J-8 : C'est l'heure du medecin !
7. mai, Guadeloupe ⋅ ☀️ 28 °C
Ce matin, réveil sous une météo encore capricieuse. C'est vraiment étrange le climat en ce moment...
On se décide à aller faire quelques courses à Jarry pour le bateau : acheter du gaz, une nouvelle pompe à pied pour la salle de bain, des attaches pour les planches en bois à l’extérieur... Toujours beaucoup d’achats, un bateau ! ⛵
L’heure approche et on essaye de penser aux différents éléments qui pourraient nous manquer à bord. Difficile de penser à tout !
On a pris rendez-vous chez le médecin afin de constituer notre trousse de premiers soins. On tombe sur une copine, qui nous fait trois pages d’ordonnance ! Aucun de nous deux n’avait jamais eu une prescription aussi longue de sa vie. Mais mieux vaut être prudents : antivomitifs, pansements, crème pour la peau...
On aborde aussi la question des vaccins. Oups, c’est bien un paramètre qu’on avait oublié de prendre en compte ! En Colombie, la fièvre jaune est obligatoire dans les zones côtières et proches de la forêt amazonienne.
À la sortie du médecin, on file à la pharmacie. Ils prennent l’ordonnance et nous disent de revenir plus tard : ça va leur prendre un peu de temps pour préparer tout ce stock de médicaments ! On enchaîne donc avec une visite à l’Institut Pasteur pour les vaccins. Fièvre typhoïde, hépatite A et fièvre jaune pour Malo.
De mon côté, j’ai déjà reçu le vaccin contre la fièvre jaune (valable à vie), mais il faut que je retrouve les justificatifs... J’espère qu’ils ont bien été conservés au centre de vaccination de Brest. On verra ça demain ! Croisons les doigts 🤞
Vu le prix des vaccins, on préfère éviter les injections inutiles !
Vaccinés, on est contents : ça sent de plus en plus l'heure du départ.
De retour au bateau, l’après-midi est déjà bien avancée. On mange un bout, et la pluie se remet à tomber. On se pose un peu avant de retrouver des copains à la marina ☔️Les mer
Unu mondo et moteur !
6. mai, Guadeloupe ⋅ ☁️ 28 °C
Ce matin, la grisaille est encore bien présente. La météo est vraiment étrange ces derniers temps. Hier, il y a même eu une trombe marine (sorte de mini tornade) qui a atteint Baie-Mahault 🌪️ Ce phénomène est censé rester en mer, mais il est allé jusqu’à la côte et a même arraché le toit d’une école. Heureusement, c’était très localisé. Un bel exemple des dérèglements climatiques qui nous attendent…
Les copains de Unu Mundo animent des ateliers à bord de leur bateau ce matin avec des élèves du Moule. Ils m’ont demandé si je pouvais les aider à animer un des ateliers, car il leur manquait un peu de monde. Je me joins donc à leur équipe.
C’est super sympa : une équipe scientifique, une équipe exploratrice, et ensemble on aborde avec les enfants la préparation d’une expédition scientifique résiliente à la voile ⛵️🔬Ils ont créé plusieurs outils et maquettes pour varier les supports de médiation. C’est très ludique et bien pensé !
Je file ensuite au Gosier pour gérer quelques démarches administratives, puis je retrouve Malo, resté au bateau pour avancer sur notre énorme to-do list !! Quand j’arrive à bord, malgré la grisaille, il est en sueur 😅 Il a bien bossé : le moteur a été révisé, et il fixe des planches en bois aux chandeliers pour pouvoir y attacher des bidons supplémentaires d’eau douce et de gasoil.
On va manger une salade au Mojo, c’est notre petit spot du midi. On se partage une salade à deux, pratique quand le bateau est en chantier complet... ahah
L’après-midi, je reste travailler au Mojo pendant que Malo retourne au bateau. On termine quelques bricoles, puis on se met en route pour assister à une conférence donnée par Unu Mundo, à destination d’un incubateur local à Jarry. La pluie est battante, mais on y va quand même (malgré la vigilance orange).
La conférence, intitulée « Pourquoi une expédition ? », est très intéressante. C’est un moment enrichissant qui nous permet aussi de rencontrer une partie du tissu associatif local . C’est l’heure du réseautage ! Pas simple mais nécessaire 🤝
Élise et Léa sont venues aussi. On essaye donc de discuter, de rencontrer du monde. Il y a des opportunités à saisir… À voir comment on évolue !Les mer
Le monde des invisibles
5. mai, Guadeloupe ⋅ ☁️ 24 °C
À 6h, le réveil sonne. On se met rapidement à vérifier le moteur de Noam. Enfin, c’est surtout Malo qui inspecte les différents étages de la mécanique. Il démonte la cuve à gasoil, qui pourrait être sale et nécessiter un nettoyage.
De mon côté, j’avance sur ma formation et prépare nos interventions dans les écoles prévues ce jour 📚
À 8h30, le moteur n’est toujours pas réparé, mais nous ne sommes plus dans la darse : nous avons déplacé le bateau pour le mettre à couple (amarré à un autre bateau), non loin de la zone de chantier. Nous espérons pouvoir faire vérifier le moteur par Fredo plus rapidement en restant dans les parages.
On se rend compte aussi qu’il nous reste de l’eau douce dans les cales... Humm, encore une fuite. Mais d’où peut-elle venir ? La mauvaise histoire de la fuite d’eau dans un bateau ! D’où vient-elle ? Mystère...
On s’en souciera plus tard ! Pour le moment, nous devons partir retrouver Frédéric Lamothe. Ce photographe sous-marin du bassin d’Arcachon est un peu le mentor de Malo et est en visite en Guadeloupe pour animer un stage de photographie sous-marine 📸🌊
Dans le cadre de sa visite, on lui a proposé de se joindre à nos actions dans les écoles. Il va donc projeter son film dans les deux écoles Vagabonde dans lesquelles nous intervenons depuis février.
C’est notre dernière intervention en classe, et ça fait bizarre. Cela fait plusieurs mois que l’on accompagne ces élèves, avec cinq interventions dans chacune des deux classes. On commence par l’école du Gosier. Après une brève présentation, Frédéric projette son film, qui retrace 10 ans de plongées dans le bassin d’Arcachon. On y découvre la beauté merveilleuse que l’on peut trouver, malgré une certaine grisaille apparente.
Les enfants sont curieux, et on passe un très bon moment 🤗 On prend une pause déjeuner à la marina. Frédéric me fait rire, on discute bien. C’est génial d’avoir la chance de côtoyer des personnes passionnées !
On enchaîne l’après-midi avec une visite dans une seconde école, aux Abymes. Les enfants sont tout aussi curieux, mais il n’y a pas de climatisation, et juste après le déjeuner, ce n’est pas toujours évident pour rester attentif. Mais les belles images du film réveillent les curiosités 🌟 Frédéric montre quelques images de lui plongeant avec des requins en Polynésie… 🦈 Ça intéresse beaucoup les enfants : les requins !
Nous sommes chaleureusement remerciés par la directrice de l’école. C’est la dernière fois que nous les voyons. Cinq interventions dans chaque classe… On espère leur avoir montré une partie de la diversité et de la beauté des fonds marins antillais 🐠
On est heureux d’avoir mené notre programme pédagogique jusqu’au bout : depuis février, une dizaine d’ateliers réalisés. C’est chouette ! 🎉
On file ensuite à un rendez-vous médical avec Malo. On essaye d’anticiper un peu nos consultations avant le départ… mais on pense plus au bateau qu’à nous, ahah.
De retour à bord, on termine deux ou trois bricoles sur le moteur (encore et toujours…) puis on se pose avant d’aller dormir 🌙Les mer
Atelier Cyan’océan !
4. mai, Guadeloupe ⋅ ⛅ 24 °C
Ce matin, Malo vérifie rapidement le moteur, qui est encore capricieux… Il cale ; on dirait un problème d’arrivée d’essence. Ça nous embête bien, mais on décide de s’y atteler plus tard, car on doit aller chez Léa pour préparer notre premier atelier Cyan’Océan ! 🌊
Avec Vag'abond, on souhaite développer ces ateliers pour faire découvrir au grand public le cyanotype et notre association. Aujourd’hui, c’est donc la grande première ✨ ! Après quelques courses, on arrive chez Léa, on prépare les lieux : les supports, les éléments séchés, les chimies… et le petit-déj 🥐☕️
On attend 6 personnes. On commence par un petit-déjeuner convivial en leur présentant nos actions, puis place à l’activité ! On passe un très bon moment : les participants sont ravis et créent de beaux cyanotypes aux couleurs de l’océan.
On est contents de cette première : ça nous permet de gagner un peu en notoriété et d’avoir un petit soutien financier 💪
À la fin de l’atelier, Malo et moi restons chez Léa. La météo est encore maussade et pluvieuse. On pensait aller plonger, mais finalement on reste pour avancer sur la vidéo de l’asso. Malo part rejoindre des copains, et je reste pour travailler avec Léa. Je le retrouve plus tard pour une soirée jeux de société 🎲.
De retour au bateau, toujours au calme dans la darse. La fatigue se fait un peu sentir. Mais il ne va pas falloir mollir… on a encore pas mal de travail avant le départ ! ⛵️Les mer
On sort du chantier !
3. mai, Guadeloupe ⋅ ⛅ 28 °C
Ce matin, réveil dans la darse.
C’est marrant d’être là, entre les bateaux.
Vérifications de l’étanchéité : toujours pas de prise d’eau, yes ! ✅
Aujourd’hui, je suis en formation Photoshop. Il pleut à verse dehors, mais Malo s’attelle à continuer le rangement sur le bateau.
À midi, on quitte Noam et on prend la direction de la coloc de Léa et Mathieu.
On prépare tous ensemble de magnifiques burgers maison, on rigole bien. Un bon samedi midi entre amis ! 🍔
Avec Léa, on se met à travailler sur l’asso dans l’après-midi. On organise un atelier cyanotype pour le lendemain : l’objectif est de faire découvrir la technique au grand public et de faire connaître notre association à un plus grand nombre.
Léa a aussi repéré un appel à projet de l’Office Français de la Biodiversité, destiné à accompagner de jeunes initiatives en Outre-mer, avec une subvention de 15 000 €. Seul petit hic… la deadline, c’est aujourd’hui ! 😅
Toutes les deux super motivées, on prend notre courage à deux mains et on s’y met. Pendant quatre heures, on ne lâche pas nos ordis : méthodiquement, on remplit les documents et on construit le projet.
L’objectif ? Obtenir des fonds pour créer un jeu ludique sur les écosystèmes marins, à partir des photos sous-marines de Malo, et proposer deux jours d’ateliers pour les quatre écoles primaires de Marie-Galante.
À 21h30, on appuie sur "Déposer le dossier".
On est trop contentes, on ne pensait pas y arriver en si peu de temps !
On est vraiment moteur toutes les deux, c’est trop bien de partager et de construire entre copains.
Élise est allée acheter des feuilles pour l’atelier cyanotype de demain.
À notre échelle, et en fonction de nos disponibilités, on essaie tous de se mobiliser pour faire avancer l’asso. C’est chouette !
On termine la journée avec les copains au stade de rugby : il y avait match ce soir. Bière et frites, sympa comme ambiance ! 🍻Les mer
Jour 5, dernier jour de chantier !
2. mai, Guadeloupe ⋅ ⛅ 26 °C
Aujourd’hui, c’est le grand jour !
Finitions et antifouling avant la remise à l’eau dans l’après-midi 💪
Quand j’ouvre les yeux, j’aperçois du ciel bleu. Au vu des prévisions météo annoncées comme un peu capricieuses, on ne traîne pas. À peine réveillés, Arno, Malo et moi nous mettons en place. On ouvre le pot de primaire gris ; les garçons enfilent les combinaisons et attrapent les rouleaux, tandis que je prends un pinceau. Il faut être assez rapides : c’est une peinture qui n’aime pas trop l’humidité.
Nous devons donc appliquer la couche de primaire sur la coque, au niveau de la ligne de flottaison, puis enchaîner presque directement avec les deux couches d’antifouling.
C’est parti ! À peine avons-nous terminé le primaire et la première couche d’antifouling que le ciel s’assombrit. Et en deux minutes, des trombes d’eau dégringolent ☔️ On se met à l’abri, un peu dépités, mais heureusement, la première couche a eu le temps de sécher. Ouf, on a eu de la chance !
Élise est venue nous aider et Constance nous a apporté le petit déjeuner. À quatre, on a bien avancé. Merci aux copains ! 🥰
Quand la météo se calmera, on terminera la seconde couche. En attendant, on s’attaque à la fin des passes-coques. Hier, on les a collés par l’extérieur, et aujourd’hui, on doit continuer le montage avec des embouts en laiton reliés aux tuyaux d’évacuation. Il y en a cinq : moteur, cuisine, deux pour les toilettes et un pour le lavabo.
On doit souder le laiton avec une petite colle qui saisit quasiment instantanément dès qu’elle entre en contact avec le pas de vis. C’est une étape stressante ! Si on rate l’étanchéité, on risque de couler… 😅
On s’applique. 3 sur 5 ! Mais au moment de s’attaquer au quatrième, on se rend compte qu’on s’est trompés dans les dimensions des deux derniers. Il faut aller en magasin acheter le bon matériel. Il est midi : c’est fermé. Frustrés de devoir attendre, on prend notre mal en patience.
On déjeune avec Arno avant d’aller faire les achats nécessaires.
De retour au bateau, on s’y remet méthodiquement. Et ça y est, c’est terminé ! Tous les passes-coques sont posés. On ferme les vannes et on laisse les tuyaux libres : cela permettra, au moment de la remise à l’eau, de vérifier l’étanchéité.
Ce matin, le grutier a dû ressortir un voilier de l’eau : après avoir refait ses passes-coques, il prenait l’eau. On croise les doigts 🤞 pour que ça ne soit pas notre cas…
Allez, dernière couche d’antifouling !
Cette peinture noire bien épaisse empêche le développement de la vie sur la coque du bateau. Pas vraiment en accord avec nos principes de conservation des milieux marins… Mais à ce jour, il n’existe pas vraiment d’alternative accessible et efficace.
Ça y est, c’est terminé !! On remercie chaleureusement Arno, qui nous a bien aidés.
On passe aux finitions avant la remise à l’eau : rangement et logo ✅
Une entreprise nous a offert gratuitement le flocage du bateau avec le logo de Vag’abond.
C’est un peu compliqué à poser, mais je m’y attelle. Je prends mon temps, malgré la grue derrière moi, prête à soulever *Noam* pour la mise à l’eau. On est vendredi et il est 16 h : certains ont hâte d’être en week-end 😅
Mais le grutier est sympa : il me dit qu’il travaillait dans une entreprise de publicité avant, donc il s’y connaît en flocage. On rigole, et il me coache pour poser le logo. À peine terminé, *Noam* est dans les airs !
Entre-temps, notre copain Thibault arrive nous faire coucou sur le chantier. Il a eu son propre bateau aussi. Il nous accompagne pour la remise à l’eau et nous aide à faire les vérifications. C’est super stressant quand *Noam* touche l’eau… Est-ce qu’on est étanche ?
**OUI !!** On a bien travaillé : pas une goutte ne s’échappe des passes-coques. Ouf !
Malo teste aussi le moteur, qui broute un peu au démarrage. Cela peut être lié à la poire d’amorçage nouvellement installée pour l’arrivée d’essence. On va regarder ça de plus près.
Mais les vérifications essentielles sont faites. On donne le feu vert au grutier, il enlève les sangles : on flotte ! ⛵️
On va rester dans la darse (l’emplacement où les bateaux sont mis à l’eau ou sortis) pour le week-end. Ça nous permet d’être sur place pour les dernières vérifications moteur.
On souffle un peu, on partage un jus frais avec Thibault à bord. Bien que fatigués, on est contents !
Le soir, on va boire un verre avec des copains, on mange un bon bo bun pour se féliciter, et on s’écroule au lit.Les mer
Jour 4, on continue les efforts !
1. mai, Guadeloupe ⋅ ☁️ 29 °C
Le réveil ne change pas : on ouvre les yeux sur le chantier ⛵ Vue sur la marina et les nombreux bateaux alignés sur les berges. Dès 7h, on entend les Karchers, les meuleuses, les grues et tous les corps de métiers du carénage qui s’activent déjà. C’est la bonne ambiance : ça rigole et ça se donne des coups de main 🤝
De notre côté, ça avance bien. On refixe des fixations à l’intérieur, on nettoie la baille de mouillage (l’endroit où se trouve l’ancre) … Il y a toujours des choses à faire !
🎯 Objectif principal du jour : finir la préparation de la coque. Et pour ça, il faut encore beaucoup d’huile de coude 💪🧽 ! À l’aide d’un grattoir, on enlève les coquillages incrustés qui risqueraient de compromettre l’adhérence de la peinture.
Arno, un copain rencontré à bord du Samsara (un vieux gréement de Marie-Galante), vient nous donner un coup de main. Il va nous aider pendant deux jours et dormira à bord ce soir.
On partage un pique-nique à bord de NORTHABOUT, puis on se remet au travail. Arno s’arme du grattoir et attaque la coque, je prends la ponceuse pour lisser le revêtement de Noam, pendant que Malo fait les dernières retouches. Il passe aussi une bonne partie de la journée la tête dans le moteur… et ça y est : il parvient à remonter l’arbre du moteur ! Une bonne chose de faite 🎉
Tobias, le capitaine de NORTHABOUT, nous informe que les modèles météo annoncent de la pluie demain 🌧️. Eux décident donc de peindre aujourd’hui. De notre côté, on hésite… Mais on préfère vraiment attendre le dernier moment pour appliquer l’antifouling, car c’est une peinture qui s’oxyde rapidement à l’air. On prend donc le risque d’attendre demain🤞
Après cette bonne journée bien aidée par Arno, on file à la douche. Un des meilleurs moments de la journée ! On est bien sales, ahah 😅 On croise toujours les doigts pour qu’il y ait de l’eau… Cette semaine, les coupures sont nombreuses à la marina — les joies de la Guadeloupe. Ouf, ce soir, on peut se doucher !
Une fois propres, on va boire un verre au Marlin Club, un bar associatif de pêcheurs qui organise ce soir un petit apéro en partenariat avec une association de voile. Bonne ambiance, planteur et rillettes de marin offerts ! On ne tarde pas trop… la dernière grosse journée nous attend demain.Les mer
Jour 3, chantier !
30. april, Guadeloupe ⋅ ☁️ 29 °C
Mission du jour : coller les passe-coques, remonter le moteur et poncer encore un peu la coque !
Ce matin, je dois me rendre au bureau pour terminer quelques démarches administratives, et j’ai aussi une heure de formation (je me forme sur les logiciels de retouche photo, qui vont nous être bien utiles pour parfaire nos clichés pendant le voyage 📸✨). Je profite aussi de ma sortie du chantier pour aller prendre des conseils auprès des vendeurs d’antifouling, concernant le nombre de couches et le mode opératoire pour l’application de la peinture.
Pendant ce temps, Malo ne chôme pas : il se met à la création de nouveaux supports en résine pour les passe-coques.
De retour au chantier, je m’y remets aussi : c’est parti pour le nettoyage du bateau au Karcher ! 🧼
À 16h, c’est au tour de NORTHABOUT, le bateau de Unu Mundo, d’arriver sur le chantier. Eux aussi doivent faire le carénage de leur bateau. On devient donc voisins de chantier !
Ce n’est pas la même taille de bateau : avec sa coque en alu, il est impressionnant hors de l’eau. On profite d’avoir des copains à bord pour partager un repas ensemble le soir 🍽️🌅 On débriefe les journées de chantier, toujours très éprouvantes ! 😅Les mer
Jour 2, chantier !
29. april, Guadeloupe ⋅ ☁️ 29 °C
On se réveille de bonne heure. C’est marrant d’être à bord… sur la terre ferme ! Je coupe quelques fruits et fais le café pour emmagasiner l’énergie nécessaire à la journée de chantier ☕
On commence à s’occuper du moteur. La bague hydrolube, qui permet de faire la jonction entre l’arbre de l’hélice et le moteur, est abîmée. On craint que ce soit lié à un problème d’alignement de l’arbre. Au vu du prix de l’heure des mécanos — et comme Malo aime décortiquer, comprendre et faire lui-même — on démonte l’hélice, puis l’arbre, afin de pouvoir avancer avant de faire venir un professionnel pour avoir un avis 🔧🛠️
Une fois l’arbre démonté, un mécanicien passe pour nous donner son avis. Pendant ce temps, j’entame le ponçage de la coque. Il fait bien chaud, et la poussière de l’antifouling qui se dégage de la ponceuse attaque bien les yeux 🥵 On s’équipe de masques et de lunettes, mais la poussière est fine.
Finalement, Fred, le mécanicien, nous indique que ce n’est pas forcément l’alignement de l’arbre, mais peut-être un bout de fil de pêche qui aurait abîmé la bague. Il nous signale aussi que les durites sont abîmées, et que certains éléments permettraient de limiter les entrées d’air qui impactent le moteur. Il prend le temps de bien expliquer. Moi, je débarque encore en mécanique mais Malo est maintenant bien au fait de tout ça !
C’est souvent très chouette, le monde du bateau : les gens s’entraident beaucoup sur les chantiers ⛵ On échange aussi avec un couple de Normands, nos voisins de chantier. Ils nous donnent des conseils et sont émerveillés par le compresseur de plongée que nous avons à bord ! 🤿✨
On continue le ponçage, puis on s’attaque aux passe-coques — ce sont les évacuations du bateau. Elles ont presque 10 ans, il faut donc changer les vannes et tous les tuyaux. Mais pour ça, il faut sortir les gros outils : la meuleuse ! Objectif : réussir à découper par l’extérieur ces vannes afin de les libérer et pouvoir les changer.
Malo s’y attèle… et il y arrive bien. Ça avance !
Le bateau est sens dessus dessous, difficile de cuisiner… on opte pour des pizzas ce soir 🍕Les mer
Noam sort de l'eau !
28. april, Guadeloupe ⋅ ☁️ 28 °C
Depuis une semaine, nous étions au mouillage à l’îlet du Gosier. Hier, nous sommes venus jusqu’au mouillage du Mémorial ACTe, en prévision de la sortie de l’eau de Noam à la marina de Bas-du-Fort. La navigation était très agréable, nous étions avec Constance et Yann, deux copains. En à peine une heure, le génois déroulé, le vent arrière nous a portés jusqu’à bon port.
Ce matin, on se réveille avec Malo sous un temps quelque peu grisonnant, un bon crachin breton ! 🌧️ Aujourd’hui, c’est mon premier jour sans travail : ça annonce vraiment un départ imminent. Malo a encore quelques plongées à réaliser pour l’entretien des pépinières de corail. On quitte donc le bateau de bonne heure afin que Malo aille plonger. De mon côté, je vais profiter d’être à terre pour aller acheter le nécessaire pour le carénage du bateau, prévu cette semaine.
Mais comme rien ne se passe jamais comme prévu en bateau 😅, à peine partis, voilà que le moteur de l’annexe se met à caler. Malgré plusieurs tentatives, on termine notre trajet à la rame !
Je dépose donc Malo à la plongée et pars faire les courses nécessaires au chantier qui arrive.
À midi, on se retrouve et on prend la direction de la plage de la Datcha pour retrouver des collègues de l’association Unu Mundo. Nous les avons rencontrés dans le cadre du projet scientifique Plancton Planet. Ils œuvrent dans le même but que nous : sensibiliser dès le plus jeune âge aux impacts du changement climatique grâce à des expéditions à la voile. Ils ont un peu plus de bouteille que nous et nous ont proposé de faire une vidéo commune pour leurs réseaux. L’idée étant de profiter de leur notoriété pour toucher davantage de monde.
Après avoir partagé un repas à bord de Northabout, leur bateau en acier plutôt fait pour affronter les mers du Nord que les Caraïbes, on se met à faire des vidéos. Guillaume, un des bénévoles de l’association, nous interviewe avec Malo. C’est vraiment pas notre truc, les caméras… Pas simple de faire passer des messages de manière simple et fluide !
Rapidement, on repart à terre pour retourner à bord et se mettre en direction de la darse pour sortir Noam de l’eau. Arnaud, un copain, nous y amène car nous n’avons plus confiance en le moteur de l’annexe et nous sommes assez pressés. Ni une ni deux, on relève l’ancre, on met les pare-battages. Malo enclenche la marche arrière et nous rentrons dans la darse de levage. Il pleut toujours beaucoup, on est trempés ! 🌧️
C’est toujours un petit moment de stress, la sortie du bateau de l’eau. Le grutier s’approche, les sangles passent sous le bateau, on saute sur le quai. Malo va quand même sous l’eau pour vérifier leur emplacement. Ça y est, le mécanisme s’enclenche… et Noam vole !!
On pose le bateau sur les bers qui le maintiennent au sol. C’est bizarre de le voir hors de l’eau ! Laura arrive aussi pour faire quelques vidéos 🎥 C’est une copine vidéaste qui va nous aider à faire un teaser pour l’association. On se met à la recherche d’un karcher, mais il est déjà 16h30… il faudra attendre demain.
Mais ça n’entame pas notre motivation 💪, et on commence à gratter la coque pour nettoyer Noam des coquillages qui ont commencé à faire leur vie dessus.
Après avoir bien frotté la coque, on profite d’être à la marina pour aller manger des sushis. On s’écroule de fatigue 😴, au repos avant de reprendre le chantier demain.Les mer
Bienvenue à bord !
27. april, Guadeloupe ⋅ ⛅ 29 °C
Bonjour à tous !
Ça y est, c’est le début de notre carnet de bord : le début de l’expédition Vag’abonde !
Cela fait plusieurs mois déjà que nous préparons notre voyage : une année autour de la mer des Caraïbes, au départ de la Guadeloupe 🌊⛵
Depuis l’été 2024, nous rêvons, avec Malo, d’un grand voyage en voilier. À bord de Noam, le voilier de Malo, un Dufour 31 de 1978. Nous avons peu à peu imaginé un projet commun. Au fil de nos discussions, une envie a grandi : partager cette aventure et mettre en valeur nos passions communes – la plongée, la photographie et la voile – pour sensibiliser petits et grands à la beauté des écosystèmes marins et à l’importance de les préserver 🌱🐠
C’est ainsi qu’est née notre association Vag’abond Expéditions en octobre 2024.
Vag’abond, c’est aussi Léa et Élise, deux très bonnes copines qui se sont jointes à l’aventure et ont co-créé ce projet avec nous 🤗
Dès le mois de février, nous avons lancé des ateliers dans deux écoles en Guadeloupe. Depuis, nous avons animé une dizaine d’ateliers pédagogiques, et les enfants sont même montés à bord de Noam pour découvrir le voilier ! Un début d’aventure incroyable, ponctué de moments d’échanges enrichissants ✨
Aujourd’hui, nous marquons le début de la suite : le grand départ approche !
Le 17 mai, nous lèverons les voiles, cap sur le sud des Antilles, avant de nous diriger vers l’Amérique centrale 🌴🌎
Nous avons souhaité créer ce carnet de bord pour vous partager, jour après jour, notre voyage et l’évolution du projet.
Si vous nous lisez, c’est peut-être que vous nous soutenez déjà, que vous êtes adhérents de Vag’abond, amis, ou membres de la famille ❤️
Merci pour votre soutien ! Nous vous annonçons officiellement le lancement de la première grande expédition de Vag’abond Expéditions.
Bienvenue à bord ! 🌅Les mer








































































