Grünberg

Par Olivier

Réveil à 6h30 ce matin, qui est extrêmement agressif. Personnellement je suis un peu malade ces derniers jours et je sens que quelques heures supplémentaires n'auraient pas été de trop. Il fait frais sur la terrasse et les premières phrases sont une lutte pour ne pas perdre ma gorge devant nos hôtes.
Pendant le petit déjeuner, le soleil qui se lève et le café font un grand bien.

Après le petit déjeuner, on fait une visite des installations fabriquées par Thomas pour le jardin. Je suis particulièrement intéressé par le sauna car l'idée d'en construire un m'était passée par la tête.
On présente à notre tour notre chargement minimaliste sur nos vélos, puis prenons la route aux alentours de 8h30. La chaleur est soutenable et nous en profitons car on sait que ça ne va pas durer. Les premiers kilomètres se font tranquillement jusqu'à ce que Armand m'indique qu'il ne voit pas la deuxième chaussure accrochée à mon chargement.
Coup dur pour ma part, je fais demi tour pour essayer de voir si je l'ai perdue récemment tandis que Armand continue tranquillement devant.
Après 5 km, pas de chassure, je me dirige donc en sens inverse pour rattraper Armand. J'avance bien sur des routes vallonnées et il se passera une heure sans voir le temps passer. Étant donné que nous n'avons pas beaucoup mangé hier soir et ce matin, il nous semble optimal de faire une bonne pause assez tôt dans l'étape pour faire un plein énergétique. On se contacte avec Armand pour qu'il s'arrête et que je le rejoigne. Seulement, il arrive à la ville que je viens de quitter. Il y a donc eu un changement de position parmi les deux coureurs... Bizarre sachant qu'on suit la même trace.
C'est donc moi qui doit rechercher un endroit pour s'arrêter maintenant. Je prend le premier supermarché et l'indique à Armand pendant que je fais les courses express. Je m'installe à une table et en attendant Armand pour commencer le festin, je continue mes recherches de solution pour garer nos vélos pendant le festival. La pause dure longtemps et il est pas loin de midi quand on repart sous un soleil de plomb. Pour la suite, ça sera les 3 meilleures heures du voyage en terme d'allure. Armand accroche ma roue et je peux fournir un effort constant, ce qui nous permet d'effectuer 90 km express. Le manque d'eau nous fait nous arrêter à une fontaine au bord d'un village et je j'en profite pour laisser ma tête 1 min dessous. Avec les 35° et ces 3h non stop, je suis en surchauffe.
On continue 8 km de plus pour accéder à un supermarché et faire notre pause de midi. Nous sommes à 140 km, c'est bon signe pour l'objectif de la journée. Armand se charge des courses et il fait la classique cycliste affamé qui consiste à prendre tous les produits trouvés. On a donc une dizaine de kg de nourriture, ce qui est beaucoup trop. On ne mange pas tout mais quand même beaucoup trop. Après une grosse heure de pause, on repart et comme pressenti, je regrette l'excès de nourriture d'entrée de jeu. Surtout que nous sommes dans des côtes assez raide sous la chaleur, j'ai l'impression de suffoquer. En revanche, les paysages sont magnifiques, on est en moyenne montagne et vraiment surpris de la diversité que nous offre l'Allemagne depuis le début.
Heureusement viendra la descente puis une partie plutôt plate où nous garderons un bon rythme pour faire une pause vers 190 km afin de recharger l'eau. Un sympathique allemand nous propose de l'eau et nous demande si nous avons besoin de nourriture. On parle un petit peu mais sommes pressés puisqu'il est plus de 19h et nous visons une ville à 40 km pour s'arrêter et faire les courses avant la fermeture du magasin à 21h.
Malheureusement pour nous, la partie suivante sera uniquement faite de côte raide et routes sinueuses ne permettant de garder une bonne allure.
À 30 km de l'arrivée je fais un point et comprend vite que nous serons trop juste pour le supermarché. Je propose alors à Armand de sacrifier mes dernières forces pour faire une dernière heure express et si je tourne à 30 km/h ça devrait être bon.
Je m'envole donc dès la première côte et enchaîne cette partie vallonnée à toute berzingue. J'ai un coucher de soleil en arrière plan magnifique et finalement j'arriverai à 20h40 au magasin après un joli contre la montre. Je me dépêche de faire les courses et suis atteint du même syndrome que Armand ce midi. Nous avons de nouveau une énorme quantité de nourriture. Je bouge dans les rues du village pour trouver un spot, puis vois une fontaine sur la place du village, qui semble être sympathique pour passer le repas et trouver de l'eau aux alentours. J'attends Armand ici et le vois arriver également rincé après ces 230 km à rotir. Il était temps d'arriver avec la nuit qui commence à s'installer.

On mange toute notre nourriture et moi je suis partant pour faire une baignade dans la fontaine municipale, pour moi il n'est pas envisageable de me coucher dans cet état là.
Armand localise un parc en contrebas où il semble y avoir des étangs, nous optons donc pour cette solution avec un arrêt à une station service pour avoir de l'eau.
Le spot est parfait avec une petite piscine plein air, qui nous permet de faire une douche froide. Nous avons même des toilettes à proximité.
À 23h passé on se couche tranquillement. J'étais parti pour une nuit courte avec réveil à 5h30 afin de partir au petit matin demain vu que nous avons de nouveau 200 km pour rejoindre le festival et que nous devons ne pas arriver trop tard. Toutefois Armand est plutôt partant pour un réveil à 7h30.

Bilan : 230 km et 2 600 m D+Okumaya devam et