Incredible India

janvier - mars 2023
Une aventure de 51 jours par Caroline En savoir plus
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  • Jour 11

    Goa, eldorado de la spiritualité

    23 janvier 2023, Inde ⋅ ⛅ 23 °C

    Encore quelques centaines de kilomètres parcourus en bus cette nuit pour nous rendre à notre nouvelle étape de ce voyage incroyable.

    Notre trajet nous a mené d’Hampi à Goa en passant par 3 bus différents. Le premier en couchette en mode allongé, le second en bus d’état en mode bétail debout, le 3ème en bus électrique surclimatisé.
    Débarqués au bord d’une route en pleine campagne, nous rejoignons à pieds notre village: Patnem.

    Avant de prévoir cette étape, nous étions persuadés que Goa était une station balnéaire or, Goa est un mini état !
    Situé au sud-ouest de l’Inde, c’est d’ailleurs l’un des états les plus riches du pays, une performance impressionnante compte tenu de sa petite taille.
    Goa possède une longue histoire, d’abord comme territoire d’outre-mer du Portugal puis comme état indépendant.

    Goa se divise en 2 ambiances : une partie nord extrêmement festive, une partie sud axée sur le yoga et l’ayurveda, celle où nous sommes.

    Ce qui nous frappe lorsque nous approchons de Patnem, c’est la quantité d’occidentaux que nous croisons. De nombreuses nationalités se croisent et se côtoient dans cet immense « ashram » en plein air. Bien que surpeuplée de touristes, Patnem a su préserver sa côte. Les restaurants, guesthouses et autres vendeurs de vêtements se succèdent et s’entassent.

    Nous somme face à une Inde envahie, caricaturée, dévisagée, heureusement l’état de Goa a su tirer profit de ce tourisme en quête de spiritualité, de fête, de connaissances sur l’ayurveda et le yoga… certains sortent avec leur diplôme obtenu en 15 jours seulement pour enseigner dans leur pays.

    Malgré cette population melting-pot venue des 4 coins du Monde, il règne encore ici une authenticité chère à nos cœurs lorsque l’on s’éloigne du front de mer.
    Goa est un point minuscule sur la carte de l’Inde mais un grand point de convergences.

    Dépasser les idées reçues et sortir des sentiers battus, notre devise pour ce voyage.
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  • Jour 12

    Salutation au soleil de Goa

    24 janvier 2023, Inde ⋅ ☀️ 23 °C

    Les moments que je préfère sont ceux où la vie s’éveille. Quand le soleil réanime ce qui s’est mis en sommeil sous le règne de la lune.
    Dans des endroits comme l’Inde où l’effervescence court en moyenne de 6h à 22h non-stop, voir poindre les premiers rayons du soleil offre la magie de l’inconnu d’un nouveau jour.

    Partir à l’aveugle et déambuler dans les rues qui s’animent avec douceur, voir ce qu’on ne peut voir qu’à ce moment de la journée, assister à des balais entre humains et nature, sentir la spiritualité qui émane de chaque foyer… un temps suspendu dont je ne me lasse pas, particulièrement en Inde.

    Quand le déséquilibre renaît, quand la vie s’impose telle qu’elle doit être et non telle que nous voudrions qu’elle soit.
    Chaque matin est une leçon.
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  • Jour 13

    Goa - derrière le miroir

    25 janvier 2023, Inde ⋅ ⛅ 23 °C

    Après une jolie balade au lever du soleil, petit déjeuner entre amis au bord de la mer d’Arabie dans un cadre assez idyllique.
    Ici le beau est partout.

    De nombreux étrangers se sont installés plus ou moins longuement dans l’état de Goa.
    Patnem, où nous sommes, n’échappe pas à ce phénomène et parmi des russes, anglais, israéliens, allemands, français… nombreux sont ceux qui ont fait le choix de cette destination pour y vivre. Digital nomades, expatriés, retraités,… tous viennent chercher la douceur de vivre à moindre coût.

    Nous partons découvrir Palolem et traversons des plages magnifiques envahies de touristes servis par des indiens de tout le pays, du nord au sud, souvent dans le mépris total des us et coutumes ou simplement de la bienséance et de la pudeur des autochtones. Il n’est pas rare de croiser des femmes, jeunes ou moins jeunes, en string dans les rues de Palolem ou des instagrameuses adoptant des pauses lascives et « so cliché », elles nous font nous interroger sur la perception qu’ont les indiens de la femme occidentale.

    Ce coin de l’Inde est un lieu à part. Comme une bulle au milieu du pays, Goa est réputée pour être une destination de babas-cools vivant d’amour et d’eau fraiche, méditant sur la plage au coucher et au lever du soleil. Les yogis de tous âges exécutent leurs positions de yoga de manière assidue pendant que des touristes bondent les terrasses des paillotes.

    Derrière cette façade « idyllique » du front de mer se cache une autre réalité, celle que nous aimons, celle qui vibre avec nos attentes et nos valeurs, il suffit de faire quelques mètres derrière les restaurants et guesthouses pour retrouver l’authenticité de la vie à l’indienne. La réalité toutefois c’est que dans l’arrière boutique vivent des saisonniers indiens relégués au second plan, dissimulés dans des maisons parfois précaires ou dormant sur les transats des cafés, restaurants, spas et hébergements dans lesquels ils travaillent. Le tourisme est une aubaine pour les populations Konkanis (de Goa), nous y voyons malgré tout un tourisme de masse qui grignote la culture locale.

    Nous avons donc trouvé des chemins de traverse au milieu de la mangrove, nous sommes allés le plus loin possible de ces touristes qui pensent connaître l’Inde en séjournant à Goa, nous avons réalisé que nous avions bien fait de choisir le sud de cet état car le nord est, paraît-il, bien plus dénaturé encore et que malgré la beauté du lieu et le développement économique généré par le tourisme, nous avons hâte de retrouver l’authenticité indienne, brutale et douce à la fois.
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  • Jour 13

    Bye bye Patnem, bom dia Margao !

    25 janvier 2023, Inde ⋅ 🌙 25 °C

    Nous avons quitté Patnem en bus pour rejoindre Margao (ou Madgaon) situé à 40 kilomètres plus au nord.
    Un trajet des plus remuants sur des routes de petites montagnes.

    Arrivés à Margao, nous retrouvons le chaos indien que nous avions perdu à Patnem. Le passé colonial de Goa est visible presque partout dans cette ville dont même les rues portent des noms dont l’origine remonte à avant 1961.
    Sous la domination portugaise jusqu’à cette date, Margao arbore de sublimes bâtiments d’architecture typiquement coloniale.

    Cette destination est une étape vers notre prochaine destination : Cochin !
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  • Jour 14

    Market time à Margao

    26 janvier 2023, Inde ⋅ ⛅ 31 °C

    Ce matin, petit tour de marché couvert au milieu des épices, herbes, fleurs, fruits et légumes.
    Errer dans un marché ici ou ailleurs confronte à la vie locale de la meilleure des façons : par l’alimentation ! Et pour une amoureuse de la gastronomie indienne comme moi, c’est un moment de délectation visuelle et olfactive. Les dédales sombres et odorants, les vendeurs émergeant de leurs étals, les odeurs qui se mélangent et les couleurs qui éclatent, un marché est un kaléidoscope sensoriel, surtout ici.

    Margao semble à cheval entre 2 pays, 2 traditions, 2 époques et 2 sociétés. L’alcool est très présent dans ce petit état et fait bien des ravages, nombreux sont les hommes dormant ou cuvant à même la rue, engendrant pauvreté et mendicité.

    Ce soir nous embarquons dans notre train couchette direction Cochin. J’ai hâte de vivre cette expérience sur les rails.
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  • Jour 14

    De Margao à Cochin en train

    26 janvier 2023, Inde ⋅ ☀️ 30 °C

    Il est visiblement impossible de connaître exactement l’heure de départ et d’arrivée d’un train en Inde. Un train sur deux (sans doute plus, en fait) a du retard. Pourquoi ? Parce qu’en Inde, il n’y a souvent qu’une seule voie de circulation sur des distances extrêmement longues. Les trains fonctionnent sur les mêmes rails dans les deux sens. Certains passages aménagés sont réservés au croisement. Mais en attendant que l’autre train passe, le votre s’arrête. Et peut attendre comme ça pendant plusieurs heures.

    Notre train, par exemple, venu du nord de l’Inde est arrivé en gare avec 1h40 de retard, une moyenne assez basse ! Il parcourt plus de 3000 kms et met plus de 48h pour rejoindre Delhi à Thiruvananthapuram.

    Monter à bord d’un train c’est partir vers une aventure, monter à bord d’un train indien, c’est déjà vivre une aventure en soi ! Nous étions sur une liste d’attente au moment de notre achat, incertains de pouvoir monter dedans jusqu’à 4h avant notre départ.

    À peine assis dans notre « cabine » occultée par un simple rideau, les vendeurs de thé et nourriture officiels de l’Indian Railway défilent dans le couloir en criant « chaï » « coffee » et en proposant quantité de plats à manger.
    Une fois les repas consommés, nos voisins de cabine proclament une extinction des feux et partent dans une sérénade de ronflements.
    Arrivée initialement prévue à Cochin : 7h
    Arrivée supposée : seule la vie le sait !

    POUR LA PETITE INFO :
    Indian Railway est l'entreprise publique qui gère la quasi-totalité du réseau ferroviaire en Inde. L’entreprise est le 8ème employeur au monde avec rien de moins que 1,4 million d’employés sur tout le pays. Le réseau ferroviaire, le 3ème en terme de distance, dessert 75 00 stations et transporte 20 millions de passages quotidiennement. Le train est véritablement le moyen de déplacement le plus courant car il est très abordable et sillonne l’intégralité du pays, du nord au sud, nuit et jour. Il fait partie intégrante de la culture nationale. Les gares sont aussi très impressionnantes de par leur taille et l’activité permanente qui y règne, entre agitation commerciale, présence de voyageurs et d’animaux.

    Les trains indiens sont le plus souvent longs et comptent jusqu’à 24 voitures… Chaque type de voiture est numérotée en fonction de la classe. Le numéro apparaît sur le wagon.

    Selon les classes, les voitures sont composées de bancs, de fauteuils ou de couchettes…Il y a toujours des toilettes au bout du wagon, plus ou moins entretenues et ce, encore selon la classe.
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  • Jour 15

    Cochin au pas de course !

    27 janvier 2023, Inde ⋅ ⛅ 26 °C

    Avant de rejoindre Coimbatore, nous faisons une halte de 24h à Cochin.
    Débarqués de notre train couchette à 8h ce matin, nous avons enchaîné avec une balade au fil de la Biennale d’Art Contemporain qui s’y tient en ce moment.

    Voir l’art contemporain occuper des bâtiments historiques de cette ville de pêcheurs montre la volonté de Cochin de conserver l'héritage cosmopolite historique de la métropole moderne de Kochi (en Mayalalam).

    Ville la plus peuplée de l'État du Kerala, Cochin compte plus de 600 000 habitants et plus de 2 millions d'habitants pour son agglomération au total. Elle est située sur la côte de Malabar, à 200 km au nord de la capitale de l'État, Thiruvananthapuram, et abrite également le plus important des ports indiens.

    L’histoire de Cochin est celle d’une ville colonisée comme beaucoup d’autres. Après l'arrivée de Vasco de Gama, les Portugais y installent un comptoir et une mission catholique.
    Les juifs installés dans la ville sont alors persécutés. Cochin passera successivement aux mains des Hollandais puis des Britanniques.
    Ce passif multiculturel se ressent dans les rues de la ville. Ce qui se sent également dans les rues de Cochin c’est la multitude d’épices produits dans le Kerala et exportés depuis son port. Cochin est resté un comptoir d’épices très important mais désormais au sens commercial du terme.
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  • Jour 16

    Se déplacer en Inde : le rickshaw

    28 janvier 2023, Inde ⋅ ☀️ 27 °C

    Ah le rickshaw ! Toute l’Inde en un guidon et 3 roues ! Ce vrombissement unique et ces suspensions à réveiller Toutânkhamon ! Incontournable passe-partout, le tuk-tuk est une institution du nord au sud de l’Inde !

    L’HISTOIRE DERRIÈRE LE RICKSHAW
    Selon des statistiques, les rickshaws ou autorickshaws dont le nombre s'élève à plus de 8 millions en Inde, offrent des emplois à des millions de personnes dans ce pays d’1,4 milliard d'habitants. L'auto-ricskhaw, ce drôle d'engin a envahi les villes et les villages indiens après l'Indépendance du pays en 1947.

    Lors du Premier Plan Quinquennal qui succéda à la déclaration d’indépendance de l’Inde, 2 axes importants furent développés : “Corriger le déséquilibre” au sein de l'économie du pays et améliorer les “conditions de vie” de la population.
    C’est à cette occasion que les conditions de vie des tireurs de rickshaws, à l’époque à bras ou à bicyclette, furent pointées du doigts et considérées comme inhumaines.

    Navalmal Kundalmal Firodia, un ardent défenseur de la liberté, inspiré par la technologie de transport de marchandises italienne, proposa alors un rickshaw inspiré de ce modèle. Un chassis Piaggio et un 2 roues indien plus tard naissait le rickshaw ! La construction fut approuvée et lancée en avril 1948.

    Parti à l’assaut des routes et chemins d’Inde, le tuk-tuk n’a plus quitté le quotidien des indiens depuis 1949. Il est devenu le symbole du transport urbain pas cher. Jusqu’en 1980, un rickshaw n’était autorisé à transporter qu’une seule personne à la fois. Aujourd’hui, la seule limite est le nombre de centimètres carrés restant indispensables au chauffeur pour conduire !

    Cela fait presque 75 ans qu'il sillone les rues et les chemins de campagne et il n'est pas prêt d'être remplacé !

    LA PETITE INFO EN + :
    Uber s’est développé en Inde et il est possible de réserver un tuk-tuk !

    Tut-tut !
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  • Jour 16

    Entre amis à Coimbatore

    28 janvier 2023, Inde ⋅ 🌙 20 °C

    Vous avez un peu de temps dans les transports, avant de vous endormir, dans une salle d’attente ? Cet article est un petit peu long mais parfois certaines expériences méritent d’être développées !

    Nous sommes arrivés à Coimbatore en milieu de journée après un trajet depuis Cochin par le train. Ce premier trajet en train de jour nous a fait traverser de merveilleux paysages passant de zones tropicales avec cocoteraies, bananeraies et canaux (backwaters) à perte de vue à des paysages arides et montagneux.

    Accueillis chez le meilleur ami de mon ami co-voyageur, nous sommes partis pour un week-end de découvertes de Coimbatore.

    Première étape du week-end : la visite de la Fondation Isha, une organisation spirituelle à but non lucratif fondée en 1992 par Sadhguru Jaggi Vasudev, guide spirituel qui compte des millions d'adeptes à travers le monde.

    Basée sur le centre de yoga qu’elle a créée, cette fondation propose des programmes de yoga sous le nom d'Isha Yoga. Elle est entièrement gérée par des bénévoles et compte aujourd'hui plus de 9 millions de bénévoles pratiquants à travers le Monde.

    À l’arrivée sur le site, la première chose qui étonne c’est la foule d’indiens qui arrive de toutes parts et converge dans la même direction.
    Puis nous découvrons la curiosité que nous étions venus voir : la plus large statue buste du Monde. Il s’agit d’une statue de Shiva de 34 mètres.

    Dans la culture yogique, Shiva n'est pas considéré comme un dieu, mais comme l'Adiyogi ou premier yogi, l’initiateur du yoga et celui qui a offert le yoga à l’humanité. La statue a été construite par la fondation Isha à l'aide de 20 000 plaques de fer fournies par l'Autorité de l'acier en Inde et pèse environ 500 tonnes.

    À l’arrière de ce monument, au milieu d’une forêt tropicale, se trouve un lieu de culte magnifique également conçu par Sadhguru et dédié au Shiva lingam, où le silence est de mise et la spiritualité extrême, en tout cas la parade est rodée par les bénévoles qui vous saluent et vous font signe de ne pas parler. Délestés de nos téléphones portables, nous marchons au milieu des bougies par milliers et des bâtiments (neufs) de pierre.

    Les activités de l'organisation comprennent également l'agroforesterie, les pépinières dans les écoles, la plantation d'arbres dans des centres urbains, l'Action pour le Rajeunissement Rural (programme orienté sur la santé et la communauté) ainsi que l’initiative éducative visant à élever le niveau d'éducation et d'alphabétisation dans l'Inde rurale.

    Ne nous mentons, cet endroit est impressionnant de beauté. Mais que se cache t’il derrière le décor ?
    Le sentiment qui s’impose en nous éloignant de l’immense statue est celui de visiter un parc d’attraction dédié à Shiva, un Shivaland ! Les boutiques de souvenirs, les expériences payantes de bains purificateurs, les chariots tirés par des bœufs et tirant les promeneurs (en Inde on ne marche pratiquement pas, notre ami a d’ailleurs eu un énorme choc en apprenant que nous marchions 20 kms/jour !).

    Le point final de cette visite : un show son et lumière sur l’histoire de Shiva (un article sur les divinités hindouistes est à venir alors accrochez-vous à vos lunettes et prenez un juvamine car c’est coton !).

    LE 2ÈME VISAGE DE « SHIVALAND »
    Voilà ce que nous apprenons plus tard sur ce lieu : avant 2017 la fondation comptait uniquement le lieu dédié au lingam. Encore isolé et sauvage, ce centre d’accueil yogi et spirituel ne brassait pas les foules. C’est ce peu d’attrait touristique (ou économique) qui a fait naître l’Adiyoga de 34 mètres.
    Sauf que ! Ce lieu est depuis toujours le corridor de passage et le lieu de vie des éléphants, que des milliers d’hectares de forêt ont été détruites pour construire, souvent illégalement, des bâtiments et que le fondateur auraient des accointances plus qu’évidentes avec Narendra Modi, premier ministre hindouiste extrémiste, qui tente d’imposer la suprématie de l’hindouisme au détriment des autres religions. De nombreuses allégations de séquestration de fidèles, corruption de politiques locales, constructions illégales, … ont agité et continuent d’agiter les esprits.

    Conclusion : nous n’avons jamais vu ailleurs une telle démesure servant la spiritualité. Mais nous avons pu voir et nous renseigner pour nous faire notre opinion. Ce que je retiens de ce lieu c’est que, malgré l’évident aspect show(-business) du lieu, il réside toutefois une ferveur au sein du dôme où se trouve le lingam et où prient de nombreux adeptes.

    Nous sommes venus, nous avons vu, nous avons lu… pour comprendre.
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  • Jour 18

    Tea for three !

    30 janvier 2023, Inde ⋅ ☁️ 17 °C

    Aujourd’hui, nous sommes partis sur la route des Ghâts Occidentaux en direction des Nilgiris, district en altitude situé dans le Tamil Nadu et à une centaine de kilomètres de Coimbatore.

    Cette région montagneuse est celle des plantations de thé et café. À perte de vue, des rangs d’un vert tendre s’étendent en terrasse dans une ambiance brumeuse conférant une atmosphère mystérieuse au paysage.
    Quelques villages très colorés, eux aussi organisés en terrasse, viennent rompre le monochrome verdoyant de cette nature luxuriante.

    Au bord des routes sinueuses, des panneaux préviennent de potentielles traversées d’éléphants, ce que nous aimerions bien entendu apercevoir, mais ça ne sera pas pour cette fois…

    En Inde, le thé est consommé quotidiennement par ses habitants. Le pays est également l'un des plus grands producteurs au monde.
    Les trois grandes régions productrices de thé en Inde sont Darjeeling, Assam et Nilgiris, où nous avons passé la journée.

    L’HISTOIRE DU THÉ EN INDE :
    L’histoire du thé en Inde est très récente. Les anglais décide d’en lancer la culture en 1834 suite à une perte de monopole dans l’importation du thé chinois.
    Après maints essais et échecs, des plants de thé d’origine chinoise permettent à des cultures fructueuses de voir le jour à Darjeeling sur les contreforts de l’Himalaya.

    L’INFO EN + :
    En Inde le thé restera un produit d’importation jusque dans les années 1920. La consommation par les Indiens se démocratise lorsque les publicités présentent le thé comme un antidote au “poison” indien : en effet, la préparation du thé nécessite de bouillir l’eau, ce qui la rend potable. L’ayurveda vantant les mérites des feuilles de thé infusées avec des épices : l’indian tea est né !

    À ne pas confondre : chaï signifie thé en hindi ! Celui qui est servi avec un mélange de cardamome, gingembre, cannelle, poivre noir, sucre et lait s’appelle ici masala chaï ! Si vous demandez un chaï en Inde, vous n’aurez qu’un thé noir agrémenté de lait et beaucoup de sucre.
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