Peru
Antabamba

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Travelers at this place
    • Day 12

      Je suis passé à la radio

      March 26, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 9 °C

      Aujourd'hui j'ai 23ans. Par où commencer je ne sais pas trop.

      Cette année pas de fête ni de dizaine de messages.

      Quel drôle de jour pour se couper de tout réseau et de toutes relations extérieures que le jour de son anniversaire. C'est un peu comme le premier jour du reste de ma vie (même si je vais rentrer en France ahah). On se rend compte de l'amour qu'on porte à nos proches et de tout ce qui est futil. Preuve en est, le petit message d'anniversaire de ma mère que j'ai reçu dans le bus m'a fait versé des petites larmes. A cet instant je me suis senti vraiment loin de mes proches. Heureusement je suis avec 3 vraies amies.

      Mais quelle journée d'anniversaire ! Le cadre est posé on se retrouve au fin fond d'un canyon (qu'on ne sait même pas placer sur une carte) après avoir fait 1h de cheval avec 2 locaux Juan et John. Cet instant équitation est une première pour moi et quelle première fois (la peur était présente mais on s'habitue vite). Nous voilà dans deux familles Emma et Julie chez Juan et Meli et moi chez John. Quel dépaysement ! Les commodités sont très sommaires et on se sent vraiment à la campagne. Pas de réseau pas de douche et pour la cuisine c'est casserole sur feu de bois. Il y a un enclos avec des cochons des poulets des chevaux des dizaines de cochons d'Inde et des milliers de mouches dans la maison qui est très très simple (murs en pierre toit en tôles)
      Pourtant les gens sont adorables John a une petite famille charmante. On mange (en quantité astronomique) et on rigole beaucoup. J'utilise l'expression "de puta madre" ça a l'air de les faire beaucoup rire. Au programme c'est travail puis en fin d'aprem c'est direction les baños pour se baigner
      On va après manger, jouer au volley avec Jennifer la fille de John sur le terrain du village. C'est assez original il y a des moutons sur le bord et le père tond les chevaux de l'autre côté.

      Ensuite direction les taureaux avec Meli pendant que Emma et Julie vont récolter des kilos et des kilos de patates. Je me retrouve à tenir un taureau par les cornes avec une corde dans un champ pendant que John le traite contre les mouches. A tout moment j'ai l'impression que le taureau peut m'arracher les bras ou venir me chatouiller avec ses cornes. On leur donne ensuite à manger puis on rentre direction les baños qui se révèle être l'heure de la douche. On marche avec John et Meli sur un petit muret pendant 15 min. C'est peu rassurant à notre droite c'est un rivière avec beaucoup de courant. Nous voilà au baños on retrouve nos sudistes préférées. Il y a en plein milieu d'un canyon un bain avec de l'eau très chaude qui descend de la montagne c'est assez irréel. On se savone les aisselles en ayant une vue digne des meilleurs kohlanta. On se rend compte de la chance qu'on a.
      La nuit tombant on rentre tous chez John qui a invité les filles pour mon anniversaire.

      C'est parti pour une folle soirée. John qui a l'air d'avoir un profond amour de la cerveza nous ramène quelques bouteilles de bières. On arrose le sol de bière (c'est la tradition) et la soirée est lancé on mange on boit et on rigole beaucoup les deux parents ont l'air très amusé par notre petit quatuor. Tout semble si sincère si honnête il n'y a vraiment aucune arrière pensée comme si 6 bons amis se retrouvaient. La radio locale tourne en fond et il vient une idée à la maman. On va annoncer mon anniversaire à la radio au début j'y crois très peu puis ils ont l'air d'être très sérieux. 10 min plus tard mon nom passe à la radio la prononciation est hasardeuse (NEUGUYEN) mais on rigole encore beaucoup. Ensuite la radio passe la chanson que j'avais choisi et on se met à danser avec Emma et Julie sous les rires de la famille. Quel soirée d'anniversaire !
      On raccompagne ensuite les filles chez elles qui m'offrent un cadeau que je n'avais pas anticipé, un petit bracelet avec une boussole pour ne pas perdre le nord.
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    • Day 14

      Ciment et féculents

      March 28, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 12 °C

      Antabamba, 7h58, un petit déjeuner tout en légèreté comme d'habitude : des pâtes accompagnées de leurs patates et de leur riz avec quelques haricots pour la verdure. Un plat "tourista friendly" qui nous donne quand même mal au ventre tellement les assiettes sont chargées.🤰
      D'ailleurs, petit point intestin. Le transit de tout le monde est régulé 🥳
      Après ce petit dej de vainqueur, on part aider Emma et Julie chez Juan pour l'atelier construction de mur en pierres. On a clairement pas l'expertise du chef qui sait exactement où vont les pierres. On s'applique, on y met de l'énergie et surtout on rigole. Juan nous prend en photo au travail, il a l'air content de nous.
      11h, c'est la pause, on se sépare pour aller manger. Plus rien ne nous étonne, sur le chemin du retour, on croise un taureau noir sur la place du village qui se balade tranquillement.
      Notre maison s'est vidée pour la semaine : Lili la maman et Jennyfer la fille sont parties dans le village du Puyca pour travailler à l'école. Après manger, on s'accorde une "power nap" comme dirait Tom, histoire de se remettre d'aplomb. 😴 On retourne chez Juan et on remet nos gants qui sont déjà bien usés après seulement une matinée de travail.
      Les filles nous disent que Juan comptait sur Tom pour portait une pierre qui doit peser le triple de son poids. Certes c'est le macho (ici ça signifie "le plus fort") du groupe mais bon quand même on aimerait bien qu'il reste parmi nous le bougre.
      Et c'est parti on s'active! A gauche, on a Tom la betonneuse qui nous mélange la boue et l'eau bien comme il faut. A droite, Julie l'experte eau du groupe remplit des sceaux au ruisseau, Emma la déclouteuse arrache un a un les clous des planches comme si c'était du beurre. Trop fastoche! Et moi l'éponge du groupe je lave les planches dans le ruisseau.👷🏻👷🏻‍♀️
      Julie se tente à la betonneuse mais envoie de la boue dans l'oeil de Tom, on désinfecte au plus vite. Décidément, aujourd'hui tout le monde lui en veut.
      On doit mettre fin à la construction à cause de la pluie. Ça fait trois semaines qu'on en avait pas vu et je dois dire que ça commençait presque a manquer à la nordiste que je suis.
      On se motive à aller aux banos pour une douche bien méritée. On est seuls là bas, on peut profiter à 4 de ce moment de détente avec la pluie et la forêt brumeuse en vue. On rentre au village dans nos familles respectives. Avec Tom sur la route de notre maison, une musique se met en route. Le genre de musique qu'on entend dans les films d'horreur et qui fout les petoches. Alors tels de courageux torreadors, on accélère et on rentre au pas de course dans la maison de Jon.
      On passe une petite soirée bien tranquille avec Vieri, le fils de 1 an qui s'occupe de l'animation.
      Comme tout bons retraités, dodo à 21h après une bonne petite soupe 👴🏻👵🏻
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    • Day 13

      Une goulée et passe à côté

      March 27, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 20 °C

      Le lendemain matin, Juan est Veronica sont levés à 5h. Pour leur défense, ils se sont couchés à 20h30. A 8h, c’est parti pour un petit déjeuner d’enfer mais quand vous lisez « petit déjeuner », vous pensez mal. Au menu riz, frites, tomates, et poissons. Tout ça dans la même assiette Olééé. Les estomacs post tourista on du mal à suivre la cadence. Pour vous donner une idée c’était un peu ambiance du film de « L’aile ou la cuisse » où la dégustation matinale devient une sorte d’épreuve, pour ne pas dire torture.

      On part ensuite rejoindre Tom et Méli sur la place du village. On a à peine le temps d’échanger sur nos festins respectifs qu’un curieux monsieur nous alpague en nous disant qu’on va aller récolter des « Tunas ». Nous n’avons même pas le temps d’accepter que le gus engage déjà le pas dans un petit sentier du village. Sans trop hésiter on le suit, pensant qu’il voulait nous montrer comment pêcher. Notre españolo brancolo nous a encore joué des tours. Les « Tunas » sont enfait des fruits très goutu situés au sommet de cactus. Je vous laisse voir dans les vidéos le majestueux déhanché d’Eduard pour ramasser ces fruits.

      De retour sur la place, c’est parti pour une heure de bus. Et quand je dis bus, vous pensez mal. Bref ne pensez pas trop. Ce tuktuk de compet et voué à nous amener aux Olympiades du dimanche où tous les villages du canyon se rencontrent. Pas sûr que l’on y arrive vivant... Hoplé, toute l’équipe de foot est avec nous. Les paysages sont magnifiques, on monte en altitude.

      On arrive sur le terrain et on se fait accoster par tout un tas de personnages, vieux comme jeunes, nous proposant de l’Arequipeña, la bière locale. La tradition est de boire, puis de passer la bouteille. Très buracho friendly. On croise Félix Pépé, le directeur de l’association, qui nous présente sa famille et nous sert un cocktails constitué de Pisco et de fruits. Un délicieux breuvage je dois dire. On croise un deuxième locale qui, lui, ne semble pas vouloir nous laisser nous échapper ainsi sans avoir goûter sa bière. On lui demande s’il pratique un quelconque sport cette après midi. Il nous répond fièrement que c’est un joueur de foot et qu’il occupe plus précisément le poste de « boracho  ». Vous l’aurez compris, le post de celui qui a plus d’un coup dans le nez. Les équipes cubis de l’E3 n’ont qu’à bien se tenir.

      Ça chatouille les narines. C’est mon indicateur pour savoir que l’on est a plus de 4000m. Eh oui rien que ça. Veronica nous fait visiter le village et nous passons un moment chez sa marraine qui nous sert de la chicha de mais blanc. Non recommandé pour vos papilles. Le sevrage des appareils électroniques se passe à merveille néanmoins nous ne pouvons pas en dire de même pour le sevrage des « Dulces ». Julie et moi sommes cruellement en manque de choses sucrées à se mettre sous les « chicos », comme le dirait notre bon vieux coloc (Gauthier salaud on sait que tu ne lis pas nos findpinguins). On se fait alors un petit plaisir lors d’une courte halte. Le nombre de gâteaux a perdu notre marchande péruvienne, on l’aide alors à calculer la note. Il y a désormais plus de dulces dans notre sac que dans le le village entier de cotahuasi ohoho.

      On retourne ensuite supporter l’équipe de notre village. Roulades de joueurs à gogo qui nous valent le gloussement de toute la plaine. Très moqueurs ces spectateurs Péruviens. Pendant ce temps on discute avec la fille de la famille de Tom et Méli. Elle a un bébé de deux ans. On lui demande son âge, elle hésite un bon moment, puis nous dit qu’elle a 18ans.
      Ici ils ne savent pas trop où est la France, quelle langue on y parle, on est bien dépaysés. Ils ne voyagent pas dutout, ils sont allés dans peu de villes du Pérou.

      Il est 18h. Nous voilà embarqués dans le bus retour avec l’équipe du village qui a gagné son match. Autant vous dire que l’ambiance est au rendez-vous. Tom et moi faisons la connaissance avec un certains Luis beaucoup trop buracho pour notre nivel d’espagnol. Mais on rigole bien. Pendant ce temps un péruvien s’endort sur Méli, d’alcolemie. On rigole encore bien. Il est 18h30. Nous croisons un cheval au galop sur la route. Le bus s’arrête au beau milieu de nul part. Certains descendent mais le bus ne redémarre pas. Quelques minutes dans le noire dans le silence puis les voilà de retour avec des litres d’Arequipeña à la main. C’est reparti !

      De retour au village, on mange avec la famille. On passe un moment très sympa, Juan veut écouter des musiques Françaises. On lui fait écouter des morceaux d’Indochine, seuls morceaux encore disponible sur nos téléphone. Notre famille part se coucher à 20h30. On décide alors de rejoindre Tom et Meli. Nous voilà embarqués dans des ruelles où à chaque porte sort une horde de chiens. Heureusement la famille nous a appris la technique du ramassage de cailloux qui les effraie. Ça en dit long sur leur traitement des chiens dans le village. Au dessus du lit de Tom et Meli, de petits animaux circulent. Selon Tom c’est un Cuye en mission secrète pour sauver les autres cochons dindes emprisonnés.

      Bilan de la journée : ajout au CV du skill sait interagir avec des chiens Péruviens très vilains. Avec plus de sérieux, je crois que l’on se trouve dans l’un des rêves les plus fous de mon grand frère. Une vie très simple en autosuffisance totale où l’on mange les produits que l’on cultive, où l’on construit les maisons en pierre et en terre, où l’on produit zéros déchets (oui oui le chien mange même les os du poulet. Crack crack) et le clou du spectacle où la douche se fait dans des bains naturels collectifs en pleine nature. C’est magnifique et je crois que nous nous sommes accoutumés aux milliers de mouches qui nous entourent.
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    • Day 17

      👀 Œils pour œils, cornes pour cornes 🌘

      March 31, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 21 °C

      Ici, on ne sait jamais trop quel jour on est. Pourtant ce matin, lorsque je me réveille à 4h30 (pour des raisons de petites commissions, ne pensez pas que je me suis acclimatée au lever type agriculteur) je sais pertinemment que nous sommes le 31 mars 2022. Un très beau spectacle étoilé s’offre à moi pour ces premières minutes d’anniversaire. Je pense ensuite à ce que font mes proches à cet instant. Rapide calcul, 4h30+7, il est 11h30 pour eux. Eh oui 2 ans de prepa scientifique pour ce genre de prestation.

      On se réveil à 8h sous le doux timbre de voix de la galina, la poule. Il y en a une qui est bien décidée à me faire ma fête aujourd’hui. Veronica m’a préparé mon petit déjeuner préféré d’ici : galettes de quinoa sur leur lit d’avocat.

      Tom et Méli nous rejoignent dans la cuisine quelques temps après puisque nous sommes missionés de réaliser des cookies pour ce soir. On rend nos hôtes un peu accros aux sucres parce qu’on en a marre d’être les seuls camés du village. Tom et Méli me souhaitent un joyeux anniversaire youpi. Méli me connaît bien et sait que je fais parti de la FFG (Fédération Française des Gourmands). J’ai donc la joie de découvrir des friandises toutes droit venues de France dans ses poches. Quel régal. Trêve de bavardages. C’est parti pour un ultime combat contre l’armée de mouche. Tom et Méli se font piquer par une drôle de bête. Mais notre troupe est coriace. On s’en sort indemnes et avec trois sortes de cookies à la clé : certains à la banane, d’autres au chocolat et d’autres bananes choco.

      À midi, on mange que toutes les trois avec Julie et Véronica. C’est l’occasion d’avoir une discussion très intéressante sur le machismo. Elle semble avoir beaucoup de recule comparé aux autres personnes du village avec qui on a pu discuter. Elle regrette de ne pas avoir eu une présence féminine dans son enfance.

      L’après-midi, on partage un moment dans la famille de Tom et Méli. Ils racontent qu’un peu plus tôt, ils sont allés traire là vache Negrita. Au vu de la vidéo, je peux vous dire que c’est un... franc succès. Ne manquez surtout pas cette performance. Au milieu du ramdam du petit Vieri, on écoeute des pois tout l’après midi, pour le plus grand plaisir des cochons qui se regalerons avec. Dans un élan de bonté, Grace me prête son téléphone pour quelques minutes afin de pouvoir appeler la France. Quelques courtes minutes d’échanges avec ma Maman et mon Frère. Malheureusement, mon papa et ma sœur sont de sortie à l’étranger, je ne pourrai pas discuter avec eux... ni avec mes grands parents et mes amis d’ailleurs. On se rattrapera dimanche. 🌸

      Au plus grand étonnement des villageois d’Antabanba, nous partons pour une 4 ème douche de la semaine. En arrivant, on constate que les bains sont presque vides. Aïe caramba. Ayant investi 15min de marche, on décide de quand même se trempouiller dans le peu d’eau qu’il y a. Le bain est beaucoup plus chaud que d’habitude, c’est dur d’y rester, notre pouls s’emballe.

      Les palpitations de nos cœurs n’étaient pas au bout de leurs peines. En avant pour le retour, nuit noire, frontales greffées aux fronts (Merci Papa pour ce super spot que dis-je phare de noël). Après quelques minutes de marche, des yeux brillants se dessinent dans la nuit, un peu trop écartés à mon goût pour deviner un visage humain. Des cornes se dessinent. Nous voilà face à un torro en bon point. Une seconde plus tard, nous voilà plus que deux avec Tomish la biche. Nos deux acolytes ont détalés dans la pampa. Mon petit doigt me dit que c’est là que l’on voit les vrais Cotahuasiens. En réalité, nous avons affaire à deux mal voyantes qui n’avaient aucune idées de la posture du torro hormis notre cri « oh pu*** un torro ». Nous ne leur en tiendrons pas rigueur par conséquent. D’autant plus que je n’ai pas eu une grande utilité dans la suite des évènements. Tom a sorti le fameux « Ch ch ch » de Yon qui dompte des torro toute la journée. Et hoplé le tour était joué. C’est dessuite moins impressionnant.

      De retour à la maison, on s’étonne du repas qui nous est servi. Ce soir ce n’est pas repas sucré mais bien un entrée plat dessert. On mange une très bonne viande autour de beaucoup de rigolades, de vins et de bières. Ici, ils ne boivent jamais de l’eau pure. C’est la course à la boisson sucrée. On a d’ailleurs goûté à un fameux mélange dont ils étaient très fière, préparer bien vos papilles, coca bière. C’était pas si mauvais je dois avouer. Pendant la soirée on échange notamment sur les traditions de noël qui se révèlent plutôt dures à expliquer. In fine, ils pensent que l’on mange un tronc d’arbre en dessert et du gras d’oie en entrée. Je ne suis pas sûr qu’ils viennent passer un noël en France un jour...

      On termine la soirée dans la chambre de Julie et moi avec Tom et Méli. A travers des devinettes alambiquées, je comprends que je vais être gâtée par ces trois zigotos et que cette année, mon anniversaire risque de se prolonger sur quelques jours. Quelle drôle de journée pour un anniversaire.
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    • Day 16

      La chance sourit aux audacieux

      March 30, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 8 °C

      En cette veille de jour saint, le soleil est au rendez-vous. Aujourd'hui avec Meli c'est mission se débarrasser des centaines de mouches dans notre chambre. C'est un franc succès.

      Après cette bataille direction les courses, mais attention on est loin des courses françaises. Pour acheter un paquet de levures et des bananes accrochez vous bien c'est 2h de marche. La joyeuse troupe accompagnée de Verónica, alias Vero pour les intimes, s'en va donc en direction d'Alca un village plus gros. On découvre sur la route le stade de Antabamba je vous laisse apprécier la photo.

      Sur le chemin Julie se sent pousser des ailes et dans un élan d'incompréhension remet sa carte sim française dans son téléphone. Ne me demandez pas pourquoi je ne peux toujours pas vous expliquer. Grand bien lui fasse puisqu'au fin fond du Pérou il y a du réseau free. Malheureusement dans toute cette agitation elle en perd sa carte péruvienne mais ne s'en rend pas compte. Je pose le décor la carte est perdue, on ne sait où, sur un chemin en Cailloux, au creux d'un canyon, où les seules habitants sont des vaches et des moutons.

      Arrivés dans Alca c'est mission trouver un peu d'internet pour charger un max de séries et trainer sur Instagram euh pardon...pour rassurer les proches (foutu correcteur d'orthographe). À notre plus grand désarroi aucun péruvien n'est prêt à nous aider sur ce coup là pourtant on ne passe encore pas inaperçu (je commence à me prendre pour une star). Les filles partent acheter les quelques articles dont nous avons besoin. Au même moment ma grande audace me chatouille. Je tombe sur un wifi avec code (dénommé 123456) je tente au hasard le code 123456. Alléluia le code est bon ! Je transmets l'info aux collègues on échange rapidement avec tout le monde (désolé ceux à qui j'ai pas pu répondre).

      C'est parti pour le retour avec pour mission chercher un carte sim dans un canyon péruvien (je remixe les expressions). Décidément la chance semble être de notre côté aujourd'hui puisque Véro retrouve la carte alors qu'on commençait à désesperer.

      Après manger Julie et Emma se lancent dans la finition du mur. De notre côté c'est écossage de haricots séchés pour les cochons. On met bien 2h pour tout faire en compagnie de Grace la belle fille de John. Sois disant elle met 30 min elle, nos mains usées ont du mal à y croire.

      On part ensuite couper de l'herbe pour les cochons d'Inde. En tant que bon gentleman je me propose pour ramener le sac énorme d'herbes. Quelle idée ! Le sac pèse un âne mort. On redescend par des petits chemins en cailloux. Dans un élan de confiance c'est la chute. Vous me connaissez je suis un vrai chat, aucune égratignure même pas dépeigné. Heureusement le sac a amorti ma chute. Grace est plié de rire et se cache même pour rigoler pensant que je suis gêné. Si seulement elle savait...

      Ce soir c'est banoooos. Ça commençait à sentir le cochon français dans les chambres. Tout le monde est bien heureux de cet instant savonette.
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    • Day 15

      Pas de poissons pas de poissons

      March 29, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 29 °C

      Oyé oyé ! Chers tous, grande nouvelle aujourd’hui dans la commune d’Antabamba. Emma et moi avons eu le privilège, que dis-je, l’honneur, de manger un petit déjeuner NORMAL ! J’ai cité : pas de riz, pas de pâtes et pas de patates. Messieurs dames, des petits pains avec de l’avocat, du fromage, et du café !
      Et tenez vous, la suite de la journée n’est pas moins exceptionnelle.
      Vers 8h00, grand départ pour une nouvelle activité, la colonie de vacances s’essaie à la pêche ! Il faut noter que Juan et Veronica demandent souvent si Tom vient participer lorsqu’on va travailler, Emma et moi. De plus en plus chaque jour, nous constatons qu’il y a une marge de progression concernant la vision de la femme, même si chez nous Juan cuisine très souvent. Néanmoins cela ne les empêche pas de nous donner du travail difficile! Bref. D’abord, une heure de marche pour arriver à la cascade qui nous fait de l’œil depuis notre arrivée ici. Nous sommes tous époustouflés par ce paysage indescriptible, et pour l’occasion nous prenons même des selfies avec Juan avec qui nous sommes de plus en plus proches. Sous le soleil et la bonne humeur, on commence à pêcher dans un endroit paradisiaque. Il ne manquait qu’une chose pour que ce soit parfait : des poissons. Apparement un pêcheur plus matinal que nous est passé par là. Persévérant, Juan le boss utilise un grand filet et nous arrivons à choper 9 poissons, nettement moins qu’espéré. Ah non, 8 poissons parce que le chien en a dévoré un. Sur le retour, nous devons retirer nos chaussures pour marcher dans l’eau glaciale, j’ai cru perdre mes pieds de la même façon que Tom a cru perdre sa gourde dans le fleuve (spoiler alerte Meli l’a récupérée). A ce moment, ce ne sont pas mes pieds qui choisissent les pierres, mais bien les pierres qui choisissent mes pieds. Un peu d’équilibrisme et beaucoup de rire plus tard, on arrive à la casa.
      En début d’après midi, Tom et Meli apprennent qu’un petit taureau de Jon s’est noyé à cause de la pluie. Nous séchons nos larmes et allons nourrir les vaches de Veronica. Luna et son petit, Camilla et la vache sans nom nous permettent de vivre un moment des plus romantiques, entre vue sur les montagnes et grosses bouses bien fraîches. Mmmh…
      En rentrant, le vrai travail commence. Nous sommes missionnés depuis plusieurs jours de cuisiner un gâteau. Veronica et Juan ont tout prévu et sont minutieusement allés chercher les ingrédients, eux qui ne savent pas pâtisser ni utiliser leur four. Nous commençons à cuisiner sous l’œil attentif de Veronica qui a prévu de nous faire un gâteau à son tour dans les prochains jours. Le gâteau cuit 1h45 à la place de 45min comme indiqué dans notre recette, le four n’étant pas particulièrement performant. Nous nous retrouvons à 6 (vos 4 lamas, Juan et Veronica) autour de la table avec un gâteau comme seul repas du soir. Oui, nous mangeons du poisson frit au petit déjeuner et du gâteau au dîner. Le gâteau à la banane est accompagné d’un jus violet avec 20% de maïs et 80% de sucre qui nous coupe le foie en deux. Ce soir a toute son importance pour les péruviens dont l’équipe de football dispute un match décisif pour la participation à la coupe du monde. Ils ont gagné et nous avons bu du vin. On se rend compte que nos hôtes sont très généreux et font tout pour nous faire plaisir. On mentionne le fait qu’on apprécie le pain et le lendemain nous en mangeons. Plus les jours passent et mieux nous nous sentons dans cette maison qui nous paraissait trop rustre au début.

      PS : Emma a perdu son chapeau mais le voisin l’a rapporté, elle était très très contente.
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    • Day 18

      Rapatriement

      April 1, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 14 °C

      Mauvaise nouvelle aujourd'hui, une nouvelle qu'on ne souhaitait pas vous annoncer. Malheureusement, c'est le genre de choses qui peuvent arriver quand on part comme ça a l'autre bout du monde. On se rend compte qu'on était peut être pas prêts pour cette expérience. Mais un accident est vite arrivé... Oui oui, ça nous fait mal de vous l'annoncer mais Meli n'a déjà plus de dentifrice.
      On vous laisse le temps de digérer cette triste nouvelle, nous avons déjà contacté nos assurances qui ont tenté de tout mettre en place pour un rapatriement express.
      Nous sommes donc navrés de vous souhaiter un joyeux "Poisson d'avril" ou plutôt "Pescado de abril" puisqu'on commence a être bilingue. On va enchaîner tout de suite avec le vrai Pingouin du jour comme dirait Sylvia, la maman de Julie. 🐧
      Journée classique a Antabamba aujourd'hui. Ce matin, c'était session éceutage des haricots dans les deux maisons. Après le repas du midi, Emma et Julie ont suivi l'atelier "pâtés de sable" enfin plutôt "pâtés de ciment" pour la construction du mur de Juan et Veronica. 🧱 Voyez plutôt la beauté de l'oeuvre. Elles en sont très fières et pensent même à ouvrir leur propre entreprise de BTP qui s'appellera "BTP bras cassés"
      Pour Tom et moi, c'était randonnée touristique. Yon nous a montré les coins parfaits pour des posts instagram imbattables et des photos de profil dont tout le monde rêve. Il nous a laissé sur un rocher et a continué de crapahuter tel un chamois pour récupérer des vaches un peu trop aventurières qui risquaient de tomber dans la montagne.⛰️
      Pris d'un élan de courage (on a grandi depuis la frayeur horreur de la fois dernière)💪, on décide de redescendre seuls à Antabamba. On s'est un peu perdu c'est vrai, et Yon devait bien rigoler en nous voyant d'en haut passer par des chemins impraticables mais on est arrivé à bon port.
      C'était une journée finalement normale jusque là mais c'était sans compter Alexis, le fils aîné de notre famille et ses acolytes qui ont ramené ce soir un chevreuil.🦌 Pendant qu'on mangeait innocemment notre gâteau a l'orange avec Tom, les machos étaient en train de dépecer l'animal. Âmes sensibles s'abstenir, on vous épargnera les quelques photos que Tom a prises. Emma et Julie nous ont rejoint et on a observé cet étrange tableau : 4 hommes se partageant la viande et Vieri (le fils de 1 an on le rappelle) jouant avec son camion à 1m de là🧸Un jouet a même eu la chance de goûter au sang du chevreuil. Miam
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    Antabamba

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