Ágios Athanásios

Accrochez vous à vos slips, cette journée ressemble à une journée de l’enfer ! 🩲

Tout commence par un magnifique levé de soleil sur l’eau. Et l’Olympe. On se fait notre supermegatropbon p’tit dej (on vous donnera notre secret un jour). ☕️
Et on part, pas trop tard, genre 9h.
9h30, on a fait 500m, car on est sur la plage. Pour récupérer la route, nous devons pousser nos vélo. Mais les couleurs sont incroyables. 🌊
10h : on fini de remplacer la chambre à air pour la 1e crevaison de la journée (vous l’aurez deviné, pas la dernière). Tout cela sous l’œil amusé de pêcheurs de poulpe 🦑 en tenu de plongée :
« Where are you going ?
- Thessaloniki and you ? (Je demande au mec en combi intergrale de plongée)
- To the sea ! » 🤿
Aller c’est reparti ! On fait une dizaine de km sur la route… Jusqu’à la deuxième crevaison de notre très cher Quentin. Calmes, un peu dépités, on la répare.🔧
11h30 et quelques km après, c’est la 3e crevaison. Elle commence à mettre nos nerfs à rude épreuve. Nous qui voulions arriver tôt à Thessalonique et nous reposer, cette vision agréable commence à s’éloigner doucement. Mais l’idée de retrouver ce logement que l’on nous prête nous reste en tête et nous motive à tout faire pour y arriver. 💪
Un café méditation s’impose. Que faire ? Il faut changer nos pneus : la déchirure de mon pneu avant va continuer à me poser problème malgré ma réparation de fortune. Les crevaisons de Quentin ne peuvent pas continuer comme ça, il lui faut des pneus plus solides. Mais les magasins de vélos ferment à 15h, et il est 12h30… ⏳ Nous essayerons donc d’atteindre un magasin à mi chemin de Thessalonique. ⏱️
On nous offre les cafés et les boreks : de l’amour et de la douceur dans ce monde de brut ! 🙏
On repart, ragaillardis. Nous roulons en direction d’un vieux pont ferroviaire abandonné, conseillé par notre woofeur Alexandros. Il nous permet de gagner 17km. Nous arrivons devant, mais il y a tellement de fourrés que nous voyons à peine le petit passage qui se dessine pour s’engouffrer dessus. 🌁 Il est massif, mais brinquebalant. Des solives nous permettent de pousser nos vélos. Mais il y aura plus d’une épreuve à surmonter, et plusieurs fois nous nous demanderons si ça valait vraiment la peine de risquer l’accident pour 17km. 😰
En tout cas, tant bien que mal, et avec des bonnes grosses suées, nous voilà de l’autre côté. La prochaine ville est dans 22km, il faut se presser ! Nous dévalerons à toute berzingue dans une piste de caillou sans fin, semblant faire une course d’enduro, à la seule différence que nous sommes un peu plus chargés.😮‍💨
Malgré cela, le gps est de mauvaise augure. Même si nous maintenons le rythme, nous arriverons quelques minutes trop tard. Qu’à cela ne tienne, on fonce. 🚴‍♀️🚴💨
Zazou reprend les commandes pour la dernière ligne droite, l’heure défilant sous mes yeux, et l’écart avec l’heure du gps se raccourcissant. Mais non. Nous arrivons à 15h06. 🤯 Tout est fermé. Les pneus ne seront pas de la partie ajd. Ni l’appart à Thessalonique d’ailleurs. La meuf qui devait nous prêter l’appart ne peut pas avoir son double des clefs.
Double coup dur. Mon pneu est à plat, comme nous. Le moral est en chute libre, il faut qu’on se repose pour décider de ce que l’on fait. 🧘‍♀️
Quentin part chercher des sandwich pendant que je répare la 4e crevaison de la journée. On se pause au café pour manger et réfléchir. 💭
Il est 17h quand, après avoir écumé toutes les offres d’hébergement à la ronde, il n’y a rien qui soit libre ou que nous puissions nous payer. (Il y a une très grande fête nationale à Thessalonique). Nous allons tenter le camping/jardin, 🏕️ espérant trouver une bonne âme pour finir la journée en douceur. Nous pédalons à travers la plaine, peu hospitalière. Nous demandons au café des sports du prochain village s’il y a des chambres à louer. 🥃 « This is not a city, this is a village, there is NOTHING ! » nous répète en grande pompe la star locale du bar. ✨
On continue, on s’enfonce dans la zone industrielle. J’ai à peine le temps de commencer à flipper que Quentin demande à des personnes prenant le café dehors, devant la seule petite maison ayant survécu à l’accaparement de ce bout de terre. ☕️ Nous sommes accueillis par une famille d’albanais, si sympathiques. On nous offre le café, on nous chouchoute. Les enfants parlent parfaitement anglais.
On passera la soirée autour du fourneau, au chaud, à se raconter nos vies. 🔥 Faleminderit 🙏Read more