Retraite spirituelle Asie

« J’espère Que vous trouverez ce que vous cherchez »

C’est la phrase qui a accompagné notre départ. Écrite ou dite, la multiplication de cette expression nous a interpellés. On ne peut s’empêcher d’y entrevoir une touche de “ils sont perdus, ils sont à la recherche de quelque chose, sans quoi ils sont malheureux. Mais ils ne rendent pas compte que le bonheur est simplement là… ”.

Cherche-t-on quelque chose ? Quelque chose en particulier ? Est-ce que par opposition, les gens qui n’entreprennent pas ce genre de projet ne cherchent rien ? La stabilité exclurait-elle la quête ? La quête de quoi d’ailleurs… ?

On se retrouve au Macdonald de Bucarest - tradition qui nous suit depuis Rome (2011), nous dictant de manger dans cette chaîne de fast-food dans chaque nouveau pays visité et où, bizarrement, des débats philosophiques viennent toujours s’immiscer entre deux bouchées. La question se pose : on cherche quoi ? Moment de flottement - on se regarde en croquant mollement chacun dans nos burgers.

L’envie d’être confronté à la nouveauté, à l’inconnu. L’envie d’une réinitialisation système… ou plutôt l’envie pour nous, petites IA biologiques, d’apprendre grâce à un environnement nouveau. L’intelligence artificielle développe son réseau de neurones et sa logique en fonction des situations qu’elle rencontre. Plus elle affronte un problème particulier, plus elle deviendra experte dans sa résolution mais en découvrant des problèmes variés, elle développera une approche macro plus riche et plus complexe. On aurait pu devenir ingénieur informatique expert et architecte spécialisée dans l’hospitalier mais cette voie d’expertise et stabilité ne nous correspond pas. Nous avons besoin de confronter notre réseau de neurones à des circonstances nouvelles qui incrémentent notre logique de paramètres que nous n’avions pas. Notre normalité française ne doit plus être notre STATUS QUO. Nous devons déconstruire notre pyramide de Maslow pour y voir la chance de notre confort et apprécier la valeur de nos vies. S’extraire de l’attendu culturel pour d’abord poser un regard plus neutre et apaisé sur notre culture natale, puis pour s’ouvrir aux possibilités construites par l’addition des normalités culturelles venues des ailleurs que nous pourrons vivre.

Un temps de pause dans le courant capitaliste et consumériste en se séparant de nos biens matériels et en réduisant notre cadre de vie à 4 sacs à dos pendant six mois. Un temps de pause qui nous raccroche au présent dont nous sommes habituellement tellement déconnecté. Toujours dans le futur, dans la to do list, nos cerveaux doivent se repositionner sur l’instant, le lieu, les gens.

Alors on cherche quoi ? A priori, à vivre…Okumaya devam et