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  • Day 195

    Welcome to Iran

    January 14, 2022 in Iran ⋅ ☁️ 0 °C

    Cappadoce, 11 décembre (oui, on a pris "un peu" de retard...), un ciel étoilé, des collines quadrucolores et, au milieu des célèbres cheminées de fée, 2 tentes et 4 vélos : nous bivouaquons dans ce cadre magique avec Izzie et Bim, un couple d'Allemands jeunes trentenaires . Lui est ingénieur, elle est prof et ils se sont lancés en avril sur la route de la Soie... Ca vous rappelle quelqu'un? Autant vous dire que le courant passe bien et qu'on a bien des choses à se raconter! Le froid s'installe doucement mais les anecdotes de voyage ont la peau dure! Nous n'avons pas rejoint la Turquie par le même chemin et leurs récits nous mettent l'eau à la bouche: une fois rentrés, nous aurons encore de beaux terrains de jeux dans nos régions !

    Le lendemain, nous remontons en selle dans des directions opposées : ils montent vers la mer noire et nous partons à la conquête de l'Est de la Turquie. Un petit coup d'oeil sur l'itinéraire des jours à venir et le ton est donné : on va se manger 1000m de D+ par jour, Afiet olsun !

    Heureusement, le cadre aide assez bien les guiboles : routes hyper tranquilles, paysages hors du temps à couper le souffle ! S'engager dans les montagnes pour plusieurs jours nous rend toujours dans un état second de plénitude. Tout à coup, un petit gars de 12 ans surgit de nul part. Il est également à velo et, malgré l'apparence douteuse de son bolide, il est bien plus rapide et ca le fait beaucoup rire. On ne se comprend pas, mais son sourire et son regard en dise long. Fier comme un coq, il pédale à nos côtés... Comme le soleil se couche, on lui fait comprendre qu'on cherche un endroit pour camper. Il nous fait signe de nous suivre. Dans son village, il s'arrête auprès de chaque adulte qu'il croise et explique notre situation. Très vite, on se retrouve encerclés, assaillis de questions et le Maire du village débarque. Ce soir, on dormira bien au chaud au centre du 112, mais d'abord, souper chez le Maire pour fêter le congé de maternité d'une des secouristes! Gros festin, douche bien chaude (j'ai quand même un peu stressé car, durant un temps, j'ai bien cru que la femme du Maire allait tenir à me savonner elle-même) et petit tour en ambulance dans le village! Quel accueil, on se souviendra longtemps de cette soirée et de notre petit pote!

    Le lendemain, c'est du sérieux : on s'attaque au mont Nemrut. On s'engage sur des côtés dont l'inclinaison me paraît être du 33% (mais soyons honnêtes j'exagère peut-être légèrement), le vent s'en mêle et nous pousse en arrière, une fine neige vient nous rafraîchir....
    Fiers comme deux paons en chaleur, nous arrivons au sommet, où se trouve le tombeau du roi Nemrut , gardé par des énormes têtes de divinités. On se réjouit de visiter tout ça sauf qu'un petit gardien nous informe que... ça vient de fermer pour la nuit! Pas de bol! A notre plus grand agacement, il continue à laisser passer des Turcs. On comprend qu'en fait, il préfère qu'on visite demain histoire de pouvoir nous louer sa cabane pour dormir! Bien essayé, mais on a notre tente et Gasp'est tout content de pouvoir la planter à 2100m d'altitude (moi un peu moins, mais son sourire béat est pas mal motivant).

    La suite de notre voyage nous mènera dans un région de la Turquie surnommée le "Kurdistan", car peuplée de Kurdes. Région hautement déconseillé pour les touristes, dangereuse, responsable de tous les maux de la Turquie il paraît. La réalité est tout autre: plus tu vas à l'est, plus les gens sont accueillants. Étant donné nos ventres pleins de Cay et les nuits sous tente devenues anecdotiques, on ne s'imaginait pas trop comment cette prophétie pourrait se réaliser! Et pourtant...ici, il est même devenu impossible de pique-niquer ("range tout ca dans tes saccoches et viens plutôt manger chez moi")! Évidemment, on s'aligne sur la nourriture locale: intestin à midi et tête de coq au soir, Check! Dans cette région, la vie des gens semble réellement guidée par la religion et nous passons de longues heures à discuter théologie. Nous dormirons également dans des mosquées à deux reprises et discuterons avec des Imans. Nous ne sommes pas toujours d'accord sur tout, mais les discussions sont très ouvertes et, par conséquent, follement enrichissantes. Et puis, même si certains aspects nous fâchent, on découvre également des valeurs exceptionnelles. Comme on nous le répète tous les jours : " Nous sommes tous frères" et ça, c'est sûr, on l'a compris.

    Petit dédicace à trois frères qui nous ont invité à prendre un thé vers 11h30... nous avons quitté leur maison à 10h le lendemain (ils nous ont expliqué au passage que leur père avait eu 6 femmes et que, dans le village, il n'y avait pas d'étranger, que de la famille!)

    Forts de ces 10 jours mémorables, nous attaquons la dernière ligne droite... plus que quelques jours de vélos et nous serons en Iran. JGG et Céline chantent à tue-tête dans mes écouteurs, il fait froid mais le ciel est tout bleu et les paysages sont dingues! Je me dis que la vie ne pourrait pas être plus belle et, comme pour me prouver le contraire, une voiture s'arrête, un monsieur en sort, nous offre deux simit (petit pain au sésame) puis redémarre... Peu après, on lève le pouce: une grande nationale peu séduisante et bien en pente, c'est plus fun en camion. Installés bien au chaud, nous assistons en 1/4 d'heure à une transformation du paysage qui se couvre gracieusement, puis très gracieusement, puis très très gracieusement (vous avez compris l'idée) de blanc! L'hiver est bel et bien là. On fait moins les malins quand notre chauffeur nous droppe à 15 km de notre point d'arrivée... Tout gèle : non seulement nos doigts et nos orteils mais aussi l'eau de nos gourdes, nos freins et nos changements de vitesse. Durant les jours qui ont suivit, nos 2 roues nous servirons surtout à pédaler jusqu'à des bon spot de stop !

    Le 25 décembre à 15heures, nous arrivons chez Yasin, qui gère une ferme laitière à 35km de la frontière Iranienne. Nous avions prévu travailler avec lui pendant une semaine, puis, de filer se mettre au chaud en Iran. Le 25 décembre à 15h donc... sauf qu'à 19h, l'Iran annonçait une fermeture de ses frontières terrestres ! Chute libre pour notre moral, d'autant plus que c'est l'un des pays que nous sommes le plus impatients de découvrir. Le lendemain, nous rencontrons Tim, un cyclos français qui venait de se faire recaler à la frontière. Véritable rayon de soleil, il nous redonne un peu la pêche. On revoit les plans des prochains jours et nous décidons de nous offrir des vacances de Noël ! À l'aide d'un bus, on part à 3 rejoindre Izzie et Bim pour fêter le nouvel an en bord de mer noire. Surprise, cette dernière est bleue! L'arnaque ne nous a pas empêché de faire un petit plouf dedans le 1er janvier ( dédicace aux colocs et à tout ce qu'il peut se passer " sur un 2 de coeur "). Et, je peux vous garantir que lorsque 5 cyclos se retrouvent dans un appartement avec un four pour cuisiner, la fête est facile !
    Nous décidons ensuite de visiter la Géorgie, mais sans les vélos. Le changement d'ambiance est radical : marché de Noël, vin chaud... Car oui, chez eux la Noël se fête le 7 janvier. On retrouve clairement une ambiance beaucoup plus européenne. Nous avons d'ailleurs dépensé une fortune pour s'offrir une lasagne importée, de marque Carrefour, dont chaque bouchées nous a comblés de joie. Sans nos vélos, nous n'allons pas hors des sentiers battus et restons dans les lieux touristiques et forcément, c'est moins le coup de cœur (le 2 roues rajoute une dimension magique) mais on accroche quand même bien!
    Nous rencontrons Giori, qui nous prend en stop pour un trajet de 5 heures... au milieu de celui-ci, il s'arrête pour le pique-nique et nous fait goûter son vin maison. Si lui ne boit par car il conduit, cela ne l'empêche pas de nous servir et resservir allègrement et, comme on ne lève plus beaucoup le coude depuis 6mois...autant vous dire qu'on voit vite double! Lorsqu'il nous droppe sur le bord de la route avec 7kg de mandarines, on a déjà la gueule de bois! Des habitants joviaux, une cuisine assez savoureuse, des chouettes traditions ( tous les aînés s'appelle Giori et toutes les aînées s'appellent Nino, on ne boit pas un verre sans porter un toast), des croix non perpendiculaires (Sainte Nino, qui est venue christianiser le pays à pied depuis les Cappadoces- et a mis 13 ans pour arriver- avait oublié sa croix...oups! Elle en a donc fabriqué une avec des branches de vignes mais, apparemment, elle n'a pas assez serré ses brelages) , bref... ce pays nous donne envie d'y revenir plus longtemps et en été, car sa nature a l'air exceptionnelle!
    Ensuite vient une période de doute. Où aller, que faire des semaines à venir, sans savoir si l'Iran ouvrira un jour ses portes. Nous supportons mal cette période de doutes, sans perspectives.
    Face aux pays fermés qui nous entourent (sauf la Russie, ouverte, mais dont le climat nous décourage), on envisage tous les possibles quand soudain, on reçoit un message : l'Iran a réouvert. Il y a des restrictions pour certains pays et nous ne savons pas exactement ce qu'il en est pour la Belgique mais on décide de le tenter... On a pédalé, pris un bus, fait du stop, repédalé et bien stressé... Le douanier nous gratifie d'un grand sourire, nous lache un petit "Eden Hazard really good", joue avec le tampon au dessus de vos visas et, finalement, appuie un bon coup dessus en nous disant : "Welcome to Iran! "

    Notre émotion ne fut pas contenue, l'aventure continue!
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  • Day 174

    Van sous la neige

    December 24, 2021 in Turkey ⋅ ⛅ -3 °C
  • Day 168

    Mardin et autres

    December 18, 2021 in Turkey ⋅ 🌧 5 °C

    Petite sélection random. Ayant cassé mon gsm, certaines photos sont inaccessibles mais rien est perdu!

  • Day 159

    Cappadocia

    December 9, 2021 in Turkey ⋅ ⛅ 6 °C

    Un tourbillon de souvenirs se bousculent dans nos têtes lorsqu'on se penche sur les semaines écoulées depuis notre départ d'Istanbul... Cette fois-ci, impossible de vous compter nos plus belles rencontres, tout simplement car elles sont trop nombreuses, et toutes magnifiques !

    C'est pourquoi, pour vous parler de la Turquie, nous commencerons par vous parlez des Turcs, d'une manière générale... Ici, la bienveillance est omniprésente. Une nouvelle règle de voyage s'est installée: au moins une fois par jour, nous sommes conviés à boire un "Çay", le fameux thé local dont ils raffolent. Il n'est pas rare que cette invitation quotidienne se répète 2 à 3 fois durant la journée...Autant vous dire que ces dernières semaines, on a certainement avalé plus de "Çay" que de kilomètres.

    Il semble également tout naturel de donner un coup de main, même à un inconnu, si tu en as l'opportunité (quelques exemples :
    1.Voyant qu'on cherchait un endroit pour accrocher nos vélos, un homme nous a abordé. Il avait un magasin au bout de la rue et y a installé nos vélos pour la nuit.
    2. Un homme nous aborde à la sortie d'un super marché. Après 2 minutes de bref échange, il nous dit : "J'aimerais vraiment beaucoup pouvoir vous aidez, que puis-je faire pour vous?" Malheureusement, tout allait pour le mieux!
    3. A plusieurs reprises, des automobilistes s'arrêtent sur le bord de la route, nous offrent des pommes et redémarrent en trombe.)

    En Belgique, lorsqu'on reçoit un invité chez soi, on a tendance à mettre les petits plats dans les grands. Ici, nous avons l'impression que les Turcs considèrent que, d'une manière générale, nous sommes leurs invités (puisque nous venons d'un pays étranger) et qu'il est donc de leur responsabilité de tout faire pour qu'on soit bien accueilli. On a sans hésiter adopté ce peuple et son hospitalité sans pareille et, en retour, il semble nous avoir adopté aussi. Nous avons même été renommé par notre ami Youssouf : ici, après les vrais présentations, lorsque nous sentons que nous allons passer plus de temps avec la famille, nous nous faisons appeler " Fatma" et "Ali", ce qui est plus facile à mémoriser, prononcer, et facilite l'échange.

    Chaque fois que nous sommes accueillis dans une famille, on est littéralement ensevelis sous les plats qui se présentent à nous presque sans interruption. On raffole de la cuisine turque mais on s'amuse également beaucoup de la manière de consommer les aliments : tout est servi sur une table ronde et basse. Tout le monde s'assied autour, à même le sol. Il n'y a pas d'assiettes individuelles, tout les plats son sur la table et on y trempe sa fourchette, son bout de pain ou même ses mains. Le covid n'existe pas. C'est très convivial et , après réflexion, on se dit que c'est un rapport assez sain à la nourriture: on ne mange pas parce que cela est dans notre assiette et qu'il faut finir, on mange petit à petit et on peut s'écouter et décider du moment où l'on est rassasié.

    Ces immersions dans les familles nous ont aussi permis de réaliser deux choses par rapport à nos conditions de vie de petit Belge:
    Premièrement, on ne vous apprend sans doute rien, mais nous ne le réalisions pas pleinement: notre niveau de vie est incroyablement confortable. L'eau chaude pour se doucher n'est pas présente dans tous les foyers. Pas de chauffage central, beaucoup chauffent uniquement au bois la pièce de vie (c'est très malin niveau environnement, mais il faut se motiver pour aller aux toilettes ).
    Ensuite, nous avons des passeports qui nous permettent de voyager très facilement (beaucoup de trucs nous disent ne pas pouvoir demander de visas pour rentrer dans Schengen alors que pour notre entrée sur le territoire turc, une simple présentation de nos passeports à la frontière a suffi), nous avons de bon salaire et une monnaie forte (nous avons discuté avec un Ingénieur qui nous disait avoir un salaire de l'équivalent de 400 euros. Si le coup de la vie est moins cher ici, cela ne change rien au prix du billet d'avion pour l'Argentine qu'il rêve de s'offrir un jour).
    Nous gardons en mémoire Norman, qui nous a accueilli dans son deux-pièces non isolé qui n'avait ni électricité, ni eau courante, ainsi qu'une famille travaillant à la fabrication de charbon qui nous a offert le thé : elle vivait dans une maison dont les murs étaient des bâches et le toit était fait de terre et d'herbes. La mère me faisait des grands sourires et, de son regard bienveillant, s'inquiétait car j'allais avoir froid sur la route... J'etais emmitouflée dans une doudoune RAB et elle était pied nu dans ses sandales...

    Deuxièmement, en tant que femme, je me sens incroyablement reconnaissante d'être née en Belgique, avec un papa aux talents de cuistot sans pareil qui sait également comment fonctionne une machine à laver. Je prends des pincettes ici, car nous ne voulons pas rentrer dans une démarche de jugement. Cepedant, certaines situations auxquelles nous sommes confrontées nous interpellent. Clairement, il nous semble que l'égalité homme/femme a encore un long chemin à faire. Ce sont toujours les hommes qui nous invitent, et toujours les femmes qui, sans avoir eu leur mot à dire, se mettent à notre service. Quand tu te mets à débarrasser et que ton hôte t'arrête : " laisse ça, ma femme va le faire." ou que tu remarques le coup de coude que le mari fait à sa femme pour lui faire remarquer que ton verre est vide...on ne peut pas s'empêcher d'être un peu perplexe. Attention, ce n'est pas comme ça partout. Il nous semble notamment que dans les villes, les femmes travaillent davantage et la situation est beaucoup plus équilibrée. Nous attendons avec impatience de rencontrer un turc ou une turque avec qui débattre de ce constat pour y voir plus clair, mais nous ne nous sommes pas encore sentis assez à l'aise que pour aborder cette question.

    Sinon, oh drame, la Turquie a également été témoin de nos premières crevaisons. Je dis bien "nos" car après 6000 km sans encombres, la fiesta commence... Un clou pour moi, suivi d'une visse une semaine plus tard. Se sentant mis de cote, Gasp a décidé de se joindre à la fête (avec une épine, #petitjoueur). Mais encore une fois, crever dans ce pays, c'est avoir des voitures qui s'arrêtent pour te proposer leur aide et s'assurer que tu n'as pas faim !

    Nous avons également décidé de commencer à tricher un peu et découvert à 3 reprises les joies du camion stop! Petite anecdote, les turcs enlèvent toujours leur chaussure à l'intérieur, et cette tradition s'applique aussi à l'intérieur des camions... Camions dans lesquel il y a toujours une bouilloire pour te proposer un Cay bien entendu !
    Paysage de montagne magnifique, musique sortant du baffle et soleil sur notre visage, je regarde un Gaspard tout sourire en profitant de la descente qui récompense l'ascension du col... Bonheur à l'état pure !
    Nous vivons dans un monde pleins de magie, peuplé d'individus exceptionnels : Murat, Fathi , Youssouf, Ali et sa famille nombreuse, Karim et sa famille, Hussein le Mukhtar, Mustafa et toute sa ville, Makmut et sa famille pétillante, Tahir, et Yasar, et tous ceux dont on a oublié les noms : désolée de ne pas avoir pu vous faire honneur ici en racontant plus amplement nos rencontres, nous ne voulons pas perdre lecteurs et il y a trop a raconter, mais croyez bien que nous portons en nous votre hospitalité exceptionnelle dont nous chanterons longtemps les mérites! Merci encore pour ce que vous êtes !

    Je laisse les plus courageux d'entre vous (j'ai le sentiment d'avoir été longue #oups) sur le partage de deux paroles qui nous ont émues :
    "Mes passions dans la vie? J'aime montrer aux gens qu'ils sont importants. J'adore aussi les animaux " Serkan, chauffeur de camion qui a insisté pour nous offrir le restaurant après nous avoir pris en Stop.
    "Aucun étranger n'est jamais venu à nous, c'est bien que vous soyez la, on découvre un peu du monde extérieur dans notre salon" Borek, 19 ans, fils de Karim qui nous a accueilli chez lui pour la nuit après nous avoir pris en Stop.

    La Turquie et ses habitants sont incroyables et nous gâtent tout les jours de paysages magnifiques et de véritables leçons de vie ! Après une pause de 4 jours dans la région à la beauté surréaliste des Cappadoche, nous remontons en selle demain, en direction de l'est de la Turquie, aussi connue sous le nom de "Kurdistan", nous avons hâte de découvrir ce qui nous y attend !
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