Trip to Asia

January - July 2020
On devait aller au Laos, en Mongolie. On s'est retrouvés au Japon. Read more
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  • Day 14

    Philoxenia Place

    January 23, 2020 in Russia ⋅ ☀️ -18 °C

    Philoxenia Place est un véritable nid à voyageurs tenu par Sergeï, fondateur du lieu et habitant juste en face, et Daniel, voyageur qui n'a su repartir, tombé amoureux, dans tous les sens du terme. Nous voilà donc installés pour cinq jours. Les résidents vont et viennent, de nouveaux arrivent et partent presque toute les jours. Malgré cela, nous tombons en même temps que deux français arrivés séparément, Adrien et Jules. Le premier voyage en stop depuis 8 mois et a traversé la plupart des pays d'Asie centrale avant d'arriver ici. Le second est familier de la Russie et parle la langue couramment. Il est ici pour quatre mois et voyage en donnant des concerts ici et là. Un fan de Sylvain Tesson et un fin connaisseur de la Russie seront donc nos acolytes le temps de quelques jours (c'est avec eux que nous avons randonné jusqu'à l'île Kharantsy). Deux jours après notre arrivée, nous rencontrons Uriyeol, un sud-coréen en vacances pour deux semaines. Passionné de photos (d'étoiles notamment), Uriyeol est volontaire pour tout ! On coupe du bois ensemble, discutons de son séjour à Grenoble, de Lyon, de son travail chez Samsung, de la Corée, de musique... C'est sa troisième visite sur l'île et au Philoxenia Place : littéralement l'amour de l'étranger, l'hospitalité.
    Le dortoir de Philoxenia accueille toutes sortes d'invités : du couchsurfer (voyageur hébergé gratuitement), au client classique de l'auberge de jeunesse, en passant par les helpers (personne échangeant quelques heures de travail quotidien contre le gîte et le couvert). C'est notre cas.
    Nous ne savions guère à quoi nous attendre niveau travail, il faut bien avouer que ce fût varié. De l'aplanissement de terrain au marteau-piqueur (pour les gars) au rangement domestique et repassage (pour les filles bien sûr) en passant par le coupage de bois à la hache, l'expérience fût riche.
    Le coupage de bois est vite devenu une passion. Couper du bois à la hache, en Russie, dans la neige, pour alimenter un bania, quoi rêver de plus dépaysant ?
    Le bania, c'est l'équivalent d'un sauna mais en beaucoup plus sec et souvent plus chaud, facilement 100°C ou plus. Plusieurs allers-retours entre une pièce surchauffée et une pièce à température "normale" (30°C) avant de se frictionner de neige bien fraîche, rien de tel pour se détendre et bien finir une journée en Russie.

    Vous avez oublié d'aller aux toilettes avant de dormir ? Il va falloir vous rhabiller chaudement, sortir du dortoir, traverser l'enclos des chèvres et des huskis et atteindre la petite cabane en bois au fond du jardin. Folklorique au possible.
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  • Day 17

    Manzhouli, entre Russie et Chine

    January 26, 2020 in China ⋅ ☁️ -14 °C

    C'est au matin du dimanche 26 janvier que nous sommes arrivés à Zabaïkalsk, ville russe à la frontière avec la Chine. Après avoir patienté plusieurs heures, nous passons sans encombres la frontière et montons dans un minuscule train (un wagon) direction la Chine et plus précisément Manzhouli. Nous partons à 11h30 et arrivons à 11h le même jour, merci le décalage horaire !
    Plus qu'une frontière ! Au boarding pass, on prend nos empreintes, vérifie nos visas, nous demande notre pays d'origine, passe nos bagages au rayons X... Mais enfin nous y voilà ! On s'empresse d'aller au ticket office afin de prendre des billets de train. Mais ici débute la descente aux enfers (hyperbole évidemment). On galère en effet incroyablement à acheter des tickets de train pour Harbin. Plusieurs heures passent et différentes personnes tentent (avec plus ou moins de volonté) de comprendre notre souhait de prendre le premier train direction Harbin, au sud-est. Deux heures plus tard, les billets en main, on se pose dans l'immense salle qui nous accueillera 5 heures durant. Il est 13h et notre train part à 18h33. ON A LE TEMPS.

    18h20, le train arrive enfin ! On a très hâte de découvrir autre chose de la Chine que Manzhouli !
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  • Day 18

    Shenyang, la vie dans les gares

    January 27, 2020 in China ⋅ ☁️ -3 °C

    Parti le 26 janvier de Manzhouli, notre train mis 13h pour rejoindre Harbin où nous arrivons au petit matin (6h30). Et là, début de la galère. Pour acheter des billets de train direction Shenyang, il nous fait du cash mais pas moyen de trouver un distributeur ! S'ensuit alors une véritable chasse au trésor : je sors de la gare et vais d'hôtel en poste de police en essayant de faire comprendre que je cherche une grosse banque. On m'indique, me fait des plans sur des tickets de caisse, me parle un anglais très approximatif, un chinois impeccable... Au bout d'une heure et demie je tombe sur le Saint Graal : un distributeur ouvert alors que c'est les vacances ! Je retire un maximum d'argent et tente de rejoindre la gare où Emma doit être morte d'inquiétude. 9h30 sonne quand je la retrouve, en train de lire et qu'on se lance ENFIN en quête des billets de train. Le notre part à 11h35, plus que 2h à attendre : une paille ! Arrivés à Shenyang à 14h, une immense gare nous accueille. Nous avons croisé plusieurs objets insolites : un distributeur de PQ à reconnaissance faciale (incroyablement inutile) et un robot à taille humaine dont nous n'arrivons guère à cerner l'utilité. Un petit repas chaud englouti, on grimpe dans le train à 17h30. Après avoir demandé à un agent du train, nous croyons arriver à Chengde 4h30 plus tard, mais c'est en fait À 4h30 que nous débarquons sur un quai sombre. Un taxi et un coup de fil plus tard, nous sommes enfin dans notre auberge de jeunesse. Ça n'aura pas été sans peine ! Au lit maintenant !Read more

  • Day 19

    Chengde, le temps d'une journée

    January 28, 2020 in China ⋅ ☁️ 1 °C

    Nous voilà enfin arrivés à Chengde ! Après plusieurs jours de train et d'attente dans des gares, on peut se poser dans une très mignonne auberge de jeunesse en pleine cœur de la ville.
    Bon il faut l'admettre, on sent que le Corona virus est dans toutes les têtes. La grande majorité des gens portent des masques et les rues ne sont pas bondées en ces jours suivants le nouvel an chinois. Notre hôte nous a même "offert" des masques pour "lorsque vous serez dans des gares", un peu alarmiste visiblement... La ville de Chengde était auparavant la résidence d'été des empereurs chinois et a donc un immense parc et plusieurs temples qu'on avait hâte de visiter mais à cause du virus, tous ces bâtiments sont fermés.. :'(
    Mais ça ne va pas nous arrêter ! On décide de faire une bonne promenade sur les crêtes des montagnes bordant la rivière Wulie. Allant de petits monastères en sommets légèrement enneigés, nous pouvons admirer la ville vu de haut. On rentre en longeant la rivière gelée alors que le soleil se couche et dévoile un Chengde illuminé. Nous discutons, le temps de la traversée d'un passage piéton, avec une petite fille prénommée Aimi, 6 ans, accompagnée de ses parents et visiblement ravie d'être dans des rues colorées. "Happy New Year !" nous crie-t-elle dans un anglais plus impeccable que la majorité des chinois rencontrés jusqu'ici. Une touche de légèreté qui nous donne le sourire.
    Pour finir la journée en beauté, notre hôte nous a préparé un repas typiquement chinois, version végétarienne ! Riz cantonais, légumes frits et spécialités locales, un repas chaud, au chaud, ça faisait longtemps ! On file ranger nos affaires car demain, on sera à Pékin (pour quelques heures seulement) et après Shanghaï pour plusieurs jours !
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  • Day 22

    Shanghaï et le Coronavirus

    January 31, 2020 in China ⋅ ☀️ 8 °C

    Plus célèbre en ce moment que la bière du même nom : le Corona virus !
    Comment ça ce n'est pas le bon moment pour voyager en Chine ? C'est vrai que nous sommes arrivés sans s'être vraiment renseignés, dans la foulée du nouvel an mais en effet, depuis 10 jours, la Chine vit dans la peur, la psychose même. Les habitants ne sortent de chez eux qu'avec le précieux masque vissé sur le visage et on vous dévisage, voire on vous en offre de manière insistante, si vous n'en portez pas. Chaque entrée de centre commercial ou gare est ponctuée d'une sympathique prise de température : on est donc sur d'être en forme. De Pékin à Shanghaï, les villes chinoises ont renforcé l'entrée des gares et lieux publics et ont surtout fermé tous les lieux touristiques. Musées, expos, tours, temples, cinémas, librairies, même certains parcs ou même les quais du fleuve Huangpu sont cloisonnés sur certaines portions. Impossible donc de visiter les maisons historiques de la ville ou encore d'admirer les collections d'art du musée de Shanghaï. Frustrant au possible.
    Cependant, le virus mêlé aux vacances de printemps dévoile Shanghaï sous un jour inattendu : une ville calme, désertée. Les immenses rues ne sont occupées que par quelques scooters et livreurs de repas, même pas besoin d'attendre le feu vert pour traverser... La ville est silencieuse, on entend juste l'agréable piaillement des oiseaux. Le métro est très peu rempli et un bon nombre de petites échoppes et restaurants sont eux aussi fermés. Compliqué pour nous de trouver où manger végétarien quand les adresses repérées sur internet ont portes closes... Mais on a quand même réussi à bien profiter de la nourriture chinoise ! Dim sum à tout va, soupes de nouilles, riz et même des chow Mai végétarien au champignons, un vrai régal ! Le virus ne nous aura pas empêcher de bien manger, mais peut-être nous empêchera-t-il de sortir de Chine... On croise les doigts.
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  • Day 23

    Street Art, Musique et Chine

    February 1, 2020 in China ⋅ ☀️ 9 °C

    Voyage rime souvent avec culture ! Ce que nous voyons, entendons, découvrons... Il y a ce qu'on découvre sans le vouloir, et ce qu'on choisit qui nous accompagnera. Un bon livre, un album évocateur... Tout ça fait partie du voyage. Comme cette promenade sur les hauts de Chengde, lors de laquelle je ne peux m'empêcher de penser aux films du studio Ghibli, cette douceur et ces paysages typiquement asiatiques agrémentés de neige. On va peut-être se regarder Pompoko ce soir tiens... Sinon, je sais que j'étais très en retard mais je suis en plein dans les bouquins Harry Potter et effectivement, c'est génial ! Je dois être le dernier des abrutis à ne pas les avoir lu mais mieux vaut tard que jamais (j'ai lu les trois premiers tomes en une semaine) !

    Puisque musées fermés, rabattons nous sur ce qui sera forcément ouvert puisque en plein air : les graffitis ! Nous ne nous attendions pas à voir autant de street art dans une ville chinoise ! Du M50 (hub artistique) à l'artiste Miilo, voici quelques photos des meilleurs murs peints, sublimés par l'absence de touristes (exceptés nous bien sûr).

    Lorsque nous sommes partis, j'ai dû arrêter les trouvailles de Baz, mais l'envie m'a repris et en voici donc quelque unes, pour le plaisir...

    1) You de Superparka. Né sur les cendres de We are Match, Superparka révolutionne continuellement la pop française en la rendant hybride et imprévisible. Le nouveau titre du duo est une pépite pop pleine de douceur et parfaitement adaptée aux montagnes chinoises enneigées.
    2) Momentary Bliss de Gorillaz. Le groupe virtuel et emmené par Damon Albarn vient de lâcher un titre en collaboration avec Slaves et slowthay qui donne tout simplement envie de sauter. Une playlist associée est dispo, avec des sons inattendus... La machine a été allumée dit la voix...
    3) Stay '97 de Bowie. Le légendaire chanteur a eu droit à la réédition de plusieurs de ses titres méconnus. I Can't Read, Baby Universal ou encore Stay ont été réédité avec un mastering datant de 1997. L'occasion de (re)découvrir l'artiste sous un jour plus intimiste. Foncez écouter ça !
    4) Relax le Plexus de Miel de Montagne. Porté par un album franc et dansant, l'artiste français vient de lâcher un nouveau titre qui porte la détente comme idéal de vie. Funky et bourré de bonne humeur, le morceau ne peut que plaire.
    5) Into the light de Yuksek. Électro ou funk, Yuksek compose et remix tout ce qui se rapproche de près ou de loin à une musique dansante. Son dernier tube s'appelle Into the Light et je vous mets au défi de ne pas taper du pied.
    6) Vincent Vega de Jimmy Magardeau. Lyonnais d'adoption, Jimmy Magardeau touche à tout en ce qui concerne la musique : pop, rap, électro, rien ne l'arrête. Son dernier morceau s'oriente rap tout en gardant ses textes qui sont devenus sa marque de fabrique.
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  • Day 23

    Shanghaid

    February 1, 2020 in China ⋅ ☀️ 9 °C

    Que dire de Shanghaï ?
    Posés pendant 4 jours dans une grande et sympathique auberge de jeunesse à deux pas du métro, nous ne pouvions rêver mieux. Comble du bonheur, le beau temps est de la partie ! Des petites rues authentique typiques aux immenses avenues, Shanghaï est une ville incroyable, unique, hors du commun... (et fermée !). .Nous sommes instantanément tombé sous le charme de "la ville en amont de la mer" où chaque quartier a sa particularité, son histoire.

    Le fururiste quartier Pudong témoigne à merveille du poids financier que pèse Shanghaï sur la scène internationale. En se faufilant entre les buildings, on se sent tout petits, encore plus lorsque les rues sont vides... Les 324m de haut de la Tour Eiffel sont ici bien peu : la tour Jinmao mesure 420m, le Shanghaï World Financial Center, ou Décapsuleur pour les intimes (du à sa forme), 492m... Mais la plus imposante de toutes reste la Shanghaï Tower, culminant à 632m et désormais couronnée plus haute tour de Chine. Ça donne le vertige.

    Héritage d'une occupation prononcée, l'ex concession française et ses multiples parcs est idéale pour se balader et flâner entre les platanes (typiquement français ça aussi). Autre lieu cosmopolite au possible, la rue Duolun. Au cœur de l'ancienne concession internationale, la mignonne petite rue abrite de luxueuses villas d'époque et même une église à la mode chinoise !

    Nous avons egalement déambulé au coeur de la vieille ville chinoise. Ce quartier clairement délimité ressemble aujourd'hui à un centre commercial en plein air qui attire les touristes. Nous avons au moins eu la chance d'être tranquilles, merci le virus. Les constructions en l'honneur du rat de métal (année 2020) côtoient McDonald's, les maisons d'époque surplombent KFC et les temples chevauchent Haagen Dazs. Le quartier a perdu de son authenticité depuis l'arrivée des touristes. Cependant, dès qu'on s'extirpe de ces quelques rues, le vielle ville chinoise se révèle. Plus populaire, les vêtements sèchent partout où il y a de la place et les animaux vont et viennent paisiblement. Ces petites maisons sont cependant en train de se faire grignoter par les buildings...

    Le cerise sur le gâteau de notre séjour à Shanghaï fût sans conteste le petit Chinchilla café. Intégralement dédié à Mon Voisin Totoro (le sublime film de Miyazaki), le café était fermé mais l'adorable gérante du lieu nous a ouvert ses portes le temps d'admirer les énormes peluches, peintures murales et évidemment les quatre petits chinchillas, adorables souris toutes rondes que nous ne connaissions pas avant aujourd'hui.

    Au final, 4 jours à Shanghaï en même temps que le virus et les vacances, c'était inattendu mais terriblement sympa. On a vu et vécu un Shanghaï anormal, pour le pire comme pour le meilleur. On part avec la hâte de revenir. See you soon.
    🎵 We've been Shanghaid ! 🎵
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  • Day 26

    On est où maintenant ?

    February 4, 2020, East China Sea ⋅ ☁️ 11 °C

    Bon, reprenons depuis le début.
    Nous sommes à la gare de Shanghaï, le 3 février 2020. Nous venons d'acheter des billets de train de nuit à destination de Guilin, dans le Sud de la Chine. Une auberge de jeunesse a aussi été réservé dans la foulée, histoire d'avoir un endroit où dormir demain soir. On s'est posés un peu plus tôt au Chinchilla café, le temps de souffler un coup et de checker les dernières actualités. On parcourt le Monde et que voit-on ? Le Vietnam vient de fortement restreindre l'entrée de son territoire aux personnes arrivant de Chine. Donc nous. Or, nous descendions à Guilin pour ensuite continuer vers le Vietnam....
    Notre train part dans 10 minutes. On discute rapidement, pèse le pour et le contre, les alternatives qui s'offrent à nous. C'est décidé. On court demander si on peut se faire rembourser les billets de train. Oui, à 80%, c'est largement plus que ce qu'on espérait. On annule et nous voilà dans le métro avec une idée en tête : quitter la Chine le plus tôt possible, pour éviter le rapatriement en France. La seule option terrestre est le Laos mais nous ne sommes même pas sûr d'y être acceptés... L'évidence s'impose, on va devoir prendre l'avion. Mais vers où ? Corée ? Japon ? Thaïlande ? Les Amériques carrément ?
    C'est au pays des cerisiers en fleurs que nous décidons de nous rendre. De retour à l'auberge que nous avions quitté le matin même, on compare, analyse et constate qu'un vol Shanghaï-Osaka part demain soir, on sera dedans.
    On est bien déçus de ne pas avoir pu profiter d'avantage de la Chine, mais les circonstances obligent. On a beau piétiner nos principes, on est quand même bien contents à l'idée de se rendre au Japon, et quant à prendre l'avion, on pense rester au moins quelques mois là bas. Enfin si notre budget le permet...
    Mais nous n'avons pas dit notre dernier mot à la Chine (encore aurait-il fallut qu'on parvienne à prononcer le premier !) et on espère bien revenir, un jour...
    À l'heure où nous écrivons ces lignes, nous sommes dans une chic auberge de jeunesse en pleine cœur d'Osaka, un visa de 3 mois en poche et une énorme envie de découvrir un pays qu'on pensait ne jamais voir. Quelle aventure !
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  • Day 27

    Osaka, premier aperçu du Japon !

    February 5, 2020 in Japan ⋅ ☀️ 10 °C

    C'est avec plaisir (et surprise) que nous avons passé les deux derniers jours à Osaka, ancienne capitale du Japon et troisième ville du pays. Premier apperçu de la culture nipponne, Osaka nous en a donné à voir de toutes les couleurs (surtout la nuit). Des jardins zen et temples parsemés dans la ville aux gigantesques enseignes publicitaires et néons lumineux, cette ville est au top du modernisme et de l'autenticité.
    Internationalement (re)connue, la cuisine japonaise est encore plus présente à Osaka, autrefois appelée "garde-manger de la nation". Le quartier de Dotonburi, et celui autour de Shinsekai Street et son imposante tour regorgent de restaurants aux enseignes surplombant le passant. L'exact opposé de cette rue grouillante ? Un jardin zen typiquement japonais, situé à deux pas. Canards pataugeant entre les îlots du petit lac, bonsaïs, cascade ruisselante, tout y est dans le plus grand des calme. Quelques rues plus loin nous avons pu nous promener dans le complexe du plus ancien temple bouddhiste du Japon, Shi Tennō, représenté par une croix gammée sur Maps... Nous avons également pu croiser de nombreux temples, cimetière traditionnels et bâtiments authentiques, encastrés entre les immeubles, sur notre chemin vers le château d'Osaka ! Reconstruit en 1930 après sa partielle destruction, le château ne ressemble à rien de nos contrées occidentales. En effet, on a plus à faire à une tour (très classe) entourée d'impressionnantes douves faites d'énormes pierres et plantée au milieu d'un charmant parc, assailli par les touristes et instagrameuses.
    Le soir nous nous rendons dans le quartier de Namba, où a lieu toute la vie nocturne de la ville. À la nuit tombée, le quartier s'illumine, les immenses écrans s'allument, les boutiques s'animent, les touristes arrivent et se joignent au japonais.e.s de sortie. Nous avons pu y expérimenter les joies et déceptions de la commande à l'aveuglette et vivre un grand moment d'incompréhension face à des aliments crus que nous pensions devoir cuire sur la plaque en face de nous, mais qui se mangeait finalement crus (le tofu cru, vraiment ?). Restés sur notre faim, heureusement que les FamilyMart sont là ! Répartis à raison d'un tous les 200 m (sans exagérer), ces superettes vendent autant des brosses à dents que de succulents buns parfaits pour combler un petit creux. C'est donc la panse pleine, le cœur léger et la tête remplie d'images que nous terminons cette journée osakienne. On ne va plus vouloir partir du Japon à ce rythme là !
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  • Day 28

    Japonais, français et anglais !

    February 6, 2020 in Japan ⋅ ⛅ 4 °C

    Grâce à mon ancien prof de piano (merci Nicolas !), nous avons pu entrer en contact avec plusieurs japonaises qui avaient l'air ravis d'avoir des européens chez eux.
    Une proche amie de Nicolas, Naoko, nous a envoyé le contact de Yuko, une prof d'anglais japonaise qui a voyagé aux quatre coins du monde. Nous dormons donc chez elle jeudi 6 février. Le deal est qu'elle nous héberge et nourrit et que nous.... Donnons des cours d'anglais ! Excités a l'idée de parler anglais à des japonais débutants alors que nous sommes français, on essaye de préparer ce qu'on peut dire et apprendre à des enfants de 8 à 12 ans. Au final, il s'agit plutôt de "cultural exchange" que d'un véritable cours. Nous nous retrouvons donc à parler de la France, de Lyon, du vin du Beaujolais, des Alpes, du fromage, de Grenoble, de Paris (et même de Johnny !) en anglais, à des petites japonaises qui ne comprennent sûrement pas grand chose...! Trois fois 20 minutes de cours particulier ! L'ordinateur aidant, on montre les églises françaises, la raclette, la coupe Icare, les petits déjeuners à la française... Rien de tel qu'une image pour capter l'attention. Une super chouette expérience qui nous fait pratiquer l'anglais : tout le monde est content !
    Ça se corse quand nous parlons à la troisième élève... Forte de nos deux cours bien passés, on est sereins. Mais elle a une botte secrète : du haut de ses 11 ans, elle est passionnée d'histoire française ! Elle a imprimé des feuilles entière d'événements marquants et possède même un manga intitulé Marie-Antoinette ! Donc quand elle nous demande ce qu'il s'est passé en France en 1582, on est un peu bouche bée...
    Vous savez vous ce qu'il s'est passé en 1582 en France ??! Bah pas nous. On a donc expliqué Jeanne d'Arc, la guerre de Cent ans, les huguenots, la royauté, les guerres de religion, et tout ça en anglais s'il vous plaît. Un véritable bain linguistique des plus enrichissants.
    Yuko, notre hôte, a été d'une incroyable gentillesse ! En plus d'avoir une chambre privée pour tous les deux, elle est venue nous cherché à la station de train et nous a préparé un succulent repas chaud le soir, que nous avons apprécié avec plusieurs de ses élèves.
    Marié à un japonais, Yuko a fait ses études aux États-Unis et est par la suite devenue prof d'anglais. Le hic ? Il n'y a pas de cours d'anglais dans le milieu scolaire japonais ! Ce qui signifie que ses élèves viennent après les cours, entre 16 et 19h pour apprendre la langue de Shakespeare.
    Grâce à son anglais parfait, on peut parler de voyage, de famille, de politique... Yuko a visité la Malaisie, l'Allemagne, les USA... Elle nous parle de son dégoût de Disneyland alors que son mari adore, du fait que les japonais respectent scrupuleusement les règles et ne militent donc jamais.
    Yuko nous a organisé tout notre itinéraire de la journée ! Minoh station, promenade en forêt, cascade, train, musée des nouilles instantanées...
    Lorsqu'on arrive à celui-ci, une dame vient nous voir : Yuko a appelé le musée pour s'excuser de nous avoir indiqué le mauvais prix pour le train ! L'hospitalité japonaise à son paroxysme et un séjour qu'on ne risque pas d'oublier !
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