カーボベルデ
Concelho de São Vicente

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この場所の旅行者
    • 日16

      Rein ins Leben nach Mindelo

      2023年12月5日, カーボベルデ ⋅ 🌬 25 °C

      Wir verlassen das abgelegene Fischerdorf Tarrafal und begeben uns über den kurvenreichen Pass zum Fährhafen in Porto Novo. Von dort aus verlassen wir Santo Antão mit der Nachmittagsfähre. Das Meer ist heute deutlich bewegter als auf der Hinfahrt. Um allem vorzubeugen werden gleich nach dem Ablegen der Fähre Beutel verteilt. Die meisten verlassen aber nach einer Stunde unbeschadet das Schiff. Als wir im Hafen von Mindolo ankommen, entdecken wir zwischen anderen Seglern das deutsche Segelschulschiff Alexander von Humboldt II. Mit Mindelo sind wir wieder mitten im Trubel. Ein großes Kreuzfahrtschiff entlädt seine Passagiere und Harald gönnt sich beim Friseur noch eine Rundumbetreuung, während der Tag zu Ende geht. Am nächsten Tag wird es wieder spannend. Wir fliegen mit BestFly Cabo Verde zu unserer Ausgangsinsel Sal zurück!もっと詳しく

    • 日13

      Mindelo, Sao Vicente

      2月15日, カーボベルデ ⋅ 🌬 23 °C

      We are doing our own thing today on this tiny island in Cape Verde. We strolled along the harbour from Porto Grande, where we were moored, to the little town of Mindelo. Lots of drivers keen to show us the island in their vehicles of varying degrees of road worthiness. The traffic is very busy and crossing even the small roads can be a challenge. I love the 25 seater busses, most of which are at least 20 years old, rusting and dented from obvious minor collisions. These hurtle along the roads ( there is no speed limit) and often mount the kerb when they stop.
      The economy relies upon tourism and fishing, everything else is imported. There is no agriculture. There is obvious poverty around but few signs of pressuring tourists or begging. Lots of simple street food for the locals and the shops are more like local stores than anything else. A lot of men on the streets with little to do and women transporting their wares on their heads in the african fashion.
      Mindelo was founded in 1793 by the Portuguese and is full of delightful and colourful colonial buildings. We visited both the African ( clothes and artifacts) and the fish market. The latter was very pungent and lacking western hygiene. Women selling the fish, with cats and dogs milling around, lots of flies and no ice anywhere. Men and women on the sides filleting and gutting the morning' s catch.
      After lunch we walked to the beach. Rather windy with the fine golden sand being blown along the shore. We sat and listened to the waves, watched the local Shearwaters glide on the wind and then skim the surface of the beautiful blue water, and had a paddle. The temperature was just right!
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    • 日13

      Mindelo auf Sao Vincente, Kapverden

      2月14日, カーボベルデ ⋅ 🌬 25 °C

      Sieben Uhr, das Schiff hat angelegt. Wir schauen über die Hafenbucht auf die Nachbarinsel Santo Antao, sie ist vulkanisch-gebirgig und auf den ersten Blick unwirtlich. Allerlei kleine Tanker und Frachter liegen hier auf Reede, denn der Hafen ist nicht groß; die Außenpier wird von der Mein Schiff 1 dominiert, der Bug unmittelbar an den Schiffen der Hafenbehörde, das Heck gerade so eben noch festgemacht.

      Ein wunderbar milder Tag zum Seaturtle Snorkling - nach wie immer exzellentem Frühstück gehen wir zur Hafeneinfahrt, werden von Angela und Paolo begrüßt, treffen uns mit einer vierköpfigen Berliner Familie und fahren mit einem Neunsitzer Taxi quer über die Insel am Flughafen vorbei zu einem Fischerdorf, wo die Seeschildkröten bereits an die interessierten Menschen gewöhnt sind. Nach kurzer Einweisung schieben zehn Leute unser kleines Holzboot vom Strand, und ein paar Meter weiter draußen sind schon allerlei Boote und Menschen im Wasser draußen. Die Brillen aufgesetzt, ab ins Wasser - es ist wunderbar warm, nicht zu salzig, prima Sicht in der geringen Tiefe. Acki hat Spaß und Dicko Husten; so entert er das Boot recht schnell wieder und beoachtet das Treiben von außen.

      Nach einer guten halben - oder mag es eine ganze Stunde gewesen sein? - kehren alle an Bord zurück, mit einer passenden Woge geht es an Land; dankeschön an die Männer und ab im Minibus zurück zum Hafen. Eine tolle Erfahrung, sehr empfehlenswert. Wir hoffen, dass wir von Angela noch ein paar Unterwasserfotos bekommen werden, die einer unserer Guides gemacht hatte.

      Zurück auf dem Schiff, erstmal unter die Dusche und etwas chillen.
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    • 日62

      Day 1 - Départ Transat’

      2023年3月5日, カーボベルデ ⋅ 🌬 23 °C

      Départ Cap Vert ! 2175 miles nous séparent de l’île Saint Martin.

      Francesco était bien stressé pour le depart, après une session internet au café on a du rappliquer rapidos pour nettoyer tout le bateau . Marine a du retirer les odeurs d’huile essentiel après s’être fait passé un savon par le capitaine.
      Repas du midi express : pâte au pesto avant de larguer les amarres ! Ah non ! Faux départ : on a oublié de jeter les poubelles … on fait demi tour pour jeter tous les déchets.

      Après cette matinée sportive nous voilà enfin en mer , finalement contents de pouvoir se poser et nous reposer.

      Magnifique couche de soleil - bye bye le Cap Vert !

      Repas du soir : curry de légumes au coco par Marine
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    • 日10

      Mindelo

      2023年11月5日, カーボベルデ ⋅ 🌬 26 °C

      Mindelo ist mit rund 76.000 Einwohnern die zweitgrößte Stadt auf den Kapverdischen Inseln, die im Zentralatlantik 460 Kilometer vor der westafrikanischen Küste liegen und aus 15 Inseln bestehen. Neun davon sind bewohnt. Die Hafenstadt liegt an einer schönen, großen Bucht im Norden der 227 Quadratkilometer großen Insel São Vicente. Sie ist die am dichtesten besiedelte Insel des Archipels und gehört zu den fünf nördlichen Inseln, die auch unter der Bezeichnung Barlavento-Inseln zusammengefasst werden. Die Hafenstadt Mindelo ist zugleich Wirtschafts- und Kulturmetropole der Kapverden und gibt São Vicente ein städtisch geprägtes Gesicht.もっと詳しく

    • 日12

      Mindelo

      2023年11月5日, カーボベルデ ⋅ 🌬 25 °C

      Wir haben den europäischen Teil unserer Reise verlassen und sind heute in Mindelo.
      Unsere Wege haben sich heute geteilt.
      Schorsch entschied sich kurzfristig für eine Bike Tour und ich mich für eine Stadt- und Inseltour.
      Es ging mit einem Kleinbus auf den Monte Verde mit atemberaubenden Ausblicken.
      Am Abend traten wir unsere Überfahrt nach Brasilien an.
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    • 日59

      Cap Vert #2

      2023年12月28日, カーボベルデ ⋅ 🌬 26 °C

      Le soir, Charles et Elaï passent sur le bateau en nous disant que flemme d'un apéro mais qu'ils partent en rando demain et qu'on est tous invités. Réveil 8h00 pour Gerv, Elouan et moi et rendez vous sur la terre à 9h. On apprend à se connaître un peu dans un collectivo, un van où on peut faire entrer de base une dizaine de personnes mais où souvent 15 personnes entrent facile grâce à des places rajoutées, le but est qu'on ne partent pas avant qu'il soit pratiquement plein et le chauffeur dépose tout le monde sur sa route petit à petit. Le prix est super réduit mais c'est bien plus long. Là on a de la chance, tout le monde va dans la même direction et il est plein une fois qu'on est dedans, donc départ immédiat. C'est un grand jeu de chaise musicale à chaque fois les collectivos, au départ personne n'entrent dedans et vers la fin ça afflue de tous les côtés pour profiter du voyage pas cher et de peu de temps d'attente.
      En rentrant dans les terres, on découvre pour le première fois que le cap vert pour se verdure totalement, on est au beau milieu d'une vallée plutôt luxuriante. On s'arrête au milieu de nul part et étrangement les 3/4 des gens descendent ici, notamment un certaine Maria qui nous prend d'affection, elle a une dégaine de nonne mais classe à souhait, avec un petit foulard à la Versace dans les cheveux. Elle nous raconte que toute sa famille habite dans ce oan de la vallée, qu'elle a travaillé à Toulon et qu'elle rend visite à sa famille pour la première fois depuis 3-4 ans. On emprunte donc le sentier avec elle, qu'est ce qu'elle jacte. Elle croise un type qu'elle connait et on a l'impression de plus l'intéresser, alors on poursuit sans elle. Sauf qu'on se trompe de route et en faisant demi tour, elle nous siffle en contre bas pour nous dire de revenir, c'est reparti pour discuter avec Maria. Elle nous raconte que certains spots ici sont à éviter seul parce qu'il s'y trouve des esprits qui n'aiment pas les gens égoïstes et que pour eux, se balader seul dans un endroit aussi beau est une preuve d'égoïsme. Les esprits donnent toujours deux avertissements et au troisième ils "bastonnent" et certains sont revenus muets avec des marques difficilement compréhensible sur le corps, heureusement pour nous, on est 5 et on compte pas se perdre solo. À un embranchement, nos chemins se séparent et on rediscute entre nous. Charles et Elaï sont martiniquais de naissance et ont vécu autour du monde de la voile toute leur vie. Charles a fait parti du pôle Martinique, c'est à dire les gens qui représente la Martinique dans les compétitions de voile dans le monde, c'est pas tout à fait le même que le pôle France, et Elaï a déjà fait 2 transat avec sa mère qui s'était construit son propre bateau, pourtant ils ont 24 et 20 ans. Charles marche pieds nus, il nous explique qu'il a prit cette habitude depuis qu'il est allé en treck en Norvège avec un ami et que ses chaussures lui filaient des ampoules, alors il les a retiré. Mais là où c'est croustillant c'est qu'en Norvège, y'a de la neige et que rapidement ses pieds ont perdu leur sensibilité, il ne ressentait plus ses doigts de pieds, si bien qu'il marchait dessus dans la descente tellement ils étaient devenus inutilisable. Deux forces de la nature somme toute.
      Le paysage devient carrément hallucinant quand on arrive en haut de notre pic, des montagnes très raides et abruptes, presque des falaises à certains endroits, et une vallée verte et luxuriante avec des cultures de canne à sucre, quelques arbres du dragon (une espèce endémique du cap vert). Maria nous disait que cette vallée a subi une sécheresse de 36 ans et Elaï nous le confirme, quand elle a fait cette ballade 4 ans auparavant, elle n'avait pas croisé du tout ce paysage. De l'autre côté de la vallée, pareil, luxuriant dans toute la vallée et sec aux abords de la mer, notre vue se dégage jusqu'à la ligne d'horizon, qui est tellement haute comparé à d'habitude, les nuages sont bien en dessous. C'est la première fois que je peux voir aussi loin de ma vie je pense, notre montagne n'est pas si haute, environ 1 500m, pourtant avec vu sur l'océan, la sensation de l'infini est bien plus forte que dans les Alpes.
      On revient sur nos bateaux vers 15h, on avait pas prévu à manger, complètement affamé on dégomme tout ce qui traine et repos l'après midi, il fait un temps magnifique, on se baigne de partout. Le soir, on se prend un pot au bar avec Gerv pour profiter du wifi et on croise Charles et Elaï, on se boit un coup avec eux et ils proposent de poursuivre l'apéro chez eux. On dépose nos affaires et on chope Elouan au passage, bam rendez vous sur Anatole. Leur bateau est un petit 9,6m de régate et putain ce que c'est beau un bateau de la sorte. À la base, rien n'est pensé confort mais tout est pour la performance, tout le greement est en dynema, des bouts tout fin mais extrêmement résistant (bien cheros aussi), les cabines sont assez rudimentaires, les rangements aussi mais le bateau est superbement bien agencé. La soirée se déroule si bien qu'ils nous proposent de faire la nav ici Mindelo sur leur bateau au lieu du notre qui doit partir le lendemain matin pour raccompagner Helo à l'aéroport. On accepte avec grand plaisir avec Elouan et le lendemain 8h, on se pointe sur leur boat avec un petit sac pour deux jours après avoir fait une bise à Héloïse qui rentre en France. On s'était couché à 4h donc aussitôt arrivé, aussitôt recouché d'un commun accord avec les copains, réveil 11h30. On va se balader en ville, petit restau à base de cachupa - le plat traditionnel du cap vert, un mélange de patates oignons et fèves, servie souvent avec un oeufs un tout petit peu de viande -, celle ci n'est honnêtement pas bonne, trop sèche mais pas de galère on se marre quand même. On va ensuite faire quelques courses pour leur bateau et on en profite pour acheter de quoi faire un rougail saucisses, notre petite spécialité quand on se retrouve tous les deux avec d'autres personnes avec Elouan. On passera aussi une bonne heure dans le magasin de pêche de la ville où Charles va faire une multitude d'emplettes pendant qu'Elaï va tout faire pour l'en dissuader. Retour au bateau, c'est baignade après grosse vaisselle, Charles me confie qu'après de la côte, à cent mètres, se situe une avancée de roche dans l'eau qui regorge de poissons. J'enfile le masque et le tuba (l'occase de prendre ma revanche sur le tuba que j'ai du mal à utiliser) et je file voir ça, je n'ai tout bonnement jamais vu autant de poissons de ma vie, il y a des bancs infinis de sardines ou de poissons qui y ressemblent. C'est tellement impressionnant les bancs, la façon dont la totalité des poissons savent quoi faire sans qu'il y ait de leader, l'information passe entre eux à toute vitesse et le banc s'écoule autour des récifs ou d'autres poissons. Je vais dedans pour voir comment ils réagissent et ils m'evitent à peine, jamais je ne pourrai choper même une sardine parce qu'elles sont super habiles, mais elles sont à 30 cm tout autour de moi, c'est merveilleux. Je me calme quand j'entends le bruit d'un moteur pas loin, les pêcheurs connaissent le spot par cœur et je n'ai pas du tout envie de finir dans leur filet alors je mets les voiles.
      La soirée finit tôt cette fois ci parce que c'est réveil 6h le lendemain pour arriver vite à Mindelo et profiter de l'après midi. 6h it is, il fait nuit noire à la grande surprise de Charles et on part tranquillement après avoir récupéré l'ancre. On a pas de vent donc Charles est deg de pas pouvoir nous montrer les perfs de son bateau, mais on se marre bien alors tout va. Il se fait bouffer rapidement sa ligne qui a mit il y a 30min et ça commence à crier des "J'abandonne" et des "Je te l'avais dit" de leur côté. On les reboost un coup avec Elouan et on remet la traîne à l'eau avec cette fois l'appat magnifique de poulpe qu'ils ont acheté 20€ la veille. En 20min, une dorade coryphéne qui mord à l'hameçon, je la remonte à la canne - première fois pour moi que je remonte un truc à la canne d'ailleurs - elle est magnifique, on la prépare et hop direction la cuisine pour Elouan qui prépare à manger. Je chauffe Charles pour remettre la traîne à l'eau pour pêcher plus et faire un maxi festin ce soir avec Damona, au bout de 15min, la traîne fait effet et Charles remonte un tazard noir ou Wahoo, magnifique poisson tigré de 1,05m de longueur, il est grandiose. On passe ensuite 40min a préparer un sevice de Wahoo en guise d'entrée, c'est absolument délicieux et il reste suffisamment de tazard pour manger à 10 ce soir, c'est parfait. On arrive assez vite à Mindelo après manger et on croise le bateau des coraux dans la baie au mouillage, alors on les siffle de tous les côtés mais ils n'ont pas l'air sur leur bateau, ils sont sur le nôtre et on s'en aperçoit en approchant. Pour flex, Charles et Elaï font la manœuvre en arrivant à la voile, c'est la grande classe, tout le monde est bouche bée, le bateau se maîtrise comme un dériveur ou un cata de voile légère, ça rappelle nos bêtises à naviguer entre les bateaux au mouillage avec Antoine sur l'archipel des Glénans. On aide les deux à tout ranger sur le bateau et direction Damona pour dire bonjour à tout le monde. L'ambiance est survolté à bord, les coraux sont arrivés y'a deux heures de leur traversée depuis les Canaries et ils s'enfilent une bouteille de rhum en mode Ty punch sur notre pont, en toute tranquillité.

      Le soir, on mangera avec l'équipage d'Orion et Anatole sur notre bateau le tazard pêché le jour même, préparé par mes soins tandis que Cécile d'Orion a préparé un délicieux accompagnement et son mari a fourni le vin, encore un repas étoilé.

      Nouvel an
      On nous avait dit que le nouvel an était une institution à Mindelo et qu'on le pouvait pas le manquer. Il dure deux jours là bas et on en a profité à fond. Le 30 au matin on se rend compte qu'une énorme scène est en train de se monter en face du palais de la ville, en haut de la rue principale. En se renseignant un peu, on apprend que Mo Kalamity, une artiste qu'on écoute à fond avec Youen passe le soir même avec d'autres artistes et le lendemain pareil. Sur la place Césaria Evora, un immense bar couvert se monte, avec aussi des murs de sons par ci par là, on assiste aux prémices d'une festival, ça à l'air dingue. On a passé la journée ensemble avec Youen et vers 15h, on se pète une Pirate, une bière bien forte pour appeler Loulou pour son anniversaire. La bière est bonne allrs on en achète deux chacune pour tous les copains et on rentre au bateau vers 18h. Les coraux sont là et on commence le before ensemble en se buvant des petits coups par ci par là. Énorme plat de pâte pour tout le monde, ça discute bien et on se marre puis vers 22h, on bouge car les concerts sont censés commencer. On emporte nos bières avec nous et zou on se retrouve dans une marrée humaine de gens qui attendent comme nous le début des ostilités. Dans les rues sont installés partout des petits stands qui vendent friandises, parfois viandes, et boissons en tout genre, de vrais petites épiceries tout les 4m. On se balade avec les copains en quête d'activités mais les concerts ne démarrent pas, Charles et Elaï en ont marre et ils rentrent, Elsa aussi. À force le premier concert démarre avec 2h de retard, c'est un rappeur local et ça à l'air d'être une sacrée star. On sacrement ivre avec les copains et le son bouge sacrement bien alors on va là où ça bouge le plus, on se fait alors potes avec une bande de cap-verdien et ça part en pogo avec eux. C'est carrément la guerre des sourires, on se marre à gorges déployées. Ça ce saute dessus quand il faut et ça aide à chercher les claquettes des uns quand les autres marchent dessus. Je me retrouve même à protéger un type qui roule un joint pour pas qu'il se fasse écraser, sacré bordel. Une fois le concert du rappeur terminé, la grande majorité des jeunes se tire je ne sais où et ils passent de la musique un peu électro molle en attendant l'artiste suivante : Mo Kalamity. Encore une fois l'attente est interminable alors avec Paul on part découvrir les environs et on tombe dans une rue parallèle sur une porte qu'on nous avait décrite : celle d'un disquaire. La porte est à moitié fermé et le proprio nous voir hésiter alors il vient à notre rencontre et nous dit que c'est seulement pour les membres ce soir. On ne comprends pas trop la situation mais en demandant seulement à entrer, on se retrouve à l'intérieur. Changement d'ambiance immédiat, les basses sont remplacées par un disque tout pépère qui tourne sur une platine, il y a 6 personnes en tout dans la salle, les deux proprios Antoine et Miriam, un couple qui est à une table et nous deux. On se prend une petite caipi et on attend sagement, ayant du mal à nous remettre du Switch violent de mood. Ce lieu est vraiment à part et semble bien refléter l'envie de liberté d'Antoine, aucune des assises n'est à la même hauteur, énormément de d'objets upcyclés, des tissus teints font de légers mouvements au plafond. Sur les murs on retrouve des phrases révolutionnaires peintes au pinceau épais, sur l'un on voit énormément de photos, sur l'autre un assortiment de plantes. Je vais demander au proprio des détails sur ce qu'on écoute. Il me raconte alors que c'est un révolutionnaire cap verdiens et qui, de part sa musique, à réuni le peuple et a été décisif lors de la libération du cap vert face aux Portugais. Sa musique s'est alors propagé aux autres pays d'Afrique et a été la source d'espoir pour de nombreuses nations qui ont commencé leur indépendance. L'album s'appelle Independencia de Teta Lando et je conseille à tous d'aller l'écouter. J'étais sacrément content quand je suis allé le télécharger et que j'ai vu que l'un des titres de l'album était déjà dans l'une de mes playlists. La caipi est succulente, il y a des fruits rouges dedans et on regarde quelques albums qu'il possède. Une vraie petite escapade loin du tumulte du dehors, mais assez rapidement, cela cesse et on retourne dans le brouhaha pour aller écouter Mo Kalamity qui a commencé. On arrive à rejoindre certains copains, tout le monde est turbo criblé, maxis zooted, Faya Babylon et on s'écoute l'une des artistes les plus chill que j'ai eu l'occasion d'entendre. Le concert merveilleux, les bras s'agitent, les paupières se ferment et tout le monde entre dans un mood introspectif, énorme régalade. À la fin du concert il est 4h, il doit y avoir encore un autre artiste et ils remettent du son pour changer le plateau. On repart se balader mais on est bien fatigué, on rentre tranquillou sur le bateau vers 5h pour discuter sur le pont avec les coraux.

      À partir du lendemain, on communique avec les coraux seulement sur la vhf, avec le channel 6. On laisse allumé notre vhf portable et dès qu'on veut se dire un truc, c'est beaucoup plus rapide que toute autre communication. On impose littéralement ce qu'on veut dire, ça a donné lieu à de superbes blagues. Toujours est il que toute la journée on parle du before du nouvel an sur notre bateau sur le channel 6 et vers 21h, Charles et Elaï se ramènent, les coraux au grand complet aussi, une partie de l'équipage des Poseadonie, l'équipage d'un bateau en face de nous sur le ponton : Atlantea ainsi que des bateau stoppeurs. On est donc une bonne vingtaine sur notre bateau, il n'y a plus aucune place nulle part. Tout le monde a ramené des petits trucs à boire et à manger, c'est très joyeux. On se met à mixer dans le carré avec l'enceinte entre l'intérieur et l'extérieur du bateau, on impose l'ambiance techno et ça prend bien, ça nous rappelle nos soirées à Grenoble. On s'échange les platines de mains en mains, chacun y va de ses petites pépites, le mood est super bienveillant et on se fait des maxis B2B2B. À côté de ça on est pas tous dans le même genre de mission, Swann des coraux tchatche de plus en plus avec une Margot de l'équipage de Atlantea, mais chose bizarre, Margot est avec son copain sur le bateau. Avec Elsa on suit d'un oeil leur rapprochement et va y que ça se compare la taille des mains, vas y que ça va sur la plage avant du bateau pour discuter solos. À la fois c'est pas notre pote la Margot donc on s'en cogne mais on est sacrément gêné quand le copain en question commence à la chercher et qu'il part du bateau pour la retrouver.
      À 00h00, feu d'artifice au dessus du port, on se régale à être pile en dessous avec en bande originale 93 Bang Bang pour fêter la nouvelle année. Vas y que tout le monde se claque un becquot et que ça commence à déguerpir de notre bateau pour aller à la soirée en ville. Tout le monde est parti sauf les coraux et nous vers 1h, on prend nos affaires et on s'arrache. Direction cette fois ci la scène/bar place Césaria en passant par les petites épiceries pour se prendre des petits verres. Le son bouge bien mais on a l'impression d'être en boîte de nuit, tout le monde est hyper bien sapé. Ça danse le collé serré de partout, c'est limite si ça se fait pas l'amour sur place. Moeurs étonnantes mais ils ont l'air de s'amuser comme tout. Sur le chemin on rencontre des français et des capverdien et on s'arrête à chaque fois pour discuter 30min. La soirée est plus tournee autour des rencontres que du son et c'est pas plus mal après le before de folie qu'on s'est mis.
      Vers 4h, on blague avec des cap verdiens qui nous propose une photo avec Paulo. Je prends Paul en photo avec eux et l'un me dit "je te prends en photo comme ça tu seras dessus" je lui file mon portable et le temps que je réalise, il s'était barré en courant. J'ai essayé de le chercher des yeux mais la foule est omniprésente, aucune chance que je le retrouve. On essaye de prendre en facture un des mecs en pensant qu'il est pote avec le voleur mais au bout de 30min, il a fait 4 groupes différents et on abandonne. Je rentre me coucher un peu dégouté de la soirée, j'aurais voulu m'en moquer mais j'arrive
      pas. J'm'en occuperai plus tard.
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    • 日51

      Cap Vert - 1ere partie

      2023年12月20日, カーボベルデ ⋅ 🌬 26 °C

      Découverte Mindelo
      On arrive à Mindelo juste avant le weekend, ça nous laisse un bon moment pour souffler et prendre un peu connaissance de la ville. L'ambiance est assez particulière, la marina est blindée d'européens et en grande majorité, de français. Un bar flottant est situé pile entre les pontons des bateaux du port et la Terre, il a le wifi, ce qui fait de lui le repère idéal pour tous les gens séjournant à Mindelo en bateau. En revanche dès qu'on sort de la marina, on se fait rapidement dépayser. Une demi douzaine de types viennent m'aborder à chaque fois, pour me vendre des services, de la weed, de la coke ou "des femmes". C'est marrant comme ceux ci sont les plus grandes galères mais aussi ceux qui parlent le mieux le français de l'île, chacun explique qu'il a appris en côtoyant les gens du port. Sinon ils demandent de l'argent directement, ou alors de faire un tour en "Aluguer", des chauffeurs privés moins cher que des taxis, ou proposent de te vendre des renseignements.

      La ville est magnifique en apparence, des bâtisses de 2-3 étages pleines de couleurs s'accumulent dans le centre ville. Assez rapidement néanmoins, on tombe sur des favelas, des amoncellement désorganisés de parpaings, de bout de tôle et de tissus. Un dénommé Georges nous a fait visiter la ville le second jour, on était bien content d'être avec lui au moment de passer dans les quartiers les plus pauvres. Il y a énormément de chiens qui se baladent à Mindelo et il paraît qu'ils sont tous gentils, autrement les habitants les tuent rapidement. Dans la favela, les gens mangent par terre, des animaux mort se décomposent, il règne une odeur vraiment pas nette.

      La ville est réputée pour être la capitale de la musique cap verdienne. On a eu du mal à s'en rendre compte pendant les premiers jours, mais assez vite on a découvert que ça chante et joue de la musique en permanence dans chaque espace pouvant accueillir du monde. C'est fou comme on s'aperçoit qu'ils ont des caissons de musique dans tous les lieux possibles, typiquement dans la rue à côté du marché à poissons, collés à des vendeurs de viande grillée à la sauvette.

      Une autre des spécificités de la ville est que c'est un point de départ idéal pour la transatlantique. Il y a donc une multitude d'équipage qui se créent et qui se désagrègent. Sur l'ensemble de notre séjour, une bonne douzaine de personnes ont dû nous demander de les prendre en bateau stop pour faire la traversée. On a croisé absolument tous les profils, jeunes qui construisent leur projet autour du bateau stop et qui embarquent pour un tour du monde, des connaissant la voile, d'autres non, un père de famille qui s'entraîne pour faire la transat avec sa compagne l'an prochain, des filles sans expérience qui se font harceler par leur skipper et qui veulent changer de bateau... Après la première semaine, on croise 4 joyeux lurons au bar en train de se mettre une sacrée guerre, les gars sont pas fâchés avec l'alcool. On discute avec eux, ils viennent de finir la traversée depuis les canaries et tout à l'air de se passer merveillsement bien. Ils sont juste en face de notre bateau donc on se fait visiter mutuellement et la soirée se poursuit sur le pont. Pourtant, quelques jours plus tard, on apprend qu'ils s'embrouillent avec leur skipper pour des raisons inconnues. Et quelques jours encore après, on les croise avec toutes leurs affaires au bar, le capitaine les as viré parce qu'ils pouvaient plus se voir. Parmis eux, Paul, un très chic type avec qui on se Vera souvent à Mindelo. Il nous parle d'un petit bar disquaire très sympa, je note l'adresse. Lui travaille chez Deezer et a son collectif de drum and bass à Paris, alors on en vient vite à discuter musique, vraie régalade. Toujours est il qu'il n'a pas de bateau et qu'il va se débrouiller après 3 semaines pour recopier un bateau et lier des liens d'amitiés avec chacun d'entre nous et pas mal de monde en ville. On fera d'autres rencontres avec des bateau stoppeurs en soirée ou auprès des bars, souvent une chouette expérience, sauf pour les femmes. Elles ont l'air de se faire systématiquement emmerder par leur capitaine, comme ci la rétribution devait se faire en nature.

      Biosfera
      Assez vite, on a été en relation avec Biosfera, ils nous ont fait découvrir leurs locaux en périphérie de la ville, avec le camp de base principale et leur atelier pas très loin. Ça a été notre première occasion de prendre un Aluguer 4*4 en montant dans la remorque à l'arrière, grosse sensass. À la suite de la visite, Hercules met en mot ce qu'il attend de nous : un business plan pour monter une entreprise qui vend les produits en plastique recyclé de leurs ateliers. L'entreprise a pour vocation de générer assez de profit pour payer le local et le salaire des ouvriers qui bossent à l'atelier à temps partiel, confectionner de nouveaux produits à vendre car les leurs sont complètement open source et ils n'ont donc pas d'image de marque, si on a le temps, de travailler sur la mise en place d'un conteneur qui sera le prochain atelier (disposition, raccords hydrauliques et électriques).
      On prend notre mission tel un vrai travail et la routine qui va avec, 9h-17h, l'équipage est séparé en deux teams, l'une business model et l'autre création de nouveaux design (avec Paul et Youen), tantôt on taff sur les ordis avec des logiciels de modélisation 3D, tantôt on taff dans l'atelier avec Hercules pour faire des tests sur la structure du plastique. Au fur et à mesure des jours et du temps passé à Mindelo, on se rend compte que Biosfera et une asso vraiment implantée sur le territoire. On retrouve leur nom dans le marché central avec des affiches de prévention, des sculptures chocs aux abords de plage avec des panneaux de sensibilisation ainsi que sur des grandes fresques sur des écoles. C'est carrement valorisant parce qu'on sent qu'on peut réellement avoir un impact en travaillant avec eux sur les problematiques plastiques. Cependant, quand je côtoie Hercules, il raconte qu'il préférerait être agriculteur et je sens bien qu'il s'en carre pas mal de l'avenir de Biosfera.
      On devient des habitués d'un petit restau/épicerie qui à force de nous débarquer, prépare une table de 6 pour nous chaque midi, on y mange des sandwichs entre 0,75€ et 2€ ou le plat du jour est à 3€. C'est un vrai moment de pause dans la journée, on rencontre quelques cap verdiens qui parlent français, notamment José. José doit avoir dans les 60 ans, court sur patte, il a l'air toujours alcoolisé mais on se rend compte à la longue qu'il a un petit souci de mémoire. La seule chose dont il se souvient chaque jour c'est qu'Elsa a la "same face" que sa fille et il nous le répète à chaque fois qu'on le croise, si bien qu'on lui demande une photo. Il nous la montrera le lendemain tout fier et forcé de constater que sa fille avait pas mal de traits en commun avec Elsa.

      Après 2 semaines et demi ensemble, Biosfera est partie en vacances. À ce moment, nous avions terminé le business plan et donné les plans d'une poubelle, d'une table pliable ainsi que d'un banc. Malheureusement, au vu des capacités de production de plastique actuelle, il faudrait pouvoir vendre à prix d'or le mobilier créer par l'atelier, alors que le matériau est moins bon que le bois et que plus de la moitié de la population de Mindelo à l'air de vivre dans des bidons villes. En se baladant, on tombe sur des chaises fabriquées à partir de vieilles cagettes ou de vieilles palettes et chacune des solutions qu'ont trouvé les habitants de Mindelo à l'air plus solide que le plastique qu'on voudrait vendre. En terme structurel, me plastique est bien trop flexible et il faudrait donc utiliser une quantité bien trop grande pour chaque objet pour le rendre utilisable. Cependant les prototypes de la poubelle et de la table pliable ont fonctionné et les copains ont créé des ponts pour essayer de les vendre à des hôtels de la ville.

      Sillage Atlantique (soirées, mix, chants, Bordeaux, bouteille)
      Pendant notre mission avec Biosfera, on a rencontré un des premiers équipages vraiment chouette de notre périple, Sillage Atlantique, c'est 4 Bordelais, chacun chef scout marin, massifs et barbues (sauf un frêle, imberbe et malade en mer par dessus le marché). On se croise rapidement au bar et on part en soirée avec eux avec Gervais et Elouan. L'ambiance est super cheche parce que deux filles qu'ils ont rencontré au bar sont avec nous et j'ai l'impression que le but est plus de les rencontrer elles que nous, pour Elouan aussi d'ailleurs. Ceci dit on se marre bien et petit à petit j'arrive à bien discuter avec chacun, on va à un petit bar extrêmement pépère, le Jazzy Bird, où des chanteurs sont posés dans la rue et 5-6 tables sont posées dehors pour profiter du son, typique ce que j'attendais de Mindelo quand on m'en parlait. Mais le bar et la musique ne sont pas au goût des filles, qui viennent de s'acheter de la coke à des vendeurs à la sauvette, on est carrément pas sur la même longueur d'onde. S'ensuit alors une longue marche pour rejoindre une boîte de nuit, parce que pourquoi pas. On rencontre une bonne demi douzaine de mec bizarre sur le chemin, mais on est une dizaine donc ça le fait bien. Arrivé devant la boîte il y a une dizaine de vigiles, j'entre dans trop me poser de question avec Elouan et je tombe sur tout ce que je redoute. Des canapés de mauvais goût avec une pseudo ambiance tamisée, du son de loveur et 5 personnes maximum à l'intérieur alors qu'il doit être facile 1h du matin. Les potes ne suivent pas à l'intérieur alors je me réfugie dans les toilettes pour pas devoir agir d'une quelconque façon dans ce lieu qui me terrifie. Les copains ne viennent toujours pas alors je me pointe à la porte, ils se sont fait recaler parce qu'ils etaient en claquettes, la honte mais c'est honnêtement pour le mieux. On ressort en se marrant en quête de musique et d'endroits où faire la fête, sur le retour on croise un type avec une bar de fer, bien content qu'il soit tout seul à ce moment là et on se croise gentilemment. On repère un bar dans l'enceinte d'un terrain de tennis, y'a de la musique et ça à l'air ouvert alors on tente. On comprend que c'est la fin d'un mariage, 2-3 personnes rangent le gâteau mais les serveurs nous disent qu'on peut venir s'installer. À partir de ce moment les filles n'intéressent plus les Sillage et on commence à sérieusement bien se marrer. Le paroxysme est atteint quand Stan nous propose un battle d'accrosport, on relève le défi avec Elou et Gerv. On était pas prêt pour la dose qu'ils nous ont mise, un pilier qui tient un type sur les épaules qui lui même tient un type avec ses pieds sous les aisselles du troisième, le tout en tournant pour faire décoller le troisième du sol, magistral. Voir ça à 4h du matin ça n'a pas de prix et on se marre comme c'est pas permis.

      Dans les jours qui ont suivi on les a invité à une soirée sur le Damona, on a fait à manger, énormément discuté, on leur a appris à mixer pendant qu'ils nous racontaient leur vie à Bordeaux. En une soirée on s'est vraiment bien rapproché d'eux et on s'est promis de se revoir de l'autre côté de l'Atlantique, ou bien sur le sol français dans les années à venir. Ils nous ont aussi montré ce que ça donne lorsque 4 personnes savent chanter ensemble, c'était magnifique, surtout avec les chants puissants comme Potemkine ou la Strasbourgeoise.
      Certains de leurs partenaires sont des domaines Bordelais et ils nous ont filé une bouteille en cachette dans notre frigo juste avant de partir. On s'est promis de la boire à une belle occas.

      Tarrafal
      Héloïse nous a rejoint vers le milieu de notre aventure avec Biosfera, ça a fait un bien fou à l'équipage de côtoyer une nouvelle personne et de voir Paul aussi content. Chacun des membres de l'équipage a pu steever avec le couple, ça a permis aux deux d'avoir des moments privilégiés avec tout le monde. On s'est fait une aprem plage et caipi pour ma part.
      Il fallait quand même qu'helo voit ce que le bateau donne lorsqu'il est pas fixé à une ancre au mouillage. Alors on est parti en direction de Sao Nicaulao, une île à l'est de Sao Vicente, histoire d'y passer Noël et d'être de retour à Mindelo pour le vol retour d'heloise. En allant à Sao Nicaulao, on s'est arrêté à un mouillage à l'abri d'une île déserte, une réserve naturelle où on n'a pas le droit d'accoster. Le matin, on se prépare à partir et du seul bateau au mouillage sort un couple qui vient nous voir en annexe. Ils voulaient nous emmener faire du snorkelling avec eux, aux abords d'un rocher, à quelques dizaines de mètres de notre bateau. C'est un couple de Belges qui naviguent sur Orion, un grand cata tout neuf, qu'on recroisera plus tard. Ils viennent d'un mouillage sympa à Tarrafal, la ville où on avait prévu d'aller à Sao Nicaulao et nous conseille de contacter Anatole, un bateau avec deux jeunes qu'ils ont rencontré là bas.
      On repart donc direction Tarrafal et on y arrive le 24 décembre, vers 14-15h, le mouillage est magnifique et bien protégé, l'eau y est magnifiquement claire et le temps est chaud et doux. On se réparti les différentes tâches pour passer un super réveillon et après une baignade autour du boat, tout le monde met la main à la pâte. Avec Elouan Héloïse et Paulo on débarque sur la plage de sable noir en annexe et une multitude de gosses viennent nous voir et nous aident même à porter l'annexe vers une attache. Ils nous garantissent qu'ils gardent l'annexe pendant une heure, mais de nature méfiante venant de Mindelo, on l'attache à la chaîne. On decouvre une petite ville avec pas mal de monde, mais l'impression qui se dégage en premier du lieu est beaucoup plus posée qu'à Mindelo. Ça fait tellement du bien de ne pas se faire sauter dessus par des gens qui veulent qu'on paye pour tout et rien. Il y a des enceintes devant pas mal de boutiques, des gens qui picolent devant un bar ouvert, ça rigole et ça s'apprête d'un peu partout en prévision de Noël. Nous on recherche de quoi faire un bel apéro et une pièce de viande ou de poisson pour le plat principal. Après avoir fait le tour des deux supermarchés, tenus par des chinois qui vendent absolument tout et rien (ils ont d'ailleurs l'impression de monopoliser le business local et n'ont pas l'air apprécié même si tout le monde va acheter là bas), on va en quête de poisson avec Elou vers les barques de pêcheurs sur la plage. Ils nous vendent un petit thon de 3kg puis le vident devant nous, il est encore tout frais. Retour sur le bateau, on commence à faire à manger tous ensemble. Puis on mixe un peu, on s'habille et l'apéro est parti. Houmous, chips, saucissons, andouillette, fromage et foie gras (français ramenés par Héloïse), puis on passe au plat, des grands steaks de thon cuit par mes soins - très fier de ceux là d'ailleurs, cuisson magnifique - accompagnés de pommes de terres et de courges au four, puis tarte au citron non meringuée pour le dessert. À la fin on crevé de chaud, on est fatigué et on a légèrement trop bu, tant et si bien qu'on se couche hyper tôt pour un soir de réveillon. La moitié de l'équipage n'aura pas été debout pour la naissance du p'tit Jésus, mais on s'est super bien marré et le repas était délicieux, une vraie tablée d'adultes. C'est fou comme mettre une chemise et boire du vin rouge assis à table fait facilement de nous des adultes , et j'adore ce genre de jalon avec mes potes où j'ai l'impression de grandir à leurs côtés.

      Le lendemain, après une belle grasse matinée, je vais voir les gens au mouillage pour leur souhaiter joyeux Noël, ça n'est que des français, sur la petite dizaine de bateau, que des français. Je vais trouver le Anatole et fait la rencontre de Charles et Elaï, je leur propose de boire un coup avec nous ce soir pour se rencontrer. Au matin on a pas de cadeaux sous le sapin, mais j'dois avouer que c'est pas nécessaire, il fait terriblement chaud et on se baigne dans une eau magnifique, tout le monde en maillot et on se marre à faire des acrobaties autour du boat. L'aprem, je file avec Paulo, Héloïse et Elsa sur la plage de la ville (pas celle où on arrive en annexe, un peu plus loin), le sable noir est tellement chaud qu'on peut pas marcher dessus, alors on file vite à l'eau. Elle y est peu profonde et claire comme tout, alors on prend les masques et on s'éloigne un peu pour voir un tas de petits poissons se balader pépère. En m'éloignant j'ai croisé le chemin d'une grosse tortue, c'est tellement majestueux quand c'est dans l'eau et très loin d'être lent. J'ai essayé de la rattraper mais elle m'a rapidement dosé.
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    • 日34

      J1, Bon vent !

      2023年11月27日, カーボベルデ ⋅ 🌬 26 °C

      À 8h, nous sommes tous sur le pont. Les cafés avalés, on lève l'ancre et nous nous dirigeons vers la station essence. Le camion ne l'a pas encore ravitaillé nous posons donc pied à terre. Nous allons trouver un magasin de téléphonie avec Christophe. J'achète un téléphone ici, sûrement moins cher que ce que je trouverai aux Antilles. Me voilà de nouveau équipée !
      Les cuves de Plouf sont enfin remplis de gasoil tout comme les gericans attachés en rang d'oignons à l'arrière du bateau. Nous sommes prêts. Whaou, enfin, nous partons pour la dernière grande ligne droite ⛵️ Christophe a chargé ce matin le dernier fichier météo, les Alizés seront avec nous. Les trois premiers jours seront toutefois relativement calmes puis un vent un peu plus soutenu normalement jusqu'au bout.
      Nous quittons le port au moteur, on est contents ! Mais Christophe tend l'oreille... "Camille, est ce que tu peux plonger ? Le moteur bâbord fait une drôle de bruit, il faut vérifier". Je m'empresse d'attraper mon masque et d'enfiler mon maillot et je saute à l'eau. Bien vu. Un petit bout est emmêlé au niveau de l'hélice. Je me saisi d'un couteau et coupe le bout. C'est bon, libéré, je remonte à bord et nous repartons cette fois-ci pour de bon 😊
      Nous deroulons le génois avec Lucas, le vent nous arrive au portant (20nds), c'est parfait, les moteurs coupés et le surf sur les vagues. Cap plein ouest, nous vogons à 6nds, la moyenne estimée pour les quinze prochains jours.
      On se prépare pour hisser la grand voile avec Christophe. On va mettre les voiles en ciseau (ou papillon). Pour le moment le vent est assez calme et arrive à 180° du bateau donc propice à ce réglage. Nous sommes pour quelques heure encore sous le vent de l'île de Mindelo.
      Je suis aux manœuvres. Christophe se met à la barre et je procéde, sous ses conseils. Une fois face au vent, on hisse la grand voile. Tribord amure, on maintient la voile bien ouverte avec une retenue de bôme. Une fois réglée, on s'occupe du génois. On le déroule en opposition à la grand voile, à tribord donc. Tout comme la retenue de bôme, on mets un point d'écoute supplémentaire au taquet pour bien ouvrir la voile, comme les ailes d'un papillon 🦋
      Finalement, le vent retombe. On refait le réglage de la voilure en mode "classique". Quand on termine les réglages, les dauphins viennent nous dire bon vent 🐬 On aperçoit déjà les premières sargasses. Les fameuses algues qui infestent les plages des caraïbes.
      Je me motive pour la séance de sport. Je suis heureuse, le soleil brille et nous traversons enfin l'océan ! Je vais chercher Lucas et Juliette pour profiter du pont avant. On mets la musique et puis de nouveau les dauphins vont et viennent et font des cabrioles jusqu'au coucher du soleil. Moi aussi je me lance dans des projets d'accrobaties sur le trampoline parée par Lucas 😅
      Malgré les émotions de ces derniers jours, on est bien contents de partir tous ensemble. On se retrouve autour d'une partie de 1000 sabords avant que le gars se lance dans la cuisine : curry de poisson au menu 🐠
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    • 日40

      Traversée Cap Vert - #2

      2023年12月9日, カーボベルデ ⋅ 🌙 25 °C

      05-12
      Quatrième jour de navigation, j'me lève doucement aux alentours de 9h. Je sors la tête du bateau et je trouve les copains en train de prendre des photos avec une bonite magnifique. Le bestiau ressemble à l'idée que je me fais d'un petit thon (81cm quand même) avec des rayures noires sur les flancs, la notre en compte 4 de chaque côtés. Elle est bien plus dodue que les dorades qu'on a péché jusqu'alors, sûrement aux alentours de 3-4kg.
      À peine avoir mis la bonite sur la table que Paul et Gervais remettent les traînes à l'eau. Les copains se mettent à découper le gros poisson tranquillou et on aperçoit sa chaire rouge, ça va être une première pour nous à cuire, sachant que je suis de cuisine le midi, je réfléchis déjà à comment lui rendre hommage.
      Une fois qu'ils ont fini de lever quelques pavés et un gros filet, on check les lignes avec Paulo, je vois passer un truc dans l'eau rapidement et soudainement les deux traines se tendent d'un coup. Je me dis qu'on a chopé un truc flottant et ayant les doigts tout cremeux (crème solaire nécessaire même à 10h), je vais chercher des gants pour relever la ligne. Lorsque je reviens, Paul et Gervais me crient que c'est des poissons. On vient de ferrer deux dorades coryphenes d'un coup, sûrement un banc. L'une se détache toute seule, l'autre finira dans notre seau. On commence à être rodé, les poissons souffrent de moins en moins. On perd cependant notre crochet a poisson dans la manœuvre, ça fait bien chier, il etait super utile dans ce genre de situation pour pas se blesser. Pris d'une folie poissonesque, Paul et Gervais remettent les lignes à l'eau. Tout est parti des Suédois et de leur Espadon, on veut le notre aussi.
      Pendant que l'on vide une daurade, les deux lignes se tendent de nouveau.
      Ça faisait pas mal de temps que j'essayais de les raisonner sur le stockage de notre poisson déjà sur le bateau et ils commencent à accepter d'y réfléchir lorsqu'on remonte deux daurades de plus. On laisse une s'échapper, puis on récupère l'autre. On aura donc ferrer 4 daurades et une bonite en l'espace de 3h, c'est hallucinant. Sur le bateau, ça parle stratégie pour l'espadon, le roi des mers. L'espadon est le poisson le plus rapide du monde et le plus volumineux du livre "Poissons" qu'on a sur le bateau, qu recense les poissons qu'on peut pêcher. Un espadon peut faire jusqu'à 4m et 600kg, l'idée même que 600kg de muscle morde un truc attaché à Damona me terrifie, mais pour la prospérité l'histoire est belle.
      On calme les ardeurs de tout le monde et on arrête de mettre des traines à l'eau, rangement et repos mérité pour le petit poulpe et le petit rapala.

      Entre les poissons et la vaiselle il est rapidement l'heure de faire à graille. On part avec Elsa sur fondue de courgettes et poireaux aux epices, riz pilaf et steak de bonite fraîche. J'ai jamais ne serais-ce que goûté une bonite donc c'est du total freestyle, mais viande rouge oblige, je les cuits à feu vif de chaque côté dans une poêle bien grasse avec du poivre. J'avais pris soin de virer les nerfs et les arrêtes (la pince à épiler était de sortie), le résultat est succulent, ça fond dans la bouche et le goût se rapproche terriblement du bœuf. Énorme réussite, on devient fou autour de la table, Gervais se régale tellement qu'il en vient à apprécier les poireaux, trop top.

      Grosse sieste pour digérer, je me réveille avec les copains sur le pont qui s'agitent. Je sors la tête de ma cabine, des Dauphins de partout. J'suis tout bien réveillé donc je vais les rejoindre et bien que ce soit exactement ce que à quoi je m'attendais, je suis quand même surpris. Ils sont énormément, ils semblent arriver de partout. Certains viennent du large et nous foncent dessus, d'autres jouent à droites et à gauche de l'étrave. Plusieurs dizaines sont sur les côtés et derrière le bateau, il est complètement illusoire d'essayer de les compter. Il en surgit 8 dans chaque vague, certains vont tout droit, d'autres passent le plus près possible de l'avant du bateau, tous se grillent la priorité, c'est un énorme foutoir. Un peu plus au large du bateau (20-30m), des p'tits filous font des mega bond et atterissent comme ils peuvent dans l'eau. On identifie plusieurs espèces differentes dans ce gros banc, c'est merveilleux. Je passe une bonne vingtaine de minutes à observer cette chorégraphie qui semble complètement désordonné, pourtant chacun sait exactement ce qu'il fait, personne ne se touche, ils avancent dans le flux de chaque vague.
      Plus le temps passe et plus mon regret de m'être mis à l'eau trop tard la dernière fois refait surface. J'me mets en moins de deux en maillot et direction la jupe du bateau. Il doit bien en avoir une quinzaine collés au bateau juste sous la jupe, ça me refroidit momentanément. Mais l'envie est toujours là, il faudra bien le faire un de ces jours donc pourqioi pas maintenant. On descend l'echelle de bain pour voir comment ils reagissent, voir s'ils essayent pas de mettre des coups dedans, à prioris ça va, ils sont pas perturbés.
      J'enfile un masque et je descend progressivement les barreaux de l'échelle tandis que paul et gerv me decrivent leur position autour de moi. Puis vient le moment où je lache les jambes, les bras agrippant fermement un barreau de l'echelle, la tête vers le bas.
      Au départ je ne vois rien, l'eau est beaucoup plus trouble que les derniers jours, elle est bleue marine en surface, voir grise puis vert foncé dès quelques mètres. Je sors la tête de l'eau, les copains me crient à gauche, à droite, je me remets dedans directement et là c'est completement bluffant. Les dauphins nagent à quelques mètres de moi, il doit en avoir 4-5, ils me regardent. Ils sont moins en surface que lorsqu'ils jouent à l'avant du bateau, descendent un peu en profondeur pour remonter à côté de moi. La situation est complètement folle, je m'aperçois que j'entends très bien leurs cris aigües dans l'eau. Parfois ils s'approchent un peu près, ça fait drolement peur alors je serre les bras pour me remettre rapidement sur l'échelle. C'était court mais intense, Paul qui me regardait s'est déjà mis en maillot et veut tester l'expérience à son tour.

      Il fonce avec moins d'appréhension que moi maintenant que je suis revenu entier, les copains se decident eux aussi à se mettre en maillot. Alors petit à petit toutble monde se met à l'eau les uns apres les autres, parfois deux en même temps en mettant un grand bout auquel se suspendre derrière. Ça crie de joie ou de peur à l'arrière du Damona, l'adrénaline est au maximum.
      Petit à petit cependant les dauphins se tirent et le peu de soleil qu'on percevait derriere les nuages aussi, on voit presque plus rien dans l'eau alors on cloture l'expérience. On en ressort tout bouleversé et tout fatigué, le bateau avançait vite mine de rien, les bras ont bien pris.
      Gros goûter avec galette sucre pommes expérimentales cuisinés par Youen, chocolat au lait ou thé puis jeu de société autour de la table. L'eau était à seulement 23,3° pendant cette affaire, on a chopé des réflexes de luxe, c'est presque froid pour nous.

      Ceci dit, il n'y aura pas eu un seul jour sans dauphin depuis notre départ des Canaries

      06-12
      Aujourd'hui magnifique levé de soleil, je suis debout à 5h pour mon quart donc j'ai tout le temps de le voir se développer. Des nuances d'orange, de violet et de rose comme j'ai rarement vu, je vire carrement des serviettes et des maillots sur les filières babord pour m'accorder la vue optimale.
      C'est l'un des seuls réconfort de la journée d'ailleurs, aujourd'hui grosses vagues qui font tout bouger, pas de soleil, petite flemme de tout. Alors je cherche un bouquin, pour me changer les idées. Je jette mon dévolu sur Fred Vargas, que je connais seulement au travers de la voix de Thierry Jensen, qui l'a bercé pendant les longs trajets en voiture. J'ai l'impression de retrouver la voix du conteur pour chaque personnage, sauf pour les personnages québécois, là c'est carrement les têtes à claques que j'entends, le contraste me fait bien marrer, ça chante pas mal dans ma tête. Je dévore "Sous les vents de Neptune" et c'est pratiquement ma seule activité de la journée, je me le prends d'une traite, gros morceau. J'en sors avec un léger mal de crâne mais ça m'a fait mettre en pause le reste du voyage, la journée passe super vite.

      Y'a deux jours, Paulo organise un diner presque parfait avec trois équipes de deux tirées au hasard, un budget max, un thème à trouver et des notes. J'suis trop content de tomber avec Youen, il a tellement d'idées pour ce genre de jeu, cest le partenaire idéal (Paul aussi d'ailleurs, mais plus je retrouve Youen plus ça me fait plaisir). On commence alors à potasser des idées, des thèmes, on finit par s'accorder sur une espèce de pièce de théâtre tout au long de la soirée autour d'une machine à voyager dans le temps. Le frère de you fera des petites videos à la Jerry dans les Totaly Spies et on sera les serveurs de l'epoque à laquelle ils tombent. Surement préhistoire avec chasseurs ceuilleurs, antiquité et futur. Pour le moment on se base olus sur nos idées de costume que sur des envies de plats, faut que je me mette sérieusement à réfléchir à la bouffe. On se fait ça dès qu'on a pris nos marques à Mindelo.

      07-12
      Il s'est passé un tournant décisif d'un point de vu température aujourd'hui, la couche nuageuse des deux derniers jours s'est levée et on s'est fait tabasser de soleil toute la journée. Je garde bien en mémoire la mission que la grand mère de Paul m'a confié, je veille à ce qu'il mette de la crème ponctuellement. Je le sens dès le petit matin, ça sera une journée sous le signe de la baignade. Premier bain à 25,5°, ça a bien remonté depuis 2-3 jours. Deuxième couche de crème post bain histoire d'être sûr de soi.
      Le bateau avance bon train, pas trop de vent mais on réduit la distance restante petit à petit. Je me commence un bouquin que Joce m'a filé pour le voyage, 200 pages de Fab Caro, "Le Discours" je me marre bien devant, c'est léger et assez agreable à lire, en 3h c'est plié.
      Hop encore une couche de crème, le corps pegue mais il me remerciera cette nuit, Paul y passe aussi. On arrive vers midi et le soleil n'est toujours pas à son zénith, la situation devient critique au soleil, hâte qu'on repare le bimini pour nous protéger du soleil.
      Après manger c'est l'heure d'un nouveau bain, le thermomètre indique une eau à 26,4° je deviens fou de cet océan de plus en plus chaud. L'air aussi est de plus en plus chaud, il provient des grosses masses d'air créer par le Sahara juste à quelques centaines de milles.
      Comme il fait bien beau on fait le point sur notre consommation electrique, on consomme bien plus qu'on produit, même dans les meilleurs conditions. Il faut qu'on reduise et nos deux facteurs principaux sont le pilote automatique (2/3) et le frigo (1/3). Petit point lors du repas, le constat est simple : on doit plus barrer. On passe l'aprem à discuter autour de la barre, à se baigner et à faire des devinettes. On est interrompu par des poissons volants qui passent à quelques mètres à toute allure. J'avais jamais croisé ce truc tout droit sorti d'un conte mythologique, faut dire que c'est impressionnant. J'en aperçois en petit banc de 4-5, voler à la surface de l'eau, ils fretillent et disparaissent rapidement. Ça devient vraiment incroyable quand le soleil se couche et qu'on en voit à contre jour, on s'aperçoit d'à quel point certains volent haut, à quelques mètres des vagues, comme une chauve souris. À la tombé de la nuit, l'un d'entre eux se retrouve sur le pont du bateau, il a mal calculé son coup. Le temos de prendre une photo et on l'aide à retourner à l'eau, il avait pas l'air de pouvoir y retourner seul. Peut être avait il besoin d'être dans la mer pour décoller.

      Lorsque je sors la tête du bateau pour prendre mon quart à 23h, l'air est encore chaud, je croise Paul en short, c'est mon premier quart pied nu, espérons que ça dure. Au thermomètre actuellement, l'eau est à 27,2° alors je sais déjà ce que je fais en me reveillant demain matin.

      08-12
      J'ai pas pu me baigner de la journée malgré le grand soleil et l'eau chaude, le bateau va trop vite. On peut rigoler quand ça va jusqu'à 5 nœuds, au delà y'a un sacré risque qu'on ait pas les bras assez costaud pour nous remonter si jamais. Je vais pas me plaindre non plus, le bateau avance à vive allure, on se fait toujours porter par des maxis vagues, on pousse à 8 voir 9 noeuds dans le creux de la vague. À ce rythme là, on devrait arriver dans la nuit, aux alentours de 3-4h. J'ai le cœur à lire énormément en ce moment, c'est chouette parce que je me plonge dans des récits trépidants pendant plusieurs heures voir plusieurs jours non stop, mais je pense moins. J'ai moins le côté contemplation qui s'éveille quand je boulotte des livres de telle façon. Il est possible que je m'investisse un peu trop dans la tache que je me donne, ce qui fait que je délaisse souvent les autres. Pendant la traversée jusqu'au Cao Vert il m'aura fallu que 3j pour venir à bout des 26 épisodes de 24 minutes de Samurai champloo. J'étais un peu bloqué à ce moment là aussi. C'est surement aussi du au soleil, il tape de plus en plus fort et j'ai tendance à croire qu'il inhibe la réflexion, j'ai du mal à les imaginer du Sud les philosophes.
      Un moment que je garde encore comme de la pure contemplation c'est les étoiles lorsque le ciel est clair. Sur mes tranches de quatre heures de quart reparties aléatoirement, le ciel auquel je m'habitue un soir se transforme complètement le suivant, la terre tourne bien mlus vite qu'il n'y paraît. Encore de nouvelles constellations dans ma collec' Cephee, Pegase, la Girafe, le Lézard et la Baleine.

      Ça fait deux jours de suite que le ciel est complètement dégagé et deux jours de suite que je m'arrange pour être à la barre lors du couché du soleil. J'espère secrètement voir le rayon vert, il me semble qu'une partie de la legende indique une latitude semblable à la notre et un ciel dégagé. Alors voilà deux soirs où je fixe lentement le soleil descendre pour venir se coucher juste derrière nos voiles. Deux soirs que je modifie légèrement notre cap pour l'observer à ma guise. Deux soirs où à force de fixer le soleil couchant, le persistance rétinienne du soleil créer des sortes de petits nuages de lumière dans le paysage. Ils sont magnifiques ces couchers du soleil et je remercie grandement les vagues d'être aussi grosses, celà ajoute beaucoup à l'intensité du moment. La couleur du ciel devient completement pastel et tire peu à peu vers le vert, elle se reflète dans les vagues qui s'illuminent de cime en cime, ce qui fait apparaître tous les poissons volants à contre jour. Sans cette lumière si particulière, on a du mal à les distinguer sur l'eau.

      J'ai pris l'habitude de prendre un temps de mon quart pour écrire ce journal et il se passe actuellement un phénomène assez louche. Des planctons phosphorescents, mais pas les mêmes que ceux qu'on a déjà croisé. Ceux ci ont l'air de s'illuminer quand ils le souhaitent, ils brillent plus fort, mais beaucoup moins nombreux et ne semblent pas briller quand on les bouge. Ça donne un spectacle assez flippant, ça et là, dans les vagues et sous une nuit complètement étoilée, de petites portions d'eau s'illuminent en vert presque fluo. Cest tellement rapide et diffu que ça attire l'oeil mais disparaît aussitôt, comme la sensation d'avoir vu un éclair. Parfois certains de ces phénomènes se répètent en ligne, ça donne l'impression qu'un être invisible marche sur l'eau et fait naitre la vie sous chacun de ses pas, un gardien de l'ocean, comme celui de la princesse Mononoke.
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    この場所は、次の名前で知っているかもしれません:

    Concelho de São Vicente, Concelho de Sao Vicente, São Vicente, VXE

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