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PMU avélo
  • Olivier Robelin
  • Armand Marquet
  • Valentin Girard
  • simon bernard
mai – sept. 2022

PMU avélo

Voyage en vélo à travers l'Europe pour Armand, Olivier et d'autres bons Balladins qui se joindront à nous. En savoir plus
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  • PMU avélo

    Étape 40 : Lyngseidet - Tromso

    12 juillet 2022, Norvège ⋅ ☀️ 21 °C

    Distance : 70 km
    Dénivelé : 572 m D+
    Temps de parcours : 2h35
    Tracé GPS : https://strava.app.link/RUSRzSv6Crb

    Nous voilà à Tromso, avec le vélo qui a tenu la route pour ces 300 km. Bonne petite organisation à l'avance, qui permet d'arriver chez un mécano qui a trouvé une roue pour remplacer la mienne.

    Avec les prix en Norvège et la faible densité de population, nous avons eu moins de confort que depuis le début du voyage et nous sommes contents de trouver un hôte pour la soirée.
    Juan est colombien et nouveau ici. Il nous fait découvrir le bon vivre de cette ville de quasiment 100 000 habitants à 70° de latitude. Beaucoup d'étrangers se sont installés ici ou sont de passage. Nous testons notre première baignade dans la mer de Norvège qui approche les 10°.

    Pour le moment, nous sommes plutôt chanceux au niveau de la météo (ce qui devrait changer les prochains jours). Nous en prenons plein les yeux tous les jours et nous croisons beaucoup de cyclistes qui, comme nous, suivent l'Eurovélo 1.
    Les jambes sont encore bien lourdes de notre 24h de vélo, mais la pause à Tromso devrait nous permettre de repartir reposés.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 41 : Tromso - Botnhamn

    13 juillet 2022, Norvège ⋅ 🌧 13 °C

    Distance : 68 km
    Dénivelé : 310 m D+
    Temps de parcours : 2h18
    Tracé GPS : https://strava.app.link/CunxNy27Frb

    Nous quittons Juan en fin d'après midi afin de prendre la route. Nous le remercions chaleureusement pour son accueil et les bons moments passés. Par la même occasion, on oublie de prendre une photo avec lui.

    La tactique de partir en fin d'après midi à été élaborée afin d'éviter la pluie prévue dans la journée. Mauvaise tactique puisqu'il n'y a eu qu'une ou deux petites averses pendant la journée.
    On part tranquillement pendant 1h jusqu'à ce qu'on remarque qu'on a raté une bifurcation. Cela nous rajoute de la distance et nous sommes à 44 km du ferry que nous devons prendre dans 1h30. Avec un léger arrondi, on calcule rapidement que ça nous revient à 30 km/h de moyenne.
    Le choix est vite fait, nous décidons de bombarder. C'est parti à presque 35 km/h de moyenne, puis au bout de 20 km on voit qu'on a repris de l'avance donc on se calme (mais pas trop quand même !).
    Finalement, on arrive 15 min avant le départ du ferry, ce qui nous permet de nous installer tranquillement à l'intérieur, à l'abri du froid et de la pluie.

    On arrive dans le village de Botnham 10 min avant la fermeture du supermarché et cerise sur le gâteau, la vendeuse nous donne de quoi manger afin d'éviter le gaspillage.
    Pour conclure cet élan de bonnes nouvelles, on trouve une cabane dans le village, qui nous fera un parfait abri.
    Dans la nuit, on s'apperçoit que la lame d'air à travers la porte laisse passer beaucoup de moustiques. D'autre part, les mouettes présentent en masse aux alentours font un boucan digne d'une cour de récréation d'école primaire.
    Par dessus tout ça, j'ai une petite rage de dent qui s'amplifie de nuit en nuit et rend le sommeil encore plus difficile à trouver. On repart donc dans un cycle de non sommeil après avoir bien récupéré la nuit précédente.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 42 : Botnham - Risoyhamn

    14 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 12 °C

    Distance : 132 km
    Dénivelé : 1 034 m D+
    Temps de parcours : 5h27
    Tracé GPS : https://strava.app.link/xvanIfFiGrb

    Réveil d'une courte nuit ce matin, avec une envie de part et d'autre d'aller fracasser les mouettes.
    Armand inspecte son vélo qui faisait un bruit bizarre la veille. Il se rend compte que son pneu s'est déformé et est ouvert. Le prochain magasin est à 85 km, il est tenté de les faire. On est pas trop optimiste mais j'ai eu la même expérience il y a deux semaines et le stop à très bien marché en solution de secours.
    Je lui suggère tout de même de demander dans le village, peut être qu'il peut trouver un vieux pneu pour se dépanner. Après une demande sans succès à une maison et au supermarché, il décide de tentera route comme ça. Au bout d'une dizaine de kilomètres, fin de chantier pour Armando, le pneu est percé. Il trouvera un stop assez rapidement qui l'emmènera à un magasin de sport sur la route et le déposera à 20 km du ferry que nous devons prendre. Pour ma part, je continue seul au monde dans l'humidité, le froid et le brouillard norvégien. Je dis seul au monde car je suis tombé sur une route barrée pour les voitures et j'ai décidé de continuer, ce qui fait qu'il n'y a absolument personne sur cette petite route. Je passe un col ou je me fais tremper par l'humidité ambiante. Il fait bien froid à la descente mais fort heureusement sur ce versant, l'air est beaucoup moins humide et je sèche légèrement.
    Je rattrape la grande route et roule avec un suédois qui avait anticipé la route barrée et a fait tout le tour.
    Je finis tout seul pendant qu'il attend sa copine et on se donne rendez-vous dans le ferry.

    Du côté de Armand, tout va bien, il arrive 30 min avant le ferry, de quoi faire quelques courses et manger dans le ferry en compagnie des suédois et de Oscar, un français qui roulait avec eux.
    On sympathise avec Oscar et on fera 60 km après le ferry ensemble pour trouver un abri devant une crèche. Il faut absolument être à l'abri cette nuit puisqu'il y a 100% d'humidité dans l'air pendant plus de 24h et 35 mm de pluie annoncée le lendemain. On décide donc de rester à l'abri pendant au moins 24h en attendant que ça se calme.
    Ça ne sera sans doute pas la meilleure journée mais c'est aussi ça la Norvège...

    En attendant, on voit qu'il fait 40 degrés en France, nous c'est 11° en température maximale et 10° minimum avec de l'humidité ambiante et quasiment 0h d'ensoleillement pour les 4 prochains jours. C'est dommage puisque nous sommes sur les îles Lofoten, un des plus beau passage de l'euro vélo paraît-il.
    La météo norvégienne semble changer régulièrement, nous espérons que ça sera le cas. Affaire à suivre...    En savoir plus

  • PMU avélo

    Repos forcé Risoyhamn

    15 juillet 2022, Norvège ⋅ 🌧 10 °C

    Réveil collectif à 7h pétante ce matin étant donné que l'abri où nous nous sommes posés est une crèche. La gérante arrive avec les enfants et nous bloquons l'accès, elle nous demande donc de le libérer. Nous nous excusons, lui expliquons qu'on cherchait à se mettre à l'abri, elle comprend parfaitement et nous dit qu'on peut rester.

    On se rendort et 30 min plus tard, une dame nous dit qu'on ne peut pas rester ici. On commence à tout plier nos affaires, puis en sortant, la dame est sympathique puisqu'elle nous indique une cabane dans le village où nous pouvons nous installer.

    Nous notons l'endroit mais tout d'abord voulons aller prendre une boisson chaude. On est déjà trempé et frigorifié en faisant le kilometre qui nous amène au supermarché.

    On retrouve la dame qui nous a demandé de partir, elle travaille là bas et ça va devenir notre seule alliée dans ce lieu où nous ne nous ferons que des ennemis.
    Armand commande les cafés pendant que nous trouvons un endroit pour mettre nos vélos au sec.
    On profite de ce bon café chaud jusqu'à ce que la gérante nous dise que nous ne pouvons pas manger dans le café et que nous devons prendre moins de place.
    Ceci étant dit, nous arrêtons de manger (de la nourriture qui vient de leur supermarché) et nous prenons moins de place.

    1h plus tard, la stratégie du supermarché est de nous avoir à l'usure. Ils envoient donc un deuxième soldat nous demander quand on compte partir. Ensuite, viendra le troisième soldat qui nous dit qu'ils attendent beaucoup de monde et que nos affaires peuvent faire fuire la clientèle.

    On est donc contraints de partir se réfugier dans la fameuse cabane. Il y a de quoi faire un feu et nous attendrons patiemment ici en se réchauffant autant que possible. C'est l'occasion de faire l'entretien de nos vélos. C'est aussi l'occasion de tester pour la première fois l'inactivite totale depuis le début du voyage.

    On se couche tôt pour récupérer le plus possible et partir le lendemain matin quand la pluie devrait se calmer.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 43 : Risoyhamn - Grunnfor

    16 juillet 2022, Norvège ⋅ ☁️ 12 °C

    Distance : 116 km
    Dénivelé : 606 m D+
    Temps de déplacement : 4h43
    Tracé GPS : https://strava.app.link/EHQOPwVaLrb

    On se réveil dans notre cabane où il fait de nouveau froid maintenant que le feu est éteint. Après avoir vu de le pluie non stop, ça y est, on peut sortir dehors sans se faire tremper.
    On se met en route dans le froid le matin tranquillement. Au bout de 40 km on prend une grosse averse. Oscar s'arrête et s'équipe contre la pluie, tandis qu'Armand et moi on avance juste plus vite parce qu'on ne peut pas plus s'équiper. La pluie s'intensifie et commence à passer à travers nos chaussures et la veste d'Armand. On s'arrête 10 km plus loin dans la première ville. On essore les chaussettes qui sont gorgées d'eau, on met des habits secs puis on attend Oscar pour se mettre au chaud.
    Une grosse pause bien méritée avec boissons chaudes à volonté.

    On reprend la route sous le froid, mais tant qu'il ne pleut pas on se réchauffe vite. Nous avons un ferry à prendre qui marque la deuxième pause. Ici, on constate une nouvelle fois le gaspillage alimentaire au sein du pays. On voit une poubelle remplie d'un mètre cube de produits surgelés qui ont été jetés et qui ne sont à priori pas périmés. Ça semble être la stratégie appliquée partout ici : acheter en masse pour réduire les prix et jeter en masse...

    Nous roulons 20 derniers kilomètres pour arriver à un abri fait spécialement pour les cyclistes. C'est un cube magnifique au milieu de nulle part avec des grandes baies vitrées donnant directement sur la mer. Il y a également un autre bâtiment pour cuisiner.

    L'endroit est très prisé par des camping cars avec beaucoup de Français et Allemands. On rencontre des français sympas comme tout qui font office de maman en nous proposant de quoi faire à manger, une trousse à pharmacie, etc...
    Mais pas besoin, nous sommes avec papa Oscar depuis 2 jours et il a tout l'équipement pour cuisiner et nous pouvons faire du chaud.

    Ensuite, des allemandes en camion viennent nous demander si elles peuvent utiliser l'abri (qui est réservé aux cyclistes), je dis que ça me pose aucun problème. Elles demandent si elles peuvent amener leurs chiens, je dis que ça me pose pas de problème.
    Nous sommes actuellement dans une optique ou peu importe ce qu'il se passe autour, nous sommes contents tant qu'on est à l'extérieur du froid et de la pluie.

    Vu qu'on est au premier étage, l'air chaud remonte et il fait bon dans l'abri, on a pas besoin de mettre toutes nos couches pour être bien pendant la nuit (nos duvets sont à 15° en température de confort et il fait 10° jours et nuits).

    Le problème sera les fameuses allemandes qui viennent nous marcher dessus en se couchant durant la nuit et cerise sur le gâteau, je me fais submerger par le chien qui monte sur mon duvet. Heureusement, je vois Armand qui rigole, ce qui me fera relativiser.
    Cet événement viendra réveiller la rage de dent en pleine nuit, alors que tout partait bien pour un bon repos... On s'est encore avoir par les boches !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 44 : Grunfor - Moskenes

    17 juillet 2022, Norvège ⋅ ☁️ 11 °C

    Distance : 173 km
    Dénivelé : 1366 m D+
    Temps de parcours : 6h52
    Tracé GPS : https://strava.app.link/LJR4ENNbLrb

    On continue notre routine avec un réveil au petit matin, pour prendre la route entre 9 et 10h. Comme hier, on prévoit de rouler une quarantaine de bornes avant la première pause. Comme hier, le temps est gris et il fait froid.

    L'objectif est de prendre le ferry de nuit pour quitter les îles Lofoten et rallier la terre ferme. Ça nous fait 170 km mais on a le temps vu qu'il y a des ferry jusqu'à minuit. On marque donc cette première pause puis reprenons la route pour 70 km avant la prochaine pause.

    Malheureusement au bout de 40 km, la pluie commence à retentir. On se fait un peu mouillé mais avec Armand on s'arrête sous un abri bus pour que ça passe. On voit tout le monde passer avec veste et pantalon gore tex plus chaussures étanches, puis il y a nous avec nos chaussures qui goûtent et nos cuissards courts.

    Au bout de 30 min avec un autre français qui nous a rejoint on se dit qu'il faut y aller. On reprend donc la route sous la pluie et on ne fait que rattraper la précipitation puisqu'on va de nouveau prendre tarif pendant 10 km. On maintient la technique d'aller à fond pour ne pas avoir froid et quand c'est fini, c'est comme la veille, on est trempé. On maintient une bonne allure mais très vite on est obligé de s'arrêter pour engloutir des bananes. C'est impressionnant comme on consomme plus de calories avec le froid, depuis ce matin on lutte pour se réchauffer et en seulement 10 km à fond, on est à vide.

    On rattrape Oscar un petit peu après qui a continué avec ses affaires étanches puis on atteint la station avec un rayon de soleil. On en profite pour tout faire sécher mais ça ne durera que quelques minutes, ce n'est pas suffisant. On fait une longue pause, de quoi regarder l'arrivée du tour de France, se ravitailler et laisser passer une nouvelle averse. Enfin on reprend la route pour les 50 derniers kilomètres. On voit le soleil se dessiner et les 30 derniers kilomètres de feront en plein soleil et enfin nous pouvons apercevoir les paysages des Lofoten, c'est splendide !

    On se dit qu'on a du louper pas mal de paysages. Dès que le soleil arrive, on prend tous un coup de fatigue, c'est sûrement le corps qui relâche et une nouvelle fois on se rend compte qu'on a puisé. Finalement, 170 km au compteur avec une arrivée vers 22h.

    On se fait un repas chaud pendant que les nuages reprennent leurs droits et que la pluie s'installent de nouveau. Il y a un beau bâtiment pour attendre le ferry où il fait chaud, on décide de passer la nuit ici et prendre le premier ferry le lendemain matin. Ça nous fera 6 heures de sommeil bien au chaud et une arrivée le matin dans la ville de Bodo plutôt que d'arriver à 3h du matin et ne pas avoir d'endroit où dormir.

    On attend donc le départ du dernier ferry et posons nos matelas pour quelques heures de sommeil bien méritées. À noter qu'à minuit il ne fait plus 100% jour, on observe les premières lueurs de nuit pour la première fois depuis Helsinki.
    Le réveil se fera un petit peu plus tôt que prévu avec tous les passagers piétons qui viennent attendre dans le bâtiment. On est l'attraction et ça fait bien rire les gens de voir trois déchets étalés à côté des sièges.
    On prend le ferry comme prévu et pas de vélo aujourd'hui, parce que c'est une nouvelle journée de pluie presque non stop et nous profitons du passage dans la ville pour soigner la rage de dent qui commence à être extrêmement gênante !

    C'est également l'occasion de faire nos adieux à Oscar avec qui on vient de passer 4 jours bien agréables. Il reprend la route à fond la caisse puisqu'il vise la Suède as soon as possible. On a un petit peu changé notre mode de voyage en allant peu vers les habitants et en étant plus autonomes (merci papa Oscar pour tout le matériel). Ce mode de voyage est plus adapté à la Norvège étant donné que c'est assez vide et peut être que nous allons le poursuivre pour les prochains jours.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 45 : Bodo - Kilbronham

    19 juillet 2022, Norvège ⋅ 🌧 12 °C

    Distance : 165 km
    Dénivelé : 2 369 m D+
    Temps de parcours : 6h13

    Après un peu de bricolage dans ma bouche chez le dentiste, de l'ibuprophene, des antibiotiques et un bon trou dans la compte en banque, me voilà de nouveau opérationnel.
    Le temps est pourri avec de la pluie presque non stop, c'est pourquoi nous ne voulions pas rouler aujourd'hui. On fait seulement 10 km pour sortir de la ville quand il y a une accalmie et on trouve un stade de foot où on fêtera l'anniversaire de Armand (j'y ai pensé que à 20h) et dormons à l'abri.

    Le lendemain, la météo n'est pas trop mauvaise et on prévoit d'en profiter pour bien avancer. La nuit s'est faite quasiment d'une traite pour tous les deux, c'est sûrement grâce aux quelques degrés qu'on a gagnés. De plus, le soleil se couche légèrement durant 1h ou deux, ça doit sûrement aider.
    On se met en route rapidement pour prendre notre petit déjeuner dans un café à 10 kilomètres, puis on a un ferry à prendre à 105 kilomètres qui part à 15h. On décide donc d'aller le prendre en faisant les 105 kilomètres d'une traite. Je reçois un message d'Oscar qui me dit qu'il prend le même, on va donc se retrouver.

    Kilomètre 50 : première averse qui fait mal après avoir vu un tout petit peu de soleil et ouvert la veste quelques minutes. Ça nous mouille un peu mais rien de grave. Petit coup au moral pour Armand qui marque une pause et envisage de prendre le ferry d'après à presque 18h. Je lui dis qu'on est largement dans les temps et que même avec une pause, ça le fera pour 15h.

    Kilomètre 100 : deuxième averse, plus sérieuse avec 20 min de forte pluie qui nous trempe complètement. Ça fait plus mal au moral sachant qu'on ne voit pas le bout du nuage et que ça rafraîchit sévèrement la température. Vu que je me suis pas arrêté j'ai de l'avance, je m'arrête dans un café, boit deux pintes de boissons chaudes et en prend une pour Armand à emporter. On se retrouve pour le départ du ferry avec Oscar et on va se mettre au chaud en essayant de faire sécher les affaires. On en profite pour manger vu qu'on vient de faire 105 kilomètres sans se ravitailler.
    Après 50 min de traversée, on repart sur les vélos et une troisième averse vient nous rappeler qu'on a pas le droit de rouler avec des affaires ne serait-ce que partiellement sèches. Du côté de Armand le moral est atteint mais au bout de quelques kilomètres ça revient plus que sérieusement quand on dépasse des suisses avec un équipement qui vaut tous nos équipements réunis. On a l'impression d'être dans le cliché entre français et suisses.

    Après 27 km depuis le dernier ferry, on en a un deuxième à prendre pour une traversée de 5 km. On retrouve nos amis suisses et les dépassons de nouveau quand on se remet en route. Le suisse qualifiera notre chargement "d'un chargement de fortune" quand on le dépassera. Je ne pense pas que ça soit pour Oscar puisqu'il possède un chargement carré très bien organisé.
    Ce peut être Armand qui a un chargement moins professionnel mais qui reste très qualitatif.
    Mais c'est très probablement mon chargement qui l'a interpellé puisque toutes les sacoches penchent sur ma roue et mon porte bagage est cassé...

    Bref, on fait une nouvelle session de 28 km qui nous amène au dernier ferry avec 1h d'attente. L'occasion de manger après une journée à 170 km. L'idée est de dormir à l'arrivée du ferry pour repartir de plus belle demain. On trouve une salle chauffée parfaite et repassons le fameux cercle polaire pendant la traversée en ferry.
    Concernant la météo, 20° annoncés demain, soit 8 de plus que le maximum depuis une semaine. La pluie nous t'attendons de pieds fermes, demain tu nous atteindra pas !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 46 : Kilboghamn - Sandnessjoen

    20 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 17 °C

    Distance : 123 km
    Dénivelé : 2 000 m D+
    Temps de parcours : 5h

    Réveil au chaud ce mercredi matin avec les premiers passagers des ferrys qui vont aux toilettes et qui voient des cadavres par terre. On se prépare tranquillement et au bout de deux heures et demies je prend la route tranquillement pour attendre armand plus loin autour d'un café.
    Au passage plus d'Oscar dans la pièce au réveil qui s'est éclipsé pendant la nuit car il ne trouvait pas le sommeil.

    Je le retrouve au café après avoir pris la pluie 10 km. La météo a changée et c'est 15 degrés qu'on va atteindre au maximum et non pas 20. Toutefois on sent que le vent du sud est plus chaud que les derniers jours et permet de ne pas avoir froid malgré qu' on soit mouillé.
    Oscar et un autre français veulent prendre un ferry pour économiser 100 km de mauvais temps. Je me dis pourquoi pas mais quand Armand arrive il me dit qu'il a un hébergement à la ville d'arrivée des 100 km.
    On décide donc d'y aller à vélo laissant les deux compères tricher. Les jambes sont lourdes après la journée d'hier et on y va tout doucement tout en commençant la journée tard (pour changer...). Au bout de 5 km crevaison pour Armand qui avait le pneu sous-gonflé. Je lui passe ma chambre à air vu qu'il n'en avait pas racheté après son problème de pneu la semaine dernière.
    J'en profite pour graisser ma chaine qui faisait un sale bruit due à la pluie qui enlève toute la graisse en un rien de temps. Pour Armand, le bruit était encore pire, je lui graisse donc la sienne également pendant qu'il répare. Heureusement, papa oscar nous rattrape et va sauver armand avec sa pompe. En effet, la pompe d'Armand lui joue des tours et il ne pouvait pas regonfler son pneu.

    On arrive sur place à 20h30 bien fatigués et trempés comme tous les jours. La douche est excellente et nous pouvons laver toutes nos affaires.

    On cuisine un bon petit repas et allons au lit le plus tôt possible pour récupérer et faire une grosse journée demain afin de sortir du temps pourri.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 47 : Sandnesjoen - Kolvereid

    21 juillet 2022, Norvège ⋅ ☁️ 14 °C

    Le réveil à 8h pique un petit peu mais c'est bon signe, on a dormi non stop.
    On a planifié la veille de partir à 9h et de prendre le petit déjeuner à 40 km vu qu'on a une traversée de 1h de ferry. L'étape est longue avec 175 km et 3 traversées de ferry.
    A l'arrivée, oscar nous a indiqué une station service avec boissons à volonté qui fera office de spot pour le soir et le lendemain matin. De plus j'ai une réunion à 21h et c'est donc l'endroit parfait pour se poser avec de la connexion vu qu'elle ferme à minuit.

    Armand a un problème à son oeil qui commence à l'inquiéter et s'en occupe ce matin au réveil. Quand il commence à s'activer à 9h20 je lui dis que c'est trop tard pour le ferry et qu'on prendra le prochain. On se met en route sous la pluie et en 5km nous sommes trempés comme tous les matins.
    Au bout de 40 km on atteint le ferry avec de l'avance. Le déjeuner se faisait plus qu'attendre. On a seulement 17 km à faire avant le deuxième ferry et avec nos changements d'horaires on a plus d'une heure pour le faire. On sera donc à 55 km effectués à 14h40, la route est encore longue...
    Pour le troisième ferry, si je veux être à l'heure pour la réunion, je dois faire presque 60 km en deux heures en comptant le temps de descendre et embarquer. Beau défi !

    Armand est moins chaud vu qu'il n'a pas d'impératif, il ira donc tranquillement mais moi c'est sur je veux y arriver pour la réunion et pour le temps qui est pourri plus tard.
    Arrivée du ferry, je fonce, pas de temps à perdre, je m'embarque dans un contre la montre avec les jambes hyper dures dès le début. Ça va faire mal !
    Les premières dizaines de kilomètres passent assez vite mais quand je fais le calcul, il faut continuer à appuyer. Au bout d'une vingtaine de kilomètres, je longe la mer, le vent de face se durcit ! En appuyant autant que je peux, je n'avance pas. Je me dis que ça va être rude jusqu'au bout mais heureusement on s'écarte de nouveau de la mer et le vent redevient raisonnable et me permet d'avancer. J'ai un panneau 20 km et il me reste 54 minutes. A ce moment la je me dis que c'est comme si c'était fait. Attention tout de même, retour en bord de mer qui fait reprendre le vent. Finalement, à 10 kilomètres de l'arrivée je peux relacher et passer les dernières bosses plus tranquillement. Qu'est- ce que c'est bon d'être arrivé.

    La traversée passe vite, même pas le temps de faire sécher les affaires et manger qu'on est arrivé. Je finis dehors devant le tour de france mais le froid et l'humidité s'installe, je décide d'y aller pour me réchauffer.
    Il reste 65 km que je décide de faire tranquillement mais le vent de face tout le long ainsi que les nombreuses montées sont épuisantes. J'arrive sur place à 20h30, pile dans les temps pour la réunion.

    Armand m'envoie un message comme quoi il s'est arrêté plus tôt et a pris le dernier ferry à 20h pour faire les 65 derniers kilomètres sous la flotte. Je l'attends et à 23h30 je vois Armand le mort vivant débarqué dans la station service. Pas un mot, je le fais s'asseoir, lui donne une banane, j'ai même cru qu'il allait la manger avec la peau. Je lui donne un paquet de gateau et du thé puis il va se chercher une boisson. Au bout de 5 minutes les premiers mots sortent de sa bouche et il me dit que c'était dur. La partie finale était donc bien éprouvante, ça ne venait pas de moi.

    Pour fêter ça, je nous commande des saucisses et des frites. Comme Armand a froid avec la pluie, je lui envoie l'adresse où il peut prendre une douche chaude, j'attendrai encore un peu pour prendre la mienne.
    Comme je connais le temps nécessaire pour prendre sa douche, il faut que je bouge pour pas être frigorifié à mon tour. Je vais donc nous chercher à manger pour demain, redescend 2 km plus bas pour installer mon campement à l'endroit où se trouve Oscar (il nous a envoyé une adresse), puis je remonte 2 km pour aller prendre la douche.

    Manque de communication, je ne trouve pas le lieu exacte, j'attends devant le vélo d'Armand vers une cabane fermée en me prenant une dernière averse sur la tronche. 1h15 après avoir laissé le camarade pour sa douche, princesse Armand sort requinquée tandis que moi j'ai envie d'en finir avec cette journée et me réchauffer à mon tour. Je suis comme qui dirait un peu chafouin après toute cette attente et cette douche dont je rêvais depuis plusieurs heures.

    A 1h30 nous sommes enfin au lit pour une bonne nuit. Quelle journée !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 48 : Kolvereid - Klinga

    22 juillet 2022, Norvège ⋅ ☁️ 13 °C

    Distance : 82 km
    Dénivelé : 1 035 m D+
    Temps de parcours : 3h56
    Tracé GPS : https://strava.app.link/L5f3R1tCYrb

    Aujourd'hui pas de réveil étant donné que nous nous sommes couchés tôt hier et que le temps est mauvais ce matin. De plus, Armand souhaite s'occuper de son problème à son oeil.

    On se réveil à 9h30 sur notre table de camping respective pendant que Oscar range ses affaires.
    Direction le Esso du village pour profiter de nos cafés à volonté et planifier la suite.
    Armand a un rendez-vous chez le médecin en début d'après-midi, Oscar prend la route et moi je décide d'y aller tranquillement. Armand me rejoindra si possible suivant les conclusions du médecin.

    Je dois m'occuper de mes dents avant de partir mais les norvégiens me feront patienter 30 min avant de pouvoir accéder aux toilettes. Ça me met en retard pour le ferry que je dois prendre à 14h. Je décide de le tenter quand même plutôt que d'attendre 1h30. Comme la veille c'est parti pour un contre la montre avec un vent défavorable. Au final 25 min pour les 14 km à parcourir avec les 6 derniers kilomètres à 41 km/h. J'arrive trempé de transpiration et retrouve Oscar qui prend le même ferry.

    Pour la suite, on roulera très tranquille pour rejoindre Namsos l'objectif du jour. Je me permettrai même d'ouvrir ma veste dans la montée ce qui montre la hausse des températures.
    Espoir de courte durée puisque dans la descente on se fera tremper par la pluie.

    On s'occupe du ravitaillement pour le soir en attendant Armand. Le spot est dans une école et au menu, ratatouille qui fera du bien après avoir mangé peu de légumes ces derniers jours.

    Le couché de soleil est magnifique avec quelques lueurs de soleil entre les nuages. L'inconvénient c'est que le soleil se couche de plus en plus, ce qui provoque des températures plus froides. Cette nuit ça sera 6° dans nos duvets 15° de confort. On dort donc avec t-shirt thermique, pantalons, cache cou et gants pour ma part tandis qu'Armand optera pour la kway. Cette température viendra battre le précédent record affronté par Armand avec 8° en Slovaquie pour Armand.

    Bonne nuit à tous ceux qui dorment au chaud !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 49 : Kilinga - Lekvisk

    23 juillet 2022, Norvège ⋅ 🌧 13 °C

    Distance : 155 km
    Dénivelé : 1 800 m D+
    Temps de parcours : 6h8
    Tracé GPS : https://strava.app.link/RTaRlAtEYrb

    On a bel et bien survécu aux 6 degrés. On débrief la nuit avec Armand et pour l'un comme l'autre, le sommeil fut assez bon mais à chaque réveil on avait bien froid. On en conclut que c'est surement un sommeil peu réparateur.

    On roule quelques kilomètres pour prendre notre petit déjeuner dans un café et le départ se fait tardivement à 11h30. On aimerait faire une grosse journée mais ça semble compliqué d'entrée.

    On essaye de bien rouler pour rejoindre Stjeinker où il y a une station esso. Encore une bonne pause puis Oscar a un problème de carte Sim à régler. J'en profite pour racheter une chambre à air pour ne pas être pris au dépourvu ainsi qu'un pot de beurre de cacahuète, le petit plaisir gourmand de Armand qui semble en avoir besoin.
    On est bien full après la pause mais le partie démocrate norvégien tient un stand et nous interpelle pour nous offrir des cookies. Les cookies sont excellents et ils ont réussi leur coup, mon opinion politique a changé.

    On se remet en route sous un grand soleil, c'est la première fois qu'on le voit rayonner depuis 10 jours. Après avoir eu bien froid ce matin, on roule en t shirt et c'est plus qu'agréable. Cerise sur le gâteau, on a un vent de dos, chose que nous n'avons pas connu non plus en Norvège.
    Ça nous permet d'avancer rapidement et facilement.

    On se fait une nouvelle pause, ça n'a pas l'air d'être un grand jour pour Armand mais il est déterminé et courageux, il veut continuer à avancer. Il nous dit de l'attendre à la prochaine ville et de passer le col, lui ira tout doucement.
    A ce moment la Oscar veut aller jusqu'au prochain ferry, ce qui ferait une journée à 180 km. Au vu de l'heure et de l'état de forme général je lui dis que ça me parait ambitieux et qu'on s'arrêtera surement 30 km plus tôt avec Armand. Il décidera de faire pareil puisqu'on arrive presque à 21h.

    Comme la veille, on s'occupe du ravitaillement et de trouver le spot, c'est encore ratatouille au programme. Je trouve une cabane ouverte au niveau du stade avec une table de pique nique, c'est parfait.
    Il fait encore bon le soir et nous sommes complètement secs, quel bonheur.

    A l'arrivée Armand pète la forme, c'était une fausse alerte.
    Il va même nous faire une sacré frayeur au moment d'aller au lit. J'ai mis ma montre à charger dans la cabane et lui est parti poser toutes ses affaires de valeur. Il claque la porte qui se ferme à clé automatiquement.
    Quand je reviens je découvre ça et je crois qu'il a fait une blague. Je vois la détresse dans ses yeux et comprends que ce n'en est pas une.
    On commence à regarder les fenêtres, aucune solution de secours. Je lui demande s'il a toute ses affaires pour dormir dehors, il me dit oui. Il y a donc pour moi une solution, on dort dans une autre partie abritée et demain nous tentons de trouver quelqu'un du club pour lui expliquer la situation puis récupérer nos affaires. L'idée de casser un carreau est évoquée par Armand dans la détresse mais non ce n'est pas du tout une bonne idée !

    Une autre idée de génie lui viendra en tête. Il a vu que la création du club était 1838. Il tente ce code et la porte s'ouvre. Merci au cerveau surpuissant de Armand de nous permettre de dormir au chaud.
    Nous avons même accès à toutes les autres portes, sauf les douches malheureusement qui n'ont pas de code.

    Après cet ascenseur émotionnel, on se couche pour prendre un ferry demain midi à 30 km d'ici.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 50 : Levisk - Berkak

    24 juillet 2022, Norvège ⋅ ☁️ 19 °C

    Distance : 155 km
    Dénivelé : 1 800 m
    Temps de déplacement : 6h08
    Tracé GPS : https://strava.app.link/V0KDy5TPYrb

    On se réveil dans notre cabane bien au chaud, avec Oscar qui a dormi dehors car il faisait trop chaud pour lui. Il s'est réveillé un petit peu avant et file doucement pour prendre le ferry.
    Avec Armand on se met en route un peu plus tard.

    On a tous des plans différents :
    - Oscar a trouvé un hôte pour le soir, il veut se poser un jour ou plus
    - Armand veut faire un jour off
    - Personnellement, je veux rouler pour profiter du soleil et éviter de rouler dans deux jours puisque plus de 20 mm de pluie sont annoncés

    On se pose dans le traditionnel esso pour planifier la suite. J'ai un parcours en tête pour permettre d'aller rouler dans les hautes montagnes norvégiennes tout en arrivant à Oslo début août.
    Je l'envoie à Armand et j'ai fait une boucle au milieu histoire qu'on puisse se retrouver sur le parcours s'il veut se poser plus longtemps. Au début c'est ses plans, puis il a l'air de changer d'avis quand il voit l'appel des montagnes. Il décidera même de prendre la route aujourd'hui quelques heures après moi.

    Pour ma part, je pars à 15h30 afin de rouler une centaine de kilomètres et de profiter du beau temps et du vent de dos qui va tourner les prochains jours.
    L'avancée est bonne puis le temps tourne à l'orage durant la dernière heure, j'arrive donc trempé et je vise une station esso qui me fera faire 90 km.

    Les boissons chaudes me font du bien, je discute avec l'employé pour trouver un bon spot pour le soir, il me dit qu'il n'y a pas grand chose.
    La nouveauté pour moi c'est que je suis parti sans argent vu que ma carte de crédit est expirée. J'aurais pu retirer de l'argent avec celle d'Armand mais ça aurait été moins marrant. Je me dis que vu que je suis solo mais pas un solitaire, c'est le meilleur moyen pour rencontrer les locaux. Et dans tous les cas on devrait se retrouver bientôt avec Armand donc pas de gros risques.

    Heureusement papa Armand m'a donné son reste de pièces qui me permet d'acheter un dentifrice le soir (j'avais oublié qu'on partageait le même).

    En cherchant où dormir le soir, je me dis que c'est le moment d'aller demander aux habitants. Je me lance dans une petite ferme et le gérant me dit que je peux dormir dans une cabane qui lui appartient et je peux faire un feu, parfait pour faire sécher mes affaires. J'avais pas capté mais enfaite le complexe est un hotel, il y avait peu de chance de me faire héberger ici.
    La cabane est confortable et me permet d'envisager une nuit de repos avant une bonne étape demain.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 51 : Berkak - Andalsnes

    25 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 21 °C

    Distance : 227,6 km
    Dénivelé : 1 593 m D+
    Temps de déplacement : 8h31
    Tracé GPS : https://strava.app.link/hYEYhJH3Yrb

    Dernière journée de beau temps (avec quelques orages) avant l'écatombe demain. L'objectif est donc de faire au moins 150 km pour atteindre la haute montagne et faire un jour de pause pour aviser la suite en fonction de si Armand me rejoint ou non.

    Le café se fait au esso puis je me mets en route à 9h30, ce qui est une performance par rapport à nos heures de départ quand on roule à plusieurs.
    Tout est donc réuni pour faire une bonne journée. Je roule en t shirt mais le vent de face est puissant. Je fais 60 km avant de faire une pause pour manger les brioches données par l'employé de esso la veille.

    Il me reste 54 km avant la prochaine ville : Dombas.
    Le vent s'amplifie au fur et à mesure que je monte et ce sont des rafales à 60-70 km/h que je prendrais pendant les 40 km de hauts plateaux, on se croirait dans le massif centrale.

    Le début est vraiment compliqué avec plus de 100 km majoritairement de faux plats montants et donc un gros vent de face. L'arrivée sur Dombas à 120 km est donc une première victoire même si j'y arrive plus tard que ce que je pensais. C'est l'occasion de faire une grosse pause et bien se ravitailler après toute l'énergie dépensée.

    Je repars à 16h30 et il reste 104 km pour Andalsnes, au niveau de la mer. C'est donc majoritairement du faux plat descendant, avec un changement de direction et un vent qui a tourné et qui sera de dos. C'est signé, je décide d'aller là bas pour le soir, comme ça je serais au pied du col que je vise après la pluie.

    Le plus dur est effectivement passé puisque les 100 km sont rapidement effectués malgré 1h30 sous la pluie qui me permet d'arriver trempé comme d'habitude. Heureusement les 40 derniers kilomètres seront au soleil avec l'arrivée des hautes montagnes et des cascades toutes plus impressionnantes les unes que les autres.

    C'est aussi la première ville où il y a un esso depuis 220 km. Ça me permet donc de faire le plein de boissons chaudes mais comme hier, je ressors tard et il est compliqué de trouver quelqu'un pour un hébergement. On me donne une cabane abritée que je note mais c'est trop simple, je me dis qu'en trouvant quelqu'un je peux avoir une douche bien chaude.
    Je vais errer dans les rues mais tout est vide, les maisons éteintes, ce n'est pas facile. Je trouve un gars qui rentre du foot, on parle un peu et ça me fait penser que un terrain de foot c'est parfait pour prendre une douche. Malheureusement plus personne est au terrain.
    Je vois des toilettes, elles sont ouvertes... Mais pas de douche.
    J'en profite quand même pour laver les équipements, puis je vois la porte d'à côté qui est ouverte avec les vestiaires. Le vestiaire de l'arbitre possède une douche privée, ça sera ma chambre pour cette nuit !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Jour de repos forcé Andalsnes

    26 juillet 2022, Norvège ⋅ 🌧 13 °C

    Réveil matinal dans ma chambre privée, de quoi prendre mon temps et faire mes affaires tranquillement avant d'envisager un repos à la station esso accompagné de cafés, thés et chocolats chauds.
    J'en profite pour appeler du monde, notamment Armand avec qui on restera longtemps au téléphone. Après 2 jours l'un sans l'autre ça commence à être dur.

    Il a eu un RDV à distance pour son oeil. Rien de dramatique mais le voyage à vélo ne facilite pas la guérison. C'est donc un dilemme entre continuer ou non. Il se laisse le temps de réfléchir et d'ici les prochains jours, on verra comment on fait.

    La météo était bonne pour lui tandis qu'ici c'est la pluie non stop et je suis content de ma logistique des derniers jours parce que je ne me voyais pas rouler sous ces conditions : 33 mm de pluie et 11°

    J'ai un problème de vélo qui est apparu hier et j'essaye de fixer ça. C'est démoralisant de voir l'état du vélo malgré l'entretien régulier en Norvège. La pluie d'hier lui a fait du mal.
    Ne pouvant pas régler ça car c'est Armand qui a l'outillage, je vais dans un magasin de sport a côté de la station, ils n'ont pas d'atelier et me disent d'aller à intersport. Je dois me dépêcher ça ferme dans 15 min, je dois donc laisser mes affaires. En 1km500 je suis trempé...
    J'ai 2h à attendre et toutes mes affaires sont à l'autre bout de la ville. Je fais confiance aux norvégiens ! L'avantage c'est que je peux pas me faire voler d'argent, ni mon vélo, donc il ne reste pas grand chose. J'en profite pour écrire ces lignes sous le froid et la pluie dehors.

    Après 2h d'attente, je retourne au intersport et retrouve le vendeur qui m'avait dit qu'il verrait s'il pouvait me donner des conseils. Je vois qu'il a changé des pièces et vois un prix affiché sur mon vélo... C'est un gros problème puisque je suis actuellement sans argent. Je lui dis merci et commence à lui expliquer que je voulais voir le problème avant de changer quoi que ce soit. Il me dit que si je ne paye pas maintenant je ne récupère mon vélo. J'essaye de lui expliquer le problème mais il ne veut rien entendre et dit que quand on voyage on doit avoir de l'argent et que le temps c'est de l'argent donc je dois payer.
    J'essaye patiemment d'expliquer que ce n'est techniquement pas possible de payer maintenant et j'essaye de trouver une solution pour payer en ligne. Il me dit que je dois repasser demain 9h car les banques seront ouvertes. Mais je ne peux pas partir sans mon vélo car mes affaires sont à l'autre bout de la ville et il pleut toujours fortement et je suis toujours trempé et frigorifié.

    Je n'ai même pas la force de tout lui expliquer je suis exténué par ces dernières semaines, trempé, frigorifié et écoeuré par ce gars qui se braque directement. Je pense c'est la pire chose, sentir la méfiance des gens et le mépris pour soi-même alors que j'ai entrepris de voyager sans argent exactement pour le contraire. De plus, depuis qu'il a appris que je voyageais sans argent, le prix a gonflé de 15€ (il pensait que j'avais pas vu le prix au départ).
    Cette journée off avec ce temps a été dure psychologiquement et j'ai qu'une envie c'est de partir en montagne et quitter cette ville. Là c'est la goutte de trop, c'est le premier craquage mental, je me mets à chialer comme une merde. C'est le terme, j'ai pas l'énergie de lui expliquer, c'est tout ce qui me reste à faire.

    Finalement, je lui donne mon numéro de téléphone, nom, prénom, numéro de passeport tandis qu'il me donne le numéro de compte du magasin pour faire un virement.
    J'ai envie de rire et finir de verser mes larmes en sortant puis je m'empresse d'appeler Armand pour lui raconter tout ça. Je reviens au esso et il était temps puisqu'ils s'apprêtaient à jeter mes affaires.

    Il est temps que la journée se finisse, je retourne dans ma chambre privée et mets mon réveil pour 6h45 le lendemain parce que la montagne ne se fait pas attendre, j'ai hâte !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 52 : Andalsnes - Grotli

    27 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 10 °C

    Distance : 133,5 km
    Dénivelé : 3 300 m D+
    Temps de déplacement : 6h44
    Tracé GPS : https://strava.app.link/rcjBVxHu7rb

    Réveil à 6h45 ce matin avec la folle envie d'en découdre et de partir en montagne.
    Le départ se fait et d'entrée j'attaque Trollstegen, une montée célèbre et peut être l'une des plus belles du pays. Le temps est mauvais mais ça rajoute du charme à la montée. Une magnifique cascade en haut des lacets est magnifique puis après ce passage, plus rien, c'est le brouillard total. J'arrive au point de vu où on ne voit pas à 3m.
    J'avais prévu de partir faire un sommet au niveau du col à 850m mais il n'y a nulle part pour mettre mon vélo à l'abri de la pluie, le ressenti est de 0° et les chemins sont des pierriers hyper glissants. Je décide donc de renoncer et redescendre dans la vallée me réchauffer.

    J'ai un ferry à prendre, j'en profite pour refaire mes plans et ajoute un col de 1 000m au parcours pour éviter une partie plate et aller dans une région qui parait sympathique.

    A la sortie du ferry, toujours pas un mètre de plat, ça repart en montée sur 600 m, puis redescente raide magnifique avec une vue à 180 sur les fjords et la ville de Geranger. Je profite du panorama puis redescend dans l'odeur de freins de voitures qui les usent dans la descente.

    J'arrive à Geranger et c'est le choc avec des centaines de touristes partout, c'est le Chamonix de Norvège.
    C'est parti pour 1 000 mètres de dénivelé sur une belle route pour changer et l'arrivée sur les hauts plateaux est splendide. J'arrive dans un magasin de souvenirs pour demander quelques informations pour trouver un endroit où dormir et pour les sommets à faire dans les environs. J'apprends qu'il y a une route qui monte en aller retour jusqu'à 1 500 m pour un point de vu, je décide de continuer. C'est 4 km à 12% donc autant dire que ça me termine les jambes mais ça offre un beau panorama tout du long.
    Malheureusement, au sommet, c'est le brouillard, comme pour le Trollstegen. Il fait un ressenti négatif, je descends avec toutes mes couches et il fait quand même froid, puis je sors des nuages et fais 20 km sur les hauts plateaux pour rejoindre le village d'arrivée.

    Je décide de faire du porte à porte pour trouver un logement vu les températures annoncées mais c'est compliqué car d'une part c'est des maisons isolées dans la forêt et d'autre part c'est des maisons secondaires. Au bout de 6 maisons je trouve enfin quelqu'un et il y a des vélos, ça sent bon.
    Un Norvégien m'ouvre, on parle un peu et il me dit qu'il a un endroit parfait, je comprends que c'est un abri fermé. Ensuite, il m'invite à prendre un gateau chez lui, il y a ses enfants qui font aussi du vélo. Ils me donnent des bons conseils de parcours et me parlent d'une montée qui est surement la plus dure du pays et qui monte à 1900m. C'est signé j'irais là bas et je change mon parcours.

    Après une bonne heure, je me dirige vers mon lieu de sommeil. Enfaite c'est juste un toit abrité mais rien de fermé. Je serais donc au froid avec 4° annoncés. Heureusement il m'a prêté une petite couverture.
    Je suis un peu déçu mais tant pis. Heureusement je ne suis pas au courant de ce qui m'attend...    En savoir plus

  • PMU avélo
    1

    Étape 53 : Grotli - Galdbyge

    28 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 15 °C

    Distance course : 18,64 km
    Dénivelé : 1 139 m D+
    Tracé GPS : https://strava.app.link/vwZlbkdv7rb

    Distance vélo : 81,6 km
    Dénivelé : 372 m D+
    Temps de déplacement : 2h47
    Tracé GPS :https://strava.app.link/RjAVi1ev7rb

    Le réveil est plus compliqué que prévu car il a enfaite fait -2 degrés cette nuit, je n'avais pas regardé le bon endroit pour la météo.
    Je ne suis pas réchauffé donc j'essaye de me bouger dans tous les sens pour me réchauffer. La chose étonnante c'est que le froid fait dormir car j'ai dormi 11h en tout (avec quelques petits réveils en tremblant).
    Dans tout les cas, on est sur d'avoir bien testé les limites de nos duvets 15°.

    Je me met en route et le programme c'est randonnée. Les personnes rencontrées hier m'ont donnés des coins sympas.
    Je pars à 9h et je suis absolument seul au monde. Je monte doucement sur des plateaux avec des lacs en altitude et les seuls passagers sont des troupeaux de rennes qui se baladent dans les coulées de neige.
    Sur la fin, ça devient plus raide, ce n'est même plus un chemin, j'avance tout droit dans le pierrier puis je traverse des étendues de neige avant de basculer au sommet à presque 2 000 m.
    Ça offre un beau panorama notamment sur les sommets de plus de 2 000 m qui sont à quelques kilomètres à vol d'oiseau et qui seront l'objectif de demain.
    Je suis torse nu depuis le début, c'est le premier jour de pur beau temps depuis le cap nord. Pas de risque de pluie, pas de nuages venant rafraîchir les températures, c'est tellement agréable.

    Après 4h d'itinérance en montagne, me voila de retour à mon campement avec les personnes de la veille qui ont récupéré la couverture qu'ils m'avaient prêtés.
    Je me ravitaille et me remet en route sur mon vélo pour 80 km. L'idée est de redescendre la vallée puis remonter une autre vallée qui m'amène au pied de la montée que je vise demain.

    Les premiers coups de pédale sont durs, la course à pied a fait très mal aux jambes, je ne suis plus habitué.
    Heureusement, le parcours est simple au début puisque je redescend la vallée. En route je m'arrête remettre mes affaires en place dans une rue et un type commence à me demander ce que je fais. Je lui dis que je remets mes affaires et compte mettre mes déchets à la poubelle. Il me répond que c'est privé et me demande de m'en aller sur un ton peu sympathique. Ça me fait sourire mais j'ai aussi horreur de cette peur de l'inconnue et cette "méchanceté gratuite". Tout d'abord je m'excuse ironiquement en lui disant que je suis vraiment désolé et ne voulais surtout pas lui manquer de respect. Une fois que j'ai fini, je retourne le voir chez lui et lui demande d'utiliser sa poubelle pour jeter mes déchets, j'insiste bien sur le fait que ça serait un honneur pour moi. Mon coup a marché puisqu'il reste bouche bée et ne sais pas quoi répondre.

    Quand j'arrive le soir à Galbydge, le village d'arrivée, je suis décidé à refaire du porte à porte pour trouver un logement et rencontrer des locaux. C'était une belle journée en montagne, mais après une journée en solitaire, il est temps pour moi de voir du monde.
    Ici les habitants y sont à l'année, le problème n'est donc pas le même qu'hier, c'est davantage que je tombe sur des retraités qui vivent seul.
    Au bout de la 4/5 eme maison, je tombe sur un Norvégien sympathique qui me dit que je peux poser mon matelas dans leur gazon, ou dans le garage si je préfère. C'est parfait pour moi, puis après il me demande si je ne veux pas une chambre. C'est plus que ce que je demandais, mais pourquoi pas. C'est signé, j'aurais un beau lit cette nuit.
    Je fais la rencontre de sa femme, originaire du Maroc, qui a un sens de l'accueil exemplaire. Elle me dit tout de suite de ne pas être timide, de me sentir comme chez moi et m'invite à prendre un café.
    Je fais donc la rencontre de ce couple et leur fille de 1 an et je tombe une nouvelle fois sur des pépites qui respirent la joie de vivre. J'adore ça !
    Ils se sont rencontrés au Maroc et vivent en Norvège depuis 2 ans dans ce minuscule village au milieu de la montagne.

    Je me couche après une nouvelle belle journée d'aventure en montagne, prêt pour demain qui s'annonce sportive.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 54 : Galbydge - Ovre Ardal

    29 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 22 °C

    Distance vélo : 109 km
    Dénivelé : 3 100 m D+
    Temps de déplacement : 5h38
    Tracé GPS 1 : https://strava.app.link/VvWeLWYAbsb
    Tracé GPS 2 : https://strava.app.link/BWN7TZ0Absb

    Distance course : 8,4 km
    Dénivelé : 500 m D+
    Tracé GPS : https://strava.app.link/L85KuA4Absb

    Ce matin j'ai mis un réveil, sinon je pense que j'aurais passé trop de temps ici vu le confort du lit.
    Je me prépare pour me mettre en route en attaquant direct dans le dur : une côte de 13 km à 10% de moyenne. Avec les quelques replats et le début moins pentu, autant dire qu'on est sur du 15% presque non stop.
    En 1h10 je suis en haut, à 1 900m d'altitude, au pied des glaciers et avec une vue sur la vallée encaissée d'où je viens.

    Je mets mes chaussures de course et c'est parti pour de nouvelles aventures. L'idée est de prendre encore de l'altitude histoire de quitter la station de ski d'été et de faire un sommet autour du Gallopigen, le sommet du pays à plus de 2 400 m.
    En moins d'une heure j'arrive sur un petit point de vu où je croise deux belges avec qui on parle une bonne demie heure. Quelle chance, ils sont en Norvège depuis 10 jours et n'ont pas eu de mauvais temps.

    Je les lâche pour prendre encore un peu d'altitude et faire un sommet à 2 200 m.
    De loin ça parait très encaissé mais en haut c'est juste un plateau avec de la roche volcanique.

    Je redescends tranquillement vers mon vélo après avoir bien profité, puis pareil à la descente, je profite des beaux paysages.
    Je récupère mes affaires que j'avais laissé chez mes hôtes de la veille puis je me fais même inviter à manger, on me dit que j'ai besoin de force. J'ai donc le droit à une grosse assiette de pates qui sera utile pour la suite.

    Je les remercie chaleureusement puis prends la route pour les 90 derniers kilomètres. Je sens que j'ai pas beaucoup mangé dans l'effort ce matin puisque j'ai faim d'entrée malgré l'assiette de pates.
    Au bout de 5 km je case un rayon et je m'apprête à traverser juste des hauts plateaux, donc il n'y a rien pour réparer. De plus c'est Armand qui a les clés allen, je peux rien faire. Je repars donc avec mon frein arrière qui frotte pour une montée de 900m de D+. Cette sensation est horrible, je force mais n'avance pas. Ça sera ça tout le long du parcours qui ne possède pas un mètre de plat.

    À 60 km je m'arrête complètement affamé, c'est un des jours les plus durs physiquement avec ce freinage forcé, j'hésite à m'arrêter ici mais il me reste une montée de 400 m et une autre de 200 m. Je me lance, c'est toujours dur mais ça le fait. Ensuite c'est juste 1 300 m de descente pour rejoindre le niveau de la mer.
    Malgré la difficulté c'est une des plus belles routes que j'ai fait tout du long avec des enchainements de cols au milieu de nulle part.

    L'arrivée se fait après 21h, dans une ville trop importante pour trouver de bons spots. A plus de 23h je déciderai donc de poser mon matelas sur du goudron à coté d'un entrepôt. Toute façon il ne pleut plus ces jours et je suis explosé de fatigue donc ça suffit !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 55 : Ovre Ardal - Bagn

    30 juillet 2022, Norvège ⋅ ⛅ 22 °C

    Distance : 161 km
    Dénivelé : 2 314 m D+
    Temps de déplacement : 7h6
    Tracé GPS : https://strava.app.link/SzLdonfBbsb

    Je me fais réveillé ce matin par un pêcheur qui se gare à côté de mon lit. Ici pas de jugement, je commence à engager une conversation, ça ne le choque même pas de trouver un bonhomme posé sur un bout de goudron devant un hangar.

    Je fais mes affaires assez rapidement et je suis prêt à partir mais je dois attendre l'ouverture du magasin à 10h pour pouvoir réparer mon vélo. Ça parait être un magasin de sport sans atelier, j'hésite presque à partir pour la prochaine ville à 40 km. Le problème c'est qu'il y a une montée de 1 200 m d'entrée et les douleurs de la veille due au patin qui frotte sur ma roue me forcent à être patient.

    Bonne stratégie puisque l'ensemble du sous sol du magasin est un atelier de vélo et le gérant me met l'atelier à disposition pour faire mes réparations. J'en profite pour faire un nettoyage complet du vélo, en sortant des kilos de boue due à ce mois en Norvège. Finalement cette pause forcée est un mal pour un bien.

    Je prends la route à 12h30 avec 1 200 m de dénivelé d'entrée de jeux. Pour la suite, ça sera du vent sur le plateau et je n'avance pas. A 80 km je me fais embarquer dans une montée sur du chemin à 10%. Après 600 m de dénivelé je vois que le chemin s'arrête et que la "route" que je suis censé prendre s'arrête... Plus qu'à redescendre.

    Ces 100 premiers kilomètres seront donc très longs puis heureusement je ferais 60 km express pour en finir avec une journée de 160 km. L'arrivée en fin de journée est plaisante vu que j'ai retrouvé le soleil et qu'il n'y a plus de vent.

    Je fais un repas à une station service où je me ferais virer vu que ça ferme à 22h.
    Demain il ne me reste plus qu'à rejoindre Oslo. Une dernière bonne étape qui devrait me permettre de retrouver mes camarades, j'ai hâte. La seule chose c'est que j'en ai fini avec la montagne, c'était fou et c'était surement les dernières jusqu'en France...

    Pour ce soir, pas le temps de chercher compliqué, je me dirige vers le magnifique stade de foot qui possède des abris en guise de bancs de touche. C'est parfait !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 56 : Bagn - Oslo

    31 juillet 2022, Norvège ⋅ ☁️ 19 °C

    Distance : 169 km
    Dénivelé : 1 600 m D+
    Temps de déplacement : 6h7
    Tracé GPS : Jetez un œil à mon activité sur Strava : https://strava.app.link/G8eFYXlBbsb

    Aujourd'hui, c'est la dernière étape avant Oslo "plus que" 170 km. Je pars avec une envie folle d'en découdre. Oslo c'est symbolique puisque c'est la fin de l'aventure sportive Norvégienne et c'est là qu'on se retrouve avec Armand et Simon qui fait Paris-Oslo en seulement une semaine.
    Tout va très vite maintenant qu'il n'y a plus de montagne, je ferais du 32 km/h pendant plus de 3h.

    C'est après que les choses se corsent. J'ai un premier choc par rapport au reste de la Norvège puisque c'est les premières vraies grosses routes avec de la circulation, on retrouve sérieusement de l'agriculture et des bonnes chaleurs.
    Ça ne durera pas longtemps puisque je monte 300 m dans un parc naturel, puis tout ne pouvait pas bien se passer, la navigation fait des siennes et après cette dure montée ça part en chemin. Je ferais donc 20 km de VTT avec l'impossibilité d'aller vite. Ensuite, c'est la banlieue d'Oslo, ça monte et ça redescend puis la traversée de la ville est longue vu que notre logement se trouve à l'autre bout de la ville. Les dernières montées raides viennent finir les cuisses, puis ça y est c'est retrouvaille avec Armand. Quel plaisir !

    C'est la fin de cette semaine sportive et sans argent. Ça aurait encore été une sacrée aventure au sein de l'aventure. La fatigue est à son comble, c'était un peu prévu.
    La région de la Norvège qui me tenait à coeur a été visitée et ça valait le coup.

    Une nouvelle aventure au sein de l'aventure commence pour nous. Tout d'abord une nuit de repos chez Diab notre hôte, puis, après un mois de sérieux, Oslo va servir de point de bascule pour faire un retour à notre mode de vie appliqué avant la Norvège.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 57 : Oslo / Meieribyen

    2 août 2022, Norvège ⋅ ☁️ 17 °C

    Distance : 86km
    Dénivelé positif : 966 m
    Temps de parcours : 3H40
    Tracé GPS (lien Strava) :https://strava.app.link/LnxUnGx7gsb

    Résumé de la journée :

    Après ces deux nuits passées chez Diab nôtre hôte à proximité de Oslo, nous prenons le départ ce mardi vers 12h après 10 h de sommeil bien nécessaires.

    La première heure se déroule superbement bien avec des conditions climatiques stables, l'euphorie du départ était de plus présente avec la fraîche arrivé de Simon depuis dimanche, il s'agissait des premiers km que nous effectuions ensemble.

    La journée sur le vélo s'est vue être ponctuée de haltes récurrentes de manière à découvrir les parties cachées des fameux Rema 1000 et autres KIWI, des enseignes alimentaires, il faut dire que la vie n'est pas donnée en Norvège !

    En milieu d'après midi, la météo s'est fortement dégradée, la présence de gros nuages gris a apporté de fortes précipitations. De plus le vélo de Armand s'est mis à lui jouer des tours avec une crevaison et la rupture d'un câble de dérailleur. A ce moment précis nous nous sommes dits que la fin de journée serais compliquée...

    Finalement nous avons décidé de nous arrêter dans une station service après n'avoir pu trouver de solution de réparation pour Armand. On s'est installé et mis à l'aise bien à l'abri sur une table au fond de l'enseigne, Pain, fromage, charcuterie, vin, rien ne manquait. Nous ne sommes pas passés inaperçus et rapidement un Norvégien du nom de Jan est venu s'assurer que nous repartirons en ayant fait place nette. Voyant et réalisant que nous étions dépourvu d'abri pour la nuit, et en tant qu'entraîneur du club de Handball, il s'est vu nous proposer le gymnase communal pour la nuit à notre plus grande joie.

    C'est alors que nous avons pu jouir d'un espace gigantesque avec des douches chaudes, des matelas de gymnastique bien confortables mais également d'une partie de football dans cet espace dédié. Nous remercions chaleureusement Jan de sa gentillesse d'autant qu'il nous a offert le petit déjeuner du lendemain.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 58 : Meieryben - Halden

    3 août 2022, Norvège ⋅ 🌧 19 °C

    Distance : 72,32 km
    Dénivelé : 732 m D+
    Temps de parcours : 3h04
    Tracé GPS : https://strava.app.link/klaw2Ja7gsb

    On se fait réveiller par notre ami Jan dans le gymnase. On discute avec lui puis il nous dit que nous pouvons aller à la station service oú il nous a préparé une spécialité norvégienne.
    On est encore une fois impressionnés par la gentillesse de cet homme.

    Nous prenons notre temps vu que la météo est complètement pourrie ce matin et que c'est censé s'améliorer dans l'après-midi.
    Après avoir remercié chaleureusement Jan, on prend la route sous un temps menaçant pour 30 km afin de trouver un magasin de vélo pour le cable de Armand (en plus de nous avoir apporté l'hospitalité, Jan a appelé tous ses amis cyclistes du village pour essayer de nous trouver un cable, sans succès).
    On prend une sévère averse qui nous trempe complètement puis on arrive dans la ville pour régler les problèmes. Simon nous trouvera un câble sur un vélo abandonné vers des poubelles.

    Pendant qu'ils s'occupent de changer le câble avec Armand, je m'occupe de ramener à manger pour la tribu. Nous avons l'équivalent de 50€ en couronnes norvégiennes à dépenser avant la frontière mais c'est compliqué étant donné toute la nourriture que les magasins nous laissent. Je dépense 5€ pour compléter nos besoins, puis en revenant, je retrouve Simon qui attend Armand parti voir le mécano du magasin.
    Après 30 min, Armand revient vers nous avec le sourire, il vient de se faire dévoiler sa roue, changer son câble de dérailleur, changer sa chaine et sa cassette gratuitement. Soit plus de 150€ de réparation. On parle un moment avec le mécano, la crème de la crème !

    On s'en va fêter ça au esso pour laisser passer la pluie, puis on se remet en route tardivement. Après 3 km, ma chambre à air explose. Décidément ça ne veut pas... Il faut donc aller chercher un nouveau pneu, Simon s'en occupe, cette fois pas de cadeau dans le magasin, 50€ le pneu, ça nous permet d'écouler le reste de l'argent.

    Après ce dernier incident nous voilà reparti pour de bon jusqu'à Halden, à la frontière où il y a la dernière station esso du pays. C'est donc parfait pour s'arrêter et repartir le lendemain. On s'installe là pour la soirée avec notre cubi de vin que nous transportons depuis Oslo en tant que bon français. On fera la fermeture de la station et savourons une dernière fois la bienveillance norvégienne avec la vendeuse qui nous offre des viennoiseries qu'elle va jeter.

    En repartant chercher notre spot, Armand a les sacoches qui touchent la roue, il cassera un rayon. Surement un record de problèmes mécaniques aujourd'hui.
    On s'arête donc le plus proche possible, en faisant très simple : une dalle en béton abritée d'un entrepôt.    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 59- Halden/ Uddevalla

    4 août 2022, Suède ⋅ ☁️ 18 °C

    Distance : 131 km
    Dénivelé positif : 1121 m
    Temps de parcours : 5h 14
    Trace GPS : https://strava.app.link/klaw2Ja7gsb

    Résumé de la journée :

    Après une nuit passée dans une zone industrielle, nous nous sommes fixés comme objectif de partir relativement tôt pour se rapprocher de Göteborg en Suède.

    Après avoir splitté le groupe en 2, Armand est allé se faire remplacer un rayon cassé la veille tandis que Olivier et Simon sont allés se ravitailler et chercher du café pour le groupe.

    Celui-ci s'est ensuite retrouvé vers 10h afin d'entamer la progression vers la frontière. Nous avons alors pu parcourir de sympathiques routes forestières et vallonnées sous des conditions climatiques clémentes dans un premier temps. La donne a commencé à changer après avoir passé la frontière, nous avons été contraints à l'arrêt en face d'un petit cimetière dans un minuscule village de campagne pour la pause du midi en raison d'importantes averses.

    La suite de la journée fut alors relativement calme avec des routes toujours propices à une bonne progression. Cependant une pluie orageuse est venue gâcher la fête (pour encore une fois ajouter du piment à l'aventure) et les 20 derniers km de l'étape furent courus sous des trombes d'eau.

    Après une halte dans une station service afin de nous remettre de nos émotions et de manger, nous décidons de chercher un endroit pour la nuit dans cette ville de Uddevalla qui compte environ 50 000 habitants.

    Étant tous amoureux du sport, nous sommes naturellement attirés par des infrastructures de type terrain de football ou autres salles multisports pour y trouver refuge une fois le soleil couché. En nous rendant dans l'une d'entre elles, nous avons eu la chance de faire une heureuse rencontre.
    Un usager de la salle devant laquelle nous étions postés en sortant de sa séance nous a gentiment proposé de venir nous doucher et nous détendre dans un sauna sur son lieu de travail. Après ces plusieurs jours de pluie essuyés, ce fut un véritable bonheur.

    Enfin, après cette séance de récupération bien méritée, nous trouvions finalement un abri en béton à proximité d'une zone industrielle de la ville pour y installer nos matelas pour la nuit. Note celui de Simon ce soir là était en laine de verre !    En savoir plus

  • PMU avélo

    Étape 61 : Goteborg - Valberg

    7 août 2022, Suède ⋅ ☁️ 16 °C

    Distance : 86,3 km
    Dénivelé : 335 m D+
    Temps de parcours : 3h18
    Tracé GPS : https://strava.app.link/uAtus9XYlsb

    Le réveil ce matin est assez atypique, dans un conteneur industriel à deux pas de la rave party où nous avons tapé du pied jusqu'à 6h du matin.
    Étant donné que c'est dimanche, pas d'activités, nous dormons donc jusqu'à midi.
    Nous n'avions pas prévus de nous arrêter un jour à Goteborg mais l'appel de la rave a été trop fort. Après ces deux nuits à se coucher à 6h du matin, nous ne sommes pas spécialement ambitieux, l'idée étant d'avancer tranquillement jusqu'à trouver un bon endroit pour dormir. Toutefois, malgré la fatigue, l'envie est là et nous nous mettons en route après un gros petit déjeuner dans une station service.

    La météo est assez froide encore une fois avec des averses éparses. Nous passons à travers et constatons juste les routes mouillées.

    Au final, un peu plus de 80 km effectués nous permettent d'atteindre Valberg.
    En faisant les courses on rencontre un amateur de vélo qui parait assez admiratif du projet. On croit même à l'hébergement chez lui, mais finalement non.
    Nous choisissons donc le traditionnel stade de foot pour crécher. C'est de moins en moins facile puisque maintenant on est dans des zones où tout est cadenassé. 2m d'escalades seront nécessaires pour être dans les tribunes et nous passerons la nuit accompagnés d'une tondeuse automatique en guise de berceuse.    En savoir plus