• Los Golmones
  • Benjamin Renck
Currently traveling
Feb 2024 – Aug 2025

Quetzal-Quatre Folies

An open-ended adventure by Los & Benjamin Read more
  • Last seen 💤
    Today

    Vie de rois

    May 7, 2024 in Bolivia ⋅ 🌬 14 °C

    [Benjamiam]

    Réveil 8h, petit dej a l'hostel puis on démarre à 9h30 avec un nouveau guide. Cette fois on est avec 2 françaises, une mère et sa fille fort sympathiques.

    En passant sur le chemin d'une mine d'argent, on se dirige vers plusieurs jolis spots. Le premier c'est un lac dont l'eau est toute rouge avec des flamands roses que l'on voit seulement de loin. Ensuite, on visite les ruines de ce qui semblent être un ancien mini village au pied d'une colline rocheuses, que Louis et moi prendrons plaisir à escalader. Vient ensuite la visite d'un beau lac, où l'on peut cette fois observer des flamands roses de plus près.

    On continue a s'enfoncer dans la montagne, en observant au passage des immenses troupeaux de lamas et de vigognes, pour finalement arriver au meilleur lieu de cette journée : les thermes. De l'eau chaude tout droit sorti d'un volcan (oui oui) dans des piscines avec vue sur un paysage rempli de lamas, la classe. Ça fait un bien fou, ya meme un sauna, c'est la vie de roi. C'est donc les corps reposés et épuisés que l'on rentre à Uyuni, sans manquer de s'endormir dans la voiture pour certain.

    Le soir, petit bar où l'on test de nouveaux cocktails (S/o le destructivor) into streetfood pour se régaler (seulement 1.8 euros l'énorme poulet frit avec frite riz et pâte, merci la Bolivie), puis direction le bus de nuit pour se rendre dans la ville de Sucre, un peu plus au nord.
    Read more

  • Salar tout nus

    May 5–6, 2024 in Bolivia ⋅ ☀️ 16 °C

    [Benji]

    05/05:
    Aujourd'hui on découvre Uyuni et sa streetfood pas chere. Avec Thomas on graille du lama, direct des maux de ventres ahahaha. On retrouve les autres qui nous parlent des plans à faire autour de la ville. On part donc pour faire un tour de 2 jours avec un guide pour 60 balles.

    06/05 :
    Aujourd'hui, direction le salar avec notre guide. En premier temps, on visite un petit cimetière de trains où l'on grimpe et fait les golmons à la Subway surfers. On se découvre là une fascination pour le fait de se faufiler dans des trous étroits. Ensuite, direction le main event de la journée : le salar d'Uyuni, une vaste étendue blanche de sel parfaitement plate de 12000 km². On rejoint un petit restaurant au milieu de cette étendue pour y manger un bon plat compris dans le tour. En faisant les golmons à courir comme des mioches dehors, on se rend vite compte qu'on a aucun souffle. En même temps, le salar est à 3650m d'altitude, on a pas l'habitude tsais.

    Caisse à toute berzingue en plein salar, on s'arrête au beau milieu du néant blanc pour faire des photos clichées de touristes. Vous savez, les photos avec la perspective là. Genre par exemple Louis qui fait caca sur les Minimoys que nous sommes. Pendant toute cette excursion, on est avec 2 darons brésiliens hyper sympas avec qui on se tapera une bonne tranche de rire quand Louis lâchera une caisse en plein shooting photo. Il y a pas à dire, les pets ça rapproche, peu importe l'âge.

    On se dirige ensuite vers une espèce d'Ile remplie de cactus au beau milieu du salar. C'est payant donc on grimpe pas dessus, on préfère courir loin dans cette infinité de sel. C'est une fois suffisamment loin que l'on peut ajouter un élément à notre palmarès : courir tout nu au milieu du désert blanc, la quintessence de la liberté. Ça faisait longtemps qu'on avait pas autant rigolé. S/o Pierre courant nu vers un bus.

    Le guide nous emmène ensuite sur la partie humide du salar, une fine couche d'eau faisant un effet miroir. On enfile nos super bottes et c'est parti pour faire une vidéo Time lapse en changeant de poses etc comme tous les touristes là. On avait bien l'air de golmons mais c'est le principe de votre césure préférée de toute façon. Le soleil commence à se coucher, Miguel (le guide) sort une table, des chips et du vin. On se délecte donc d'un apéro face à un coucher de soleil et un ciel se reflétant parfaitement sur le sol, on se croirait au paradis. C'est ptêtre ça le paradis finalement. Face à ce spectacle incroyable, on court partout (encore) et se lance de l'eau jusqu'à ce que la nuit tombe. On part ensuite dormir dans un hostel fait entièrement a partir de sel où l'on mange un repas bien trop petit pour nos estomacs, mais on va pas se plaindre vu ce qu'on vient de voir !
    Read more

  • Stop vers Uyuni : Crack et belle étoile

    May 4, 2024 in Bolivia ⋅ ☀️ 16 °C

    On se sépare encore en 2 équipes : Thomas et Benji versus Louis et Pierre. Notre but est d'aller à Uyuni en Bolivie, en partant de Calama au Chili.

    [Benji]
    Après avoir acheté un feutre, trouvé un carton et marcher un moment pour sortir de la ville, on commence le stop. Au bout d'environ 1h nous voilà pris par le gentil Daniel le fan de rock pour nous amener à seulement 20min de là, c'est déjà ça. Arrivés au village de Chuichui, on croise les 2 autres qui ont aussi été amenés ici. On va donc plus loin pour pas les gêner et s'enchaînent alors de longues heures d'attente avec une voiture toutes les 20 minutes... On les voit se faire prendre sous nos yeux, donc on garde espoir. Étant un énorme poisseux (le stop ne m'a jamais été favorable), on fait bien évidemment une journée sèche jusqu'à la nuit.

    On abandonne donc le stop pour aller manger dans le village. De la streetfood et des restaurants alléchants, mais pas de liquide sur nous. Ils prennent pas la carte on est foutus... Thomas s'achètent des bananes et du pain en mercado (classique repas thomas le labrador) tandis que je me rend compte que j'ai laissé ma sacoche (avec passeport et CB) à l'endroit du stop 🤡. Plus de peurs que de mal, elle n'a pas bougée d'un poil, ouf. A ce même endroit se trouve un restaurant semblant cher, duquel nous traînons devant pour se poser (le ventre vide). Là, une charmante dame sort en nous amenant café et sandwich aux oeufs gratos. On a du lui faire pitié à faire du stop pendant une journée entière. C'est adorable, la bonté humaine nous fait tant de bien ehehe. On retourne donc au mercado où j'arrive a m'acheter quelques empanadas pour finir le repas.

    Breeeeeefff, on dort en tente au bord de la route quoi. Heureusement le ciel étoilé est sublime. Le lendemain, on se réveille pour tenter de choper le bus passant à 6h30. Il n'y a pas de terminal de bus ici, donc il faut juste insister pour que le bus s'arrête sur la route. On y arrive. On le paye en liquide boliviens et le tour est joué. On arrive à Uyuni sur les coup de 14h après avoir passé frontière et routes rocailleuses.

    [Louis]

    On est donc séparés avec Pierre contre les deux autres. On sait pas s'ils ont de l'effectivo, et honnêtement c'est pas forcément notre problème (ah les gars c'est la compèt). On chope un bus pour sortir de la ville, denrées en poche, on est parés.

    Après quelques minutes de stop un mec qui sort de la mine nous emmène touuuut au bout de la ville parce qu'il va au taff. On est dans un sale biome mine avec les énormes machines dans le désert et la fumée qui s'échappe des excavations au loin.

    Une dame nous prend juste après vers un village pas loin, très sympa aussi. Elle tient un hôtel, nous présente les sommets qu'on voit au loin : ça donne TROP envie. En plus, en tant que digne représentant de la communauté des rats de France, mes sens sont en ébullition. Eh oui la Bolivie c'est le pays le moins cher d'Amérique latine (du moins qu'on a visité), je suis complètement affolé j'ai trop hâte.

    Elle nous dépose à son village pas loin : apparemment ya "plein" de camions boliviens qui passent et qui vont vers Uyuni. Dans ce village, on est encore à 2h30 de la frontière et je ne sais combien de temps d'uyuni. On est à la sortie du village et ya un resto : au moins on mourra pas de faim.

    Les autres nous rejoignent, et comme ils l'ont sûrement dit : on a attendu bieeeeen longtemps. Après des heures d'attente infructueuses, pile quand les autres tentent de changer de stratégie et changer de route on se fait prendre par un malade mental.

    Alors malade mental parce que le mec allait très vite. Sur des routes avec plein de bosses et plein de montées et descentes, littéralement des montagnes russes. Et quand je dis vite je parles de 150 compteur en moyenne, on a vu un 170 et on soupçonne le 180. Un Schumacher en herbe le mec (il conduisait chelou quand même).

    En fait il speedait comme un chien parce que la frontière se fermait à 18h, et on était un peu en retard. Ça s'est passé nickel chrome, bon on a un peu eu peur parce qu'on a attendu longtemps à l'entrée de la frontière bolivienne (sûrement un contrôle de crack de fructueux).

    Une fois arrivés à Uyuni, on sait qu'on les as tués. On prend notre hôtel de roi, on mange dans un p'tit resto sympa, et on va se coucher en tant que vainceurs. Même si on est habitués à la gagne, le sentiment est toujours bienvenu.
    Read more

  • Mario bros : monde 2

    Apr 30–May 3, 2024 in Chile

    [Benj]

    30/04 :
    Arrivés à San Pedro de Atacama à 10h du mat' après 21h de bus super reposantes (non), on prend cash un hostel et de la graille. Aujourd'hui on fait rien de spécial, on se repose et personnellement je vais me balader dans le désert au coucher de soleil. Car oui Atacama c'est un désert énorme et extrêmement aride, la classe. Pierre est malade, donc avec les 2 autres on va se graille une petite chorillana dans un resto (Thomas a pris des spaghettis miskine ahahaha). On passe ensuite la nuit sous bruits aigus chelous qu'un bresilien dans notre chambre fait en dormant (on croyait qu'il était en train de mourir quand même).

    01/05 :
    On se lève tôt (vrai pour une fois) et c'est parti pour louer des vélos. Énorme kiff, on se fait la journée à la vallée de la lune à environ 16km de la ville. C'est vraiment stylé, entre les dunes de sable et les enormes roches, on se croirait sur Tatooin. Carrément je me sens comme dans le monde 2 de Mario Bros. Petite dénivelée sur route sablée sous cagnard, ça fatigue bien mais c'est ce qu'on aime. Au fond de la vallée, on voit des mines de sel, encore des dunes énormes et une étendue blanche salées.

    On rentre ensuite a toute berzingue dans la descente pour retourner à la ville. On y regarde vite fait le match PSG Dortmund, on graille de vilains fruits, puis c'est parti pour aller voir le coucher de soleil à un mirador à 6km. La montée est très rude, mais on adore. Arrivés en haut on rencontre Mathieu, un trentenaire trop sympa avec qui on observe le coucher de soleil en se racontant des anecdotes de voyage (cf photo). C'est un gros bdg il fait que nous parler de meufs ahaha. On rentre ensuite à l'hostel pour s'envoyer un plat d'étudiant (Atacama c'est cher) et dormir comme des chefs.

    02/05:
    On devait faire un truc ce matin mais c'est trop cher (tout est payant ici, hâte de bouger), du coup petite grasse mat'. À midi on va graille dans une boulangerie française (oui oui) où on a enfin le droit a de vraies baguettes, croissants et pains au choc. Pierre est vraiment trop malade, donc on décide de partir visiter à 3 cet aprem. On prend les vélos et on se dirige dans la vallée de la mort 💀. Là, c'est vraiment trop classe. On se balade en vitesse au milieu des gorges du diable (c'est le nom), entourés de falaises rouges et sablées. Je me crois trop dans bip bip et coyotte (grosse masterclass ce cartoon la team). On se tape le coucher de soleil sur un mirador, sublime encore une fois. Bref, on rentre de nuit sans lumières, pas mal. A l'hostel on s'envoie des gros steaks avec Louis (moins d'un euros le steak) tandis que les autres mangent leur cacas.

    03/05:
    Journée repos, on fait rien. Les missions du jours sont juste de regarder les bus pour aller à Uyuni en Bolivie et de faire du change pour obtenir nos premiers bolivianos. Après avoir capté que la thune n'est pas illimitée, on décide d'aller à Calama en bus le lendemain, et d'y faire du stop pour aller a Uyuni.
    Read more

  • Mode gros porc : le retour

    Apr 27–28, 2024 in Chile ⋅ 🌬 18 °C

    27/04 :
    Ça y est, on part officiellement de chez Gab après un mois qui est passé siiii vite. C'était vraiment cool, reposant, enrichissant, merci a lui. Mais j'avoue j'ai surtout le seum de ne plus jamais revoir les 2 chiennes Laila et Princessa, qui n'ont pas daigné venir nous dire au revoir :(

    C'est après nous avoir déposé à Quilpué que Gab nous dit au revoir pour de bon. Quelques minutes après, nous voilà dans la panaderia (boulangerie) la plus proche, à s'empiffrer des conneries pour compenser le manque de nourriture de la veille (on a mangé un blanc de poulet dans de l'eau ça choque personne).

    On ne sait toujours pas où aller tellement on est mal organisés. Mais finalement le groupe décide d'aller à Vina del Mar, ville voisine de Valparaiso pour soit faire du surf, soit tenter la plongée. Finalement la plongée c'est beaucoup trop cher donc on part plutôt sur l'idée du surf.

    Midi approche, on a la dalle. Au vu du rythme sain de nourriture que l'on avait pendant tout le séjour chez Gab, pourquoi ne pas continuer sur cette bonne lancée ? C'est simple : on décide d'aller se dégommer un énorme fastfood bien industriel en bonne et due forme. On prend donc un Uber direction l'énorme centre commercial de Vina, où devrais je dire.. le paradis ?? Un étage entier consacré aux fastfood.. l'embarras du choix.. on est aux anges. Hop, ça part pour un classique burger king, un régal.

    On se trouve ensuite un hostel sympa où la flemme commence à s'emparer de nous. Le plan surf tombe donc à l'eau mais on décide d'aller observer le coucher de soleil sur les dunes de Concon, un peu au nord de Vina. On y va en bus, où le conducteur se croit dans GTA ,wsh roule moins vite poto ! On s'arme donc de quelques bières, de petites musiques chill et on observe le beau coucher de soleil au sommet de la dune, c'est trop coolos.

    Le soleil se couche, on fait les cons à dévaler la dune en courant et en sautant.. et là c'est le drame : Thomas paume son tel dans le sable. On cherche pendant un moment sans succès.. quand tout à coup un chilien trop sympa le trouve sous son pied et le rend à thomas. Un cri de soulagement et on est reparti pour faire les cons.

    Pierre étant malade et Thomas étant flemmard, Louis et moi sommes les seuls grands maîtres à vouloir sortir au bar ce soir. On découvre le bar du siècle : le Club Cerveza. Le bar n'a rien de spécial, mais il a un atout phénoménal : une bière à plus de 8° (une delirium tremens, magnifique), chose impossible à trouver dans ce continent, parce que franchement les latinos aiment boire de la pisse. Ca fait un bien fou, enfin une bière digne de ce nom.

    En sortie de bar, on atterri dans une vieille boîte reggaeton bien naze, où l'on s'est réfugié tellement il fait froid dehors. C'est un big flop, on fait carrément semblant de s'amuser. On passe ensuite devant un casino qui nous fait de l'oeil, mais la peur d'une bad ending dans nos vies nous empêche d'y rentrer. On rentre donc à l'hostel mais pas bredouille : on a évidemment choppé des nuggets McDo sur le chemin, ça me paraît logique.

    28/04 :
    Bon, aujourd'hui on aimerait bien faire du surf quand même. Un des gars de l'hostel a donné des plans surf à pierre, il faut juste qu'il lui envoie le nom et l'endroit par message. Il n'a jamais envoyé le message 🤡. En gros on a pas fait de surf du tout, le flop est bien énorme. Résultats : Pizzas + glaces en bord de plage et coucher de soleil pour Pierre et moi, et sieste + branlette pour les autres flemmards, super journée. Demain, on prend un bus direction Atacama.
    Read more

  • 4e semaine chez Gab : La fin 🤯

    Apr 22–26, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 14 °C

    [Louis]

    Après ce week end riche en émotions, on revient cette fois seuls chez Gab. On rentre vers 21h, et cette fois le jefe était déjà parti se coucher et nous avait pondu une immondice à manger. Heureusement pour moi j'avais pas faim, j'ai filé au lit sans goûter à cette mixture digne de nos pires cauchemars. On sait qu'il aime bien mélanger et faire des gloubiboulgas avec ce qu'il lui reste comme légumes mais là il a déconné. Vous voyez les vilaines mixtures des sorcières dans les Disney toute vertes la, eh ben encore pire vu qu'apparemment il a essayé d'épaissir le juice avec de la farine ou autres joyeuseries. Limite ya des bulles qui ressortaient. Bref il était un peu short niveau bouffe.

    Le lendemain retour au boulot, et on voit quand même qu'on est sur la dernière semaine. C'est bien sympa tout ça mais on a un peu moins de volonté ... Et puis le week end nous a bien attaqué. Pierre a chopé une vilaine maladie (qui la suivra longtemps) et on est tous un peu fatigués. On pioche, on bêche pour créer un canal et on continue d'étaler la maille pour les futurs murs. La routine.

    Mardi, Gab nous dit les termes : ya pas assez de flouze. Il paie tout par effectivo, il n'a pas de cartes ou de compte bancaire, il fait tout à l'ancienne avec des revenus dont on a pas osé questionner l'origine. Apparemment son frère l'aide, des trucs d'art par-ci par-là et des collectes de fond obscures. C'est un débrouillard. Du coup il propose à un de nous de venir avec lui retirer de l'argent à Quilpué et passer une journée tranquille (thomas) pendant que les autres se coltinent le sale boulot (les autres). On a alors fait la couche finale du mur de sa maison avec un mélange d'argile et de gravier.

    Ça faisait longtemps qu'on voulait faire une rando avec le G et finalement il nous dit que le mieux pour tout le monde, c'est de finir le taff jeudi soir et de partir en rando vendredi la journée. Ça arrange tout le monde finalement. Mercredi pas grand chose à dire, on finit son mur gentiment (c'est hyper long cette merde). On a quand même fait le tour de ce qu'on avait à apprendre, et on remarque que c'est vraiment hyper long comme processus, ça fait quand même 3 ans qu'il est sur sa maison (seulement sa chambre est "finie", toujours pas de toilettes ni rien d'autre en fait). Petite anecdote, il y avait deux coqs dans son poulailler et ça semait la pagaille un peu, histoire de territoires tout ça. Du coup, la où on coupe les rondins de bois il a pris un des coqs, brisé le cou pour l'assommer et bam coups de machettes. Un peu scène de crime dans un film où ya eu un sacrifice dans la forêt. Tout ça pour dire qu'on a mangé du poulet le soir, une soupe au poulet. Là où il y a un subterfuge c'est que c'était pas de la soupe au poulet, c'était littéralement de l'eau chaude goût bouillon légume au poulet. Le gros flop on était tous dégoûtés.

    Après des allers retours à la boutique d'empanadas d'en bas tout au long de la semaine, on arrive au dernier jour. Jour un peu plus chill, on sent le Gab plus apaisé (on va bientôt se casser il en pouvait plus). Aujourd'hui on prépare le terrain pour une cérémonie un peu chelou dont on a pas compris tous les tenants et aboutissants ; c'est une sorte de cérémonie de reconnexion avec la nature où à la fin les mecs se défoncent en sirotant un nectar de cactus (???). Gab est pas non plus trop convaincu mais il loue son terrain donc il en a rien à battre. Pierre et moi nous occupons d'enlever les herbes/arbres du chemin à coups de machettes, thomas et Benj s'occupent de redonner une fraîcheur à des toilettes sèches pas loin. J'ai eu le droit à Princessa qui choppe en direct un lapin et aussitôt fait, la journée se finit. Gab nous remercie pour tout ... Ça y est on a fini notre mois de volontariat.

    On a pas encore trop réalisé parce qu'on a encore la rando de vendredi. On se prépare, on prend des pommes, des sandwich tomate avocat salade que le jefe nous a concocté et on y va. 

    La rando est d'un niveau moyen/dur (vu notre état de fatigue/motivation il avait peur pour nous un peu) mais ça va on a prouvé. Elle se divise en 4 étapes : 

          - début chill jusqu'à la mine de quartz

          - traversée de la forêt de bambous

          - montée le long de la route de terre

          - ascension finale vers le sommet

    Elle était super cette rando, on a eu l'occaz de parler de plein de trucs avec Gab, il nous a expliqué et montré leur plan de reforestation avec des exemples, nous a parlé des mecs avec des armes auto qui défendent leurs plantations de majejuana, d'une histoire sordide de secte bizarre et d'anciens colons qui se sont cachés toute leur vie, introuvables dans les montagnes. Mine de rien cette petite vallée de Colliguay regorge d'une histoire très riche.

    Avec un super temps et toujours accompagné des chiens, on entame la montée finale. La végétation y est direct super différente : il y a des sortes de plantes cactus qui paraissent brûlées mais c'est en fait un processus chimique et biologique normal, et on rencontre également des fleurs littéralement uniques au monde ; il nous faut donc veiller à ne rien écraser.

    Nous voilà enfin en haut. Au calme, on peut voir Vina del mar,  val paraiso, pratiquement les dunes juste à côté. On mange notre repas bien mérité et on aperçoit les maisons de Gab, Lis et Josephina depuis les hauteurs. On se fait également des bonnes petites siestes, et un des rapaces d'au dessus, nous ayant certainement pris pour des animaux morts, s'est posé juste à côté afin d'admirer ses futures proies. Après une bonne heure et demie de repos, on se remet à descendre.

    Le lendemain, il nous amène à Quilpué parce qu'il a des choses à faire, et pour nous rembourser aussi. On se dit alors au revoir en bonne et dûe forme : il est super content de notre travail, on a super bien avancé selon ses dires, et on était une équipe cool. Nous aussi on le remercie bien comme il faut et on lui a fait comprendre qu'on a été chanceux de rencontrer un gars comme lui. Après ces adieux on part chacun de notre côté... Bon le temps qu'on parcourt vite fait la ville et qu'on se décide à prendre un Uber, Gab nous revoit et nous vanne un bon coup. Après être rentrés dans le taxi, on s'envole vers Vina del mar. 

    Ça y est, le projet est fini.
    Read more

  • ValpoGolmons

    Apr 19–21, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 21 °C

    [Benjaaaa]

    On quitte gab le vendredi pour se faire un dernier long weekend avec Faustuche et Ge-reg (Rim en gros). On prend donc le bus a 8h00 direction Valparaiso, mais comme on se prend trop pour des connaisseurs on l'appelle Valpo 😃. On se prend un hostel sympa, les meufs vont en clinique pour vérifier les points de suture de Gaston Lagaffe féminin (Faustine en gros) et nous on va faire les courses pour graille un bon coup.

    Grosse sieste a l'hostel pour tout le monde, on décide assez tard d'aller se faire un bon before devant le coucher de soleil. En bon retardataires, on rate le coucher mais on se trouve un super spot avec vue sur tout Valpo pour disfruter un max (ça veut dire s'amuser). On picole, on fait des jeux, on rigole, parfait quoi. Tellement parfait que Faustruche et Louis en dorment debout et partent se coucher aux environs de minuit 😃. On décide de continuer sans eux, pour pas longtemps finalement : on va juste s'acheter des pâtes qu'on peut même pas cuisiner (cuisine fermée 😫) et se coucher en bons loosers.

    20/04:
    Après une grasse matinée bien méritée (la première depuis 1 mois quand même), on part en ville direction la panaderia. Il y a enfin des vrais pains au chocolat, je suis aux anges. J'en prend un, je croque et QUOOOOI ? C'est pas du chocolat dedans mais un jalapenos, envie de tout casser 😞. On se visite quelques marchés, se balade en ville, se graille une sublime chorillana, visite un musée et va vers l'océan pour voir les gros porcs (lions de mer) posés près de la rive. Ces trucs ressemblent à des sacs d'aspirateurs. Fin de journée, on se pose dans un petit bar rooftop où on chope les plans pour faire la fête ce soir.

    Rentrés à l'hostel, on rencontre Jules, un pote de voyage des filles. Le monde est petit, ce mec habite littéralement dans le village alsacien voisin du mien, c'est fou. On va donc tous en boîte, Jules compris, où l'on peut se délecter d'un rooftop techno chill plutôt sympathique. C'était sympa, si ce n'est qu'en sortant Louis et Thomas manquent de se faire voler leurs téléphones, mais tout va bien !

    21/04:

    Réveil difficile pour Louis et Thomas qui se graille un bucket KFC qu'ils avaient préparé la veille (cachés sous la couette en gros) pour ne pas avoir à bouger d'un poil... Imaginez l'odeur de la chambre (partagée avec d'autres gens on rappelle). Bref, dernier jour mais pas des moindres, on va enfin visiter la ville. C'est incroyable, Valpo est hyper colorée, chaque façade est une œuvre d'art. Au passage on passe dans le quartier cumming (????), chelou Valpo. On apprécie donc ce musée à ciel ouvert toute la journée jusqu'à ce que l'heure de notre bus approche. On retourne chez Gab une semaine, tandis que les filles et Jules continuent leur bout de chemin. Toute bonne chose a une fin, il faut se dire au revoir 😢. Mais pas d'inquiétude, nous nous recroiserons sûrement en Bolivie ou au Pérou !

    En tout cas, merci à Rim et Faustine (première fois que j'écris bien les prénoms) pour ces 2 semaines, pour les bons moments et les bonnes tranches de rire. S/o à l'inspecteur, à Ge-reg, au verbe disfruter, à Thomas André (capture), à la team symbiose, au cramptage et aux nombreux surnoms de Faustiste (gratos).

    PS: Rime tu te dépêches
    Read more

  • Chez Gab 3 - Taff soupoudré d'amusement

    Apr 15–18, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 19 °C

    [Benja]

    Ce lundi, on est que 3, Pierre est encore avec sa mère, et les filles... Mais elles sont où ? .... Elles ont préférés aller à l'hôpital plutôt que de nous rejoindre chez Gab, supeerrr l'excuse pour ne pas bosser. Plus sérieusement, le corps inadapté de Faustoche (c'est elle qui le dit) a décidé de se faire couper par un couteau dépassant de son sac la veille 🤡. Mais bon c'est chill quelque points de sutures et tout va bien. Pendant cette journée à 3, on rigole plus que d'habitude, peut être que c'est lié a l'absence des autres on sait paaaas.

    Le mardi, classique journée avec les golmones : fabrication du mélange à caca 💩 en marchant en ronde dedans, pour ensuite l'appliquer sur les murs de la baraque, toujours sans Pierre. On s'amuse comme des foufous une fois de plus, finalement peut être que c'est Pierre le problème (je rigoleeee t'énerve paaaas). Gab est pas là aujourd'hui donc on bosse chill sous bons sons de D&B. Les filles font une story insta de moi qui lance de la boue sur les autres mais problème : Gab voit les stories. Le soir, on se fait donc engueuler pour 2 raisons : j'ai gâché de la boue et on a laissé la porte de la cuisine ouverte (les rats peuvent donc rentrer et tout contaminer). Finalement, plus de peur que de mal, tout va bien. C'est autour du repas du soir que Louis crée l'excellent surnom Ge-reg, que l'on donnera à Rim ou Fostuche en fonction de la situation, et qui restera pour toujours dans les annales.

    Pierre enfin de retour, le mercredi est un peu spécial. On bosse chez Lis le matin, l'américaine trop gentille, où l'on finit le canal, arrache les plantes brûlées et trie la lavande. Les chiens sont toujours tarés et on mange toujours aussi bien. L'aprem, on va bosser chez d'autres amis de Gab, Josephina et son mari. Elle parle français, ce qui rend les instructions plus simples. On doit juste remettre à neuf son potager en arrachant du plastique, en changeant les toiles ou encore en reparant la porte. Comme d'hab, les mêmes teams de travail: la team symbiose (faustiche et moi) puis les autres nullos. Le soir, Josephina nous prépare des succulentes quiches, avec une tarte au citron meringuée en dessert. Peut être que c'est ça le paradis... Je suis aux anges, Josephina je t'aime. On rentre au bercail sous ciel étoilé, a l'arrière du pickup pour un max de sensass.

    Jeudi, dernier jour pour Rimostoche, car on part vendredi matin a Valparaiso tous ensemble. C'est journée chill, on fait monter un gros tuyau en haut du domaine puis on ramène du gros bois. Gab nous libere plus tôt, ce qui nous laisse le temps d'aller disfruter une baignade dans la posas. L'eau est toujours gelée mais ça nous arrête pas, ça fait plaisir. Le soir, petite soirée bière et sopaipillas avec le G et Nelly qui nous rejoint accompagnée d'un plat du resto du coin : des pastels de choclo, espèce de gratin de viande et maïs plutôt pas mal. La soirée battant son plein, Gab nous sort l'artillerie lourde: des masques de déguisement qu'on enfile tous, ainsi que sa marionnette Diddy Kong qu'il fait danser au rythme de la musique. Masterclass. Jcasse un masque, couplé à mon gachis de boue, il doit sûrement me détester 😫.

    Il est malheureusement temps de dire au revoir à la reine du monde Nelly, qui a été adorable avec nous pendant ces 2 semaines 🥰. Merci Nelly et à bientôt ! Les filles disent ensuite au revoir à Gab, car demain on part tous ensemble pour Valparaiso, que l'on espère vraiment visiter cette fois
    Read more

  • Nelly la reine du monde

    Apr 12–14, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 15 °C

    [Thomas]

    Ce week-end c'est sortie avec Nelly. Elle décide d'adopter 3 petits monstres et de les emmener avec son Pierrot favori voir des animaux marins. Apres le travail habituel du matin chez Gab, direction La Serena (à 4h de Valparaiso). Trajet peu marquant puisque 3 d'entre nous préfèrent lire des scans au lieu de regarder le Pacifique qui nous borde... Heuresement que Pierre est là pour occuper la conductrice. Seul fait marquant : la tonne de bouffe qu'on se prend dans une station-service en observant le soleil couchant. Arrivés aux abords de Coquimbo (à côté de la Serena), on s'y arrête dormir après avoir goûter aux vilains Smash Burger.

    Le lendemain, direction à la réserve nationale Pingüino de Humboldt pour faire une petite virée en mer en prenant la fameuse route Transamerica. Force à Nelly mais le trajet est aussi long et redondant que nos bonnes vieilles autoroutes françaises mais fort heureusement elle a le meilleur copilote pour l'accompagner (moi-même bien sûr). Les paysages restent incroyables avec les déserts rappelant la Patagonie (avec plus de cactus) et les vicuñas remplaçant les guanacos.

    Au programme, visite des eaux environnantes sur un petit bateau : entre les pingouins, les oiseaux de toutes les couleurs, les dauphins ou même les lions de mer, on est bien gâté. En parlant de ces derniers, comme le résume bien Louis : "Ah ça puuue". On finit sur la visite d'une petite île qui malheureusement coupera court après que 4 glandus décident de faire une sieste à côté de la mer au lieu d'admirer la beauté des lieux. En revenant sur la terre ferme, Nelly nous offre (encore) un repas typique des environs dans un bon resto de fruit de mer : la reine.

    De retour à Coquimbo le soir, on décide de sortir voir la ville (et surtout ses bars). On se retrouve au petit bar du coin avec un groupe de rock/jazz qui met l'ambiance. On enchaîne bières et cocktails et alors qu'on rentre raccompagner Nelly au Airbnb en grands gentlemen que nous sommes, le fiston s'endort bien gentillement sur le canap avec son canard enchaîné sur la figure. Reste plus que les 3 autres loustics qui décident de retourner au même bar pour reprendre les mêmes cocktails et y faire la fermeture (pas d'originalité). After en boîte pour benj et louis dont le seul palmarès sera de s'être fait dragué par une dame du 3ème âge et d'avoir danser sur l'opening de DBZ. Thomas quant à lui rentrera gentillement et dormira dans les escaliers n'ayant pas les clés pour rentrer (devenu déjà un classique pour lui). On prendra alors tous les 3 un bus nous ramenant à Valparaiso pour y passer un dimanche riche en activité...

    [Benji]

    Après avoir fait la fête dans une boîte de tout âge, on se dirige à 5h du matin au terminal de bus de Coquimbo pour retourner bosser chez le G. C'est sûrement un bus téléporteur : on arrive dans le bus et quelques minutes après nous voilà à Valparaiso (en gros on a juste dormi comme des loires). Le bus pour retourner à Colliguay (chez Gab) est à 18h donc on a le temps de visiter la ville. Visiter c'est un grand mot, on va au KFC se détruire le bide, on s'achète des lunettes de techno et on traine toute la journée dans un centre commercial. Magnifique. Sublime. C'est seulement 1h avant le bus qu'on se décide à aller voir l'océan, où se trouvent des lions de mers jonchés près de la rive. On retourne donc chez Gab, accueillis comme des rois par les chiennes comme d'hab.
    Read more

  • Chez Gab 2 - Ça disfrute un max

    Apr 8–12, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 26 °C

    [Benja]

    Pour la deuxième semaine de taff, il y a du monde chez le Gab : 3 ouvriers bosseront chez lui en plus de nous et les filles. D'ailleurs les filles parlons-en. Je vous présente Rim aka ge-reg aka la meuf qui se dépêche, ainsi que Faustine aka la meuf aux milles surnoms aka la mal dimensionnée (c'est elle qui le dit). Elles ont un vocabulaire spécial à base de cramptage, de verbes chelous comme 'disfruter' (un mélange de français et d'espagnol qui signifie s'amuser), ou encore du genre Faustiche qui parle d'elle-même à la 3eme personne. On réalisera grâce a cette semaine qu'elle s'avère être de bon gros shreks féminins : ça se lève pas le matin, ça pète, ça rote.. on est fait pour s'entendre, perfecto.

    Lundi, on leur apprend a préparer le mélange de boue et de caca 💩 en marchant dedans comme il se doit. Elles choisissent aussi leurs tenues de travail tandis que certains d'entre nous les changent : Louis opte pour une chemise trop serrée a la Thomas André (un jour après il a remis sa tenue de Charlie ce gros sale), j'opte pour un joggo adidas accordée avec un pull rouge miteux, et les 2 autres crasseux gardent les mêmes vêtements que la semaine passée.

    Le mardi, on fait une nouvelle activité : on décore les murs des futures chiottasses avec des bouteilles en verre, faut être minutieux et créatif. Pour ça 2 teams se forment naturellement : la meilleure team constituée de Faustoche et de moi, puis la team des nullos composée de Rim et Thomas. Une rivalité sans vergogne nait alors entre les deux teams. Pendant ce temps, les 2 autres font un taff affreux à base de marteaux et de grillages.

    Mercredi, je vais chercher plein de pailles en haut de la montagne accompagnée de Faustruche pendant que les autres continuent de bosser sur la maison. C'est là qu'on se crée un nom de team : la team symbiose (le nom est éclaté en vrai mais au moins on est une vraie team, pas vrai les nullos?). L'aprem c'est mission flan pour nous, tandis que Rim prépare des gâteaux pour fêter la fin du ramadan (elle va enfin pouvoir graille avec nous la journée youhouu). Le flan avec les outils de Gab c'est une grosse galère, on a fini de le cuire à minuit misère....

    Jeudi, cest l'arrivée de la maman de Pierre sur les terres de Colliguay. Nelly passera une bonne semaine en notre compagnie, elle est trop sympa vous allez voir. Elle bosse avec nous aujourd'hui, et on finit par se déguster les gâteaux et flan de la veille en sa compagnie. Pendant qu'on bosse, les 2 chiennes nous tiennent toujours compagnie, et la petite chatte Ari décide enfin de sortir sa petite tête et de s'ouvrir au monde, ce qui apporte un peu de tendresse sur le chantier.

    L'aprem, Gab nous emmène plus haut voir une mine de Quartz. On fait le trajet à l'arrière du pickup pour un max de disfrutage, je me mange une plante pleine poire, c'est énorme. En haut, une super vue sur la vallée s'offre à nous, tandis qu'on observe les colibris et rigole un max. Sur le retour, un sublime coucher de soleil vient ensuite clore cette belle journée. Le soir, on se fait une petite soirée car les filles partent demain en weekend. On se graille des sopaipillas, on écoute du son sous binouze, et on fait même un showcase de notre rap d'école devant tout le monde sous demande de Gab.

    Vendredi, journée classique de travail. On apprend que les 3 ouvriers chassent les conejos (lapin) du coin pour le kiff, et en offrent un à Gab pour qu'on se le graille semaine prochaine. 15h, c'est grand départ en voiture avec Nelly pour se faire un weekend plus au Nord, vers La Serena.
    Read more

  • Santiago V2 : Retrouvailles en grande P

    Apr 6–7, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 24 °C

    [Louis]

    Après cette première semaine de taff, on a tout un week end rien que pour nous. Avec Faustoche et Rim qui sont à Santiago, on décide de les rejoindre là bas. C'est deux de nos collègues de l'école ; on fait vraiment tous le même voyage on a pas d'originalité. Le bon vieux Gab peut tous nous héberger donc on va taffer la semaine pro ensemble à Agua Madrina. 

    Premier défi, de taille quand même : on a qu'un seul bus pour partir de la vallée de Colliguay. Il est à environ 7h45-8h, à 15 minutes à pied de là où on dort. On avait presque oublié qu'on est dans un coin pommé ; si on se foire on est bloqués ici. Évidemment on part en retard, évidemment on court pour arriver à l'arrêt et évidemment le bus arrive en retard. On avait pas d'effectivo et le bus ne prend que ça, mais le conducteur est trop sympa. On le remboursera au retour ; on est donc partis pour Santiago.

    De retour à Santiago, on cherche l'hostel des meufs. Le temps qu'elles nous répondent on se balade un peu, on chope à graille et on les rejoins. Sympa la réunion, ça faisait longtemps. On découvre aussi leur petite bande de potes (j'ai direct oublié tous les blazes). Ils nous invitent le soir à faire un before avant de se faire une petite soirée sympa.

    Une petite idée me trotte dans la tête depuis longtemps : bam couleur de cheveux chez le coiffeur teinture presque platine. Thomas m'accompagne le temps de la coloration. C'est vachement long ce truc en fait. Avec du papier sulfurisé partout sur le crâne, comme un putain de golmon, on va se choper du vin et autres joyeuseries pour la future soirée. On retourne chez le coiffeur, et on se pose avec l'un des bougs qui nous fait un cours sur le pisco. On fait la fermeture du coiffeur et on rejoint les deux autres.

    Après la team réformée et les vannes sur mes cheveux finies, on rejoint la bande de Faustoche et Rim ( = Greg) dans une villa pas loin. À peine arrivés on repart vers un before dans un hostel avant d'aller à une bonne boîte bien sympa. Bon la activité de boîte classique pas besoin de détailler : danse alcool et princesses (Mélanie, Dani .... Pourquoi ...). Petite précision le chef Thomas s'est pété en premier, n'avait pas les clés de l'hostel et a donc graille du pain juste devant, à 4h du mat, en attendant des gens (ça ne choque personne).

    Benj pierre et oim on est rentrés un peu plus tard, et c'est parti pour une bonne nuit de sommeil. Le lendemain : journée de gros branleur. On se sépare des filles ; on devait croiser Eugenio qu'on avait rencontré au Torres, mais on a pas eu le temps. On a préféré se faire un énième resto à volonté ... Dans ce temple de la malbouffe, yavait un peu une ambiance malsaine. Que des têtes de déterrés prêts à tout pour manger le plus possible = nous. Perso ça m'a un peu dégouté mais je crois que j'apprendrai jamais.

    Après en avoir fini avec ce moment un peu étrange, on se prend le bus pour aller à Quilpué. Les filles nous rejoignent juste à temps, et on embarque à 6. Gab va avoir du pain sur la planche pour nous nourrir ...
    Read more

  • Chez Gab semaine 1 - Le trabajo

    Apr 1–5, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 27 °C

    [Louis]

    On arrive a Quilpué, le bled juste à côté de notre destination lundi aprèm. Le bon vieux Gab vient nous chercher à la sortie de la station de bus, on met tout nos sacs à l'arrière du pick up et on embarque direction la vallée de Colliguay. C'est une vallée qui rassemble quelques villages un peu partout.

    Après être sortis de la ville, on traverse quelques cols pour arriver à la propriété de Gab. Le paysage est très rouge, un peu désertique, parsemé de pas mal de plantes. On sent qu'on va être bombardés de soleil ici, et ça c'est magique (surtout en sachant qu'en même temps en France, il fait un froid de canard).

    En arrivant dans la grande propriété de Gab, on est accueillis comme des rois par deux chiennes : Laila et Princessa, deux chiennes sauvages recueillies par le G. Gab c'est un mec à l'ancienne : il vit seul avec ses deux chiennes et sa chatte Ari, il fait de la nourriture authentique, il construit tout à la mano, il vit comme un roi. Il nous fait tout d'abord une présentation des lieux ; on va dormir dans un dortoir à 4, franchement très confort, avec deux douches/toilettes.

    On fait un petit tour de son domaine. Ici tout marche à l'ancienne, il n'y a que l'électricité qu'il paie à la ville. Niveau eau, il la prend directement de la montagne et est utilisable par gravité.

    Un des grands objectifs de ce projet est de restaurer une forêt d'antan. Plus qu'une reforestation, c'est un "plan de manejo" comme il l'appelle. Affilié à la conaf, l'organisme national responsable de conserver et préserver l'environnement au Chili, Gab veut surtout restaurer la hauteur des arbres dans la forêt. Comme ça, dans cette région assez sèche et ensoleillée, il y a plus d'ombre et d'humidité pour préserver la santé des sols et les réserves en eau. 

    En fait, les anciens habitants de la vallée coupaient le bois sans se soucier de la repousse, ce qui crée d'autres branches et limite la hauteur de l'arbre.

    Il en connait un rayon le Gab, c'était super enrichissant mine de rien. Malheureusement pour nous, ce projet de protection de la forêt, on y a pas du tout touché. Parce qu'en gros, il faut des ouvriers avec des grosses tronçonneuses et c'est trop compliqué pour des volontaires.

    On s'est surtout concentrés sur la bio-construction de sa maison. À travers plein de méthodes, on l'aide petit à petit à finir sa bâtisse. Pendant un peu moins d'un mois, on va faire ça : travail 5j par semaine, rendez-vous à 8h pour un petit-dej, début du taff à 9h. On travaille pendant 5h jusqu'à 14h, puis on mange le repas du midi. Ensuite on a quartiers libres jusqu'au soir, où on graille le repas vers 20h. Pendant ces quartiers libres on a des petites tâches à faire genre aller chercher du bois, laver vite fait les endroits communs (on l'a pratiquement jamais fait) et des p'tits trucs comme ça. Sauf dans de rares cas, on faisait jamais à graille. Servis comme des rois.

    Le 1er jour on embarque pelles et pioches et on va miner, puis tamiser. On mine et on tamise 2 brouettes d'argile, 6 brouettes de terre classique, et 1 brouette de caca de vache, pour tout mélanger dans un trou pour faire du "mescla" une boue qui une fois séchée fait un bon mur. C'est un matériau très ancien, et est réutilisable si on met plus d'eau. Il a une bonne isolation thermique aussi. 

    Le 2e jour on se fait une petite rando dans les environs pour trouver de la paille. La paille va être le liant physique du mur. L'avantage de cette construction est également qu'elle est résistante aux séismes. Après une bonne rando et des sacs remplis de paille, on redescend. On a ensuite mis les pieds dans le plat littéralement, pour mélanger au pied la boue d'hier avec de l'eau et de la paille. Là faune et la flore ici sont superbes. On sent que c'est un paradis pour les animaux, on ne compte le nombre de tarentules qu'on a vu.

    Les jours suivants on a alterné entre mettre cette boue sur des murs, faire la structure des murs avec de la canne ou de la maille, et remplir cette structure avec de la paille melangée à de l'argile. On a surtout travaillé sur le mur de sa future terrasse et de ses toilettes sèches. Dès qu'on manque de matos, rebelotte et on redémarre le processus.

    Vendredi, on va aider une dame pas loin nomée Lis. Elle vient de Californie et honnêtement ça s'entend à son accent (force à elle). On se fait encore une fois accueillir comme des rois par 4 chiens. Là pauvre dame est veuve depuis quelques mois, et deux mois avant notre arrivée, un vilain incendie a ravagé son terrain. On est là pour l'aider à sortir la tête de l'eau. On est alors sur-motivés pour l'aider et mettre la main à la pâte. Notre objectif d'aujourd'hui : une piscine artificielle a été remplie de terre à cause de l'incendie et on doit la vider entièrement. On doit aussi faire des canalisations pour les évacuations d'eau lors des gros jours de pluie.

    On y va à coups de brouette, pelles et pioches. On met toute la journée (jusqu'à 14h) mais on arrive à finir (pratiquement) tout. Lis était trop contente et nous régale avec un repas digne de ce nom, on était trop heureux.

    Ce que j'ai pas dit, c'est que pour la semaine, on a des outfits proposés par Gab = bien dégueulasses. On a thomas en inspecteur, Benj en maillot de foot fluo + chapeau de fermier, Pierre en énorme porc et moi en où est Charlie de wish. On rappelle que c'est du travail physique sous la chaleur, avec les mêmes habits toute la journée pendant 5 jours. On a vu mieux niveau hygiène.

    C'était une super semaine, on a appris beaucoup de choses, et surtout on s'est régalés avec le Gab. Je l'ai pas encore mentionné mais il cuisine vraiment super bien, le tout au feu de bois. À l'ancienne. Le matin on alternait entre porridge et fruits rouges, et pain maison avec du queso et du jambon. Le midi et le soir, entre pâtes pesto maison, des légumes frais, des recettes à base de riz et des bouillons de lentilles.

    Pour fêter notre première fin de semaine de travail on se fait un p'tit repas du soir plaisir où tout le monde participe. On se fait une pâte à la citrouille qu'on fait frire avec plein d'assaisonnements, le tout sous binouze locale bien sûr. On en apprend plus sur le bon vieux Gab : c'est un artiste. Il nous fait une démo de marionnettiste et nous montre un clip de musique dans lequel il apparaît jeune et fait le gros loveur. On était obligés de lui montrer nos conneries musicales aussi. On a bien rigolé.
    Read more

  • Santiago - Sushis à foison

    March 31, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 28 °C

    [Louis]

    Après tout ce trajet de zinzin on arrive enfin à Santiago. On se pose et Gabriel, le man du projet nous propose de venir nous chercher lundi à Quilpué, une ville pas trop loin. On a donc un jour et une nuit pour profiter. Après quelques discussions endiablées on décide de rester à Santiago, on trouve le premier hostel dispo et on s'y pose.

    C'est dimanche, on se fait une petite journée chill, on se balade dans le marché local. Pierre et moi tentons pour la première fois un ceviche du coin : un plat à base de poisson où la mixture citronnée cuit le poisson. Bon en tant que street food, l'allure fait très très peur mais franchement c'était super bon, on en a même pris un deuxième. 

    On retourne ensuite à l'hostel du siècle, où il y a table de ping pong, anneau et ballon de basket et jeux de fléchettes. On s'envoie sous thés pendant toute l'aprem, et on fait la rencontre d'Enzo. Prof de sport en France, il fait le même voyage que nous et nous conseille quelques p'tits trucs sympas pour la suite. Il a aussi découvert un resto de sushi juste en face de l'hostel : 11 euros pour sushis à volonté ... Le plan est irréel. 

    Après des douches plus que nécessaires on va au fameux resto à 5. On s'attendait à des sushis miteux au vu de l'offre. Ils étaient tout simplement sublimes. Ça se présentait comme ça : on regarde la carte et on choisit une assiette ils arrivent par 10. Parfait on est 5. 

    Première salve on fait les timides, on prend genre 50 sushis ... Bonté divine c'était succulent. Les dragon Roll .... On s'en souviendra. Évidemment on les a tués en bonne et dûe forme. On est passés à l'acte deux fois de plus, en passant par des sushis frits, des sushis sucrés, avec viande, poisson, calamar, légumes ... Au final on en a eu pour plus de 280 sushis, tout ça pour 11 balles. Les chefs ont mérité un tonnerre d'applaudissements à la fin du massacre, on les a bien saccagés.

    Notre plavon était ensuite de kiffer un peu la ville le soir et de prendre le bus le lendemain vers 14h. On se chope alors une bouteille et demie de pisco, l'alcool fort du Chili (c'est leur cognac) et on s'y fout sous jeux de cartes. On s'amuse bien même si à la fin on en peut plus ; on décide de se prendre une p'tite bière dans un bar pas loin. Je pense qu'on est tous d'accord : c'était la pire bière du voyage (pour l'instant mais j'espère que ça le restera pitié) et de loin. Par contre le Pierro sympathise avec un mec et nous propose d'aller à une boîte qu'il connaît (un bon dimanche soir). Allez pourquoi pas.

    On arrive là bas et la boîte vient à peine de fermer, il est un peu trop tard ... Le mec super sympa mais on va dire ... Obstiné voire insistant, il demande à plein de monde un plavon pour continuer la soirée. On va demander à pas mal de monde et une adresse ressort. Moment très gênant, des fois il nous présente à des gens ( = des meufs) et balance : regardez des français. Comme on est des bêtes de foire. Il était rusé le boug.

    Au final on va au plan qu'on a trouvé. Après quelques négoces on arrive a entrer et là c'est assez énorme : un appart sur 3 étages aménagé pour un sale After avec au premier de l'électro et au deuxième du reaggaton. On s'envoie comme des rois toujours avec le bon vieux boug. Il est plus vieux que nous et a des enfants, mais il s'envoie le mec (ou en tout cas il a envie).

    Au final on rentre à 6h du mat' complètement épuisés, après une journée mine de rien bien chargée. On dort comme des souches et le lendemain on part pour Quilpué, trouver Gab.
    Read more

  • Réunification et bus à foison

    Mar 29–30, 2024 in Argentina ⋅ 🌬 19 °C

    [Benji]

    Réveil de bon matin (5h) après avoir passé la pire nuit de bus possible. On est enfin à Comodoro, on peut donc rejoindre les autres a leurs Airbnb. Bah non, ils répondent pas pendant un moment puis nous répondent ensuite qu'ils vont bientôt partir.

    Donc avec Louis, on attend. On observe le lever de soleil sur l'océan atlantique qui est sublime on va pas se mentir. On a faim donc on va dans une vilaine station service voire du café et graille des trucs miteux. Louis prend un café bien noir alors quil déteste, l'acteur hollywoodiens.

    Bref, on retrouve enfin les autres, avec qui on graille encore comme des porcs et fait la sieste près de la plage, avant de prendre un autre bus de nuit pour Bariloche cette fois.

    Au lieu de se poser dans cette ville, on décide de prendre direct un bus pour Osorno, au Chili. On y arrive fin de journée, puis on prend ENCORE un énième bus de nuit pour arriver a Santiago. Ça fait 3 nuits d'affilées dans le bus pour Louis et moi, c'est bien hardcore comme il faut mais au moins on est à temps à Santiago.
    Read more

  • Rollercoaster emotionnel

    Mar 26–28, 2024 in Argentina ⋅ ☁️ 19 °C

    [Louis]

    Après notre deuxième délicieux passage à Puerto Natales, il est temps de prendre le large. On réfléchit doit maintenant aller direct au Chili, le temps presse un peu. On regarde le bus direct pour remonter et là c'est la bonne douche froide : les prix sont complètement hallucinants. On a deux options, soit prendre le bus direct, un peu plus rapide mais bien plus cher (du sud vers le nord) ou bien prendre un bus qui passe par l'est, plus long mais moins cher.

    On a pile le temps donc on décide de passer par l'Est. En plus de ça, on a une date butoir pour arriver à Comodoro, à l'est de l'Argentine. Parce que dans cette ville c'est un bus tous les 5 jours pour traverser le pays (ce qu'on veut faire). On décide alors de faire du stop une nouvelle fois avec comme objectif Comodoro. Si on réussit, on économise les sous des différents bus pour y parvenir. Si on échoue et qu'on rate le bus, on est bloqués en Argentine du Sud pendant qu'on doit taffer au Chili. Voilà le topo, Pierre et Thomas vs Benj et moi vs le monde.

    De la on se sépare donc a Puerto natales. Ils partent devant et on ne les vois plus, mais bon pas grave. On connaît la chanson, on attend bien longtemps mais au final on est pris par un mec. Le type nous demande direct si on a de l'effectivo pour le dépaner : bon on en a pas. On faire le boug qui veut en profiter. Une fois arrivés à Rio Turbio, il nous dépose à la station essence et nous dit : vous me payez l'essence et je vous emmène là où vous voulez aller (a 3h30 de route).

    On est des gros rats du coup on a continué le stop comme des vilains. J'avais une miche de pain qui me restait du fameux Black Lamb, et on s'est arrêtés prendre un dwich dans une boulangerie. On galère un peu et un couple très sympa nous rapproche d'un point un peu plus loin où ce sera plus "simple" de faire du stop. On sort de la voiture et là on voit les deux autres vilains bougs qui sont déjà présents. On est dégoûtés parce qu'on sait ce que ça veut dire : on se met plus loin (vu qu'on est pas des chiens) et ils vont forcément être pris avant nous. Ça a pas loupé.

    On se voit déjà dormir à côté d'un pauvre cheval tenu en laisse, dans les sachets plastiques de partout quand un mec en camion nous prend. Ce roi nous emmène juste avant le tiers de notre voyage, Rio Gallegos.

    Là bas on dort derrière des arbres au bord de la route, comme des rois. On met le réveil un peu tôt pour pouvoir commencer le stop comme des rois. Benji se réveille d'un giga rêve lucide comme un roi. On part enfin pour un spot qu'on trouve cool et on tombe sur une folie : les deux autres zozos qui sont exactement au même endroit. On pensait les avoir tués et au final c'est un sacré flop.

    On se place donc devant et on attend. Je vais la faire courte, c'était la pire expérience de stop qu'on ait eu avec Benj : pendant que Thomas et pierre ont attendu 3-4h et se sont fait prendre pour aller je ne sais où, on a littéralement attendu toute la journée sans rien. Même pas les sourires, les gestus, les pancartes, on a tout essayé. Rien. Même pas une voiture qui s'arrête.

    Après 7h de vide complet on décide d'aller malheureusement dormir à la ville "d'à côté" qui est à genre 10-15 minutes de voiture mais bien plus long à pied, genre inatteignable. Et là une nouvelle fois, personne nous prend. On a commencé à péter un câble avec Benj, on en pouvait vraiment plus. Cerise sur le gâteau, on tombe sur un couple de français qui nous disent que le stop est super simple, qu'ils ont attendu au max .... 1h.

    Après le post de police, on est complètement débités mais on tombe sur la reine du siècle. Vous vous souvenez de la dame qui nous avait pris pierre et moi à une station service, avec la machette dans le coffre. Rebelotte, la même. La folie furieuse on en revenait pas.

    Comme elle a eu pitié de nous, elle nous emmène à un restau où elle mange tous les soirs. On se sentait super super mal mais elle nous a invité avec ses enfants à manger avec elle. On a passé un superbe moment, et grâce à elle on oubliera pas que la gentillesse quand même, c'est très très fort. Elle nous emmène enfin à l'hôtel où elle séjournait et on se dit au revoir. Malgré l'interaction courte, on se souviendra de vous madame 🙏.

    Le lendemain on visite un peu la ville, rien de bien fou, puis on prend un bus de nuit le soir pour Comodoro, où les autres nous attendent déjà.

    PS : l'autre groupe (les branleurs en gros) n'a pas encore écrit son texte et le mettra plus tard
    Read more

  • Eloge à Black Lamb

    Mar 24–25, 2024 in Chile ⋅ ☀️ 15 °C

    [Benji]

    24/03:
    Après le Torres, énorme nuit de repos forcément. Mission panaderia + laverie aujourd'hui. Thomas vient pas, donc il lave aucun vêtement ce gros dégueulasse mdrrr. Pierre va appeler sa miff, donc avec Louis on va chercher une boulangerie. On repère une panaderia 5 etoiles sur maps, c'est très simple : on a trouvé le saint graal.

    Black Lamb, ces 2 mots suffisent à me rendre heureux maintenant. C'est une panaderia locale, dans la maison même de ses propriétaires, c'est pas cher et les quantités sont énormes. On a tout de suite l'oeil attiré par leurs énormes pizzas à 3 euros qui s'avèrent succulentes. On se pète le bide. Pierre nous rejoint et on y retourne avec lui. Cette fois c'est empanadas gigantesques aux fruits de mer, vin blanc et crème de parmesan, je pleure de joie. En plus, les gérants sont vraiment adorables. On donnera le plans a thomas qui y retournera plus tard.

    Le soir, on se décide de faire la fête. Alors on s'achète quelques bouteilles de vins, on les boit puis on va au bar. Mais aucun bar n'est digne de ce nom. On cherche désespérément jusqu'à même atterrir sans le savoir dans ce qu'il semble être un club de striptease privé. On voulait juste siroter de la bière nous, alors on se tire au plus vite (l'ambiance était effrayante) et on rentre dormir.

    25/03:
    Aujourd'hui on fait rien a part appeler des proches, se peter le bide à Black Lamb et glander. Perso je teste le burger au filled pork de Black Lamb, et je suis pas déçu, il fait la taille de MA MAIN. La panaderia du siècle. Carrément la gérante nous offre des stickers tellement on est venu beaucoup de fois. Bref, j'avoue je sais plus si on est sorti ce soir la ou pas, si je confond les 2 soirs ou pas, mais c'est pas très important. En même temps normal que j'oublie, j'écris ça le 04 mai ptdr on est trop en retard c'est une folie.
    Read more

  • Torres J9 - Déter finale

    March 23, 2024 in Chile ⋅ ☀️ 7 °C

    [Louis]

    Après notre festin d'hier et avoir cherché des spots de tente comme des petites fouines sans payer, on se réveille à 3h du mat. Bizarrement sans trop de problèmes on se fait nos petits thé / chocolat chaud / p'tit dej matinaux. Comme des zombies ça c'est sur, ya pas un mot échangé mais on est efficaces. Le temps de s'habiller et de tout ranger, on était partis pour commencer à marcher à 4h du mat.

    L'objectif : choper un magnifique lever de soleil tout en haut, à 3h30-4h de montée. L'objectif principal. Le Torres del paine, le nom du trek qu'on se coltine depuis 7j non stop quand même. Hier on a chopé un mec de l'accueil qui nous a assuré que le levé de soleil sera tout rouge. On se chope la déter finale.

    Comme hier, Benj se sent mieux, et on le ressent. On monte comme des cochons à bon rythme. Tous avaient des frontales sauf moi, je les ai perdues comme un golmon au Brésil, j'ai (toujours) envie de chialer. C'est sympa cette montée dans la nuit, parce qu'on sait qu'on passe à côté de beaux paysages, et on aura la surprise en redescendant.

    Tout se passe bien, on croise beaucoup de monde ( = on les dépasse tous ; faut se l'avouer ça nous faisait plaisir). On sue comme des gorets, normal. On se fait vanner, logique. On kiffe notre vie, le bonheur.

    On continue et on continue de monter, on dépasse un mec insoutenable qui avait un phare en guise de frontale, on croise des princesses (l'américaine ... J'en pleure), et on dépasse un p'tit chalet au milieu de la montagne.

    On arrive enfin dans la montée finale. On a un pressentiment que le spectacle va être grandiose, mais personne ne veut le dire par peur du flop cuisant. Là, retour à la réalité : easter egg de Benj, pas le même que d'habitude. Il a un truc bizarre au talon, quelques courtes pauses ne changent absolument rien. On pense à des solutions de golmon, genre faire une attelle avec une ceinture et nos bâtons de marche ; au final on a pu continuer à monter à un rythme moins soutenu.

    On arrive enfin au spot. On voit la neige, on voit les gens s'arrêter ; on ne voit plus le chemin, on sent la luminosité augmenter petit à petit. On arrive pile à l'heure, même un peu en avance pour une fois.

    Ça se présente comme ça : 3 énormes tours, pile face à nous. Entourées de barres rocheuses qui surplombent un magnifique lac. Quand on arrive ce lac est tout juste a nos pieds ; il n'y a tellement pas de vent qu'il réussit à faire un miroir parfait.

    On attend alors le levé de soleil, et on regarde. On se graille chacun ce qu'on a ramené, un petit peu de choco par là, des cacahuètes par ci. On patiente et on regarde : c'est vraiment beau, mais ... On veut pas le dire, pourtant on le pense tous : c'est beau, mais ... Le Fitz Roy c'était mieux. On s'en veut de penser ça, parce que la montée était folle, parce que c'est quand même magnifique, parce qu'on a de la chance d'être là. On a limite le sentiment d'être ingrats.

    Et là contre toute attente. Alors qu'on pensait le levé du soleil fini depuis peu, au vu de la luminosité grandissante : 10 minutes de folie. Même pas, 5 minutes hors de ce monde. Pendant 5 minutes, un rouge à s'en décrocher la rétine teint les 3 tours du Torres del Paine. D'abord le bout le plus haut, puis un autre, puis une moitié, puis la totalité. Le temps de faire une photo, une vidéo, l'orange gagne du terrain, nous absorbe. On en perd les mots, on se la ferme et on contemple.

    Aussi vite qu'elle est apparue, la couleur s'estompe rapidement. Une fulgurance qui nous a rendus complètement bouche bée. On se remet du spectacle, il est maintenant temps de redescendre.

    Force à ceux qui viennent d'arriver, ils ont loupé le truc du siècle. On redescend rapidement, même très rapidement (à la fin en courant) pour retourner à notre premier camping. Ça y est, on a fini le Torres, la boucle de taré qui est pour nous tous, à l'heure actuelle, le plus long trek qu'on a fait de notre vie. Huit jours et demi en autonomie c'est quand même fort. On file à peu près tous au chiottes, ça doit être l'émotion, et on retourne à l'entrée pour finir ça une bonne fois pour toute.

    On arrive sous un beau soleil, et on se pose dans l'herbe, étalés comme des rois du monde, sans soucis. Avec une petite musique bien douce, les rayons du soleil qui semblent nous caresser. On a un bus à prendre, on sait pas à quelle heure il est exactement : ça attendra. On entend des gens qui passent, qui rigolent, qui font les affolés : peu importe, on a fini le Torres.

    Une dame nous demande si on a de l'effectivo (du cash) chilien, et on le donne volontiers contre des dollars (ce détail a son importance). On se réveille enfin et on part à la recherche de nos bus retour (faut quand même qu'on se taille d'ici).

    On commence à retourner à "l'arrêt de bus" à pied comme au début, mais Benj a toujours ce mal au talon ; on décide alors de donner notre reste d'effectivo à Benj pour qu'il prenne la navette pendant que Thomas Pierre et moi nous mettons à marcher. Benj nous dépasse alors en navette. Il tilte pas direct, mais il nous voit sans les sacs : en effet on a fait un truc de joli golmon. En faisant du stop, on a juste donné nos sacs à des gens pour qu'ils les amènent à l'arrêt de bus. Sans nous donc. Là dit comme ça c'est pas ouf, eh bah c'est vraiment pas ouf en fait. Et comme la confiance paye, ils nous ont pas volé les sacs + ils sont revenus nous chercher : les rois.

    Bon là on entre dans la partie moins rigolote. Fallait bien qu'il arrive une couille après cette journée de taré. En gros on regarde les bus et apparemment, de ce qu'on voit ... Ya plus trop de place quoi et on est un peu les seuls. On se sépare une nouvelle fois en team de 2 Benj et oim contre Pierre et Thomas. Il n'y a qu'un seul spot donc ils commencent, et au bout d'un certain temps ils sont pris dans un school bus. Jusqu'à maintenant tout va bien.

    On est donc seuls avec Benj, et les bus arrivent. Il est 14h les prochains sont à 21h ... 7h d'attente un peu la flemme. Les bus se remplissent tranquillement, et on commence a négocier pour rentrer. Le problème c'est que le mec veut bien faire rentrer ... Contre de l'effectivo. Vous voyez le problème, on a donné le reste à une inconnue.

    On est donc foutus, il nous reste qu'à faire du stop solo comme des tocards. La p'tite surprise sympa, c'est qu'on nous a bien pissé dessus. Après 1h d'échecs, un couple se pose devant nous. Bien évidemment il est pris, bien évidemment le mec de la voiture nous a dit non avant. Après ça, un mec qui regarde même pas la route et s'encule un sandwich se fait prendre (il y a facile 1h entre les deux). Pendant que nous on gesticule comme des fous et on s'efforce de sourire, c'est sur qu'on commence à gentiment perdre patience. C'était tellement une folie qu'on a eu mal physiquement de frustration.

    Après encore (beaucoup) plus d'attente, on est cependant pris par des rois. Un mec qui conduit et un mec à l'avant. C'est des mecs qui n'ont pas eu la chance de faire le trek, mais qui font le tour du pays en voiture pour les paysages. Le passager est en fonce-dalle de taré, on lui donne nos restes de biscuits. On s'arrête pour un point de vue, pour un panneau "Ruta de la fin del mundo", pour un tatou sur la route. Des bons vivants en somme.

    On arrive en un seul morceau de retour à Puerto Natales, pendant que les deux autres dorment à point fermé. On se chauffe à sortir graille de la bonne nourriture. Parce que ok, on a vu des paysages de fou, mais on a mangé comme des clebards pendant 8 jours.
    On voulait un resto à volonté mais on s'est repliés sur une bonne petite enseigne de pizzas. Après une petite bière pour fêter, on rentre au Airbnb pour un repos amplement mérité.
    Read more

  • Torres J8 - Le retour des escrocs

    March 22, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 9 °C

    [Thomas]

    Dernier jour pour boucler notre tour et revenir au camp principal (afin de payer une blinde pour dormir ?). Journée tranquille avec 6h de marche sans dénivelé marquant au programme. Départ 12h et pause au bout de 1h pour se poser tranquillou auprès d'un lac en mangeant nos dernières cacahuètes ou fruits secs (sauf Louis ce gros stackeur je vous le rappelle).

    On s'arrête manger une tonne de fromage sur une colline, la température est bien meilleure que les autres jours (j'enlève enfin mon surcorp qui était devenu ma peau artificielle pendant 7j). Entre nouveau échanges de ressources (Pierre ne contrôle décidément pas son envie de chocolat), tentative de pari (n'aboutissant pas dûe à la grande gueule de Louis) et marches rapides à la limite de la course sur la ligne d'arrivée, nous voilà enfin à ce foutu camp principal.

    Bon, on a pas envie de payer (encore une fois) donc on attent 22h pour poser la tente et on partira (trèèès tôt) le lendemain. En attendant, repas de roi. On se fait tous nos restes sans vergogne en faisant le maximum de bruit possible en plein milieu du camping qu'on est censé grugé quelques heures après : plus c'est gros et mieux ça passe.
    Read more

  • Torres J7 - Miradors de zinzin

    March 21, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 8 °C

    [Thomas]

    Au lever, 2 options : on fait un aller-retour pour aller voir les miradors Francès et Britanico (THE attraction du W) en modifiant le jour de départ sur l'étiquette fournie à notre arrivée et accrochée sur notre tente OU on la joue réglo au risque de ne pas avoir de place dans le prochain camp. La première solution est logiquement choisie, enfin jusqu'à qu'on se rende compte qu'on a pomé les étiquettes...

    Bref, c'est parti pour 2h30 de marche chill sur des petites plaines pépères jusqu'au début de l'ascension. En effet pour profiter des miradors, c'est 900m de dénivelé en 3h de montée ! Apres que les 2 (grands ?) sportifs que sont Pierre et Thomas ont couru jusqu'au au camp suivant pour vérifier si y avait de la place, on commence à monter sous un soleil radieux.

    Bon, une claque tout simplement. Montée avec musique dans les oreilles (force à Benji sans écouteurs) et retrouvailles avec nos 2 Chiliens préférés (après Cesar et Galdys bien sûr). On y admire les vues des miradors. Le Francès permet d'un côté de voir le glacier du même nom avec des avalanches toutes les 20min, les montagnes du Cuernos del Paine d'un autre et même les lacs Skottsberg et Nordernskjöld en contrebas (oui j'ai appris leurs noms à l'heure où j'écris ses lignes c'est à dire 1 mois après). Le Britanico quant à lui offre un panorama sur plusieurs montagnes côte a côte, formant tout simplement le logo des bierres Patagonia (oui je l'ai remarqué du premier coup d'oeil). L'avantage de monter en dernier c'est que le mirador n'est rien que pour nous, on s'y pose en plein soleil (mais avec un petit vent frisquet) en profitant du moment à fond et en prenant des petites photos avec les potos. Quand certain court pour se décrasser, d'autres descendent avec du rap bien-pensant dans les oreilles tandis que d'autres font de nouvelles connaissances.

    Après que Pierrot ait discuté avec un travailleur du camp Francès, on découvre que l'accueil ferme dans quelques minutes. Il décide alors de (re)courir jusqu'au camp prendre nos places avant de faire demi-tour pour prendre l'argent qu'il avait oublié et de (rere)courir jusqu'au camp. Bref après ce marathon improvisé et une petite hypothermie en prime (pour le marathonien du groupe), nous voilà au camp Francès mangeant notre dernier repas avec les goat du Torres.
    Read more

  • Torres J6 - Ultra chill la journée

    March 20, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 7 °C

    [Thomas]

    On profite de cette petite journée de marche (3h30 annoncé) pour bien se remettre de la journée d'enfer. Au programme : réveil 11h, séchage des vêtements, tentative d'échange de ressources (enfoire de Louis qui stack ses chocos), douches et tout ça en fond de musique.

    "Camino cerrado despues las 3", voilà ce que l'on peut lire lorsqu'on commence la marche à 16h. Le pas est lent, les esprits sont ailleurs. Le partie unique du O est bel et bien fini donc on profite des dernières vues sur le glacier Frey. On y voit les premières apparitions des hauts pics qui nous attendent (s/o le cerro paine grande) avec en contrebas une forêt de bois blanc comme si un feu était passé par là. "Un décor de Vinland Saga" d'après Benji, "les montagnes du Mordor" pour Pierre ou "les marécages de Shrek" venant de Louis, tout le monde y va de sa remarque pour expliquer ce qui nous entoure. De mon coté, je passe 2h à me refaire tout le voyage dans ma tête et à avoir une pensée pour ma petite famille en France : moment réflexion pour le Thomas.

    On arrive alors au camp Paine Grande de nuit, bordé par des montagnes ressemblant plus à des murs d'escalade qu'autre chose. Que dire du camp : un énorme hôtel au milieu de la nature où les nobles se régalent de vin rouge tandis que le travailleur du Tiers Etat cuisine lentille/riz avant d'aller se coucher dans une prairie remplie de centaines de tentes entremêlées les unes sur les autres. On y retrouve Benjamin et Eugeno qui nous demande ce qu'on fait demain. Problème : on a plus de réservations pour les autres camping du W et on est des crevards ! Quelles supercheries vont encore trouver vos loustics préférés pour gruger les méchants rangers ? Suite au prochain FindPenguins...
    Read more

  • Torres J5 - Topos, maladie et anniv

    March 19, 2024 in Chile ⋅ 🌫 2 °C

    [Benji]

    Aujourd'hui, c'est la journée la plus longue et par conséquent, la plus hardcore (c'est aussi l'anniv de Pierre mais chill 🎉). 11h de marche sont prévues donc réveil à 6h30, ça pique fort. Hier, j'ai vomi et aujourd'hui je suis encore plus malade que les autres jours (Shoutout aux haricots pas cuits du premier jour), donc impossible de manger ce matin. Je pars donc le ventre vide et sans énergie pour une belle montée de col.

    Il y a de la neige partout, il neige et il y a du brouillard, ce qui rend vraiment la montée particulièrement stylée. Armé de mon poncho, ça fait bien vibe de pèlerin dans la montagne perdu dans le void. Évidemment c'est galère, je fais une hypoglycémie, donc une pause, toute les 40 min. Chaque fois c'est pareil, les gars me filent leur cacahuètes, leurs fruits secs et c'est reparti pour un round. En vrai ils sont adorables, merci à eux, j'étais materné carrément (je vous aime). Pour ceux qui connaissent les jeux vidéos, c'est comme si j'avais une barre d'énergie au plus bas, que je rempli à peine en me nourrissant, puis qui s'épuise très vite, et ainsi de suite.

    Sur la fin de la montée, j'avance lentement comme un zombie mais les encouragements de mes gars me poussent à me surpasser à en serrer les dents. On arrive donc en haut du col sans faire de pause supplémentaire, un exploit à mes yeux dont je suis bien fier ehehe. Par contre gros flop pour la vue car on a la tête dans les nuages ☁️.

    On se met à descendre de l'autre côté avec une idée en tête : aller au plus vite au camp de rangers pour manger, qui d'après le topo est seulement quelques kilomètres en dessous. Donc on entame la descente, qui au départ se fait sur la neige tassée, et donc bien glissante. Je compte plus les fois où on est tombé, on a bien rigolé. On a même pu descendre sur le fion à certains endroits. Bon, le gros désavantage c'est que nos godasses se sont transformées en piscines municipales.

    Plus on descend, plus la descente est raide, à tel point qu'il y a des cordes pour nous éviter de dévaler la montagne. Après un nombre incalculable de glissades, on descend suffisamment pour que la neige se transforme en pluie. On descend quelques kilomètres dans la boue sur une pente vraiment raide, mais toujours pas de camp de rangers. Misère il est où ce foutu camp on a faim nous ! Là on comprend vraiment une chose : ne jamais suivre les topo, c'est du full mytho. Ils nous ont bien niqués ces rangers. Bon du coup on décide de manger sur un vieux tronc d'arbre sous la pluie, des vilains bouts de pain avec du gauda, tsais le vieux fromage dégueu du Chili (il nous en reste encore plus de 1.5 kg j'ai envie de chouiner)

    La descente semble infinie + vue cachée par les nuages + pluie = pas de motivation pour le groupe. Toujours pas de camp en vue, je perd patience et commence à m'énerver tout seul. Jusqu'à ce que la vue se dégage et que l'on arrive en haut d'une cascade, laissant place à une sublime vue sur un glacier impressionnant et bad long. Encore un mais on s'en lasse pas. Nan la vraiment c'était ça qu'il nous fallait pour raviver le moral des troupes, pile au bon moment.

    Après avoir kiffé un bon moment la vue, on arrive enfin au camp de rangers 🤡. Là, il nous reste encore 4h de marche, c'est looooooong on dirait un findpenguins des golmones (force à ceux qui lisent tout). On longe donc l'énorme glacier, rendant la marche agréable, jusqu'à atteindre un énorme pont suspendu tah Indiana Jones. C'est vertigineux, on est hyper haut et le pont bouge, pur kiff. En tout on en traversera trois comme ça.

    La dernière heure est compliquée car on est tous impatients d'arriver, d'autant plus que la nuit tombe. Je perd encore une fois patience et je m'énerve tout seul (la maladie me rend nerveux visiblement) ce qui s'avère être un moteur d'énergie pour moi. Je trace donc devant et je vois enfin au loin de la lumière. On est enfin arrivé au campement, après 13 HEURES de marche au lieu de 11. ENFIN. Nan franchement gg à nous là c'est très fort. Mais bon c'est pas grave, demain c'est grasse matinée 😴.

    On se dépêche d'aller acheter des bières au refuge pour fêter l'anniv de Pierre et la journée de porc qu'on vient de faire. On fait chanter tous les gens de la salle, il est bien gêné comme il faut, c'est génial. Maintenant, dodo bien mérité
    Read more

  • Torres J4 - Glacier suspendu

    March 18, 2024 in Chile ⋅ 🌫 2 °C

    [Pierre]

    De la pluie, un peu de vent ont ponctués la nuit, le matin y'avait pas mal d'affaires trempées c'était bagdad. On a mis à notre habitude 2 plombes pour partir, entre le petit dej de roi, le chocolat chaud, le temps de faire sécher les affaires et le temps que Benji sorte des toilettes... la routine.

    On partira évidemment en dernier du camping mais assez rapidement on arrivera dans la vallée qu'on doit remonter tout au long de la journée. C'est étrange parce qu'une énorme forêt habite la vallée alors que partout autour il n'y a rien de suffisamment hospitalier entre le vent, les pentes et la neige pour laisser des grands arbres pousser.

    Dans cette forêt on parlera que de bouffe et en particulier de ces plats ou patisseries qu'il n'y a qu'en France. On se fait baver tellement on a des idées de plat à faire mais dans nos sacs, que des vieilles lentilles, du vieux riz et des fromages bien trop fades. Benji comme la veille fait un coup de fatigue assez tôt : on se met à manger le même repas du midi que la veille : pain fromage et oignons caramélisés avec une ptite soupe des familles. Là Benji est beurk et pas trop remis sur pied par le repas, quelque chose ne va pas...

    On continue le peu de kilomètres qu'il nous reste à faire, on traverse plusieurs fois une superbe rivière et on aperçoit un énorme glacier bleu en fond : on veut voir la suite ! Là sur la dernière montée les oiseaux se mettent à voler autour de nous, l'air devient léger et le soleil est à deux doigts de nous toucher. Le temps est bon mais Benji galère fort alors que la journée était jusque là tranquille. On le motive pour arriver en haut de la pente et là le paysage devient incroyable ! Un énorme glacier suspendu avec une cascade de glace qui se jette dans un énorme lac, là au milieu de nulle part. Y'avait des glaciers et des pics incroyables dans tous les sens où on regardait, c'était majestueux et immaculé, un moment très fort après des jours de balade dans des décors plats et une météo désirable, c'est clairement un cadeau qu'on nous offre là.

    Arrivés au camping, sous les conseils d'un français, on se décide d'aller voir un mirador qui donne sur la cascade de glace qu'on voyait juste avant, mais Benji ne se sent pas, il est sur le point de vomir et va dans son sac de couchage pour se réchauffer. On le laisse tranquille, il a bien assez fait d'efforts pour aujourd'hui étant donné son état.

    Du coup, Louis, Thomas et moi on se met à courir vers le mirador comme des grands malades au milieux des pierriers et on voit de près le spectacle et l'expérience qu'offre le glacier plongeant dans le lac. Avec quelques carreaux de chocolat blanc et un peu de pain, j'étais comblé. On croisera à ce moment là les chiliens de la veille, Benjamin et Eugenio avec qui on a eu pas mal de discussion dans un cadre de malade. On apprend à se connaître, ils nous donnent des bons plans sur Santiago, c'était bien sympa.

    Dans la soirée on cuisine des vieilles pâtes au thon et Benji essaie tant bien que mal de manger mais ça semble compliqué pour la journée du lendemain, qui est la plus physique et engageante du trek, le doute plane sur ce qu'on va faire demain...
    On se couche rapidement et avec grand plaisir dans nos duvets parce que là on se les caille, un camping à côté d'un glacier avec de la neige au sol... on a vu plus confortable.

    PS : C'est lors de cette journée que l'on croise pour le première fois "le mec au bonnet", un gars étrange silencieux que l'on recroisera PARTOUT tel un fantôme nous collant au baskets. Notre théorie n°1 dit qu'il serait un ranger observant nos escroqueries depuis le début pour mieux nous arrêter.
    Read more

  • Torres J3 - Paso del viento

    March 17, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 2 °C

    [Pierre]

    Ce jour là, on souhaite se lever tôt pour vite déguerpir et ne pas se faire prendre en flagrant délit par la conaf dans notre bivouac bien perdu. Mais en sortant la tête de la tente à 7h, juste du ciel gris et des cordes qui tombent : vous l'avez deviné, on a préféré attendre une éclaircie et dormir un peu plus... on se lève il est bien 10h30 mais au moins le soleil nous accompagne pour sécher nos affaires et nous réchauffer.

    On lève le camp à 12h et on profite du refuge qu'on a évité la veille pour y faire un coup de vaisselle etc. On continue le sentier vers des lieux bien reculés au fin fond du parc Torres. Un lit de rivière bien large, des sommets enneigés avec quelques rares arbres et surtout un super ciel bleu sont les décors de cette "matinée".

    La première étape de la journée était de passer le " paso del viento " et effectivement plus on montait vers ce col et plus le vent soufflait fort. Après l'effort de la montée, on arrive sur un super point de vue sur le lac Paine, une énorme étendue d'eau au bleu laiteux avec en amont une immense vallée qu'on va devoir traverser dans la journée. On est un peu comme hypnotisé par le lac qui ressemble si on oublie ce qu'il y a autour à une mer avec sa houle.

    Après une avance pas très rapide vu le nombre de fois qu'on a déconné sur le chemin, Benji aura un petit coup de fringale et on se fera un super pique nique avec une vue magnifique sur le lac. Au menu : purée, pain, fromage goda et oignons caramélisés, que du kiffe !

    Après le repas il commançait à se faire tard et on se demandait si on allait finir de nuit. On passe ensuite un post de ranger en fond de vallée mais le temps se gâte : on se met à marcher comme des bourrins pour avancer le plus vite possible sous la pluie et le vent. En s'enfonçant dans la vallée, on se sent vraiment seuls au monde et vraiment très éloigné de toutes civilisations, c'était génial de se dire ça surtout avec des provisions pour plus de 6 jours encore dans les sacs : la vraie vie de hobbits quoi !

    Après des kilomètres de marche, on traversera un marais avec des éclaircies sur les montagnes des alentours, des énormes murs et des pics très fins qui se mêlent aux brouillards et qui se montrent pour seulement 2 minutes... on verra même des supers glaciers dans la distance. On a l'impression que personne n'a exploré cette région tellement tout est intact, pas de sentiers, pas d'autres randonneurs, juste la nature immaculée et nous.

    Et c'est au crépuscule exactement que l'on arrivera au refuge Dickson et là il y a déjà plus de monde, on y plante la tente en vitesse et on mange des bonnes pâtes au cheddar avec des tomates. On verra pour la première fois les visages des gens qui nous accompagneront sur tous les prochains campings, notamment 2 chiliens : Benjamin et Eugenio. Ensuite on va vite se pieuter avec en tête le mystère de la direction qu'on va prendre le lendemain, dans quelle vallée va-t-on monter ?
    Read more

  • Torres J2 - Easter egg et camping nature

    March 16, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 5 °C

    [Binji]

    Bon, c'est parti pour la boucle. Pour ce premier jour, le programme est chargé : 4h de marche sous petite pluie et chemin odieux. Bon j'abuse un peu mais sur le début de la rando les chemins étaient assez larges pour faire passer des voitures, et des barbelés nous séparaient de la forêt, ce qui rendait la marche peu intéressante.

    Après quelques heures à soupirer, le soleil sort sa petite tête, dévoilant alors le paysage nous entourant. On marche dans une petite plaine entourée de montagnes enneigées, c'est vraiment sympa.

    Comme un trek sans galère ça n'existe pas, voilà qu'un bug se dévoile. L'easter egg à l'épaule de Louis revient en vitesse. Pour faire simple, la douleur à l'épaule qu'il s'est trimballé tout le long du Huemul revient en force, ce qui va l'obliger à mettre tout le poids de son sac sur les hanches et à très peu utiliser ses bâtons. C'est un gros désavantage mais bon, pas le choix.

    Cette fois, on veut vraiment pas payer le camping, surtout que c'est le dernier qu'on doit payer avant quelques jours. En gros les 4 nuits d'après celle-ci on été réservées par Pierre en ligne, chose obligatoire si on veut faire la boucle O. Donc on décide de ne pas aller au camping, de s'arrêter quelques km avant, et de trouver un spot en pleine nature pour camper, ce qui est complètement illégal dans le parc. En bon escrocs que nous sommes, on trouve donc un spot sympa caché dans la forêt où l'on s'installe vers 18h. Pour pas trop se faire cramer, il faudra partir tôt le lendemain matin...

    PS: Bizarre, j'ai l'impression d'avoir du mal à digérer, Thomas et Pierre aussi.... Mmh j'espère que ça ne créera pas de problemes pour la suite ? 🤔🤔🤔🤔🤔
    Read more

  • Torres J1 - L'arrivée des escrocs

    March 15, 2024 in Chile ⋅ ☁️ 6 °C

    [Benji]

    Apres une bonne nuit de repos, il est temps de se préparer pour notre second trek : la boucle "O" du parc Torres del Paine, 8 jours de marche. On se dépêche donc de faire toutes les courses et préparatifs puis direction le terminal de bus de Puerto Natales en courant (pcq on est en retard 🤡). 25kg c'était pas assez, donc cette fois nos sacs avoisinent les 30kg. Mais bon, niveau bouffe c'est important de se faire plaisir... On a pris 3kg de fromage voilà fallait que ça sorte.

    Après 2h de bus, on arrive à l'entrée du parc national, où les rangers vérifient nos billets d'entrée, car oui l'entrée du parc est payante. Bon, l'entrée c'est 40 EUROS, on est ruinés ... Non je rigole, on a usé d'une super stratégie donnée par Simon et Yas pour ne pas lâcher un seul sou : les billets pour les - de 12 ans sont gratuits. Ainsi, Louis a 11 et demi, Pierre a 10 ans, Thomas 11 ans et moi 10 ans et demi, donc pas besoin de payer 😃😃😃. On a donc juste montré le QR code a l'entrée et ils ont rien cramés ahahahahah

    Après l'entrée, direction le premier camping pour y passer la nuit, car le vrai trek commence demain. On décide d'y aller à pied plutôt qu'en navette, ce qui nous prend une bonne heure et demi quand même. Sur le chemin, on aperçoit difficilement le bout du Torres, une big montagne en forme de tour (Torres = tour tu connais), ce qui a pour conséquence de nous hyper à mort pour la suite. On y croise aussi un squelette de guanaco, sûrement graille par un puma.

    On arrive donc au camping central (cf la carte), connu pour être plutôt cher (les campings sont juste là pour soutirer un max de thunes). On décide donc de tenter un autre stratagème : Thomas et Pierre vont payer 2 emplacements de tente tout seul, pour que l'on paye seulement pour 2 personnes, et non 4. Ça passe. Par contre, le gars du camping donne des prix différents en fonction du faciès, on a payé 15000 pesos par emplacement, d'autres gens ont payés le double, c'est aberrant.

    Vient ensuite le meilleur moment de la journée, le temps de la graille. On se fait un plat de maître, riz haricot blanc sauce tomates et aji (la sauce piquante réputée au Chili). Les haricots mettent trop de temps à cuire donc sont bien duuuurs. En plus, des gens super sympas nous filent leur reste d'épices Merken, succulent. Ce délicieux cocktail mélangeant reste d'épices piquantes et haricots blanc pas cuits ne risquent pas de nous faire grand mal hein ? ........ Aucun risque n'est ce pas 😅? ........................
    To be continued

    PS : au passage, on a pris en photo le topo du trek, qui s'avérera être le truc le plus faux de l'histoire et qui nous fera bien rager.. foutus rangers.
    Read more