Baddoka

Par Juliette 🙋‍♀️

Ces derniers jours ont été l’occasion pour nous de prendre nos marques à Sulawesi !

L’ambiance est très différente de Bali ou Lombok, c’est une île très peu touristique dans laquelle peu de locaux parlent anglais. On parvient donc à se faire comprendre grâce au traducteur sur le téléphone ainsi qu’à la calculatrice, moins évident pour négocier 😅

Première initiative : on décide d’apprendre quelques mots en indonésien ! Nous voilà donc, déambulant dans les rues de Makassar ou de Sengkang, clamant « selamat pagi » ou « selamat siang » pour dire bonjour en fonction de l’heure de la journée, ou bien « apa kabar » pour demander si ça va. Les indonésiens nous répondent avec des grands sourires 🤗

On apprend également qu’il ne sert à rien de se stresser en avance pour les trajets, et qu’ici tout problème possède une solution ! On grimpe donc dans un mini bus, en tant que seuls clients, pour parcourir les 6h de trajet séparant Makassar de Sengkang.

On est accueilli à Sengkang par Anton, le patron de notre homestay, qui s’avère également être un candidat aux prochaines élections municipales et qui a donc sa tête placardée partout dans la ville, sur les murs et même sur des voitures ! Anton nous a planifié un tour en bateau sur le Lac Tempe, et on part donc avec le guide Allu et un pêcheur. La pirogue à moteur se faufile sur l’eau dans des sortes de couloirs formés par les plantations agricoles, avant d’atteindre le grand bassin du lac. Le soleil se couche doucement donc la lumière est magnifique.

On atteint finalement les quelques maisons flottantes qui sont situées sur le lac. Ces maisons sont constituées d’une seule grande pièce d’environ 20-30 mètres carrés, et d’une terrasse en bambou un peu bancale tout autour. Elles sont fixées au fond du lac à un seul endroit, et peuvent donc tourner sur elles mêmes. Elles possèdent aussi un moteur, et peuvent donc se déplacer au besoin 😄

On s’arrête pour visiter une maison et quelle n’est pas notre surprise de tomber sur un groupe de français retraités. Même sur une maison flottante, au beau milieu d’un lac sur une île peu connue d’Indonésie, on croise nos compatriotes 🤣 La famille qui habite la maison nous offre le thé et des bananes frites dont on raffole. Au départ, notre projet était de dormir sur une maison flottante et de passer la soirée avec la famille. Nos plans ont finalement changé et on se dit que ce n’est peut être pas plus mal puisqu’on se demande comment on aurait pu communiquer avec elle, la barrière de la langue n’aide pas.

Le retour en bateau est l’occasion pour Allu de poser des questions adorables : combien d’espèces de poissons peut on trouver dans la Garonne à Toulouse ? Quelle était la taille du bateau qui nous a conduit sur l’île de Lombok depuis Bali ? (Il souhaitait aussi voir une photo du fameux bateau 🤣).

De retour à Sengkang, on retrouve Anton et son homestay. Pour entrer dans ce dernier il faut traverser un magasin s’apparentant à un Darty, géré par Anton, puis monter deux escalier pour atteindre un grand espace composé de deux chambres, et d’un espace commun pour manger. Pour le dîner, on se rend dans le warung de la sœur d’Anton, et ce dernier nous rejoint pour papoter toute la soirée, c’est super sympa !

Un autre monsieur âgé vient nous parler pendant qu’on mange. Gentil mais spécial, il passe son temps à nous citer tous les éléments français qu’il connaît (Saint Laurent, Peugeot, Youri Djorkaeff) et à me prendre en photo pensant être discret 😅

La gentillesse des indonésiens est encore une fois démontrée ce soir là : on quitte le warung en oubliant de payer, heureusement on s’en rend compte cinq minutes après. Anton et sa sœur rigolent et nous avouent qu’ils n’avaient pas osé nous demander 🥹

Le lendemain on saute dans une voiture, arrangée par Anton, direction Palopo avec un chauffeur fumant une cigarette toutes les cinq minutes. Après quatre heures de route, on arrive sur une sorte de gare routière locale, et on s’attable au warung le plus typique qu’on ait jamais fait ! Les toilettes consistent en un bout de mur à l’arrière du restaurant, et l’hygiène est quelque peu douteuse. Après s’être rassasié avec une passoire entière de riz chacun, comme c’est la coutume ici, on prend la route avec un nouveau chauffeur. Celui-ci ne parle toujours pas anglais et fume tout autant de cigarettes que le précédent. Sa voiture aussi est douteuse : une partie de sa carrosserie tient grâce à du scotch, et le système électrique pour baisser la vitre se démonte et se transfère de fenêtre en fenêtre (cf la vidéo, c’est difficile à expliquer😅).

Les 3h de route restantes jusqu’à Rentepao sont magnifiques, la voiture serpente entre les montagnes, au milieu d’une forêt tropicale de bananiers, de palmiers et de cours d’eau. Le temps passe plus vite avec une belle vue ! 🤩Read more