Región de Huánuco

Nos 3h de sommeil s’achèvent de manière anticipée pour prendre une navette en direction d’un petit village, puis d’un chemin signalant le départ du trek du Huayhuash. C’est le début d’une expédition de 6 jours (plutôt 8 jours raccourcis en 6 par de grosses journées de marche) ! Nous partons de huarraz à 4h du matin, et nous voilà partis peu avant midi pour une vingtaine de kilomètres de montagnes escarpées, avec en tout un bon kilomètre à gravir. Victor s’en va bille en tête tandis que Louis et Joseph peinent à masquer les effets de l’altitude sur leurs respirations… en effet nous oscillerons tout au long de ce trek entre 4000 et 5000 mètres d’altitude, ce qui nous rappelle la Bolivie.

Nous croisons en chemin deux français, évidemment eux aussi issus d’école d’ingénieur, et que nous côtoierons tout au long du périple. Pendant les six heures de marche qui suivent, nous avons la chance d’observer un glacier aussi magnifique qu’imposant, non sans oublier de payer une taxe de passage à chaque mur de pierres franchi, symbole du passage dans une nouvelle communauté. Outre la peur de nous retrouver sans un sou au milieu de l’expédition, la nuit tombante nous fait hâter le pas jusqu’au campement de base du premier jour, abritant d’ores et déjà une bonne dizaine de tentes d’agence de voyage (la plupart des touristes effectuent ce tour à l’aide d’une agence qui fournit tentes et mules porteuses, utiles pour bien manger et surtout éviter la douzaine de séances d’ostéopathe nécessaires pour rétablir le dos de ceux portant toutes leurs affaires). Il fait quasiment nuit et nous trouvons un emplacement près d’un regroupement d’Israëliens, au-dessus d’un très joli lac.

A peine arrivés, nous déballons notre tente et Joseph le précieux en profite pour aller se laver comme il peut au robinet du campement, seule source d’eau à notre hauteur. Nous profitons de la lumière du crépuscule éclairant les nuages d’un éclat rose au-dessus des montagnes avant de nous réchauffer autour de notre dîner : des pâtes sauce tomate et des oreos (toujours des oreos) au dessert. Le froid de la nuit tombée nous contraint à ne rincer que partiellement dans nos ustensiles, et nous nous refugions dans notre tente, sous quelques couches de vêtements et nos sacs de couchage. Le matelas de Louis et Joseph peinent aussi à supporter le froid et se dégonflent régulièrement, ce qui ne les réjouis que très peu pour la suite… Avant de dormir, Victor fait office de socle et nous regardons tous ensemble un épisode de la série « Nouvelle Ecole » que Louis a pu télécharger en amont, ce qui nous permet de bien rigoler et de nous endormir l’esprit léger. Il est alors 20h, et nous avons 11h de sommeil devant nous avant le lever du jour !! A demain pour le deuxième jour.

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