Camino del Norte

September 2022 - April 2024
Por Cantabria y Asturias Read more
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    Soto de la Marina-Boo de Piélagos

    September 5, 2022 in Spain ⋅ ☀️ 26 °C

    Réveil vers 9h après une grosse nuit dans un lit super confortable. Réveil vue sur mer aussi, grâce à la baie vitrée incroyable de ma chambre qui offre une vue imprenable sur la côte, la plage, les falaises... La Posada Morena est absolument tout ce que je souhaitais pour cette première nuit.
    Petit déjeuner au soleil dans le jardin, vue mer toujours, puis, le temps de rassembler tout le contenu de mon sac, étalé aux 4 coins de la chambre (évidemment..), il est presque 11h quand je décolle. Tout juste arrivée hier aprem de Madrid, je souhaitais initialement me poser les deux premiers jours pour récupérer de ma petite forme du moment. Mais impossible de trouver un hébergement disponible deux nuits. J'ai donc opté pour un compromis, et une première "petite" journée de transition, de 10km environ, pour attaquer en douceur, et aussi tester mon équipement flambant neuf. Je n'emprunte pas le chemin officiel pour cette première journée, mais un sentier côtier le long de la Costa Quebrada. Merveille géologique échelonnée de plages et de falaises. Gerado, le papy proprio de la posada, m'explique le chemin avec à l'appui des feuilles volantes (sûrement issues d'un atlas qui a bien vécu), illustrant chacune des plages sur le chemin. Un amour.
    Me voilà partie avec mes 12 kilos (15?) sur le dos, la vue est magnifique mais au début ça grimpe sec. A peine partie, un papy en plein footing me dépasse dans la côte escarpée. Il s'agit de Gerado qui s'arrête quelques mètres plus loin pour m'indiquer à nouveau le chemin. Nous sommes rejoins par un autre papy qui lui, fait sa balade matinale en slip. Moins sportif mais tout aussi impressionnant. Gérardo explique à son ami qu'il est parti faire son footing aujourd'hui pour pouvoir m'expliquer le chemin. Je reste pantoise devant tant de gentillesse. Grand moment de gratitude.
    Je poursuis mon chemin (Gérardo s'arrêtera une dernière fois pour m'indiquer la route). L'endroit est magnifique et la vue imprenable. Au bout d'une heure j'arrive dans un premier village. Avec vue en contrebas sur une plage magnifique mais sans doute dangereuse. Je commence à avoir un petit creux et anticipant l'absence de restau sur le reste du chemin, fais une escale déjeuner. Cependant il est 12h30 et en Espagne les cuisines sont fermées à cette heure ci... Le monsieur me prépare gentillement une bocata de tomate y jamon, qui s'inscrira haut dans mon palmarès de bocatas, sûrement aidée par les circonstances. Je le déguste en admirant la vue depuis la falaise.
    C'est reparti pour une bonne heure de marche destination la plage de Somacueva, où je souhaite me poser. La fatigue se fait sentir sur la fin, le sentier est très escarpé et le soleil tape fort. J'arrive enfin sur la plage, et me jette dans l'eau sans grand préambule. Le bonheur !!! 2 heures de lézardage sur cette plage nudiste avant de me remettre en route pour Boo de Piélagos, le village où je vais passer la nuit. Les derniers 5km se font le long de la route, à côté des voitures qui défilent. Beaucoup moins charmant, même si la vue sur la vallée et son delta reste plutôt jolie. Les ampoules commencent à se pointer et les derniers kilomètres me paraissent assez interminables. J'atteins enfin mon auberge où se trouvent de nombreux pèlerins de tous les horizons.
    Quel plaisir de prendre une bonne douche après cette journée finalement pas si "petite"! Lessivée et affamée, j'esquive le diner commun de l'auberge au profit d'un restau du village. Mais encore une fois on est à l'heure espagnole et la cuisine n'ouvre pas avant 20h30... Ce qui me permet de prendre le temps d'écrire ces quelques lignes :)
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  • Day 3

    Boo de Piélagos-Santillana del Mar

    September 6, 2022 in Spain ⋅ ☀️ 24 °C

    Après une nuit moyennement reposante, je me réveille pleine d'excitation pour cette nouvelle journée sur le Camino. Petit déjeuner à l'albergue avec un groupe de papys américains et canadiens. Eux aussi sont arrivés la veille à Santander, et l'un d'eux me montre sa pompe à insuline..
    J'avais hésité à sauter ce tronçon mal réputé qui passe au milieu d'une zone industriel. J'ai finalement décidé de faire les choses biens et de ne pas sauter ma première étape officielle sur le Camino.
    C'est marrant de voir tous ces pèlerins qui chaque jour adoptent la même routine. Je me demande ce qui a poussé tous ces gens à se lancer dans cette aventure un peu folle. Il faut être un peu taré quand même pour marcher comme ça tous les jours sur des centaines de kilomètres. Même si en fin de compte c'est sûrement plus sain et même plus naturel que de rester assis pendant 8h devant un écran. (je remettrai cette théorie en question quelques heures plus tard...)
    Départ vers 9h donc. Les premiers kilomètres se font sur une route plutôt sympa qui sillonne au milieu de villages et de jolies maisons. C'est vallonné et bétonné mais calme, et la vue sur la vallée est splendide. Le chemin est balisé avec à chaque croisement une flèche jaune peinte sur un mur ou un panneau, ou un petit poteau avec le fameux coquillage de Saint jacques. C'est plutôt discret et il faut avoir l'œil quand même, même si dans les moments de doute il y a toujours une flèche jaune pour apparaître quelque part ! Après le premier tronçon agréable, je longe de gros tuyaux d'usine sur une route de graviers pendant plusieurs kilomètres. Il est midi passé et mon corps, qui après un mois sans sport, se demande d'où vient cette activité soudaine, commence à montrer des signes de protestation. Je tombe sur un panneau qui indique plus de 10km et encore presque 3heures jusqu'à Santillana del Mar, ma destination du jour. Je pensais avoir déjà fais plus de la moitié à ce stade et cela me paraît insurmontable. Je poursuis ma route malgré tout. Mais quelques kilomètres plus loin, les ampoules que je traîne depuis la veille se font vraiment insoutenables, et j'envisage sérieusement de finir en train ou en bus. La route n'aide pas, elle alterne entre villes et usines. Un groupe de pèlerins qui avance à bon pas passe devant moi, alors, je puise dans mes ressources et suis le mouvement. Les derniers kilomètres se font vraiment grâce au mental. En résistant à l'envie de finir en tongs ou pieds nus, pour préserver mes genoux.
    À 15h j'arrive enfin à Santillana del Mar, réputée l'un des plus jolies villages d'Espagne. Affamée, moi qui ne suis pas une grande fan de pizza, cela me paraît soudain une option merveilleuse... Je me dirige ensuite vers mon auberge du soir, il s'agit d'un ancien couvent. L'endroit est incroyable et hyper spacieux. Je suis dans une petite chambre pour 2 personnes, un peu style pensionnat, ça change du dortoir de 10 personnes de la veille. Après une bonne douche, je pars explorer les jardins et me pose 2 heures au soleil, lecture et écriture au programme. Le temps ralenti, le bonheur. Je discute aussi avec une suisse d'une soixantaine d'année, qui elle, a fait aujourd'hui les 36km d'une traite entre Santander et Santillana... Elle n'en revient pas, moi non plus !!
    À 20h pétante, c'est l'heure du dîner communal, et une cinquantaine de pèlerins affamés se précipitent dans le réfectoire pour s'installer autour de grandes tablées. C'est marrant à voir, bruyant aussi. L'ambiance est bonne enfant. Ma voisine danoise me raconte qu'elle a déjà fait le Camino en entier jusqu'à Santiago, et qu'à partir de la Galice, là où tous les trois chemins s'unissent en un seul jusqu'à l'arrivée, c'est un vrai cirque rempli de centaines de pèlerins heureux d'être sur la fin du parcours, et qui ont donc apparemment tendance à fêter ça tous les soirs. Le dîner est délicieux, pour 10 euros nous avons le droit à une soupe, un plat avec riz poulet et légumes curry/coco, et une crème en dessert. Et du vin aussi, à volonté. Mon voisin allemand redemande sans scrupule une deuxième bouteille de vin, puis une troisième, et pareil pour son assiette : une deuxième, puis une troisième... Je rigole en lui disant qu'il a l'air de connaître les tuyaux. Il me répond "sagement" : there is a sentence in the Bible that says "Ask. And you shall be given". Voilà.
    Il me faudra une petite balade digestive après ce festin, histoire de compléter mes pas de la journée... J'ai donc un petit aperçu du village de nuit, plein de charme, que je découvrirai mieux demain. Car demain c'est pause pour me remettre d'aplomb et visiter la ville.
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  • Day 4

    Santillana del Mar

    September 7, 2022 in Spain ⋅ ☀️ 23 °C

    Journée de repos aujourd'hui à Santillana. Je suis contente d'avoir écouté mon corps, car je tombe de manière inattendu dans le pire jour du mois, et n'aurais pas pu marcher avec ce mal de ventre. Je quitte mon couvent à regret et déambule dans les rues du village, calmes à cette heure ci. Santillana n'a pas volé son titre de plus beau village d'Espagne. C'est magnifique. Petit village médievale de pierres et pavés, figé dans le temps. Je m'égare dans une expo féministe (oups) puis me pose un moment sur un muret en haut du village pour contempler la vue. C'est magnifique. Je migre à 13h à ma charmante posada réservée pour cette nuit. Le proprio est super gentil, et m'explique toute l'histoire de cette vieille maison rénovée. J'ai même le privilège de choisir ma chambre, il y a une petite fenêtre avec estrade qui offre une vue imprenable sur la vallée et le village. Je ne me lasserais pas de la contempler tout au long de la journée.
    Je m'offre un bon restau pour le déjeuner, rissoto et merlu au menu. Puis m'octroie une petite sieste bien méritée. Je repars en fin de journée pour une dernière exploration du village. J'ai failli louper l'attraction principale : la Colegiata de San Julia. Qui justifie à elle seule le passage du Camino dans cet endroit.
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  • Day 5

    Santillana-Comillas

    September 8, 2022 in Spain ⋅ ⛅ 23 °C

    Journée merveilleuse sur le Camino aujourd'hui. Qui commence d'abord avec un petit déjeuner avec vue à la Posada. Et un rafistolage de pied : en plus des compeed, pansements, compresses, sparadrap,... Tout y passe ! Ça rendra les ampoules soutenables une bonne partie de la journée. Départ tardif à 9h30. Je me mets en route pleine d'ambition pour affronter la plus longue étape jusqu'ici. Route de béton toujours aujourd'hui, mais cette fois les paysages sont magnifiques ! C'est un enchaînement de vallées verdoyantes et de petits villages charmants. Je salue nombre de vaches et chevaux sur mon passage. Et de temps en temps on aperçoit l' océan et la côte. Je fais un bout de chemin avec deux allemandes qui n'ont pas d'hébergement pour le soir, je suis bien contente d'avoir réservé le mien la veille. Beaucoup de gens m'ont dit que sur le Camino principal il y a des auberges tous les quelques kilomètres ce qui laisse place à l'improvisation et la spontanéité . Cependant sur le chemin du Nord les villages sont plus espacés et les auberges plus rares, alors les places sont chères ! (après des heures de recherche, je me demande d'ailleurs bien où je vais pouvoir dormir demain..).
    Je prends moins de photos aujourd'hui car j'ai laissé mon téléphone dans le sac, ça m'évite de casser le rythme et aussi de regarder mon podometre toutes les demi heures, ce qui n'est pas toujours source de motivation. J'arrive à Cobreces à midi, c'est le point de mi parcours. Une petite demi heure de pause, sandwich, coca, et ça repart pour les 11km restants . Le village est super joli avec une très belle église. La route descend vers la plage, et le chemin s'étend derrière l'océan. Ensuite, il faut bien sûr remonter toute la falaise dans l'autre sens et la pente est rude. Mais la vue est de plus en plus magnifique avec l'altitude : la vallée verte et le village au fond, la plage et l'océan en bas. De temps en temps on aperçoit aussi les célèbres Picos de Europa en toile de fond (chaine de montagne espagnole). Une fois de plus, les 5 derniers kilomètres sont rudes. Je croise un couple de retraités canadiens qui eux aussi se languissent d'atteindre la fin. C'est très vallonné et il y a peu d'ombre aujourd'hui. En haut d'une côte j'aperçois enfin de nouveau la mer au fond, je me dis qu'à partir de maintenant ça doit descendre tout droit jusqu'à la mer. Grosse erreur : le Camino n'aime ni les lignes droites ni les raccourcis... Entre 2 hypos j'aperçois enfin le panneau qui indique "Comillas 2.0km, 30min", je n'ai jamais été si près du but ! Les derniers kilomètres se font sur un sentier calliouteux qui met bien à mal mes ampoules, mais la perspective d'arriver me permet d'ignorer la douleur. Et là soudain, au détour du sentier, plus de doute : un doux air marin, un fort bruit de vagues... Et l'océan ! Tout proche cette fois. Et enfin, ce panneau qui annonce COMILLAS. Énorme joie et soulagement ! Fierté aussi, car j'ai survolé cette étape en moins de temps que prévu. Une sensation qui donnerait presque envie de recommencer tous les jours.
    Encore un bon kilomètre pour arriver à mon auberge. J'y fais la connaissance d'Isabelle qui elle est partie de la Belgique et marche depuis 4 mois... Après une lessive rapide je m'empresse d'aller découvrir le village, et surtout d'aller me jeter dans la mer ! Comillas est vraiment très joli !!
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  • Day 6

    Comillas-San Vincente de la Baquerra

    September 9, 2022 in Spain ⋅ ⛅ 23 °C

    Le réveil est difficile aujourd'hui. J'ai mal partout et beaucoup plus envie de rester blottie au lit que de marcher encore des km. Heureusement, aujourd'hui m'attend une petite étape de trois heures seulement jusqu'à San Vincente de la Baquerra. Je me mets en route vers 9h30, cette fois-ci le rafistolage d'ampoule ne suffit pas. Le chemin est assez varié, pas seulement asphalté, et beaucoup plus rural que les jours précédents, il sillonne entre de minuscules villages et passe même dans une forêt. Je ne croise pas beaucoup de pèlerins sur la route aujourd'hui. Beaucoup de vaches par contre. J'ai même enfin le droit à un concert de clochettes comme il se doit. Je m'arrête dans un minuscule village pour profiter un moment de la vue, et solutionner mon hébergement du soir. Le restau-bar est fermé mais la dame me sert quand même gentiment un café. Il y a une auberge de pèlerins à San Vincente, mais je ne me sens pas de faire la queue trois heures pour essayer d'avoir un lit dans un dortoir avec 40 personnes. Ni de pousser 8km de plus jusqu'à la prochaine étape sans la certitude d'avoir un logement au bout non plus. Alors je décide de m'arrêter comme prévu à San Vincente et d'y prendre un bus pour Llanes. Cela me fera sauter quelques étapes, mais peu importe, je continuerai de là-bas. En plus, samedi pourrait être ma dernière opportunité pour une journée plage car de la pluie est annoncée toute la semaine prochaine.
    Décision prise, je me remets en route pour San Vincente. Les paysages sont vraiment magnifiques. J'aperçois enfin le village au détour d'une côte. Les derniers kilomètres me paraissent interminables, plus de pieds et plus de mental non plus à ce stade. Mais un décor de carte postale pour sûr.
    J'atterris un peu au hasard dans l'un des meilleurs restaus de la ville. Tenu pas une famille adorable. Je commande un Sorropotun, il s'agit d'un plat local (basque à l'origine) et le monsieur me dit que c'est le dernier jour de l'année qu'ils le servent car ensuite la saison du thon se termine. Je me régale de ce ragoût de thon, légumes, et patates. C'est délicieux et réconfortant. Arrosé de quelques verres d'Albarino, mon vin blanc préféré que j'avais découvert en Galice. Je ferais bien une sieste après ça... Je m'endors presque pendant les 25min de bus jusqu'à Llanes. 25min de bus qui auraient été 2 jours de marche à pied... Et me voilà officiellement en Asturies ! Je me traîne telle une mamie de 90 ans sur les 3km jusqu'à mon auberge, dans le village voisin. Les pieds sont détruis et les courbatures sont arrivées en force. Je ne peux pas plier la jambe toute seule, je dois la soulever avec mon bras... Chaque mouvement est une vraie logistique. J'arrive à la Casa Verde, ma petite auberge réservée pour 2 nuits, la proprio autrichienne m'accueille avec une grande douceur, il y a un jardin avec des canapés pour se poser, 2 chatons, et une super vue sur les Picos de Europa en arrière plan. Bref, c'est parfait. Je me rue (au ralentis toujours) à la plage, qui s'avère incroyable, une sorte de crique au milieu des falaises, eaux turquoises et calmes comme un lac. J'y reste 3heures entre sieste et bouquin, pour une récupération bien méritée.
    Petite bière au coucher du soleil puis retour à l'auberge où je rencontre mes deux collocatrices de chambre, deux hollandaises, d'environ 50 et 70 ans. On discute de nos péripéties respectives. Et puis, soudain, la soirée prend une tournure folklorique... La mamie qui se brosse les dents en culotte devant la fenêtre s'ecrie tout à coup "Il y a un pèlerin à la rue dehors !" et se précipite (toujours en culotte) à sa rescousse. Les proprios sont partis et ont visiblement oublié de laisser un portail ouvert. On se lance donc dans un sauvetage pour permettre à la pèlerine allemande d'escalader le mur. Quelques minutes plus tard c'est un homme en vélo qui se retrouve également à la rue. L'hollandaise de 50 ans s'improvise hôtesse des lieux et distribue les quelques lits restants aux nouveaux arrivants. Pendant ce temps, la mamie me raconte qu'elle en est à son 12eme camino... elle a concrètement fait tous les chemins possibles entre la France, l'Espagne et le Portugal. Je l'écoute admirative en m'endormant à moitié. Il est 23h30 (tard pour des pèlerins !), la frénésie de l'auberge semble enfin se calmer et nous sommes tous plus que prêts à dormir quand soudain un air de guitare retentit... Il s'agit de l'allemande fraîchement arrivée qui nous joue une sérénade, visiblement pas fatiguée de ses 45km de la journée ! Ultime fou rire de cette soirée mouvementée.
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  • Day 7

    Llanes

    September 10, 2022 in Spain ⋅ ☀️ 25 °C

    Visite de Llanes aujourd'hui. Célèbre village d'Asturies charmant, qui alterne maisons colorées et colombages. Le port est également très mignon. Je me balade dans les rues puis déjeune de mejillones et patatas bravas (l'équivalent de nos moules frites) avant d'aller me poser quelques heures à la plage. Je fais quelques provisions avant de reprendre le chemin pour mon auberge (à 3km de là, journée pause de 10km au final, histoire de garder les bonnes habitudes...). En rentrant je sympathise avec une israélienne. Puis on refait le monde avec un couple d'américains du Colorado que j'avais déjà croisé il y a quelques jours. On parle de Wild (clin d'œil à tata) et du PCT. Ils en sont à leur second Camino et regrettent de ne pas retrouver cette ambiance internationale sur les routes de rando aux US. C'est sans aucun doute l'un des grands avantages du Camino, celui de rencontrer des pèlerins du monde entier et de tous les âges. Les liens et les conversations se créent toujours très naturellement. Sûrement car sur le Camino, il n'y a pas de différences et la simplicité prime. Nous sommes juste des êtres humains avec la même routine chaque jour: marcher, manger, dormir, marcher, manger, dormir.. Je n'ai jamais vu des discussions se créer aussi spontanément entre des backpackers dans les auberges de jeunesse par exemple.Read more

  • Day 8

    Poo de Llanes

    September 11, 2022 in Spain ⋅ ⛅ 26 °C

    Mon corps redevient peu à peu fonctionnel mais mes pieds pas du tout, alors je m'octroie une nouvelle journée de repos. Cependant, je décide d'aller explorer une plage un peu plus loin et m'engage malgré moi sur le Camino pendant quelques kilomètres. Ça en valait la peine puisque je finis par arriver à une grande plage magnifique et sauvage, comme je n'en avais pas vue depuis l'Australie. Baignade, farniente, lecture et bronzette pendant quelques heures. Je m'aperçois soudain que la marée est drôlement montée et remonte juste à temps à l'autre bout de la plage, pataugeant jusqu'aux genoux entre les rochers avec mon sac de 15kilos sur le dos. Plutôt dangereux. Heureusement j'echappe à la catastrophe.
    Je rebrousse chemin vers 16h, j'ai réservé un hôtel pour cette nuit, un peu fatiguée de l'agitation constante dans l'auberge ces dernières nuits.
    J'atterris dans une sidreria pour le dîner. Un endroit magnifique. Des tables sont réparties dans un grand jardin à côté d'un verger, avec une vue imprenable sur les Picos de Europa. Cet endroit est vraiment génial. On me sert une bouteille de cidre entière pour 3 euros (ça n'existe pas au verre par ici..) ainsi qu'un bon burger. J'organise la fin de mon voyage tout en regardant la lumière décliner sur les montagnes. Un moment parfait. Cette première semaine de vacances s'achève en beauté. Et je franchis la barre des 100kilometres aujourd'hui.
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  • Day 9

    Poo-Pineres de Pria

    September 12, 2022 in Spain ⋅ ☁️ 28 °C

    Reprise de la marche aujourd'hui. Je reprends le même sentier de la veille qui longe la côte. Cette fois le soleil ne brille pas, ce qui pour marcher est plutôt appréciable. Et malgré les prédictions il ne pleut pas non plus. Le chemin longe plusieurs villages côtiers et s'enfonce dans des forêts entre chaque village, c'est sympa. Par contre j'ai atteins mon seuil de tolérance face aux ampoules. J'écoute quelques podcasts pour oublier la douleur.
    Le midi je recroise mes deux allemandes de la semaine précédente, je songeais justement à elles le matin même.
    Je finis par arriver vers 16h dans mon auberge pour la nuit. Je pensais tomber dans une auberge de 40 lits remplis de pèlerins. Il s'agit en fait d'un bungalow au fond du jardin chez des particuliers, qui abrite 6 lits seulement, un coin de jardin et une cuisine extérieure. C'est conviviale et super sympa. Il y a même une chèvre, et pleins de chatons. L'un d'eux vient se blottir sur mes genoux pendant que j'étudie mon guide pour le lendemain. Très apaisant comme moment. Je dîne ensuite avec la suédoise et un couple de jeunes polonais. A 21h tout le monde est au lit. Une dernière soirée très sympa dans le monde des pèlerins.
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  • Day 10

    Pineres-Ribadesella

    September 13, 2022 in Spain ⋅ ☁️ 26 °C

    À 7h tapante tous mes compagnons de chambre sont debout, alors je renonce à mon heure de sommeil supplémentaire, et décolle vers 8h. Aujourd'hui est mon dernier jour de marche officiel. Et pour ce dernier jour, le Camino m'offre tout ce qu'il fait de mieux : un sentier rural loin de la route tout au long de l'étape, qui longe une chaîne de montagnes, quelques rayons de soleil qui transpercent les nuages dans la belle lumière matinale, un vent doux et chaud, des vaches et leurs bébés, des moutons, des ânes, des petits chats, et même des poneys. J'avance doucement, car seulement 10km me séparent de ma destination finale, et je n'ai pas une envie folle d'arriver.
    Je me languis d'un café et d'un petit déjeuner mais il n'y a absolument rien sur le chemin. Alors je profite juste de ces derniers instants sur le Camino. Sur les derniers kilomètres là pluie tombe enfin. A petite goutte d'abord puis en grosse averse. J'utilise enfin ma cape de pluie.
    Je finis par arriver à Ribadesella, village dont le charme me surprend dès les premières rues. J'atterris dans un café espagnol bien typique où je me régale d'un petit déj bien mérité pour 5euros, puis d'une tortilla baveuse à souhait. Je visite le village, où je retrouve encore une fois toutes les caractéristiques et la topographie typiques d'un village d'Asturies : de vieilles maisons de toutes les couleurs pleines de charme, un port avec des petits bateaux de pêche, l'océan, les collines verdoyantes et les montagnes en arrière plan.
    C'est ici que s'achève officiellement mon Camino. Les paysages, les vaches, le bruit des vagues, les odeurs de figues, et les rencontres avec des pèlerins du monde entier vont me manquer. Cette vie très simple aussi. Je suis bien contente d'avoir entrepris ce périple.
    Je prends ensuite un bus pour Lastres, autre village réputé d'Asturies. Et en effet, Lastres est un rêve. Fait de maisons colorées adossées à une falaise et surplombant l'océan. J'y passerai la soirée et la matinée avant de repartir pour Cudillero, autre village populaire des Asturies, où je me poserai deux jours avant de repartir à Madrid samedi.
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