Oyama Chō

Il faut que je vous parle de mon adversaire de tout les jours : le système japonais. Le système japonais a une idée très précise de ce qu'il faut faire et il n'est pas toujours facile de faire autre choses n'y même de deviner ce que c'est. Je pars de Tokyo à 6h30 pour le Mt Fuji er j'y arrive à 8h30, mon hôtel ouvre à 10h mais des gens me laisse y déposer mes affaires à 9h (mais je ne check-in pas notez bien), très content de ce brin de chance je décide de prendre le premier bus pour la station au pied du volcan, point de départ pour gravir le sommet. Arrivée à 10h30, absolument tout est fait pour ne pas faciliter une ascension vers le cratère dans la journée, cette dernière dure entre 5h-8h (aller-retour) mais le dernier bus est à 15h50, il y a des boutiques mais aucune ne vend de "bento" (panier repas) juste des petits snacks, "ha non on remplit pas les bouteilles d'eau, mais vous pouvez en acheter si vous voulez" su-per. Je me retrouve face à 2 option pour mon projet : option 1 gravir tranquillement le sommet et redescendre après 15h50 mais ça veut dire prendre un taxi pour rentrer (attention le prix) et prendre le risque de ne pas check-in à temps à mon hôtel qui m'explique que si je ne suis pas de retour avant 20h je dors dehors. Option 2 speeder l'ascension, difficile mais faisable (j'ai fait similaire au Mt taranaki en NZ), il y a bien des refuges le long du trek mais aucun n'est ouvert car nous ne sommes pas la saison haute avec les pèlerinages. Je rencontre un danois qui a le même projet que moi et qui serait prêt à partager le taxi si il faut. Je pars donc avec mon compagnon en ayant en tête l'option 1. Le Trek n'est pas difficile en soit c'est très balisé et aménagé mais la vraie difficulté c'est l'altitude, le sommet culmine à 3800m et hier j'étais au niveau de la mer. Arrivé au sommet je suis à bout physiquement et surtout mentalement, j'ai la totale, entre vertige et hallucinations, je voulais faire le tour du cratère mais il fait ultra froid et mon compagnon souhaite attraper le dernier bus, alors on cours dans la descente et on arrive juste à temps pour le prendre. Je suis très content d'être à bord mais mon corps n'est pas du même avis : à peine nous sommes partis que je suis douché de sueur froide, vertige et picotements dans les mains, je vais faire un malaise. Je gueule "I am going to pass out", il faut 2 secondes pour que les gens comprennent, 1 seule pour que je m'écroule au sol. La suite est simple mes camarades hikers me viennent en aide et je rentre à mon hôtel avec une gueule de bois sans les relans d'alcool.
Ça fait quelques jours que je me dis qu'il faut que je lève le pied mais là c'est la baffe. Le lendemain je loue un vélo et je fais le tour des spots pour photographier le Mt Fuji et me reposer au bord des lacs aux alentours.Read more