Quetzal-Quatre Folies

lutego - maja 2024
Otwarta przygoda według Los Czytaj więcej
Obecnie podróżuję
  • 48ślady stóp
  • 6kraje
  • 106dni
  • 286zdjęcia
  • 55filmy
  • 17,4kkilometry
  • 10,3kkilometry
  • 4,1kkilometry
  • 339kilometry
  • 13mile morskie
  • 20kilometry
  • 9mile morskie
  • Dzień 49–50

    Eloge à Black Lamb

    24 marca, Chili ⋅ ☀️ 15 °C

    [Benji]

    24/03:
    Après le Torres, énorme nuit de repos forcément. Mission panaderia + laverie aujourd'hui. Thomas vient pas, donc il lave aucun vêtement ce gros dégueulasse mdrrr. Pierre va appeler sa miff, donc avec Louis on va chercher une boulangerie. On repère une panaderia 5 etoiles sur maps, c'est très simple : on a trouvé le saint graal.

    Black Lamb, ces 2 mots suffisent à me rendre heureux maintenant. C'est une panaderia locale, dans la maison même de ses propriétaires, c'est pas cher et les quantités sont énormes. On a tout de suite l'oeil attiré par leurs énormes pizzas à 3 euros qui s'avèrent succulentes. On se pète le bide. Pierre nous rejoint et on y retourne avec lui. Cette fois c'est empanadas gigantesques aux fruits de mer, vin blanc et crème de parmesan, je pleure de joie. En plus, les gérants sont vraiment adorables. On donnera le plans a thomas qui y retournera plus tard.

    Le soir, on se décide de faire la fête. Alors on s'achète quelques bouteilles de vins, on les boit puis on va au bar. Mais aucun bar n'est digne de ce nom. On cherche désespérément jusqu'à même atterrir sans le savoir dans ce qu'il semble être un club de striptease privé. On voulait juste siroter de la bière nous, alors on se tire au plus vite (l'ambiance était effrayante) et on rentre dormir.

    25/03:
    Aujourd'hui on fait rien a part appeler des proches, se peter le bide à Black Lamb et glander. Perso je teste le burger au filled pork de Black Lamb, et je suis pas déçu, il fait la taille de MA MAIN. La panaderia du siècle. Carrément la gérante nous offre des stickers tellement on est venu beaucoup de fois. Bref, j'avoue je sais plus si on est sorti ce soir la ou pas, si je confond les 2 soirs ou pas, mais c'est pas très important. En même temps normal que j'oublie, j'écris ça le 04 mai ptdr on est trop en retard c'est une folie.
    Czytaj więcej

  • Dzień 48

    Torres J9 : Déter finale

    23 marca, Chili ⋅ ☀️ 7 °C

    [Louis]

    Après notre festin d'hier et avoir cherché des spots de tente comme des petites fouines sans payer, on se réveille à 3h du mat. Bizarrement sans trop de problèmes on se fait nos petits thé / chocolat chaud / p'tit dej matinaux. Comme des zombies ça c'est sur, ya pas un mot échangé mais on est efficaces. Le temps de s'habiller et de tout ranger, on était partis pour commencer à marcher à 4h du mat.

    L'objectif : choper un magnifique lever de soleil tout en haut, à 3h30-4h de montée. L'objectif principal. Le Torres del paine, le nom du trek qu'on se coltine depuis 7j non stop quand même. Hier on a chopé un mec de l'accueil qui nous a assuré que le levé de soleil sera tout rouge. On se chope la déter finale.

    Comme hier, Benj se sent mieux, et on le ressent. On monte comme des cochons à bon rythme. Tous avaient des frontales sauf moi, je les ai perdues comme un golmon au Brésil, j'ai (toujours) envie de chialer. C'est sympa cette montée dans la nuit, parce qu'on sait qu'on passe à côté de beaux paysages, et on aura la surprise en redescendant.

    Tout se passe bien, on croise beaucoup de monde ( = on les dépasse tous ; faut se l'avouer ça nous faisait plaisir). On sue comme des gorets, normal. On se fait vanner, logique. On kiffe notre vie, le bonheur.

    On continue et on continue de monter, on dépasse un mec insoutenable qui avait un phare en guise de frontale, on croise des princesses (l'américaine ... J'en pleure), et on dépasse un p'tit chalet au milieu de la montagne.

    On arrive enfin dans la montée finale. On a un pressentiment que le spectacle va être grandiose, mais personne ne veut le dire par peur du flop cuisant. Là, retour à la réalité : easter egg de Benj, pas le même que d'habitude. Il a un truc bizarre au talon, quelques courtes pauses ne changent absolument rien. On pense à des solutions de golmon, genre faire une attelle avec une ceinture et nos bâtons de marche ; au final on a pu continuer à monter à un rythme moins soutenu.

    On arrive enfin au spot. On voit la neige, on voit les gens s'arrêter ; on ne voit plus le chemin, on sent la luminosité augmenter petit à petit. On arrive pile à l'heure, même un peu en avance pour une fois.

    Ça se présente comme ça : 3 énormes tours, pile face à nous. Entourées de barres rocheuses qui surplombent un magnifique lac. Quand on arrive ce lac est tout juste a nos pieds ; il n'y a tellement pas de vent qu'il réussit à faire un miroir parfait.

    On attend alors le levé de soleil, et on regarde. On se graille chacun ce qu'on a ramené, un petit peu de choco par là, des cacahuètes par ci. On patiente et on regarde : c'est vraiment beau, mais ... On veut pas le dire, pourtant on le pense tous : c'est beau, mais ... Le Fitz Roy c'était mieux. On s'en veut de penser ça, parce que la montée était folle, parce que c'est quand même magnifique, parce qu'on a de la chance d'être là. On a limite le sentiment d'être ingrats.

    Et là contre toute attente. Alors qu'on pensait le levé du soleil fini depuis peu, au vu de la luminosité grandissante : 10 minutes de folie. Même pas, 5 minutes hors de ce monde. Pendant 5 minutes, un rouge à s'en décrocher la rétine teint les 3 tours du Torres del Paine. D'abord le bout le plus haut, puis un autre, puis une moitié, puis la totalité. Le temps de faire une photo, une vidéo, l'orange gagne du terrain, nous absorbe. On en perd les mots, on se la ferme et on contemple.

    Aussi vite qu'elle est apparue, la couleur s'estompe rapidement. Une fulgurance qui nous a rendus complètement bouche bée. On se remet du spectacle, il est maintenant temps de redescendre.

    Force à ceux qui viennent d'arriver, ils ont loupé le truc du siècle. On redescend rapidement, même très rapidement (à la fin en courant) pour retourner à notre premier camping. Ça y est, on a fini le Torres, la boucle de taré qui est pour nous tous, à l'heure actuelle, le plus long trek qu'on a fait de notre vie. Huit jours et demi en autonomie c'est quand même fort. On file à peu près tous au chiottes, ça doit être l'émotion, et on retourne à l'entrée pour finir ça une bonne fois pour toute.

    On arrive sous un beau soleil, et on se pose dans l'herbe, étalés comme des rois du monde, sans soucis. Avec une petite musique bien douce, les rayons du soleil qui semblent nous caresser. On a un bus à prendre, on sait pas à quelle heure il est exactement : ça attendra. On entend des gens qui passent, qui rigolent, qui font les affolés : peu importe, on a fini le Torres.

    Une dame nous demande si on a de l'effectivo (du cash) chilien, et on le donne volontiers contre des dollars (ce détail a son importance). On se réveille enfin et on part à la recherche de nos bus retour (faut quand même qu'on se taille d'ici).

    On commence à retourner à "l'arrêt de bus" à pied comme au début, mais Benj a toujours ce mal au talon ; on décide alors de donner notre reste d'effectivo à Benj pour qu'il prenne la navette pendant que Thomas Pierre et moi nous mettons à marcher. Benj nous dépasse alors en navette. Il tilte pas direct, mais il nous voit sans les sacs : en effet on a fait un truc de joli golmon. En faisant du stop, on a juste donné nos sacs à des gens pour qu'ils les amènent à l'arrêt de bus. Sans nous donc. Là dit comme ça c'est pas ouf, eh bah c'est vraiment pas ouf en fait. Et comme la confiance paye, ils nous ont pas volé les sacs + ils sont revenus nous chercher : les rois.

    Bon là on entre dans la partie moins rigolote. Fallait bien qu'il arrive une couille après cette journée de taré. En gros on regarde les bus et apparemment, de ce qu'on voit ... Ya plus trop de place quoi et on est un peu les seuls. On se sépare une nouvelle fois en team de 2 Benj et oim contre Pierre et Thomas. Il n'y a qu'un seul spot donc ils commencent, et au bout d'un certain temps ils sont pris dans un school bus. Jusqu'à maintenant tout va bien.

    On est donc seuls avec Benj, et les bus arrivent. Il est 14h les prochains sont à 21h ... 7h d'attente un peu la flemme. Les bus se remplissent tranquillement, et on commence a négocier pour rentrer. Le problème c'est que le mec veut bien faire rentrer ... Contre de l'effectivo. Vous voyez le problème, on a donné le reste à une inconnue.

    On est donc foutus, il nous reste qu'à faire du stop solo comme des tocards. La p'tite surprise sympa, c'est qu'on nous a bien pissé dessus. Après 1h d'échecs, un couple se pose devant nous. Bien évidemment il est pris, bien évidemment le mec de la voiture nous a dit non avant. Après ça, un mec qui regarde même pas la route et s'encule un sandwich se fait prendre (il y a facile 1h entre les deux). Pendant que nous on gesticule comme des fous et on s'efforce de sourire, c'est sur qu'on commence à gentiment perdre patience. C'était tellement une folie qu'on a eu mal physiquement de frustration.

    Après encore (beaucoup) plus d'attente, on est cependant pris par des rois. Un mec qui conduit et un mec à l'avant. C'est des mecs qui n'ont pas eu la chance de faire le trek, mais qui font le tour du pays en voiture pour les paysages. Le passager est en fonce-dalle de taré, on lui donne nos restes de biscuits. On s'arrête pour un point de vue, pour un panneau "Ruta de la fin del mundo", pour un tatou sur la route. Des bons vivants en somme.

    On arrive en un seul morceau de retour à Puerto Natales, pendant que les deux autres dorment à point fermé. On se chauffe à sortir graille de la bonne nourriture. Parce que ok, on a vu des paysages de fou, mais on a mangé comme des clebards pendant 8 jours.
    On voulait un resto à volonté mais on s'est repliés sur une bonne petite enseigne de pizzas. Après une petite bière pour fêter, on rentre au Airbnb pour un repos amplement mérité.
    Czytaj więcej

  • Dzień 47

    Torres J8 - Le retour des escrocs

    22 marca, Chili ⋅ ☁️ 9 °C

    [Thomas]

    Dernier jour pour boucler notre tour et revenir au camp principal (afin de payer une blinde pour dormir ?). Journée tranquille avec 6h de marche sans dénivelé marquant au programme. Départ 12h et pause au bout de 1h pour se poser tranquillou auprès d'un lac en mangeant nos dernières cacahuètes ou fruits secs (sauf Louis ce gros stackeur je vous le rappelle).

    On s'arrête manger une tonne de fromage sur une colline, la température est bien meilleure que les autres jours (j'enlève enfin mon surcorp qui était devenu ma peau artificielle pendant 7j). Entre nouveau échanges de ressources (Pierre ne contrôle décidément pas son envie de chocolat), tentative de pari (n'aboutissant pas dûe à la grande gueule de Louis) et marches rapides à la limite de la course sur la ligne d'arrivée, nous voilà enfin à ce foutu camp principal.

    Bon, on a pas envie de payer (encore une fois) donc on attent 22h pour poser la tente et on partira (trèèès tôt) le lendemain. En attendant, repas de roi. On se fait tous nos restes sans vergogne en faisant le maximum de bruit possible en plein milieu du camping qu'on est censé grugé quelques heures après : plus c'est gros et mieux ça passe.
    Czytaj więcej

  • Dzień 46

    Torres J7 - Miradors de zinzin

    21 marca, Chili ⋅ ☁️ 8 °C

    [Thomas]

    Au lever, 2 options : on fait un aller-retour pour aller voir les miradors Francès et Britanico (THE attraction du W) en modifiant le jour de départ sur l'étiquette fournie à notre arrivée et accrochée sur notre tente OU on la joue réglo au risque de ne pas avoir de place dans le prochain camp. La première solution est logiquement choisie, enfin jusqu'à qu'on se rende compte qu'on a pomé les étiquettes...

    Bref, c'est parti pour 2h30 de marche chill sur des petites plaines pépères jusqu'au début de l'ascension. En effet pour profiter des miradors, c'est 900m de dénivelé en 3h de montée ! Apres que les 2 (grands ?) sportifs que sont Pierre et Thomas ont couru jusqu'au au camp suivant pour vérifier si y avait de la place, on commence à monter sous un soleil radieux.

    Bon, une claque tout simplement. Montée avec musique dans les oreilles (force à Benji sans écouteurs) et retrouvailles avec nos 2 Chiliens préférés (après Cesar et Galdys bien sûr). On y admire les vues des miradors. Le Francès permet d'un côté de voir le glacier du même nom avec des avalanches toutes les 20min, les montagnes du Cuernos del Paine d'un autre et même les lacs Skottsberg et Nordernskjöld en contrebas (oui j'ai appris leurs noms à l'heure où j'écris ses lignes c'est à dire 1 mois après). Le Britanico quant à lui offre un panorama sur plusieurs montagnes côte a côte, formant tout simplement le logo des bierres Patagonia (oui je l'ai remarqué du premier coup d'oeil). L'avantage de monter en dernier c'est que le mirador n'est rien que pour nous, on s'y pose en plein soleil (mais avec un petit vent frisquet) en profitant du moment à fond et en prenant des petites photos avec les potos. Quand certain court pour se décrasser, d'autres descendent avec du rap bien-pensant dans les oreilles tandis que d'autres font de nouvelles connaissances.

    Après que Pierrot ait discuté avec un travailleur du camp Francès, on découvre que l'accueil ferme dans quelques minutes. Il décide alors de (re)courir jusqu'au camp prendre nos places avant de faire demi-tour pour prendre l'argent qu'il avait oublié et de (rere)courir jusqu'au camp. Bref après ce marathon improvisé et une petite hypothermie en prime (pour le marathonien du groupe), nous voilà au camp Francès mangeant notre dernier repas avec les goat du Torres.
    Czytaj więcej

  • Dzień 45

    Torres J6 - Ultra chill la journée

    20 marca, Chili ⋅ ☁️ 7 °C

    [Thomas]

    On profite de cette petite journée de marche (3h30 annoncé) pour bien se remettre de la journée d'enfer. Au programme : réveil 11h, séchage des vêtements, tentative d'échange de ressources (enfoire de Louis qui stack ses chocos), douches et tout ça en fond de musique.

    "Camino cerrado despues las 3", voilà ce que l'on peut lire lorsqu'on commence la marche à 16h. Le pas est lent, les esprits sont ailleurs. Le partie unique du O est bel et bien fini donc on profite des dernières vues sur le glacier Frey. On y voit les premières apparitions des hauts pics qui nous attendent (s/o le cerro paine grande) avec en contrebas une forêt de bois blanc comme si un feu était passé par là. "Un décor de Vinland Saga" d'après Benji, "les montagnes du Mordor" pour Pierre ou "les marécages de Shrek" venant de Louis, tout le monde y va de sa remarque pour expliquer ce qui nous entoure. De mon coté, je passe 2h à me refaire tout le voyage dans ma tête et à avoir une pensée pour ma petite famille en France : moment réflexion pour le Thomas.

    On arrive alors au camp Paine Grande de nuit, bordé par des montagnes ressemblant plus à des murs d'escalade qu'autre chose. Que dire du camp : un énorme hôtel au milieu de la nature où les nobles se régalent de vin rouge tandis que le travailleur du Tiers Etat cuisine lentille/riz avant d'aller se coucher dans une prairie remplie de centaines de tentes entremêlées les unes sur les autres. On y retrouve Benjamin et Eugeno qui nous demande ce qu'on fait demain. Problème : on a plus de réservations pour les autres camping du W et on est des crevards ! Quelles supercheries vont encore trouver vos loustics préférés pour gruger les méchants rangers ? Suite au prochain FindPenguins...
    Czytaj więcej

  • Dzień 44

    Torres J5 - Topos, maladie et anniv

    19 marca, Chili ⋅ 🌫 2 °C

    [Benji]

    Aujourd'hui, c'est la journée la plus longue et par conséquent, la plus hardcore (c'est aussi l'anniv de Pierre mais chill 🎉). 11h de marche sont prévues donc réveil à 6h30, ça pique fort. Hier, j'ai vomi et aujourd'hui je suis encore plus malade que les autres jours (Shoutout aux haricots pas cuits du premier jour), donc impossible de manger ce matin. Je pars donc le ventre vide et sans énergie pour une belle montée de col.

    Il y a de la neige partout, il neige et il y a du brouillard, ce qui rend vraiment la montée particulièrement stylée. Armé de mon poncho, ça fait bien vibe de pèlerin dans la montagne perdu dans le void. Évidemment c'est galère, je fais une hypoglycémie, donc une pause, toute les 40 min. Chaque fois c'est pareil, les gars me filent leur cacahuètes, leurs fruits secs et c'est reparti pour un round. En vrai ils sont adorables, merci à eux, j'étais materné carrément (je vous aime). Pour ceux qui connaissent les jeux vidéos, c'est comme si j'avais une barre d'énergie au plus bas, que je rempli à peine en me nourrissant, puis qui s'épuise très vite, et ainsi de suite.

    Sur la fin de la montée, j'avance lentement comme un zombie mais les encouragements de mes gars me poussent à me surpasser à en serrer les dents. On arrive donc en haut du col sans faire de pause supplémentaire, un exploit à mes yeux dont je suis bien fier ehehe. Par contre gros flop pour la vue car on a la tête dans les nuages ☁️.

    On se met à descendre de l'autre côté avec une idée en tête : aller au plus vite au camp de rangers pour manger, qui d'après le topo est seulement quelques kilomètres en dessous. Donc on entame la descente, qui au départ se fait sur la neige tassée, et donc bien glissante. Je compte plus les fois où on est tombé, on a bien rigolé. On a même pu descendre sur le fion à certains endroits. Bon, le gros désavantage c'est que nos godasses se sont transformées en piscines municipales.

    Plus on descend, plus la descente est raide, à tel point qu'il y a des cordes pour nous éviter de dévaler la montagne. Après un nombre incalculable de glissades, on descend suffisamment pour que la neige se transforme en pluie. On descend quelques kilomètres dans la boue sur une pente vraiment raide, mais toujours pas de camp de rangers. Misère il est où ce foutu camp on a faim nous ! Là on comprend vraiment une chose : ne jamais suivre les topo, c'est du full mytho. Ils nous ont bien niqués ces rangers. Bon du coup on décide de manger sur un vieux tronc d'arbre sous la pluie, des vilains bouts de pain avec du gauda, tsais le vieux fromage dégueu du Chili (il nous en reste encore plus de 1.5 kg j'ai envie de chouiner)

    La descente semble infinie + vue cachée par les nuages + pluie = pas de motivation pour le groupe. Toujours pas de camp en vue, je perd patience et commence à m'énerver tout seul. Jusqu'à ce que la vue se dégage et que l'on arrive en haut d'une cascade, laissant place à une sublime vue sur un glacier impressionnant et bad long. Encore un mais on s'en lasse pas. Nan la vraiment c'était ça qu'il nous fallait pour raviver le moral des troupes, pile au bon moment.

    Après avoir kiffé un bon moment la vue, on arrive enfin au camp de rangers 🤡. Là, il nous reste encore 4h de marche, c'est looooooong on dirait un findpenguins des golmones (force à ceux qui lisent tout). On longe donc l'énorme glacier, rendant la marche agréable, jusqu'à atteindre un énorme pont suspendu tah Indiana Jones. C'est vertigineux, on est hyper haut et le pont bouge, pur kiff. En tout on en traversera trois comme ça.

    La dernière heure est compliquée car on est tous impatients d'arriver, d'autant plus que la nuit tombe. Je perd encore une fois patience et je m'énerve tout seul (la maladie me rend nerveux visiblement) ce qui s'avère être un moteur d'énergie pour moi. Je trace donc devant et je vois enfin au loin de la lumière. On est enfin arrivé au campement, après 13 HEURES de marche au lieu de 11. ENFIN. Nan franchement gg à nous là c'est très fort. Mais bon c'est pas grave, demain c'est grasse matinée 😴.

    On se dépêche d'aller acheter des bières au refuge pour fêter l'anniv de Pierre et la journée de porc qu'on vient de faire. On fait chanter tous les gens de la salle, il est bien gêné comme il faut, c'est génial. Maintenant, dodo bien mérité
    Czytaj więcej

  • Dzień 43

    Torres J4 - Glacier suspendu

    18 marca, Chili ⋅ 🌫 2 °C

    [Pierre]

    De la pluie, un peu de vent ont ponctués la nuit, le matin y'avait pas mal d'affaires trempées c'était bagdad. On a mis à notre habitude 2 plombes pour partir, entre le petit dej de roi, le chocolat chaud, le temps de faire sécher les affaires et le temps que Benji sorte des toilettes... la routine.

    On partira évidemment en dernier du camping mais assez rapidement on arrivera dans la vallée qu'on doit remonter tout au long de la journée. C'est étrange parce qu'une énorme forêt habite la vallée alors que partout autour il n'y a rien de suffisamment hospitalier entre le vent, les pentes et la neige pour laisser des grands arbres pousser.

    Dans cette forêt on parlera que de bouffe et en particulier de ces plats ou patisseries qu'il n'y a qu'en France. On se fait baver tellement on a des idées de plat à faire mais dans nos sacs, que des vieilles lentilles, du vieux riz et des fromages bien trop fades. Benji comme la veille fait un coup de fatigue assez tôt : on se met à manger le même repas du midi que la veille : pain fromage et oignons caramélisés avec une ptite soupe des familles. Là Benji est beurk et pas trop remis sur pied par le repas, quelque chose ne va pas...

    On continue le peu de kilomètres qu'il nous reste à faire, on traverse plusieurs fois une superbe rivière et on aperçoit un énorme glacier bleu en fond : on veut voir la suite ! Là sur la dernière montée les oiseaux se mettent à voler autour de nous, l'air devient léger et le soleil est à deux doigts de nous toucher. Le temps est bon mais Benji galère fort alors que la journée était jusque là tranquille. On le motive pour arriver en haut de la pente et là le paysage devient incroyable ! Un énorme glacier suspendu avec une cascade de glace qui se jette dans un énorme lac, là au milieu de nulle part. Y'avait des glaciers et des pics incroyables dans tous les sens où on regardait, c'était majestueux et immaculé, un moment très fort après des jours de balade dans des décors plats et une météo désirable, c'est clairement un cadeau qu'on nous offre là.

    Arrivés au camping, sous les conseils d'un français, on se décide d'aller voir un mirador qui donne sur la cascade de glace qu'on voyait juste avant, mais Benji ne se sent pas, il est sur le point de vomir et va dans son sac de couchage pour se réchauffer. On le laisse tranquille, il a bien assez fait d'efforts pour aujourd'hui étant donné son état.

    Du coup, Louis, Thomas et moi on se met à courir vers le mirador comme des grands malades au milieux des pierriers et on voit de près le spectacle et l'expérience qu'offre le glacier plongeant dans le lac. Avec quelques carreaux de chocolat blanc et un peu de pain, j'étais comblé. On croisera à ce moment là les chiliens de la veille, Benjamin et Eugenio avec qui on a eu pas mal de discussion dans un cadre de malade. On apprend à se connaître, ils nous donnent des bons plans sur Santiago, c'était bien sympa.

    Dans la soirée on cuisine des vieilles pâtes au thon et Benji essaie tant bien que mal de manger mais ça semble compliqué pour la journée du lendemain, qui est la plus physique et engageante du trek, le doute plane sur ce qu'on va faire demain...
    On se couche rapidement et avec grand plaisir dans nos duvets parce que là on se les caille, un camping à côté d'un glacier avec de la neige au sol... on a vu plus confortable.

    PS : C'est lors de cette journée que l'on croise pour le première fois "le mec au bonnet", un gars étrange silencieux que l'on recroisera PARTOUT tel un fantôme nous collant au baskets. Notre théorie n°1 dit qu'il serait un ranger observant nos escroqueries depuis le début pour mieux nous arrêter.
    Czytaj więcej

  • Dzień 42

    Torres J3 - Paso del viento

    17 marca, Chili ⋅ ☁️ 2 °C

    [Pierre]

    Ce jour là, on souhaite se lever tôt pour vite déguerpir et ne pas se faire prendre en flagrant délit par la conaf dans notre bivouac bien perdu. Mais en sortant la tête de la tente à 7h, juste du ciel gris et des cordes qui tombent : vous l'avez deviné, on a préféré attendre une éclaircie et dormir un peu plus... on se lève il est bien 10h30 mais au moins le soleil nous accompagne pour sécher nos affaires et nous réchauffer.

    On lève le camp à 12h et on profite du refuge qu'on a évité la veille pour y faire un coup de vaisselle etc. On continue le sentier vers des lieux bien reculés au fin fond du parc Torres. Un lit de rivière bien large, des sommets enneigés avec quelques rares arbres et surtout un super ciel bleu sont les décors de cette "matinée".

    La première étape de la journée était de passer le " paso del viento " et effectivement plus on montait vers ce col et plus le vent soufflait fort. Après l'effort de la montée, on arrive sur un super point de vue sur le lac Paine, une énorme étendue d'eau au bleu laiteux avec en amont une immense vallée qu'on va devoir traverser dans la journée. On est un peu comme hypnotisé par le lac qui ressemble si on oublie ce qu'il y a autour à une mer avec sa houle.

    Après une avance pas très rapide vu le nombre de fois qu'on a déconné sur le chemin, Benji aura un petit coup de fringale et on se fera un super pique nique avec une vue magnifique sur le lac. Au menu : purée, pain, fromage goda et oignons caramélisés, que du kiffe !

    Après le repas il commançait à se faire tard et on se demandait si on allait finir de nuit. On passe ensuite un post de ranger en fond de vallée mais le temps se gâte : on se met à marcher comme des bourrins pour avancer le plus vite possible sous la pluie et le vent. En s'enfonçant dans la vallée, on se sent vraiment seuls au monde et vraiment très éloigné de toutes civilisations, c'était génial de se dire ça surtout avec des provisions pour plus de 6 jours encore dans les sacs : la vraie vie de hobbits quoi !

    Après des kilomètres de marche, on traversera un marais avec des éclaircies sur les montagnes des alentours, des énormes murs et des pics très fins qui se mêlent aux brouillards et qui se montrent pour seulement 2 minutes... on verra même des supers glaciers dans la distance. On a l'impression que personne n'a exploré cette région tellement tout est intact, pas de sentiers, pas d'autres randonneurs, juste la nature immaculée et nous.

    Et c'est au crépuscule exactement que l'on arrivera au refuge Dickson et là il y a déjà plus de monde, on y plante la tente en vitesse et on mange des bonnes pâtes au cheddar avec des tomates. On verra pour la première fois les visages des gens qui nous accompagneront sur tous les prochains campings, notamment 2 chiliens : Benjamin et Eugenio. Ensuite on va vite se pieuter avec en tête le mystère de la direction qu'on va prendre le lendemain, dans quelle vallée va-t-on monter ?
    Czytaj więcej

  • Dzień 41

    Torres J2 - Easter egg et camping nature

    16 marca, Chili ⋅ ☁️ 5 °C

    [Binji]

    Bon, c'est parti pour la boucle. Pour ce premier jour, le programme est chargé : 4h de marche sous petite pluie et chemin odieux. Bon j'abuse un peu mais sur le début de la rando les chemins étaient assez larges pour faire passer des voitures, et des barbelés nous séparaient de la forêt, ce qui rendait la marche peu intéressante.

    Après quelques heures à soupirer, le soleil sort sa petite tête, dévoilant alors le paysage nous entourant. On marche dans une petite plaine entourée de montagnes enneigées, c'est vraiment sympa.

    Comme un trek sans galère ça n'existe pas, voilà qu'un bug se dévoile. L'easter egg à l'épaule de Louis revient en vitesse. Pour faire simple, la douleur à l'épaule qu'il s'est trimballé tout le long du Huemul revient en force, ce qui va l'obliger à mettre tout le poids de son sac sur les hanches et à très peu utiliser ses bâtons. C'est un gros désavantage mais bon, pas le choix.

    Cette fois, on veut vraiment pas payer le camping, surtout que c'est le dernier qu'on doit payer avant quelques jours. En gros les 4 nuits d'après celle-ci on été réservées par Pierre en ligne, chose obligatoire si on veut faire la boucle O. Donc on décide de ne pas aller au camping, de s'arrêter quelques km avant, et de trouver un spot en pleine nature pour camper, ce qui est complètement illégal dans le parc. En bon escrocs que nous sommes, on trouve donc un spot sympa caché dans la forêt où l'on s'installe vers 18h. Pour pas trop se faire cramer, il faudra partir tôt le lendemain matin...

    PS: Bizarre, j'ai l'impression d'avoir du mal à digérer, Thomas et Pierre aussi.... Mmh j'espère que ça ne créera pas de problemes pour la suite ? 🤔🤔🤔🤔🤔
    Czytaj więcej

  • Dzień 40

    Torres J1 - L'arrivée des escrocs

    15 marca, Chili ⋅ ☁️ 6 °C

    [Benji]

    Apres une bonne nuit de repos, il est temps de se préparer pour notre second trek : la boucle "O" du parc Torres del Paine, 8 jours de marche. On se dépêche donc de faire toutes les courses et préparatifs puis direction le terminal de bus de Puerto Natales en courant (pcq on est en retard 🤡). 25kg c'était pas assez, donc cette fois nos sacs avoisinent les 30kg. Mais bon, niveau bouffe c'est important de se faire plaisir... On a pris 3kg de fromage voilà fallait que ça sorte.

    Après 2h de bus, on arrive à l'entrée du parc national, où les rangers vérifient nos billets d'entrée, car oui l'entrée du parc est payante. Bon, l'entrée c'est 40 EUROS, on est ruinés ... Non je rigole, on a usé d'une super stratégie donnée par Simon et Yas pour ne pas lâcher un seul sou : les billets pour les - de 12 ans sont gratuits. Ainsi, Louis a 11 et demi, Pierre a 10 ans, Thomas 11 ans et moi 10 ans et demi, donc pas besoin de payer 😃😃😃. On a donc juste montré le QR code a l'entrée et ils ont rien cramés ahahahahah

    Après l'entrée, direction le premier camping pour y passer la nuit, car le vrai trek commence demain. On décide d'y aller à pied plutôt qu'en navette, ce qui nous prend une bonne heure et demi quand même. Sur le chemin, on aperçoit difficilement le bout du Torres, une big montagne en forme de tour (Torres = tour tu connais), ce qui a pour conséquence de nous hyper à mort pour la suite. On y croise aussi un squelette de guanaco, sûrement graille par un puma.

    On arrive donc au camping central (cf la carte), connu pour être plutôt cher (les campings sont juste là pour soutirer un max de thunes). On décide donc de tenter un autre stratagème : Thomas et Pierre vont payer 2 emplacements de tente tout seul, pour que l'on paye seulement pour 2 personnes, et non 4. Ça passe. Par contre, le gars du camping donne des prix différents en fonction du faciès, on a payé 15000 pesos par emplacement, d'autres gens ont payés le double, c'est aberrant.

    Vient ensuite le meilleur moment de la journée, le temps de la graille. On se fait un plat de maître, riz haricot blanc sauce tomates et aji (la sauce piquante réputée au Chili). Les haricots mettent trop de temps à cuire donc sont bien duuuurs. En plus, des gens super sympas nous filent leur reste d'épices Merken, succulent. Ce délicieux cocktail mélangeant reste d'épices piquantes et haricots blanc pas cuits ne risquent pas de nous faire grand mal hein ? ........ Aucun risque n'est ce pas 😅? ........................
    To be continued

    PS : au passage, on a pris en photo le topo du trek, qui s'avérera être le truc le plus faux de l'histoire et qui nous fera bien rager.. foutus rangers.
    Czytaj więcej