On se Pérou

March - July 2022
Voyage voyage de Emma Meli et Tom aux fins fonds de l'Amérique du Sud Read more
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  • Day 20

    On est devenu chef étoilé et de chantier

    April 3, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 10 °C

    Après une belle nuit (je devrais dire une hibernation) d'une durée de 10h on se régale d'un bon petit déjeuner comprenant des avocats du pain et des oeufs. Un delice après cette semaine riche en patates !
    On profite du peu de temps qu'on a pour faire une lessive qu'on espère faire sécher en 1 journée (la tension monte vous sentez ?).

    À 9h on rencontre Leonardo et Armando les deux neveux de la propriétaire de la maison. Deux jeunes de 23 ans qui étudient à Lima. C'est les premières jeunes de notre âge avec qui on discute. L'objectif initial est de se rendre à une lagune proche pour nettoyer les lieux et peindre une maison. Je n'ai pas besoin de vous dire que nos talents d'artistes étaient déjà en train d'enfiler leurs bleus de travail. On arrive finalement à la lagune.
    C'est alors que Leonardo demande à ma plus grande surprise si un de nous fait bien des études d'architecture car il a besoin de conseils et d'aide pour construire una cancha (un petit terrain de foot avec des gradins). Vient alors un petit blanc accompagné du chant des oiseaux, avec les filles on se regarde puis on comprend que notre architecte nationale n'est autre que Emma LE NAGARD. Nous voilà rassurés avec Julie et Meli, la pression n'est pas pour nous.
    On commence alors avec Emma a mesuré les dimensions du terrain et à délimiter son contour à l'aide de pierres pendant que Julie et Meli les bavardes s'adonnent à leur passe temps favori. Leonardo a l'air satisfait. Notre travail est terminé plus rapidement que prévu. L'architecture c'est facile finalement.
    On marche ensuite quelques minutes pour se rendre à un pont piéton en bois vieux de 70 ans qui enjambe le canyon. C'est assez impressionnant ! Abstenez vous de regarder les images si vous êtes à tendance cardiaque.

    Ce dimanche après midi à cotahuasi c'est concours du meilleur pâtissier comme sur M6 d'ailleurs. La maman de la cuisine nous explique différentes recettes de desserts péruviens, enfin moi je suis puni parce qu'elle ne me donne pas de tablier, regardez ma tête triste (c'est pas grave je me charge des images). Le restaurant vous propose : apple pie et alfajor
    Tout le monde suit avec attention et les filles mettent même la main à la pâte. La recette est notée précieusement. Peut être aurez-vous la chance de goûter dans 4 mois ? Qui sait ?
    Ça sent la pomme à droite, le dulce de leche à gauche et les bouches salivent en haut (surtout les filles parce que moi je ne peux pas manger de lait mais ne vous en faites pas chers internautes). Après plus de 4h de cuisine tout est prêt et je vous le donne en mille, tout va être mangé ce soir par vos 3 héroïnes péruviennes.

    Au repas du soir donc empeñadas de bœuf (très très bonnes) et douceurs péruviennes. Tout le monde a l'air de se régaler même si certains mets se révèlent être très sucrés à la longue.

    On teste après le repas quelques jeux de cartes péruviens avec Leonardo et Armando, qui s'ajoutent à la liste des jeux que je connais (contactez moi en message privé je peux animer vos anniversaires et mariages).

    On va vite se coucher car demain le réveil est à 2h15 (du matin oui oui, ils sont fous ces péruviens). On se couche plein de doutes mais aussi de curiosité quant à notre prochaine destination, Lauripampa. Toute la journée les gens n'ont pas tenu beaucoup d'éloges de ce lieu d'après eux très froid et rustre. On nous charrie même sur le fait qu'on ne va pas tenir 2 jours. Chiche !
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  • Day 21

    Rendez-vous en terre inconnue

    April 4, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 8 °C

    Dois-je utiliser le mot soir ou matin pour ce lever ? Je suis confuse. Aujoud’hui c’est à 2h que les 4 alpagas ont pointé le bout de leur nez. Plus ou moins près à affronter les nombreux dires des habitants de l’union de Cotahuasi, le dortoir se fait bien silencieux.

    Nous voilà sortis de l’hôtel ****, en pleine attente du big E, soit Elsa, une femme très typique, venue toute droit de Lauripampa pour nous accompagner durant ce périple. Ne voyant pas le personnage débarquer après quinze minutes d’attente, l’équipe décide de partir en solitaire rejoindre la station de bus. Nuit noire dans la métropole de Cotahuasi. Deux personnes se battent en duel sur le petit banc de l’arrêt de bus. Après quelques minutes à se tourner les pouces, on voit notre héroïne débarquer au pas de lama dans le plus grand des calmes. Vous comprendrez vite que la communication n’est pas le fort des Lauripampois.

    On réalise rapidement que le bus initialement prévu ne sera pas de la partie ce matin. On remercie la montée des prix du carburant. Décidément Poutine enquiquine la terre entière jusqu’à l’autre bout du globe. Heureusement les Cotahuasiens on plus d’un tour dans leur sacoche. Trente minutes plus tard, nous voilà embarqués dans un rodéo intense à bord d’un bus de compète. Record du décollage de fesse détenu par Méli : 11cm. Julie me demande si le conducteur esquive la route. Tom lèche plus d’une fois le pare brise. Il a bon goût me dit il. On a bien rigolé.

    Première halte à Alca où l’on doit changer de bus. C’est alors qu’une frénésie emporte le quatuor. Elsa se transforme en mini tornade. Je dis mini parceque c’est une personne toute petite mais j’estime la tornade à une force 5 selon mon baromètre. Nous sommes effectivement soudainement sollicités de tous les côtés par des tapotements d’épaules. Tous les prétextes sont bons pour le big E. A l’arrivée du second bus, nous voilà confrontés à l’Apogée du tumulte, Elsa ainsi que tous ses petits camarades Péruviens se lancent dans une course jusqu’à l’entrée du bus. On trottine derrière en gloussant à abasourdis par cette scène cocasse. Les bus est immense, il y a largement la place pour chaque péruvien ainsi que leur colonie de lama personnelle. On se sent comme dans un rêve face au manque de sens de toutes ces péripéties. Mais tututut. Nous ne sommes pas au bout de nos peines, à chaque bus sa stupéfaction. On rentre dans une réelle discothèque alimentée par les meilleurs tubs de la contrée de cotahuasi.

    Il est 4h30, la troupe ferme l’œil malgrès les décibels qui dansent. La nuit est parfois interrompue par de magnifiques cascades et d’autres fois par une horde de péruviens debout dans le couloir principal. On comprend à l’odeur que plus l’on s’enfonce dans le canyon, plus la fréquence de toilette de chat diminue. Ah oui j’ai oublié de vous dire, Elsa l’embrouille nous a lâché à Alca. Avant ça, elle nous a montré du doigt notre nouveau mentor : une locale vêtue de façon très typique. Un peu comme tout le reste du bus finalement.

    On entend les locaux qui rigolent de notre présence dans ce bus bondé de travailleurs péruviens. Un peu par hasard on descend au bon endroit. La dame locale engage le pas. On découvre un paysage magnifique. Méli vainc comme une cheffe son mal de l’altitude. Après trente minutes de montée, nous voilà dans le centre du hameau. La locale s’échappe. Notre présence ne semble pas interpeler les passants qui nous parlent pour la plupart en quechua. Ça semble bien les faire rire qu’on ne puisse pas les comprendre. On rencontre alors un jeune homme qui travail à la mine d’or du coin et qui nous dirige vers l’une des familles qui nous accueille. Cette dernière ne semblent pas être au courant qu’Elsa ne reviendra que demain matin. Finalement Tom et Méli sont conviés par Miladi Iodi et Julia et moi même allons chez Juana.

    Aussitôt notre soupe du midi finit, Moises (fils de Juana) nous traîne sous les trombes d’eau Lauripampoises. On toque alors chez Méli et Tom mais ces deux là semblent dormir sur leurs deux oreilles... On monte ensuite dans là montagne à travers des vaches, des chiens, des lamas... On entend même un pumas au loin selon Moises qui nous décrit parfaitement les lieux. On atteint un beau point de vue dégagé sur le canyon. On continue derrière la montagne et Moises nous montre son troupeau de lamas et les chakras (champs) de sa famille. On rebrousse chemin car les trombes d’eau commencent à infiltrer nos organes. Moises siffle alors pour ramener le troupeau de lamas (une vingtaine) avec nous proche du village. C’est un beau spectacle.

    De retour à la maison, nous sommes ravies de vanter les mérites de ce petit guide que l’on nomme le meilleure guide de l’union de Cotahuasi. Je dis petit parceque Moises n’a que huit ans. Mon petit doigt me dit qu’il savait discerner un lama d’un alpaga avant même de savoir épeler son prénom. Nos deux acolytes favoris ont terminé leur somme et nous voilà partis pour une fin d’après midi à jouer aux cartes, Moises comprit.

    Sans trop tarder on mange une seconde délicieuse soupe concoctée par Juana. Juana est très joviale. Pour contrer cette jovialité, ici il n’y a pas de baños ni de douche. Pas usuel pour la troupe.

    Sur ce, je vous laisse admirer les paysages de cette belle journée. Pour ma part, je vous parle depuis mes chaussettes en laines de mérinos, mes deux pull, mon bonnet, mes sept couvertures en laine de lama, mon duvet et mon drap de soie. Wouu c’était long. Dans le cas où c’était pas clair, ici il fait très froid et nous nous trouvons à 4300m d’altitude !
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  • Day 22

    Nouveau look pour une nouvelle vie

    April 5, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 9 °C

    Un réveil plein de doutes ce matin a Lauripampa. Le froid, la pluie, l'absence de douche mais surtout la fin des gâteaux et de avocats de Cotahuasi. On en a lourd sur la patate (sans mauvais jeu de mots). 🥔 Le covid repointe aussi le bout de son nez au fin fond du Pérou: des rumeurs disent qu'il faut trois doses pour voyager dans le pays. Emma et Tom qui n'ont pu faire que deux doses en France ayant déjà eu le covid ont besoin d'une réponse sûre rapidement. Mais le mot "rapidement" ne rime pas avec Lauripampa. Il faut bien compter une matinée pour réussir la mission : un test PCR négatif devrait suffire pour nos deux lamas, selon Olivier (on lui fait confiance)
    De notre côté avec Tom, c'est l'heure du déménagement. On retrouve notre chère Elsa qui nous avait paru surexcitée dans le bus mais qui est finalement plutôt calme et surtout compétitrice. Accrochez vous bien, elle a gagné le concours de patates d'Arequipa avec le plus grand nombre de variétés différentes. Le diplôme est affichée fièrement dans le salon. 👩🏾‍🎓 Elle est aussi la seule, je dis bien la seule, à avoir une douche dans le village. 🚿 Serait-ce la récompense du concours ? On se demande.
    Pendant que les hommes sont a la mine d'or, les femmes (et Tom, on ne l'oublie pas notre macho) sont à la mine de patates. Le soleil est avec nous et ça ça fait vraiment plaisir. Mais hophophop, pas si vite. Hors de question de partir aux champs sans des habits convenables. Elsa et Juana nous forcent à enfiler les vêtements traditionnels.👒🇵🇪 Je ne sais pas comment vous décrire la scène, les photos parlent d'elles mêmes, des jupons colorées attachées avec des ceintures, les couvertures sur les épaules mais surtout les chapeaux melons bien trop petits pour nos grosses têtes. On se croirait dans un film. Sur le chemin, a chaque fois que nos regards se croisent, on explose de rire. On arrive aux champs de patates, les fous rires continuent de plus belle et dès qu'on essaie d'être sérieux on perd toute crédibilité avec ces déguisements. Nouvelle aventure, la pause pipi pour Julie en plein milieu des hautes herbes avec son jupon qui descend jusqu'aux mollets.
    Le pompom pour réellement se sentir comme des locaux, on récupère un troupeau de 30 lamas sur la route pour les ramener au village. 🦙 Ils passent tous a moins d'un mètre de nous. On se croirait dans un rêve tellement cette scène nous paraît absurde.
    En rentrant, on se retrouve à 4 dans la chambre d'Emma et Julie pour jouer et manger quelques dulces (gâteaux) qu'on a achetées avant de partir (oui on est très prévoyant pour ce genre de choses) 🃏. On finit le moment jeux en beauté avec une partie endiablée de bataille corse entre Julie et Tom. Je rigole beaucoup de leur compétitivité mais j'admire aussi leur rapidité il faut dire. Julie sort vainqueur du tournoi, on peut l'applaudir bien fort 👏
    C'est l'heure du repas. Julie et Emma ne quittent plus leurs jupons (voyez plutôt), je les soupçonne même d'avoir dormi avec.
    Chez nous, on a enfin la chance (oui je dis bien la chance) d'aider à la cuisine! Alléluia ! Depuis le début du volontariat, les familles ne nous laissent pas vraiment les aider malgré toutes nos tentatives. Au menu, galettes d'oeufs, farine et fèves accompagnées de riz. 🍽️
    Et pour finir cette journée on ne peut plus cocace et incongrue, avant d'aller nous coucher, Elsa prend soin de nous donner un pot de chambre, que dis-je un sceau terreux, pour les petits besoins dans la nuit. J'espère bien que Tom saura se retenir.
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  • Day 23

    C’est la patate de trop

    April 6, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 12 °C

    Frites riz, une bien belle façon de débuter une journée, du moins pour ceux qui ont l’estomac bien accroché.
    La première épreuve à Lauripampa (avant d’avaler la tonne de féculent qui nous est servie), c’est d’enfiler les vêtements qui ont quasi gelé pendant la nuit. A peine réveillés, il s’agit de se recroqueviller pour passer la porte de la chambre qui mesure 1,50m tout au plus. Aïe, je me suis encore cognée! Le point positif, c’est que c’est bien la première fois que je suis parmi les « grands ».

    Hors de question de sortir en pantalon, nous sommes obligées de ressortir les tenues traditionnelles. Au delà d’être imperméables, chaudes, et de permettre de s’assoir parterre, il parait qu’elles sont aussi indispensables pour coudre. Font-elles aussi le café ?
    Nous nous dirigeons vers la casa de Elsa où nos deux lamas préférés sont en train d’étendre du linge. Les chanceux me direz-vous ! Oui, sauf que non. Infestés par des puces (de cochon), il n’ont eu d’autre choix que d’exposer leurs affaires au soleil, il parait que c’est une très bonne technique, technique dont nous doutons tous les 4 très fortement. Si ça peut au moins faire disparaître l’odeur du feu de bois qui nous suit comme notre ombre…
    On prend donc l’odeur des locaux mais aussi leur savoir faire, Emma a réussi à traire une vache ! Youhou

    C’est grosse boîte de nuit dans le jardin d’Elsa qui a sorti l’enceinte pour l’occasion. On passe les quelques musique qu’on a téléchargées pendant qu’elles nous supplient de danser en se marrant. On ne saurait pas vous dire si elles ont le rire facile ou si elles se moquent ouvertement de nous. Nous penchons plutôt pour la deuxième solution compte tenu de la suite des événements.
    Elsa et Juana sortent les pelotes de laine et la course commence. Elles nous montrent plus que vaguement comment faire et nous sommes censés continuer. A chacun sa couleur, on est en file indienne dans le jardin tous en train de coudre, c’est irréel et beau. Le meilleur arrive. Nos 2 hôtes arrivent avec des énormes métiers à tisser aux milles couleurs, et Meli est mise à contribution. Son rôle, c’est d’agiter ses petites patounes sur le fil jusqu’à la fin des temps. Emma et moi sommes sommées de nous asseoir à côté avec le même style d’instrument (une image vaut mille mots, je vous laisse admirer la bête). On est un peu impressionnées jusqu’à ce qu’on comprenne qu’elles nous ont mis en scène pour prendre leurs petites photos et rigoler de voir des blanches costumées traditionnellement en tissant. Vexées mais pas abattues, Emma et moi rentrons car il est l’heure d’aller manger 2kg de patates.

    Et là, c’est la descente émotionnelle. Peut être que ce sont toutes les bosses qui me font perdre la tête, ou bien les bouses qui parsèment l’entrée de la maison. Néanmoins, je suis braquée pendant quelques heures sur le négatif et le manque de confort. Je commence à rêver de légumes et de douche, puis je me rappelle que nous sommes là depuis 4 jours alors qu’eux vivent là depuis des générations. S’en suit une crise de rire nerveux qui se transforme en rire sincère grâce aux trois personnes extraordinaires avec qui je suis. En plus je me suis fait un copain, Pelusa, le chien de Juana que je suis la seule à caresser. Après j’éternue je sais je suis allergique mais elle est trop mimi. Prenons du recul, je ne pensais pas qu’on s’adapterait aussi bien à leur mode de vie, surtout moi pour qui cette expérience est la première dans ces conditions. J’aime énormément le fait d’avoir plus de temps pour moi et de laisser mon écran hypnotiseur de côté. La meilleure vie c’est définitivement celle qu’on vit en vrai.

    Cet après midi, nous sommes allés chercher des tonnes de pois (encore eux, saletés) tout au FOND du canyon. Les fous rires qu’on a eu en ramassant les pois nous ont coûtés quelques presques-entorses et nos poumons à la remontée.

    Avec Meli, on a commencé un géant sudoku et je me suis douchée grâce à Elsa la reine de la patate, tout pour passer une bonne soirée.

    Allez, je file bouffer de la patate.
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  • Day 24

    Les actions Zara et H&M chutent

    April 7, 2022 in Peru ⋅ ☁️ 7 °C

    Rira bien qui rira le dernier ! Meli s'est bien amusée dans le dernier fond penguins à m'imaginer utiliser le pot de chambre. Ô merci toi grand roi appelé karma. Je vous le donne en mille la jeune nordiste fragile de la vessie s'est permis un petit soulagement à la belle étoile cette nuit. Je dois dire que j'ai commencé la journée avec un bon fou rire.

    Ce matin c'est à nouveau atelier textile à 4. Aux dernières nouvelles Zara s'inquiète déjà du rythme de production de notre quatuor. Les premières collections arrivent pour cette été. On aura droit à du bracelet et à du tour de chapeau en laine d'alpaga. Du bordeaux, du rouge, du bleu, du vert, c'est coloré même si nos hôtes veulent à chaque fois rajouter une peu de vert FLUOOO ou de jaune PÉTAAAANT, tout en sobriété bien entendu. On travaille en plein soleil. Ce petit épisode vaudra quelques rougeurs le soir venu. Ici soit on est trempé soit on est brûlé.

    Après manger les filles vont se reposer. Je décide d'accompagner Elsa pour vérifier que toutes ses vaches sont bien dans les champs. La pluie se rapproche, il va falloir faire vite. J'emporte avec moi un habit traditionnel en laine d'alpaga qui est censé me protéger de la pluie. On se dépêche dans notre dos on voit la pluie arriver au fond du canyon, c'est assez impressionnant. On arrive au sommet d'une crète. De là elle compte ses vaches parmis tant d'autres similaires. Soit, je lui fais confiance à la jeune Elsa. Oh mince... Ça y on est sous l'averse, j'enfile le tissu péruvien par dessus mon kway et on file vers la maison. Incroyable la pluie glisse sur le tissu bleu, je dois avouer que je doutais fortement mais j'arrive à la maison parfaitement sec.

    Après la pluie on décide d'aller rendre visite à Emma et Julie. Enfin je devrais dire à nos deux larves nationales, les deux sont enfouies sont des montagnes de couette au fond de leur lit. Attention c'est du glandouilage sportif, avec l'altitude tout demande un effort, ne pensez pas qu'elles se la coulaient douce devant une série (toute ressemblance avec la réalité serait fortuite).

    Cette petite pause nous donne envie d'aller nous balader une dernière fois dans Lauripampa capitale des raves party (les gens adorent mettre de la musique à fond dans leurs jardins). Les paysages sont à couper le souffle comme depuis le début de la semaine. Après un petit tour à la tienda, qu'on découvre le dernier jour et qui ferait rougir les grandes surfaces françaises, on rentre.

    Au repas ce soir c'est massa mora un plat typique inca. De la farine, de la crème, de la cannelle et un peu d'eau c'est littéralement une assiette de béchamel fade à la cannelle qui nous est servie. Je suis intolérant au lactose pour moi pas de lait de vache, vous l'aurez compris ce soir pour moi ce n'est pas le banquet de Platon (je vous laisse aller réviser vos classiques). Depuis le début du voyage les péruviens ont du mal à saisir mon allergie. Ils essayent de faire des efforts mais c'est difficile on me sert du fromage, du beurre... Encore une fois ce soir, Elsa soutient que la crème du magasin n'est pas du lait de vache mais du "lait de magasin" selon ses propres mots, alors que sur le pot est écrit en énorme lait de vache.

    Après un épisode de telenovela endiablé (est ce que Maria va se réconcilier avec Diego ? J'en doute), on file avec Meli se coucher après une dernière bise à Luna le mouton domestique de Elsa.
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  • Day 25

    Rodéus 🎠

    April 8, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 20 °C

    C’est l’heure de se retrouver à l’école, étonnement moderne, pour le périple retour. Heureusement, nos deux mamas péruviennes nous ont juré fidélité pour nous aiguiller sur le sentier. Seulement, un sentiment de déjà vu nous envahit. Pas de jupon coloré, ni de chapeau fleuris, ni de de mouton de compagnie à l’horizon. Ayant peur de louper l’unique moyen de transport de la journée, l’équipe se met en route pour le logis du big E. Mais voilà qu’en arrivant, on découvre trois têtes de merlans fris autour d’un, ma foie, très bon mets péruvien en apparence. Un peu perplexes, on les prévient que l’on va commencer à marcher. Elsa nous répond sur son ton sarcastique habituel de nous dépêcher pour ne pas dire courir. Ainsi seul Pelusa, le chien de la famille, nous accompagnera dans ce chemin finalement sans embûche. Après trente minutes de marche sous un paysage magnifique, on arrive à l’endroit de rendez-vous. Non je n’oserai pas utiliser l’appellation arrêt de bus pour ce lieu.

    Elsa nous rejoint après vingt minutes toujours accompagnée de son acolyte favorite, Luna, le chien-mouton ou le chiouton. S’en suit une longue attente douce et agréable au bord d’un ruisseau. Une famille du village se joint à nous. Pour faire passer le temps, on leur fait croire que Tom et moi sommes jumeaux. Beaucoup de péruviens nous prennes pour quatres frères et sœurs sous le seul prétexte que nous possédons le même petit sac noir. Oplé, beaucoup d’années de recherches sur l’ADN bafouées.

    Au bout d’une heure d’attente, Elsa fait usage de son cellulaire et finit par nous annoncer que les vendredi les bus ....c’est à midi ! On décide alors de rejoindre le premier village le plus proche à pied. Nous voilà projetés quinze ans en arrière dans la cours de récrée de l’école du village qui n’est rien d’autre que la place principale. On sent rapidement que l’ont intrigue beaucoup la marmaille péruvienne. Leur timidité se transforme spontanément en tumulte de questions. Julie se lance alors dans un cours de géographie. Elle situe le Pérou et la France sur le globe. De curieuses questions surgissent. L’un nous demande si nous sommes venus à pied. D’autres me demandent quelle couleur de Xxx pour avoir les cheveux clairs. On enchaîne ensuite sur une partie de volley avec mon acolyte Méli et une petite troupe d’enfants. Tom quand à lui détient également sa petite troupe personnelle de footballeurs.

    Il est 12h30. A notre plus grande surprise c’est non pas le buscoteque mais bien le rodéus qui nous ouvre ses portes. Nous voilà partis pour une seconde partie de rodéo, fesses gainées, étriers chaussés, ça va swinguer. Mais cette fois ci nous voilà de jour et nous découvrons de nouvelles fonctionnalités à ce moyen de transport rocambolesque : nous nous trouvons enfait dans un bateau bus qui n’hésite pas à traverser fleuves et rivières. Nous avons l’honneur d’avoir la compagnie de deux petites filles de l’école qui retournent à Cotahuasi pour le week-end. Elles sont très bavardes et très gourmandes. On a les droit à un réel défilé de nourriture, de la friandise à la viande de mouton séchée toute droit sortie du cartable. Hoplé ça fait tournoyer son bout de gigot séché en l’air tel un lasso. Celle ci ne s’est pas trompé de bus...Du vrai rodéo quoi. Bien sûr elle n’hésitera pas à délester son gras des doigts sur le haut de mon sac. Très partageuse...

    Les cascades de plusieurs centaines de mètres de haut défilent et nous voilà de retour à Cotahuasi où l’on s’empresse de prendre nos douches, de manger des fruits et légumes et de se glisser dans notre lit douillet après un voyage si tumultueux. C’est si bon de retrouver Meilin.
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  • Day 26

    Vive le Big Z

    April 9, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 18 °C

    Tenez vous bien, Cotahuasi ça rime aveeeec... wifi! 📶 Et oui les lamas ont besoin de leurs doses hebdomadaires d'internet c'est bien connu. Non plus sérieusement, nous sommes très reconnaissants des deux dernières semaines que nous avons eu la chance de vivre ❤️ Des familles au grand coeur qui nous ont fait découvrir leurs vies quotidiennes et culture, des paysages à couper le souffle et l'opportunité de décrocher de nos écrans et de nous reconnecter aux vraies choses de la vie. En bref, une expérience enrichissante et ressourçante. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et ce petit retour à la civilisation avant de repartir en volontariat nous fait du bien. On peut appeler nos familles et amis, partager nos expériences et ressentis.
    Programme chargé pour cet aprem wifi : pour Emma vérifier les conditions de voyage pour le covid dans le Pérou, pour Tom et moi envoyer nos candidatures pour un semestre électif l'année prochaine mais aussi et surtout donner nos votes pour les élections présidentielles. 🗳️ C'est décidé, ce voyage à l'étranger nous a ouvert les yeux, nos votes iront à Zemmour.
    Grosse pensée à ceux qu'on a eu et ceux qu'on a pas eu au téléphone (on vous voit ceux qui font des soirées tous les samedis soirs 👀) : Albane, Ahmad, Jeannette, Fiona, Chloé, .....
    Merci encore à nos conseillers français qui nous ont éclairé sur la situation en France et nous ont aidé à faire nos choix pour ces élections. 🕵️
    On finit la journée comme à la maison avec un bon repas et des jeux de cartes entre copains. Leonardo et Armando se sont joints à nous pour cette soirée endiablée, on a bien failli finir à la discoteca du coin 💃
    Trahison aujourd'hui dans la maison : Julie a profité du wifi pour installer sa propre application de sudoku. Je la vois encore jouer dans le bus à l'heure où je vous parle. La guerre est déclarée, c'est à qui finira le niveau difficile en moins de 10 min 😈
    En bonus, nos têtes après deux semaines de volontariat, c'est cadeau
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  • Day 27

    Êtes-vous catholique ?

    April 10, 2022 in Peru ⋅ ⛅ 5 °C

    C’est encore une fois après 10h de sommeil pour vos lamas qui sont désormais des marmottes que la paisible journée du 10 avril débute, sous le soleil de Cotahuasi. Les culottes sont sèches, le petit déjeuner est composé d’avocat et café, la température est idéale…Pour ce début de dimanche, j’attribue la modeste note de 10/10.

    Meylin (ou notre cheffe pâtissière personnelle) vient interrompre ce tableau avec un air grave :
    « J’ai trois questions pour vous.
    La première, est-ce que vous allez dormir ici à nouveau avant d’aller à Arequipa ?
    La deuxième, êtes vous catholiques ?
    La troisième, mon cousin Leonardo que vous avez rencontré fête son anniversaire demain, on organise une petite soirée ça vous dit? »

    Ce dont on peut déduire :
    - Qu’ils voulaient nous proposer de participer à la semaine sainte si la deuxième réponse était positive, parce qu’ils sont adorables. Néanmoins, Dieu merci nous ne sommes pas croyants.
    - Qu’on est invités à notre première fête péruvienne !!!!! Youhouuu. On commence déjà à réfléchir à un cadeau pour Leo, étudiant ingénieur qui va fêter ses 23 ans. On sait deux choses de lui : il est nul aux jeux de cartes et il adore le foot (comme 99,99% des gens ici). Rendez vous demain pour savoir ce qu’on lui a offert. On compte bien aussi apporter de la bière pour être des invités aussi exemplaires que nos hôtes.

    À 9h, c’est reparti pour un tour de bus direction Alca, métropole de 2000 habitants, soit l’équivalent de Chicago pour nous. Nous sommes excellemment accueillis par Marcia (espérons que la mort ne l’assassinera pas) dans une jolie maison. Encore une fois, c’est la basse cour : des dizaines de couill…euh, de cochons d’Inde, un chien, deux chats, et un petit paquet d’antihistaminiques pour moi. On dort à 4 dans la même chambre dans lequel Tom a droit à un drap bleu parce que c’est un garçon et que le bleu c’est pour les garçons, et Emma Meli et droit avons droit à des draps roses parce que nous sommes des filles et que le rose c’est pour les filles.

    Programme chargé, un file vers le restaurant de la fille de Marcia, attenant à deux petits lagons dans lequel on pêche des truites avec les enfants de 4, 8 et 14 ans. On mange donc sans surprise une excellente truite sur son lit de riz et de patates. Nous sommes accueillis comme des rois sous le soleil d’Alca.

    On rentre se reposer 10 min, puis les minutes se transforment en heures (surtout pour Emma et Meli qui sont tombées dans une phase de sommeil profond, faut dire qu’on avait dormi que 10h). Tom nous sort du lit pour aller se balader sur la montagne en face qui nous offre une golden hour digne de ce nom.

    Puis comme ça nous a beaucoup fatigué de marcher 1h on revient pour une bonne douche chaude (oui parce qu’ici il y a une douche chaude ET des thermes qui n’attendent que nous) et pour le repas. Encore une fois nous devons nous battre pour aider à faire quoi que ce soit d’autre que « descansar » (se reposer). J’ai le droit à une danse traditionnelle du petit fils de Marcia qui est très fier de me montrer ses talents, ce qui me permettra de faire de beaux rêves cette nuit, bonne nuit les petits.
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  • Day 28

    Merci Leonardo

    April 11, 2022 in Peru ⋅ 🌙 9 °C

    Il est 8h ce matin on se lève plein d'entrain pour la mission : "peinture du pont". Marcia nous annonce que la peinture n'est pas encore achetée. Il est 9h, la mission devient donc : "du pont", comme dans Tintin Lol. Elle nous dit d'attendre un peu car sa fille va aller en chercher. Il est 11h. La peinture fait le mur visiblement. Mission annulée... Matinée palpitante sûrement l'une des plus haletante de ma courte vie. On se décide donc à aller se balader dans les montagnes histoire de voir s'il n'y aurait pas un Castorama. Le chemin est très mignon et très pentu, on a chaud, on grimace on s'essouffle avec l'altitude mais on s'en sort.

    L'après midi nous partons à la ville, direction Cotahuasi pour l'anniversaire de Leonardo Di Caprio. Les filles sortent les longues robes, les perruques et les corsets pour faire forte impression. Pour moi ce sera un simple costard cravate (toute cette partie est une pure invention scénaristique, on va juste à l'anniversaire de Leonardo notre ami péruvien). On se met alors à la recherche d'un cadeau. On décide de lui prendre un ballon de foot qu'on signe tous les 4 (dans 20 ans il vaut une fortune). Je tente de négocier sans succès. On achète quelques bières et direction l'anniversaire.

    Au menu ce soir chicharróoooon de porc avec ses patates et son mais. Le chicharrón est un plat typique. La viande est frite dans le gras de porc pendant un long moment. C'est ma foi très bon et on rigole beaucoup avec Leonardo et Armando. Après le plat on se sent un peu lourd. Leonardo nous dit qu'il a une boisson pour nous aider à digérer. Il sort alors une petite bouteille en plastique rempli d'un liquide transparent, et nous dit alors "pisco artisanal" (alcool à 40° de raisins). C'est parti pour un tour de shot de pisco, les réactions sont tantôt crispées (coucou Meli) tantôt agréablement surpris (avec Emma on est trop fort). En tous cas on rigole beaucoup. Je soupçonne Julie d'avoir feintée sa souffrance pour faire venir plus vite le dessert (note pour ses parents : ne vous laissez pas avoir).

    LE VOILA ! L'avez-vous vu ? Si si je vous assure, il est passé. Le dessert est là. On a le droit à un énorme gâteau et à des petits biscuits sablés à la figue. Le moment préféré de Emma, je vous laisse apprécier sa réaction Une très belle note sucré pour finir cette journée. La famille se met à chanter joyeux anniversaire, c'est très touchant quel chance de vivre ça avec tous les proches. La famille a très envie de voir nos talents de cantateurs on se lance donc dans un joyeux anniversaire en français tous les 4.

    La famille part se coucher. Armando nous apprend quelques pas de salsa, on est bientôt des vrais locaux (C'est faux la salsa est encore très hasardeuse). On se lance ensuite dans des parties endiablées de cartes. Un beau moment, on se rend compte qu'on est avec deux vrais bons amis, on rigole, on parle de tout est de rien, on ne voit pas le temps passé et 1h du matin arrive très vite. On laisse alors nos deux compagnons pour aller se coucher sur quelques dernières blagues.
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  • Day 29

    Martia dans la Lune 🌜

    April 12, 2022 in Peru ⋅ ☀️ 17 °C

    C’est le grand jour tant attendu, le jour du coloriage du pont ! Pinceau entre les chicos, le troupeau se prend vite pour Picasso. Que ça peint par ci, que ça peint par là... Mais hop hop hop pas si vite, une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la peinture rouge se fait vite rare alors que nous n’avons coloré que la moitié du pont.

    Heureusement, après trois semaines dans le canyon nous avons plus d’un tour dans notre poche et il est l’heure de faire appel à un ami que dis je DEUX bons amis. L’après-midi nous avions prévu d’aller au baños Luicho. Les tensions de l’effort intense du matin commençaient à se faire sentir au niveau du petit doigt... Leonardo et Ernando (nos deux copains du même âge que nous pour ceux ayant manqué quelques épisodes) ont donc été chargés de nous ravitailler en liquide coloré au baños adorés.

    Nous voilà dans les bains accompagnés de notre mama d’Alca, Martia. S’en suit un coucours de bombes et de roulades sous-marines. Ça amuse beaucoup Martia et les autres péruviens. On discute beaucoup avec nos deux amis.

    Nous voilà sur le chemin retour avec Martia. On discute beaucoup. Martia nous dit que dans le Nord, on y trouve beaucoup de fruits et de plages. Ceci nous fait bien rêver une ou deux minutes étant donné que notre ventre est actuellement simenté par plusieurs variétés de patates. On lui demande alors son fruit préféré qui est inconnu à notre égard. Selon elle il est vert et ressemble à un autre fruit inconnu à notre égard. Mais il paraît que c’est super bon ! Le soleil se couche sur les hauteurs du canyon. C’est magnifique, ce spectacle de couleurs et très différent de ce que l’on connaît. On aperçoit la Lune. Martia nous demande si on a ça aussi en France. Tom répond amusé qu’on à non seulement la chance d’avoir la Lune en France mais également le soleil. Qui sait, c’est n’est peut être pas donné à tout le monde.

    Ps : L’équipe remercie monsieur Téo Nguyen Kim pour le rappel à l’ordre
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