Durant deux jours, nous avons parcouru plusieurs centaines de kilomètres pour atteindre la ville de Bodø. Après une première journée de route éprouvante, nous quittons la voie principale et posons Phoeni au bord d'un fjord où nous pouvons jouir d'une petite plage pour planter la tente et faire un bon feu de camp. La température est douce et la fin de journée n'a pas encore sonné, le moment idéal pour entreprendre une première baignade dans un fjord ! L'eau est inerte, comme celle d'un lac. Il faut être motivé•e car le niveau de l'eau est très bas, avancer vers l'horizon ne suffira pas, il faut s'immerger volontairement. L'eau est si claire que nous décidons d'y faire notre toilette, et un shampoing bienvenu !
Après quelques maïs grillés, nous regardons soudainement le paysage d'un œil nouveau... Cet îlot n'était pas ici il y a quelques heures ? Et cette digue ? L'eau semble s'être retirée ! Après moultes tergiversations, nous prenons la décision de reculer un peu Phoeni et de programmer notre réveil vers 3 h pour surveiller la montée des eaux. Et, heureusement ! Il a fallu déménager la toile de tente au beau milieu de la nuit et l'eau saumâtre s'est arrêtée pile derrière Phoeni, elle a presque léché ses pneus arrière (!). À 3 h 30, notre feu de camp, l'endroit où nous avions planté la tente et garé Phoeni était enseveli ! Et oui, il y a des marées dans les fjords (ne vous moquez pas trop 🙈).
Nouvelle journée de route et cap important au sein de notre périple à travers l'Europe : on passe le cercle polaire arctique ! À partir d'ici, il existe des jours sans nuit et des nuits sans jour.
Mercredi 23 août, jour J, embarquement pour 3 h de traversée en direction des îles Lofoten !
La découverte des prémices des montagnes escarpées des îles, les sommets enveloppés dans les nuages, deumerera un moment d'exception. Un mélange d'excitation et de profonde gratitude nous envahit.
Le cadre est idyllique. Un véritable décor de carte postale qui semble irréel ! Nous accostons à Moskenes et filons au village de Å, se trouvant à l'extrême ouest. L'ambiance qui règne dans ce lieu est paisible et apaisante ; très peu de touristes en cette fin d'après-midi. Nous sommes accueilli•e•s par le cri de centaines de mouettes qui nichent sur les toits des maisons. Leur nombre est impressionnant. La minuscule bourgade se constitue de robruers rouge (maisons sur pilotis typiques des îles Lofoten), de petits bateaux de pêche, d'une boulangerie datant du 19è siècle et d'une ancienne fabrique d'huile de poisson. Y déambuler procure une sensation étrange, le temps semble s'être arrêté ici. C'est une véritable ville-musée avec ses infrastructures restées intactes, témoignant de la vie des habitant•e•s d'il y a deux siècles. Tout semble presque fictif. Ce sentiment provient sûrement du fait que les maisons de pêcheureuses en cette période sont davantage investies par les touristes que les locaux•ales.
Ici c'est le royaume de la pêche à la morue ; une véritable institution et encore l'activité principale des îles (avec le tourisme). Des pêcheureuses de tout le pays s'agglutinent ici en hiver pour pêcher, puis faire sécher ces fameux poissons.
Cette nuit, nous dormons quasiment sous l'un de ces séchoirs (vides à cette période de l'année !). Il s'agit de hauts étendoirs en bois où les morues sont pendues par la queue après avoir été salées au préalable. Étonnement (probablement en raison de la présence de sel ?) les oiseaux n'approchent pas ce garde-manger géant !
Après un apéro fort sympathique au bord de l'Ågvatnet, lac voisin encaissé entre les montagnes pour cette première nuit, nous nous endormons paisiblement.Lue lisää
Matkaaja leuk die vergelijking 😁
Matkaaja 🎯
Matkaaja Hoor ik: ‘de Lofoten’?
Matkaaja Ik bedoel natuurlijk "de Lofot" 😉
Matkaaja 😂Ja, die ene.