4 amigos traversant les terres sud-americaines pour une aventure de folies à base de treks, de projet écologique et de rencontres à tout va. Read more Grenoble, France
  • Day 44

    Torres J5 - Topos, maladie et anniv

    March 19 in Chile ⋅ 🌫 2 °C

    [Benji]

    Aujourd'hui, c'est la journée la plus longue et par conséquent, la plus hardcore (c'est aussi l'anniv de Pierre mais chill 🎉). 11h de marche sont prévues donc réveil à 6h30, ça pique fort. Hier, j'ai vomi et aujourd'hui je suis encore plus malade que les autres jours (Shoutout aux haricots pas cuits du premier jour), donc impossible de manger ce matin. Je pars donc le ventre vide et sans énergie pour une belle montée de col.

    Il y a de la neige partout, il neige et il y a du brouillard, ce qui rend vraiment la montée particulièrement stylée. Armé de mon poncho, ça fait bien vibe de pèlerin dans la montagne perdu dans le void. Évidemment c'est galère, je fais une hypoglycémie, donc une pause, toute les 40 min. Chaque fois c'est pareil, les gars me filent leur cacahuètes, leurs fruits secs et c'est reparti pour un round. En vrai ils sont adorables, merci à eux, j'étais materné carrément (je vous aime). Pour ceux qui connaissent les jeux vidéos, c'est comme si j'avais une barre d'énergie au plus bas, que je rempli à peine en me nourrissant, puis qui s'épuise très vite, et ainsi de suite.

    Sur la fin de la montée, j'avance lentement comme un zombie mais les encouragements de mes gars me poussent à me surpasser à en serrer les dents. On arrive donc en haut du col sans faire de pause supplémentaire, un exploit à mes yeux dont je suis bien fier ehehe. Par contre gros flop pour la vue car on a la tête dans les nuages ☁️.

    On se met à descendre de l'autre côté avec une idée en tête : aller au plus vite au camp de rangers pour manger, qui d'après le topo est seulement quelques kilomètres en dessous. Donc on entame la descente, qui au départ se fait sur la neige tassée, et donc bien glissante. Je compte plus les fois où on est tombé, on a bien rigolé. On a même pu descendre sur le fion à certains endroits. Bon, le gros désavantage c'est que nos godasses se sont transformées en piscines municipales.

    Plus on descend, plus la descente est raide, à tel point qu'il y a des cordes pour nous éviter de dévaler la montagne. Après un nombre incalculable de glissades, on descend suffisamment pour que la neige se transforme en pluie. On descend quelques kilomètres dans la boue sur une pente vraiment raide, mais toujours pas de camp de rangers. Misère il est où ce foutu camp on a faim nous ! Là on comprend vraiment une chose : ne jamais suivre les topo, c'est du full mytho. Ils nous ont bien niqués ces rangers. Bon du coup on décide de manger sur un vieux tronc d'arbre sous la pluie, des vilains bouts de pain avec du gauda, tsais le vieux fromage dégueu du Chili (il nous en reste encore plus de 1.5 kg j'ai envie de chouiner)

    La descente semble infinie + vue cachée par les nuages + pluie = pas de motivation pour le groupe. Toujours pas de camp en vue, je perd patience et commence à m'énerver tout seul. Jusqu'à ce que la vue se dégage et que l'on arrive en haut d'une cascade, laissant place à une sublime vue sur un glacier impressionnant et bad long. Encore un mais on s'en lasse pas. Nan la vraiment c'était ça qu'il nous fallait pour raviver le moral des troupes, pile au bon moment.

    Après avoir kiffé un bon moment la vue, on arrive enfin au camp de rangers 🤡. Là, il nous reste encore 4h de marche, c'est looooooong on dirait un findpenguins des golmones (force à ceux qui lisent tout). On longe donc l'énorme glacier, rendant la marche agréable, jusqu'à atteindre un énorme pont suspendu tah Indiana Jones. C'est vertigineux, on est hyper haut et le pont bouge, pur kiff. En tout on en traversera trois comme ça.

    La dernière heure est compliquée car on est tous impatients d'arriver, d'autant plus que la nuit tombe. Je perd encore une fois patience et je m'énerve tout seul (la maladie me rend nerveux visiblement) ce qui s'avère être un moteur d'énergie pour moi. Je trace donc devant et je vois enfin au loin de la lumière. On est enfin arrivé au campement, après 13 HEURES de marche au lieu de 11. ENFIN. Nan franchement gg à nous là c'est très fort. Mais bon c'est pas grave, demain c'est grasse matinée 😴.

    On se dépêche d'aller acheter des bières au refuge pour fêter l'anniv de Pierre et la journée de porc qu'on vient de faire. On fait chanter tous les gens de la salle, il est bien gêné comme il faut, c'est génial. Maintenant, dodo bien mérité
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  • Day 43

    Torres J4 - Glacier suspendu

    March 18 in Chile ⋅ 🌫 2 °C

    [Pierre]

    De la pluie, un peu de vent ont ponctués la nuit, le matin y'avait pas mal d'affaires trempées c'était bagdad. On a mis à notre habitude 2 plombes pour partir, entre le petit dej de roi, le chocolat chaud, le temps de faire sécher les affaires et le temps que Benji sorte des toilettes... la routine.

    On partira évidemment en dernier du camping mais assez rapidement on arrivera dans la vallée qu'on doit remonter tout au long de la journée. C'est étrange parce qu'une énorme forêt habite la vallée alors que partout autour il n'y a rien de suffisamment hospitalier entre le vent, les pentes et la neige pour laisser des grands arbres pousser.

    Dans cette forêt on parlera que de bouffe et en particulier de ces plats ou patisseries qu'il n'y a qu'en France. On se fait baver tellement on a des idées de plat à faire mais dans nos sacs, que des vieilles lentilles, du vieux riz et des fromages bien trop fades. Benji comme la veille fait un coup de fatigue assez tôt : on se met à manger le même repas du midi que la veille : pain fromage et oignons caramélisés avec une ptite soupe des familles. Là Benji est beurk et pas trop remis sur pied par le repas, quelque chose ne va pas...

    On continue le peu de kilomètres qu'il nous reste à faire, on traverse plusieurs fois une superbe rivière et on aperçoit un énorme glacier bleu en fond : on veut voir la suite ! Là sur la dernière montée les oiseaux se mettent à voler autour de nous, l'air devient léger et le soleil est à deux doigts de nous toucher. Le temps est bon mais Benji galère fort alors que la journée était jusque là tranquille. On le motive pour arriver en haut de la pente et là le paysage devient incroyable ! Un énorme glacier suspendu avec une cascade de glace qui se jette dans un énorme lac, là au milieu de nulle part. Y'avait des glaciers et des pics incroyables dans tous les sens où on regardait, c'était majestueux et immaculé, un moment très fort après des jours de balade dans des décors plats et une météo désirable, c'est clairement un cadeau qu'on nous offre là.

    Arrivés au camping, sous les conseils d'un français, on se décide d'aller voir un mirador qui donne sur la cascade de glace qu'on voyait juste avant, mais Benji ne se sent pas, il est sur le point de vomir et va dans son sac de couchage pour se réchauffer. On le laisse tranquille, il a bien assez fait d'efforts pour aujourd'hui étant donné son état.

    Du coup, Louis, Thomas et moi on se met à courir vers le mirador comme des grands malades au milieux des pierriers et on voit de près le spectacle et l'expérience qu'offre le glacier plongeant dans le lac. Avec quelques carreaux de chocolat blanc et un peu de pain, j'étais comblé. On croisera à ce moment là les chiliens de la veille, Benjamin et Eugenio avec qui on a eu pas mal de discussion dans un cadre de malade. On apprend à se connaître, ils nous donnent des bons plans sur Santiago, c'était bien sympa.

    Dans la soirée on cuisine des vieilles pâtes au thon et Benji essaie tant bien que mal de manger mais ça semble compliqué pour la journée du lendemain, qui est la plus physique et engageante du trek, le doute plane sur ce qu'on va faire demain...
    On se couche rapidement et avec grand plaisir dans nos duvets parce que là on se les caille, un camping à côté d'un glacier avec de la neige au sol... on a vu plus confortable.

    PS : C'est lors de cette journée que l'on croise pour le première fois "le mec au bonnet", un gars étrange silencieux que l'on recroisera PARTOUT tel un fantôme nous collant au baskets. Notre théorie n°1 dit qu'il serait un ranger observant nos escroqueries depuis le début pour mieux nous arrêter.
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  • Day 42

    Torres J3 - Paso del viento

    March 17 in Chile ⋅ ☁️ 2 °C

    [Pierre]

    Ce jour là, on souhaite se lever tôt pour vite déguerpir et ne pas se faire prendre en flagrant délit par la conaf dans notre bivouac bien perdu. Mais en sortant la tête de la tente à 7h, juste du ciel gris et des cordes qui tombent : vous l'avez deviné, on a préféré attendre une éclaircie et dormir un peu plus... on se lève il est bien 10h30 mais au moins le soleil nous accompagne pour sécher nos affaires et nous réchauffer.

    On lève le camp à 12h et on profite du refuge qu'on a évité la veille pour y faire un coup de vaisselle etc. On continue le sentier vers des lieux bien reculés au fin fond du parc Torres. Un lit de rivière bien large, des sommets enneigés avec quelques rares arbres et surtout un super ciel bleu sont les décors de cette "matinée".

    La première étape de la journée était de passer le " paso del viento " et effectivement plus on montait vers ce col et plus le vent soufflait fort. Après l'effort de la montée, on arrive sur un super point de vue sur le lac Paine, une énorme étendue d'eau au bleu laiteux avec en amont une immense vallée qu'on va devoir traverser dans la journée. On est un peu comme hypnotisé par le lac qui ressemble si on oublie ce qu'il y a autour à une mer avec sa houle.

    Après une avance pas très rapide vu le nombre de fois qu'on a déconné sur le chemin, Benji aura un petit coup de fringale et on se fera un super pique nique avec une vue magnifique sur le lac. Au menu : purée, pain, fromage goda et oignons caramélisés, que du kiffe !

    Après le repas il commançait à se faire tard et on se demandait si on allait finir de nuit. On passe ensuite un post de ranger en fond de vallée mais le temps se gâte : on se met à marcher comme des bourrins pour avancer le plus vite possible sous la pluie et le vent. En s'enfonçant dans la vallée, on se sent vraiment seuls au monde et vraiment très éloigné de toutes civilisations, c'était génial de se dire ça surtout avec des provisions pour plus de 6 jours encore dans les sacs : la vraie vie de hobbits quoi !

    Après des kilomètres de marche, on traversera un marais avec des éclaircies sur les montagnes des alentours, des énormes murs et des pics très fins qui se mêlent aux brouillards et qui se montrent pour seulement 2 minutes... on verra même des supers glaciers dans la distance. On a l'impression que personne n'a exploré cette région tellement tout est intact, pas de sentiers, pas d'autres randonneurs, juste la nature immaculée et nous.

    Et c'est au crépuscule exactement que l'on arrivera au refuge Dickson et là il y a déjà plus de monde, on y plante la tente en vitesse et on mange des bonnes pâtes au cheddar avec des tomates. On verra pour la première fois les visages des gens qui nous accompagneront sur tous les prochains campings, notamment 2 chiliens : Benjamin et Eugenio. Ensuite on va vite se pieuter avec en tête le mystère de la direction qu'on va prendre le lendemain, dans quelle vallée va-t-on monter ?
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  • Day 41

    Torres J2 - Easter egg et camping nature

    March 16 in Chile ⋅ ☁️ 5 °C

    [Binji]

    Bon, c'est parti pour la boucle. Pour ce premier jour, le programme est chargé : 4h de marche sous petite pluie et chemin odieux. Bon j'abuse un peu mais sur le début de la rando les chemins étaient assez larges pour faire passer des voitures, et des barbelés nous séparaient de la forêt, ce qui rendait la marche peu intéressante.

    Après quelques heures à soupirer, le soleil sort sa petite tête, dévoilant alors le paysage nous entourant. On marche dans une petite plaine entourée de montagnes enneigées, c'est vraiment sympa.

    Comme un trek sans galère ça n'existe pas, voilà qu'un bug se dévoile. L'easter egg à l'épaule de Louis revient en vitesse. Pour faire simple, la douleur à l'épaule qu'il s'est trimballé tout le long du Huemul revient en force, ce qui va l'obliger à mettre tout le poids de son sac sur les hanches et à très peu utiliser ses bâtons. C'est un gros désavantage mais bon, pas le choix.

    Cette fois, on veut vraiment pas payer le camping, surtout que c'est le dernier qu'on doit payer avant quelques jours. En gros les 4 nuits d'après celle-ci on été réservées par Pierre en ligne, chose obligatoire si on veut faire la boucle O. Donc on décide de ne pas aller au camping, de s'arrêter quelques km avant, et de trouver un spot en pleine nature pour camper, ce qui est complètement illégal dans le parc. En bon escrocs que nous sommes, on trouve donc un spot sympa caché dans la forêt où l'on s'installe vers 18h. Pour pas trop se faire cramer, il faudra partir tôt le lendemain matin...

    PS: Bizarre, j'ai l'impression d'avoir du mal à digérer, Thomas et Pierre aussi.... Mmh j'espère que ça ne créera pas de problemes pour la suite ? 🤔🤔🤔🤔🤔
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  • Day 40

    Torres J1 - L'arrivée des escrocs

    March 15 in Chile ⋅ ☁️ 6 °C

    [Benji]

    Apres une bonne nuit de repos, il est temps de se préparer pour notre second trek : la boucle "O" du parc Torres del Paine, 8 jours de marche. On se dépêche donc de faire toutes les courses et préparatifs puis direction le terminal de bus de Puerto Natales en courant (pcq on est en retard 🤡). 25kg c'était pas assez, donc cette fois nos sacs avoisinent les 30kg. Mais bon, niveau bouffe c'est important de se faire plaisir... On a pris 3kg de fromage voilà fallait que ça sorte.

    Après 2h de bus, on arrive à l'entrée du parc national, où les rangers vérifient nos billets d'entrée, car oui l'entrée du parc est payante. Bon, l'entrée c'est 40 EUROS, on est ruinés ... Non je rigole, on a usé d'une super stratégie donnée par Simon et Yas pour ne pas lâcher un seul sou : les billets pour les - de 12 ans sont gratuits. Ainsi, Louis a 11 et demi, Pierre a 10 ans, Thomas 11 ans et moi 10 ans et demi, donc pas besoin de payer 😃😃😃. On a donc juste montré le QR code a l'entrée et ils ont rien cramés ahahahahah

    Après l'entrée, direction le premier camping pour y passer la nuit, car le vrai trek commence demain. On décide d'y aller à pied plutôt qu'en navette, ce qui nous prend une bonne heure et demi quand même. Sur le chemin, on aperçoit difficilement le bout du Torres, une big montagne en forme de tour (Torres = tour tu connais), ce qui a pour conséquence de nous hyper à mort pour la suite. On y croise aussi un squelette de guanaco, sûrement graille par un puma.

    On arrive donc au camping central (cf la carte), connu pour être plutôt cher (les campings sont juste là pour soutirer un max de thunes). On décide donc de tenter un autre stratagème : Thomas et Pierre vont payer 2 emplacements de tente tout seul, pour que l'on paye seulement pour 2 personnes, et non 4. Ça passe. Par contre, le gars du camping donne des prix différents en fonction du faciès, on a payé 15000 pesos par emplacement, d'autres gens ont payés le double, c'est aberrant.

    Vient ensuite le meilleur moment de la journée, le temps de la graille. On se fait un plat de maître, riz haricot blanc sauce tomates et aji (la sauce piquante réputée au Chili). Les haricots mettent trop de temps à cuire donc sont bien duuuurs. En plus, des gens super sympas nous filent leur reste d'épices Merken, succulent. Ce délicieux cocktail mélangeant reste d'épices piquantes et haricots blanc pas cuits ne risquent pas de nous faire grand mal hein ? ........ Aucun risque n'est ce pas 😅? ........................
    To be continued

    PS : au passage, on a pris en photo le topo du trek, qui s'avérera être le truc le plus faux de l'histoire et qui nous fera bien rager.. foutus rangers.
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  • Day 38

    Puerto natales - Scénario zinzin

    March 13 in Chile ⋅ 🌬 10 °C

    [Louis]

    On garde les mêmes deux équipes. Les deux autres se lèvent tôt pour retenter le stop au perito Moreno, pendant que pierre et moi optons pour une bonne grasse mat bien méritée. Vers 14h on se balade en ville histoire de choper de la graille pour la suite, on arrive a décamper tranquille vers 16h à notre spot pour faire du stop, pour prendre de l'avance et économiser sur les prix. Le blem c'est qu'en Patagonie, ya pas trop de connexion. Faut être sur de notre coup, mais on est confiants.

    Ok on était bien en retard mais sur la route on se disait que ça allait le faire, on le sentait. Arrivés au spot on fait les strats habituelles, cartons, bouilles d'ange et gestuelles approximatives. On doit sûrement avoir des gueules de mort parce que ça a pas trop marché.

    On commence a avoir froid, on commence à perdre espoir mais un bon gars s'arrête en camion. Il nous prend et nous emmène plus loin. Bon on dirait que le camion a des impacts de balles mais le mec est trop sympa. C'est un chilien et il nous raconte de tout, notamment des histoires de fantômes sur la route où on passe. Il y a énormément de vent par là, on a notamment vu un mobil-home littéralement déchiqueté par les bourrasques. Apparemment le conducteur a déjà eu -25 degrés compteur dans les environs.

    On passe pas trop par l'endroit prévu mais c'est surtout maps qui déconne, et on arrive finalement à une station essence un peu perdue au milieu de nulle part. On remercie le chef et on continue le stop comme des golmons dans le noir total, au bord de la route à deux. Faut voir la scène : deux mecs chelous au bord de la route éclairés par un iphone, dans un vent insoutenable, au bord d'une route avec 3 voiture à la demi-heure. Bon a pas trouvé notre bonheur.

    On retourne alors à la station essence pour aller chercher un endroit où dormir, et en marchant une dame nous interpelle : elle voit notre pancarte et elle nous dit : montez. La reine du monde ; bon yavait une machette dans le coffre mais la reine du monde. Elle nous emmène alors à Rio Turbio, ville minière pour le charbon. La reine nous fait """"visiter"""" la ville et nous dépose a la frontière pour aller à Puerto Natales.

    Par contre il est genre 0:30/1h et bien évidemment la frontière est fermée. On a de la chance on est juste à côté d'un petit champ. Résultat on a dormi pile devant la frontière en tente comme des rois. En plantant la tente, on s'est faits surprendre par un troupeau de chevaux qui traversent la frontière (???), de quoi bien dormir.

    Le lendemain grosse masterclass : on traverse la frontière sans encombres on se fait prendre deux fois en stop et on arrive en deux temps trois mouvements à Puerto Natales, au Chili. Pendant que les deux autres zozo font n'importe quoi et oublient de payer une pauvre dame (cf Perito Moreno), on se prélasse dans notre bon Air BnB.

    Ce qu'on a pas dit c'est qu'en attendant les deux autres, on a cherché un hostel qui avait des strat pour payer le moins cher le Torres del Paine (vous verrez c'est une volonté récurrente). Après 20 min de marche, un peu sous la pluie, on apprend que ce dit hostel est plein à craquer. Le mec est trop sympa et à un peu pitié de nous, donc il nous laisse utiliser le four pour chauffer un fond de pizza qu'on a chopé au préalable.

    Il nous donne quelques strat supplémentaires pour notre prochaine ascension, et on se décide à faire la liste de courses pour les 8 jours à venir. Autant dire que les francophones autour ont bien dû rigoler quand ils ont entendu les 4kg de fromage et les riz ketchup, semoule ketchup, quinoa et polenta ketchup (on a vraiment mangé ça c'était .... Une expérience).

    Une fois qu'on s'est réunis avec les 2 autres, on a fait les courses ; une bonne nuit de sommeil et on est partis pour notre plus grand trek jusqu'à maintenant : le Torres del Paine. On va pas vous dire les kg qu'on avait sur le dos parce que ça fait peur.
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  • Day 37–38

    Le gros glaçon 🧊

    March 12 in Argentina ⋅ ☁️ 7 °C

    [Thomas André]

    12/03 :

    Apres ces quelques jours de branlette, on décide de reprendre les affaires en allant voir l'attraction principal du coin : le Perito Moreno. Un glacier qui n'a pas échappé aux vilaines conséquences du réchauffement climatique, il est alors en constant mouvement et aux proies à des chutes de glace régulières. De quoi se régaler les yeux mais aussi une occasion de réfléchir à l'impact de cet enfoiré d'être humain sur notre bonne vieille planète (#ense3).

    On décide de faire du stop pour aller voir cette merveille (histoire de changer). Je me retrouve avec le poissard du groupe, j'ai dénommé Benji le clown (gratuit) alors que Gontrand bonheur (Louis) se retrouve avec le Piercet. Le top départ est donné vers 13h. Bon, heureusement qu'on a un bon sens de l'humour parce que disons le franchement, on s'est bien fait chier. Usant de nos plus beaux sourires, montant sur les poteaux pour attirer un maximum l'attention, faisant littéralement les morts sur le trottoir, rien à faire les calafatiens n'ont que faire de 2 vulgaires franchouillard sur le pas de la route.

    Alors qu'on rentre bredouilles au camping après 5h de stop, les autres nous rejoignent des étoiles plein les yeux après être tombés sur une conductrice nous ayant refusé quelques minutes avant. Littéralement du racisme anti blond si vous voulez mon avis. Enfin bref, on décide de retenter le lendemain.

    13/03 :

    2ème journée, même spot, armés de notre belle pancarte, de délicieux pains au dulce de lèche du formidable Don Luis (boulangerie sublime) et de notre volonté de fer d'aller enfin voir ce glaçon qui flotte. Comment dire ? Le flop de 9h a 14h, ça démoralise... En même temps, un vilain chien nous suit sans qu'on ait rien demandé et décide comme passe-temps de se jeter sur les roues des automobilistes qui passent. On décide de changer de spot apres avoir repérer 2 auto-stoppeurs venant juste d'arriver qui se mette 50 m derrière nous, on les reverra 20 min après dans une voiture.

    Alors que le moral est au plus bas, un bus vide (oui oui un bus) s'arrête et nous prend. Nos 2 sauveurs travaillent dans le tourisme et désobéissant aux ordres de leur boss choisissent de nous prendre gratis : los reyes ! Ils nous déposent alors juste avant l'entrée du parc pour ne pas se faire choper. Problème ? Le Perito se trouve à 20 km de l'entrée du parc et impossible d'y pénétrer à pied.

    On prend alors en otage chaque voiture s'arrêtant pour payer l'entrée jusqu'à ce que 2 âmes charitables nous amènent enfin devant le joyaux du parc. Il pleut, il fait froid mais on s'en branle, nous voilà enfin devant le mastodonte et ses chutes de glaces légendaires. Profitant à fond du moment, on ne remarque même pas l'heure, le parc ferme bientôt et il ne reste plus qu'une voiture sur le parking. Et oui, vous savez laquelle. La chatte du siècle, on revient avec les 2 loulous qui nous ont amenés a l'aller.

    Pendant ce temps, les 2 autres golmons tentent d'aller à notre prochaine destination en auto-stop : Puerto Natales.

    14/03 :

    Après une bonne nuit de sommeil au camping, on décide de prendre le 1er bus pour rejoindre les 2 autres, arrivés à destination dans un Airbnb. Un matin compliqué pour Thomas (moi, mais je parle à la troisième personne car je suis bête) qui passera 1h à courir dans toute la ville pour pouvoir retirer de l'argent et payer le camping (mission d'ailleurs échouée à cause de ces enfoirés de Don Luis) avant de tracer comme un taré pour avoir le bus.
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  • Day 34–36

    El Calafate - La branlette

    March 9 in Argentina ⋅ 🌬 13 °C

    [Louis]

    Après des jours bien remplis et 6j de marche à el chalten, on part pour El calafate, une ville à 3h au sud. Là bas on a pour objectif deux choses. De 1 voir le perito Moreno, un bon gros glacier pas loin, et de 2 bien se reposer pour pouvoir enchaîner sur notre prochain objectif : Torres del paine au Chili. Bon là on s'est bieeeeeeen reposés on va dire.

    On atterrit dans un hostel au hasard, on a de la chance c'est apparemment le moins cher de la ville. Bon ce qui est un peu moins cool c'est qu'on est constamment surveillés, épiés, traqués par le gérant de l'hostel (on s'est crus dans Outlast un jeu d'horreur). Yavait des horaires assez strictes pour les horaires de cuisine ... Il y a une possibilité qu'on ait souvent étés en retard et il y a un monde dans lequel on mangeait comme des gremlins dans une chambre pour 3. Dès que le psychopathe venait prendre de nos nouvelles ( = tâter le terrain pour mieux nous tuer dans la nuit) on cachait tout sous le lit, on est pas des sauvages non plus.

    Après avoir déposé nos affaires on est sortis dans la belle ville de El Calafate pour fêter ça avec une bonne bière. On a aussi goûté le guanaco, sorte d'alpaca local en Argentine qu'on voit beaucoup sur les routes : le flop était titanesque.

    On sympathise ensuite avec des argentins pour décaler au bar dansant d'à côté. On passe une petite heure puis on change a nouveau de bar en suivant nos nouveaux meilleurs amis. Tandis que Thomas et Benj rentrent se coucher, Pierre et moi allons dans l'autre bar afin d'attendre que la boîte du coin, le Coyote ouvre. Après un p'tit verre de cocktail chelou (coca fernet, un trucs aux herbes), on part pour la boîte a l'arrière d'un pick up.

    Très sympa la boîte même si on se fait vanner par des gros fans de Messi, on en pouvait plus. En sortant de la boîte on dit au revoir à nos potos pour rentrer tranquille mais ... on trouve un After a base de hot-dog, place assise bien au chaud dans le coffre et visite du lac local avec des meufs qui vivent ici. On rentre donc à 9h tranquillo après une journée bien gé-char.

    Vous savez ce qui est incroyable après une bonne journée de branlette (vraiment, on a RIEN fait pendant une journée c'était hallucinant): bah une deuxième journée de branlette. Nos deux missions de la journée : trouver une laverie (mission de rang S) et écumer toutes les panaderia de la ville a la recherche de folies au dulce de leche. C'est de la confiture de lait, ils en sont très friands en Argentine et ça tombe bien, nous aussi.

    On se pose dans la cuisine de l'hostel où on doit sûrement raconter n'importe quoi, et un français nous capte ; on commence à taper la discute. Il s'appelle Matteo, il habite à Lyon et il nous file des strats pour éviter de trop payer au Torres (chose qu'on va à tout prix essayer de faire parce que ça coûte une bliiiiiiinde). On part après explorer la ville avec lui, il nous montre un plavon de laverie bien sympa et on va se graille un énorme sandwich pour pas cher (littéralement la taille de mon bras). Normalement soit tu le manges à deux, soit tu gardes la moitié pour plus tard ... mais là j'avais trop trop faim j'étais obligé.

    Il nous montre aussi un camping moins cher où on peut se poser, et on se sépare ici. On quitte donc l'hostel maudit (enfin selon la dame de l'accueil) pour aller planter les tentes. Après quelques temps on tombe sur deux français encore, Simon et Yas. Sans aucune originalité ils font littéralement pareil que nous, c'est énorme. En école d'ingé, en césure, en Amérique du sud. Yen a même un qui a fait prepa avec une de nos meilleures potes de Grenoble (S/O Gégé). On se fait le barbeuc du siècle avec de la bonne viandasse, force a pierre, et on se prend une p'tite binouze bien méritée après notre dure journée. Pas grand chose de plus à dire sauf qu'on a découvert un penchant inquiétant de Benj ... Il est potentiellement addict aux casinos : on y est allés avec 3 balles 50 et il a tout flambé.

    PS de Benji : Thomas et moi sommes littéralement devenu addict aux viennoiseries au dulce de leche. On allait genre 2 fois a la panaderia par jour pour en acheter.... Sublime.
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  • Day 33

    Huemul - J4 : La fin de la vuelta

    March 8 in Argentina ⋅ ☁️ 8 °C

    [Louis]

    On se lève assez tôt pour une fois et on essaie de faire vite pour accompagner Sidar qui a un bus à prendre. Heureusement les souris n'ont rien graille (apparemment), on a passé une bonne nuit. Je disais dans l'emprunte précédente qu'on avait choisi le spot à caca. On va dire que de jour avec l'aide de la lumière du soleil, avec des vilains bouts de PQ éparpillés partout et une p'tite odeur qui se dégage ... Faut pas être Sherlock pour faire le lien. Bof glamour, mais au moins on a bien dormi.

    Aujourd'hui c'était la journée chill (très osé de dire aujourd'hui en sachant que j'écris ça au Chili plus d'un mois et demi après) avec pas trop de dénivelé mais pas mal de distance. On marche quelques minutes avant de trouver un autre camping, celui qui était sensé être indiqué, au bar d'un grand lac. On y retrouve notre copain Guy le ricain des autres jours, on était comme des oufs (c'était bien évidemment encore le bon dernier).

    On continue notre route ensemble et franchement c'était trop beau. On commençait à se rendre compte de tout le voyage qu'on a fait, avec de superbes paysages de partout. Le bon Sidar a passé la seconde, il marchait super vite on a même eu du mal a le suivre. Hop, musique dans les oreilles, c'était grandiose.

    On continue à marcher et on arrive au deuxième et dernier spot a poulie (c'est très mal dit mais je sais pas comment ça s'appelle). Autant celui d'avant on pouvait passer par la rivière, autant la faut être un homme poisson pour le passer sans poulie. Benj a fait le surhomme et est passé avec 2 sacs sur lui au dessus de l'eau, ça s'est passé comme sur des roulettes.

    Après ça, Sidar est parti devant parce que son bus était vraaaaiment dans pas longtemps. Au final pierre l'a aidé a trouver un stop en parlant à un couple qui faisait du yoga (???).

    On continue alors notre route pour finir cette boucle à 5, avec Guy. C'était bien sympa mais un peu long cette fin, moins vertigineux que le reste. On arrive à une étable, et le chemin que Guy possède nous fait passer par une propriété privée ; il s'était jamais trompé auparavant.

    On se fait virer par la proprio du coup, et on passe par un chemin insoutenable tout droit bien long pendant 30 min, et on comprend que Guy avait vu juste : on s'est juste faits niquer. A force de marcher dans ce qui s'apparente à un mini désert le long d'une barrière, Pierre se sentait assez mal du manque d'eau : heureusement la fin était proche.

    Là fin est un peu moins instagrammable, mais on voit la montagne qui cache el chalten. On passe sous une barrière, et on arrive sur la route qui mène au village. Après quelques dernières minutes en marchant le long des voitures on arrive enfin au village. On se pose sur les bancs de la place publique et on va acheter pain, eau, banane et chocolat. On a tout défoncé en bonne et due forme comme des rois. On a ensuite retrouvé Sidar et Guy, pour se dire au revoir et remercier les moments qu'on a passé ensemble, c'était une aventure de fou mine de rien.

    Le soir, on trouve un hostel sympa où on peut loger pour pas trop cher et avoir une sorte d'appart pour nous (= un squat), my dream. Dès qu'on arrive, pierre se déconnecte complètement et sombre sur le fauteuil. Thomas décide de se faire des pâtes pendant que Benj et moi décidons de nous faire le repas du siècle : des bonnes pièces de viande avec pâtes et sauce à la crème, à l'ail et au parmesan. On s'est régalés comme des rois et le temps de finir ce festin, le bon vieux thomas est parti se coucher.

    Après toute cette aventure, fallait bien qu'on aille fêter ça quand même. Les vaillants ( = Benj et moi) sommes sortis pour nous prendre une p'tite binouze de la victoire. On a enchaîné quelques bars et on a même visité un bar dansant, mais a vite déguerpi. On a suivi un mec sous Vin glaçon (apparemment c'était un classique pour lui) quelques temps mais il nous a vite lâché. On a donc fait un truc que font mecs très chelous : on s'est posés sur la place publique, la où il y a de la 4g en fait, pour scroller comme des connards à 3-4h du matin.

    Après une bonne dose de vidéos honteuses, on rentre à la maison. Le temps de parler vite fait et de se mettre au lit, c'est le bon vieux Pierrot qui se réveille à 5h du mat : il avait tapé une vraie nuit l'enfoiré. On peut enfin aller se coucher après ce sacré périple.
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  • Day 32

    Huemul J3 - La descente de l'enfer

    March 7 in Argentina ⋅ ☁️ 11 °C

    [Louis]

    Avec les bonnes trouvailles d'hier, on était chauds de continuer avec eux. Ou au moins de se lever plus tôt. Bon on ouvre les yeux un peu trop tard, il reste personne qui dort a part Sidar et Guy, le ricain d'hier. On décampe en deux temps 3 mouvements (une bonne heure et demie j'ai envie de pleurer), on va réveiller le vilain Sidar parce que lui aussi a le sommeil lourd, et on part en dernier comme d'hab. On redoute un peu la journée d'aujourd'hui, c'est la plus technique, une sale descente de 2-3h avec des cordes en rappel pour aider, on sait pas trop a quoi s'attendre. On commence à marcher, début de journée tranquille. 

    On a la chance de continuer notre route le long du glacier Viedma, c'est vraiment magnifique. On peut voir le haut de la glace recouvert de couches de cailloux, sûrement tombés lors d'éboulements. Comme au jour 2, on peine à deviner la fin de ce glacier surplombé par des montagnes immenses, qui semblent disparaître dans la brûme. À notre droite l'énorme glacier touche à sa fin, tandis qu'à notre gauche le col vers l'autre côté de la vallée pointe le bout de son nez.

    On arrive ensuite face à une petite montée bien sympa, on se l'a graille bien comme y faut. C'était joli avec des p'tits passages où il fallait mettre les mains, c'était assez plaisant. Sur le chemin on croise des (vieux) chiliens bien sympas (bon on a pas compris un traître mot à ce qu'ils racontaient) et on continue notre route. On se dit qu'on va manger en haut de la montée, on a un peu puisé dans nos ressources et on arrive enfin en haut du col. On retrouve Guy qui avait fait route seul et on mange tous ensemble avec lui.

    Honnêtement ça va pas faire l'unanimité, mais la polenta goût jambon queso x ketchup, le combo est irréel. On s'est régalés avec nos différents restes de pain et de queso et on profite de la vue. Devant nous se dresse l'énorme lac Viedma juste a côté d'El Chalten, d'un bleu presque turquoise, vraiment magnifique. Là nature est pratiquement luxuriante, une multitude d'arbres jonchent ce qui s'apparente au sentier que nous allons emprunter. Derrière le col, le glacier Viedma se dresse fièrement, entouré d'un terrain arride, soufflé par les vents puissants et les différents éboulements. La différence d'ambiance et de température est effrayante.

    Après cette bonne petite pause, on se dirige vers la 'fameuse' descente. On sent qu'on entame la fin de la vuelta Huemul.

    Un avantage à partir tout le temps en dernier, c'est qu'on est tout le temps seuls au monde : on est vraiment seuls face a la nature. D'ailleurs la nature après quelques heures de marche on l'a bien défoncée. On va dire qu'on a eu une belle envie de chier. On a trouvé un endroit très stylé avec pleins d'arbres un peu Vibe bonsaï, et on va dire qu'on a largué les amarres. En parlant pour moi, on va dire qu'il était temps, on est encore choqués de la taille du bail et de la couleur orange boue d'illa Grande.

    La bande de joyeux lurons arrive enfin devant la descente de la mort. Benj a rechopé un p'tit easter egg à la cheville, on est parés du coup. Et là on comprend le côté ✨technique✨ de la randonnée. On est sur une pente vraaaaiment très raide, avec des cordes de partout, le terrain tout sec qui glisse de partout, et bon bah sur le côté ya un peu le vide quoi. Mais on a une sale vue donc tranquille. On entame alors l'épopée avec Pierre en tête de proue, c'est lui qui a le plus d'expérience. On vous épargne les détails mais on a mis 4h, on est tous tombés une fois, en alternant entre cordes attachées aux arbres et passages d'escalade.

    Une fois en bas, il commence à faire nuit donc on met les frontales, et là faut chercher le vilain camping. On avait pas encore compris a l'époque, on était mignons à l'époque. On croyait encore les topos (le truc nous disait que c'était juste à la fin de la descente). Résultat, on a marché pendant une bonne quarantaine de minutes de nuit en esquivant les bouses de vaches et les marécages vaseux. On a enfin trouvé ce qui s'apparente à un camping, avec des vilains crânes de vaches partout. Ambiance un peu film d'horreur mais on se pose à un spot pas mal (on apprendra plus tard que c'était le spot à caca), tout en pendant la bouffe aux arbres pour éviter que les souris graillent tout. Une bonne nuit en perspective.
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