• Jéré H
  • Alice M.
янв. – дек. 2024

Amérique du Sud

357-дневное приключение от Jéré & Alice Читать далее
  • Amazonie - Selva

    1 июля 2024 г., Боливия ⋅ ⛅ 25 °C

    Le lendemain, rendez-vous à l'agence pour notre départ. Nous avons réservé une excursion de 6 jours, 3 jours dans la sevla (= la jungle) et 3 jours dans la pampa (la savane marécageuse). L'agence nous prête des bottes de caoutchouc (pour nous protéger des insectes et serpents...) et des chemises à manche longue (contre les moustiques). 3h de bateau à contre-courant nous amènent dans le parc national de Madidi. Le lodge, rudimentaire mais efficace, est dans une clairière de la forêt. Dès premier après-midi, nous partons faire une promenade dans la jungle. Nous apprécions énormément être entourés de cette épaisse végétation. Les fourmis, papillons et les araignées sont partout, nous entendons les cris des oiseaux et parfois le bruissement du passage des singes. Notre guide nous pointe et nous explique tout, des différentes espèces de fourmis jusqu'aux arbres et plantes épiphytes, une vraie encyclopédie! Il y a les fourmis de feu, qui injectent un venin qui brûle, et les bullet-ant, fourmis-balle dont la piqure se rapprocherait d'un coup de feu... Le soir, nous sommes rejoints par Gustave et Laurie, le couple qui partage notre excursion et qui était resté bloqué toute la nuit dans leur bus... Nous partons faire une promenade nocturne, à la lumière des nos lampes. La nuit est un bon moment pour voir notamment les serpents. Laurie trouve d'ailleurs un boa arc-en-ciel impressionnant!

    Le lendemain, nous partons faire une marche de 3-4h en direction du site de camping où nous passerons la deuxième nuit. Encore une fois, nous voyons toutes sortes d'animaux, dont un gros groupe de petits singes qui nous passent au dessus de la tête. Le camping est sommaire, une moustiquaire tendue au dessus d'un matelas de mousse et quelques couvertures ramenés du lodge. Surprenamment, je dors très bien (avec les bouchons!) tandis que nos compagnons de voyage ont à peine fermé l'oeil de la nuit, avec tous les petits et gros bruits de la forêt... Retour au lodge le lendemain, par un autre chemin. David nous pointe des empreintes de jaguar dans la boue séchée... selon lui datant d'il y a une dizaine de jours. Il nous raconte d'ailleurs quelques histoires d'attaque de jaguar, où la victime s'éloigne de son groupe quelques instants et est attaquée dans le dos (toujours!) et dévorée par le jaguar... anecdotes assorties de la recommandation de ne jamais être seul dans la forêt et de rester groupés...

    Le quatrième jour, nous retournons à Rurrenabaque pour poursuivre vers la pampa. Il semblerait que notre guide ait eu une soirée arrosée la veille... Jérémie va le chercher dans sa chambre, il rejoint le bateau sans dire un mot et dort tout le trajet... Depuis Rurrenabaque, ce sont encore 2h de voiture puis 3h de bateau dans l'autre direction pour rejoindre le parc régional.
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  • Amazonie - Pampa

    4 июля 2024 г., Боливия ⋅ ☁️ 32 °C

    PAMPA

    À peine arrivés au petit port d'embarquement sur la rivière Yacuma, le safari commence : deux caïmans sont visibles dans l'eau, à quelques mètres des bateaux! Et ça ne fait que commencer! Pendant les 3h de bateau sur la petite rivière à l'eau brune opaque, nous voyons des centaines de caïmans jaunes et noirs (plus gros!), toutes sortes d'oiseaux, grues, hérons, cormorans, king-fishers, des singes araignées, des capucins, des singes hurleurs, des capibaras, des tortues d'eau, des dauphins roses etc. C'est extraordinaire d'être assis comme des pachas dans la petite barque à moteur et de voir défiler devant tous ces animaux qui se côtoient d'aussi près! Le soir, à la nuit tombée, nous retournons dans la barque faire une sortie pour voir les caïmans dont les yeux sont rouges (pour les caïmans noirs) et oranges (pour les caïmans jaunes) et brillent comme des billes à la surface de l'eau...

    Le lendemain, l'activité matinale est la recherche de l'anaconda... chaussés de nos bottes, nous arpentons sous un soleil de plomb la pampa, vaste savane humide où nous marchons dans 15 à 25cm d'eau, parmi les herbes hautes, à la recherche du fameux serpent. Au bout de 2h, Gustave, Laurie et David nous appellent par des cris, ils ont trouvé un anaconda! Nous les rejoignons, contents de leur trouvaille car la plupart du temps la recherche d'anaconda se termine bredouille. L'anaconda est un serpent aquatique qui sort de l'eau pour se prélasser au soleil, sur les herbes hautes, pour digérer son repas. Il est surtout connu pour sa technique de chasse où il s'enroule autour de sa proie et resserre l'étau jusqu'à causer la mort par étranglement. L'après-midi, David nous emmène en amont de la rivière pêcher le piranha. Nous lançons à l'eau des hameçons avec des morceaux de boeufs, mais la plupart du temps les piranhas voraces réussissent à grignoter l'appât sans se laisser prendre! Jérémie prend deux piranhas jaunes, quant à moi, seulement un bébé pirhana..

    Le lendemain, après une matinée tranquille de confection de bijoux en matière première locale (graines etc.) retour à Rurrenabaque en bateau et voiture, puis embarquement dans le bus vers la Paz. Amazonie, checked!
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  • El Alto

    7 июля 2024 г., Боливия ⋅ ☀️ 15 °C

    Retour à La Paz

    Comme c’est dimanche, nous nous dirigeons vers El Alto aujourd’hui pour ses deux principales activités du dimanche. El Alto est la grande ville de banlieue de La Paz, collée sur les hauteurs de La Paz, à 4000m d’altitude, là où est situé l’aéroport.

    Le dimanche, c’est la feria, soit jour du marché à El Alto. Celui-ci s’étend des pieds de la station de teleferico sur plusieurs kilomètres dans les rues aux alentours. Sachant que le marché est immense, je m’attendais à un marché organisé en sections, vêtements, articles de cuisines, pièces de voiture usagées… mais non, tout est mélangé et désordonné, ce qui rend la déambulation intéressante mais difficile à suivre! Nous accompagnons Charline, une française en voyage de vélo avec son conjoint Ben, et Luise, une allemande cyclo qu’ils ont rencontrée en vélo. Je trouve mon bonheur : une ceinture à 10 bolivianos (2$ ou 1,30€) - j’avais perdu la mienne il y a plus d’un mois… et un étui à lunette usagé pour 2 bolivianos (0,40$ ou 0,27€).

    En fin d’après-midi, direction le fameux Cholitas Wrestling! Les Cholitas sont les femmes boliviennes habillées de manière traditionnelle, soit jupe très bouffante, longues tresses et petit chapeau melon. Ce spectacle inusité met en scène les Cholitas sur un ring de boxe, pour un spectacle type catch, surtout pour des clients touristes étrangers. Nous avons bien rigolé! Le spectacle était très divertissant! C’est difficile à décrire, alors nous vous lissons regarder les photos pour vous faire une idée….
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  • Patacamaya

    8 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌬 13 °C

    J72

    91km
    Ascension 294m / 414m de descente
    Temps actif 4h50 sur temps total 6h30
    Vitesse moyenne 19km/h
    Altitude max 4074m

    Nous partons ce matin de la Paz. Nous y étions revenus la veille avec le bus de nuit de Rurrenabaque, après avoir passé une semaine en Amazonie. Le plan initial était que je m’attaque au sommet du Huayna Potosi (6088m) tandis que Jérémie partirait pour Cochabamba et que je l’y rejoindrai plus tard. Finalement, après une semaine au niveau de la mer, je trouve que ce n’est pas une si bonne idée d’aller aussi haut. En plus, j’ai lu qu’il y avait des blocages routiers entre La Paz et Cochabamba. Et surtout, après avoir fait réviser mon vélo par Marcelo et Eliana, je n’ai pas envie qu’un voyage dans une soute de bus l’abîme à nouveau, surtout que les soutes des bus boliviens sont assez chaotiques… bref, je décide de partir avec Jérémie finalement.
    Nous disons au revoir à Marcelo et Eliana, qui sont très sympathiques et très gentils. Nous faisons de dernières caresses à Miski le chien, et Wallace le chat, puis nous partons. 4 lignes de téléférique plus tard (la orange, rouge, argent et mauve), nous prenons la route direction Cochabamba. La première heure est horrible, nous roulons dans la périphérie de La Paz, congestionnée de trafic, de voitures qui tente de d’avancer en roulant sur l’accotement, de marchés, de collectivos s’arrêtant et repartant sans crier gare… finalement, tout cela s’estompe et nous nous retrouvons dans l’altiplano, avec peu de village, peu de circulation, mais toujours des déchets sur le bord de la route.

    Nous nous arrêtons faire le plein de feuilles de coca machucada. Cette manière de préparer la coca est typiquement bolivienne, et nous l’avons découverte en Amazonie. Les feuilles sont mises dans un sac de plastique avec une saveur (banane, maracuya, menthe, cafe etc) ainsi que de la stevia en poudre, et le tout est diligemment frappé avec une masse pour attendrir les feuilles et stimuler l’effet. Nous avons pris nous aussi cette habitude qui énergise, utilisée par les locaux notamment en cas d’effort physique.

    Après quelques heures de vélo, nous arrivons à notre première étape en vue de Cochabamba. Encore 3 jours de vélo et nous serons dans cette ville au climat réputé chaud et agréable!
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  • Caracollo

    9 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌬 14 °C

    J73

    89km
    Ascension 373m / descente 348m
    Temps actif 4h10 sur temps total 6h10
    Vitesse moyenne 21km/h - vitesse max 63km/h
    Altitude max 3953m

    Nous reprenons la route après avoir échangé quelques mots, maté et coca machucada avec une famille argentine en vacances en direction du Pérou. C’est toujours l’altiplano, tranquille, avec peu de circulation, quasi plat et jaune à l’infini, avec d’occasionnelles petites montées et descentes et quelques villages. Rien de très passionnant, mais toujours un beau ciel bleu qui réchauffe, surtout que les nuits sont très froides, sous zéro dans des hôtels sans chauffage. Pour passer le temps, Jérémie écoute des podcasts, quant à moi je me mets aux livres audio. J’écoute le livre Marching Powder de Rusty Young qui relate l’histoire vraie d’un anglais trafiquant de cocaïne qui se retrouve dans la prison de San Pedro à La Paz, et y fait petit à petit sa vie, organisant pour les touristes des visites guidées de cette prison hors du commun, qui étaient jusqu’il y a pas si longtemps recommandées dans le Lonely Planet!

    Nous avons le vent dans le dos encore une fois la majeure partie du trajet, ce qui nous fait faire des pointes à 40km/h et même 63km/h sur du plat ou de la légère descente!

    A mi chemin, nous croisons Yusei, un cyclotouriste japonais en voyage depuis déjà deux ans et demi! C’est aussi le premier qu’on voit avec un trailer plutôt que des sacoches. Il avoue que dans les montées difficiles où il faut pousser, ce n’est pas évident!

    Arrivés à Caracollo, nous voyons le blocage dont nous avions eu connaissance. C’est un énorme tas de terre barrant complètement l’entrée de la ville par l’échangeur. J’ai appris dans la journée par Marcelo que le blocage était terminé, et en effet nous voyons des travailleurs de voirie
    en train de le déblayer avec des pelles.
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  • Au milieu de nulle part

    10 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 7 °C

    J74

    90km
    Ascension 1240m / descente 1565m
    Temps actif 7h sur temps total 10h30
    Altitude maximale 4518m
    Altitude au camping 3795m
    Vitesse moyenne 13km/h
    Vitesse max 69km/h RECORD 🏆
    Crevaisons : 3 pour Jérémie RECORD 🏆
    Température au départ -5C

    Ambitieux, nous nous donnons l’objectif de faire 200km aujourd’hui pour rejoindre d’une traite Cochabamba, puisqu’il n’y a pas d’hôtel sur la route et que nous sommes moyennement emballés à l’idée de camper en altitude sous zéro. Nous partons à 7h. Dans la cour du petit hôtel où nous avons passé la nuit, les barils de réservoir d’eau (pour flusher les toilettes) était recouvert d’une couche de glace.

    Le début de la matinée se déroule toujours sur l’altiplano. Il fait très froid, c’est plat à perte de vue jusqu’à la ceinture de montagne qui semble encore lointaine. C’est là qu’on se dirige! Dès que le soleil sort d’en arrière sa montagne, il nous réchauffe un peu, juste assez pour enlever la doudoune.

    Au bout de deux bonne heure, après un arrêt 2eme petit déjeuner, nous commençons à grimper ces fameuses montagnes dont nous nous sommes rapprochés. Au même moment, le vent se lève, et pas à peu près… certaines bourrasques sont si fortes qu’elles nous propulsent à 10km/h en montée sans pédaler! Il faut être bien vigilant, car les bourrasques soudaines peuvent nous déporter vers la gauche, sur les voies de véhicules, ou sur la droite, contre la glissière de sécurité ou autre… d’ailleurs Jérémie et moi nous plantons tous deux, à très faible allure, sur la glissière chacun notre tour!

    Nous arrivons au début du sommet, à environ 4400m d’altitude, et le vent souffle bien bien fort! Pas longtemps après, Jérémie constate une crevaison sur son pneu arrière… heureusement c’est arrivé peu avant un gros accotement pour les véhicules qui souhaitent s’arrêter ou faire demi-tour, nous avons donc tout l’espace disponible pour changer la chambre à air en toute sécurité. Le vent souffle si fort qu’il renverse mon vélo posé sur sa béquille. Jérémie inspecte l’extérieur du pneu pour tenter de trouver le coupable, en vain.
    La chambre à air changée, Jérémie remet toutes ses sacoches, et au moment de repartir… rebelotte, la roue arrière est de nouveau à plat. Les leçons de mécaniques prises avant le départ nous reviennent plus précisément, nous aurions dû mieux inspecter le pneu! En effet, en regardant à l’intérieur du pneu cette fois, nous voyons un beau gros fil de métal dépassant de plus d’un demi centimètre! Le fil retiré (merci les pinces plates du multitool!) et la chambre à air changée à nouveau, c’est reparti mon kiki.

    Lorsque nous nous arrêtons pour luncher, il est déjà passé 15h et nous n’avons fait que 70km… il est clair que nous n’arriverons pas à Cochabamba. Nous prenons quelques vivres et de l’eau en plus du poulet frit du dîner, et c’est reparti. Le vent souffle toujours très fort, tantôt en arrière de nous, tantôt sur les côtés. La voie double avec gros accotement que nous avions eue jusque là fait place à une seule voie de chaque côté avec un accotement non seulement miniature, mais de très mauvaise qualité et souvent encombré de déchets, sable ou pierres… il y a énormément de trafic, beaucoup de camions et de bus de passagers à deux étages. Nous ne comprenons pas trop d’où sort tout ce trafic là! Les véhicules se doublent sans aucune sécurité, dans des côtes, en courbe, entourées des murs de la montagne où passe l’étroite route…. Nous restons autant que possible sur l’accotement, bien agrippés au guidon. Jérémie attrape une nouvelle crevaison, encore sur sa roue arrière… Nous nous installons sur une espace sur le côté pour remplacer à nouveau. Nous avons chacun deux chambres à air de rechange. Deux ont déjà été utilisées et crevées, Jérémie reste la troisième avant de la mettre, elle se dégonfle… la 4ème est la bonne, mais c’est la dernière! Nous les réparerons toutes à Cochabamba, en attendant, on croise les doigts!

    L’après-midi est bien avancé, vers 17h30, nous nous disons qu’il est temps de trouver un site de camping avant de remonter la dernière côte vers Cochamba. Le problème est que la route est étroite dans la montagne, peu d’espace disponible et surtout peu d’espace caché de la route. Nous avons lu sur IOverlander que plusieurs personnes en van se sont fait déloger après le coucher du soleil sur ce segment de la route, alors nous ne sommes pas très tranquilles. Nous trouvons un espace un peu caché de la route et du village voisin, nous espérons que personnes ne nous a vus… erreur! C’est sans compter sur les gens qui se proment sur les hauteurs des sommets de chaque côté de la route. Pas le choix, nous nous installons quand même, la nuit arrive vite. Pas sûrs que le sommeil sera bon entre le bruit et les vibrations du trafic qui n’arrête pas et la suspicion que chaque bruit annonce une visite surprise de villageois hostiles… à suivre!
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  • Cochabamba

    11–14 июл. 2024, Боливия ⋅ ☁️ 22 °C

    J75

    100km
    16km/h
    834m⬆️ 2015m⬇️
    Max altitude 4122m
    6h28 actif, 10h18 total

    Finalement, nous n’avons pas reçu de visite des villageois, mais nous n’avons pas spécialement bien dormi non plus, attentifs au moindre bruit suspect et surtout avec le bruit des poids lourds montant ou descendant la côte avec le bruit du moteur qui force. Sur le point de se remettre en selle, je me rends compte que ma roue arrière est à plat… et nous n’avons plus de chambre à air de rechange puisque Jérémie les a toutes utilisées hier… pas le choix, nous allons toutes les réparer tant qu’à y être! Plus d'une heure et demi plus tard, le temps de défaire l'équipement, démonter la roue, réparer toutes les crevaisons, remonter le tout, nous sommes sur la route. Au bout de 2h, Jérémie a son tour a eu une crevaison, heureusement nous avions réparé toutes les chambres à air, et que c'est arrivé peu avant le restaurant de notre 2eme déjeuner. Pendant que nous mangeons nos sandwiches aux oeufs frits (une spécialité de la région visiblement), au moins 5 personnes différentes nous ont interpellés : "Il fait froid non?!", nous ne pouvions qu'acquiescer... Nous pensions que nous avions 60km de descente et 40km de plat devant nous... en fait les 60km de descente étaient entrecoupées de petites montées que nous n'avions pas anticipées, et le vent s'est mis de la partie et était contre nous la plupart du temps. C'était assez épuisant! Les descentes n'étaient pas forcément plus reposantes puisqu'il fallait être extrêmement attentifs, la voie est simple dans chaque sens, avec beaucoup de trafic notamment de camions. Certains transportaient d'immenses roches, ou des ballots de recyclage, et n'allaient pas vite dans les descentes, il fallait les doubler prudemment.

    Nous sommes arrivés dans la périphérie de Cochabamba au crépuscule, il y avait pas mal de trafic. Heureusement, nous étions en ville, alors ce n'était pas si problématique d'être arrivés à la noirceur. Cochabamba est une grosse ville, la 4ème plus grosse du pays, mais il semble y avoir beaucoup d'argent ici. Sur la route, nous voyons beaucoup de commerces de toutes sortes. En arrivant dans le quartier de notre Airbnb, c'était une ambiance complètement différente : de grands édifices de condomimums d'au moins 10 étages, partout autour de nous. Beaucoup de bâtiments sont encore en construction d'ailleurs... On sent qu'il y a de l'argent ici! Notre guide dans l'Amazonie nous avait dit que Cochabamba bénéficiait beaucoup de l'argent du narco-trafic, c'est probable parce qu'on a du mal à comprendre d'où vient autant de richesse, d'investissement dans l'immobilier, de voitures dispendieuses (beaucoup de VUS neufs...)...

    Comme prévu, le climat à Cochabamba est plus doux, environ 20 degrés en journée, et c'est probablement plus au soleil. Notre Airbnb est dans un immeuble avec piscine sur le toit. Nous en profitons!

    La première journée à Cochabamba se passe à gérer nos besoins de voyage : réparation de vélo (mon pédalier faisait crrrcrrrcrr dans les derniers 100km...), achat d'articles d'hygiène etc. Quel plaisir de marcher dans la ville en sandales, alors que nous avions si froid dans l'altiplano!

    La deuxième journée, nous faisons un tour en ville pour réaliser à quel point c'est une ville agréable. Il y a un quartier plus historique, très beau et bien préservé. Certaines rues style monumentales rappellent la ville de Mexico. Le reste est occupé par beaucoup d'immeubles en hauteur, mais l'ambiance reste agréable : pas trop de trafic, de bruit, de nuisance. C'est la première fois qu'on se dit qu'on pourrait vivre dans une ville pendant notre voyage. C'est l'anniversaire de Jérémie, nous célébrons dans un bon resto de parilla (grillade). Ça sent l'influence de l'Argentine, tout proche!

    Pour le troisième jour, direction le marché de la Cancha, apparemment le plus gros marché de Bolivie! Jérémie y fait réparer la ligne Entel de son téléphone, je fais remplacer le zipper de mon sac bananes, et on fait quelques emplettes. Et finalement, rangement de nos affaires, éparpillées partout dans notre petit Airbnb, et préparation pour les prochains 6 jours de vélo en direction de Sucre, notre prochaine étape.
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  • Rodeo

    15–16 июл. 2024, Боливия ⋅ ☁️ 6 °C

    J76

    89km
    1035m d’ascension / 156m de descente
    Temps actif 7h30 sur 10h
    Vitesse moyenne 12km/h
    Altitude au départ 2577m
    Altitude max 3564m

    Le route pour sortir de Cochabamba est encombrée de trafic, d’autant plus qu’on part à l’heure de pointe du matin. Ça nous prend bien au moins 1h30 pour sortir de la ville. Vers les marges de la ville, nous apercevons même un tramway tout neuf en train d’être rodé!

    La route du jour consiste en un plat de 60km avant de remonter pour les derniers 30km, incluant une bonne montée de 12km qui nous fait sortir de la vallée. Avant de remonter, nous nous arrêtons acheter de quoi manger pour le soir dans un petit village. La chaleur et les grands arbres matures de la place d’armes, incluant des palmiers, rappelle l’ambiance des villages colombiens. Il faisait bien chaud aujourd’hui en plein soleil! Mais en soirée, nous retrouvons l’altitude (3530m) et le froid, surtout que nous campons, faute d’hôtel.

    Bref, une grosse journée de vélo tant en kilomètres/ascension qu’en temps. A ce rythme là, nous arriverons vite à Sucre!
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  • Aiquile

    16 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 11 °C

    J77

    109km
    1140m d’ascension / 2420m de descente
    Temps actif 7h15 - temps total 9h

    Une autre grosse journée au travail!

    Il fait beau et chaud. Nous passons à travers différents écosystèmes qui changent de l’atltiplano : conifères délicieusement odorants, feuillus ayant perdus leurs feuilles, petits arbustes tout secs broutés par des chèvres. Nous descendons pour toute la matinée, entrecoupés par de petites montées. Lunch à Mizque, dans un bas de vallée bien calientito, où une petite chèvre suit partout la jeune fille qui gère le resto. Puis faux plat et remontée pour terminer la journée, avec de magnifiques couleurs rosées de fin de journée.

    Nous arrivons complètement épuisés à l’hôtel, au lit à 21h pour un bon 10h de sommeil.
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  • Surima

    17 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 14 °C

    J78

    80km
    750m de montée / 1261m de descente
    Temps actif. 5h45 - temps total 8h12
    Vitesse moyenne 14km/h
    Altitude max 2461m

    Une des plus belles journées de vélo en Bolivie!

    Nous commençons par une montée tranquille de 10km, suivi par 40km de descente entrecoupés de petites remontées, pour finir par encore 30km de remontée tantôt en pente douce, tantôt plus à pic. Le paysage est magnifique : une vallée aride, cultivée dans le fond de vallée (on dirait de l’ail), des arbustes secs et de grands cactus orgue, des troupeaux de chèvres et encore toujours pas mal de chiens errants faméliques. Et pour couronner le tout, très peu de trafic, et encore un beau soleil bien chaud. Nous sommes contents d’avoir de la chaleur et de suer!Читать далее

  • Sucre

    18–22 июл. 2024, Боливия ⋅ 🌙 14 °C

    J79

    60km
    1940m d’ascension RECORD (de 40m!)
    593m de descente
    Temps actif 7h07 sur temps total 10h38
    Vitesse moyenne 9km/h
    Altitude max 2929m
    Altitude à l’arrivée 2949m

    Descente en matinée, montée en après-midi. Nous sentons que nous quittons la vallée pour remonter sur les hauts plateaux. Montée montée montée… nous arrivons à Sucre vers 19h. Il y a quelque chose de plaisant à rouler passé le coucher du soleil (à 18h), les couleurs sont orangées et rosées et le ciel lumineux fait ressortir les détails du relief montagneux. Beaucoup de trafic en arrivant à Sucre, comme dans tous les abords de ville. Beaucoup de niches mortuaires aussi, dont la plus récente vue aujourd’hui date d’il y a moins d’un mois. Le nombre de morts sur la route est vraiment choquant ici, mais à voir les habitudes de conduite nous n’en sommes pas tant surpris. Cet après-midi, j’ai vu une moto se déporter jusqu’au milieu de la voie opposée, et le pickup arrivant en sens inverse l’a tout simplement évitée en se déportant sur l’espace qu’il y avait (une chance!) à sa droite…

    Nous sommes crevés, après cette grosse journée et aussi après avoir grimpé plus de 5300m de dénivelé positif en 4 jours, mais nous trouvons la force de nous traîner jusqu’à un restaurant de grillade pour faire le plein de protéines!

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    3 jours à Sucre

    La ville est très jolie, blanche avec une architecture classique, bien entretenue, des beaux parcs avec des palmiers qui surprennent dans ce paysage quand même en altitude. Il fait un gros soleil, et la température est très bonne au soleil, on est encore loin du froid de La Paz que nous allô à retrouver à Potosi et Uyuni. Nous nous reposons bien, faisons le plein de cafés fancy, nous promenons dans les rues et ruelles. Nous visitons quelques musées dont le Musée du textile indigène, le Musée de la liberté (où a été signée la déclaration d’indépendance du Haut-Pérou, aujourd’hui la Bolivie!), et l’impressionnant Musée du trésor. Celui-ci relate et explique l’extraction de l’argent dans la région, ainsi que quelques pierres précieuses dont une pierre unique au monde, la Bolivianita (ou amétrine), mi améthyste mi citrine, donc moitié mauve et moitié ambrée. Une autre pierre exportée de la Bolivie est la sodalite, une pierre bleue marbrée.
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  • Mirales

    22 июля 2024 г., Боливия ⋅ ☀️ 20 °C

    J80

    3h59 actif, 6h14 total
    Ascension 687m, descente 1138m
    57km

    Une petite journée au travail. Nous pouvions faire Sucre - Potosi en deux grosses journées ou trois journées normales-moyennes. Nous avons finalement opté pour une planification en fonction des maigres hôtels disponibles dans la région, ce sera donc en 3 jours incluant une petite première journée.

    La sortie de la ville est l’une des plus agréables de Bolivie, après quelques kilomètres nous sommes sortis et nous retrouvons dans les belles vallées montagneuses de la région. Le paysage est aride avec quelques buissons tout secs. Nous ne trouvons pas de resto pour le lunch, alors nous nous installons sur une table de bord de route, dans un tout petit village pour manger pain-avocat. Des enfants surgissent et nous regardent avec curiosité. Nous échangeons un peu mais ils sont très timides! Je leur propose d’essayer mon vélo et deux d’entre eux acceptent sous les rigolades du groupe. Au moment de repartir, Jérémie se rend compte qu’il a une crevaison (scores : 6 à 3 pour Jérémie!). Le processus de changement de chambre à air se déroule donc devant des spectateurs attentifs. Nous les faisons un peu participer : ils nous aident à trouver l’endroit de la crevaison sur la chambre à air et à gonfler la nouvelle chambre à air avec la pompe. Pendant ce temps, nous discutons un peu : ils veulent savoir quel âge nous avons, si Jérémie est mon frère, depuis combien de temps nous sommes ensemble, si nous avons été à l’école et jusque quelle année, quelles étaient nos notes en éducation physique (95 et 98% pour deux de nos nouveaux amis!), comment s’appellent nos parents, nos grands-parents etc. Finalement nous leur disons au revoir et 20km plus loin nous voilà arrivés assez tôt (15h30) à destination.

    Dans le restaurant-hôtel où nous logeons, nous faisons la connaissance de Paul, un cycliste allemand sur la route depuis 15 mois!
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  • Betanzos

    23 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 12 °C

    J81

    53km
    1467m d’ascension / 462m de descente
    Temps actif 6h13 sur temps total 9h
    Altitude max 3332m
    Cyclotouristes allemands 3

    Nous disons au revoir à Paul ce matin et partons pour une bonne journée de grimpe. Plus de la moitié de la journée consiste à grimper grimper grimper. Nous grimpons de 1200m sur 20km. Le panneau nous avait bien averti : ça monte raide! Et vers 14h, quand nous finissons enfin se gravir la dernière immense montée, nous quittons définitivement la vallée au climat plus chaud, aux arbustes et aux chèvres pour revenir soudainement sur l’altiplano. Le changement est drastique! En haut, c’est à nouveau plat, froid (bien qu’ensoleillé), venteux, doré et dénué d’arbres! Les chèvres ont été remplacées par les moutons, les champs de foin coupés ras et secs. Adieu chaleur…

    Après une pause sandwich rudimentaire de pain et de fromage, nous croisons d’autres cyclotouristes. Lukas et sa copine Stefi viennent d’Allemagne, ils font le continent du sud au nord, et sont de retour en selle après une pause de 6 semaines, c’était leur premier jour depuis leur pause, et l’altitude avait l’air de leur peser.

    Finalement, le plat est de courte durée aussi puisque nous avons une belle descente suivi encore par une autre ascension, dans un paysage de pointes rocheuses qui semblent avoir été élevées à 90 degrés! C’est très beau, surtout dans la lumière du soir. Nous arrivons à notre étape, Betanzos, un pueblo qui a l’air assez dynamique, beaucoup de commerces, un petit marché, plusieurs restaurants. Au restaurant où nous soupons, le propriétaire se montre curieux d’où nous venons, et cherche des vidéos du Canada sur YouTube. C’est la première fois que quelqu’un est curieux et intéressé au point de regarder sur internet! Nous nourrissons quelques chiens errants faméliques à coup de frites et de pain, ils font vraiment pitié.

    Demain, Potosi!
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  • Potosi

    24 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 12 °C

    J82

    44km
    863m d’ascension / 200m de descente
    Temps actif 5h sur temps total 7h15
    Altitude max 4041m

    Il restait une petite journée pour arriver à Potosí, mais finalement c’était quand même une bonne journée, avec pas mal de montée… surtout qu’en arrivant en ville, nous étions à 4000m ce qui n’aidait pas pour le souffle!

    Finalement, j’admets aussi que j’ai une crevaison sur mon pneu arrière que je devais gonfler quasi chaque matin depuis Sucre. Ce qui porte les résultats à 6 à 4 crevaisons pour Jérémie! 1 chacun en Colombie, le reste ici, en Bolivie…

    Nous passons 2 jours à Potosí. La ville est l’une des plus vieilles de la Bolivie, et doit sa richesse (passée) au Cerro Rico, la montagne qui la surplombe. Les Incas, avant l’arrivée des Espagnols, avaient connaissance de la présence d’argent dans la montagne, mais ils avaient entendu des voix disant « l’argent n’est pas pour vous ». Les Espagnols ont eu connaissance de l’argent dès 1544, et l’exploitation n’a pas tardé à suivre… L’histoire de l’exploitation de l’argent est peu reluisante, travail forcé, importation d’esclaves d’Afrique, énormément de morts… Aujourd’hui, les mines sont toujours exploitées par des mineurs organisés en coopérative, évidemment dans des conditions épouvantables et sans sécurité. Mais le salaire reste attirant, pouvant aller jusque 3000 Bolivianos par semaine (400€ ou 600$CAD).

    Il y a beaucoup de traces de l’ancienne richesse de la ville, de beaux bâtiments, mais on sent que c’est moins entretenu qu’à Sucre par exemple, où il y a plus d’argent pour entretenir les bâtiments patrimoniaux. Néanmoins cela a aussi son charme.

    Visite guidée de la ville

    Visite de la Casa de la Moneda, où était frappé l’argent du Haut-Pérou puis de la Bolivie, un bâtiment patrimonial exceptionnel avec beaucoup d’artefacts antiques, dont évidemment des pièces d’argent de différentes époques. A l’indépendance notamment, la Bolivie commence à frapper ses pièces avec le visage de Simon Bolivar coté face, et deux lamas de part et d’autre d’un arbre, de l’autre (symbole de l’altiplano et de l’Amazonie).

    2eme meilleur burger du voyage, mais celui de Guarne (Colombie) reste indétronable!
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  • Mine du Cerro Rico

    26 июля 2024 г., Боливия ⋅ ☀️ 11 °C

    Visite d’une mine du Cerro Rico encore active.

    Une drôle d’expérience qui met en perspective notre chance de travailler dans des bureaux… les travailleurs passent leur journée penché, à pousser et tirer des wagons, dans la poussière, le manque d’air et les émanations des dynamites. Nous pouvions visiter les tunnels, mais de temps en temps on nous criait de vite vite courir nous mettre sur le côté (ou revenir en arrière trouver un endroit où le faire) pour laisser passer les wagons et travailleurs.Читать далее

  • Agua de Castilla

    27 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 9 °C

    J83

    47km
    964m d’ascension / 887m de descente
    Temps actif 4h30 sur temps total 7h
    Altitude max 4234m

    Avant de quitter Potosí, nous essayons de trouver de la gazolina Blanca pour le brûleur. Nous passons presque 1h à se faire rediriger de tienda en tienda, et finalement nous repartons bredouille. Nous quittons finalement la ville vers 11h.

    Petite montée, puis bonne descente, puis bonne grosse montée puis petite descente. Très peu peuplé aujourd’hui. Le paysage est très beau, encore l’altiplano mais plus montagneux. C’est si désert que nous n’avons même pas croisé une tienda où acheter une bouteille de coca cola… Encore moins un petit resto de bord de route… nous avons mangé chacun un sachet de nouilles ramen crues. Une chance que nous avions ça! Nous avions si faim le soir que nous avons chacun mangé deux plats, dont le meilleur bouillon de poulet du monde!
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  • Tica Tica

    28 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 13 °C

    J84

    73km
    960m d’ascension / 1313m de descente
    Temps actif 5h25 sur temps total 8h
    Max vitesse 64km/h
    Max altitude 4053m
    Température au départ 8C et à l’arrivée 10C

    Une journée qui est dans notre top 3 des plus beaux paysages de la Bolivie!

    Toute la journée, nous traversons des paysages arides, très minéraux, mais sans cesse changeant. Il y a des passages avec des canyons et des roches, d’autres avec du sable et des centaines de lamas, une petite lagune avec quelques flamands roses (!), des versants de cactus et de roches rouges, d’autres de petits buissons bas. Seulement deux villages traversés, le reste presque désert, et cerise sur le gâteau très peu de circulation! Bref une journée où nous nous arrêtions sans cesse pour prendre des photos!

    Descente pour commencer pour environ la moitié du km, puis à partir de 14h montée montée montée… c’est surtout devenu difficile pour les 15 derniers km de montée car nous avions un vent de 15/20km/h de côté et parfois de face, dans des montées à 4000m d’altitude. Disons que nous avons poussé le vélo à plusieurs reprises!
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  • Uyuni

    29 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 6 °C

    J85

    83km
    894m d’ascension / 818m de descente
    6h46 temps actif sur 9h50 temps total
    Altitude max 4189m
    Altitude à l’arrivée 3667m
    Température à l’arrivée 2C 🥶🥶🥶
    Vitesse max 66km/h dans le noir, en arrivant…

    Après 3 jours de vélo depuis Potosí, nous sommes arrivés à Uyuni! Nous étions moyennement motivée, considérant le froid qu’il fait, et le dénivelé de 2800m qui nous attendait… mais nous savions aussi que c’était le quasiment dernier stretch de montagne du voyage. En Argentine, nous allons descendre de la montagne puis avoir du plat, nous allons sûrement traverser quelques fois encore les Andes mais rien de comparable à ce que nous faisons depuis des semaines voire des mois…

    La jeune fille de l’hôtel du village regardait les jeux olympiques quand nous nous apprêtions à quitter l’hôtel. Elle nous a posé des questions sur les athlètes de chez nous, et nous a dit que la Bolivie a envoyé 4 athlètes aux JO. Selon elle, les athlètes boliviens qui avaient des chances de gagner étaient les cyclistes de vitesse. Elle regardait le surf, et a souligné que la Bolivie n’a pas de surfeurs professionnels, ayant perdu son littoral pacifique au Chili lors de la guerre du Pacifique (1879-1884). Elle nous parle de la cérémonie d’ouverture qu’elle a regardé et des artistes français qu’elle écoute. Nous sommes heureux d’échanger avec une jeune fille curieuse et allumée, ce qui arrive rarement en Bolivie.

    Après avoir fait 20mn de vélo, nous croisons un autre couple de cyclotouristes, Solène et Romain, qui sont partis de Punta Arena et finissent leur voyage dans quelques semaines à La Paz.

    20km de montée douce, 30km de plat avec un bon vent de face. Nous voyons des centaines de vicuñas, nous n’en avions pas vus depuis le Pérou! Ces cousins des lamas et alpacas ne sont pas domestiqués, et sont plus minces et gracieux, avec une couleur brun chic.

    Nous savions savions qu’il n’y aurait rien à manger ni à boire sur ce trajet, alors nous avions emporté des snacks, bouteille de coca, chips, galettes de chocolat etc, mais nous pédalons tant, en montée, face au vent, dans le froid, que nous avons tout le temps faim…

    Première montée de 300m sur 5km, avec un vent de face froid et puissant, assez désagréable merci. Il ventait si fort que dans la descente qui suivait, il fallait bien pédaler pour avancer. Deuxième montée de 300m sur 4km, nous n’avons déjà plus beaucoup d’énergie, nous avons froid, et le soleil commence déjà à se coucher, heureusement nous sommes à l’abri du vent cette fois! Nous sommes assez haut, à plus de 4000m d’altitude, l’énergie me manquant, je pousse le vélo la plupart du temps. Nous sommes récompensés au sommet par le plus beau coucher de soleil de notre voyage. Les couleurs sont si incroyables que si je l’avais vu en peinture, j’aurais cru à une fantaisie de l’artiste! Il y a une ligne bleu au dessus de l’horizon, surmontée d’une aura orangée en arrière de nous. De l’autre côté, là où le soleil vient de se coucher, c’est tout une palette de orange vif, bleu, rose qui se déploie. Nous amorçons la méga-descente finale dans le noir, heureusement il y a très peu de véhicules et la route est en bon état, ce qui nous permet de filer à bonne allure. Nous arrivons à la Casa de Ciclista de Uyuni complètement gelés (il fait 2C), il n’y a plus d’eau pour se réchauffer avec une douche. Nous rencontrons la propriétaire de la maison, ainsi que Andrès et Héléna, autres cyclo voyageurs qui repartent le lendemain tôt.
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  • Salar de Uyuni

    31 июля 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 6 °C

    J86

    70km (aller retour depuis Uyuni)
    17m d’ascension / 17m de descente
    Temps actif 4h16 sur temps total 6h46
    Altitude max 3706m
    Température min 9C
    Température max au soleil 27C

    Visite au joyau de la Bolivie!

    Nous avons atteint notre 5000ème kilomètre dans le salar!
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  • Tupiza

    2 августа 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 13 °C

    J88

    105km
    1599m d’ascension / 2278m de descente
    Temps actif 7h30 sur temps total 9h40
    Vitesse max 70km/h
    Altitude max 4252m
    Altitude à l’arrivée 2977m (ouiiii, plus chaud!)

    Grosse journée au travail. Vu les 105km et les 1500m de dénivelé positif qui nous attendent, nous partons tôt le matin, nous sommes en selle avant 8h30. Ce qui, vu le climat de la Bolivie signifie un début de journée glacial, à -5 degrés…

    Le gros de la journée consiste en montées et descentes à répétition, avec l’altitude, nous manquons d’air dans les montées, et avec le vent, nous gelons dans les descentes. La vitesse oscille entre 3 à 5km/h dans les montées et 50-70km/h dans les descentes. Le paysage est monotone et désertique. Toujours très peu de trafic, je ne sais pas si les blocus sont encore en cours… nous croisons quand même 2 motards touristes (reconnaissables aux grosses valises de moto bien carrés), et 1 camping car! Toujours un bon gros vent de dos, une chance qu’il est de notre bord!

    Il y a très peu de villages, mais au moins aujourd’hui nous avons la chance d’avoir un resto pour le lunch. Au menu grillade de lama, très bon! Le goût est entre de l’agneau et du bœuf. Mais le dîner est vite gâché par l’arrivée de camionneurs visiblement déjà saouls (il est 11h30 et ils viennent d’arriver en camion), qui se commandent un pack de 24 bouteilles et boivent bruyamment. Ils tentent même d’en offrir une à Jérémie et ne comprennent pas que 70km restants à rouler à vélo soit une excuse valable pour refuser de l’alcool.

    Après le lunch, les montées et descentes continuent encore jusqu’en fin d’après-midi, puis une immense descente s’amorce en lacets, et nous changeons complètement d’écosystème. Cela ressemble à la vallée aride entre Cochabamba et sucre, avec des canyons bien découpés, des arbustes secs. Les troupeaux de lamas ont fait place aux chèvres et aux vaches. Nous arrivons à Tupiza vers 18h, bien crevés!

    Nous allons prendre 1 journée de pause à Tupiza, puis faire un tour dans le région désertique en jeep pour 4 jours avant de… finir avec une toute dernière journée de vélo en Bolivie avant d’arriver en Argentine!
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  • El Tambo

    8 августа 2024 г., Боливия ⋅ 🌙 4 °C

    J89

    46km
    3h53 sur 6h00 actif
    874 ascension, 435 descente
    12km/h
    3438m max altitude

    Nous étions dans les starting blocs pour partir tôt et passer la frontière avant la nuit… mais ce n’est pas ce qu’il s’est passé. Après le déjeuner, Jérémie s’est attelé à changer la crevaison qu’il avait vue quand nous avons entreposé les vélos avant de partir pour faire le tour de 4 jours en jeep. En enlevant le pneu pour retirer la chambre à air… mauvaise surprise, un rayon est brisé. Plutôt que de remplacer le rayon lui-même, nous contactons le mécano de vélo qui est au coin de la rue et avait ajusté mes vitesses pour pas cher. Malheureusement il n’ouvre son atelier qu’à 16h, car il fait cela en plus de son travail, et il est à peine 8h… Finalement, nous n’avons pas tant envie de passer une journée de plus ici alors que l’objectif était de passer la frontière. Jérémie parvient à retirer la cassette avec le petit outil de poche que nous avons, enlever le rayon brisé, le remplacer et remettre le tout. Nous partons finalement à midi, après avoir mangé.

    Au lieu de rejoindre Villazon et la frontière (90km), nous visons un hébergement en pleine campagne à 47km de Tupiza, c’est-à-dire à mi-chemin, mais en ayant fait 95% de l’ascension du trajet. La sortie de la ville est un peu chaotique, le GPS nous ayant envoyé traverser une rivière quasi à sec, sans pont, mais nous rejoignons vite l’asphalte. Nous roulons 30km de plat entrecoupé de petites montées et descentes dans le fond de la vallée. La roue arrière de Jérémie est voilée, le changement de rayon étant artisanal, la vérification de tension n’a pas été bien faite. En voulant redresser la roue en corrigeant certains rayons, Jérémie se rend compte qu’un deuxième rayon est brisé… mais l’outil pour enlever la cassette n’a pas survécu au premier changement de rayon. Il faut donc enlever le rayon brisé sans le remplacer, en rééquilibrant la tension des rayons avant et après le rayon manquant. Le pneu est aussi toujours mou en arrière… Jérémie le regonfle et c’est reparti.

    Nous amorçons la sortie de la vallée avec les 700m de dénivelés restants. La montée est assez longue. Finalement le pneu mou arrière de Jérémie est quasi à terre, c’est finalement une crevaison. Grosse journée pour le vélo de Jérémie! Changement de tripe et c’est reparti. Nous sommes finalement en haut de la côte vers 18h30, le soleil s’est couché depuis quelques minutes, laissant derrière lui un beau ciel orangé et mauve. C’est décidément ici que nous avons les plus beaux couchers de soleil! L’hébergement est à 2km de la fin de ma montée, nous y arrivons vite, au moment où il commence à faire noir. Malheureusement pas de resto, contrairement à nos attentes. Nous soupons de chips, biscuits et snacks achetés à la tienda de l’hôtel. L’Argentine ce sera demain!
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  • La Quiaca - !!!ARGENTINAAA!!!

    9 августа 2024 г., Аргентина ⋅ 🌙 3 °C

    J90

    48km
    Temps actif 3h36 sur temps total 6h03
    391m d’ascension / 348m de descente
    Altitude max 3502m
    Vitesse moyenne 14km/h

    Nous partons après avoir déjeuné de nos derniers biscuits de la veille avec du beurre de peanut. Nous sommes toujours sur l’altiplano, paysage d’herbes sèches et quelques arbres effeuillés. On se croirait en automne, surtout avec le bruit du vent. Après 3h30 de ce régime, nous arrivons à Villazon, la ville du côté bolivien de la frontière. Nous cherchons un réparateur de vélo pour remplacer le rayon de Jérémie. Heureusement, plein de vélos circulent dans la ville, c’est bon signe! Le premier atelier où nous allons nous indique un deuxième atelier un peu plus loin, qui pourra remplacer le rayon. Le mécanicien fait ça très rapidement, puis nous allons dîner.

    Direction la frontière! La sortie de Bolivie consiste en un petit papier, et c’est tout. Côté Argentin, plus de tampon, tout est électronique. On nous demande de passer toutes nos sacoches au rayons X, et merci bonsoir.

    Pour retirer de l’argent, plus compliqué que ce à quoi on s’attendait, et on s’attendait à du compliqué… Les ATM ne permettent de retirer que l’équivalent de 40$ et se prennent 7$ de frais! Pour utiliser Western Union, qui marche bien pour retirer de l’argent, il faut se faire un compte et ni Jérémie ni moi n’arrivons à faire une transaction sur le site web… ça commence bien…

    Nous arrivons à l’hôtel, et deuxième surprise, les prises électriques ne sont pas les mêmes qu’avant. Il va falloir s’acheter des adaptateurs.

    Premier souper argentin, de la grosse viande comme prévu avec une très bonne bière locale.
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  • Tres Cruces

    10 августа 2024 г., Аргентина ⋅ 🌬 6 °C

    J91

    102km
    Temps actif 6h42 sur temps total 9h27
    Ascension 342m / descente 108m
    Température au départ 2C 🥶, température en journée 17C et température à l’arrivée 6C
    Altitude max 3750m

    Départ de La Quiaca après une très bonne nuit mais un déjeuner un peu décevant à l’hôtel (un café et trois biscuits avec du beurre…). Il fait bien froid! Nous achetons des adaptateurs à la ferreteria et bye la Quiaca!

    Plusieurs petits villages sur la route, qui longe une vieille voie de chemin de fer qui a l’air désaffectée. Chaque village a sa petite gare hors d’usage, mignonne mais décrépie, ça fait far West! Toute la journée, nous fantasmons qu’au prochain village il y aura un café espresso, mais finalement nous n’en rencontrons pas. Le paysage, les villages, les gens ressemblent encore à la Bolivie, mais en moins abîmé par la vie… Le paysage de l’altiplano est monotone et plat toute la journée, nous voyions encore des vicuñas, lamas, alpacas ainsi que quelques vaches et chevaux (une nouveauté!). Nous faisons nos adieux à l’altiplano, car demain nous descendons dans la vallée.

    Au dernier village traversé, nous achetons de l’eau à une madame dans une petite tienda. La vieille femme me dit plusieurs fois : “ah pobrecita!” avec beaucoup d’emphase, malgré mes efforts de la rassurer que c’est plaisant de faire du vélo et que nous sommes en vacances… elle a un petit sac de plastique vert, typique des feuilles de coca. Ici, la coca est illégale, mais on dirait que dans l’altiplano, cela doit être culturellement ancré et toléré. La dame nous dit « estoy coqueando en el sol » (je mâche de la coca au soleil), et nous en propose après avoir compris que nous en mastiquons nous aussi. Elle nous remplit notre sac de deux poignées, une chacun!

    Arrivés à Tres Cruces, nous avons de la difficulté à trouver l’hébergement/pizzeria car tout le village est rassemblé dans la salle communautaire pour la fête des enfants, et il n’y a pas un chat dehors! Finalement, nous sommes au bon endroit. Anna, l’hôte, nous propose du thé bien chaud, puis va chercher son mari pour qu’il nous fasse des bonnes pizzas!
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  • Tilcara

    11 августа 2024 г., Аргентина ⋅ ☁️ 2 °C

    J92

    101km
    Temperature au départ -11C ☃️🥶😱☠️
    Temps actif 5h41 sur temps total 9h
    Ascension 265m / descente 1387m
    Altitude au départ 3724m
    Altitude à l’arrivée 2501m

    Ouf, quelle journée…

    Nous visions faire une grosse distance (spoiler alert : échec), alors nous partons tôt, à 8h. Vu qu’en Argentine, il est une heure de plus qu’en Bolivie, c’est comme si nous partions à 7h du matin, et le soleil s’est à peine levé quand nous quittons la maison de José et Anna. Malgré les épaisseurs, les deux paires de gants, la doudoune et l’imperméable etc, nous n’avons jamais jamais eu aussi froid. En voyant la température dans l’app le soir, nous comprenons pourquoi… -11!!! Toute la journée est une pente douce ou moins douce vers notre destination. Donc nous n’avons pas vraiment l’occasion de nous réchauffer, car malgré les coups de pédale, nous générons plus de vent que de chaleur… pas de photo du matin, nos doigts étaient trop gelés. Nos orteils étaient des glaçons dans les chaussures… et comme si ce n’était pas une épreuve assez rude, au bout d’une heure environ, ma pédale gauche s’est mise à gripper au point de s’arrêter de tourner complètement… J’ai dû m’arrêter pour la décoincer en forçant avec la main, et ce à tous les 500m… très pénible! Pour un petit segment en côte, j’ai dû marcher à côté du vélo, mais au moins ça m’a réchauffée un peu! Il restait environ 25km avant d’arriver à la prochaine petite ville, Huamahuaca, principalement en descente. Nous n’avions pas mangé le matin, car nous n’avions rien, alors nous en plus d’être frigorifiés, nous étions affamés. J’ai tenté de faire du pouce, mais il y avait peu de circulation, et les picks up et camions n’ont pas semblé collaboratifs. Alors pas le choix, il faut continuer…

    Ça aura pris plus d’une heure et demi pour arriver à Huamaca. Et là grosse surprise, c’est très très très touristique, comme dans touristique il y a des bus 52 places de retraités argentins qui débarquent tous les quarts d’heure pour venir acheter des plats en céramique et des chemins de table tissés aux motifs Inca… Nous mangeons, retirons un peu d’argent dans un ATM aux frais exorbitants, encore, achetons des cartes SIM argentines impossibles à activer car il fait un numéro de carte d’identité argentine… bref, c’est pas une bonne journée. Pas de réparateur de vélo dans cette ville, et de toute façon dimanche après-midi, alors nous continuons les 40km qui restaient avant la prochaine ville, Tilcara, en pente également.

    Peu après être partis de Huamaca, nous croisons un autre cyclotouriste argentin, Hugo, qui est pas mal roots, avec ses sacoches de vélo DIY en jerricanes. Il monte vers Huamaca et nous demande si le vent ne nous incommode pas dans la descente. Nous répondons : le vent? Quel vent? Et peu après l’avoir quitté, le vent nous frappe de plein fouet dans le visage. Les 40km de descente qu’il nous restaient se font face au vent, alors il faut pédaler fort, malgré la descente. En plus, il n’y a pas d’accotement et beaucoup de trafic dont de gros bus touristiques de deux étages qui visiblement n’ont pas de temps à perdre. C’était assez désagréable, mais heureusement ma pédale ne s’est pas bloquée complètement, malgré la friction que je sentais.

    Nous arrivons à bon port à Tilcara, check in dans une auberge de jeunesse avec une chambre à 35$ (Aoutch!!) puis allons manger dans un bon resto de grillade, avec plateau dégustation pour 2, bref un bon plein de protéines! Ouf, la journée finit bien et demain nous irons faire réparer la pédale.

    Résumé des bris mécaniques :

    Crevaisons : 8 à 4 pour Jérémie, dont 90% en Bolivie et dont 4 en 2 jours entre La Paz et Cochabamba

    Alice :

    - 4 crevaisons
    - maillon brisé
    - remplacement du moyeu de pédalier
    - 2 vis de porte bagage arrière brisées
    - vis de sacoche tombée et perdue -
    - pédale grippée

    Jérémie
    - 8 crevaisons
    - roue arrière remplacée (mais on a des doutes sur l’origine du bris… peut-être dans le bike shop?)
    - cable de dérailleur arrière brisé dans la manette
    - 2 rayons brisés
    - 2 vis de sacoche tombées et perdues
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  • Yala

    12 августа 2024 г., Аргентина ⋅ 🌙 7 °C

    J93

    69km
    Temps actif 4h45 sur temps total 6h30
    Ascension 442m / descente 1337m
    Altitude max 2512m
    Altitude à l’arrivée 1578m

    Recherche d’atelier de vélo ce matin avant de partir. Pour s’adapter à l’accent local, il faut prononcer « tacher » pour dire « taller de bici”. Nous trouvons Carlito, qui loue des vélos et répare ses vélos à lui, il nous renvoie vers un atelier de vélo au centre, lequel ne peut pas nous aider avant le lendemain. Nous retournons voir Carlito qui me donne et m’installe une pédale usagée, le temps que je fasse réparer la mienne plus tard. Youpi! Un petit arrêt tortilla avant de repartir. C'est une nouveauté pour nous, une genre de pâte de maïs aplatie mais quand même un peu épaisse, cuite et grillée sur un barbecue au charbon, et fourrée de jambon et fromage. Miam! Nous découvrons notre nouveau meilleur ami argentin : le bondiola, un jambon sec. Pendant que nous buvons un café avant de repartir, nous rencontrons un autre cyclotouriste argentin, Emiliano. Nous échangeons un peu et il nous donne quelques conseils. Nous avons déjà rencontrés plusieurs cyclotouristes argentins sur notre route, en quelques jours seulement, cela fait plaisir!

    La route continue à descendre vers San Salvador, le paysage se transforme progressivement à mesure que nous perdons de l'altitude : plus d'arbres, de plus en plus hauts. Le paysage est beau mais la route est difficile car il y a deux voies, très achalandées et les voitures roulent très vite, il n'y a pas d'accotement donc les voitures passent proche de nous, ou doivent attendre que la route se dégage un peu pour doubler. Nous sommes constamment en train de vérifier nos rétroviseurs pour surveiller les véhicules qui s'en viennent. Parfois, nous allons sur le bas-côté (en gravier) surtout quand ce sont les gros bus touristiques qui arrivent, car généralement ceux-ci sont pressés... Et le vent... toujours ce vent bien fort qui est face à nous...

    Rapidement, nous réalisons que nous n'allons pas atteindre San Salvador car le vent nous ralentit beaucoup. Malgré la descente, nous ne roulons pas à plus de 15km/h et encore, nous bataillons contre le vent. Le soleil commence à tomber, il nous faut chercher un hébergement. Nous n'avons pas encore envie de faire de camping, nous ne nous sommes pas encore remis du froid de l'altiplano... Nous trouvons un village qui semble prometteur. Le problème : nous avons très peu d'argent comptant, il nous faut donc absolument trouver un endroit qui accepte la carte. Nous demandons à un dépanneur (ici c'est une despensa, ce n'est plus une tienda), qui nous indique un "complexe touristique". Nous y allons (à l'autre bout du village). Nous nous faisons dire que non, le complexe est fermé... J'insiste un peu : et si nous mettons la tente, sans utiliser ni eau ni électricité (le parc gazonné est immense), mais c'est toujours non... Décidément, rien de facile en Argentine. La dame nous indique un autre camping, 4km plus loin. Nous voyons nos premiers arbres en fleurs! Des petites fleurs roses de pommier ou cerisier, et également des jaunes de style mimosa, enfin, de la verdure et des fleurs, incroyable!

    Nous y arrivons la nuit tombée. C'est un beau grand camping qui a des chambres aussi. Nous constatons l'ampleur du phénomène de l'inflation. Sur l'app des voyageurs, une place de camping dans cet endroit coûte 1800 pesos argentin en septembre 2023, 2000 pesos en novembre, 3000 pesos en décembre, 4000 en janvier, 5000 en juin, et c'était rendu à 6000 pesos par personne pour nous, en août... finalement, nous optons pour une chambre, pour relaxer tranquillement et pouvoir partir demain matin plus rapidement.
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