Aysén

Par PL

4eme jour de Carretera Austral, déjà !
Ce matin réveil difficile pour Alban, malgré mes 4 alarmes ‼️
Vers 8h45, go dans le comedor car il ne pleut plus, cependant il fait toujours frisqué car le ciel est couvert.
Comme hier il nous reste du marbré à finir, nos céréales et cette fois du pain de la dame du camping. On lui en a commandé 5, elle nous en a préparé 6… je me dis chouette 1 d’offre. Queneni (je ne sais pas du tout comment ça s’écrit..), elle voulait m’en faire payer 6. Je lui explique que c’est mal honnête et que je n’en payerai que 5. Elle enlèvera donc le 6eme du sachet et m’en a vendu 5 pas un de plus 😅. Toutefois, ils étaient très bon.

10h, heure du départ, ou presque. Le ciel commence à se dégager, chouette on voit le glacier au loin depuis le camping, ouf c’est au moins ça de gagner. 10h05, vrai départ !
20km à parcourir avant la grande montée du jour. Ça sera 5km sur de la route et 15km sur du ripio. C’est comme ça que s’appelle le revêtement quand y’a pas de goudron en gros.
1h15 pour parcourir ce chemin et c’est parti ça grimpe, toujours sur du ripio. J’enlève des couches car il ne pleut toujours pas, il commence à faire chaud et des bouts de ciel bleu pointe leur nez 👃. La montée est dure car sur 6km il y a des pourcentages bien raide et d’ailleurs je décide de l’appeler « l’alpes d’huez chilien ». J’ai compté, il y avait plus ou moins 19 épingles à cheveux. Après avoir bien transpiré, j’arrive en haut une poignée de minutes avant alban, et le soleil est ENFIN parmi nous en Patagonie, incroyable. En haut, on discutera rapidement avec des cyclistes, qui comme la grande majorité que l’on rencontre ne sont là que pour faire la partie de Puerto Montt et Cohyaique, là où c’est quasi que du goudron. Les petits joueurs 🙊. Il y a aussi une famille de chilien en vacances qui nous offrira des caramels, qu’est ce que c’est bon les caramels.

Place à une descente maintenant, et c’est de nouveau du goudron, tant mieux j’ai envie de dire. On s’éclate comme souvent en descente et la vue magnifique avec le ciel dégagé ! Arrivés en bas, on décide de manger. Et c’est là que les (petits) problèmes arrivent. En fait c’est vraiment pas grand chose mais ça a le don de m’énerver. Il y a énormément de grosses mouches qui piquent qui tournent autour de nous. Malheureusement pour elles, elles ne sont pas très vives, je les écrasent donc une par une, jusqu’à là suivante. Cela durera toute l’après midi, même sur le vélo, et le soir jusqu’au bivouac.

On roule tranquillement toute l’aprem, on a retrouvé nos routes « montagnes russes » des deux jours d’avant. Avec quand même quelques belles côtes avec des beaux pourcentages, il faut appuyer sur les pédales. Puis on atteint le village où la plupart des cyclistes s’arrêtent, après 65km et pas mal de d+ déjà. Pour nous, ça sera seulement un arrêt gâteau 🍰 car c’est l’heure du goûter. Puis comme on est des gourmands et que le gâteau est délicieux : ça sera double ration. Vers 16h, on se remet en route encore 25km jusqu’au spot du soir. Près d’une rivière et loin des villages pour être tranquille. Sur la route on passera devant un superbe lac, avec des montagnes enneigés qui le surplombe. Je suis fan. A deux doigts de planter la tente au bord du lac. Il n’y avait pas de bord du lac malheureusement donc on continue le chemin.
Je me sens en forme, je pédale donc à fond jusqu’au spot. Je ne l’ai pas fait depuis le début du séjour, ça me fait du bien de mettre un peu d’intensité eheh.

J’arrive au spot, il est aussi bien que ce qu’on imaginait ! Malgré la présence toujours de nombreux insectes qui veulent nous manger. Après un plouf dans l’eau gelé pour Alban, c’est vraiment le roi des ploufs ce garçon. On décide d’allumer un feu, pour le moment on reste toujours sur un échec lors de notre seul essai au Pérou. Cette fois c’est un succès facile, il y a tout ce qu’il faut autour en même temps. On a rapidement des grandes flammes. Je propose à alban de faire des belles braises et de préparer notre repas du soir avec. Au début, il est pas chaud par peur de bruler le plastique de sa popote. J’arrive à le convaincre en essayant avec la mienne et en lui montrant que c’est possible. Pour ce soir c’est juste un repas classique mais fait avec le feu de bois. Pour la prochaine fois, il y en aura une, on est motivé à cuire des saucisses et des pommes de terre dans la braise 😁. J’ai déjà hâte.

Pour ce soir, j’ai la tente pour moi tout seul. Et oui, alban est heureux il y a plein d’arbres et du soleil. Il peut dormir en hamac !!Les mer