Wad Tarda

Nous nous sommes bien reposés dans les dunes, à présent il est temps de partir pour remonter dans le Haut-Atlas, ses montagnes et ses gorges.

Nous quittons les dunes en milieu de matinée avec un couple d’allemands qui fait un roadtrip en voiture d’une semaine. Nous discutons un peu dans le 4x4 qui nous ramène au parking où nous avons laissé les vélos.
Puis place aux éternels lignes droites et désertiques sur une trentaine de kilomètres. Ce n’est pas ce qu’on préfère mais il y a peu de traffic, on avance bien et on voit même quelques dromadaires qui pâturent en bord de route.
Dès que nous trouvons quelques arbres et de l’ombre, nous nous arrêtons pour une pause déjeuner. En remontant sur les vélos, nous dépassons un jeune garçon qui essaie d’avancer sur son vélo grinçant en transportant des branchages. Et là, comme souvent, il se met à accélérer et nous dépasse en rigolant et nous disant bonjour, on se demande combien de temps son vélo va tenir à ce rythme.
Viens la ville de Rissani, qui était à l’époque un carrefour important du commerce trans-saharien. Le mausolée d’un ancien roi de la dynastie Alaouite (dynastie actuelle) y a également été érigé. Cette ville est étonnante car comporte de nombreux bâtiments récents, on est loin des petits villages de montagne que nous avons traversés précédemment.

Puis, s’enchaînent ksars en ruine, palmeraies et cultures. Nous passons devant le bâtiment qui accueille le salon international de la datte, tout refait à neuf lui aussi et sa double voie qui passe devant avec ses beaux lampadaires à panneaux solaires.

Ensuite, nous longeons un lit de rivière et partons pour un peu de gravel à travers champs. C’est à ce moment-là qu’un monsieur nous arrête et parle un peu avec nous : il était professeur d’histoire-geo et est maintenant inspecteur de l’éducation nationale. Il nous invite à prendre le thé chez lui mais nous préférons avancer pour ne pas arriver trop tard dans le logement que nous avons repéré.
Nous traversons les villes de Jorf et Fezna, toutes deux assez récentes également et nous apercevons enfin les montagnes de l’Atlas au loin.

Ce soir, nous logeons chez l’habitant pour ainsi dire. Bachir nous accueille chez lui, il gère un musée sur les anciens systèmes d’irrigation et accueille parfois des touristes pour la nuit. Nous profitons d’un très beau ciel après le coucher de soleil.Read more