• Camille Risler
  • William Gosselin
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Et 190-dagers eventyr av Camille & William Les mer
  • Consultation chamanisme

    30. september 2022, Mongolia ⋅ ⛅ 14 °C

    Pour l’anniversaire de Camille, William lui a offert la possibilité d’aller rencontrer une chamane. 15 jours plus tard, le rendez-vous est pris grâce à l’ancienne collègue de Ciel Mongol Khaliunaa. Nous achetons les dons traditionnels pour l’esprit qui prendra le contrôle du corps de la Chamane (Vodka, lait, cigarettes) et prenons la route pour son appartement situé dans un immeuble près de l’ancien aéroport. Il nous faut presque une heure d’embouteillage pour y parvenir.

    D’après Khaliunaa, la chamane est particulièrement puissante. Son antre est aussi magnifiquement décoré, avec de nombreux animaux empaillés venant de contrées de Mongolie spirituellement très puissantes (Khovsgol, Hovd, Khentii).

    Après s’être accoutrée, la chamane joue de la guimbarde et un peu de tambour pour faire venir l’esprit. Après quelques minutes l’esprit arrive peu à peu et prend contrôle de son corps pour plus de trois heures. Là, la voix et l’allure de la chamane changent complètement et on en vient à oublier qu’une femme se trouve sous tout cet accoutrement (en témoigne la courte vidéo que nous avons prise)! L’esprit ayant pris possession du corps est celui d’un ancêtre du 10e siècle, un grand et fort guerrier à en croire ses propos. On se croirait dans le film « l’exorciste ».

    Camille se fait ausculter et masser avec du beurre de yak très rance par la chamane afin de la purifier, elle lui transmet des messages venant des esprits qui l’entourent.

    Pour William, il est plutôt question de ses grand-mères qui sont en fin de vie en Normandie. La chamane le ressent et nous fait part de l’état de leurs âmes.

    Après 3 heures de possession, l’esprit se retire et la chamane « retrouve ses esprits » et nous laisse étourdis par la puissance de cette rencontre.
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  • баяртай Чингис хаан

    2. oktober 2022, Mongolia ⋅ ☁️ -1 °C

    Aujourd’hui, nous clôturons près d’1 mois passé en Mongolie en nous réveillant sous la neige. On est en octobre, et l’hiver a bel et bien glissé son pied dans la porte de l’automne ; dans deux mois il fera -25°C.

    L’ancienne professeure de mongol de William, Tsermaa, nous a invités à manger il y a quelques jours chez elle en compagnie de Kevin et d’Isaline, une autre ancienne étudiante. Avant notre départ, Tsermaa tenait absolument à nous emmener voir la statue équestre de Gengis Khan, une des plus grandes du monde. Malheureusement, le jour J Tsermaa est prise en otage par des amies venues lui souhaiter son anniversaire et c’est son fils et son mari qui nous escortent jusqu’à la fameuse statue. Un aller-retour rapide, nous permettant de profiter une dernière fois des paysages mongols, sous la neige cette fois.

    Demain, direction Séoul…
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  • Premiers pas à Séoul

    4. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ⛅ 19 °C

    Nous débarquons à Séoul après moins de 4h de vol. Nous avons quitté la Mongolie sous la neige, et entrons en Corée sous des trombes d’eau et par presque 25°C! Ça change!

    Nous assemblons les vélos que nous avions démontés il y un mois à Bishkek (nous n’avons pas pédalé en Mongolie) et prenons le train pour Séoul où nous arrivons trempés alors que nous n’avons pédalé dehors que 300m!

    Nous allons crescendo dans la visite de la ville, commençant par les bases, plus touristiques, puis explorons les quartiers plus aléatoirement par la suite. William avait déjà visité Séoul 4 jours durant en 2017, et Camille n’étant jamais venue en Corée, nous avons des tas de choses à découvrir!
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  • Le paradis du poisson cru

    5. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☁️ 18 °C

    Comment quitter Séoul sans être allé manger dans des marchés? Nous allons coup sur coup manger au marché de Gwangjang et au marché aux poissons de Noryangjin.

    Dans le premier nous mangeons un Yukhoe, une sorte de tartare de bœuf. Nos papilles sont habituées à ce type de mets et nous adorons. Toutefois nous faisons les choses à moitié car nos voisins de table mangent la version tartare mélangé avec des tentacules de poulpes frais et crus (et encore gesticulants). Ça sera pour la prochaine fois.

    Dans le second marché, nous mettons une heure à comprendre le fonctionnement du lieu: aller acheter soi-même son poisson dans un stand du rez-de-chaussée, puis monter à l’étage avec sa prise pour la faire faire préparer dans une des trentaines de petits restaurants de la halle. On peut y commander des accompagnements et à boire. Tous les petits restos sont remplis à ras bord de Coréens bruyants et arrosés au soju dégustant araignées, moules gigantesques et autres mollusques. Pour notre part, nous nous contentons d’un plat de sashimi de 5 poissons blancs à la texture plutôt coriace (même celle du turbot!).
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  • Premiers tours de roue à Séoul

    6. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☁️ 18 °C

    La pluie s’arrête heureusement très vite après notre arrivée, et les nuages au-dessus de Séoul ajoutent une touche de caractère à cette ville parsemée de reliefs granitiques.

    Nous montons nos vélos afin d’affiner quelques derniers petits réglages avant de prendre la route vers le sud. Nous parcourons 40km de part et d’autre de la rivière Han sur des pistes cyclables du futur. Peintes en rouge, elles sont parcourues par des Coréens (des hommes) bardés d’équipements techniques impressionnants, et souvent avec une sono diffusant de la K-Pop (même, enfin, surtout les vieux!).

    Pour faire plaisir à William, nous montons au sommet d’une tour admirer le panorama depuis la 63 Tower. Du 60e étage, les photos parlent d’elles-mêmes: une ville grandiose, avec des buildings jusqu’à l’horizon. C’est un peu angoissant tout ce béton, même si on voit du vert sur les reliefs et au nord. En effet, la frontière nord-coréenne (50km plus au nord), a forcé à stopper le développement de la ville dans cette direction…
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  • Une piste cyclable de compète

    9. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ 🌧 13 °C

    Faire du vélo en Corée après avoir pédalé dans les Pamirs, c’est une expérience d’un tout autre ordre. Même faire du vélo en France semble être un autre sport. Les pistes cyclables par exemple ne sont pas de tristes demi-trottoirs où piétons et cyclistes s’affrontent continuellement en duel avec parfois l’entremise de nids de poule et autres obstacles inopportuns. Ici, les pistes cyclables sont rares, mais quand elles existent, elles sont visibles de loin et d’une qualité exceptionnelle. Asphalte peint en rouge, barrières de protection des deux côtés, panneaux multicolores tous les 100m (pour annoncer on ne sait quoi, tout est en coréen) et toilettes propres tous les 3 kilomètres, tunnels et ponts pour éviter les dénivelés inutiles. Bref, nous entreprenons les 500 km de la piste cyclable pour rejoindre Pusan au sud du pays le cœur léger.

    C’est aussi la première fois que nous quittons une métropole à vélo avec autant de facilité. Nous rejoignons le fleuve Han qui traverse Séoul, et montons sur la piste cyclable. Bien qu’il nous faille faire plus de 35km pour réellement sortir de la ville, nous le faisons sans quitter le bord de la rivière, loin de tout traffic (si ce n’est celui de pros du vélo déboulant à 50km/h en criant des « Agnan Aseo » tonitruants pour nous forcer à nous ranger sur le côté). Bon, ça a l’air assez idyllique décrit ainsi, mais l’aspect « aventure » manque encore un peu à l’appel. Cet aspect est toutefois contrebalancé par les diverses expériences culinaires que nous faisons à chaque repas (soupe au poulet et à la glace pillée, soupe de boudin noir, etc.).

    Les soirs, nous parvenons à planter la tente assez facilement. Hier par exemple, nous avons trouvé un terrain plat au bord de la rivière, à côté d’un couple de pêcheurs amateurs d’une cinquantaine d’années (ils avaient devant leur campement disposé une douzaine de cannes à pêche et tous les poissons pêchés étaient relâchés). Gentiment, ils nous ont invités à partager une bière.

    Ce soir par contre il pleut des cordes, nous avons pris une chambre dans un motel d’une petite ville (Yeoju). Ici les motels semblent être utilisés comme hôtel par des amants (il est possible de prendre une chambre à l’heure et on reçoit un kit de bienvenue avec des préservatifs à l’intérieur) ou par des hommes d’affaires de passage.
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  • Entre rizières et rivières

    12. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 20 °C

    La traversée de la Corée se poursuit à un rythme particulièrement doux. Nos journées font environ 50km, et nous alternons nuits sous la tente et nuits dans les Love Hotels. Nous décollons entre 8 et 9h, et nous arrêtons pour manger dans des restaurants choisis au hasard en fonction du feeling (à lire dans le prochain chapitre). Finalement, nous posons notre tente vers 17h quand le jour commence à tomber et cuisinons dans le froid mordant provoqué par l’humidité incroyable des fins de journée.

    La piste cyclable de compète évoquée dans le chapitre précédent a laissé place à une piste plus conventionnelle, moins courue et traversant plus de petits villages. Ces derniers sont toutefois bien garnis en buildings et rares sont les hameaux sans immeuble. L’itinéraire traverse quelques zones de montagnes et l’ascension de deux cols (à seulement 600m d’altitude) nous replonge, toutes proportions gardées, dans le rythme qui avait été le nôtre dans les Pamirs.

    La pluie a laissé place au soleil et les rizières dorées sont prêtes à être moissonnées par les mini-moissonneuses-batteuses que l’on voit commencer à se mettre à l’ouvrage sur certaines parcelles. Bref, les paysages sont magnifiques, et nous ne nous attendions pas à autant apprécier notre passage en Corée.
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  • Quand est-ce qu’on mange?

    13. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 21 °C

    A chacune de nos pauses de midi, on explore l’incroyable diversité de la gastronomie coréenne. Nous connaissions les bibimbaps et les barbecues coréens, mais nous ne nous attendions pas à découvrir une telle quantité de plats et d’accompagnements. Tous les midis nous avons choisi au hasard les restos qui tombaient sous nos roues, et en 10 jours, jamais nous n’avons mangé le même plat!

    Généralement, les restaurants sont spécialisés dans un ou deux types de plat, et ne servent qu’eux uniquement. Du coup, une fois assis à une table, on ne peut que se laisser porter et accepter ce que le serveur nous apportera après avoir pointé au hasard une ligne du grand menu affiché sur l’un des murs.

    Ce qu’on reçoit d’abord, c’est une multitude de petits plats d’accompagnement très épicés et souvent à base de Kimchi. Ensuite vient le plat commandé, parfois de belles émincées de porc très goûteuses, et parfois de drôles de soupes, telle celle de ce midi à base de poisson-chat entier. La tête de William quand il découvre la tête d’un poisson-chat dans son bol résume très bien la perplexité dans laquelle nous plonge parfois ces moments-là!
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  • Où est-ce qu'on dort?

    15. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ⛅ 23 °C

    Durant cette traversée du pays qui aura duré 10 jours, nous aurons dormi tous les soirs non pluvieux sous la tente (lors des trois nuits les plus humides nous nous sommes arrêtés dans des love-hotels). Nous pensions qu’il allait être difficile de trouver des spots où camper dans ce pays très densément peuplé et où tout est très propre et ordonné. Pourtant, on s’est peu à peu décomplexés. Après avoir hésité des heures avant de planter la tente que moyennement cachée des quidams lors de premières soirées, nous avons réalisé que nos bivouacs ne choquaient pas et avons commencé à planter la tente bien en vue, dans des parcs à la périphérie des villes.

    La nuit tombant vers 18h, nous arrêtions de pédaler un peu avant pour pouvoir nous installer avant le coucher de soleil. S’ensuivait la préparation du repas (souvent des nouilles aux légumes), et un coucher avant 21h. Nous nous réveillions vers 7h, nos affaires toujours trempées par la rosée matinale extrêmement présente en cette saison et en bord de rivière. Voilà pour la routine!
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  • Dernière ligne droite avant Busan

    16. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 24 °C

    Les 200 derniers kilomètres avant Busan sont éblouissants et nous permettent d’admirer la rivière Nakdong sous une multitude de lumières. La fraîche brume matinale laisse parfois percer les montagnes environnantes - et parfois pas - et l’après-midi le soleil tape presque aussi violemment que dans les Pamirs.

    Nous arrivons à Busan un dimanche, après 600km de route depuis Séoul. Les fous furieux du vélo de vitesse sont de sortie et la piste cyclable peuplée de Coréens aux vélos futuristes en carbone ultra-léger. Ça fuse autour de nous, mais nous maintenons notre cadence pour finalement gagner le cœur de cette métropole portuaire de 3,5 millions d’habitants. La suite aux prochains épisodes…
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  • Busan, beach and buildings

    18. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 17 °C

    Nous arrivons finalement à Busan après plus de 600km de vélo depuis Séoul. Nous y passons 4 jours pour nous reposer et découvrir cette ville, la 2nde du pays après la capitale.

    Busan se situe à la pointe sud-est du pays. Lors de la guerre de Corée, la poche de résistance de Busan était la dernière à tenir avant le débarquement salvateur des Américains à Incheon, prenant ainsi à revers l’armée nord-coréenne. Aujourd’hui, peu de traces de cette guerre dans l’architecture de la ville.

    Nous pensions trouver une petite ville portuaire oubliée au bout du pays, il n’en est rien, Busan compte plus de 3.5 millions d’habitants. La ville nous impressionne par ses buildings gigantesques (jusqu’à 100 étages) en bord de mer, ainsi que par ses petits quartiers sur les hauteurs faisant penser à des favelas cariocas. D’ailleurs, comme Rio, la ville s’organise en de nombreux quartiers séparés les uns des autres par des reliefs très verts, des baies ou la mer. Une géographie très particulière donc, et qui nous occupe pendant ces 4 jours d’exploration..
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  • Florilège de poissons mal en point

    19. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 17 °C

    Pour le plus grand bonheur de William, Busan est très réputé pour ses poissons et ses fruits de mer. Un tour au marché aux poissons finit de convaincre William qu’un tartare de poulpe encore gesticulant ou une brochette de palourde juteuse n’est pas son truc (bien qu’il n’ait toujours pas eu le courage d’y goûter !)Les mer

  • D’île en île depuis Tongyeong

    20. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 18 °C

    Avant de prendre le ferry pour l’immense île de Jeju en pleine mer de Chine, nous quittons Busan en bus pour passer quelques jours à explorer le chapelet d’îles situé au sud de la péninsule coréenne. Nous établissons notre camp (ou plutôt port) de base dans la petite ville de Tongyeong d’où part une multitude de ferrys.

    Cette ville très découpée entre mer et collines offre aussi de très beaux panoramas sur une côte bardée de filets et bassins de pisciculture. On comprend d’où viennent toutes les bêtes que l’on trouve par milliers dans les marchés aux poissons. C’est vraiment hallucinant, ce sont de vrais champs de monoculture en pleine mer. Les ferrys que nous emprunterons devront même slalomer entre ces rectangles de bouées pour gagner la pleine mer. Impressionnant!

    Même si ça nous choque un peu, ça n’empêche pas Camille de traîner William dans les restaurants de fruits de mer du coin. Au programme pas mal de sashimis (ouf, c’est délicieux), mais aussi des plats plus forts: salade de pieuvre crue, bibimbap d’oursins et autres maquereaux crus.
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  • Trek sur les crêtes à Saryang-do

    21. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ⛅ 15 °C

    Malgré nos petites formes (certainement dues au relâchement suivant ces 10 journées de vélo non-stop), nous décidons de profiter de ne pas être encore en week-end pour aller visiter l’île des environs la plus prisée. Pourtant, à peine avons-nous mis nos pieds sur le ferry partant pour l’île de Saryang que nous nous trouvons pris dans un flot de dizaines de quinquagénaires excités en tenue de trekking. On appréhende un peu la journée à venir car nous aussi nous allons sur l’île pour randonner.

    Saryang-do (do signifie île en coréen) est réputée pour son magnifique sentier traversant l’île d’est en ouest en suivant une ligne de crête calcaire offrant une vue magnifique des deux côtés. La randonnée peut se faire en environ 6h, et passe même par quelques ponts suspendus, très prisés pour les selfies. Heureusement, les trekkeurs coréens croisés dans le bateau semblaient plutôt partis pour faire la tournée des restaurants de fruits de mer et les seuls autres randonneurs croisés durant cette journée sont cinq allemands de notre âge avec qui nous sympathisons au fil de cette belle journée de marche.
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  • Les pirates du troisième âge

    23. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ 🌙 18 °C

    On a finalement réussi à identifier l’impression étrange qui nous habitait lorsque nous étions en présence de foules en Corée: il s’agit principalement de personnes de plus de 50, voire 60 ans. Il est vrai que la Corée traverse actuellement une grosse crise démographique, avec une des populations vieillissantes le plus rapidement au monde. D’ailleurs, c’est un grand enjeu du pays de valoriser le travail des baby boomers, la tranche des 50-64 ans représentant plus d’un tiers de la force active du pays. Par ailleurs, on ne croise que très peu d’enfants et encore moins de bébés. Dans les bus et les métros, les places réservées aux femmes enceintes sont toujours vides… On est pas loin d’un scénario dystopique de cinéma, type « un monde sans enfant »…

    Quand nous montons sur le bateau pour aller visiter l’île de Yokji, on pense avoir le droit à une traversée d’une heure tranquille. Il y a deux jours pour aller sur une autre île nous avions eu le droit à un chanteur de karaoké professionnel, dansant et tapant sur un tambour pour toute la durée de la traversée. Cette fois-ci le ferry est vide… jusqu’à ce qu’une horde de cinquantenaires embarque d’un coup et occupe tout l’espace disponible. Dès lors, les bouteilles de soju se décapsulent (il est 9h), et des barquettes de poissons crus sont avalées en mode ‘’apéro entre potes’’. Bien sûr, les téléphones sont dégainés pour faire des selfies dans toutes les positions possibles, et parfois pour diffuser de la musique très fort. Bref, de vrais ados!

    Une fois à terre, nous retrouvons le scooter que nous avions loué et avec lequel nous comptons faire le tour de l’île. Après 40min de route, nous passons à proximité d’un sentier de randonnée où tous nos quinquagénaires enivrés se sont dirigés après le débarquement. On les retrouve éparpillés aux différents points de vue, sur des petits tabourets, continuant à manger et boire du Soju, comme sur le bateau. Ils sont bruyants, picolent et apostrophent les passants : de vraies bandes de jeunes-vieux! Ces rencontres nous amusent et nous hallucinent tant les vrais jeunes sont rares et discrets.

    À part ça on a adoré cette île que nous avons parcourue dans tous les sens durant cette journée. On s’est même offert le luxe de déguster deux repas de midi tant les maquereaux crus de l’île sont délicieux.

    À notre retour sur terre dans la soirée, on saute dans 3 bus successifs pour rejoindre Busan. Demain, nous embarquons pour un trajet en ferry bien plus long (12h) pour rejoindre Jeju-do.
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  • Ferry pour Jeju-Do

    24. oktober 2022, Sea of Japan ⋅ 🌬 16 °C

    Grosse passion de William: les traversées en ferry. Pourtant on n’y mange rarement bien (voire pas du tout), on y dort peu (voire pas du tout), et on y tombe parfois malade. Cette fois-ci heureusement la mer est calme et tout se passe parfaitement si ce n’est que Camille ne fermera pas l’œil jusqu’au débarquement à 5h du matin.

    Nous arrivons donc sur l’île de Jeju au petit matin, complètement explosés, et écumons les rares cafés ouverts pour absorber la précieuse caféine qui nous fera tenir debout jusqu’au soir…
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  • Halla-San, sommet de la Corée

    26. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ⛅ 11 °C

    Partiellement reposés suite à notre courte nuit dans le ferry, nous nous élançons sur les pentes du plus haut sommet de la Corée du Sud: le volcan Halla-San. Magnifique sommet culminant à 1950m d’altitude, on le voit de toute l’île de Jeju.

    Les sites internets coréens mettent en garde contre le sérieux de cette ascension et les horaires à respecter pour être en mesure de redescendre de la montagne avant la nuit. On s’attend donc à une ascension sauvage, engagée et particulièrement raide. On en est loin, et en arrivant en bus à 7h20 du matin au pied de la montagne, on découvre un immense parking rempli à ras bord. Dans l’expectative nous nous mettons en route et découvrons très vite que le sentier de randonnée est sur les 2/3 du parcours composé d’une grande et belle passerelle en bois ou carrément d’escaliers. La nature bien que domestiquée sous nos pieds reste magnifique et très bien préservée autour de nous. Les groupes de Coréens dépassés, on se sent très vite seul au monde dans une forêt rendue mystique par la brume matinale. À un moment, un daim nous passe même juste devant!

    Après un peu moins de 4h d’ascensions, nous gravissons les dernières marches et aboutissons au bord de l’immense cratère. Malheureusement celui-ci est plongé dans les nuages, et la vue masquée. Le vrai spectacle est surtout cette file de plus de cent mètres de coréens attendant en ligne pour se prendre en photo avec la pierre symbolisant le sommet. Cette photo est la preuve nécessaire pour demander au retour un « certificat d’ascension », mais surtout un passage obligé pour tout fan de selfie qui se respecte. Nous passons le tour et dévalons les marches après un pique-nique frugal.

    Après 1500m de descente à tout allure, les cuisses et les mollets chauffent et nous réserveront de belles courbatures les jours suivants.
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  • Camping influenceur

    27. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ⛅ 19 °C

    Il y a pile un an lorsque William travaillait chez Auvergne-Rhone-Alpes Tourisme, il a accueilli un groupe de 4 influenceurs coréens pour leur faire découvrir la région. Au programme, balade à vélo sur la Via Rhona, repas dans un bouchon lyonnais, dégustation de vin dans les vignobles de Côte-Rôtie, etc.

    Arrivé.es à Jeju, on écrit à Chill_Haza qui faisait partie du quatuor et qui se montre très enthousiaste à l’idée de nous revoir. Chill_Haza est « influenceur camping ». Il campe 5 jours par semaine, teste du matériel et prend des photos pour les marques. Il connaît plein de spots magnifiques sur l’île de Jeju et nous propose de nous emmener sur la côte Nord-Est pour une soirée avec quelques amis.

    Finalement, on ne passe pas notre soirée à prendre des photos, même si l’attirail de Chill_Haza est impressionnant. Sponsorisé par Sony, il possède des boîtiers et objectifs dernier cri. Ses ami.e.s sont tou.te.s des adeptes de la plongée en apnée et nous passons la soirée à écouter leurs histoires et à faire des exercices de décompression avec la langue pour éviter d’avoir mal aux oreilles lorsqu’on descend en profondeur. On vit une soirée Grand Bleu, version coréenne quoi!
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  • Tour de l’île, partie 1

    29. oktober 2022, Sør-Korea ⋅ ⛅ 19 °C

    L’île de Jeju a une circonférence d’environ 230km. Balayée par un vent du nord-est, certains secteurs sont plus ardus que d’autres malgré un relief on ne peut plus plat.

    Île volcanique, les paysages qu’on y rencontre sont magnifiques. La côte est découpée et battue par les flots. Les quelques phares éparses confèrent à ce littoral des airs de Bretagne, si ce n’est que la pierre de lave qui compose la côte est d’un noir immaculé. On est loin du granite rose de Bréhat…

    Outre le volcanisme, une des particularités de l’île est d’être peuplée de femmes plongeuses-pêcheuses. Tous les ports de la côte célèbrent ses femmes par des sculptures ou des peintures. Parfois nous les apercevons: ce sont de petites femmes âgées tout ce qu’il y a de plus banal, avec parfois des allures de grand-mères que nous croisons dans les rues. Mais elles sont vêtues d’une combinaison de plongée et d’un masque et portent bouées et filets sur leurs épaules à travers le champ de lave jusqu’à atteindre la mer. Impressionnant.

    Tous les soirs nous campons et cuisinons au bord de l’eau et à l’abri du vent, et les midis nous alternons découverte des produits de la mer ou de la terre: Jeju est célèbre pour ses fameux porcs noirs qu’on déguste bouillis ou en barbecue.
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  • Tour de l’île, partie 2

    1. november 2022, Sør-Korea ⋅ ☀️ 20 °C

    Le tour de l’île se poursuit et se termine. Nous faisons en général une visite par jour, par exemple une grotte dans une coulée de lave, un volcan entouré par la mer ou un monastère perché. On passe notre 2000e kilomètre la veille de prendre l’avion pour Singapour.

    En cours de route, nous apprenons que la grand-mère maternelle de William, mamie Geneviève, est décédée à l’âge de 97 ans. Étant donné que nous rejoignons Singapour, et que les vols vers l’Europe sont fréquents, il décide de rentrer en France pour une semaine afin d’assister aux funérailles. Pendant ce temps, Camille restera et découvrira la cité-État.
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  • Vol Jeju - Singapour

    5. november 2022, Philippine Sea ⋅ 🌧 24 °C

    Pour une fois, tout est smooth pour faire enregistrer nos vélos. On trouve des cartons facilement, et le personnel ne pèse pas nos paquetages énormes. Dans l’avion, nous sommes aux premières loges pour admirer Jeju vu de haut, et en particulier le volcan Hallasan et son cratère culminant à 1970m que nous avons gravi 10 jours plus tôt.

    Arrivant au large de la Malaisie et de Singapour, nous slalomons entre d’immenses cumulonimbus. On se sent tout petits.

    Arrivés à Singapour, nous assemblons les vélos, et pédalons 30km de nuit et dans une moiteur étouffante pour rejoindre le centre de la cité-État où réside Liam, notre hôte pour la nuit…
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  • Singapour en solo

    8. november 2022, Singapore ⋅ 🌧 29 °C

    Pendant que William est auprès de sa famille au Havre, Camille reste hébergée chez Liam, un Irlandais prof dans une école internationale très sympathique et explore Singapour. C’est un véritable mélange de cultures: celles historiques de la zone du détroit qui a attiré de nombreux marchands (Indiens et Chinois), les expats venus profiter de la formidable croissance économique de ce micro-État, et bien entendu les Malais.

    Tout ceci forme un véritable melting-pot mais dont les frontières sont bien cloisonnées: à Little India, on se croirait en Inde et les rues sentent l’encens des temples hindouistes aux mille divinités et Chinatown regorge de petits restos et de food courts qui servent des spécialités chinoises (délicieuses). Le quartier des affaires est démesuré, en témoigne cet édifice emblématique de trois tours reliées entre elles par une piscine !
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  • Malaisie, c’est parti !

    13. november 2022, Malaysia ⋅ 🌧 29 °C

    Ayant bien explorée l’île de Singapour et embêtée par la mousson qui s’abat tous les jours à partir de 14h (si ce n’est plus tôt), Camille décide de continuer le périple à vélo en solo en indiquant à William un moyen pour la rejoindre à son retour.

    Le passage de la frontière Singapour-Malaisie à vélo s’avère plus facile que prévu. Bien qu’il n’existe pas de voie spécifique pour les cyclistes, ceux-ci sont invités à se joindre aux nombreux motocyclistes qui franchissent quotidiennement la frontière. Un contrôle de passeport par l’immigration singapourienne (au grand dam de William, il n’y a plus de tampon!), un pont traversant le détroit de Johor , un tampon pour entrer en Malaisie et le tour est joué!

    Tout de suite, les Malais frappent par leur bonne humeur, leur sourire, les coups de klaxon qui bien qu’au départ effrayants sont accompagnés de pouce levé en signe d’encouragement et leur gentillesse. L’itinéraire emprunté suit la route n° 5 et rejoint la côte ouest, moins soumise à la mousson que la côte est. Il est fréquenté, mais il y a régulièrement des pistes spécifiques pour scooters qui rendent le trajet moins pénible. Parfois le GPS réglé sur le mode piéton indique des chemins de traverse qui permettent de passer dans de jolis petits villages le long de la mer, le pittoresque à la mode malaise!

    Camille arrivera à Malacca après 250 km de vélo et 4 jours ; soit un jour avant William, et elle l’attendra dans un joli hôtel rénové de Chinatown.
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  • Retrouvailles à Malacca

    14. november 2022, Malaysia ⋅ 🌧 29 °C

    Pour retrouver Camille, William enchaîne, tout d’abord, deux vols de 17h au total via Doha pour rejoindre Singapour. Une courte nuit chez Liam (l’hôte du réseau Warm Showers qui avait aussi hébergé Camille, cf. épisode 1), et William pédale 30 km pour rejoindre la Malaisie, et prendre un train de Johor Bahru à la ville de Gemas au centre de la péninsule. Après une nuit dans un hôtel rempli de militaires mobilisés pour voter le lendemain, William avale les 80 derniers kilomètres qui le sépare de Camille en une petite journée de vélo à travers les routes tranquilles et verdoyantes du centre-sud du pays.

    Se retrouver à Malacca, dans une petite maisonnette traditionnelle de la vieille ville après un enterrement et une dizaine de jours de séparation, que demander de mieux? William retrouve en prime une Camille rodée par 250 km et 4 jours de vélo toute seule à travers le sud du pays, et qui est déjà incollable sur les spécialités culinaires de la région, et le type de restaurants où il fait bon s’arrêter pour une collation ou un déjeuner épicé de saveurs indiennes, chinoises ou malaises.

    La ville de Malacca est particulièrement charmante, après le pragmatisme aseptisé des rues de Singapour, le dédale de ruelles bordées de petites maisons blanches est particulièrement appréciable. Colonisée par les Portugais, les Hollandais, les Britanniques et de nouveau les Hollandais, peuplée de Malais, d’Indiens et de Chinois, le melting-pot est saisissant!
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  • Au pays du Nutella

    20. november 2022, Malaysia ⋅ ☁️ 30 °C

    Telle une vieille briscarde du vélo, Camille a ses habitudes et William essaye d’entrer dans le moule immédiatement. Camille aime commencer sa journée avec un « roti canai » au petit-déjeuner, enchaîner à midi avec un curry indien ou un plat de nouilles, et pédaler jusqu’au soir dans une ville moyenne où elle trouvera un petit hôtel pas cher en bord de route.

    Depuis Malacca, nous remontons vers le Nord en longeant, de près ou de loin, la côte ouest du pays, moins soumise à la mousson en cette saison. Nous passons à travers la banlieue de Kuala Lumpur sans y rentrer car nous avons déjà visité cette capitale étouffante il y a quelques années.
    Nous empruntons très souvent la route nationale 5, sacrément bruyante, et nous bifurquons aussi souvent que possible sur de petites routes à travers la campagne environnante. Nous nous retrouvons alors aussitôt engloutis par des plantations de palmes gigantesques. La route, et parfois la piste, coupe à travers des parcelles gigantesques où la lumière du ciel semble ne jamais atteindre le sol. Nous nous étonnons d’être au cœur de la production de cette huile de palme tant décriée, et malgré les dégâts sur la biodiversité causés par cette industrie, nous tombons sur quelques colonies de singes, des varans, et même une sorte de sanglier.
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