Pura vida

junio - agosto 2023
Una aventura de 61 días de Jean, Samuel & Sébastien Leer más
  • 73huellas
  • 2países
  • 61días
  • 766fotos
  • 76videos
  • 22,5kkilómetros
  • 17,8kkilómetros
  • 346millas náuticas
  • Día 11

    Journal de stage : Tortues vertes à gogo

    24 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ 🌧 27 °C

    Je suis de patrouille ce soir donc j'ai la matinée de libre (on est sensé se reposer). Je suis réveillé à 6h par des viréons menus (des petits oiseaux) venus mangé dans l'arbre à côté de la chambre. Je pars donc déjeuner avec Vincent, Ania toujours derrière son fourneau nous régale avec du riz et des bananes plantains. En suivant, j'envoie quelques photos sur la base de données et je pars avec Nathan mesuré deux serpents capturés la veille. Un boa arboricole à anneau et un Enulius sclateri.
    L'après midi nous avons tous les trois "Admin" c'est un temps qui nous est donné pour rentrer des données dans la base. Aujourd'hui elles sont toutes à jour donc en profite pour faire une machine, retrouver les lunettes de Jean et profiter des hauteurs du dock en regardant la pluie tombée (grosse activité). J'en profite également pour faire l'inventaire des oiseaux vus la veille et d'en ajouter deux à ma liste qui ont décidé de passer devant la station. Ania nous fait des cookies à la banane et on passe le temps à discuter et à regarder les photos prises depuis le début du voyage. Rien de fou, il pleut toute la journée mais ça donne une ambiance sympa sur la rivière.
    Jean part en patrouille à 20h et moi deux heures plus tard. Heureusement la pluie s'est arrêtée et le ciel laisse apparaître de belles étoiles et une voie lactée plus que visible ! Des éclairs traversent le ciel au loin et on observe parfois quelques phénomènes de bioluminescence lorsque les vagues s'écrasent ou lorsque nous enlevons le sable des carapaces. La soirée est chargée, 4 tortues vertes ont été observées, de nombreuses traces d'aller-retour et quelques apparitions de braconniers. Se retrouver à côté d'une tortue verte est assez impressionnant. Ne serait-ce que par leur taille (plus d'un de long pour 80cm de large) mais aussi pour la force qu'elles sont capables d'exercer lorsqu'il est question de bouger ses nageoires. Croyez-moi, même à 1,50m d'elle vous n'êtes pas à l'abri de vous prendre un bon jet de sable dans chacun des deux yeux. Les mesures et autres observations doivent donc se faire quand la tortue est au nid et à l'arrêt. Néanmoins c'est durant toute la période en dehors de l'eau elles sont à la merci des braconniers qui les tuent pour leur viande et pillent les nids afin de vendre les œufs qui n'ont pas été incubés trop longtemps. Afin de ne pas créer de lumière artificielle pour perturber les tortues et/ou indiquer leur présence aux braconniers, il est interdit d'utiliser une quelconque lumière pendant la surveillance (désolé il y aura pas de photos).
    Nous finissons la patrouille aux alentours des 4h, bien que Jean ai commencé 2h avant, il n'est rentré que depuis 20 minutes. L'avantage c'est qu'après une bonne douche pour nous débarrasser du sable, on a pas de mal à s'endormir.

    Nouvelle espèce :
    Martin pêcheur à ventre roux, Râle à ventre blanc, Chouette à lignes noires
    Leer más

  • Día 11

    Sortie loutre, sud de Cano Palma

    24 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ 🌧 29 °C

    Nouvelle sortie loutre, cette fois-ci pas de chance, pas de loutre a l'horizon ni de crottes (ceci est un caca d'iguane, pas facile a différencier, c'est technique) , on fait sans ....
    Balade quand même très sympa, avec observation de chauve-souris miniature, oiseaux et iguanes en tout genre et un magnifique caïman pour accompagner la mise a l'eau des kayaks.
    Bref même si on ne trouve pas ce qu'on cherche, on en prend plein les mirettes !
    Leer más

  • Día 11

    Journal de stage: un caïman paresseux

    24 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ 🌧 29 °C

    Réveil un peu tardif ce matin, en cause la patrouille de la veille a fini à 4h30. En trainant au dock ce matin on repère notre premier caïman. C'est un habitué des lieux dénommé Gwancho. Pas le temps de s'attarder, c'est l'heure du repas. Et quel repas ! Hania s'est encore donné et tout le monde s'est régalé !
    Durant l'après midi Seb et Jean partent chercher des cacas de loutres tandis que je dois rester à la base ...
    Pendant ce temps, un paresseux décide de se montrer lui et son petit. Toute la station s'empresse alors de prendre des photos de la mère et de son petit. En fin d'après midi, Jean et moi décidons d'aller se baigner avec Gwancho afin de faire plus ample connaissance. L'énergumène n'est pas trop téméraire et il ne souhaite pas venir nous dire bonjour, tant pis ce sera pour une autre fois. La fin de journée se passe tranquillement, on est clairement pas à plaindre ici et c'est plutôt agréable de vivre en fonction des averses et des apparitions d'animaux.
    Ce soir je repars en patrouille à 22h, va falloir ouvrir les yeux parce que c'est hors de question que je me reprenne les mêmes gamelles que la veille. Pas de tortue de sortie pour cette fois, on passe donc 5h à arpenter notre belle plage de 5km en s'arrêtant quelques fois pour faire des pauses et regarder les étoiles. Géorgie en profite pour me raconter plein d'histoires sur les gens de la station. La rencontre entre Manuel et Charlotte, l'énorme trimballe qui se sont prises lors du départ de Blake, la fois où ils sont manqué de virer le gardien de l'hôtel parce qu'ils s'y sont introduits la nuit sans autorisation etc... Après quelques paussmes et 18km dans les jambes on rentre à la base et il est temps d'aller dormir.

    Nouvelle espèce :
    Caïman à lunettes, paresseux à 3 doigts, savacou huppé
    Leer más

  • Día 12

    Journal de stage : Goodbye Vicent

    25 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 28 °C

    Aujourd'hui c'est notre premier jour off. Rien de prévu ce matin mais cette après midi nous partons direction la ville de Tortuguerro avec une partie de la station. On prend une barque pour se rendre à Cerro puis un bateau bus nous dépose ensuite à la ville côtière. C'est le dernier jour off de Vincent avant son départ donc la boisson est à l'honneur : Impériale, El sol, Cerveza de Nicaragua, Pina colada, tout y passe. Le cadre n'est pas en reste non plus, bien installé sous les cocotiers, sur une plage de sable fin les aras de Buffon passent au dessus de nous à plusieurs reprises. On en profite également pour se baigner dans les grands vagues de la côte caraïbe. Le danger ici n'est pas les crocodiles marins n'y les courants mais plutôt les troncs qui viennent parfois s'échouer et que emporte avec eux une cheville ou une jambe des baigneurs malchanceux. Après quelques tentatives de body surf qui se sont avérées peu fructueuses, nous décidons de partir en ville à la recherche du ressource indispensable à toutes personnes sur le camp et qui nous fait cruellement défaut : les crocs ! Mariola nous amène dans une boutique où l'on peut en acheter. Nous ressortons pimpé comme jamais, je vais enfin pouvoir me promener sans me faire bouffer par toutes les fourmis et autres insectes opportunistes. On en profite aussi pour s'acheter quelques bières et des snacks afin de tenir durant les chaudes journées sur la station et durant nos sorties nocturnes sur la plage. Nous rentrons à la station en fin d'après midi pour manger. En fin de soirée, Vincent, Géorgie, Jack et Lydie reviennent du restaurant et décident de lancer une petite partie de bière pong. Rien de mieux pour une "Goodbye party" !Leer más

  • Día 13

    Journal de stage : Beloutre & rebeloutre

    26 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 28 °C

    Ce matin c'est full survey pour la team. Seb part faire l'inventaire des chauve souris tandis que Jean et moi allons chercher des cacas de loutres. Jeannot le cuistot (après Rambo, Jango et Roco c'est son 4eme surnom) me prépare le café et me fait griller mes tartines : une vraie bromance. On décolle à 6h avec nos canoës et tous nos espoirs pour voir nos premières loutres. Durant notre excursion, dû à un excès de boisson (parce qu'il fait chaud), une envie soudaine me prend. Pas le choix il va falloir jouer les équilibristes et tâcher de faire les choses bien, 5 minutes plus tard, me voilà libéré et le canoë un peu plus mouillé... Mise à part cette mésaventure, on trouve le dortoir d'un grand ibija, un oiseau nocturne à l'allure singulière peu commun dans la région. Au total on pagaie sur un peu plus de 10km mais aucune loutre en vue, en revanche on ramasse deux magnifiques "fèces" que Jean va analyser dans l'après midi. A défaut de mammifères semi aquatique on se contente de ce qu'on peut.
    Le repas se passe comme d'habitude mais il y a eu des pates aujourd'hui ! (Vous inquiétez pas il y avait quand même du riz et des haricots rouges). Chacun occupe s'occupe pendant après midi et l'on se retrouve pour le repas du soir.
    Après avoir eu le briefing pour le "macaw survey" et pour le "snake survey", Seb s'en va chercher ses premiers serpents. Avec Jean on décide de partir de notre côté en excursion nocturne sur la rivière à la rechercher de loutres, de caïmans et de chouettes. Après moins d'une heure à pagailler nous décidons de rentrer, nos lampes ne sont pas assez puissantes et l'on peine à éclairer correctement les arbres (donc impossible de faire la moindre photos). On a néanmoins entendu un duc à aigrettes donc affaire à suivre ! En rentrant, on retrouve Vincent et Ryan dans la cuisine et on leur propose de jouer aux cartes. On se retrouve à leur expliquer les règles de la belote, pas facile quand même le noms des couleurs n'est pas le même d'un pays à l'autre ! La soirée se termine sur une belle déculottée de la part de Ryan et Jean. Bref une journée sans loutres, sans chouettes et avec une défaite à la belote mais une journée sous les tropiques donc la vie est belle.

    Nouvelles espèces :
    Basilic vert, Grand ibijau,
    Leer más

  • Día 14

    Journal de stage : Un"beard"able

    27 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 30 °C

    Ce matin réveil à 4h pour ma part. Pour cause, je pars à Archicar, un dock devant un petit restaurant, pour faire l'inventaire des Aras de Buffon. Les aras de Buffon font partie des des oiseaux le plus menacés du monde avec 1000 individus vivant à l'état sauvage. Le Costa Rica en compte environ 350 et on estime qu'il sont prêt de 120 à être aux abords de la station ! C'est pourquoi depuis que l'on est là on en voit tous les jours. (Oui oui on est chanceux). Ce matin, je pars avec Emma, une Hollandaise pas très bavarde au premier abord mais qui en réalité un vrai moulin à parole qui est visiblement très amoureuse de son copain. Pendant 4h de surveillance, 3h lui ont été consacré, 30 minutes à son chien et les 30 minutes restantes sur la beauté des aras. Ajouté aux 128 observations réalisées (record actuel de la station), je me suis pas ennuyé ! Jean ne s'est pas ennuyé non plus, en patrouille de jour pour les tortues, ils ont retriangulé 5 nids et 2 ont été predatés. Seb quand à lui été encore une fois en Admin et a bientôt fini son rapport de stage. L'après midi nous sommes off et tout le monde en profite pour se reposer et s'occuper (prendre des photos, dormir, lire des articles etc ...). Il a fait très chaud aujourd'hui d'où la réflexion de Seb : "j'ai tellement chaud aujourd'hui, je me croirais au bois de Boulogne".
    La fin de journée se termine par un projet de grande ampleur : me tailler une barbe digne des dieux du stade et me faire des contours plus tranchants que jamais. Pour cela rien de mieux que la tondeuse de Seb le grand. Arrivé à la moitié de mon accomplissement la tondeuse rend l'âme, mais la moitié de ma pilosité faciale reste intacte.
    Le résultat : je ressemble encore plus à Robinson Crusoé qu'avant et mes colocs de chambre se régalent à chaque fois qu'ils me croisent.
    La fin de soirée se passe tranquillement et on se couche tôt parce que demain on part tous en survey de bonne heure (surtout parce que personne a voulu m'accompagner voir les chouettes et les hiboux et que j'ai pas le droit d'y aller tout seul)

    Nouvelles espèces :
    Vipère de Schlegel, Thelotornis
    Leer más

  • Día 15

    Journal de stage : Loutre à l'horizon

    28 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 30 °C

    Ce matin départ à 5h pour Seb qui va quantifier l'érosion sur la plage ce matin et départ à 7h (oui c'est tard!) pour Jean et moi pour aller chercher de nouveaux cacas à analyser. On effectue cet fois-ci le transect de Cano Palma Sud jusqu'à déboucher sur le fleuve plus au sud. Le survey touche à sa fin et aucun caca récolté. On s'apprête à rentrer bredouille à la station quand soudain une petite tête apparaît subitement devant Jean : une loutre ! Il à peine eu le temps de nous avertir qu'elle était déjà repartie ! Un seul chanceux pour aujourd'hui mais il le mérite bien ! Après cette excursion on décide de se baigner dans la rivière en attendant le repas, quelques tentatives de salto ont eu raison de mon dos.
    Après manger on part chacun pour notre activité, Seb poursuit son rapport de stage, Jean part faire l'inventaire des oiseaux et de mon côté je pars recenser les empreintes sur le transect du Cerro. Rien de particulier à raconter mid à part la rencontre avec une chauve souris blanche du honduras. Petite chauve souris frugivore, plutôt rare qui se fabrique ses tentes en forme de "bateau inversé". Après être de nos activités respectives et qu'on ait mangé les chips que Jean nous a acheté, Seb et moi décidons d'aller faire un petit tour en bateau pour espère voir quelques oiseaux ou une potentielle loutre. On revient bien évidemment bredouille. Lors du repas, on fait la connaissance Lucas, un canadien qui sera notre coloc de chambre pour les semaines à venir. La fin de soirée débouche sur un Bière Pong, une pyramide, un palmier, un purple et un président. En prime on a appris l'expression préférée de Seb à nos chercheurs préférés : "je suis plein comme une pute". Bref on a passé une soirée plus que correcte.

    Nouvelles espèces :
    Chauve souris blanche du honduras, Loutre néotropicale
    Leer más

  • Día 16

    Journal de Stage : Eau en couleur

    29 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 28 °C

    Aujourd'hui je repars de bonne heure pour un transect sur les mammifères. Rien à signaler mis à part que la pluie à décidé d'être de la partie durant la moitié du parcours, donnant ainsi à la jungle une ambiance complètement différente. Peut d'empreintes différentes trouvées mais grâce à la pluie de la nuit certaines avait vraiment des allures de traces que l'on trouve dans les livres. en rentrant je décide de prendre part à ma première baignade de la journée pour me rafraîchir et passer le temps avec Gwancho. Pendant ce temps Seb prolonge sa nuit et Jean est de nouveau parti à la recherche de cacas de loutre. Il reviendra avec un nouveau échantillon en poche mais toujours pas de photo du mammifère.
    Après le repas on décide de retourner se baigner et de ranger entièrement la chambre car une université vient à la station pour le weekend. Ils viennent étudier les chauves souris et à l'occasion la station se verra entièrement pleine avec 44 personnes qui y dormiront pendant 3 nuits.
    Je repars en milieu d'après midi avec Ryan pour l'accompagner dans son inventaire d'oiseaux quotidien. On revient avec 49 espèces recensées et quelques photos d'oiseaux que je n'avais pas encore vu. En rentrant un onoré du Mexique et un savacou huppé se pose juste devant la station et ne demande qu'à participer à un shooting photo. Avant de manger on décide de faire un UNO pour passer le temps. Puis avant d'aller se coucher on part pour une dernière baignade de la journée.

    Nouvelles espèces :
    (Je dois regarder les nouveaux oiseaux dans la liste d'aujourd'hui)
    Leer más

  • Día 17

    Journal de Stage: Birding in the rain

    30 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 28 °C

    Seb est rentré à 4h30 après 8h de Night patrol. Mais il vous racontera mieux cette expérience que moi. À 5h on a pris le relais avec Jean pour aller faire la patrouille matinale sur la plage. On y a trouvé deux nouveaux nids ainsi qu'une tentative de braconnage. Sur le chemin du retour, Henia a bouffé une poulet et Wouki a voulu faire de même au premier volaille qu'elle a croisé ensuite. On espèrait pouvoir se doucher avant le repas mais la tempête de la veille en a décidé autrement. Il n'y a plus d'eau courante n'y d'électricité sur la station. On espère que le problème va être arrangé rapidement car on va être 44 à dormir ici pour les 3 nuits à venir. On s'improvise une douche dans la rivière et Ryan réussi à s'entailler le pied ou voulant sauver Jango Boy des dents de Gwancho.
    Malgré tout on part quand même faire l'inventaire des oiseaux sur un transect différent. Comme la majeure partie de la journée il pleut. Les oiseaux se font rares mais décide quand même de continuer. Dès que la pluie sera passée (pour la première fois de la journée) les insectes sortiront et ce sera le festival des oiseaux. C'est ce qui se passa et on rentra 3h30 plus tard après avoir vu 66 espèces !
    En rentrant de nouvelles règles nous sont énoncés afin que la cohabitation avec l'université se passe bien : aucunes affaires personnelles à l'extérieur de nos chambres, chacun fait sa propre vaisselle, le service du soir est avancé à 17h ... Toute la station est en effervescence et on se retourne avec 2 colocs supplémentaires dans la chambre (oubliez pas qu'on est 6 mecs dans 12m2 et qu'on peut pas ouvrir les fenêtres ...).
    Bref on passe la soirée sur le dock à discuter, à dresser Jangoboy et à regarder les photos prises jusqu'à maintenant.

    Nouvelles espèces :
    (Je dois regarder les nouveaux oiseaux dans la liste d'aujourd'hui)
    Leer más

  • Día 17

    Une histoire de tortue 🐢

    30 de junio de 2023, Costa Rica ⋅ ☁️ 29 °C

    ⚠️ True story ⚠️
    Après un RDV à 20h15 dans la cuisine pour préparer tout le matériel nécessaire, nous partons à 20h30 pour la night patrol pour les 5 heures habituelles. Des les premières minutes, la nuit s’annonce palpable. La conductrice de la pirogue Olivia - pirogue nécessaire pour traverser la rivière Cano Palma qui nous sépare de la mer - manque de nous amener dans les arbres avec les caimans qui nous guettent. Avec notre aide, elle arrive à redresser le cap. Nous arrivons alors sur la plage, allons au marqueur 0 au Sud pour débuter la night patrol. Ce soir, la nuit s’annonce relativement facile, en cause la présence de la lune qui offre une lumière conséquente (ça change des autres fois où il fait complètement noir où on voit rien et où tu te casses la gueule pour finir entre deux pauvres troncs). Quelques minutes après, marqueur 1, nous repérons les traces d’une tortue Hawksbill (traces non symétriques, faible largeur). Manque de pot, cette dernière décide de ne pas pondre et retourne donc à la mer d’un pas déterminé. En effet, contrairement à la tortue verte qui utilise ses deux nageoires simultanément (les traces qui en sortent sont donc symétriques), celle-ci utilise une nageoire après l’autre, lui permettant d’aller plus vite. Nous continuons à parcourir la plage vers le nord. Marqueur 20, toujours rien. Nous faisons une pause de presque 20 min avant de repartir. Je regarde la montre, il est déjà 22h45. Nous décidons alors de repartir jusqu’au dernier marqueur, le 25. Toujours rien. Nous faisons donc demi tour. Nouvelle pause au marqueur 20 ou nous décidons de contacter l’autre team partie à 21h30 par radio. Pas de réponse. On continue, on arrive rapidement au marqueur 10. La lune s’en va, le noir absolu arrive. Nouvelle tentative de contacter les autres, cette fois est la bonne. Ils nous disent qu’ils attendent assis sur la plage depuis plus qu’une heure (les salops) une tortue verte qui est en train d’essayer de creuser sa fosse pour pondre. Étant coincée au bord d’une falaise, à 1m de la mer, c’est un échec. Nous les rejoignons. Quelques minutes après, la tortue se rend compte que pondre ici n’est pas une bonne idée et repart ainsi à la mer (« this is a stupid turtle », Lydia). Nous repartons au marqueur 0, il est 0h30. Arrivés au marqueur 0 toujours rien. Une pluie démentielle nous tombe dessus, nous courons au lodge juste à côté pour s’abriter le temps que ça se calme. La pluie avait commencé déjà depuis quelques temps. J’avais dressé mon pancho bien que celui ci ne soit absolument pas étanche (Décathlon enculé), je me retrouve trempé mais sèche rapidement. Nous attendons 20 min. Il reste alors 40 min. Je pensais que compte tenu des conditions climatiques, nous allons rentrer à la station … il est tout autre Georgie la patrol leader décide de revenir jusqu’au marqueur 6 !!!!! Alors même que l’autre team y est passée pour aller jusqu’au nord il y a 10 min !!!! Très agacé, je prends mon mal en patience et décide de ralentir fortement la cadence avec Alanis pour leur faire comprendre mon mécontentement 😤
    Nous voilà reparti, puis au bout de 15 minutes de marche, nous repérons une tortue verte qui émerge de la mer. Nous nous mettons en retrait. Après quelques minutes (la pluie torrentielle continue, trempé de la tête aux pieds), elle arrive sur la plage. 30 min après, elle creuse sa fosse pour pondre. Georgie me nomme pour compter les œufs. Nous approchons donc la tortue tous les 2 (immense !!!) sous lumière IR, nous creusons une tranchée pour pourvoir passer mon bras et avoir accès au cloaque. Nous assistons en direct à la réalisation du trou (elle fait une fosse pour se mettre cachée dans le sable puis fait un trou pour pondre) avec ses nageoires ou elle va mettre des œufs (impressionnant, ses nageoires, son habilité 😵). Après 30 nouvelles minutes, elle décide de commencer à pondre. Je mets donc ma main, les œufs y tombent, j’actionne le cliqueur a chaque œuf qui tombe dans ma main. Les minutes passent, je ne les vois pas passer en revanche. Étant excité comme une puce et sous adrénaline, je ne me rends compte de plus rien 😄J’arrive à 80 œufs. Puis vient le moment où je réalise que je suis seul au monde avec la tortue, allongé sur le sable, complètement trempé et couvert d’eau, de sable et de mucus des œufs. Je cherche alors les autres. Un éclair d’une intensité phénoménale apparaît, me permettant de voir que mes 3 collègues sont couchées sur le sable sous les arbres. Georgie me crit alors : « Sebastian stop come here quickly ». Le temps de me lever, un coup de tonnerre retenti. 3 s s’écoulent entre l’éclair et le tonnerre ce qui indique qu’il est tout prêt (<5 s c’est très dangereux). Je cours sous les arbres et commence à réaliser ce qu’il se passe. Rebelotte nouveau coup : éclair et tonnerre instantanés (1s), l’orage est sur nous. Nous commençons à avoir peur ! Rebelotte encore et cela pendant près d’1h30. Allongés, courbaturés, crispés, frigorifiés avec l’envie commune de pisser (« I need to pie » Olivia, « This fucking position opens all the sphincters » Georgie), le temps est long. Ça se calme un peu et rebelote. Nous patientons. On passe un coup de radio à la station « Night patrol 1 to base Night patrol 1 to base do you copy over ? ». Nathan nous répond alors « I copy don’t take any stupid risk ». Rassuré, je me dis que Georgie va sûrement décider de rentrer. Il est tout autre, elle veut retrianguler le nid, prendre les coordonnées GPS du nid, mesurer longueur et largeur de la tortue, faire le body check etc. Travaillant sur les balanes, j’allume ma lampe IR pour les voir sur la carapace pendant que les filles les comptent. Je me prends 2 énormes faciales des flippers avants et décide de laisser tomber les balanes pour ce soir ahahahahahaha. Georgie commence a se rendre compte que ça va être compliqué. Entre temps, l’orage cesse mais pas la pluie. Je leur dis alors qu’on va aller prendre juste les coordonnées puis rentrer par le chemin et non via la plage (plus rapide). Elles veulent quand même recouvrir de sable le nid pour masquer toute trace pour les braconniers. 5 min après, on est sur le chemin. D’un pas déterminé nous arrivons rapidement à la pirogue pour rentrer sains et saufs.
    Une expérience dont je me rappellerai toute ma vie et que je ne manquerai pas de présenter à Hanna Milla ma référente de stage 🤡
    Pura Vida !

    La plage en question de jour
    Leer más