reiste i 19 land Les mer
  • Dag 130

    Quelques nouvelles aux portes de l'Asie

    10. november 2021, Tyrkia ⋅ ⛅ 14 °C

    Athènes...Un dernier café partagé, des
    au revoir toujours un peu émouvants, nos amis Soph' et Fran' embarquent sur un ferry qui les emmène vers de nouvelles aventures et nous, on saute dans un train vers le nord de la Grèce où nous avions laissé nos bicyclettes. Gasp' s'était déjà remis en selle quelques semaines avant mais ,pour moi, ce sont les grandes retrouvailles avec mon vélo et je suis en joie! Pour fêter ça, on s'offre une vraie semaine de spartiate (histoire d'être dans le thème du pays) : des grosses journées avec de beaux kilométrages et du dénivelé bien comme il faut! Pluie, grand soleil et bivouacs magnifiques, on file vers la Turquie et l'excitation monte.

    Durant cette semaine intense, on partage deux bivouacs avec Vera, une cycliste rencontrée sur la route et un bout de chemin avec deux jeunes Allemands qui nous ont impressionnés ! Du haut de leur 18 ans, ils se lancent à la conquête de l'Europe et avalent les km( et pas que les km d'ailleurs... On a bien rigolé lorsqu'on a discuté gastronomie avec eux. Leur repas préféré de voyage? Beaucoup de pâtes, agrémentées d'un peu de mousseline et le tout recouvert de ketchup ! Top chef, ils arrivent, et à très grande vitesse!)

    Petite dédicace aussi à un berger qui, spontanément, alors qu'on installait notre tente, a étalé un ballot de paille au sol pour nous protéger du froid. Certaines personnes semblent toujours se débrouiller pour avoir quelques choses à offrir ou partager, même quand elles ne possèdent pas grand chose.

    Les jours défilent et, surexcités, on franchit la frontière turque. C'est toujours une petite victoire de passer une frontière (quand on ne tombe pas entre les 2 postes biensur), mais ici, cela nous semblait encore plus fameux. Lorsqu'on pédalait sur le long pont (peint en bleu et blanc d'abord, puis en rouge et blanc ensuite) qui sépare les 2 postes, on était parcouru de frissons avec l'estomac noué !

    Lors de nos premiers km après la frontière, l'excitation retombe...Nous sommes le long de l'autoroute, il y a des chiens errants partout. Certains sont vraiment gros, certains aboient vraiment fort. La ville nous semble grande... Un peu impressionnés, on abandonne nos idées de bivouac et on craque un logement pour la nuit.
    Depuis, la Turquie, et surtout, les Turcs, nous démontrent tous les jours qu'on avait tord de prendre peur... L'acceuil est tout simplement...indescriptible. Nous sommes en Turquie depuis 1 semaine et demi et n'avons pas encore déplié la tente. C'est incroyable. La réponse classique à notre fameux " Pouvons-nous planter la tente dans votre jardin ?" semble être "Non, il fait trop froid, viens plutôt à l'intérieur".
    Parmi les grandes rencontres, il y a eu celle d'Hassan, qu'on ne peut pas ne pas vous raconter... Une journée avec un vent de face éprouvant. On doit avancer, mais on n'avance pas. Alors qu'on passe devant une station essence, un motard, qui y est arrêté, nous fait de grands signes. On s'arrête et il court vers nous. Essoufflé, il nous demande, sorti de nul part : " Vous savez où dormir ce soir? Parce que vous pouvez venir camper dans mon jardin!" On est surpris par cette proposition plus que spontanée mais impossible d'accepter. Hassan vit à plus de 50 km, il est passé 16h, il va commencer à faire noir. On accepte cependant le thé qu'il nous propose. Plus on discute avec lui, plus on s'attache au personnage et finalement, nous lâchons nos tasses et décidons de relever le défi. Ce soir, on dormira chez lui. On se bourre de Snickers, je me mets dans le roue de Gasp et c'est parti. 3heures plus tard, alors que la nuit est déjà bien noire, nous arrivons chez lui, épuisés mais fiers de nous. Notre première journée à 120 km? Check! Et la récompense est au rendez-vous. La femme d' Hassan nous a concocté un véritable festin! Elle a également décrété qu'on ne dormirait pas dans notre tente et nous offre un lit chaud et moelleux. Le lendemain , après un déjeuner de roi, on s'apprête à dire au revoir. La tête d'Hassan s'assombrit : "Je pensais que vous resteriez encore une nuit". Évidemment, Istanbul peut nous attendre. Nous acceptons donc sa proposition, à quoi sert de courir ? On a passé une journée hors du temps en sa compagnie. Pour sa plus grande joie, Gaspard a reçu une initiation à la moto (je me suis contentée de l'arrière et malgré les : you see, its really safe" d'Hassan, je n'étais clairement pas à l'aise). On a ensuite été reçu par ses amis motards avec qui on a partagé un repas traditionnel sur une table basse et écouté de la mandoline. Hassan nous a montré les environs et son quotidien. Sa femme, avec qui nous ne savions pas communiquer en anglais, nous a gratifié de nombreux sourires extraordinairement communicatifs et leur fille m'a couverte de nombreux cadeaux (chaussettes, tshirt et chouchou, apparemment, je dois revoir mon style vestimentaire). Ca nous paraît encore surréel. Quel plaisir d'avoir pu faire partie de leur petite famille durant 24h. On finit tout de même, le lendemain, par reprendre la route (le ventre plus lourd d'un bon 5kg chacun). ISTANBUL, nous voilà !! C'est incroyable d'être arrivé jusqu'ici! Et quelle ville! Il y en a pour tous les goûts. On change de rue, on change d'ambiance. Ca regorge de vie et d'animations (et pour cause, il y a plus d'habitants à Istanbul que dans toute la Belgique). Tout visiter en 4 jours, c'est challenge mais, heureusement, nous sommes à bonne école et avons deux guides de qualité. Eren et Monica sont un couple turco/polonais qui nous accueillent via la plateforme Warmshower. En plus d'une warmshower, ils nous offrent un warmbed, une tonne de warmgaufre et surtout, une superwarm companie pour 4 jours. Quel plaisir d'apprendre à les connaitre jours après jours tout en découvrant cette ville extraordinaire. On se sent comme à la maison, et ,histoire de faire vraiment comme chez nous, on s'offre même une virée chez Decathlon. Gants et bonnet dans nos saccoches, entourés de cette bienveillance turque exceptionnelle, nous sommes désormais parés pour se lancer dans la traversée du pays et affronter son hiver coriace qui arrive. See you soon Europe, So nice to meet you Asia!
    Les mer

  • Dag 128

    Turquie, nous voilà

    8. november 2021, Tyrkia ⋅ ⛅ 19 °C

    Nous avons atteint la Turquie a vélo !
    Bien que notre compteur ai eu des défaillances, on estime avoir passé les 5000km il n'y a pas bien longtemps

  • Dag 111

    FETAvec les amis

    22. oktober 2021, Hellas ⋅ 🌙 8 °C

    Les dernières nouvelles se terminaient sur un roulibouli par dessus le guidon qui m'a valu un bras cassé ! C'est à l'aide d'un bel os tout neuf que mes doigts s'agitent aujourd’hui pour vous conter nos aventures passées :

    Durant ces 6 semaines, nous avons été forcé, à regret, de laisser nos bicyclettes de côté. Les quelques premiers jours, le cœur n'y était pas. Le vélo procure un tel bien-être qu'il en est très difficile de s'en défaire... Petit à petit, la magie du voyage à repris le dessus. Et puis, soyons honnêtes, un road trip, ce n'est pas si mal nous plus. 

    La découverte de la Bosnie Herzegovine nous a définitivement redonné le sourire. Dès la frontière, le ton est donné : la garde nous lance un petit "good luck" avant d'aller nous ouvrir manuellement la barrière, le bitume de la route disparaît et, 300 m plus loin, on aperçoit le célèbre panneau tête de mort qui nous met en garde contre les mines... 

    La Bosnie, c'est dépaysant car le pays regorge d'influences Ottomanes. On se perd dans le bazars de Sarajevo, le chant émanant des minaret rythmant nos promenades. On découvre un partie de l'histoire plus sombre dont on avait à peine entendue parler...la ville est encore terriblement marquée par les cicatrices de la guerre.

    La nature Bosienne a également de nombreux arguments pour nous séduire, et les couleurs d'automne ne gâchent rien au spectacle. C'est donc ravi de ce détour que nous quittons le pays. Nous nous dirigeons ensuite vers le cœur du Monténégro pour randonner quelques jours dans les montagnes du Dormitor.

    Après une première journée d'ascension, nous décidons d'installer notre bivouac à côté d'un lac. L'endroit est paradisiaque. Nous dégustons une soupe aux tomates et, alors que nous oralisons le fait qu' "il en faut peu pour être heureux", on commence à se sentir observés... Oui, nous avions aperçu de loin le troupeau de vache qui broutait tranquillement sur le plateau. Non, nous ne nous étions pas inquiétés et non, nous n'avions pas réalisé qu'il s'agissait en fait de gros taureaux musclés. Nous avons vécu 10 minutes de sueur froide. Nous étions complètement encerclés et les taureaux chargeaient de temps à l'autre sur nous (en s'arrêtant net à 2/3 mètres, heureusement). Tout est bien qui finit bien, les taureaux ont fini par se désintéresser de nous et, ni une ni deux, on a replié tout notre smilblique pour aller s'installer plus haut. On a presque dormi sereinement après ça. Le lendemain, on se réveille dans un brouillard humide. On passe un premier col et on rencontre en route deux autres randonneurs. Ils sont catégoriques, le sommet auquel on désire s'attaquer nécessite l'usage de ses 2 mains, impossible de passer par là avec mon plâtre. Bon... on ne prendra pas le risque, mais en attendant, on est bloqué ! Une rencontre en entrainant une autre, on passera l'après l'après-midi dans la voiture de Megane et Quentin, 2 français de notre âge qui nous font découvrir les Dormitor à travers une route panoramique. Le soir, ils nous déposent devant un super marché. Ca parle français à la caisse derrière moi. Je me retourne pour faire connaissance avec Hanna et Lucien. Assez rapidement, la phrase magique est prononcée par Hanna : "En fait, on est cycliste, on voyage à velo". Il n'en faut pas plus pour se décider à aller s'assoir tout ensemble autour de bonnes bières. 

    Sur ces belles rencontres, nous mettons Le Cap sur l'Albanie.

    Aaaaaa, l'Albanie ! Ce pays, est, à mon sens, délicieusement "What the fuck". Des charrettes, des chèvres et des piétons sur l'autoroute, tout semble normal et tout semble permis (pourtant, tout ne l'est pas, il nous aura fallut moins de 3 heures pour se prendre une amende,...oups). La découverte de la ville de Tirana nous marque fort, notamment car on en apprend un paquet sur les années communistes de ce pays qui a connu l'une des plus dures dictatures de l'histoire. 

    Les deux semaines suivantes étaient bien ficelées d'avance (pour une fois). Nous avions rendez-vous à Vuno, tout petit village albanais proche de la côte, pour un volontariat. Nous étions ravis... on allait avoir l'occasion de travailler le bois et de rencontrer d'autres volontaires (la perspective de rencontres sur du plus long terme qu'un café nous rejouissait), et puis, on était heureux d'avoir l'occasion de se concentrer sur un projet. Mais.... organisation ne rime par avec voyage et, évidemment, des imprévus sont venus contrecarrer nos plans. Alors qu'on s'apprête à monter dans le bus, on reçoit un message pour nous annoncer que le volontariat est...annulé. Mais éventuellement, un amis du village pourrait avoir besoin de notre aide, bref, on embarque quand même. La semaine qui suivit fut assez cafard. Nous avions pour mission de nettoyer une auberge de jeunesse en vue de sa fermeture hivernale. Pas de matériel et, à notre grand regret, pas de compagnie. On a même du récolter l'eau de pluie pour pouvoir passer à l'eau et on a bien rigolé lorsqu'on a demandé que faire des déchets (d'abord, une incompréhension s'est lue sur la tête du tenancier, puis il nous a dit: comme ça vous paraît le mieux). Faut dire sur la gestion des déchets n'est pas le point fort de l'Albanie. L'auberge fût vite rangée et on a eu un peu de mal à se réinventer. 

    Ayant encore 10 jours à tuer, nous avons finalement opté pour une visite de la Macedoine du Nord, pays qui nous a enchanté malgré la pluie et nous a même offert nos premiers paysages enneigés ! Nous parcourons le pays en bus en prenons le temps de nous reposer. Ces dernières semaines ont été riches en émotions mais nous manquons toujours de rencontre. Nous en avons marre du binge-tourism, nous avons trop de temps. Chose que nous ne pensions pas possible.

    Enfin, l'aventure reprend un nouveau souffle qui lui était nécessaire. Plâtrée pour une semaine supplémentaire, je me rends à Skopje pour une semaine de volontariat. Accueillie dans une famille, ma mission est simple : parler français avec les enfants. 

    Quand à Gaspard, il a été rejoint à Tirana par son amie Chloé. Leur mission est plus complexe mais tout aussi sympathique : Amener de vélos depuis Tirana, jusqu'au Météores pour rejoindre Francois, Sophie et Maël avec qui nous visiterons la Grèce.

     

    Attaque de chiens, accueil chez l'habitant avec coupe de cheveux en prime, et délogement nocturne du bivouac par un berger bienveillant qui insiste pour t'installer dans sa cabane, Chloé aura eu un bel aperçu des péripéties quotidiennes qui rythment nos coups de pédales ! Une semaine riche en émotions mais qui nous redonne confiance en notre vélo.

    Enfin, dimanche passé, on s'est tous retrouvé en Grèce autour d'un bon spaghetti ! Que c'est gai de retrouver les copains !! Et quels amis en plus ! On se délecte de leur compagnie jusqu'à dimanche. 

    Notre programme des jours à venir : Visite d’Athènes puis reprise du vélo en direction de Istanbul ! Les fourmis chatouillent nos orteils, On the road again !!!
    Les mer

  • Dag 99

    Macédoine

    10. oktober 2021, Nord-Makedonia ⋅ 🌧 13 °C
  • Dag 82

    Van Life en Bosnie #RenaultClio

    23. september 2021, Bosnia og Herzegovina ⋅ ⛅ 15 °C
  • Dag 68

    L'aventure prend un tournant

    9. september 2021, Montenegro ⋅ ⛅ 25 °C

    Holà holà les amis.. Ces deux semaines en Croatie nous ont offert du sacré dénivelé (tant physique qu'émotionnel) et il est grand temps de vous le partager: accrochez vos ceintures, ça va voler!

    Ceux qui y ont déjà mis les pieds seront sûrement d'accord avec nous, la côte Croate, c'est une exposition de Waouuu à chaque tournant! Ca monte, ça descend, il fait chaud et chaque fois que tu oublies où tu te trouves, la mer Adriatique te revient en pleine face avec ses falaises se jetant dans les eaux turquoise...MAGIQUE!
    De ce pays, on retiendra particulièrement :
    1. Notre soirée chez Mia: on savait que ça arriverait, c'est arrivé...Une soirée en-tête à tête avec deux parfaits inconnus parlant bosniaque, croate et allemand...bref, bien des langues, mais aucune de notre répertoire. Pourtant, les bases sont assez vite posées: 5 bouteilles de raki fait maison, du gras de porc et des légumes du potager trônent sur la table et nous sommes priés de goûter à tout (j'ai tenté de négocier le gras de porc au bras de fer contre Mia mais pas de bol, j'ai perdu !) La soirée fût aussi riche en fous rire qu'en confusion et moment de malaise. Mia voulait absolument qu'on profite au maximum de son hospitalité. Il a eu l'air,par exemple, assez contrarié lorsque Gasp est sorti de la douche sans s'être séché les cheveux et vers minuit, Mia a appelé sa fille parlant anglais et celle-ci nous a gentiment expliqué par téléphone que son papa nous aimait beaucoup et qu'on pouvait rester 3 semaines si on voulait ! Les gens sont vraiment incroyables. Bon, on a quand même décidé de reprendre la route !
    2. Cela nous mène quelques jours plus tard à la journée dite "de la figue" : on se réveille au petit matin sur un camping abandonné depuis plusieurs années qui nous a accueillis pour la nuit. L'ex tenancière arrive avec un petit coli préparé pour la route...plein de figues séchées, le rêve ! Voyant qu'on est tout content, elles nous attire (tout en nous déblaterant un grand monologue croate qu'elle semble penser que nous comprenons parfaitement) vers son figuier, grimpe sur l'échelle et cueille tout ce qui s'y trouve pour le fourer dans nos sacoches. On a mis 5 bonnes minutes à l'arrêter (et elle a plus au moins enchaîner avec l'arbre aux fruits non identifiés voisin). Les saccoches bien remplies, on est reparti. On demande à passer la nuit sur le terrain d'un petit monsieur. C'est un "non" , mais on ne repart pas bredouille puisque ce refus s'accompagne d'une dizaine de figues fourées dans nos mains. Quelques minutes plus tard, un gentil couple nous autorise à dormir sur leur terrain d'olivier . Alors qu'on est en train de s'installer, le mari revient pour nous apporter... Allez, je vous laisse deviner ;)
    3. La Croatie, c'est également de jolies villes: écouter la mer qui chante à Zadar, se promener sur les remparts de Dubrovnik et...laissez moi vous parler d'un petit génie découvert à Split: Ivan Mestrovic, sculpteur renommé, recu une commande grandeur nature de Marko Marulic , considéré comme le père de la littérature croate. Malheureusement, aucune document ne laisse de trace concernant le physique de ce poète en question. Ivan a donc décidé de lui donner...sa propre tête :) Une grande statue à son effigie (bien qu'on puisse y lire en dessous "Marko Marculic ") domine donc fièrement une place de Split ! Et, une chose en entrainant une autre, cette effigie se retrouve même aujourd'hui sur les billets Croates (#malinsinge).
    4. Une aprèm hors du commun : on se rend compte qu'à notre rythme, on sera en Grèce bien avant nos amis qui nous y rejoignent et qu'on doit ralentir un peu. On se met donc en quête de projet. Sur le bord de la route, on croise une équipe occupée à faire des vendanges : vous voulez un coup de main? 2 minutes plus tard, on est occupé à couper du raisin. Cela nous a pris 2 bonnes heures, et on a clairement fait l'animation des locaux qui ne comprenaient pas ce qu'on faisait là :) On s'est fait offrir une bonne bouteille de vin en guise de remercidment et bien sur, la permission de dormir dans les vignes, juste en bord de mer!

    De coups de pédales en coups de pédales et de découvertes en découvertes, nous sommes arrivés chez Marko, un retraité hors du commun qui ouvre son jardin à tous les cyclistes de passage. C'est la que l'histoire se corse un peu... on décide de passer deux nuits dans ce petit havre de paix afin de profiter d'une journée off sans vélo pour randonner un petit coup. Enfin, presque sans vélo...on les a quand même enfourché pour aller faire des courses côté Monténégro qui ne se trouve qu'à quelques kilomètres. On passe une première fois la frontière : vous êtes Belges? Mais elle est où votre voiture? On a eu droit à un garde frontière impressionné qui est sorti de sa cabine pour nous taper causette...plutôt classe! Mais, quelques minutes plus tard, la fête est finie. L'une des choses qui ne pouvait pas nous arrivé est arrivée: entre les 2 postes frontières, je passe au dessus de mon guidon. Apres ça, les aventures moins drôles s'enchaînent : arrêter un van pour me faire ramener chez Marko, se faire désinfecter ses plaies avec de gel hydroalolique par notre hôte un peu bourré , puis, sous les conseils de notre médecin préféré (#Manu) , retourner en stop jusqu'à Dubrovnik pour faire examiner ma main qui a sale tête. Le verdict tombe : "Fanny Fanny Fanny , it's broken, no more bike! "
    Bon, clairement , après ça, on a pas vraiment passer les 3 meilleurs jours de notre voyage. Nos vélos qui étaient notre liberté sont devenus encombrants , impossibles à déplacer... il faut se réinventer ! On déjeune avec Quentin et Alice, un couple de notre âge qui suivent le même itinéraire jusqu'en Grèce et on les regarde se remettre en selle et prendre la route ... nos cœurs se brisent !
    Gasp' a eu le moral pour 4 et a réussi à nous remettre en projet. La situation se débloque petit à petit :
    Nous avons loué une voiture grâce à laquelle nous déplacerons nos vélos lundi vers le centre de l'Albanie. La magie du voyage : un pote a un pote qui... bref, il y a près de Tiranna un gars qu'on ne connait absolument pas qui est d'accord pour héberger nos vélos le temps de mon rétablissement et de nous prêter un sac à dos( ce qui est miraculeux car, je vous assure, ce n'est pas très pratique les saccoches de vélos pour se déplacer quand on a plus la bécane pour les porter).
    La beauté du Monténégro nous a vite rappelé qu'on était loin d'être à plaindre.
    On croise des cyclistes sur le bord de la route et ni une ni deux, on s'arrête. Petite papote matinale avec deux Belges en tandem qui comptent également affronter l'hiver turc. Les numéros sont échangés et on reprend espoir: la pause est temporaire et on a encore de beaux mois de vélo devant nous. Et puis, comme nous le fait remarquer Joséphine, c'est l'occasion de prendre des vacances dans notre voyage. Demain, on se dirige vers la Bosnie, pays qui semble exceptionnel et par lequel nous n'avions pas prévu de passer (mais la voiture, ça va plus vite héhé).
    Backpack pour un temps (mais pas pour longtemps), on retrouve la banane! On prend l'aventure comme elle vient et, comme d'hab' on se réjouit de vivre ce que sera demain!
    Les mer

  • Dag 64

    Nos débuts en Croatie

    5. september 2021, Kroatia ⋅ ⛅ 21 °C

    Qu'il est grisant de passer les frontières à vélo. Tellement grisant que je m'emporte devant le garde frontières qui n'est pas du même avis que moi. Même les cyclistes, on peut les ennuyer un petit coup. Rien de bien méchant, juste de quoi montrer qui est le chef ici.

    Nouveau pays donc, nouvelles habitudes à prendre, et nouvelles routes à dompter. Les routes croates n'étant pas toutes bitumées. Nous cheminons sur la côte de l'Istrie en direction de Pula. Nous avons rendez-vous dans 2 jours avec Aurélie et Louis, nos colocs.
    La côte est belle: de magnifiques plages, des îles à perte de vue, des eaux turquoise, et des allemands en vélo électrique qui font des longueurs sur le bord de mer.

    Sur notre route, nous croisons Vesna. Une charmante employée dans un camping qui se retrouve maintenant avec deux campeurs dans son jardin ! Elle nous accueille, tout en s'étonnant : En Croatie, ce n'est pas courant de demander à camper dans un jardin. Ben tiens, en Belgique non plus! 😉 Elle écoute goulûment notre histoire, le premier contact avec la Croatie est réussi.

    Nous rejoignons ainsi nos amis à Pula, et y passons une magnifique journée dans un des parcs nationaux côtiers. Un peu de détente ainsi que de jeux de cartes nous font du bien.

    Nous reprenons route et faisons face à la réalité : notre prochain objectif - la Grèce avec Fran et Soph - est dans 6 semaines. Nous devons donc reprendre notre rythme à nous deux. Ce manque d'objectifs cumulé à une route compliquée, avec du dénivelé et une difficulté à trouver du logement atteint le moral des troupes.
    Les journées sont dures mentalement, mais les soirées sont agréables. Merci à Maurice et Johanna, un couple d'Allemands voyageant en van, qui nous apportent du réconfort en fin de soirée venteuse. Ainsi qu'à ce charmant couple qui nous prêtent pour la nuit la cave de leur maison en cours de construction. Eau, électricité, pour nous c'est le grand luxe après des journées fatigantes.

    Et après les bas, viennent les hauts : nous quittons la côte touristique et attaquons les montagnes. Nous cheminons avec Julien, un jeune français avec des idées un peu dingues. Qu'il est bon de faire des rencontres.
    Le meilleur reste à venir: À proximité des lacs de Plivitce, une des attractions principale de Croatie, nous nous faisons accueillir par 2 familles dans une paisible maison de vacances. Un barbecue et quelques verres plus tard, nous en apprenons beaucoup sur les Croates. Une merveilleuse soirée. Ils nous offrent le confort d'une seconde nuit dans leur jardin, alors qu'ilsq rentrent chez eux. Il est agréable de ne pas avoir à chercher d'endroits pour la tente, et de pouvoir profiter en toute quiétude des lacs de Plivitce et de ses 1001 cascades.

    Hâte de voir ce que l'avenir nous réserve !
    Les mer

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