Sarıbelen Adası

Sur le chemin cahoteux menant à Patara beach, échoppes de souvenirs, cafés au mobilier retourné, supérettes aux rideaux de fer baissés affichent porte close en cette saison hivernale. La route de terre plutôt raide nous transporte entre pinède et maisons de vacances en construction, ce pays semble décidément entièrement en expansion ! Un homme allemand à moto nous confirme qu’en contre-bas, nous pourrons trouver notre bonheur pour poser le van et profiter des environs. Sous les pins, perché·e·s sur les dunes de Patara avançant vers la longiligne plage éponyme, résidence des tortues de la mer égée, une odeur de vacances estivales flotte. ☀️

Un petit brunch sur le sable est en cours de préparation au van, quand un papa et sa fille viennent toquer à la porte pour nous offrir de délicieuses oranges fraîchement cueillies. Fathi est un turc de 25 ans qui sillonne la côte auprès de sa fille et sa femme à bord de leur grand van aménagé pour les vacances. Adorable, avant de partir, il nous glisse une petite feuille de papier provenant de son carnet avec son numéro de téléphone. Nous sommes convié·e·s à leur domicile, entre Ankara et Istanbul, lorsque nous serons sur le chemin du retour ! Il rit en nous expliquant qu’il aimerait « improve » son anglais lors d’un déjeuner ou dîner en notre compagnie. Il attache également une importance au fait que sa fille puisse côtoyer des personnes de différentes nationalités.

Le paysage désertique formé de dunes de Patara beach est saisissant de beauté ! Une immensité faite de sable en mouvement au gré du vent formant des vaguelettes au sol. Un petit air de l’extrême nord du Danemark ! Nous prenons beaucoup de plaisir à évoluer pendant plusieurs heures parmi cet océan sablonneux infini. Montant. Descendant. Nous perdant parmi la végétation basse.

Nous rejoignons finalement la plage où souffle un vent fort ! Des poteaux de bois marquent une limite le long de la baie. Des panneaux nous informent qu’il est formellement interdit d’entrer dans cette zone de 20 h à 8 h afin de ne pas interférer avec la ponte des tortues de mer. Comme à Elea beach en Grèce, à la nuit tombée, elles sortent de l’eau, parcourent la plage et viennent y déposer leurs œufs. Une signalétique spécifique balise l’endroit où les œufs se trouvent afin de ne pas marcher par inadvertance dessus durant la journée. Il est d’ailleurs prohibé de s’allonger sur le sable pour peaufiner son bronzage !

Le retour à la pinède s’est révélé plus fatigant que prévu ! Escalader les dunes en affrontant les bourrasques de vent n’est pas de tout repos !

Vers 17 h 30, de nombreuses voitures de locaux·ales débarquent avec chaises de camping, enceinte diffusant de la musique et goûter à la main, s’installant dans le sable pour admirer le magnifique coucher du soleil sur la mer. 🌅

Après une bonne nuit dans la pinède, nous mettons le cap vers Kaputaş beach. Le soleil chauffe rapidement notre habitacle, il y a bien longtemps que nous n’avions eu aussi chaud dans notre solarium (le petit nom de notre cabine de conduite et son immense pare-brise !). La route creusée dans les falaises en petits virages léchant la mer est merveilleuse. L’eau est parsemée d’îles (presque toutes grecques !). Un virage en épingle dévoile une petite plage idyllique ; Kaputaş beach. 🏖

Nous y retrouvons par hasard Fathi et sa famille profitant d’un bain de soleil. Iels sont très heureux·ses de découvrir enfin une des plages les plus populaires de leur pays. Durant l’été, il parait que les voitures sont stationnées le long de la route sinueuse sur des kilomètres et que le sable est tellement chaud sous les 40° ambiants qu’il brûle les pieds ! Fathi nous encourage vivement à effectuer notre première baignade de l’année. Nous nous jetons à l’eau et sommes surpris·e·s de sa température. Nager, prendre du recul sur ces falaises abruptes incroyables à la roche rouge orangée, dans cette eau aussi limpide qu’une piscine est délicieux, merci Fathi ! 💛Read more