombes d’eau commencent à infiltrer nos organes. Moises siffle alors pour ramener le troupeau de lamas (une vingtaine) avec nous proche du village. C’est un beau spectacle.

      De retour à la maison, nous sommes ravies de vanter les mérites de ce petit guide que l’on nomme le meilleure guide de l’union de Cotahuasi. Je dis petit parceque Moises n’a que huit ans. Mon petit doigt me dit qu’il savait discerner un lama d’un alpaga avant même de savoir épeler son prénom. Nos deux acolytes favoris ont terminé leur somme et nous voilà partis pour une fin d’après midi à jouer aux cartes, Moises comprit.

      Sans trop tarder on mange une seconde délicieuse soupe concoctée par Juana. Juana est très joviale. Pour contrer cette jovialité, ici il n’y a pas de baños ni de douche. Pas usuel pour la troupe.

      Sur ce, je vous laisse admirer les paysages de cette belle journée. Pour ma part, je vous parle depuis mes chaussettes en laines de mérinos, mes deux pull, mon bonnet, mes sept couvertures en laine de lama, mon duvet et mon drap de soie. Wouu c’était long. Dans le cas où c’était pas clair, ici il fait très froid et nous nous trouvons à 4300m d’altitude !
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    • Day 24

      Les actions Zara et H&M chutent

      April 7, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 7 °C

      Rira bien qui rira le dernier ! Meli s'est bien amusée dans le dernier fond penguins à m'imaginer utiliser le pot de chambre. Ô merci toi grand roi appelé karma. Je vous le donne en mille la jeune nordiste fragile de la vessie s'est permis un petit soulagement à la belle étoile cette nuit. Je dois dire que j'ai commencé la journée avec un bon fou rire.

      Ce matin c'est à nouveau atelier textile à 4. Aux dernières nouvelles Zara s'inquiète déjà du rythme de production de notre quatuor. Les premières collections arrivent pour cette été. On aura droit à du bracelet et à du tour de chapeau en laine d'alpaga. Du bordeaux, du rouge, du bleu, du vert, c'est coloré même si nos hôtes veulent à chaque fois rajouter une peu de vert FLUOOO ou de jaune PÉTAAAANT, tout en sobriété bien entendu. On travaille en plein soleil. Ce petit épisode vaudra quelques rougeurs le soir venu. Ici soit on est trempé soit on est brûlé.

      Après manger les filles vont se reposer. Je décide d'accompagner Elsa pour vérifier que toutes ses vaches sont bien dans les champs. La pluie se rapproche, il va falloir faire vite. J'emporte avec moi un habit traditionnel en laine d'alpaga qui est censé me protéger de la pluie. On se dépêche dans notre dos on voit la pluie arriver au fond du canyon, c'est assez impressionnant. On arrive au sommet d'une crète. De là elle compte ses vaches parmis tant d'autres similaires. Soit, je lui fais confiance à la jeune Elsa. Oh mince... Ça y on est sous l'averse, j'enfile le tissu péruvien par dessus mon kway et on file vers la maison. Incroyable la pluie glisse sur le tissu bleu, je dois avouer que je doutais fortement mais j'arrive à la maison parfaitement sec.

      Après la pluie on décide d'aller rendre visite à Emma et Julie. Enfin je devrais dire à nos deux larves nationales, les deux sont enfouies sont des montagnes de couette au fond de leur lit. Attention c'est du glandouilage sportif, avec l'altitude tout demande un effort, ne pensez pas qu'elles se la coulaient douce devant une série (toute ressemblance avec la réalité serait fortuite).

      Cette petite pause nous donne envie d'aller nous balader une dernière fois dans Lauripampa capitale des raves party (les gens adorent mettre de la musique à fond dans leurs jardins). Les paysages sont à couper le souffle comme depuis le début de la semaine. Après un petit tour à la tienda, qu'on découvre le dernier jour et qui ferait rougir les grandes surfaces françaises, on rentre.

      Au repas ce soir c'est massa mora un plat typique inca. De la farine, de la crème, de la cannelle et un peu d'eau c'est littéralement une assiette de béchamel fade à la cannelle qui nous est servie. Je suis intolérant au lactose pour moi pas de lait de vache, vous l'aurez compris ce soir pour moi ce n'est pas le banquet de Platon (je vous laisse aller réviser vos classiques). Depuis le début du voyage les péruviens ont du mal à saisir mon allergie. Ils essayent de faire des efforts mais c'est difficile on me sert du fromage, du beurre... Encore une fois ce soir, Elsa soutient que la crème du magasin n'est pas du lait de vache mais du "lait de magasin" selon ses propres mots, alors que sur le pot est écrit en énorme lait de vache.

      Après un épisode de telenovela endiablé (est ce que Maria va se réconcilier avec Diego ? J'en doute), on file avec Meli se coucher après une dernière bise à Luna le mouton domestique de Elsa.
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    • Day 25

      Rodéus 🎠

      April 8, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 20 °C

      C’est l’heure de se retrouver à l’école, étonnement moderne, pour le périple retour. Heureusement, nos deux mamas péruviennes nous ont juré fidélité pour nous aiguiller sur le sentier. Seulement, un sentiment de déjà vu nous envahit. Pas de jupon coloré, ni de chapeau fleuris, ni de de mouton de compagnie à l’horizon. Ayant peur de louper l’unique moyen de transport de la journée, l’équipe se met en route pour le logis du big E. Mais voilà qu’en arrivant, on découvre trois têtes de merlans fris autour d’un, ma foie, très bon mets péruvien en apparence. Un peu perplexes, on les prévient que l’on va commencer à marcher. Elsa nous répond sur son ton sarcastique habituel de nous dépêcher pour ne pas dire courir. Ainsi seul Pelusa, le chien de la famille, nous accompagnera dans ce chemin finalement sans embûche. Après trente minutes de marche sous un paysage magnifique, on arrive à l’endroit de rendez-vous. Non je n’oserai pas utiliser l’appellation arrêt de bus pour ce lieu.

      Elsa nous rejoint après vingt minutes toujours accompagnée de son acolyte favorite, Luna, le chien-mouton ou le chiouton. S’en suit une longue attente douce et agréable au bord d’un ruisseau. Une famille du village se joint à nous. Pour faire passer le temps, on leur fait croire que Tom et moi sommes jumeaux. Beaucoup de péruviens nous prennes pour quatres frères et sœurs sous le seul prétexte que nous possédons le même petit sac noir. Oplé, beaucoup d’années de recherches sur l’ADN bafouées.

      Au bout d’une heure d’attente, Elsa fait usage de son cellulaire et finit par nous annoncer que les vendredi les bus ....c’est à midi ! On décide alors de rejoindre le premier village le plus proche à pied. Nous voilà projetés quinze ans en arrière dans la cours de récrée de l’école du village qui n’est rien d’autre que la place principale. On sent rapidement que l’ont intrigue beaucoup la marmaille péruvienne. Leur timidité se transforme spontanément en tumulte de questions. Julie se lance alors dans un cours de géographie. Elle situe le Pérou et la France sur le globe. De curieuses questions surgissent. L’un nous demande si nous sommes venus à pied. D’autres me demandent quelle couleur de Xxx pour avoir les cheveux clairs. On enchaîne ensuite sur une partie de volley avec mon acolyte Méli et une petite troupe d’enfants. Tom quand à lui détient également sa petite troupe personnelle de footballeurs.

      Il est 12h30. A notre plus grande surprise c’est non pas le buscoteque mais bien le rodéus qui nous ouvre ses portes. Nous voilà partis pour une seconde partie de rodéo, fesses gainées, étriers chaussés, ça va swinguer. Mais cette fois ci nous voilà de jour et nous découvrons de nouvelles fonctionnalités à ce moyen de transport rocambolesque : nous nous trouvons enfait dans un bateau bus qui n’hésite pas à traverser fleuves et rivières. Nous avons l’honneur d’avoir la compagnie de deux petites filles de l’école qui retournent à Cotahuasi pour le week-end. Elles sont très bavardes et très gourmandes. On a les droit à un réel défilé de nourriture, de la friandise à la viande de mouton séchée toute droit sortie du cartable. Hoplé ça fait tournoyer son bout de gigot séché en l’air tel un lasso. Celle ci ne s’est pas trompé de bus...Du vrai rodéo quoi. Bien sûr elle n’hésitera pas à délester son gras des doigts sur le haut de mon sac. Très partageuse...

      Les cascades de plusieurs centaines de mètres de haut défilent et nous voilà de retour à Cotahuasi où l’on s’empresse de prendre nos douches, de manger des fruits et légumes et de se glisser dans notre lit douillet après un voyage si tumultueux. C’est si bon de retrouver Meilin.
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    • Day 22

      Nouveau look pour une nouvelle vie

      April 5, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 9 °C

      Un réveil plein de doutes ce matin a Lauripampa. Le froid, la pluie, l'absence de douche mais surtout la fin des gâteaux et de avocats de Cotahuasi. On en a lourd sur la patate (sans mauvais jeu de mots). 🥔 Le covid repointe aussi le bout de son nez au fin fond du Pérou: des rumeurs disent qu'il faut trois doses pour voyager dans le pays. Emma et Tom qui n'ont pu faire que deux doses en France ayant déjà eu le covid ont besoin d'une réponse sûre rapidement. Mais le mot "rapidement" ne rime pas avec Lauripampa. Il faut bien compter une matinée pour réussir la mission : un test PCR négatif devrait suffire pour nos deux lamas, selon Olivier (on lui fait confiance)
      De notre côté avec Tom, c'est l'heure du déménagement. On retrouve notre chère Elsa qui nous avait paru surexcitée dans le bus mais qui est finalement plutôt calme et surtout compétitrice. Accrochez vous bien, elle a gagné le concours de patates d'Arequipa avec le plus grand nombre de variétés différentes. Le diplôme est affichée fièrement dans le salon. 👩🏾‍🎓 Elle est aussi la seule, je dis bien la seule, à avoir une douche dans le village. 🚿 Serait-ce la récompense du concours ? On se demande.
      Pendant que les hommes sont a la mine d'or, les femmes (et Tom, on ne l'oublie pas notre macho) sont à la mine de patates. Le soleil est avec nous et ça ça fait vraiment plaisir. Mais hophophop, pas si vite. Hors de question de partir aux champs sans des habits convenables. Elsa et Juana nous forcent à enfiler les vêtements traditionnels.👒🇵🇪 Je ne sais pas comment vous décrire la scène, les photos parlent d'elles mêmes, des jupons colorées attachées avec des ceintures, les couvertures sur les épaules mais surtout les chapeaux melons bien trop petits pour nos grosses têtes. On se croirait dans un film. Sur le chemin, a chaque fois que nos regards se croisent, on explose de rire. On arrive aux champs de patates, les fous rires continuent de plus belle et dès qu'on essaie d'être sérieux on perd toute crédibilité avec ces déguisements. Nouvelle aventure, la pause pipi pour Julie en plein milieu des hautes herbes avec son jupon qui descend jusqu'aux mollets.
      Le pompom pour réellement se sentir comme des locaux, on récupère un troupeau de 30 lamas sur la route pour les ramener au village. 🦙 Ils passent tous a moins d'un mètre de nous. On se croirait dans un rêve tellement cette scène nous paraît absurde.
      En rentrant, on se retrouve à 4 dans la chambre d'Emma et Julie pour jouer et manger quelques dulces (gâteaux) qu'on a achetées avant de partir (oui on est très prévoyant pour ce genre de choses) 🃏. On finit le moment jeux en beauté avec une partie endiablée de bataille corse entre Julie et Tom. Je rigole beaucoup de leur compétitivité mais j'admire aussi leur rapidité il faut dire. Julie sort vainqueur du tournoi, on peut l'applaudir bien fort 👏
      C'est l'heure du repas. Julie et Emma ne quittent plus leurs jupons (voyez plutôt), je les soupçonne même d'avoir dormi avec.
      Chez nous, on a enfin la chance (oui je dis bien la chance) d'aider à la cuisine! Alléluia ! Depuis le début du volontariat, les familles ne nous laissent pas vraiment les aider malgré toutes nos tentatives. Au menu, galettes d'oeufs, farine et fèves accompagnées de riz. 🍽️
      Et pour finir cette journée on ne peut plus cocace et incongrue, avant d'aller nous coucher, Elsa prend soin de nous donner un pot de chambre, que dis-je un sceau terreux, pour les petits besoins dans la nuit. J'espère bien que Tom saura se retenir.
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    • Day 18

      Rapatriement

      April 1, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 14 °C

      Mauvaise nouvelle aujourd'hui, une nouvelle qu'on ne souhaitait pas vous annoncer. Malheureusement, c'est le genre de choses qui peuvent arriver quand on part comme ça a l'autre bout du monde. On se rend compte qu'on était peut être pas prêts pour cette expérience. Mais un accident est vite arrivé... Oui oui, ça nous fait mal de vous l'annoncer mais Meli n'a déjà plus de dentifrice.
      On vous laisse le temps de digérer cette triste nouvelle, nous avons déjà contacté nos assurances qui ont tenté de tout mettre en place pour un rapatriement express.
      Nous sommes donc navrés de vous souhaiter un joyeux "Poisson d'avril" ou plutôt "Pescado de abril" puisqu'on commence a être bilingue. On va enchaîner tout de suite avec le vrai Pingouin du jour comme dirait Sylvia, la maman de Julie. 🐧
      Journée classique a Antabamba aujourd'hui. Ce matin, c'était session éceutage des haricots dans les deux maisons. Après le repas du midi, Emma et Julie ont suivi l'atelier "pâtés de sable" enfin plutôt "pâtés de ciment" pour la construction du mur de Juan et Veronica. 🧱 Voyez plutôt la beauté de l'oeuvre. Elles en sont très fières et pensent même à ouvrir leur propre entreprise de BTP qui s'appellera "BTP bras cassés"
      Pour Tom et moi, c'était randonnée touristique. Yon nous a montré les coins parfaits pour des posts instagram imbattables et des photos de profil dont tout le monde rêve. Il nous a laissé sur un rocher et a continué de crapahuter tel un chamois pour récupérer des vaches un peu trop aventurières qui risquaient de tomber dans la montagne.⛰️
      Pris d'un élan de courage (on a grandi depuis la frayeur horreur de la fois dernière)💪, on décide de redescendre seuls à Antabamba. On s'est un peu perdu c'est vrai, et Yon devait bien rigoler en nous voyant d'en haut passer par des chemins impraticables mais on est arrivé à bon port.
      C'était une journée finalement normale jusque là mais c'était sans compter Alexis, le fils aîné de notre famille et ses acolytes qui ont ramené ce soir un chevreuil.🦌 Pendant qu'on mangeait innocemment notre gâteau a l'orange avec Tom, les machos étaient en train de dépecer l'animal. Âmes sensibles s'abstenir, on vous épargnera les quelques photos que Tom a prises. Emma et Julie nous ont rejoint et on a observé cet étrange tableau : 4 hommes se partageant la viande et Vieri (le fils de 1 an on le rappelle) jouant avec son camion à 1m de là🧸Un jouet a même eu la chance de goûter au sang du chevreuil. Miam
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    • Day 17

      👀 Œils pour œils, cornes pour cornes 🌘

      March 31, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 21 °C

      Ici, on ne sait jamais trop quel jour on est. Pourtant ce matin, lorsque je me réveille à 4h30 (pour des raisons de petites commissions, ne pensez pas que je me suis acclimatée au lever type agriculteur) je sais pertinemment que nous sommes le 31 mars 2022. Un très beau spectacle étoilé s’offre à moi pour ces premières minutes d’anniversaire. Je pense ensuite à ce que font mes proches à cet instant. Rapide calcul, 4h30+7, il est 11h30 pour eux. Eh oui 2 ans de prepa scientifique pour ce genre de prestation.

      On se réveil à 8h sous le doux timbre de voix de la galina, la poule. Il y en a une qui est bien décidée à me faire ma fête aujourd’hui. Veronica m’a préparé mon petit déjeuner préféré d’ici : galettes de quinoa sur leur lit d’avocat.

      Tom et Méli nous rejoignent dans la cuisine quelques temps après puisque nous sommes missionés de réaliser des cookies pour ce soir. On rend nos hôtes un peu accros aux sucres parce qu’on en a marre d’être les seuls camés du village. Tom et Méli me souhaitent un joyeux anniversaire youpi. Méli me connaît bien et sait que je fais parti de la FFG (Fédération Française des Gourmands). J’ai donc la joie de découvrir des friandises toutes droit venues de France dans ses poches. Quel régal. Trêve de bavardages. C’est parti pour un ultime combat contre l’armée de mouche. Tom et Méli se font piquer par une drôle de bête. Mais notre troupe est coriace. On s’en sort indemnes et avec trois sortes de cookies à la clé : certains à la banane, d’autres au chocolat et d’autres bananes choco.

      À midi, on mange que toutes les trois avec Julie et Véronica. C’est l’occasion d’avoir une discussion très intéressante sur le machismo. Elle semble avoir beaucoup de recule comparé aux autres personnes du village avec qui on a pu discuter. Elle regrette de ne pas avoir eu une présence féminine dans son enfance.

      L’après-midi, on partage un moment dans la famille de Tom et Méli. Ils racontent qu’un peu plus tôt, ils sont allés traire là vache Negrita. Au vu de la vidéo, je peux vous dire que c’est un... franc succès. Ne manquez surtout pas cette performance. Au milieu du ramdam du petit Vieri, on écoeute des pois tout l’après midi, pour le plus grand plaisir des cochons qui se regalerons avec. Dans un élan de bonté, Grace me prête son téléphone pour quelques minutes afin de pouvoir appeler la France. Quelques courtes minutes d’échanges avec ma Maman et mon Frère. Malheureusement, mon papa et ma sœur sont de sortie à l’étranger, je ne pourrai pas discuter avec eux... ni avec mes grands parents et mes amis d’ailleurs. On se rattrapera dimanche. 🌸

      Au plus grand étonnement des villageois d’Antabanba, nous partons pour une 4 ème douche de la semaine. En arrivant, on constate que les bains sont presque vides. Aïe caramba. Ayant investi 15min de marche, on décide de quand même se trempouiller dans le peu d’eau qu’il y a. Le bain est beaucoup plus chaud que d’habitude, c’est dur d’y rester, notre pouls s’emballe.

      Les palpitations de nos cœurs n’étaient pas au bout de leurs peines. En avant pour le retour, nuit noire, frontales greffées aux fronts (Merci Papa pour ce super spot que dis-je phare de noël). Après quelques minutes de marche, des yeux brillants se dessinent dans la nuit, un peu trop écartés à mon goût pour deviner un visage humain. Des cornes se dessinent. Nous voilà face à un torro en bon point. Une seconde plus tard, nous voilà plus que deux avec Tomish la biche. Nos deux acolytes ont détalés dans la pampa. Mon petit doigt me dit que c’est là que l’on voit les vrais Cotahuasiens. En réalité, nous avons affaire à deux mal voyantes qui n’avaient aucune idées de la posture du torro hormis notre cri « oh pu*** un torro ». Nous ne leur en tiendrons pas rigueur par conséquent. D’autant plus que je n’ai pas eu une grande utilité dans la suite des évènements. Tom a sorti le fameux « Ch ch ch » de Yon qui dompte des torro toute la journée. Et hoplé le tour était joué. C’est dessuite moins impressionnant.

      De retour à la maison, on s’étonne du repas qui nous est servi. Ce soir ce n’est pas repas sucré mais bien un entrée plat dessert. On mange une très bonne viande autour de beaucoup de rigolades, de vins et de bières. Ici, ils ne boivent jamais de l’eau pure. C’est la course à la boisson sucrée. On a d’ailleurs goûté à un fameux mélange dont ils étaient très fière, préparer bien vos papilles, coca bière. C’était pas si mauvais je dois avouer. Pendant la soirée on échange notamment sur les traditions de noël qui se révèlent plutôt dures à expliquer. In fine, ils pensent que l’on mange un tronc d’arbre en dessert et du gras d’oie en entrée. Je ne suis pas sûr qu’ils viennent passer un noël en France un jour...

      On termine la soirée dans la chambre de Julie et moi avec Tom et Méli. A travers des devinettes alambiquées, je comprends que je vais être gâtée par ces trois zigotos et que cette année, mon anniversaire risque de se prolonger sur quelques jours. Quelle drôle de journée pour un anniversaire.
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    • Day 16

      La chance sourit aux audacieux

      March 30, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 8 °C

      En cette veille de jour saint, le soleil est au rendez-vous. Aujourd'hui avec Meli c'est mission se débarrasser des centaines de mouches dans notre chambre. C'est un franc succès.

      Après cette bataille direction les courses, mais attention on est loin des courses françaises. Pour acheter un paquet de levures et des bananes accrochez vous bien c'est 2h de marche. La joyeuse troupe accompagnée de Verónica, alias Vero pour les intimes, s'en va donc en direction d'Alca un village plus gros. On découvre sur la route le stade de Antabamba je vous laisse apprécier la photo.

      Sur le chemin Julie se sent pousser des ailes et dans un élan d'incompréhension remet sa carte sim française dans son téléphone. Ne me demandez pas pourquoi je ne peux toujours pas vous expliquer. Grand bien lui fasse puisqu'au fin fond du Pérou il y a du réseau free. Malheureusement dans toute cette agitation elle en perd sa carte péruvienne mais ne s'en rend pas compte. Je pose le décor la carte est perdue, on ne sait où, sur un chemin en Cailloux, au creux d'un canyon, où les seules habitants sont des vaches et des moutons.

      Arrivés dans Alca c'est mission trouver un peu d'internet pour charger un max de séries et trainer sur Instagram euh pardon...pour rassurer les proches (foutu correcteur d'orthographe). À notre plus grand désarroi aucun péruvien n'est prêt à nous aider sur ce coup là pourtant on ne passe encore pas inaperçu (je commence à me prendre pour une star). Les filles partent acheter les quelques articles dont nous avons besoin. Au même moment ma grande audace me chatouille. Je tombe sur un wifi avec code (dénommé 123456) je tente au hasard le code 123456. Alléluia le code est bon ! Je transmets l'info aux collègues on échange rapidement avec tout le monde (désolé ceux à qui j'ai pas pu répondre).

      C'est parti pour le retour avec pour mission chercher un carte sim dans un canyon péruvien (je remixe les expressions). Décidément la chance semble être de notre côté aujourd'hui puisque Véro retrouve la carte alors qu'on commençait à désesperer.

      Après manger Julie et Emma se lancent dans la finition du mur. De notre côté c'est écossage de haricots séchés pour les cochons. On met bien 2h pour tout faire en compagnie de Grace la belle fille de John. Sois disant elle met 30 min elle, nos mains usées ont du mal à y croire.

      On part ensuite couper de l'herbe pour les cochons d'Inde. En tant que bon gentleman je me propose pour ramener le sac énorme d'herbes. Quelle idée ! Le sac pèse un âne mort. On redescend par des petits chemins en cailloux. Dans un élan de confiance c'est la chute. Vous me connaissez je suis un vrai chat, aucune égratignure même pas dépeigné. Heureusement le sac a amorti ma chute. Grace est plié de rire et se cache même pour rigoler pensant que je suis gêné. Si seulement elle savait...

      Ce soir c'est banoooos. Ça commençait à sentir le cochon français dans les chambres. Tout le monde est bien heureux de cet instant savonette.
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    • Day 12

      Je suis passé à la radio

      March 26, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 9 °C

      Aujourd'hui j'ai 23ans. Par où commencer je ne sais pas trop.

      Cette année pas de fête ni de dizaine de messages.

      Quel drôle de jour pour se couper de tout réseau et de toutes relations extérieures que le jour de son anniversaire. C'est un peu comme le premier jour du reste de ma vie (même si je vais rentrer en France ahah). On se rend compte de l'amour qu'on porte à nos proches et de tout ce qui est futil. Preuve en est, le petit message d'anniversaire de ma mère que j'ai reçu dans le bus m'a fait versé des petites larmes. A cet instant je me suis senti vraiment loin de mes proches. Heureusement je suis avec 3 vraies amies.

      Mais quelle journée d'anniversaire ! Le cadre est posé on se retrouve au fin fond d'un canyon (qu'on ne sait même pas placer sur une carte) après avoir fait 1h de cheval avec 2 locaux Juan et John. Cet instant équitation est une première pour moi et quelle première fois (la peur était présente mais on s'habitue vite). Nous voilà dans deux familles Emma et Julie chez Juan et Meli et moi chez John. Quel dépaysement ! Les commodités sont très sommaires et on se sent vraiment à la campagne. Pas de réseau pas de douche et pour la cuisine c'est casserole sur feu de bois. Il y a un enclos avec des cochons des poulets des chevaux des dizaines de cochons d'Inde et des milliers de mouches dans la maison qui est très très simple (murs en pierre toit en tôles)
      Pourtant les gens sont adorables John a une petite famille charmante. On mange (en quantité astronomique) et on rigole beaucoup. J'utilise l'expression "de puta madre" ça a l'air de les faire beaucoup rire. Au programme c'est travail puis en fin d'aprem c'est direction les baños pour se baigner
      On va après manger, jouer au volley avec Jennifer la fille de John sur le terrain du village. C'est assez original il y a des moutons sur le bord et le père tond les chevaux de l'autre côté.

      Ensuite direction les taureaux avec Meli pendant que Emma et Julie vont récolter des kilos et des kilos de patates. Je me retrouve à tenir un taureau par les cornes avec une corde dans un champ pendant que John le traite contre les mouches. A tout moment j'ai l'impression que le taureau peut m'arracher les bras ou venir me chatouiller avec ses cornes. On leur donne ensuite à manger puis on rentre direction les baños qui se révèle être l'heure de la douche. On marche avec John et Meli sur un petit muret pendant 15 min. C'est peu rassurant à notre droite c'est un rivière avec beaucoup de courant. Nous voilà au baños on retrouve nos sudistes préférées. Il y a en plein milieu d'un canyon un bain avec de l'eau très chaude qui descend de la montagne c'est assez irréel. On se savone les aisselles en ayant une vue digne des meilleurs kohlanta. On se rend compte de la chance qu'on a.
      La nuit tombant on rentre tous chez John qui a invité les filles pour mon anniversaire.

      C'est parti pour une folle soirée. John qui a l'air d'avoir un profond amour de la cerveza nous ramène quelques bouteilles de bières. On arrose le sol de bière (c'est la tradition) et la soirée est lancé on mange on boit et on rigole beaucoup les deux parents ont l'air très amusé par notre petit quatuor. Tout semble si sincère si honnête il n'y a vraiment aucune arrière pensée comme si 6 bons amis se retrouvaient. La radio locale tourne en fond et il vient une idée à la maman. On va annoncer mon anniversaire à la radio au début j'y crois très peu puis ils ont l'air d'être très sérieux. 10 min plus tard mon nom passe à la radio la prononciation est hasardeuse (NEUGUYEN) mais on rigole encore beaucoup. Ensuite la radio passe la chanson que j'avais choisi et on se met à danser avec Emma et Julie sous les rires de la famille. Quel soirée d'anniversaire !
      On raccompagne ensuite les filles chez elles qui m'offrent un cadeau que je n'avais pas anticipé, un petit bracelet avec une boussole pour ne pas perdre le nord.
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    You might also know this place by the following names:

    Huaynacotas

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