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    • Gün 220

      Devoir de mémoire à Auschwitz

      20 Ekim 2023, Polonya ⋅ ☁️ 19 °C

      🎧 Pour celleux qui n'auraient pas la force ou l'envie de lire seul•e ce témoignage, j'ai réalisé un podcast de cet article afin que vous puissiez l'écouter 🎧

      Voici le lien pour l'écoute 🎧
      https://on.soundcloud.com/td9z8
      ---

      C’est un voyage sous le prisme de l’Histoire que nous envisagions en arrivant en Pologne, une plongée au cœur d’un pays durement touché par la seconde guerre mondiale, à la rencontre de ses stigmates. Un devoir de mémoire que nous avons décidé d’honorer lors d’une visite dans les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz-Birkenau.

      Une visite guidée dans notre langue maternelle nous semblait primordiale. Après avoir récupéré notre casque audio pour mieux entendre notre guide parlant d’une voix basse et solennelle, nous rejoignons un groupe d'une vingtaine de français•e•s.

      Le silence règne lorsque nous débutons la visite, l’appréhension se lit sur les visages. Le camp de concentration et d'extermination d’Auschwitz s’étalait sur trois secteurs, et n’a jamais cessé de croître jusqu’à la défaite de l’Allemagne nazie en 1945.

      Auschwitz I

      Construit dès le début de la guerre par l'Allemagne nazie ayant envahie la Pologne et intégré une grande partie du territoire dans le 3è Reich, Auschwitz est né au profit des villages polonais qui se trouvaient là initialement, chassant leurs habitant•e•s et détruisant leurs maisons. L’endroit remplit alors premièrement la mission de camp de travail forcé accueillant des déporté•e•s, opposant•e•s politiques, communistes et résistant•e•s.

      Nous pénétrons dans l’enceinte du camp, notre guide nous fait discrètement signe d’ôter nos casques de nos oreilles. Le long du couloir froid en béton une voix se fait entendre. Elle énonce sans relâche des milliers de noms, ceux des victimes de ce funeste lieu.

      Autour de nous, des étendues de blocs constitués de grands bâtiments de briques silencieux entrecoupées de larges allées, des miradors menaçants et d’interminables couloirs de barbelés serpentant surmontés de projecteurs. Nous franchissons la tristement fameuse porte d'entrée portant l’ironique et glaçante inscription "Arbeit macht frei" = "le travail rend libre".
       
      Nous voici guidé•e•s à l’intérieur des bâtiments au sein desquels nous trouvons des expositions délivrant des éléments de compréhension du fonctionnement de ce camp d’une importance capitale lorsque la solution finale fut mise en place par l'Allemagne nazie. Sous nos yeux, une carte montre les chemins de fer reliant de multiples villes à travers l’Europe (France, Grèce, Hongrie, Norvège, Lettonie...) jusqu'à Auschwitz.

      Des photos retrouvées au sein d’un album documenté par les allemand•e•s donnent à voir des familles descendant du train, des femmes et leurs enfants se dirigeant vers les chambres à gaz. On lit sur leurs visages l'appréhension, mais pas la peur. En effet, notre guide stipule qu’à aucun moment, iels n'imaginaient ce qui allait se produire. Un autre cliché montre le processus de sélection des déporté•e•s jugé•e•s aptes au travail. Au premier plan, un SS se tient debout et pointe du doigt le choix final ; à droite les baraquements des travailleureuses (la vie), à gauche les baraquements des condamné•e•s aux chambres à gaz (la mort). 

      Une salle a particulièrement marquée nos esprits, celle des objets laissés derrière les déporté•e•s, à même le quai. Triés par catégorie, lorsqu’ils présentaient de la valeur, ils étaient automatiquement envoyés en Allemagne. Face à nous, un amoncellement de chaussures, puis de lunettes, souvent uniques traces de ces individu•e•s réduit•e•s au silence. Tout d’abord, ce qui prédomine est le choc dû à la masse, au nombre. Puis, notre cerveau, en quête de sens, effectue un focus, remarque un détail ;  pour moi, ce fut une chaussure en cuir rouge à petit talon et, à cet instant précis, je ne vois plus l’objet, il se personnifie et je prends la mesure du fait qu’elle avait une propriétaire, et j’imagine cette femme, ces milliers de femmes, leurs maris, leurs parents, leurs enfants...

      Vaisselles, valises et malles s’entassent derrière des vitrines, preuves que les déporté•e•s ne s'attendaient pas à un sort aussi funeste que fut le leur. Ces objets portent leurs noms et adresses, griffonnés à la hâte, leurs propriétaires craignant de perdre la trace de leur bagages. Un frisson parcourt mon échine à la lecture de tant de noms. Au sein de la dernière salle, nous découvrons avec effroi, sans vraiment y croire, une montagne de cheveux humains. Cette partie de la visite s’est révélée difficilement soutenable. Les cheveux des déporté•e•s leur étaient volés, coupés de force avant d'entrer dans le camp ; les nazis souhaitant que "rien ne se perde" nous explique froidement le guide. Des usines allemandes les récupéraient ensuite afin de fabriquer des tapis ou encore des vêtements pour les soldats.

      Nous empruntons maintenant un couloir de photos prises lors de l'arrivée au camp. Seules les personnes jugées aptes au travail étaient répertoriées, il ne reste rien, aucune trace des celles envoyées directement à la mort. Croiser tous ces regards, lire du désespoir, de l'incompréhension, mais aussi de la défiance ou encore un reste de dignité, est une épreuve. La plupart d'entre iels sont issu•e•s de l'élite intellectuelle polonaise que l'Allemagne nazie a voulu vite réduire au silence. Lors de leur débarquement à Auschwitz, les prisonnier•e•s deviennent des matricules, iels perdent leur identité au profit d’un numéro qui doit être appris par cœur en allemand sous peine de représailles.

      Notre guide nous accompagne ensuite au sein de la prison accueillant les déporté•e•s n'ayant pas eu un comportement jugé « exemplaire ». Nous y découvrons des atrocités, tels que des cachots aveugles, minuscules pièces où iels étaient enfermé•e•s à 4 dans 1 m2 avec pour seule entrée d’oxygène, un minuscule trou d’aération. C'est également ici que les nazis ont testé pour la première fois le désinfectant sous forme de granulés qui, en présence d'une certaine chaleur délivrée par les corps entassés dans un espace exigu, dégage du cyanure, un gaz mortel qui asphyxie. Une entreprise allemande en a vendu sciemment durant toute la durée de la solution finale en sachant pertinemment l'usage qui allait en être fait au sein des chambres à gaz.

      Au sortant de la prison, nous observons une minute de recueillement face au mur de la mort, le lieu où les prisonnier•e•s étaient fusillé•e•s nu•e•s de dos. D'autres prisonnier•e•s étaient chargé•e•s d’évacuer les corps dans des charrettes à travers les grandes allées du camp jusqu'aux fours crématoires.

      La visite d’Auschwitz I se termine par la visualisation d’une maquette des chambres à gaz. Située en sous-terrain, la première pièce du complexe était celle où les déporté•e•s se dénudaient pensant aller prendre une douche. Portes-manteaux et bancs venaient vicieusement renforcer la supercherie. La deuxième pièce disposait même de véritables pommeaux de douche. Les déporté•e•s y entraient, la porte était alors fermée à clé et des granulés mortels étaient envoyés dans des conduits de l'extérieur atterrissant au sein de grandes colonnes perforées disposées au milieu de la pièce et diffusant le gaz. Les déporté•e•s mourraient toustes entre 10 à 20 minutes après. La troisième et dernière pièce disposait de fours crématoires afin de faire disparaître les corps des victimes. Un exemplaire est encore visible à Auschwitz I.

      Auschwitz-Birkenau 

      Nous suivons à pied la ligne de chemin de fer qui acheminait les déporté•e•s. Une lourdeur apparaît sur ma poitrine en reconnaissant les lieux vus tant de fois dans des films.

      L’immensité est saisissante. Ici transitaient chaque jour près de 90 000 êtres humains « pour aucune raison » comme ne cesse de le répéter notre guide.

      Au bord du quai, un wagon de marchandises, unique vestige des convois maltraitants et inhumains qui parvenaient jusqu’ici, une épreuve dont beaucoup ne se relevaient pas. Sur la marche permettant l’accès, des roses blanches gisent. Les déporté•e•s y restaient des jours enfermé•e•s, debout, entassé•e•s sans voir la lumière du jour. Certain•e•s juif•ve•s de Grèce y voyageaient durant 5 jours !

      À l'arrivée, les familles étaient immédiatement séparées. Les hommes d'un côté, les femmes et les enfants de l'autre. Notre guide nous explique que les déporté•e•s survivant•e•s qu'il a rencontré•e•s sont toustes hanté•e•s par le même souvenir. À cet instant précis, iels n'ont rien dit à leurs proches, aucun au revoir, aucun mot d'adieu ; n’imaginant absolument pas qu’il s’agissait de leurs derniers moments ensemble.

      La plupart des juif•ve•s (80 %) étaient exterminé•e•s directement à leur arrivée, notamment les femmes avec enfants, les personnes handicapées, mais aussi les personnes âgées. Après des jours de voyage dans des conditions inhumaines, leur arrivée et la descente des wagons relevaient du soulagement, malgré l'accueil violent des SS criant en allemand, tenant leurs chiens menaçants en laisse. Les déporté•e•s devaient d'abord passer par la "désinfection", une douche dont iels rêvaient sans se douter qu'iels n'en reviendraient jamais...

      La ligne de chemin de fer prend fin subitement au niveau des chambres à gaz et des fours crématoires, au bout du camp. Il n'en reste que des vestiges, les nazis les ont détruits à la fin de la guerre, avant de fuir devant l'arrivée de l'armée russe. Un monument commémorant les victimes à été construit près des ruines. Chaque langue de chaque nationalité des juif•ve•s déporté•e•s sont représentées par une stèle évoquant par quelques mots le souvenir, le devoir de mémoire, ne pas oublier les horreurs commises afin de ne jamais recommencer.
       
      Dans les décombres, les couloirs des trois pièces différentes sont visibles (déshabillage, chambre à gaz et fours crématoires). Ce sont des déporté•e•s qui étaient chargé•e•s de déplacer les corps de la chambre au four à l'aide de monte charge. Ces prisonnier•e•s vivaient isolé•e•s du reste du camp, reclus•e•s et, après quelques temps, passaient également par la chambre à gaz et étaient remplacé•e•s par de nouveaux•elles arrivées.

      Nous avons demandé au guide si certaines personnes extérieures savaient ce qui se tramait ici. Il a répondu d'un ton grave que « ceux•elles qui pouvaient faire quelque chose savaient, mais n'ont rien fait ». Les informations ont transité jusqu'au gouvernement polonais en exil au Royaume-Uni qui a informé Churchill en personne, sans réaction.
       
      À cet instant de la visite, on a beaucoup pensé aux conflits de notre époque. Que dira-t-on après coup de notre investissement ou au contraire de notre indifférence muette face à la guerre en Ukraine, ou encore au conflit israelo-palestinien ?
       
      En déambulant de manière presque automatique à travers Auschwitz-Birkenau, tant l’émotion est forte, nous semblons nous dissocier de nos corps et devenir des observateurices muet•te•s. Effaré•e•s. Nous osons à peine imaginer la fumée des fours qui, selon notre guide, embaumait la région toute entière. En 1944, ils tournaient sans relâche.

      Le cas des tziganes nous a marqué. Personne n’en connaît la raison, mais leur traitement était différent de celui des autre déporté•e•s. Enfermé•e•s dans des baraquements isolés en lisière de forêt avec toute leur famille, iels ont été laissé•e•s à l'abandon, dans des conditions déplorables, mourant de faim, de soif, de froid ou de manque d’hygiène. Quasiment aucun tzigane n'a survécu.

      D’interminables baraquements de briques et de bois aux hautes cheminées s’étendent à perte de vue. Nous traversons le camp des femmes travailleuses. Certaines dans des usines allemandes s'étant installées ici pour bénéficier de main d'œuvre gratuite, d’autres fabriquant de nouveaux baraquements, creusant des fossés drainant le sol marécageux de l’endroit.

      Élément marquant de notre visite, l’immersion au sein d'un baraquement intact. Une vive émotion nous gagne lorsque nous découvrons les lits à 3 étages, le plus bas se trouvant à même la brique, les autres étant faits de planches de bois. Le guide nous apprend que les déporté•e•s étaient entassé•e•s à une dizaine par étage. Il y avait jusqu'à 800 personnes par bâtiment, survivant dans des conditions dénuées de toute hygiène, baigné•e•s dans une insalubrité extrême, la vermine rongeant leurs vêtements jamais changés. La température pouvait atteindre les - 25° en hiver. Chaque nuit, de nombreux décès étaient a déplorer. La découverte de gravures sur les murs finit de rompre la mince carapace que nous nous étions forgée avant de pénétrer dans ce lieu.

      Selon les rescapé•e•s rencontré•e• par notre guide, l'odeur dans les baraquements était insoutenable. Poux, typhus, vermine, diarrhée. Iels racontent que lors des premiers jours, iels ne mangeaient pas, tant l'odeur nauséabonde de la soupe les répugnait. Il s’agissait d’un liquide saumâtre avec des morceaux de betterave et de pommes de terre putrides. Cependant, au bout de quelques jours, iels se battaient pour en avoir davantage.

      Dans le camp, le pire était effectivement la faim. Elle déshumanise plus que tout. Beaucoup sombraient alors dans la folie. Tout était mis en œuvre pour humilier et supprimer toute humanité.

      Un exemple révélateur est celui de l’appel du matin et du soir, réalisé debout, dehors quelque soit la météo. L'appel pouvait durer des heures, le plus long a duré 19 h. Les déporté•e•s étaient compté•e•s, recompté•e•s sans relâche. Un rituel dénué de sens, si ce n’est celui d’épuiser les esprits, briser les moindres onces d’espoir et fatiguer les corps décharnés. Les plus faibles tombaient et étaient fusillé•e•s sur place.

      Cette sombre période a vu naître le génocide le plus meurtrier et prémédité de toute l'Histoire de la race humaine nous explique froidement notre guide. Il faut s'imaginer que des ingénieur•e•s ont travaillé sur le sujet pour mettre au point une solution de tuerie de masse à travers toute l'Europe et gérer la disparition des corps. Il s'agit bel et bien d'une tuerie à grande échelle, une véritable chaîne industrielle de la mort calculée, millimétrée, cadencée.
       
      Notre guide était incroyable. Nous apprenons à la fin de la visite qu’il a rencontré de nombreux•ses rescapé•e•s, et a effectué la visite du camp en leur présence lorsqu'iels y sont retourné•e•s, dont Simone Veil.
       
      La veille, nous avions ressenti un mélange d’hésitation, d’appréhension et de peur à l’idée de nous rendre dans le camp d’Auschwitz. Et si cet endroit chargé d’Histoire était devenu un endroit de tourisme de masse ? N’allons-nous pas verser dans le voyeurisme en nous rendant sur les lieux du crime ? Notre guide a supprimé tous nos doutes. Il nous a transmis cette importance du devoir de mémoire, et nous ne regrettons aucunement notre venue. Dès 1953 le camp a été ouvert au public, et il nous semble primordial qu’il le reste et que les futures générations continuent à s’y rendre.
       
      Nous n'oublierons jamais, il ne faut pas oublier.
      Okumaya devam et

    • Gün 221

      Retrouvailles à Cracovie ❤

      21 Ekim 2023, Polonya

      Après un moment chargé en émotions à Auschwitz, nous préférons nous éloigner pour la nuit et roulons jusqu'à un spot en forêt, non loin d'un lac. C'est ici que nous rencontrons le lendemain matin de nouvelleaux vanlifeureuses français•e•s, Mégane & Tom et leur van Roger !

      C'est ensuite parti pour une journée intendance, le fameux trio : gaz, eau, laverie 💪, avant d'accueillir de nouvelleaux invité•e•s à Cracovie...

      Nous nous dégotons un spot central à Cracovie, en plein cœur du quartier juif, au bord de la Vistule Espérons qu'il sera calme durant la nuit 🤞. À nous l'exploration du quartier Kazimierz by night en ce samedi soir 🔥.

      Les rues animées nous remplissent de joie, bars à vodka, bières artisanales, terrasses bondées, chants, rires festifs ; la vie 💫.

      Nous parvenons sur la place Nowy targ, endroit de rassemblement du quartier et haut lieu de la street food polonaise. Nous y rejoignons nos copaines du jour, Tom & Mégane pour quelques bières et une dégustation du traditionnel zapiekanki ; une longue baguette de 50 cm garnie de tomates, fêta, olives, maïs, fromage et diverses sauces au choix. Sur l'esplanade, des files d'attente se forment sans cesse pour obtenir ce copieux repas ! Muni•e•s d'un bavoir jaune en papier fourni par le kiosk, nous comprenons rapidement son usage, il n'est clairement pas évident de manger proprement cette tartine géante ! 😂

      Le lendemain, fatigué•e•s, mais excité•e•s, nous nous mettons en route pour des retrouvailles ! Après 5 jours de voyage au départ de Tours, passage par Munich, séjour à Prague, plusieurs heures de stop à leur actif, multiples blablacar, bus de nuit et train, they did it ! 🔥🔥🔥 Jeanne (ma sœur) & Quentin (son amoureux) font leur arrivée à Cracovie sous la pluie ❤. Le projet : passer une semaine ensemble de Cracovie à la chaîne de montagne des Tatras avant le départ de Quentin, puis continuer avec Jeanne, tous les 3, de la Slovaquie à Budapest une semaine supplémentaire.

      Pour l'occasion, nous nous retrouvons autour d'une boisson chaude dans un café aux allures de Poudlard, ambiance Harry Potter assurée !

      Difficile de sortir de la torpeur chaleureuse dans laquelle ce petit coin cosy nous a plongée, parfait pour des retrouvailles. Équipé•e•s de nos parapluies et de nos imperméables, nous partons à la découverte du quartier juif de jour cette fois !

      La place Nowy targ revêt d’autres apparats en ce samedi matin, c’est l’instant marché aux puces. Dans les artères attenantes, friperies, boutiques de créateurices, affiches d’événements culturels, fresques de street art aux murs… Ce quartier nous a définitivement séduit ! Nous approchons de la vieille synagogue, et apprenons que la visite est gratuite le dimanche. Parfait, nous y reviendrons le lendemain et y découvrirons une configuration bien différente des églises, comprenant un autel central où est lu la torah, les fidèles s’installant autour. Au détour d’une rue, un jardin semblant en friche attire notre attention. Il s’agit finalement d’un cimetière juif, les tombes semblant pousser à travers la végétation, d’une poésie rare.

      La visite continue au cœur du quartier Podgorze, endroit où se tenait durant la seconde guerre mondiale le ghetto juif de Cracovie. Petite pause gastronomique dans un restaurant où l'on a pu goûter des plats typiques à base de boulgour et de champignons (kashotto) et de choux (cabbage roll). Une adresse dénichée au hasard qui nous a ravi les papilles !

      Parvenu•e•s sur la place Bohaterow ou place des héros du ghetto, nous déambulons à travers de multiples chaises vides, allégories de celleux qui ne sont plus. Cette esplanade possède une funeste histoire, c’est à cet endroit que les juif•ve•s étaient rassemblé•e•s afin de connaître leur sort, entre enfermement dans le ghetto ou déportation. En face, nous remarquons l’Apteka pod orlem (pharmacie du ghetto) par laquelle de nombreuses lettres ont transitées jusqu'aux polonais•e•s non juif•ve au-delà du ghetto.

      Nous décidons de poursuivre la visite en pénétrant dans le musée-usine d'Oscar Schindler (scoop ; beaucoup de touristes ont eu la même brillante idée en ce jour de pluie !). L’établissement culturel brosse un portrait immersif de Cracovie sous l'occupation nazie et le quotidien de ses habitant•e•s juif•ve•s et non juif•ve•s. Les pièces s’enchaînent et proposent des reconstitutions très réalistes en termes de son, d’images et de décors. Cependant, les cartels explicatifs sont si longs et les informations si peu hiérarchisées que nous fatiguons vite !

      L’immersion dans ce quartier historique s’achève par les vestiges du mur du ghetto construits par les nazi•e•s en forme effroyable de pierres tombales juives.

      Deuxième journée à Cracovie sous le signe du retour du soleil ! À nous la découverte de la stare miasto (vieille ville), sa barbacane ; vestiges des anciennes fortifications de la ville, ses ruelles pavées, la majestueuse Rynek Glowny ; plus grande place médiévale d'Europe du 13è siècle & ses pigeons par milliers, le Collegium maius ; ancien bâtiment charmant de l'université, et bien sûr, le château et basilique de Wawel perchés sur la colline éponyme.

      Ce soir, nous nous dégotons un petit restaurant de cuisine polonaise traditionnelle tenu en famille, l’occasion de déguster à nouveau (et pour nos invité•e•s, c’est une première) de délicieux pierogis, ainsi que la fameuse vodka en dessert, Nazdrowie ! 🥃
      Okumaya devam et

    • Gün 224

      Voyage dans la mine de sel de Wieliczka

      24 Ekim 2023, Polonya ⋅ ☁️ 16 °C

      Avant de prendre la direction des montagnes, une excursion insolite nous attend !

      Après avoir récupéré un deuxième véhicule pour Jeanne & Quentin, nous nous dirigeons vers la mine de sel de Wieliczka. Nous y faisons la connaissance de Pawel, un personnage haut en couleurs à l’humour communicatif et notre guide pour les trois prochaines heures.

      La mine de sel s’étend sur 9 niveaux, jusqu’à 327 m de profondeur, serpentant sur 287 km de galeries ! En quelques heures, nous n’en visiterons que 2 %, jusqu’au niveau 3.

      La découverte du gisement de sel et les prémices de l’exploitation de la mine remontent à la préhistoire. La construction de l’établissement tel que nous le voyons actuellement a réellement débuté durant le 13è siècle, son activité a fluctué selon les périodes de l’histoire, mais n’a jamais cessé.

      Nous pénétrons dans un couloir accompagné·e·s d’un groupe de français·es (nombreux·ses en raison des vacances scolaires !) et de notre guide. Pawel nous entraine dans les entrailles de la mine, ce sont des centaines de marches d’un escalier infini que nous foulons pour atteindre le premier niveau. Nous déambulons ensuite à travers de longs tunnels étroits creusés puis, maintenus par d’impressionnants troncs de bois à même la roche, à la file indienne. La peinture blanche à la chaux dont le bois est revêtu apporte de la luminosité et supprime l’impression d’enfermement. Nous ne nous sentons pas vraiment en profondeur. Les parois sont recouvertes de sel, Pawel nous invite même à le goûter !

      La mine est ouverte aux publics depuis le 19è siècle. Auparavant, il existait des visites dîtes « de prestige », réalisées au sein de wagons de mineur·e·s tirés par des chevaux, avec cocktails de bienvenue et repas compris ! Lorsque nous parvenons dans la salle au sein de laquelle les réceptions étaient données, nous sommes immédiatement impressionné·e·s par la hauteur du plafond ! Plus tard, après la seconde guerre mondiale, ces visites VIP furent supprimées par les soviétiques lors de leur prise de pouvoir sur la mine à la libération de la Pologne. Une statue de sel géante au style soviétique est d’ailleurs encore visible. Elle représente deux mineurs.

      La partie de la mine que nous visitons a été aménagée sous la forme d’un petit musée de sel retraçant la vie de l’établissement. Des sculptures de sel reconstituent le quotidien des mineur·e·s, les outils utilisés, mais aussi les techniques d’extraction, ou encore les nombreuses légendes racontées à travers les époques.

      Depuis les années 90, la mine n’est plus exploitée. Seulement 14 tonnes de sel par an en sont extraites, uniquement par désalinisation des eaux et par raison écologique. L’activité principale de la mine, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est dorénavant touristique.

      À mi-parcours, nous gagnons l’endroit iconique de la mine : l’église (oui, oui, vous avez bien lu !) construite dans la roche, sous la terre. D’imposants lustres en sel ornent le plafond. Sur les parois, des sculpteurs ont créé directement dans le sel, des passages de la bible très réalistes. Deux d’entre eux sont en 3 D ! L’église accueille des célébrations, messes et même mariages.

      À travers les couloirs, nous pouvons observer la cristallisation du bois générée par le contact avec le sel. Une sorte de croute enveloppe les troncs et, ainsi assure leur conservation depuis des millénaires. À certains endroits, le bois est semblable à la roche !

      Nous croisons des lieux improbables au sein de cette mine, un bar, un restaurant, mais aussi des boutiques souvenirs !

      Pawel nous livre l’anecdote suivante ; pendant la seconde guerre mondiale, les nazi·e·s ont voulu transformer la mine en usine d’armement ! Ce ne fut pas l’idée la plus brillante, le sel entrainant la corrosion des métaux… !

      Au cœur des profondeurs, nous faisons également la rencontre d’un beau lac souterrain, d’un bleu hypnotique tranchant avec la noirceur de la grotte.
      Okumaya devam et

    • Gün 226

      Les carpates polonaises ⛰

      26 Ekim 2023, Polonya ⋅ ☁️ 7 °C

      Après cette introduction dans le parc national des Piénines, les choses sérieuses débutent, direction le tant attendu parc national des Tatras ; chaîne de hautes montagnes à la frontière entre la Pologne et la Slovaquie.

      Après de longues semaines passées à arpenter les forêts, lacs et tourbières finlandais et baltes, cela fait longtemps que nous n’avons pas randonné avec du dénivelé !

      JOUR 1
      6 h tapantes, le réveil nous extrait de notre sommeil profond avec difficulté. Mais, rapidement, l’excitation prend le dessus et nous roulons joyeusement en direction du parking de randonnée.

      Programme du jour ; 22,53 km, 1070 m de dénivelé positif afin de découvrir la vallée des 5 étangs polonais, observer le mont Rysy et redescendre jusqu’au lac de Morskie Oko. 💪⛰

      Le sentier est magnifique et peu fréquenté, nous marchons sur des crêtes abruptes, côtoyons une rivière, une cascade, des lacs et de la végétation au manteau automnal. Cette randonnée exigeante mérite toute l’énergie dépensée. Nous nous régénérons au contact d’une nature préservée aux multiples surprises. L’air vivifiant nous ressource et recharge nos batteries après plusieurs jours passés au cœur de villes.

      Parvenu·e·s à Morskie Oko, la pause pique-nique est plus que bienvenue ! On craque même (en faisant les fonds de nos poches à la recherche de nos derniers zlotys !) pour des chocolats chauds. La route du retour est bien moins agréable… Une partie de la montagne a été goudronnée afin d’acheminer les touristes en calèche jusqu’au lac ! Nous repartons donc sur quelques kilomètres de goudron pour atteindre notre point de départ.

      JOUR 2
      Jour de pluie, jour de thermes ! On s’octroie une demi-journée dans le complexe thermal de Chocholowskie. Un instant détente réparateur pour nos petits muscles endoloris. 😌

      JOUR 3
      Pour cette ultime journée dans les Tatras, avant le départ de Quentin, nous tentons une randonnée un peu particulière, en quête d’aventures & de sensations… Nous nous inventons apprenti·e·s spéléologues ! 🤓

      Après avoir réglé notre entrée en ligne, nous entamons notre balade. Nous parvenons assez rapidement à l’entrée de la grotte de Mrozna dans la montagne. Une personne scanne nos QR code et nous indique d’allumer nos frontales. Aucune installation électrique n’est présente au cœur de la cavité. Nous nous glissons dans cet univers humide et obscur. L’expérience est fascinante ! Le passage se rétrécie parfois sur nos corps, nous obligeant à quelques contorsions. Nous évoluons les un·e·s derrière les autres, éclairé·e·s à l’aide de nos lampes. Quelques équipements sommaires nous permettent de ne pas tomber lorsque le chemin devient plus technique. L’eau ruisselle en continu en goutte à goutte, ou bien en torrent à certains endroits au-dessus de nos têtes. Après 30 minutes de marche, la lumière du jour réapparait peu à peu en filets, puis en cascade. Nous sortons enfin de notre caverne, sain·e·s et sauf·ve·s ! 💪

      Galvanisé·e·s par cette exploration, Paulo, Quentin & moi décidons de réitérer l’expérience en traversant une nouvelle grotte atteignable sur le chemin en grimpant dans les hauteurs. La carte IGN indique que nous pourrons ressortir plus loin et rejoindre Jeanne. C’est parti ! ✌

      Après une ascension raide, l’entrée de la grotte se dévoile enfin à nous. Bien différente de la précédente, nous nous retrouvons face à un tunnel d’un petit mètre de hauteur pour démarrer l’expédition. Avec un peu d’appréhension, nous ôtons nos sacs à dos et commençons à ramper dans le noir. Nous réalisons rapidement que nous n’avons plus de réseau et que la grotte est un véritable gruyère ! Une multitude de chemins et tunnels s’ouvrent à nous, dont beaucoup de voies sans issues. Fort heureusement, des marquages ont été effectués sur les parois afin d’éviter les errances des apprenti·e·s spéléologues que nous sommes ! Dans cette grotte-ci le niveau de l’eau au sol est bien plus élevé que dans la précédente, nous peinons à éviter de nous tremper entièrement. Parfois, l’espace se fait si étroit que nous nous demandons si nous sommes réellement sur le bon chemin ! Un passage difficile nous oblige à nous tenir fermement à une chaine le long de la paroi glissante, un ravin de plusieurs mètres sur notre droite nous attendant silencieusement.

      Un défi technique et une belle découverte ! 🔥
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    • Gün 3

      Van wroclaw naar przemysl

      7 Ocak, Polonya ⋅ 🌫 -5 °C

      Nadat we een “heerlijke” nachtrust hebben gehad ging de wekker net iets te vroeg, na even snel opfrissen (dat was wel een beetje nodig na gister) vertrokken we. Vandaag stond een rit van 600km op het programma, we moesten onderweg naar een plek bij Krakau om de spullen te af te leveren en reden daarna door naar het grensdorpje przemysl. Afgelopen nacht had het redelijk gesneeuwd, hoe verder we Polen in reden hoe meer het een winter wonderland werd. Na 3 uur rijden waren we bij de locatie waar we de spullen konden afleveren, dit was bij een super lieve Poolse man. Hij was super blij met alle spullen, na alles samen uitgeladen te hebben konden we weer de weg op. Het begon hard te sneeuwen waardoor de wegen waren bedekt met sneeuw, dus met een rustig tempo zette we onze reis voort naar Przemsyl. Rond 18:30 kwamen we dan eindelijk aan. We zijn nog even langs de vluchtelingen shelter gegaan om Jay te ontmoeten. Jay is een Amerikaan die samen met andere vrijwilligers de opvang runt. Hij heeft het momenteel niet super druk omdat de shelter niet helemaal vol is, dit betekend dat we helaas ook geen vluchtelingen vanuit hier meekrijgen en dus eigenlijk voor niks hierheen zijn gereden:(. Gelukkig kunnen we wel in Krakau en Wrocław andere Oekraïense vluchtelingen meenemen. Na langs te zijn gegaan bij de opvang checkte we in bij ons hotel, van buiten erg mooi maar binnen zijn er toch wat mankementen. We zijn daarna een heerlijke pizza gaan eten bij een gezellig ouderwets restaurantje. Toen ons buikje gevuld was hebben we samen nog een Pools tv programma gekeken. Het was een grappige quiz en we vertaalde de vragen met translate. Daarna hebben we een overrated film gekeken (7/10 op imdb), hij beviel ons minder en zijn maar lekker gaan slapen.Okumaya devam et

    • Gün 89

      Muszyna

      31 Mart, Polonya ⋅ ☁️ 18 °C

      Ce matin, on prend le temps... Et oui, on a visite et dégustation à la distillerie à 10h.

      Nous visitons donc la seule et unique distillerie de whisky slovaque. On en apprend pas mal et les installations sont impressionnantes.

      Arrive le temps de la dégustation... 5 whisky au menu... Et un sixième... Et puis une liqueur de bière pour la route... Autant dire que je n'ai pas pu tout boire. Et même là, ça tournait sévère... à 11h... C'est moche la vie d'alcoolique.

      Aller, il faut se ressaisir, on a de la route !
      On alterne entre nationale, chemin de terre, demi-tour, nationale, piste cyclable et paf ! La Pologne est là 👏

      Arrivée superbe dans le pays, le long de la rivière et de petits villages.
      A peine arrivé en ville, Kamil, un cycliste chevronné, nous aborde. Il nous conseille un endroit pour installer notre tente et reviendra même nous voir avec de l'eau et des provisions !! Un énorme merci à lui 🥰

      Oh et j'allais oublier... On a mangé avec la lumière du jour !!! ☀️
      Merci le changement d'heure !
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    • Gün 90–91

      Tegoborze

      1 Nisan, Polonya ⋅ ☀️ 22 °C

      1er réveil polonais, et sur les conseils de Kamil, rencontré la veille, on commence la journée en faisant un crochet par l'église Orthodoxe St James L'apôtre; une des églises en bois les plus vieilles de Pologne, classée à l'Unesco. L'endroit ne manque pas de charme!

      On reprend ensuite notre Eurovélo 11, super bien balisée et on serpente le long de la rivière Proprad, un pied en Slovaquie, un pied en Pologne en fonction de la rive!

      L'itinéraire est superbe, collines, forêts, rivières et maisons colorées! En plus, c'est short & T-Shirt toute la journée, on a atteint les 25 degrés cet aprem. Le vent dans le dos nous pousse jusqu'à 30km/h, sans faire beaucoup d'effort !!

      La fin de journée approche, on reçoit une alerte des autorités polonaises nous indiquant de fortes intempéries et nous recommandant d'éviter de rester en extérieur pour cette nuit. Même si pour le moment, le ciel ne semble pas menaçant, on se met quand même à l'abri pour la nuit!
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    • Gün 91

      Zgłobice

      2 Nisan, Polonya ⋅ ☁️ 11 °C

      L'alerte d'hier n'avait que partiellement raison...
      Pour le vent et l'orage, ça va.
      Pour la pluie, ils ne se sont pas trompés !

      On attend... On attend... 🕒 Tout est prêt, mais on ne veut pas y aller... On attend... Ça ne s'atténue pas... On a beaucoup de route, mais on veut pas !!! 😶‍🌫️
      Bon et bien il est 11h30... Pas le choix, on y va.

      Changement radical. Hier c'était l'été ! 24°C et beau soleil !
      Aujourd'hui... Pluie et 6°C ! Wouhou 😑

      On mettra du temps à rejoindre l'Eurovélo, sur la nationale et sous la pluie. On kiffe pas.
      Heureusement, une pause déjeuner au chaud (et bien méritée) nous réconforte !

      L'après-midi se passe mieux. La pluie se calme doucement, le vent pousse un peu dans le dos et nous sommes seuls sur l'Eurovélo. On avance bien et on rattrape un peu de retard. Mais bon, la nuit arrive... On décide de la passer au chaud et au sec ! 🥹

      On aura pas d'excuse, car demain... C'est 87 km à faire... Avec un vent d'ouest pleine face !
      Yeah ! 😮‍💨
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    • Gün 92

      Cracovie

      3 Nisan, Polonya ⋅ ☁️ 13 °C

      Départ 8h30... arrivée 19h00!
      Mal aux jambes, mal aux genoux, mal aux fesses; c'est le résultat d'une journée de 90km avec avec un vent de face continuel ! Pfffff c'était dur! Heureusement, nous avons eu un beau passage seuls au milieu de la forêt !

      Cracovie ça se mérite !

      Et on est pas déçu de notre arrivée; l'aperçu que nous avons eu de la vieille ville nous a fait forte impression. On est très content de s'arrêter ici pour les prochains jours. Au programme, les mines de sel, la visite de la vielle ville... et un passage obligé par Auschwitz et Birkenau.

      Et ce soir, nous avons bien sûr trinqué... A nos trois mois sur la route 🥂🍾! Déjà !
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    • Gün 95

      Auschwitz - Birkenau

      6 Nisan, Polonya ⋅ ☁️ 20 °C

      Une journée pour ne pas oublier; ne pas oublier les horreurs de notre histoire.

      Visite guidée, donc, des camps d'Auschwitz et Birkenau où près d'1 300 000 personnes ont été tuées.

      Un mal-être nous accompagne toute la journée, surtout à Auschwitz, lorsque nous devons affronter chaussures, cheveux ou encore visages des tués.

      Dans la journée, les visites se font uniquement en groupe avec un guide! Il y a énormément de visiteurs, tout est très processé, presque industrialisé; ce qui laisse peu de place, de temps à l'emotion. Notre guide était aussi particulièrement "neutre" (volontairement ?).

      Une journée qui n'était pas des plus joyeuses mais une étape qui nous semblait importante le long de notre voyage.
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