Kiffe & Galères

janeiro - maio 2024
Une traversée de l'Amérique du sud en stop à la découverte des métiers du bout du monde 👍🌎 Leia mais
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  • Dia 10

    Merveille un jour, merveille toujours

    19 de janeiro, Argentina ⋅ ☁️ 32 °C

    On se lève un peu avant 9h pour rejoindre la gare routière d'où partent les bus pour les chutes. Le problème, c'est que la gare est à 5 kilomètres et on n'a pas franchement envie de se refaire la marche en plein cagnard d'hier. Le gardien du camping, avec qui on avait sympathisé la veille, nous explique qu'un bus passe à peu près toutes les heures devant le camping. Les transports en commun, ça fonctionne extrêmement bien en Argentine, même dans les coins les plus reculés des villages. La seule chose : c'est qu'il faut savoir être patient, très patient ! Car impossible de connaître les horaires de passage... 😂

    Heureusement, entre-temps, on tombe sur un Uber qui nous propose de nous amener au terminal. On négocie les prix et le chauffeur accepte de nous déposer à l'autre bout de la ville pour deux euros. Il nous aura bien aidé aujourd'hui puisqu'on le rappellera même le soir en rentrant des chutes pour rentrer jusqu'au camping.

    Arrivés sur place, on décide de commencer par le sentier supérieur qui surplombe les chutes pour finir ensuite par le sentier inférieur un peu plus bas. À peine 5 min de marche dans le parc et ça y est, on aperçoit les premiers coatis. Une des dernières espèces animales du parc (excepté les fameux jaguars) qu'il me tardait de rencontrer.

    Les deux parties du Parc, côté Brésil et côté Argentine, offrent une approche très différente des chutes. Mon coup de cœur revient à l'Argentine où les sentiers s'enfoncent davantage dans la jungle humide au milieu des lianes et de cette végétation extrêmement dense. Des passerelles en bois nous permettent aussi de traverser à plusieurs reprises les chutes juste au-dessus de là où la rivière se jette dans le vide. Je trouve que cela permet de se rendre encore plus compte de la puissance du débit qui jaillit de la forêt pour venir s'écraser plusieurs centaines de mètres plus bas. En revenant, on souhaite réserver pour embarquer sur un des canaux gonflables qui naviguent aux pieds des chutes, mais grande déception, le stand est fermé ! Je ne sais pas si c'est à cause de la chaleur mais ce n'est pas la première qu'on se fait avoir. Beaucoup de magasins ne sont ouverts que le matin ou jusqu'à 15h dans l'après-midi. Il faudra qu'on fasse davantage attention dorénavant.

    C'est un moindre mal car cela nous permet de rentrer pas trop tard au camping pour profiter de la piscine. En fin de soirée, je sympathise avec Manu et Sonia, un couple originaire de Buenos Aires qui m'invite à boire le maté avec eux. Le premier du voyage, et de ma vie par la même occasion ! La prochaine étape c'est m'acheter le kit pour pouvoir le préparer 👌
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  • Dia 11

    Les débuts en stop

    20 de janeiro, Argentina ⋅ ☀️ 33 °C

    Aujourd'hui, c'est notre première journée d'autostop en Argentine. On a eu des avis tellement divergents sur le sujet qu'on ne sait pas trop à quoi s'attendre. Certains nous disent que l'on aura pas de mal à trouver sur les grands axes, tandis que d'autres pensent que personne n'acceptera de nous prendre sans contrepartie financière. Bon bah verdict : ça fonctionne plutôt bien !

    On décide de se positionner au niveau de la station essence située à la sortie de la ville. On la joue stratégique et on se sépare en deux : Inès essaie d'arrêter les voitures sur le bord de la route pendant que je vais parler avec les chauffeurs qui attendent pour faire leur plein. En Argentine, ce sont encore des employés qui font le plein pour vous. Mais le temps d'aller acheter à boire, faire laver les vitres et discuter encore et encore, ça fait que la file avance très lentement. Au bout d'une trentaine de minutes, Fede nous fait signe de monter avec lui dans son camion. En s'installant à bord, on s'aperçoit qu'il ne voyage pas tout seul. Il est accompagné de son neveu de 15 ans, Nicolas, venu l'aider pendant ses vacances. Le courant passe tout de suite très bien et on apprend que Fede travaille dans une exploitation forestière à Garuhapé. Il transporte plusieurs fois par semaine du bois (pin et eucalyptus) et des briques à travers la province de Misiones, qui s'étend entre Puerto Iguazu et Posadas.

    La route est sublime et, vers le milieu du trajet, Fede nous propose de planter notre tente chez lui. On hésite un tout petit peu car il est encore tôt dans la journée mais on se dit qu'on a déjà parcouru 160 km et que cela nous permet de se reposer cette après-midi. Arrivés sur place, on ne regrette pas du tout. On plante la tente dans un endroit idyllique au milieu de la nature avec un accès privé à la rivière ! On monte ensuite dans la benne du 4x4 et Fede nous dépose en centre ville. On mange un bon sandwich de viande à la milanaise puis, sur recommandation de Benjamin, le fils des propriétaires du restaurant, on prend un bus jusqu'à la ville voisine : Puerto Rico. On passera la fin d'après-midi à flâner au bord du fleuve qui sépare Puerto Rico du Paraguay avant d'entamer notre première nuit de sommeil chez l'habitant ! 😴
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  • Dia 12

    Tout droit !

    21 de janeiro, Argentina ⋅ ⛅ 29 °C

    On part assez tôt de chez Fede avant qu'il ne fasse trop chaud. On lui écrit un petit mot de remerciement et on parcourt à pied les deux kilomètres qui nous séparent du centre de Garuhapé. À peine 20 minutes d'attente et une première voiture s'arrête : Fernando et Mirta, un couple d'Argentin originaire de Buenos Aires qui rentrent de vacances à Misiones. Ils connaissent bien les provinces qui séparent Iguazu de Buenos Aires et nous donnent plein de conseils sur les lieux à visiter. Ils nous déposent comme prévu juste avant Posadas, au carrefour entre la 12 et la 115. En se quittant, Mirta nous prépare un panier pique-nique avec un chipa (pain à base de farine de manioc et de fromage) et un pankuka (pâtisserie à base de pâte de coing) qu'elle cuisine elle-même. On échange également nos WhatsApp car le couple souhaite absolument nous revoir quand on sera à Buenos Aires dans une semaine !

    On longe ensuite la route jusqu'à une aire de repos où on reprend le stop. On comprend vite que ça va être plus compliqué sur cette portion. C'est une route beaucoup moins fréquentée que la 12 et on se situe à un carrefour où la plupart des voitures ne vont pas dans notre direction. À un moment, Veronica, une locale, nous propose de nous amener quinze kilomètres plus loin au niveau d'un arrêt de bus où elle pense que cela sera plus facile pour arrêter les voitures. Arrivés sur place, on la remercie par politesse mais on se dit qu'on n'a pas forcément bien fait d'accepter 😂 On se trouve sur une portion où tout le monde roule très vite avec aucun coin d'ombre. Indice UV 11 donc autant dire qu'on se badigeonne de crème solaire très régulièrement. Au bout de 40 minutes, aucune voiture ne s'est arrêtée et on commence à manquer d'eau. On se rend compte via Maps qu'il y a une échoppe de l'autre côté de la route environ 900 mètres plus loin. On décide donc de s'y poser un peu à l'ombre et d'attendre 14h où l'on espère qu'il y aura plus de traffic. On se met juste à côté de deux policiers qui contrôlent la vitesse des voitures. Au moment de repartir, j'échange sur notre voyage avec eux et ils nous filent une grande bouteille d'eau fraîche pour nous aider pour la suite de la journée. Entre le pique-nique de Mirta et tous ces actes de gentillesse de la part des locaux, on retourne requinqué à notre point de stop et, seulement 10 minutes plus tard, on monte avec Gualpa qui nous avance de 50 km jusqu'au croisement avec la ruta 14. Il nous explique que nous nous trouvons dans la principale province productrice de yerba mate en Argentine (l'herbe qui sert à préparer le mate) et qu'il est responsable d'une petite production à Apóstoles, à la frontière entre Misiones et Corrientes. Anecdote : il nous raconte aussi avoir pris en stop deux ans auparavant deux français sur cette même route !

    Tout s'enchaîne super bien et au bout de seulement 20 minutes, on trouve un 4x4 qui peut nous emmener 300km plus loin jusqu'à Paso de Los Libres ! Notre chauffeur s'appelle Nelson et fait régulièrement des allers-retours sur cette route afin de construire les clôtures qui séparent les différents terrains. La terre rouge caractéristique des routes de Misiones laisse désormais place aux grandes plaines de Corrientes peuplées de vaches et de chevaux. On comprend mieux pourquoi la viande argentine est si bonne quand on voit les immenses espaces dans lesquels ces bêtes grandissent. Les kilomètres s'enchaînent, Nelson nous fait écouter la panoplie de musiques brésiliennes qu'il stocke sur sa clé usb, et on arrive finalement à destination finale, enfin presque...

    Il nous reste une dernière galère à gérer. La sortie d'autoroute est à 20 km du centre-ville et le soleil se couche dans très peu de temps. Après avoir essuyé de nombreux refus, on commence à envisager de chercher le numéro d'un taxi local lorsque deux gars nous proposent finalement de monter dans leur remorque jusqu'au centre-ville. Quelle sensation de bonheur indescriptible que de pouvoir assister à un coucher de soleil en étant à l'air libre, décoiffés par le vent, sur une route extrêmement calme.

    Au total, on aura donc parcouru 500 km en stop, quasiment en ligne droite, et grâce à 5 véhicules. Je pense que ce sera notre record du voyage, et tout ce dont on a besoin maintenant, c'est une bonne bière, une bonne pizza, et une bonne nuit de repos...
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  • Dia 13

    Au milieu de nulle part

    22 de janeiro, Argentina ⋅ ⛅ 29 °C

    La première partie de la journée est marquée par la dégustation des meilleurs empanadas de ce début de voyage (et les moins chers par la même occasion). On les a achetés à une famille argentine qui les vendait devant chez eux à proximité de la gare routière de Paso de los Libres.

    On monte ensuite dans le bus et on arrive en milieu d'après-midi à Mercedes, d'où l'on souhaite rejoindre Carlos Pellegrini, porte d'entrée du parc national Iberá. Les Esteros del Iberá sont un immense ensemble de zones humides perdues au milieu de la province de Corrientes. Carlos Pellegrini est située au bord de la lagune Iberá, l'une des plus grandes lagunes du parc. Elle est très difficile d'accès. On peut seulement l'atteindre en empruntant une route de 120 kilomètres, dont 80 non goudronnés sur de la pierre rouge. Arrivés à la gare routière de Mercedes, on se rend à l'office de tourisme et on apprend que cela va être encore plus compliqué que l'on pense pour y accéder. Le seul bus qui relie Mercedes à Carlos Pellegrini est déjà parti ce matin et il ne fait le trajet que trois fois par semaine. On n'a pas d'autre choix que de contacter un remis, sorte de taxi local, pour rejoindre le cœur du parc. Heureusement, les remises ne coûtent pas très chers en Argentine (20€ chacun les 120 kms) et Walter, l'un d'entre eux, acceptent de nous y emmener ce soir ! On coffre les sacs dans le 4x4 et c'est parti pour 3h de route ! Encore une fois, le trajet est sublime. L'une des plus belles routes que j'ai eu l'occasion d'emprunter dans ma vie.

    Imaginez vous rouler toute une soirée sur un chemin en pierre rouge où vous ne croisez quasiment personne, où les oiseaux qui se reposent au soleil depuis des heures s'envolent quelques mètres devant vous pour vous laisser le passage, où vous devez ralentir à plusieurs reprises pour que des familles de capybaras puissent traverser la route, et où vous franchissez un pont en bois brinquebalant sous un coucher de soleil rouge vif qui vous éblouit pour enfin planter la tente à quelques mètres de la lagune 😍
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  • Dia 14

    Un endroit magique

    23 de janeiro, Argentina ⋅ ⛅ 29 °C

    En se rendant à la maison du parc, on apprend que le seul bus qui peut nous ramener à Mercedes avant la fin de la semaine passe la nuit prochaine à 4h. On n'a pas le choix que de le prendre ce qui nous laisse donc une journée entière pour profiter le plus possible du parc ! On s'avance sur les sentiers et on tombe tout de suite sur les premiers animaux. Capybaras (carpinchos comme ils les appellent ici), oiseaux, cerfs des marais, et même des singes ! La faune des provinces que l'on traverse nous émerveille depuis le début du voyage et ce n'est pas ici que cela va s'arrêter.

    On termine de randonner, on a faim, sauf qu'il nous reste un petit problème à affronter. On n'a mal calculé avant de partir et il nous reste uniquement 10 000 pesos en liquide, soit juste de quoi payer le bus. En dehors de quelques restaurants ou hébergements dans les grandes villes, personne n'accepte la carte en Argentine. Il faut absolument payer en liquide. Le problème, c'est que compte tenu de l'inflation, il est extrêmement dur de se procurer du liquide. La plupart des banques n'acceptent pas les cartes de crédit étrangères, à quelques exceptions moyennant des frais faramineux (50% du montant de retrait). Pour l'instant, on a donc trouvé uniquement deux solutions, Western Union, qui fonctionne que dans les villes d'une certaine taille à condition que les bureaux aient des billets en stock, et Cajero Express, les distributeurs des stations essences sur autoroute, qui nous autorisent les retrais sans frais mais à hauteur maximale de 15 000 pesos (soit environ 12€). Tout cela fait qu'il nous reste une seule solution, changer des dollars qu'on avait pris en France contre des pesos argentins avec un habitant de Carlos Pelligrini. C'est pas très dur de trouver. Avec l'inflation, on voit même dans toutes les villes de nombreux locaux afficher "Cambio" sur le devant de leurs portes d'entrée. C'est la deuxième fois que les dollars nous sauvent la vie depuis le début du voyage et on a finalement assez pour acheter à manger, payer le camping, et même s'offrir une petite activité suprise avant de partir...

    ...Une balade en kayak sur la lagune au moment du coucher de soleil. LE moment magique de ce début de voyage : deux heures dans le plus grand des calmes, à slalomer entre les roseaux et les crocodiles ! On en aura aperçu environ une quinzaine tout au long de la sortie. Mais alors, je vous le dis, c'est clairement pas les crocodiles qui font le plus peur. Rien à voir avec les singes. Lorsque vous vous promenez dans une forêt vierge où les seules traces de pas sur le sentier sont des empreintes animales, que vous entendez des craquements de branches au-dessus de votre tête, et qu'en regardant en l'air, vous voyez un singe qui pousse un cri strident et ouvre sa mâchoire en grand, je vous laisse imaginer le frisson qui vous parcourt instantanément de la tête aux pieds 😅
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  • Dia 15

    L'Oscar du meilleur véhicule

    24 de janeiro, Argentina ⋅ ☀️ 30 °C

    On savait que ce serait une journée compliquée pour faire du stop, et bien point de surprise. Tout d'abord, on se situait sur des petites routes locales très peu empruntées en temps normal. De plus, une journée de grève nationale était annoncée dans les grandes villes du pays pour aller manifester à l'encontre du nouveau président Javier Milei, ce qui allait encore plus réduire l'afflux sur les routes. Ajoutez à cela la fatigue du lever à 3h cette nuit pour prendre le bus jusqu'à Mercedes, ça fait au final 80 petits kilomètres parcourus en stop aujourd'hui (mais tout de même 200 en comptant le bus).

    Malgré tout, cela ne nous a pas empêché de faire encore une fois de belles rencontres. Tout d'abord José, fièrement attaché à sa faune et sa flore locale, qui m'a fait prendre en photo sa carte de directeur des ressources naturelles de Corrientes. Il nous explique qu'il est la première personne dans toute la province à qui l'on a donné un permis de contrôle de la faune, afin d'assurer le bon équilibre entre toutes les espèces. Puis, on monte avec Léo, une personne d'une extrême gentillesse, qui fait 4 fois par semaine l'aller retour sur cette route pour acheter des fruits et légumes aux producteurs des villages voisins et les revendre l'après-midi sur le marché de Curuzú Cuatiá. On lui attribuera par ailleurs le prix du véhicule en plus piteux état dans lequel nous sommes montés jusque là 😂 : un pare-brise fissuré, des sièges en mousse sans revêtement, des ceintures qui n'existent plus, et un coffre ouvert à l'air libre sans rien pour le fermer... Autant dire qu'on a pas mal prié pour que nos sacs, coincés entre deux cagettes de poivrons, ne s'envolent pas pendant le trajet !

    Au final, on ne tire que du positif de cette journée, et on retiendra également cette belle rencontre avec une maman capybara et ses cinq petits qui traversaient paisiblement le camping à quelques mètres de notre tente lorsque l'on s'est réveillé pour prendre le bus cette nuit.
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  • Dia 16

    Des discussions passionnantes

    25 de janeiro, Argentina ⋅ ☀️ 31 °C

    Nous avons passé la dernière nuit dans un motel à côté de la station service afin de reprendre le stop assez tôt ce matin. On commence un peu à stresser et se dire que l'on va vivre la même journée qu'hier lorsque l'on voit le peu de voitures qui circulent. Mais au bout de tout de même une heure et demi d'attente (et une compétition perdue avec deux autres auto-stoppeurs), on finit par enfin trouver un camion qui accepte de nous prendre. La suite de la journée se déroulera très bien et le changement pour trouver un nouveau véhicule à mi-parcours ne nous prendra pas longtemps.

    C'est la première fois que l'on échange de manière aussi profonde sur des sujets sociétaux et politiques avec les chauffeurs qui nous prennent et cela nous permet de comprendre comment les argentins ont été amenés à élire Javier Milei à la tête du pays. Ce qui nous paraît démesurément fou en tant qu'européen revêt ici beaucoup plus de sens lorsque l'on vit l'inflation au plus proche et que l'on se rend compte des importantes inégalités qui existent. Les lois ne sont pas les mêmes entre les provinces et les habitant de Buenos Aires semblent bénéficier d'avantages sur de nombreux sujets (prix de l'électricité, prix des transports en commun...). Le point commun qui a motivé nos deux chauffeurs à voter pour Milei est sa volonté d'uniformiser les lois et les taxes entre les provinces. On se rend d'ailleurs compte de ces différentes gouvernances locales au vu des nombreux barrages de police que l'on franchit tous les 100km environ et à chaque changement de province. Un autre aspect intéressant est que Nestor travaille à son compte alors qu'Elvio est employé par Nike et ne gère donc que le transport des marchandises. Ainsi, les deux camionneurs n'abordent pas toujours les choses de la même manière.

    Au final, on boucle donc les 250 kilomètres qui nous séparent du Parc National El Palmar en un peu moins de 5 heures (oui ça roulait pas vite) pour arriver dans la plus grande palmeraie du pays 🌴. Enfin presque, comme d'habitude, il reste toujours une petite galère à gérer : il nous faut parcourir les 12 bornes qui séparent l'entrée du Parc du camping, sous 40°C, au moment le plus chaud de la journée. Heureusement, on a seulement eu besoin de marcher deux kilomètres avant qu'un des gérants du camping qui passait par là nous fasse monter dans sa camionnette !

    La soirée en tente sera également l'occasion de débloquer une nouvelle carte défi nature (ou merveilles du monde 😉) avec le vizcacha (viscache en français), un affreux rongeur qui amusait énormément les enfants du camping !
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  • Dia 17

    Palmiers, cocktails, la vie est belle !

    26 de janeiro, Argentina ⋅ ☀️ 31 °C

    Le Parc d'El Palmar est difficile à visiter à pied. Tous les chemins de randonnée partent de différents endroits de la route principale ce qui fait qu'il est préférable de se rendre directement en voiture aux points de départ des sentiers. On souhaitait alors louer des vélos pour profiter au maximum du Parc, mais là encore, c'est raté. Le local est fermé et le responsable ne répond pas. On n'a donc pas le choix : il faudra bien marcher aujourd'hui ! Et croyez-moi, avec cette chaleur, vous les sentez passer les 10 kilomètres en plus.

    Malgré tout, on arrive à faire deux superbes randos. La première menant à un point de vue en hauteur d'où l'on surplombe l'ensemble du Parc. La deuxième, plus sauvage, nous permettant de nous enfoncer en plein cœur de la forêt de palmiers jusqu'à un petit lac.

    On comptait au début rester une nuit de plus ici mais les membres du camping nous ont gentilment proposé de monter avec eux dans leur navette pour que l'on ait pas à payer un taxi demain matin pour sortir du Parc. En effet, la plupart des gens qui travaillent au camping habitent le village voisin d'Ubajay à 25 kilomètres et rentrent chez eux le week-end en minibus. Arrivés là bas, j'ai un vrai coup de cœur pour ce petit village de 3500 habitants. C'est celui qui nous renvoie la meilleure impression de sûreté depuis le début de voyage. On se sentirait presque de camper dans la rue mais l'on a opté pour une hospedaje que l'on avait dejá reservée. On découvre ainsi ce nouveau type d'hébergement très répandu dans le pays. L'esprit des hospedajes est similaire à celui des chambres d'hôtes en France : on dort chez l'habitant qui nous met à disposition une chambre dans sa maison.

    Ubajay sera également pour nous l'occasion de se faire un véritable festin avec cocktail et 3 boules de glace en dessert 😋. J'ai ainsi pu goûter le fameux fernet dont tout le monde nous parle ici. Mais attention au dosage sacré à impérativement respecter : 30% de fernet branca et 70% de coca !
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  • Dia 18

    Carnaval del País !

    27 de janeiro, Argentina ⋅ ☀️ 31 °C

    Le Carnaval de Gualeguaychu, la plus grande fête à ciel ouvert d'Argentine, et l'un des plus grands carnavals d'Amérique du Sud après Rio. Il a lieu tous les samedis soirs de début janvier à mi-février. Mais participer à ce genre d'évènements, ce n'est pas quelque choses qui se prévoit au dernier moment, ou du moins, en temps normal. Il est 9h et la fête a lieu ce soir à 21h. Cela nous laisse donc une dizaine d'heures pour se rendre sur place, trouver un logement, et acheter les places 😂

    Et la première étape est dejá loin d'être simple. En se rendant à la station de bus d'Ubajay, juste en face de là où l'on a dormi, on apprend qu'il nous manque 2000 pesos (soit un peu moins de 2€) pour nous procurer un ticket de bus. Et il n'y a que deux distributeurs à Ubajay : l'un est vide, l'autre n'accepte pas notre carte. Nous n'avons donc pas le choix que nous rendre dans un premier temps à Colón, à un peu moins de 2h de route d'ici, où nous aurons une heure pour trouver un moyen de payer la correspondance. Le bus est en retard ce qui ne nous laisse finalement pas suffisament de temps pour sortir de la gare routière à Colón. On arrive tout de même à se débrouiller et réserver le second bus pour Gualeguaychu via internet (15 minutes avant l'heure de départ 😅). Un premier problème de solutionner.

    Mais il reste le plus difficile : trouver un logement. On essaie de contacter l'ensemble des hébergements que l'on trouve à Gualeguaychu sur internet, mais comme l'on pouvait s'y attendre, la plupart sont complets ou proposent des chambres à des prix exhorbitants. Au bout d'une petite heure de recherche, on trouve finalement un hostel tenu par Susana, qui a aménagé une des pièces de sa maison en dortoir. La gérante est adorable et nous envoie le lien internet de la billeterie du carnaval afin que l'on puisse acheter les tickets en avance. On ne comprend pas grand chose aux placements mais il s'avèra que l'on sera idéalement situé, au quatrième rang vers le milieu de l'arène.

    Malgré quelques frayeurs, nous nous en sommes donc finalement sorti 😁
    Désormais, il ne nous reste plus qu'à boire des bières, danser, chanter, et admirer le défilé jusqu'au bout de la nuit !
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  • Dia 19

    Après le carnaval, le festival !

    28 de janeiro, Argentina ⋅ ⛅ 31 °C

    La seule condition afin que l'hostel acceptait de nous accueillir hier soir pour le carnaval était que l'on réserve pour au moins deux nuits. Cela n'est pas plus mal car ça nous laisse un deuxième jour plus tranquille pour profiter de Gualeguaychu.

    Je commence la journée en essayant d'en savoir plus sur l'histoire autour de ce carnaval. J'apprends que la première édition a eu lieu en 1840 et que la fête se tient désormais depuis 30 ans dans le corsodrome de la ville, une immense arène qui peut accueillir jusqu'à 40 000 personnes et donc la forme me rapelle les hippodromes qui servaient en Grèce pour les jeux antiques. De plus, un thème est choisi chaque année, sur lequel defilent chaque samedi 4 compartas (« clubs de carnaval ») sur des airs de samba avec leurs chars et déguisements conçus spécialement pour l'occasion. À la fin des semaines de compétition, le jury délibère et élit la comparsa qui remporte l'édition du carnaval !

    Nous profitons également de ce temps libre pour réserver le bus pour Bueno Aires. Nous prévoyons d'arriver demain aux alentours de 18 heures dans la capitale !

    Enfin, en milieu d'après-midi, les jeunes de la famille qui nous héberge nous proposent de les accompagner à Solar del Este, une plage située à 4 kilomètres du centre-ville, où se tient un festival aujourd'hui. Il nous en faut pas plus pour nous convaincre. Bien qu'on ne connaisse aucun des artistes présents, on passe un super moment ! Cela nous permet aussi de nous rafraîchir dans la rivière où la plage était privatisée pour l'occasion.

    Ces deux jours passés à Gualeguaychu nous ont donc permis de confirmer ce que l'on nous avait dit sur les argentins avant de venir : c'est un peuple qui sait faire la fête !
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