Kabupaten Minahasa Utara

Par Victor 🙋‍♂️

Une fois n’est pas coutume, notre horloge biologique nous sort du lit un peu après 6h. On pourrait croire qu’on s’est fait au rythme de vie indonésien mais ce n’est pas tout à fait vrai : les locaux ont pour principe de se lever avant le chant du coq, ils démarrent leur journée entre 4h et 5h 🤯 ! Après un classique petit-déjeuner au banana pancakes, on récupère une lessive déposée la veille à la laverie.

On profite ensuite de la dernière matinée de location du scooter pour nous rendre à l’emblématique marché de Tomohon. Il existe un dicton local qui dit que les habitants de la région mangent tout ce qui possède quatre pattes, à l’exception des chaises et des tables. Ce marché en est la parfaite illustration ! Concrètement, un grand hall couvert correspond à l’espace boucherie du marché, dans lequel il est possible d’acheter des buffles et du cochon, mais aussi du chien, du rat, de la chauve souris ou encore du python. Les animaux sont grillés entier puis exposés tel quel. On croise plusieurs personnes qui viennent acheter leur viande, suite à quoi les vendeurs découpent les animaux sur le moment. Il faut avoir l’estomac accroché à la vue de tout cela, mais le pire est vraiment l’odeur ! Il n’y a aucun frigo, les stands de poissons sont adjacents : on a pas envie d’y passer la journée non plus 🥴. L’avant-veille des copains étaient tombé sur un stand de jouets pour enfants, à savoir des poussins teints de toutes les couleurs (comme ceux que l’on avait vu à Lovina) et de Bernard l’ermite customisés en personnages Disney.

On se dit que la cause animale a encore du chemin à faire pour arriver jusqu’ici, cependant il y a à peine quelques années de cela, les chiens étaient entassés comme des poulets dans des cages et carbonisés juste à côté des stands à la vue de tous. Ce n’est plus le cas aujourd’hui (ils sont brûlés en dehors du marché) donc on peut considérer que ça progresse ! On finit notre tour par les stands de fruits, légumes et piments qui sont très jolis et sans doute très bon mais l’odeur nous a carrément coupé l’appétit. Il y aussi quelques roulottes qui vendent de la viande cuisinées, qu’on prend soin d’éviter pour ne pas tomber sur du « poulet » au goût de chien par exemple…

Passage au homestay pour récupérer les sacs puis on grimpe dans une petit Gojek à quatre places avec Claire et Cyril, direction le port de Manado. Enfin je m’emballe un peu quand je dis on file, en vérité le chauffeur n’a plus qu’une barre d’essence et est bien décidé à bénéficier du dénivelé négatif du trajet pour ne pas la consommer : on roule à 30 en évitant les routes les plus rapides 😂.

À peine déposé au port, les types du bateau publique pour Bunaken viennent nous chercher pour nous indiquer où il se situe, nous proposer de porter nos sacs et nous indiquer où manger. En France la même situation sentirait l’arnaque à plein nez mais ici non, les mecs sont juste gentils et aidants, et même après plus d’un mois dans ce pays ça fait encore drôle. Moyennant 1,50€ on mange un avam lalapan (poulet-riz-légumes) not spicy (très important à préciser) sur une table en plastique en face du port, et moyennant 3€ on se faufile dans le bateau publique entre un millier de trucs posés en vrac sur le pont.

Une heure de traversée plus tard, on débarque sur l’île de Bunaken ! L’eau est bien transparente, on voit des étoiles de mer par dizaine et même une tortue depuis le bateau : ça s’annonce bien ! On retrouve Dion, notre hôte pour les 4 prochaines nuits.

En fait le village de Bunaken où l’on se situe n’est habités que par des locaux dont a peine une dizaine ont ouvert des homestays en pension complète (pas de supermarchés ni de vrais restaurants par ici) et/ou des dive center pour accueillir les touristes. Ça donne une ambiance de petit village en bord de mer super chaleureuse où tout le monde se mélange, très agréable. La guest house de Dion s’appelle Blue Shark Divers, et est située juste au dessus de sa maison. On a choisit de venir ici pour deux raisons : la nourriture réputée excellente, et surtout la plongée ! Les fonds marins de Bunaken sont réputés mondialement pour leur visibilité et la vie marine qu’ils abritent, mais on en reparlera plus tard 🐢.

On laisse la chaleur redescendre un peu puis on part courir pour explorer les environs. On passe dans une chouette forêt dont l’entrée est malheureusement jonchée de plastique : c’est aussi ça la réalité de l’Indonésie.

On ne traîne pas trop puisqu’on a rendez-vous à 17h30 avec Dion pour essayer notre matériel de plongée pour le lendemain donc on loupe un super coucher de soleil sur la mer, mais on peut pas tout avoir 😉.

Ensuite, on rejoint nos copains français rencontrés à différents moment de notre périple à sulawesi : comme il y a peu de touristes ici, on garde le contact de ce que l’on croise ! On boit donc une bière, la première depuis un bon moment, en compagnie de Paul, Nell, Claire, Cyril, Guillaume et Charline. Chacun raconte son expérience dans les prochains pays que les autres vont visiter, le tout devant un magnifique ciel de feu 🌅.

Le soir, on mange un excellent repas en compagnie de nos voisins de chambres Marie et Otavio. Otavio et brésilien et Marie savoyarde, les deux sont instructeurs de plongée à Gili Meno, l’île en face de Gili Air où nous étions allés après l’ascension du Rinjani à Lombok. Ils font aussi de la photographie sous-marine pour des marques d’équipements de plongée ou des resorts : ils transportent 40kg de matériel rien que pour plonger et photographier ! On accroche hyper bien, ça parle évidemment plongée et voyage mais aussi gastronomie française, la seconde passion d’Otavio.

On se couche sans trop tarder car demain matin c’est plongée !Leer más