Polonia
Brzezinka

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    • Giorno 220

      Devoir de mémoire à Auschwitz

      20 ottobre 2023, Polonia ⋅ ☁️ 19 °C

      🎧 Pour celleux qui n'auraient pas la force ou l'envie de lire seul•e ce témoignage, j'ai réalisé un podcast de cet article afin que vous puissiez l'écouter 🎧

      Voici le lien pour l'écoute 🎧
      https://on.soundcloud.com/td9z8
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      C’est un voyage sous le prisme de l’Histoire que nous envisagions en arrivant en Pologne, une plongée au cœur d’un pays durement touché par la seconde guerre mondiale, à la rencontre de ses stigmates. Un devoir de mémoire que nous avons décidé d’honorer lors d’une visite dans les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

      Une visite guidée dans notre langue maternelle nous semblait primordiale. Après avoir récupéré notre casque audio pour mieux entendre notre guide parlant d’une voix basse et solennelle, nous rejoignons un groupe d'une vingtaine de français•e•s.

      Le silence règne lorsque nous débutons la visite, l’appréhension se lit sur les visages. Le camp de concentration et d'extermination d’Auschwitz s’étalait sur trois secteurs, et n’a jamais cessé de croître jusqu’à la défaite de l’Allemagne nazie en 1945.

      Auschwitz I

      Construit dès le début de la guerre par l'Allemagne nazie ayant envahie la Pologne et intégré une grande partie du territoire dans le 3è Reich, Auschwitz est né au profit des villages polonais qui se trouvaient là initialement, chassant leurs habitant•e•s et détruisant leurs maisons. L’endroit remplit alors premièrement la mission de camp de travail forcé accueillant des déporté•e•s, opposant•e•s politiques, communistes et résistant•e•s.

      Nous pénétrons dans l’enceinte du camp, notre guide nous fait discrètement signe d’ôter nos casques de nos oreilles. Le long du couloir froid en béton une voix se fait entendre. Elle énonce sans relâche des milliers de noms, ceux des victimes de ce funeste lieu.

      Autour de nous, des étendues de blocs constitués de grands bâtiments de briques silencieux entrecoupées de larges allées, des miradors menaçants et d’interminables couloirs de barbelés serpentant surmontés de projecteurs. Nous franchissons la tristement fameuse porte d'entrée portant l’ironique et glaçante inscription "Arbeit macht frei" = "le travail rend libre".
       
      Nous voici guidé•e•s à l’intérieur des bâtiments au sein desquels nous trouvons des expositions délivrant des éléments de compréhension du fonctionnement de ce camp d’une importance capitale lorsque la solution finale fut mise en place par l'Allemagne nazie. Sous nos yeux, une carte montre les chemins de fer reliant de multiples villes à travers l’Europe (France, Grèce, Hongrie, Norvège, Lettonie...) jusqu'à Auschwitz.

      Des photos retrouvées au sein d’un album documenté par les allemand•e•s donnent à voir des familles descendant du train, des femmes et leurs enfants se dirigeant vers les chambres à gaz. On lit sur leurs visages l'appréhension, mais pas la peur. En effet, notre guide stipule qu’à aucun moment, iels n'imaginaient ce qui allait se produire. Un autre cliché montre le processus de sélection des déporté•e•s jugé•e•s aptes au travail. Au premier plan, un SS se tient debout et pointe du doigt le choix final ; à droite les baraquements des travailleureuses (la vie), à gauche les baraquements des condamné•e•s aux chambres à gaz (la mort). 

      Une salle a particulièrement marquée nos esprits, celle des objets laissés derrière les déporté•e•s, à même le quai. Triés par catégorie, lorsqu’ils présentaient de la valeur, ils étaient automatiquement envoyés en Allemagne. Face à nous, un amoncellement de chaussures, puis de lunettes, souvent uniques traces de ces individu•e•s réduit•e•s au silence. Tout d’abord, ce qui prédomine est le choc dû à la masse, au nombre. Puis, notre cerveau, en quête de sens, effectue un focus, remarque un détail ;  pour moi, ce fut une chaussure en cuir rouge à petit talon et, à cet instant précis, je ne vois plus l’objet, il se personnifie et je prends la mesure du fait qu’elle avait une propriétaire, et j’imagine cette femme, ces milliers de femmes, leurs maris, leurs parents, leurs enfants...

      Vaisselles, valises et malles s’entassent derrière des vitrines, preuves que les déporté•e•s ne s'attendaient pas à un sort aussi funeste que fut le leur. Ces objets portent leurs noms et adresses, griffonnés à la hâte, leurs propriétaires craignant de perdre la trace de leur bagages. Un frisson parcourt mon échine à la lecture de tant de noms. Au sein de la dernière salle, nous découvrons avec effroi, sans vraiment y croire, une montagne de cheveux humains. Cette partie de la visite s’est révélée difficilement soutenable. Les cheveux des déporté•e•s leur étaient volés, coupés de force avant d'entrer dans le camp ; les nazis souhaitant que "rien ne se perde" nous explique froidement le guide. Des usines allemandes les récupéraient ensuite afin de fabriquer des tapis ou encore des vêtements pour les soldats.

      Nous empruntons maintenant un couloir de photos prises lors de l'arrivée au camp. Seules les personnes jugées aptes au travail étaient répertoriées, il ne reste rien, aucune trace des celles envoyées directement à la mort. Croiser tous ces regards, lire du désespoir, de l'incompréhension, mais aussi de la défiance ou encore un reste de dignité, est une épreuve. La plupart d'entre iels sont issu•e•s de l'élite intellectuelle polonaise que l'Allemagne nazie a voulu vite réduire au silence. Lors de leur débarquement à Auschwitz, les prisonnier•e•s deviennent des matricules, iels perdent leur identité au profit d’un numéro qui doit être appris par cœur en allemand sous peine de représailles.

      Notre guide nous accompagne ensuite au sein de la prison accueillant les déporté•e•s n'ayant pas eu un comportement jugé « exemplaire ». Nous y découvrons des atrocités, tels que des cachots aveugles, minuscules pièces où iels étaient enfermé•e•s à 4 dans 1 m2 avec pour seule entrée d’oxygène, un minuscule trou d’aération. C'est également ici que les nazis ont testé pour la première fois le désinfectant sous forme de granulés qui, en présence d'une certaine chaleur délivrée par les corps entassés dans un espace exigu, dégage du cyanure, un gaz mortel qui asphyxie. Une entreprise allemande en a vendu sciemment durant toute la durée de la solution finale en sachant pertinemment l'usage qui allait en être fait au sein des chambres à gaz.

      Au sortant de la prison, nous observons une minute de recueillement face au mur de la mort, le lieu où les prisonnier•e•s étaient fusillé•e•s nu•e•s de dos. D'autres prisonnier•e•s étaient chargé•e•s d’évacuer les corps dans des charrettes à travers les grandes allées du camp jusqu'aux fours crématoires.

      La visite d’Auschwitz I se termine par la visualisation d’une maquette des chambres à gaz. Située en sous-terrain, la première pièce du complexe était celle où les déporté•e•s se dénudaient pensant aller prendre une douche. Portes-manteaux et bancs venaient vicieusement renforcer la supercherie. La deuxième pièce disposait même de véritables pommeaux de douche. Les déporté•e•s y entraient, la porte était alors fermée à clé et des granulés mortels étaient envoyés dans des conduits de l'extérieur atterrissant au sein de grandes colonnes perforées disposées au milieu de la pièce et diffusant le gaz. Les déporté•e•s mourraient toustes entre 10 à 20 minutes après. La troisième et dernière pièce disposait de fours crématoires afin de faire disparaître les corps des victimes. Un exemplaire est encore visible à Auschwitz I.

      Auschwitz-Birkenau 

      Nous suivons à pied la ligne de chemin de fer qui acheminait les déporté•e•s. Une lourdeur apparaît sur ma poitrine en reconnaissant les lieux vus tant de fois dans des films.

      L’immensité est saisissante. Ici transitaient chaque jour près de 90 000 êtres humains « pour aucune raison » comme ne cesse de le répéter notre guide.

      Au bord du quai, un wagon de marchandises, unique vestige des convois maltraitants et inhumains qui parvenaient jusqu’ici, une épreuve dont beaucoup ne se relevaient pas. Sur la marche permettant l’accès, des roses blanches gisent. Les déporté•e•s y restaient des jours enfermé•e•s, debout, entassé•e•s sans voir la lumière du jour. Certain•e•s juif•ve•s de Grèce y voyageaient durant 5 jours !

      À l'arrivée, les familles étaient immédiatement séparées. Les hommes d'un côté, les femmes et les enfants de l'autre. Notre guide nous explique que les déporté•e•s survivant•e•s qu'il a rencontré•e•s sont toustes hanté•e•s par le même souvenir. À cet instant précis, iels n'ont rien dit à leurs proches, aucun au revoir, aucun mot d'adieu ; n’imaginant absolument pas qu’il s’agissait de leurs derniers moments ensemble.

      La plupart des juif•ve•s (80 %) étaient exterminé•e•s directement à leur arrivée, notamment les femmes avec enfants, les personnes handicapées, mais aussi les personnes âgées. Après des jours de voyage dans des conditions inhumaines, leur arrivée et la descente des wagons relevaient du soulagement, malgré l'accueil violent des SS criant en allemand, tenant leurs chiens menaçants en laisse. Les déporté•e•s devaient d'abord passer par la "désinfection", une douche dont iels rêvaient sans se douter qu'iels n'en reviendraient jamais...

      La ligne de chemin de fer prend fin subitement au niveau des chambres à gaz et des fours crématoires, au bout du camp. Il n'en reste que des vestiges, les nazis les ont détruits à la fin de la guerre, avant de fuir devant l'arrivée de l'armée russe. Un monument commémorant les victimes à été construit près des ruines. Chaque langue de chaque nationalité des juif•ve•s déporté•e•s sont représentées par une stèle évoquant par quelques mots le souvenir, le devoir de mémoire, ne pas oublier les horreurs commises afin de ne jamais recommencer.
       
      Dans les décombres, les couloirs des trois pièces différentes sont visibles (déshabillage, chambre à gaz et fours crématoires). Ce sont des déporté•e•s qui étaient chargé•e•s de déplacer les corps de la chambre au four à l'aide de monte charge. Ces prisonnier•e•s vivaient isolé•e•s du reste du camp, reclus•e•s et, après quelques temps, passaient également par la chambre à gaz et étaient remplacé•e•s par de nouveaux•elles arrivées.

      Nous avons demandé au guide si certaines personnes extérieures savaient ce qui se tramait ici. Il a répondu d'un ton grave que « ceux•elles qui pouvaient faire quelque chose savaient, mais n'ont rien fait ». Les informations ont transité jusqu'au gouvernement polonais en exil au Royaume-Uni qui a informé Churchill en personne, sans réaction.
       
      À cet instant de la visite, on a beaucoup pensé aux conflits de notre époque. Que dira-t-on après coup de notre investissement ou au contraire de notre indifférence muette face à la guerre en Ukraine, ou encore au conflit israelo-palestinien ?
       
      En déambulant de manière presque automatique à travers Auschwitz-Birkenau, tant l’émotion est forte, nous semblons nous dissocier de nos corps et devenir des observateurices muet•te•s. Effaré•e•s. Nous osons à peine imaginer la fumée des fours qui, selon notre guide, embaumait la région toute entière. En 1944, ils tournaient sans relâche.

      Le cas des tziganes nous a marqué. Personne n’en connaît la raison, mais leur traitement était différent de celui des autre déporté•e•s. Enfermé•e•s dans des baraquements isolés en lisière de forêt avec toute leur famille, iels ont été laissé•e•s à l'abandon, dans des conditions déplorables, mourant de faim, de soif, de froid ou de manque d’hygiène. Quasiment aucun tzigane n'a survécu.

      D’interminables baraquements de briques et de bois aux hautes cheminées s’étendent à perte de vue. Nous traversons le camp des femmes travailleuses. Certaines dans des usines allemandes s'étant installées ici pour bénéficier de main d'œuvre gratuite, d’autres fabriquant de nouveaux baraquements, creusant des fossés drainant le sol marécageux de l’endroit.

      Élément marquant de notre visite, l’immersion au sein d'un baraquement intact. Une vive émotion nous gagne lorsque nous découvrons les lits à 3 étages, le plus bas se trouvant à même la brique, les autres étant faits de planches de bois. Le guide nous apprend que les déporté•e•s étaient entassé•e•s à une dizaine par étage. Il y avait jusqu'à 800 personnes par bâtiment, survivant dans des conditions dénuées de toute hygiène, baigné•e•s dans une insalubrité extrême, la vermine rongeant leurs vêtements jamais changés. La température pouvait atteindre les - 25° en hiver. Chaque nuit, de nombreux décès étaient a déplorer. La découverte de gravures sur les murs finit de rompre la mince carapace que nous nous étions forgée avant de pénétrer dans ce lieu.

      Selon les rescapé•e•s rencontré•e• par notre guide, l'odeur dans les baraquements était insoutenable. Poux, typhus, vermine, diarrhée. Iels racontent que lors des premiers jours, iels ne mangeaient pas, tant l'odeur nauséabonde de la soupe les répugnait. Il s’agissait d’un liquide saumâtre avec des morceaux de betterave et de pommes de terre putrides. Cependant, au bout de quelques jours, iels se battaient pour en avoir davantage.

      Dans le camp, le pire était effectivement la faim. Elle déshumanise plus que tout. Beaucoup sombraient alors dans la folie. Tout était mis en œuvre pour humilier et supprimer toute humanité.

      Un exemple révélateur est celui de l’appel du matin et du soir, réalisé debout, dehors quelque soit la météo. L'appel pouvait durer des heures, le plus long a duré 19 h. Les déporté•e•s étaient compté•e•s, recompté•e•s sans relâche. Un rituel dénué de sens, si ce n’est celui d’épuiser les esprits, briser les moindres onces d’espoir et fatiguer les corps décharnés. Les plus faibles tombaient et étaient fusillé•e•s sur place.

      Cette sombre période a vu naître le génocide le plus meurtrier et prémédité de toute l'Histoire de la race humaine nous explique froidement notre guide. Il faut s'imaginer que des ingénieur•e•s ont travaillé sur le sujet pour mettre au point une solution de tuerie de masse à travers toute l'Europe et gérer la disparition des corps. Il s'agit bel et bien d'une tuerie à grande échelle, une véritable chaîne industrielle de la mort calculée, millimétrée, cadencée.
       
      Notre guide était incroyable. Nous apprenons à la fin de la visite qu’il a rencontré de nombreux•ses rescapé•e•s, et a effectué la visite du camp en leur présence lorsqu'iels y sont retourné•e•s, dont Simone Veil.
       
      La veille, nous avions ressenti un mélange d’hésitation, d’appréhension et de peur à l’idée de nous rendre dans le camp d’Auschwitz. Et si cet endroit chargé d’Histoire était devenu un endroit de tourisme de masse ? N’allons-nous pas verser dans le voyeurisme en nous rendant sur les lieux du crime ? Notre guide a supprimé tous nos doutes. Il nous a transmis cette importance du devoir de mémoire, et nous ne regrettons aucunement notre venue. Dès 1953 le camp a été ouvert au public, et il nous semble primordial qu’il le reste et que les futures générations continuent à s’y rendre.
       
      Nous n'oublierons jamais, il ne faut pas oublier.
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    • Giorno 95

      Auschwitz - Birkenau

      6 aprile, Polonia ⋅ ☁️ 20 °C

      Une journée pour ne pas oublier; ne pas oublier les horreurs de notre histoire.

      Visite guidée, donc, des camps d'Auschwitz et Birkenau où près d'1 300 000 personnes ont été tuées.

      Un mal-être nous accompagne toute la journée, surtout à Auschwitz, lorsque nous devons affronter chaussures, cheveux ou encore visages des tués.

      Dans la journée, les visites se font uniquement en groupe avec un guide! Il y a énormément de visiteurs, tout est très processé, presque industrialisé; ce qui laisse peu de place, de temps à l'emotion. Notre guide était aussi particulièrement "neutre" (volontairement ?).

      Une journée qui n'était pas des plus joyeuses mais une étape qui nous semblait importante le long de notre voyage.
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    • Giorno 25

      Auschwitz - Tagestrip

      16 giugno 2023, Polonia ⋅ ☁️ 22 °C

      Hab die beiden Konzentrationslager in Auschwitz besucht. Wenn man sich bewusst macht was hier passiert ist und das ganze vor circa 80 Jahren, ist das schon nicht ganz ohne.

      Vieles ist zerstört, gibt aber trotzdem echt viel zu sehen. War auf jeden Fall echt interessant sich das ganze mal anzuschauen. Wenn man Mal in der Nähe ist, sollte man sich das Ganze auf jeden Fall mal anschauen.Leggi altro

    • Giorno 62

      Auschwitz - Gedenkstätte/Touriattraktion

      9 ottobre 2022, Polonia ⋅ ☀️ 14 °C

      Heute fahren wir mit einer geführten Tour nach Auschwitz und Birkenau.
      Naja, was soll ich schon gross zu Auschwitz sagen? Ich glaube die meisten sollten es kennen. Man geht nicht unbedingt hin, um sich einen schönen Touristentag zu machen, es heisst aber, man soll da einmal hinfahren. Damit sich die Geschichte nicht wiederholt, um sich selber ein Bild des Grauens zu machen, um den Opfern zu gedenken oder andere aber meist ähnliche Gründe werden genannt.
      Die Zahlen, die man eigentlich ebenfalls bereits kennen sollte, sprechen für sich: 1,1 - 1,5 Mio Menschen liessen hier ihr Leben. Es war das grösste Konzentration, später auch Vernichtungslager. Vieles steht noch im Original.
      Aber ganz ehrlich: Mir kommt das ganze extrem surreal vor. Der Gebäudekomplex in Auschwitz ist fast schon idyllisch. Die vielen grossen Herbstbäume, die roten Backsteingemäuer, die Sonne, die verhalten durch die Wolken scheint. Nur die Schilder erinnern an die Gräueltaten, die hier begangen wurden. Und das einzige, was die Idylle stört, sind die Ströme von Touristen, die hier, irgendwie respektlos alles abknipsen, was ihnen vor die Linse kommt.
      Ich dachte, mich würde es mehr bedrücken, hier zu sein. Schon zu oft, habe ich von anderen Menschen gehört, was für ein belastendes Erlebnis der Besuch dieses Ortes sei. Nur, warum fühle ich denn nichts? Klar, die Zahlen, die uns von der Führerin (sollte man das hier so nennen?) durch das Mikrophon über die Kopfhörer direkt in den Schädel getrichtert werden, klingen extrem. Doch ich kannte die Zahlen ja schon. Und irgendwie verblassen sie auch gleich wieder. Ob nun 1,1 oder 1,2 Millionen. Was machen denn die 100'000 Unbekannten für einen Unterschied. Wir sind hier, damit sich die Geschichte nicht wiederholt, wird immer wieder gesagt. Doch tut sie das nicht sowieso? Gibt es nicht noch unzählige, weitere Beispiele seit dem zweiten Weltkrieg für Geschichten, wie diese hier? Ich kann mich erinnern, dass ich in Kambodscha an einem ganz ähnlichen Gedenkort und das ist noch nicht so lange her. Wissen wir nicht von einigen Internierungs-, Arbeits-, Umerziehungslagern? Tun wir denn etwas dagegen? Oder redet man sich nur jedes Mal ein, dass es wohl nicht so schlimm ist?
      Daher drängt sich mir hier in Auschwitz immer wieder die Frage auf: Ist das nicht einfach eine Form von Dark-Tourism? Die Touris knipsen auf jeden Fall eifrig weiter Bilder von Bergen von Schuhen, die hier gefunden wurden, von einem ganzen Zimmer voller Haare, die den Frauen abgeschnitten und nach Deutschland gebracht wurden, ja sogar von den hunderten von Porträts an den Wänden, von Häftlingen, die den Aufenthalt hier meist nur 2-3 Monate überlebt haben. Was machen sie mit diesen Fotos? Zuhause der Familie zeigen? Oder einfach auf Instagram posten für ein paar Likes? So wie ich die meisten Besucher auf unserer Tour einschätzen, haben sie weder das historische Hintergrundwissen, noch das intellektuelle Fassungsvermögen, das hier Geschehene einzuordnen, geschweige denn richtig zu verstehen. Doch sie scheinen unterhaltet zu sein. Und die zwei Millionen Besucher pro Jahr, die je zwischen 30 und 40 Euro Eintritt bezahlen, sind in dem kleinen Ort sicherlich gern gesehen.
      Wir werden durch Gaskammern geführt, Verbrennungsanlagen, Folterzellen und so weiter. Das, wir hören Geschichten von Menschen, die fliehen wollten (200 haben es in der gesamten Zeit geschafft), die ihr Leben für andere gelassen haben und von solchen, die bereits die Zugfahrt hier hin nicht überlebt haben. Die Zeit verstreicht und ich mache mir langsam Sorgen um meine eigene Gesundheit. Bin ich wirklich schon so abgestumpft, das die Geschichten einfach an mir abprallen? Ich stehe zwar vor all den Gebäuden, in denen all diese schlimmen Dinge passiert sind, doch ich müsste die Gräueltaten wohl tatsächlich vor mir sehen, um noch geschockt zu werden. Die Geschichten alleine, von Tot und Zerstörung, kenne ich von den Nachrichten, den Geschichtsbüchern, von Filmen und Büchern. Alles nichts neues.
      Als wir zurückfahren fühle ich mich sehr ernüchtert. Das stärkste Gefühl, das Auschwitz bei mir auslösen konnte, ist das Ärgernis gegenüber den anderen Menschen, die hier waren. Vielleicht liegt der Grund für die fehlende Empathie für vor 80 Jahren verstorbenen Menschen auch in der Abneigung gegenüber vielen Menschen, die heute leben.
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    • Giorno 132

      Der Besuch in Auschwitz II-Birkenau

      10 agosto 2023, Polonia ⋅ ☀️ 20 °C

      Mit meiner Schwester und einem Reiseunternehmen bin ich in das ehemalige KZ Auschwitz gefahren. Dort haben wir mehrere Führungen bekommen und so etwas über die Geschichte erfahren. Meiner Meinung nach sollte jeder Mensch einmal einen solchen Ort besucht haben, um die Geschichte zu verstehen und sie nie wieder wiederholen zu lassen!Leggi altro

    • Giorno 6

      Fahren fahren fahren

      9 agosto 2023, Polonia ⋅ ☁️ 19 °C

      Viel mehr kann man zu heute auch nicht sagen. Wir wollen ins Ladesinnere, weg von der Küste, zumindest vorläufig. Also fahren wir und stören uns nicht an dem Regen, denn wir sitzen ja trocken. An unserem Ziel angekommen, kaufen wir ein paar Lebensmittel ein und finden dann einen Schlafplatz direkt an einem See.Leggi altro

    • Giorno 53

      Spontanbesuch von Auschwitz

      5 agosto 2023, Polonia ⋅ ☁️ 22 °C

      Manchmal sind wir an Spontanität absolut nicht zu übertreffen und müssen über uns selbst den Kopf schütteln. Wir sagen Cześć (Hallo) aus Polen.
      Eigentlich war alles etwas anders geplant... Die Idee nochmal einen kurzen Abstecher nach Polen zu machen gab es seit ein paar Tagen. Heute Morgen hat Felix dann nach Parkplätzen in Auschwitz gesucht und hat herausgefunden, dass der Eintritt kostenlos ist, man jedoch trotzdem ein Ticket buchen muss, da die Anzahl der Besucher begrenzt ist. Während wir also auf dem Weg zur Arwaburg waren, die wir uns heute ansehen wollten, schaute ich nach verfügbaren Tickets für Auschwitz. Und das sah für die kommende Woche eher schlecht aus. Es waren nur noch welche für heute Abend ab 17:45 Uhr frei. Wir haben also spontan welche für abends gebucht. Zur Arwaburg sind wir trotzdem noch gefahren (mit Zwischenstop im Kaufland für Brot), haben den Besuch jedoch ausgelassen und haben nur eine kurze Mittagspause und ein paar Drohenfotos gemacht. Weiter ging es dann auf direktem Weg nach Auschwitz, um rechtzeitig anzukommen.
      Und zack waren wir dann mal wieder in Polen. Wir haben noch ein paar Bargeldautomaten aufgesucht, um Cash für den Parkplatz zu haben. Irgendwie ging unsere Karte nicht, aber mit der anderen Bankkarte von Felix konnte er problemlos Bargeld abheben. Die Parkplatzsuche war etwas verwirrend, so haben wir dann leider einen der teuersten erwischt. Nach einem frühen Abendessen und einer kleinen Pause ging es dann los mit den Shuttlebus zur Auschwitz-Gedenkstätte. Bis ca. 16 Uhr konnte man nur Führungen zur Besichtigung buchen und anschließend dann die kostenlosen Tickets ohne Führung. Dadurch waren dann kaum noch Führungen unterwegs als wir da waren. Das fanden wir sehr angenehm und passend um diesen Ort richtig wahrzunehmen. Der Ort ist wirklich gut gestaltet gewesen, um sich in die Zeit damals einzufühlen und den Menschen, die dort gelebt und gestorben sind, ein Andenken zu hinterlassen. Es war sehr bedrückend, aber gleichzeitig auch interessant und man hat nun ein besseres Gefühl dafür, wie das damals wirklich war. Nach dem Rundgang in der Gedenkstätte sind wir mit dem Shuttlebus wieder zurück nach Auschwitz-Birkenau gefahren. Dort konnte man sich auch umsehen und das Gelände ist einfach so unfassbar groß gewesen. Auch wenn man es so gesehen hat, konnte man sich einfach nicht vorstellen, wie viele Menschen damals dort gewesen waren.
      Es war sehr berührend diesen Ort zu sehen, den man bisher nur so aus Filmen kannte. Und gleichzeitig sehr traurig. Wir sind gerade von einer großen Dankbarbeit erfüllt, wie wir leben können, weil dies einfach nicht selbstverständlich ist.
      Das graue Wetter an diesem Abend hat übrigens perfekt gepasst und als es um 20:15 Uhr zu regnen begann, verließen wir Auschwitz-Birkenau und suchten noch schnell einen Schlafplatz.
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    • Giorno 2

      Aushwitz e Cracovia

      30 aprile 2023, Polonia ⋅ ☀️ 15 °C

      Ore 06:00 partenza in bus verso Aushwitz.
      Visita guidata del campo di concentramento.
      Al termine direzione Birkenau per visita altro campo.
      Primo pomeriggio rientro in centro a Cracovia e giro in città.
      Mangiato waffle e bevuto ice coffee sotto il castello.
      Per cena ricerca di cibo tipico fallita, mangiato Pierogi (8 a testa) per 20 euro.
      Finiti al mc donalds di nuovo perchè avevamo ancora fame.
      Ricerca luogo per bere qualcosa fallita.
      Ritorno in hotel.
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    • Giorno 2

      Tag 2 - Auschwitz-Birkenau

      18 marzo, Polonia ⋅ ☁️ 4 °C

      Der erste richtige Tag für mich in Polen startete mit einem sehr reichhaltigen und guten Frühstück. Anschließend fuhren wir mit Taxen ins KZ Auschwitz-Birkenau, wo wir einen Gebets- und Meditationsspaziergang machen durften. Dieser war sehr einprägend. Gerade dadurch, das wir vor der offiziellen Öffnungszeit das Lager besuchen durften, war es sehr leer und wir konnten uns ganz anders auf das Grauen dieses Ortes einlassen. Später füllten sich die Wege, und es erinnerte perfider Weise an eine Art Ferienparkattraktion. Nichts desto trotz: nach fast 75 Jahren ist der Schrecken und die Grausamkeit dieses Ortes nach wie vor präsent. Kleine Baracken, in denen 800 Menschen untergebracht waren, kein fließend Wasser, eingestürzte Krematorien. Für mich besonders einprägend: Grabsteine an Orten, an denen besonders viel menschliche Asche nachgewiesen werden konnte. Und zwar überall… man geht quasi auf den verbrannten Leichen von Opfern des Nationalsozialismus. Ein ehrfurchtbringendes Gefühl.
      Nach dem Besuch des II. Lagers besuchten wir noch die Ausstellung von Marian Kołodziej, ein Überlebender Häftling mit der Nummer 432 (also ein sehr früh Inhaftierter).
      Marian konnte fast 50 Jahre lang nicht über seine Erfahrungen sprechen. Zu tief war er traumatisiert. Nach einem Schlaganfall 1992 beschloss er, dass er seine Erfahrungen irgendwie für die Nachwelt festhalten musste. Da er es nicht fertig brachte zu reden, malte er stattdessen. Und zwar sehr grausame Bilder in schwarz weiß. Insgesamt wurden es 260 Bilder in 17 Jahren. 2009 verstarb er, aber seine Ausstellung kann bis heute bei den Franziskanern besichtigt werden.
      Es war ein emotional sehr belastender Tag. Am Abend sind wir gemeinsam als Gruppe daher dann zusammen Essen und Bowlen gewesen, um den Abend etwas aufzulockern.
      Morgen geht es weiter über Krakau (Kraków) nach Warschau.
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    • Giorno 11

      Auschwitz II-Birkenau

      1 agosto 2022, Polonia ⋅ ⛅ 23 °C

      En Auschwitz existieron dos campos de concentración. Auschwitz I y Auschwitz II- Birkenau. El último sin lugar a dudas fué el más terrible de todos. A éste campo llegaban los trenes repletos de Personas y luego de una breve inspección visual, se decidía si las personas estaban aptas para trabajar. A los que no podían trabajar, se los llebava directamente a las cámaras de gas, dónde las víctimas pensaban que tomarían una ducha.Leggi altro

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    Brzezinka

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