București

Le trafic est dense à l'approche de la capitale en ce jeudi soir. Nous parcourons une longue avenue. Au loin, un monument se distingue des autres. Surmonté du drapeau roumain, l'arc de triomphe se dresse au milieu de la voie. Bien que plus petit, il est très semblable à son cousin parisien. Fin du 19è - début du 20è siècle, l'influence française a laissé sa trace ce qui a valu à Bucarest le surnom de "petit Paris".

Let's explore ! 👀
À peine la première route traversée, nous nous retrouvons face au gigantisme du parlement roumain, aussi appelé "palais du peuple". Imposant palais de style stalinien, il est le deuxième plus grand bâtiment administratif au monde, après le pentagone de Washington DC ! Ce monument respire la démesure. Des quartiers de la ville ont été d'ailleurs rasés pour sa construction. Austère et gris, un édifice à l'image du culte du chef du régime dictatorial communiste en place après la seconde guerre mondiale. Un monument servant l'objectif d'affirmer la puissance du despote en place Nicolae Ceauşescu. Son style architectural rappelle celui du palais de la culture et des sciences de Varsovie. J'avoue avoir une préférence pour ce dernier !

Non loin de là, la place de la constitution accueille le marché de Noël en cours de d'installation. Une grande roue aux 3/4 pleine s'érige sur fond de ciel bleu. 🎄

Nous sommes étonné•e•s par la grandeur des bâtiments et la diversité de styles architecturaux de cette ville. Du style communiste allant à l'essentiel, brut & épuré, mais massif, au style haussmanien version destroy, grands immeubles ornementés en décrépitude, en passant par de grands buildings vitrés récents. L'ensemble nous laisse l'impression d'une ville imposante plutôt froide et terne.

Les ruelles de la vieille ville nous dévoilent tout de même quelques surprises ; notamment de minuscules églises orthodoxes se frayant un chemin entre les hauts bâtiments. De petits havres de paix au cœur de la capitale bruyante. Entièrement peintes, leurs fresques colorées et les dorures sur fond noir valent le détour.

Drôle de ville, entre buildings ultra modernes, immeubles laissés à l'abandon, aires de jeux pour enfants et parcs accueillants, monastères et leurs petites cours arborées, graffs à chaque croisement, centres commerciaux ultra modernes. Le patrimoine de Bucarest a subit de nombreuses pertes en raison de la corruption qui sévissait dans le pays.
La loi ne protégeant pas suffisamment les bâtiments, ils sont tombés entre les mains de promoteur•euse•s peu scrupuleux•euses qui ont détruit la richesse de la ville pour construire, sur les ruines, des bâtiments purement fonctionnels. Heureusement, depuis 2010, des associations se sont faites entendre et des restaurations sont mises en place pour sauver ce qui a survécu.

Ce midi, c'est rendez-vous avec les copaines pour partager un repas roumain (un peu modernisé, et sans animaux pour la plupart du groupe) ✌. Au menu, plusieurs petits plats à déguster, comme des petits pois caramélisées, une merveilleuse polenta fondante, ou encore des galettes de macaronis fris. Simple et gourmand 😋.

Pour la suite de la visite, direction l'Athénée. Salle de concert à l'allure d'un temple athénien, ce monument ne date pourtant pas de l'antiquité, mais du 19è siècle. Nous décidons de pénétrer à l'intérieur puisque aucune répétition n'est en cours. Nous découvrons le magnifique hall d'entrée en marbre, puis gagnons la salle circulaire et sa coupole. Beaucoup d'émotions à l'idée de rencontrer à nouveau une salle de spectacle ! On se laisse tenter par les sièges en velours rouge accueillants, et on admire là-haut, une fresque monumentale autour de la coupole narrant l'histoire du pays.

Notre soirée se déroulera au sein du plus vieil établissement de restauration de la ville en quête de quelques pintes 🍻. Il y a foule dans cet ancien caravansérail, lieu qui regroupait les caravanes de marchand•e•s faisant halte ici pour se reposer,  s'hydrater et se sustenter. Très ornementé, le bar-restaurant possède une cour intérieure surmontée de balcons en bois.

En rentrant aux vans, nous constatons que ni le parlement, ni l'immense église orthodoxe ne sont éclairés. Étonnant pour les bâtiments phares de cette ville ! Il ne s'agit probablement pas d'une volonté d'économie d'électricité puisque les panneaux publicitaires sur les places de la villes tournent en boucle façon Time square !Leia mais