• Marine Minvielle
  • Vincent Kocher

Roule ma poule

🐔 À la rencontre des lieux collectifs de Marseille à la Turquie ! Leggi altro
  • Frontière Albanie - Grèce

    31 agosto 2023, Albania ⋅ ☀️ 27 °C

    Donc, retrouvailles à Korçë et départ ensemble vers la Grèce, non pas tous les deux mais tous les 4 !! Le couple autrichien est toujours là et pour parer le vent, nous optons pour le train à 4 places, Vincent s'installe avec nous.
    La route est droite, passante et le vent de plus en plus fort. Nous sommes en formation "tour de France" comme depuis ce matin, on se relaye devant et on tourne quand on en peut plus. Ce qui est pratique, c'est qu'on a tous les codes du cyclisme de route alors ça file droit.

    Pourtant, la première montée pointe son nez et on voit nettement la différence du poids des bagages. Alors qu'on est au moins à 30kg chacun, elle a une mini-sacoche, lui 15kg tout au plus. Je commence à peiner, m'essoufler, pourtant il faut garder la cadence. Dur, dur, le vent est toujours plus fort... 🥵 l'accalmie arrive quasiment en haut de la montée quand Kerstin crève son pneu arrière. J'attendais cette pause avec impatience.
    Comme on est plus lents qu'eux, on ne les attend pas et on bifurque à gauche vers une plus petite route. Elle serpente entre les vallées et par chance, le vent se calme un peu, les nuages noircissent, ça sent l'orage ! ⛈️

    Dans un petit village, on trouve notre bonheur pour s'arrêter : une mini supérette, un café restaurant avec du wifi. On s'y arrête le temps que la pluie passe. Cette pause est bienvenue : mal aux jambes et au ventre, faim, il faut prévoir la suite aussi... Nous faisons nos sandwichs agrémentés d'un tzaziki local, notre premier, miam !

    On aurait aimé avancer un peu plus vers la frontière mais lorsqu'on repart, il est déjà tard. La route monte pas mal et il faut qu'on trouve un supermarché pour dépenser nos derniers lecks (monnaie locale) et avoir de quoi voir venir pour la suite, on va croiser peu de villes. Tout cela nous amène à Ersekë, petite ville, ce soir c'est la fête : film et concert sur la place principale.
    Je suis d'humeur maussade, mon mal de ventre perdure, rependre la route ne nous semble pas concevable, on va passer la nuit ici.
    Les courses au supermarché sont express, il y a très peu de choix. On croise aussi un couple de français, lui a tout fait à vélo, chaque pays, ville que nous citions, il connaissait. Bref, j'étais fatiguée de tout, même de son discours.
    Vincent propose de demander à des gens pour planter la tente. Après une tentative infructueuse, on abandonne. L'ambiance ici est rude, les gens assez fermés, le film en noir et blanc sur la place digne d'un film de propagande... on se croirait de retour dans la passé. Ça ne m'aide pas à retrouver la patate !

    De tours en détours, de réflexions en retrait au distributeur, nous finissons par dormir dans une guest house. Un graaand lit, une douche, je m'écroule illico. Tristesse physique et mentale, Vincent est en bas dans la cuisine de nos hôtes, il boit un rakja avec le vieux proprio et cuisine du riz. Il revient enchanté de cette rencontre où les mains ont remplacé le langage (l'alcool et les lukums aussi) ! Il m'apporte le repas au lit, pour vous dire ma fatigue, merciiii !

    La nuit a été merveilleusement réparatrice, on prend le temps de traîner, de petit-déjeuner et de discuter avec nos hôtes. Heureusement que la fille est en vacances chez ses parents, elle vient tout droit d'Angleterre avec ses deux enfants, plus facile pour discuter et faire la traduction.

    On repart comme un téléphone rechargé, avec une meilleure connexion entre nous. Je réalise que je suis dans une phase difficile du voyage depuis quelques jours, que j'ai besoin de plus de repos et que je ne me sens pas très bien. Ça arrive, c'est juste dur à accepter pour moi. Et même avant l'acceptation, c'est dur à conscientiser.
    Calmer ses ardeurs et rouler plus doucement, au lieu de partir comme une flèche à chaque fois qu'un peu de motivation revient (bien dit Vincent!).

    Bref, on reprend la route pas tôt le matin, et on entame une belle route sinueuse et cabossée. On est contents d'être à vélo à travers les nids de poule plutôt qu'en caravane.
    On fait une pause "patates au four solaire" et Vincent découvre avec effroi que sa jante de roue arrière est complètement usée, cassée. Petit coup de frayeur mais pas grand chose à faire... Il va falloir que la roue tienne le coup jusque Thessaloniki, on pourra sûrement en racheter une nouvelle là-bas !!

    On continue à rouler sur cette route sinueuse et merveilleuse à travers la montagne, on est très seuls, c'est agréable. Et là, derrière nous "tut tut!" nos ami.e.s Théo et Léna qui nous doublent à nouveau avec leur camping-car 🚐. C'est chouette de se recroiser à chaque fois. Ils nous indiquent leur camping et on décide de les rejoindre une heure plus tard pour manger le repas de midi, oups il est déjà 16h !

    Petite pause pique-nique avec comme objectif d'arriver pas trop tard à un spot de bivouac pour suivre notre nouvelle bonne résolution.

    On arrive à la frontière entre l'Albanie et la Grèce avant la tombée de la nuit. On trouve un superbe spot au bord de la rivière. Mais avant de rejoindre ledit lieu, il nous faut passer un pont, et il ne nous donne pas confiance : des planches de bois mal assemblées accrochées à des câbles rouillés, on se lance un peu inquiets.
    Pourtant au bout, une plage de galets et de sable.
    On se reparti efficacement, notre rituel, l'un monte la tente, l'autre cherche du bois et démarre le feu. Le bois est bien sec, on fait même un grand feu pour fêter notre arrivee en Grèce le lendmain (on est trop fiers on y sera le 1er septembre comme prévu!) et faire griller le maïs acheté au marché ! Vincent inaugure sa canne à pêche mais pas de poisson pour le repas, l'hameçon est bloqué dans les caillou. Pour autant, le repas est délicieux, on l'engloutit avant de lire à la lumière du feu et de la lune qui est pleine ce soir là, belle dernière soirée albanaise 🔥🏕🌽📖

    Le lendemain matin, on traine pour profiter du spot et on se baigne. L'eau est glaciale comme la Una en Bosnie, pas plus de 12°C je dirais. Puis on repasse le pont et on file à la frontière grecque. Quelle joie, on est excités, alors que les douaniers, eux, font la tête (pour changer!)...
    Vincent, fan des mots albanais qu'il a appris par cœur "bonjour", "merci" et "au revoir" les utilise pour la dernière fois avec les albanais avec nous à la frontière. Et ce ne sont pas des mots faciles, je vous assure !

    Les premières heures en Grèce sont superbes, même si la nature est similaire, les maisons et l'architecture en pierre nous plaît et nous impressionne. Des petits panneaux touristiques nous donnent envie de s'arrêter pour visiter plus. Sur une erreur d'itinéraire, on fait la pause pique-nique sur une place d'un charmant petit village. Autour de la place, un figuier, du raisin, des kiwis et un grenadier. Il y fait bon vivre, une petite fontaine coule toute l'année. Et aujourd'hui, on ne sait pas pourquoi, des grecques sur des Vespa n'arrêtent pas de passer et nous saluent 😊 .Alors ça nous fait sourire et on se dit "chouette on est en Grèce pour un mois!"
    Malgré cette belle ambiance, nous repartons dans un mauvais mood, échaudé par un sujet récurrent qui fâche entre nous : le non téléphone portable de Vincent 😠Ehhh oui il y en a aussi, même dans un beau voyage 😉
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  • Kipi

    1 settembre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 25 °C

    Allez on fait demi-tour ! Trop de stress pour moi de faire l'itinéraire ! Heureusement on est pas trop trop descendue...

    La route est belle, on ne passe pas très loin des gorges de Vikos, malheureusement pas le temps de faire le tour à pied mais on se dit tous les 2 qu'il faudra revenir dans ce coin, c'est vraiment très très beau ! La nature, la montagne, les villages... Tout semble sortir des livres de peinture, et tout semble sympathique :)

    On met le dernier épisode de la Série Documentaire sur la Yougoslavie et on monte la dernière montée de la journée, la plus longue et la plus raide ! Mais avec le podcast ça passe ! C'est même tellement intéressant qu'on s'arrête en haut de la montée pour le finir ! Tout le monde devrait l'écouter, peut être que cela aiderait à ne pas refaire les mêmes "erreurs" 🤞

    Petit dilemme de fin de journée : soit on continue jusqu'à la rivière pour trouver un spot de bivouac, soit on va voir un village, Dilofo, que nous a conseillé une voyageuse à vélo, et qui nous rajoute une petite montée supplémentaire (encore !). Mais on est dans un bon mood et et on se dit que dans un village on a plus de chance de trouver quelque chose à manger, les sacoches sont vides, vides, vides !!!! Eh bien RIEN à Dilofo ! Pas de magasins, pas d'humains non plus, c'est désert !! Que des belles maisons en pierre et des micros rues pavés.

    On finit par dénicher tout au bout du village une maison éclairée à laquelle on va toquer. On est assez désespérés, le repas du midi n'a pas été très copieux, et après une belle journée de vélo on a faim 😅. On explique au monsieur de la maison notre problème, ça le fait bien rire et il nous dit qu'il ne peut pas parce que sa femme n'est pas là pour cuisiner ! 😂. "Nan nan on veut juste un paquet de pâtes, nature, et on se débrouille !!".
    Bon fou rire, il nous en donne un avec plaisir et on discute un moment avant de remonter sur nos vélos.

    On est tellement de bonne humeur qu'on décide d'aller au village suivant, à 7km, où on vient d'apprendre qu'il y avait une taverne !
    Première rencontre avec nos amis moucherons, ils nous encerclent en nuée dès qu'on est sous les 15km/h (autant dire dès que ce n'est pas plat) ! C'est très désagréable, ils se mettent en vol stationnaire devant le visage, à quelques cm ! Une main pour tenir le guidon, une pour disperser les moucherons, on arrive jusqu'à la taverne !

    A partir de là, la soirée part en live, et se finira à 5h du matin dans une maison incroyable qui surplombe le canyon de Vikos, chez Ménélas 😁
    La taverne se révèle être un petit restaurant trop mignon dans le village touristique de Kipi. Mais on est en septembre maintenant, il reste quelque rares touristes ! Nous on arrive avec nos vélos, trop de bonne humeur, et on commande un pichet de vin du coin, plus une bière grecque ! On est contents de notre journée, de cette arrivée en Grèce, c'est un peu le rêve de Marine ! Tant pis pour les pâtes, on commande des plats grecques (une moussaka, miam !), puis un autre pichet .... Puis des frites... Bref on ne veut pas quitter ce moment ! Nos 4 voisins à la table ont l'air de très bonne humeur eux aussi ! Ils rigolent en grecque (ça sonne pareil : hahah!), et après 2/3 regards échangés on commence à discuter. On raconte notre périple, ils nous disent qu'ils viennent tous de Ioannina, la grande ville du coin.

    Ils sont super sympa, et très impressionnés par notre tour à vélo, alors Ménélas nous propose de venir dormir chez lui en haut du village, c'est oui oui oui !!! Quand on arrive, on en revient pas, c'est tellement beau ! Les discussions sont trop intéressantes, son histoire est très touchante, et au fur et à mesure des histoires, aidés par de l'alcool et des lucums, il est déjà 5h du matin ! "Bonne nuit Ménélas ! Et Merci Merci 😇🥰 !

    Le réveil à 12h n'est pas des plus faciles, on est dans le pâté ! Avant de partir, on cuit le paquet de pâtes qui nous été donné hier, en prévision d'une grosse salade qui nous remettra sur pied !
    Les adieux sont touchants, on a du mal à partir....

    Au mini-market du coin, on fait les courses pour les 3 prochains jours car on est pas sûr de recroiser un supermarché avant les météores. Et on ne déroge pas à la règle : quand on a faim on achète trop !!!
    La salade de pâtes est RÉPARATRICE et quand on part à 15h, on est à peu près en état de rouler. Objectif : dormir au lac près de Metsovo. Au sommet de la plus grande montée prévue en Grèce 👌.

    Bien vite, un autre problème entrevue la veille et oublié entre-temps nous rend fou : les Moucherons !!!!! Agrémenté de quelques taons qui se collent au t-shirt et nous piquent.
    Au bout d'une heure c'est le cauchemar. Imaginez des centaines de petites bestioles volantes qui essaient de rentrer dans vos yeux, vos narines, et dans la bouche ! En vole stationnaire (dans le référentiel vélo) à 1cm du visage. C'est un calvaire. Impossible de les oublier, si tu ne te sers pas d'une main comme éventail permanent ils sont de plus en plus ! On attend les descentes avec impatience poir les semer...

    Heureusement, Marine a la solution ! Elle sort du fond de ses sacoches 2 sacs à linges Decat, qui ont la bonne idée d'avoir une partie "en moustiquaire" pour, je pense, que les vêtements restent aérés ; et on les met sur nos têtes sous le casque.
    Alors maintenant, imaginez deux cyclistes en gueule de bois en plein après-midi sous forte chaleur avec des sacs de rangement de fringues sur la tête 😳🥴. Difficile de respirer, mais au moins plus de moucherons près du visage ! Marine sort même son kway pour éviter les taons, on a chauds 🥵

    Tout cela nous a pris du temps, il est déjà tard et on a toujours pas entamé la grande montée vers le lac. Après une courte concertation, on décide d'abandonner le plan et de dormir en bas de la montée. On aurait adoré dormir près du lac mais ce n'est pas raisonnable, c'est ça de faire la fête 😅. Et puis le coin n'est pas mal, on est à côté d'une rivière au fond d'un vallon perdu, très calme, très très Wild ! 🐻

    Je m'occupe du feu et de la popote pendant que Marine monte la tente.

    Quand je reviens, je vois à sa tête que quelque chose cloche. "Il manque la toile extérieur de la tente ⛺" . Ahhhh 🤔 C'est la partie qui nous protège de la pluie... Problème problème.... Elle est restée à notre précédent bivouac, 2 jours plus tôt ! On l'avait laissé à sécher près de la rivière en Albanie et on l'a oublié !! La galère galère !!! Pour ce soir a priori ça va, pas de pluie, mais les 3 jours suivants, c'est le déluge qui est prévu ! Et puis zut pour traverser la Turquie on va forcément en avoir besoin !

    Bon un problème à la fois, d'abord manger, essayer de ne pas apater les ours (il y en a pleins et on est pas très serein dans cette endroit si sauvage), et dormir !!! La résolution du problème de tente attendra demain !
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  • Route wowwww !

    2 settembre 2023, Grecia ⋅ ⛅ 27 °C

    Il faut savoir que cet itinéraire "wowww!", de Korçë aux météores, nous a été recommandé par une certaine "Lucie" que j'avais contacté sur un groupe facebook de cyclovoyageurs. C'est un trajet qu'elle a fait l'an dernier, petites routes sans voiture garanties. Et ça c'est pépite pour nous ! On est ravis de suivre ses conseils, encore merci 😍

    Au réveil près du pont, on sait que la journée qui nous attend va être costaude... la big montée qu'on a pas faite hier sera la première de la matinée (600m de dénivelés plutôt raides), suivie d'une autre belle montée d'un "petit" 400m, c'est cadeau !
    Efficacité maximum au levé, on veut avoir cette montée derrière nous. Le petit-déjeuner avalé, on l'attaque illico, le début est raide. On met de la musique pour s'encourager, et l'arrivée est un vrai bonheur : le lac ! Celui où on avait prévu de dormir :)

    C'est un lac artificiel mais de toute beauté, des petits îlots et criques de partout. Une pause est alors bienvenue, pour faire un plouf et on revient au problème d'hier : comment faire pour récupérer la toile de tente ?!! J'appelle les resto, camping aux alentours de la rivière, objectif : voir si elle est encore là pour la récupérer. On regarde aussi si on peut en racheter une, galère à commander mais possible. J'explique notre histoire, ma bêtise et la position exacte de l'oubli (vive google map et les photos, voir ci-dessus!!).

    Pas moins de 30min plus tard, le camping du coin me rappelle : on a trouvé quelque chose, c'est bien ça ? Ouiiii, elle est retrouvée ⛺️
    Mais ils ne peuvent pas nous l'envoyer, ils sont dans un tout petit village, pas de poste proche...
    Okay donc seconde mission, qui pourrait la récupérer pour nous ? Je poste des messages sur les réseaux sociaux, on contacte les voyageurs rencontrés sur la route... bref remue terre et ciel, c'est quand même notre maison la tente, et cela depuis dès mois !!

    On reprend la route plus confiants pour la tente, reboostés d'émotions !! Voilà pourquoi nous n'avons jamais le temps de se poser pour lire ou autres loisirs : la logistique de voyage en itinérant... prévoir l'itinéraire, les repas, le lieu de bivouac, retrouver les objets oubliés (bon ça on pourrait se l'éviter davantage...), trouver des projets collectifs, rencontrer des locaux ou des voyageurs, etc. Intense mais c'est ce qu'on recherche aussi !

    Bref, la route longe le lac, les plaines sont de couleur or, les vaches sont paisibles et on profite du moment. Quel douceur, même la température est douce !
    Nouvelle pause pour laisser passer un troupeau de moutons et Vincent fait un petit check météo : aujourd'hui il fait encore beau, mais apparemment à partir de demain c'est le déluge, ohoooh ! Est-ce qu'on peut arriver aux météores avant ce soir ?
    Très certainement, on a beaucoup de descentes, plus de 1700m, à ma plus grande joie !

    La première nous fait passer à travers la forêt, on descend des montagnes et de la température fraîche. On sent les vagues de chaleur passer à travers les vêtements. Pourtant, la route reste en balcon à flanc de colline, passages que j'aime beaucoup.
    Des petits "bosses" indiquées sur l'application nous rajoute des dénivelés positives (non négligeables quand elles sont cumulées !). On fait la pause de midi express dans un petit resto qui accepte qu'on mange notre salade à leur table. On commande une boisson et le tour est joué !

    Poir finir, une méga descente où on fonce dans la vallée, au loin, on aperçoit les météores. Stupéfiant ! A gauche et à droite, des vallons avec des églises, des châteaux, la lumière de fin de journée est douce, on a hâte hâte d'arriver !!

    Petite anecdote : nos ami.e.s cyclistes autrichien.ne.s, qui sont si rapides, nous ont laissé des petits messages surprises tout au long de la route. Trop mignons, malheureusement, on en a pas vu un..., mais les photos sont touchantes !!
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  • Les météores - Part 1

    3 settembre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 30 °C

    Météores Météores Météores !! On est tellement contents d'y arriver aujourd'hui, avant le déluge annoncé pour les prochains jours ! Pour une fois , on se décide assez vite : on reste au camping ce soir, dans une caravane (puisqu'on a pas de dessus de tente et que la nuit s'annonce mitigée). Vite, vite on pose toutes les sacoches, on prend le pique-nique du soir, les vélos tout légers, des bières et on file sur la route qui monte au sommet des Météores. C'est CANON dans la lumière du soir ! La route monte de nouveau (au moins 250m de dénivelés), mais sans les sacoches, on vole ! On arrive en haut bien avant le coucher de soleil, il y a plein de touristes (même si on est en septembre maintenant) mais c'est trop cool on est tellement fier.e.s de nous, Marine est rayonnante :)
    Une fois le soleil disparu, on continue la route qui fait tout le tour des météores pour arriver à Kalambaka. Glaces maison délicieuses en dessert 🍦avant de remonter vers le camping.

    On est complétement, mais alors complétement claqués, et trop contents d'avoir choisi la simplicité (sans jouer les warriors) et de retrouver notre petite caravane. L'autre idée évoquée était de trouver une grotte dans les météores pour la nuit. Classe mais pas compatible avec notre état, après 110kms et 1900m de dénivelés positives aujourd'hui !

    On est encore plus heureux de nous quand on entend les premiers coups de tonnerre aux aurores, bien au chaud et au sec sous la couette ! Il fait déjà moche sans que ce soit encore le grand déluge. Le matin est dédié à contacter tous les ami.e.s. C'est pas trop tôt de mon côté : même si j'y pense souvent, j'ai rarement le réflexe d'écrire.... On va aussi cueillir des figues dans le camping et on fait une confiture. Une de plus sur la liste ! Après la confiture de myrtilles, la confiture de mûres, la confiture de framboise, voici maintenant la dernière de la collection "made in bike" : la figue !

    On prend vraiment le temps, c'est très agréable, pas d'arrière pensée : vu le temps, pas question de faire une quelconque balade dans les météores, et le camping est chouette !

    En fin de journée, on reprend nos vélos : on imagine arriver le lendemain à COB, une ferme collective située un peu à l'est de Larissa, à 110km de chez nous. C'est aussi une association qui recense les projets de construction écologique de Grèce, ça m'intéresse ! On pédale sous de gros nuages jusqu'à la petite ville de Petropolos. On a déjà fait 40km d'une traite, c'est chouette ! Plus que 70 pour le lendemain ! Probablement sous un ciel prévu très très moche mais bon, a priori il y a une bonne douche et un endroit sec à l'arrivée.

    On décide de mettre en pratique la technique d'un autre voyageur à vélo : viser les églises et demander si on ne peut pas dormir dedans ou à côté. Petropolos est un vraiment tout petit village, dans la plaine, entre Trikala et Larissa. Il y a un café/bar et.... une église 😉. Fermée mais avec un bel espace sous un auvent. Parfait pour notre tente sans toit ! On demande quand même au bar (en langage des signes). On interprète par "pas de souci " donc on se pose, on finit les restes (riz / sauce tomate) qu'on avait cuit au camping et on se couche. En étant tout à fait confiants pour la suite :)
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  • Déluge à Petroporos et Trikala

    4 settembre 2023, Grecia ⋅ 🌧 19 °C

    Les deux nuits (lundi et mardi) passées à Petroporos furent agitées. Nous étions pourtant au calme dans un tout petit village, abrités par l'auvent de l'église. Mais c'est la pluie continue et surtout, les éclairs si fréquents accompagnés de coups de tonnerre assourdissants ⛈️⛈️⛈️ qui nous tenaient éveillés.
    Au départ, on se disait "tiens, c'est un temps breton". Mais là, pas d'éclaircies en vu, la pluie est constante, parfois très forte.

    Mardi : le matin, on replie notre campement et on file en direction du café le plus proche. La distance qui nous sépare est de 400m environ et pourtant, c'est la mission pour y aller car l'eau est déjà pas mal monté.

    La serveuse parle peu anglais mais on arrive à se faire comprendre. C'est elle qui nous a confirmé hier que c'était ok de camper sous le toit de l'église. Alors elle nous reconnaît ! On sait qu'on ne pourra pas rouler, surtout que le projet dans lequel on voulait aller, près de Larissa, à finement refusé qu'on vienne dans les prochains jours. En effet, ils fonctionnent principalement au solaire et là, il faut avouer que ça ne risque pas de marcher....

    Donc nous savons que nous avons la journée à passer au café, heureusement nous avons de quoi nous occuper ! Le blog n'a pas été écrit depuis longtemps, il faut organiser la suite du trajet en Turquie et faire des plans pour l'hiver. Et puis, on a toujours des livres, nos carnets de voyage et même des mots croisés, on se dit qu'on a de quoi tenir quelques jours avec tout ça (on ne savait pas encore qu'on allait y passer un certain temps!).

    Le petit souci c'est que comme on pensait arriver aujourd'hui dans un projet collectif, on a très peu de vivres (à part les petits déj avec notre super confiture de figures faite dans les météores !). Heureusement, le café fait un peu à manger, pas de menu mais on pointe les plats des autres "on voudrait les mêmes !". C'est simple mais bon, on est contents, et encore plus quand un habitant (serait-ce le patron du café?) nous offre le repas. Et même une glace !

    Les habitants (que des hommes) arrivent au compte goutte et s'installe au bar, c'est le point de rassemblement. Ça boit du café frappé, ça fume et ça regarde la pluie tomber... alors on tente de sociabiliser avec nos voisins de table. Pas un mot d'anglais mais on leur demande de nos apprendre du vocabulaire grec, ils se prennent au jeu et on rigole bien ! On va finir fluent si on reste plusieurs jours !
    Et la "paaf", ⚡️stupeur, un bruit étourdissant et coupure d'électricité instantané, oups ! Une demi-heure plus tard, la lumière revient.
    Deux heures plus tard "paaaaaaaf" ⚡️⚡️😲 bien plus fort, plus d'électricité pour la soirée, on est à la bougie.

    On les aime bien nos compagnons de galère, on reste avec eux au bar jusque 22h, lors de la fermeture. Ils sont fiers de nous présenter le maire qui, stressé, gère la coupure de courant. Au final, on aura rien eu le droit de payer de la journée, chacun voulant nous offrir un verre.

    Mercredi : La nuit diluvienne ne nous inspire pas confiance. On traine au lit le matin en regardant la "piscine" se remplir à côté de nous. Heureusement que l'église est surélevée d'un bon mètre. Pourtant, il nous faut braver les 30cm d'eau pour retourner à notre café préféré, à vélo c'est pratique pour ne pas avoir les pieds mouillés !
    On reprend notre "routine" thé/café du matin, on salue les locaux d'hier qui sont revenus pour regarder la pluie tomber. L'un d'eux ayant fort sympathisé avec Vincent, il l'invite à sa table pour "discuter" (il ne parle pas un mot d'anglais) et lui tend deux sacs plastique. L'un rempli de fruits, l'autre avec un gâteau et des œufs, pour notre survie ici, c'est trop gentil !! On est ému de son geste, ils sont si sympa c'est locaux ! Eux sont fiers qu'on ait choisi leur village pour dormir, bon... on avait pas prévu d'y rester si longtemps 😆

    Entre temps,nos petites activités d'organisation me font réaliser avec effroi que la date de validité de mon passeport n'est pas suffisante pour entrer en Turquie... j'avais lu 90 jours, ça a dû changer depuis, c'est écrit 150 j... !! Zut zut, une nouvelle occupation, comment renouveler vite mon passeport ? J'appelle, je prends rdv à Athènes en urgence. Bon, on risque de rester en Grèce plus longtemps que prévu...

    La serveuse d'aujourd'hui parle anglais, ainsi qu'un habitant, Thomas, qu'on avait rapidement vu hier, super ! Ils prennnent notre situation au sérieux, pas question de nous laisser dormir dehors ce soir. Nous y pensons dès le matin mais avons peu de solution : aucun hébergement dans le village, la prochaine ville est à 20km (aucun bus ne passe) et personne n'a la possibilité de nous héberger.

    Finalement, la situation se débloque en fin d'après-midi. On réserve un hostel à Trikala (la ville à 20km par laquelle nous sommes déjà passés) dans l'espoir de pouvoir prendre un bus le lendemain, jeudi, mon rdv à Athènes étant vendredi.
    Avant de partir, Thomas insiste pour que nous venions manger chez lui, sa mère, Agnès, nous a préparé à manger. On hésite car il y a un petit créneau pour rouler, la pluie est faible.

    Mais il insiste, on rencontre Agnes qui est adorable et nous prépare un bon repas typique : de la soupe de lentilles, une salade grecque, des frites et de la saucisse locale. On passe un très bon moment, réconfortant aussi, avant les 20km qui nous attendent...

    Le départ se fait sans surprise sous la pluie 🌧🌧🌧 on est équipé et tout notre matos est waterproof, allé on en a pour une heure de route !
    Mais au bout de 10min, psssschit, je crève à l'avant. C'est vraiment pas le moment... le ciel est noir, ça gronde à nouveau, bien sûr, on évite de se mettre sous un arbre pour la réparation. Ça nous met un bon coup de stress... vite fait bien fait, on devient experts en trous de chambre à air, on repart sous la pluie.

    On est seuls à rouler, un couvre-feu dans la journée interdit aux gens de circuler. Autour de nous, les champs sont inondés. La route secondaire pour les vélos nous fait parfois passer par des chemins de terre. Devant nous, des marres qui prennent parfois toute la route : pas le choix, on fonce dedans avec de l'élan. On lève les pieds... mais la flaque n'est pas encore traversée... pas le choix, on met les pieds dans l'eau, c'est froid !!
    Vincent garde cette image de moi au milieu d'une marre avec mes sacoches faisant office de flotteurs. On est pas loin de l'aquabike, nouveau sport local !
    Mes sacoches avant sont à moitié dans l'eau, celles à l'arrière la frôle, pour vous dire la hauteur.

    Bref, nous arrivons sains et sauf à l'hostel où le gérant nous accueille, nous montre la chambre (un dortoir au sous-sol.. seuls lits disponibles) et la chaufferie où nous pouvons faire sécher nos affaires. Chouette ! On ne se prive pas d'utiliser la pièce entière pour étaler nos affaires.

    Jeudi : le lendemain matin, Vincent levé avant moi a l'air inquiet. Il me regarde et me montre ses pieds... qui barbottent dans 20cm d'eau... Il y en a partout, dans toute la chambre, mon livre flotte allégrement.
    Ehhh voilà, nous qui pensions être au sec. La nuit a été terrible, j'ai très mal dormi en entendant le déluge, c'était impressionnant et les conséquences bien pire que les deux jours précédents pour la région.

    Notre stress du matin, quel est l'état de la chaufferie ?? On ose pas ouvrir la porte de peur de faire circuler l'eau. Finalement, on découvre que toutes nos affaires qui étaient étalées par terre sont trempées (carnet, cartes postales et autres bricoles).

    On alerte le gérant, on essaie de tout faire sécher et on s'attelle à notre seconde mission de la journée : trouver un bus pour aller à Athènes. Car mon rdv à l'ambassade est dans deux jours.

    Le petit-déjeuner avalé (merci nos chers amis de Petroporos !), je file à la gare de bus pour me renseigner tandis que Vincent gère les affaires mouillées.
    Il ne pleut plus ce matin là, mais le spectacle en ville est saisissant, la rivière est toujours dans son lit mais touche quasiment le pont. L'ampoule du lampadaire touche quasiment l'eau.
    La station de bus est à environ 4km de la ville. J'arrive à un rond-point submergé les voitures roulent dans des marres d'eau. Poue le traverser, je suis obligée de descendre du vélo, j'ai de l'eau qui frôle le genou !! Je suis abasourdie par les conséquences de la nuit, je peux comparer car nous sommes passés par là hier.

    Je continue la route difficilement pour rejoindre la station de bus. Là, un monde fou, un brouhaha, la salariée au guichet complètement dépassée par la situation.
    Elle n'a pas d'information précise, oui, peut-être, à 11h30 et à 14h, deux bus dans la journée, après on verra. Je rencontre un couple de français qui avaient leur avion à Athènes le lendemain...
    Ma question principale au guichet : et vous prenez les vélos ? Oui, peut-être, pas sûr...

    Bref, je repars en ville avec l'ambition de prendre le bus de 14h. Repas rapide avec Vincent, je charge mes sacoches sur le vélo et retourne à la gare. Lui pourra prendre un bus plus tard, l'urgence c'est mon rdv !
    Je reprends la même route que le matin mais arrivée au rond-point, je me fais stopper par la police qui régule le trafic. "Ahhh non madame, la route à droite est bloquée".
    "Comment ça, je suis passée il y a à peine 3h ?"
    "Oui mais ça a changé c'est bloqué..."
    J'explique ma situation, je râle (en bonne française) et on finit par me dire que j'ai cas voir par moi-même.

    En effet, le courant autour du rond-point s'est intensifié, les voitures passent que d'un côté mais ne peuvent pas tourner à droite. Je remets les pieds dans l'eau et traverse pour retrouver un morceau de bitume. Je me dis alors que tout va bien, j'ai bien eu raison d'insister. Je roule seule sur cette route puis au loin, j'aperçois une pelleteuse.

    Je m'approche et je vois des monticules de terre, et à côté, une rivière... elle traverse littéralement la route. Le courant est fort c'est inimaginable. Des voitures flottent pas loin de là. Je vais de long en large et constate qu'en effet, comme me disent les trois personnes avec la pelleteuse en face, ça ne passe pas. C'était donc cela, l'avertissement de la police. Je commence à comprendre que c'est pas très malin tout ça... pourtant j'ai un bus à prendre et je suis encore dans les temps.

    Je raconte cela aux monsieurs en face et je leur dis que je pense que je vais réussir à passer. Je prends mes sacoches que je leur lance comme des ballons de rugby, ça le fait rire de me voir si déterminée. Alors ils jouent le jeu. Je leur monte le vélo, est-ce qu'il passe par dessus la "nouvelle" rivière ? Non...

    L'un d'eux me dit d'attendre ici, il a une idée. Il conduit l'un des camions, fait une marche-arrière jusqu'au bord de la rivière et là miracle, il descend la plateforme arrière qui créé un pont sur la rivière !! Incroyable ! 💪🌟Je les remercie mille fois, je monte sur la plateforme avec mon vélo, le camion avance doucement et me voilà de l'autre côté. Quelle aventure mes ami.e.s, dignes d'un film d'action.

    J'arrive à la gare épuisée, je me sens un peu fière et aussi un peu bête d'avoir bravé ces interdits pour un foutu bus ... quoi qu'il en soit, je fonce vers le guichet, la salle n'a pas désempli. On me dit "pas de bus pour Athènes aujourd'hui"... c'est la douche froide. Mais, le bus de 14h ?? Aucun bus ne part aujourd'hui, peut-être demain...
    En effet, le couple de français est toujours là, ils ont décalé leur avion car la route pour Athènes est bloquée. Je l'ai vu de mes propres yeux, les courants sur la route sont beaucoup plus intenses maintenant que pendant le déluge (alors qu'il ne pleut plus), je n'aurais jamais pensé à cela avant.

    Vincent ne s'attendait pas à me voir revenir à l'hostel. Il n'est pas en grande forme, je lui raconte mes aventures, de même qu'à Léna et Théo (nos ami.e.s en camping-car) qui étaient aux météores et on pu prendre la route pour nous rejoindre. Chouette de revoir des visages connus, de pouvoir boire un verre en terrasse et de penser à autre chose. Ils en profitent pour nous rendre le graaal : le toit de tente qu'ils ont récupéré au camping en Albanie pour nous, on ne les remerciera jamais assez 🙏😇

    Autour de nous, on voit des gens avec des sacs et des caddies remplies de bouteille d'eau. Plus d'eau potable dans toutes la ville. On cherche également dz quoi manger et on rêve alors d'un gyros. C'est sans compter que la moitié de la ville est privée d'électricité et qu'il y a une queue monstre devant le seul fast food ouvert. Tant pis, notre riz - sauce tomate fera très bien l'affaire !

    Nous dormons dans le même hostel avec les pieds qui barbottent (sans douche et sans toilette), c'est gratos ce soir pour nous.

    Vendredi : On retente notre chance vers la gare de bus le lendemain matin, en empruntant un autre chemin (celui de mon retour) qui est bien moins innondé. On a pas grand espoir et dans tous les cas, j'ai loupé mon rdv à l'ambassade (j'ai réussi à en reprendre un pour le lundi). En effet, c'est encore la déception, pas de bus non plus aujourd'hui... il faut attendre que la police valide l'ouverture de la route, et que l'eau s'évacue. Seule option, faire un méga détour par Ioannina avec un changement. On passe du temps à la gare de bus (j'ai l'impression d'y avoir passé 2j entiers !) pour prendre une décision. C'est dur moralement de venir là chaque jour sans pouvoir prendre le bus. On décide alors de retourner voir les météores qu'on a tant aimé, en espérant que la route sera réouverte dimanche. On est alors contents de reprendre la route, pourtant dans le sens inverse de notre destination initiale...
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  • Les météores- Part 2

    8 settembre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 24 °C

    Nous voilà de retour aux météores par un temps plus clair, on retourne au même endroit dans la même caravane, il était super ce camping !! On passe la journée à se reposer et s'organiser pour les jours et mois à venir. Des to do listes, des coups de fil et de bons repas réconfortants pour repartir d'un bon pied après ces événements qui nous on mit un coup au moral.
    Je m'endors en plein match de coup du monde de rugby, Vincent a réussi à le voir en ligne, apparemment en a gagné !

    Le lendemain a un goût de "vraies" vacances. Une machine à laver et un super petit-déj plus tard, nous voilà partis avec le sac sur le dos pour randonner et aller visiter le plus grand des monastères : Meteora. On repend des couleurs, comme le ciel ! Il fait beau et la vue est magnifique, on adore ce coin. On passe du temps à visiter le monastère puis on enchaîne avec une glace en ville et un plouf dans la piscine du camping.

    Il y a en tout 16 monastères plantés sur ces gros cailloux, dont 4 réservés aux femmes. Dans le plus grand que nous avons visité, plus de 300 moines y habitaient à l'époque. Incroyable ! C'était des érudits : écriture, peinture et prières devaient être leur quotidien. L'église était indescriptible et impressionnante, interdit de prendre des photos mais je vous invite vraiment à aller y faire un tour un jour (teaser!).

    Le soir, on va camper près des météores, on avait repéré un spot sympa! On demande au gardien d'un cimetière si on peut mettre la tente de l'autre côté de la route, et, le temps que j'aille chercher ma lampe que j'avais oublié au camping (tête de linotte) le gardien avait déjà proposé à Vincent de dormir dans sa cahute. On hésite (c'est vraiment tout petit) mais on accepte "no problem" qu'il ne cesse de répéter. Il va rentrer chez lui et nous dit qu'il reviendra à 7h demain, parfait c'est notre heure de départ. On lui dit qu'on a le projet de filer vers Athènes "problem" qu'il nous dit, haha ! On a pas pu avoir plus de conversation que cela 😀

    Alors on se retrouve tous les deux à l'entrée de ce grand cimetière avec vue sur les météores. Cocace comme situation, on mange notre petite salade et on regarde des dessins animés grecques. C'est pas tous les jours qu'on a la télé ! 📺

    On part tôt le lendemain car on retourne dans notre station de bus préférée à Trikala pour tenter "finaly" de prendre un bus pour Athènes. On a pas le choix car mon rdv à l'ambassade est demain, lundi... Donc on arrive un peu stressés après une heure de vélo, le vent de dos, sur de la route plate, uhhhmm une merveille !!

    Au guichet, la sentence tombe : il y a des bus pour Athènes mais tout est complet sauf le dernier à 19h 🙄 .Contents et déçus en même temps, ehh s'ils ne veulent pas de nos vélos dans ce dernier bus ? Inquiétudes et plans sur la comète, Vincent stresse que je loupe mon rdv, il n'aime pas ne pas avoir le contrôle de la situation. On décide de rester en espérant qu'un bus nous prenne plus tôt.

    Je vais bavarder avec les chauffeurs de bus pour négocier la place des vélos, et chouette l'un des gars a sa femme qui est prof de français, il va nous aider ! Résultat des courses, il arrive à nous faire monter dans le 1er bus qui part à 10h car 2 places étaient libres. On cale les vélos comme on peut et roule ma poule, on est sauvés !! Même si on aurait préféré faire cette route à vélo, une sensation de bonheur nous traverse, on est sortis de cette mauvaise passe, let's go to Athens 🚍🤩☀️
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  • Athènes

    10 settembre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 28 °C

    Athènes est une ville immense, 5 millions d'habitants, pour 10 millions de grecs, on ne s'attendait pas à cela ! Mais ce n'est pas tout, c'est aussi chaotique et très accès voiture, les vélos n'y sont pas les bienvenus...

    Vincent me fait rapidement la remarque "on se croirait un peu à Marseille !" et c'est sûr que l'urbanisme s'en rapproche, et la conduite des automobilistes aussi 😆 on est un peu perdus, noyés dans ce flot d'humains. Pourtant, j'ai envi d'aller au centre-ville découvrir les sites antiques si réputés.
    Difficile de se frayer un chemin dans la foule de touristes, on est en septembre mais cela n'a pas empêché les gens de faire comme nous ! On s'installe près d'une église pour manger notre salade, on est proche du musée archéologique d'Athènes. C'est très touristique, on déambule puis on file vers l'acropole, c'est THE site incontournable. Pour y aller, ça monte mais c'est sympa, on longe un beau parc, tout est piéton et voit de mieux en mieux cette forteresse qui abrite le temple d'Athena.

    On laisse les vélos et on grimpe jusqu'à l'entrée du bâtiment. Vu la queue, on ne fera pas la visite mais on a une superbe vue sur la ville et son étendue. La mer est si loin ! On traverse le parc et on décide de filer vers le port car Vincent a son bateau demain à 7h, on va bien trouver un endroit proche où dormir. Moi, je reste à Athènes demain pour le rdv à l'ambassade. On a plus d'une heure de vélo pour atteindre le pirée, cette route c'est l'enfer ! Ça commence par une petite route, qui rejoint une plus grosse, pour finir sur une 3 voies avec des voitures qui roulent vite. Le port et surtout la marina sont nazes et peu accessibles. Pour cela, Marseille est bien plus chouette !

    Finalement après plusieurs tours, on demande à une personne sur son voilier si on peut dormir à côté de la capitainerie. C'est à l'abri du vent, plutôt caché ! On y laisse les vélos pour aller faire un tour, on boit une bière puis on longe la marina à la recherche d'un souvlaki (style de gyros).

    Là, des taxis et des motos de partout, avec principalement des jeunes femmes sur-maquillées et très apprêtées, c'est l'heure d'aller en boîte on dirait. C'est fou pour un dimanche soir, le balais est en continu. Nous, on est pas dans ce mood là, avec un unique short porté en 5 mois, on passe notre tour pour la boîte de nuit et on file à notre capitainerie. Quel luxe il y a même un rideau plastique pour un peu d'intimité 😅. On gonfle les matelas et on essaye de s'endormir. Au loin, un concert se transforme en musique dj, de plus en plus fort. Même avec nos boules quiesces, le son est assourdissant, on avait pas prévu cela !! La musique est commerciale au possible et va durer jusqu'à 5h du matin, ce qui va laisser à Vincent 30min de sommeil avant son potentiel bateau. Oui car Florence sa sœur l'a prévenu hier, il semble que le bateau soit annulé pour cause de vent trop fort. Il se rend au port pour en avoir le cœur net, et en effet, pas de bateau sur le départ aujourd'hui, il est si déçu !! 😞

    Moi je file pour mon rdv à l'ambassade qui me prendra toute la matinée, et on se rejoint dans notre magasin préféré : Decath ! On a pas la patate vu la nuit passée et l'intensité de cette ville pour pédaler. Vincent a déjà eu le temps de faire des magasins pour rayer des points de notre to do liste.
    Comme on sait qu'on va arriver tard en Turquie (mi-octobre, début novembre) dans l'attente de mon passeport, on décide de s'équiper pour l'hiver : sous-couches en mérinos, doudounes extra-chaudes et nous voilà parés pour affronter le froid. Heureusement nous allons sûrement pouvoir donner des affaires à la sœur ou cousine de Vincent à Ikaria en échange :)

    C'est à ce moment-là que j'apprends la naissance de la petite Léonie. Moment émotions, on est si contents pour eux et si tristes de ne pas être là pour cet heureux événement. Ça aussi, ça fait parti du voyage : tous les moments qu'on loupe avec la famille ou les ami.e.s, il faut apprendre à gérer ça. Et moi qui ait un FOMO (fear of missing out) particulièrement développé, ce n'est pas facile tous les jours...

    Nous repartons vers le centre d'Athènes car ce soir, nous avons réservé une auberge, il faut qu'on rattrape la nuit d'hier ! C'est un lieu accueillant avec un roof top qui offre une belle vue sur la ville. Et surtout, on nous conseille un quartier cool où aller se balader pas loin : Exarchia.
    Là, on se sent bien, on adore même ! Encore des airs de Marseille, mais cette fois-ci plutôt ambiance Cours Julien. Des cafés, bars, bouibouis végés, second hand shops et bonnes boulangeries, la nuit commence à tomber et pourtant, on a du mal à partir. On s'arrête dans un bar où ça joue au échec, au ping-pong et ça papote. On attaque une partie d'échec (je sais jouer maintenant !) en même temps qu'une bière, on est contents 🤗

    La nuit est réparatrice même si on se lève tôt pour aller au pirée pour prendre le ferry. Aujourd'hui, il fonctionne, bien que le vent soit encore fort. On a hâte de découvrir cette île dont on nous a tellement parlé. Dès qu'on racontait à des gens qu'on allait sur l'île d'Ikaria, leurs yeux s'illuminaient. On ne sait pas ce que cette île nous réserve, mais elle ne laisse apparemment pas indifférente ...
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  • Ikaria - Jason's family

    12 settembre 2023, Grecia ⋅ 🌬 25 °C

    C'est génial de pouvoir sortir du bateau à vélo ! Depuis le début du voyage on ne les compte plus, les fois où l'on s'est dit "les pauvres voitures... heureusement qu'on est à vélo !"😆

    Après 5 minutes sur l'île on sent déjà les bonnes énergies, j'ai haaaaaaate de retrouver Florence et Patricia !! Encore de la visite en plein voyage, on en a de la chance :)
    Patricia, Jason, Florence, Panos (le père de Jason), et Vasso (la mère de Jason) nous rejoignent dans le village de Agios Kirykos,le plus grand port de l'île pour nous emmener quelques kilomètres plus loin, sur la côte, à Therma. Ce sont des sources d'eau chaude salées qui sortent directement au niveau de la mer. Donc tu vas dans l'eau au niveau de la plage, et quand tu as un peu froid tu nages jusqu'à une petite grotte. Au fur et à mesure que tu t'approches l'eau devient de plus en plus chaude, jusqu'au moment où tu te sens des airs de poisson frit 🌡️. On s'arrête alors et on profite pendant 20min des vagues qui nous apportent tantôt de l'eau brûlante, tantôt de l'eau tiède. Au niveau supérieur la grotte a été un peu creusée et aménagée en "thermes". Il y a un hammam à même la roche, et deux bassins chauds. On y passe encore une bonne heure. Pour Marine et moi c'est enfin la fin des tensions accumulées ces 2 dernières semaines. Enfin se laisser porter sans rien organiser, enfin se sentir chez soi dans un endroit calme avec de la famille :) On se sent réellement en vacances !!!

    Vasso prend le ferry pour Athènes le soir. Mais heureusement on aura l'occasion de passer du temps avec elle plus tard !

    Après avoir réussi à rentrer les 2 vélos dans une toute petite voiture, traverser l'île et dîner dans un super endroit dans le village d'Evdilos, on se retrouve tous dans la maison des parents de Jason. L'endroit est paradisiaque et transpire les good vibes. On est dans le village de Droutsoula (à peu près 7 habitants) dans la montagne. C'est si calme ! Avec vue sur la mer... et sur la Turquie les jours très clairs ! Ils nous ont préparé un lit douillet un peu à l'écart. C'est qu'ils se sont dit (bien pensé 😉) qu'on aurait besoin d'un peu d'espace et d'intimité. C'est pas tous les jours (ni toutes les semaines, ni même tous les mois !) qu'on a cette chance à vélo, c'est bienvenu et c'est trop mignon 🥰

    Au programme sommeil réparateur et grasse matinée tous les matins ! 🛌 c'est biiiieennnn :)
    Toute la famille nous a aussi préparé des activités pour nous faire découvrir leur île 🏝️.
    Le premier jour, après cueillette et désherbage du jardin on part à la découverte de Droutsoula. C'est vraiment calme et paisible, avec des figuiers partout ! On rencontre Giorgos, du village, qui nous invite pour un café. Sur cette île, passer "dire bonjour" n'existe pas. Ici les gens prennent le temps, personne n'est pressé, chaque rencontre dure un bon moment !
    Super salade grecque à midi, avec une tonne d'huile d'olive et les légumes du jardin, puis on reprend la voiture car il y a de bonnes conditions de surf aujourd'hui, direction Mesakti, une des plus belles plages de l'île. Super moment dans les vagues à tenter de monter sur la planche 🏄‍♀️🏄‍♂️
    On finit la journée par une fish tavern, un restaurant de poissons frais, il y en a plein sur l'île ! A défaut d'avoir encore réussi à pêcher quelque chose... On refait nos stocks en Oméga 3 !

    Le deuxième jour on a rendez-vous avec un autre Giorgos, dans la montagne à l'autre bout de l'île. Un ancien professionnel de snowboard, fan de surf et qui a maintenant choisi de vivre sur Ikaria de façon calme, en autarcie partielle. Presque à 1000m d'altitude il a construit de magnifiques petites maisons en bois. Fait rare à Ikaria, alors que presque toutes les constructions sont en pierre ! J'ai toujours été enthousiaste en voyant des installations comme celles là : faîtes selon les envies, les besoins, avec les matériaux du coin. Une construction et un aménagement qui ont été très réfléchis et qui reflètent la façon de vivre de.s habitant.e.s. L'endroit est quand même très très reculé et doit être rude en hiver !!
    Ce soir c'est grande popote familia à la maison. Un dal agrémenté de légumes frais du jardin, un régal :)

    Au matin du 3ème jour, avec Marine, on se sent très détendu.e.s, mais toujours fatigué.es ! C'est fou quand même, après 3 bonnes nuits ! C'est la pression qui s'échappe aussi, pssssssssshhhhhiiiiit ! Alors quand on nous propose de reprendre la voiture pour aller à Magganitis, une très très belle plage située de l'autre côté de l'île (1h15 de voiture pour y aller), ça fait un peu trop pour nous, on préfère se reposer et faire à manger ! C'est aussi le dernier jour de Florence, j'aimerai bien passer encore un peu de temps avec elle :). Bref au final ce sera la journée REPOS pour nous tous : même une sieste au milieu de l'après-midi 😉. Florence est reparti prendre son avion, on aurait bien aimé qu'elle reste plus !
    On ne sera pas 5 très longtemps car le même soir Vasso revient d'Athènes, on va enfin pouvoir passer du temps avec elle 🙂

    Le 4ème jour, c'est vendanges ! Giorgos (le voisin) et son frère cultivent à peu près tout. Du potager classique aux vignes en passant par des chèvres et des cochons... et ça tombe bien, ils récoltent le raisin ce jour là ! Nous qui voulions faire des vendanges pendant le voyage, au moins une fois .... c'est jackpot ! On récolte 16 grandes caisses de raisin. Du blanc, du rouge, tout mélangé ! C'est pour leur consommation personnelle, ça me paraît énorme, mais les hivers sont longs, à ce qu'on entend, et le vin bienvenu ! A Ikaria, impossible de rendre visite à quelqu'un sans repartir avec quelque chose. Aujourd'hui c'est du raisin ! On redescend pour la fin d'aprem à la plage pour manger dans une autre fish tavern : c'est le dernier soir de Pat et Jason, ils repartent le lendemain.... Ça nous fait bizarre de les voir tous repartir, et nous de rester à Ikaria ! Mais l'île est vraiment fantastique on est pas pressé de la quitter ! Surtout que le lendemain a lieu une Panigyri, une fête traditionnelle grecque, avec de la musique traditionnelle et des danses traditionnelles. Chaque île a une danse spécifique, à Ikaria c'est l'ikariotiko. Évidemment une des plus dures ! Panos nous apprend les pas mais on n'est pas fortiche !

    Ces Panigyris ont lieu tout le mois d'août et de septembre. Il y en a une dans chaque village, près de chaque église. Ce sont de toutes petites églises blanches et bleues très mignonnes. Tout le monde se rassemble lors de ces fêtes. On est vraiment surpris du nombre de gens, et du nombre de jeunes !! Les gens dansent ensemble sur des airs de violons, guitares et percussions. Ceux du village font la cuisine et proposent :
    - Des salades grecques (bien sûr 😜) 🥗
    - Du ragoût de chèvre 🐐
    - De la chèvre grillée🐐
    - Du vin local 🍷

    Un point important d'Ikaria : il y a des chèvres partout ! Plus de chèvres que d'humains ! L'île, avec toutes ses montagnes s'y prête bien, elle est aussi plus verte que ses voisines. Il y a beaucoup de sources et d'eau potable, même en plein été, et ça c'est bien !!! Pour info pour cette Panigyri, Panos nous dit qu'ils avaient tué à peu près 70 chèvres. Quand on imagine qu'il y avait 3 Panigyris simultanées ce samedi, ça fait beaucoup de gens mangeant beaucoup de chèvres ! 🐐🐐

    Le lendemain on prépare nos vélos car il est temps d'aller visiter le projet collectif de l'île, Otopos, à 20km de là. Mais on sait qu'on va se revoir : dans 2 jours c'est de nouveau Panigyri !!!!
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  • Otopos éco-village

    18 settembre 2023, Grecia ⋅ 🌬 24 °C

    On connaît la route pour rejoindre l'éco-village, c'est la même que celle que l'on a pris 3 jours plus tôt pour aller rendre visite à Giorgos en haut de sa montagne. Mais à vélo, toutes les perspectives changent et on a l'impression de redécouvrir l'île : déjà on va lentement (surtout dans les montées), puis on sent les odeurs que nous apporte le vent, origan, sauge et milles plantes qui fleurissent sur cette île. On peut s'arrêter aussi ! Et à n'importe quel endroit pour profiter des belles vues et des belles couleurs... bref on redécouvre tous les avantages de se déplacer à vélo, et non en voiture ! Et bien vite les inconvénients nous rattrapent : ça monte !! 😅😅🥵
    Sur cette île, les pentes sont très raides et on ne fait pas les mâlins avec nos vélos chargés ! Les 400 derniers mètres de montée sont durs durs (heureusement que la vue est magnifique), et quand on arrive au projet on est complètement trempés, il fait chaud !

    On arrive en plein "après repas" et on a la chance de voir presque tout le monde d'un coup : Giorgos (encore un !), natif d'Ikaria, qui a monté l'éco-farm ; Leff, qui habite sur place en permanence ; Nohan, israélien, qui est revenu à Ikaria pour l'été ; Camille, Julie et Johanne qui sont des volontaires de différents endroits de France ; et enfin 2 volontaires qui viennent tout droit de Berlin. C'est avec tous ces gens qu'on va passer les 3 prochains jours :)

    Le terrain est super grand, tout en terrasse. Et même si en ce moment nous ne sommes pas très nombreux ils accueillent jusqu'à une centaine de gens l'été, ça devient un camping !

    Entre temps chill, bons moments et bons repas on trouve quand même quelques heures par jour pour construire le futur projet du lieu : une petite maison en pierre et terre, de forme ronde. C'est très "à l'arrache" : pas de plan, on fait une grande bassine de bout au centre de la future maison pour le mortier et on a aucun outil pour tailler les pierres trouvées ici et là (certaines proviennent des vieux murs de soutènement juste à côté). Pourtant la maison avance plutôt vite et c'est une bonne école d'apprentissage !

    Notre passage à Otopos a été coupé en deux par la prochaine, et dernière, panagerie. Celle là elle a lieu tout en haut de l'île, dans la montagne. Il y a une route en gravel de 10 km de long pour atteindre la petite église. Ce n'est pas très loin de Droutsoula et avec Panos, on s'était donné rendez vous tout en haut :) Mais trop trop la flemme de pédaler jusqu'à là haut donc on décide de randonner. Donc en fin de matinée on enforce nos vélos pour refaire dans l'autre sens les 20 km qui nous séparent de Evdilos, puis on continue à pied, sac sur le dos. On a prévu de dormir tout en haut après la fête donc on porte tente, sac de couchage etc.... Le chemin nous fait traverser Droutsoula, on va même chercher de l'eau chez Panos, ça fait du bien de repasser par là 🤗.
    Le haut de l'île, c'est haut ! Le sommet est à 1000m d'altitude, et comme on est un peu en retard, on ne traine pas et en 2h on y est ! Le chemin est beau, on est tout seul (si on ne compte pas les chèvres 😅)
    La panagneri est encore super, des danses traditionnelles, de la musique, à boire et à manger ... enfin il y avait à manger, mais maintenant en cette fin d'aprem il y a presque plus rien ... Et nous, comme on a trooooop faim après cette belle montée, comment faire ?

    On trouve un spot de tente au sommet, sous un gros cailloux parce que ça sooouufffffffllllle. On nous avait prévenu, il y a du vent toute l'année ici. On aurait bien aimé se mettre dans / à côté de la petite église mais la panagneri n'était pas prête de se terminer : après la fin du groupe "officiel" tout le monde avait sorti son p'tit instrument et c'était reparti 💃. Bref on a pas très bien dormi mais au réveil c'est grandiose : la haut, sur la crête, on peut voir la mer, et, où que l'on regarde, des îles. Samos, chiros, fourni, la Turquie (pour le coup ce n'est pas une île 😅) . On est tellement près ! On pourrait presque la toucher ! Si on s'envole, pour sûr, on atterrit là-bas ! Mais non il va falloir faire un "petit" détour par Athènes et Thessalonique !
    On redescend en passant par la panagneri histoire de trouver de l'eau, et, au tient, une salade grecque pas entamée 🥗 ! Et du pain 🍞 ! Et même des parts de gâteau 🍰 ! Petit déjeuner inespéré, merci de ne pas encore avoir tout rangé !!
    On retrouve Panos à Droutsoula, on reste encore avec lui une bonne partie de l'après-midi (plage et tout et tout) et il est temps de reprendre nos vélos pour remonter à Christos, à Otopos. On pousse, on tire, on grogne... on l'a déjà fait mais pourtant on aurait juré que ça monte plus qu'avant !!

    A Otopos c'est déjà notre dernier soir. Même si on n'est pas (du tout) convaincu de la réussite du projet, on y aura rencontré de chouettes gens 🤗. Avec une bonne team de frenchie : Camille, Julie, Johanne 💫

    Et voilà qu'arrive notre dernier jour à Ikaria. Whhhhaaaaaa ça fait bizarre, il va falloir reprendre les vélos et avancer vers la Turquie, en faisant un grrrraaaannnnnd tour. On a décidé de rentrer à Athènes, de filer voir COB vers Larissa, puis de rejoindre Thessalonique et d'y récupérer le passeport. On est pas sur de la date mais d'après le décompte des jours pas avant le 12 octobre ! Ce qui nous laisse quand même du temps, car à l'heure de prendre le bateau pour Athènes, nous 'ne sommes que le 23 septembre.

    On retrouve une dernière fois Panos à la plage de Mesakti, ça sera la der des der cette fois. Puis on va manger du poisson frais dans une fish tavern. Tous les 2 seuls, en amoureux ♥️.

    Un seul point noir au tableau : on a appris sur la plage que, de nouveau, le déluge est prévu sur Larissa et Volos dans les prochains jours. OHHHHHH NNNNOOOOOONNNN. Comme on se retrouve M. Le Mauvais Temps. Vraiment trop la flemme de se re-retrouver dans les inondations (on a une pensée pour les habitants, les pauvres). Mais que peut-on faire ? Les billets pour Athènes sont déjà pris. Non remboursable évidemment... Et même si tant pis, on essaie de passer en Turquie ? Avec un passeport pas valable ? Ça peut passer mais c'est très joueur... et si ça passe revenir en arrière à Thessalonique pour le passeport ? Pas fameux... Sinon rester sur Ikaria ? Où ? Pour faire quoi ?
    Bref ça cogite fort fort et pour vous dire, le lendemain matin, sur le quai devant le bateau on est toujours pas sûr ! On y va ?! On reste ?! Ahhh casse - tête pas possible. Sans trop savoir pourquoi on monte dans ce fichu bateau et en route vers Athènes ! Marre de trop réfléchir, on verra bien ! 🚢
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  • Kea paradise

    24 settembre 2023, Grecia ⋅ ☁️ 27 °C

    Un gros big up à Auré pour ce plan merveilleux, et sa tante et son oncle Chantal & Thierry !

    Le soir de notre départ d'Ikaria, on apprend que beaucoup de pluies sont attendues dans la région où l'on souhaitait retourner, toujours la même vers Larissa / Volos... ohhh non 😱😧🌧 pas le déluge again !
    Alors sur le bateau, on cherche des plans alternatifs, on écrit à des projets Workaway et à Aurélien "euh Auré tu ne m'avais pas dit que ta tante avait une maison près d'Athènes sur une île ?!".
    En moins de 24h, le plan était bien ficelé et Chantal nous indiquait la cachette avec les clefs de sa maison. Waou ! Super sympa cette Chantal qui ne nous connait même pas 🤗

    Alors en débarquant du ferry à Athènes à 16h, on quitte la ville en vitesse (avec les vélos dans le métro pour les 15 premiers kms🤭). On a 55km pour atteindre le port de Lavria, de là on pourra prendre le ferry vers Kéa le lendemain matin.
    Dur de se remettre en selle, et puis, ça monte !! On suit le trajet qu'on avait tracé sur Komoot jusqu'à un embranchement qui semble nous faire gagner du temps. Finalement, c'est une gravel road qui finit par être galère et difficilement praticable (wild avec des chiens 🐕).
    Verdict : on ne change pas de route quand il commence à faire nuit !

    On dort finalement près de le plage, à deux pas du port, mission accomplie ! Tout cela après avoir assisté à la fin d'une fête orthodoxe (on a eu droit à des ptits fours!) et mangé un très bon souvlaki in town.

    Le lendemain, on saute dans le bateau en direction de Kéa. Aucun idée de ce qui nous attend, mais le panorama de l'île apparaît dans la brume. Ça semble montagneux, arride et sauvage, tout ce qu'on aime ! Dans le petit port mignon, on mange le repas de midi, on fait un plouf et des grosses courses. Auré nous avait prévenu, faites les courses à l'avance car il n'y a rien là-bas. En effet, la maison se situe plutôt de l'autre côté de l'île, sur les hauteurs.
    On prévoit environ 1h30 pour y aller, mais finalement, c'est au bout de 2h30 qu'on arrive en haut. Que les routes sont raides !! Avec plus de 550m de dénivelés, les sacoches pleines à craquer de vivres, on est bien contents d'arriver 🥵

    La maison est superbe, tout en pierre, peinte en blanc avec les plus belles pierres apparentes. Et puis, quelle déco de bon goût, on se sent directement chez nous ! Avec 4 chambres, on ne sait pas quel lit choisir, on est siiii contents, 3j seuls dans une maison, c'est les vacances !
    On a prévu un repas de fête ce soir, crevettes à l'ail et une bonne bouteille de rouge.

    Les trois jours dans cette maison passent vite et lentement ! De bons repas, lecture et yoga sont au rdv, mais aussi organisation pour la suite en Grèce puis en Turquie. Le 2ème jour, on va faire une rando pour aller voir les vertiges archéologiques : le temple d'Athènes, d'Appolon et l'amphithéâtre. Cette île était très habitée à l'époque avec plus de 15.000 habitant.e.. Inimaginable aujourd'hui !
    On peut d'ailleurs observer sur cette île, pourtant très aride avec peu de végétation, des vestiges de terrasses pour l'agriculture et d'anciens chemins de pierres.
    Dans notre sac à dos, on avait pris la canne-à-pêche, cadeau d'anniversaire de Vincent, il fallait l'inaugurer ! Et quelle surprise, il pêche deux poissons avant la tombée de la nuit. Moi à côté, je décortique des amandes trouvées sur le bord du chemin, alors on rentre heureux de nos trouvailles 🤩
    On ne s'étendra pas sur le moment où nous avons perdu les poissons, ils ont glissé du sac les petits malins... Alors on fait demi-tour et on les cherche partout, what a shame !!

    La vie est douce, pourtant on sent un peu déboussolés : est-ce le vent et la pluie ? Est-ce d'avoir un toit ? Moins d'activités ? Ou les petits tensions du quotidien entre nous ?
    Bref, le séjour n'en fût pas moins merveilleux, reposant et doux. Un jour nous aussi on vivra dans un lieu agréable et convivial dans lequel on pourra toutes et tous vous accueillir !!
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  • Marathon

    28 settembre 2023, Grecia ⋅ ☁️ 25 °C

    Lors de notre arrivée sur Kéa, nous avions reçu une réponse positive d'un Workaway dans un centre de yoga et méditation, la Sunshine house. On est très enthousiastes à l'idée d'y aller alors on leur propose de venir après notre passage à Kéa. Environ 120 bornes nous séparent du lieu, ça serait jouable en une grosse journée mais le ferry nous déposant à 14h sur le continent, on prévoit d'y arriver le lendemain.

    La descente sans fin sur l'île de Kéa (c'était délicieux !) nous a remis en selle, mais maintenant on s'attaque à la montée. Rien d'évident à première vue mais toujours le même constat : plus on s'attend à ce que ce soit dur, plus on est supris d'être déjà en haut ! C'est toujours de belles surprises !

    La route qu'on choisit est un peu plus longue mais avec moins de voitures et surtout, elle passe par la ville de Marathon. Alors oui, tout le monde pense à la fameuse course du soldat vers Athènes (dont vous connaissez la distance of course!) mais c'est aussi le théâtre d'une grande bataille navale. On se dirige vers la plage de Marathon en se disant que ça serait sûrement chouette pour dormir.

    On route jusqu'à la partie plus sauvage. Au bout, un bar mignon avec des lampions puis une petite route qui longe l'eau, on y trouve le spot de tente. Mais avant, on a bien envie de boire un verre. Alors on fait demi-tour et on s'installe à côté d'un couple. Marion et Tohran, ils sont allemands. Au bout de 5min, on est invités à dormir chez eux, ils habitent juste à côté, quelle chance ! Ils rénovent tous les étés la maison du papa de Marion.

    On passera chez eux une soirée mémorable, ce sont des gens passionnants (lui médecin et pilote d'avions, elle psychologue bouddhiste) avec une belle philosophie de vie. La soirée se finit tard et plus d'une bouteille de vin y passe. Le hasard fait parfois bien les choses car ce jour-là, c'est l'anniversaire de Tohran et il nous restait du gâteau au chocolat de la veille, timing parfait !
    On a été très touché par ce couple amoureux et sensible, les adieux du lendemain étaient forts. Mais la route nous appelle, ce passage était comme une introduction à notre prochaine étape vers la Sunshine house. Bienveillance, amour et au rendez-vous 🥰🥰🥰
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  • Sunshine house

    29 settembre 2023, Grecia ⋅ ⛅ 26 °C

    Qui aurait cru que je passerais tant de temps à la Sunshine house ? Pas moi, je peux vous le dire !

    Cette étape de volontariat a été trouvé en dernière minute, au même moment où on a décidé d'aller sur l'île de Kéa. Mais comme le lieu se trouvait sur notre route, on s'est dit que ça serait chouette d'y passer quelques jours. C'est un centre qui accueille des séjours de yoga et de méditation.
    On y arrive la semaine d'une session de yin yoga. Une dizaine de personnes de nationalités différentes y suivent des cours.
    Nous, en tant que volontaires, on prépare à manger et on prend soin du lieu (nettoyer, désherber...). On est 6 volontaires organisés en 3 shifts dans la journée ou chacun.e donne environ 5h de son temps.
    En contrepartie, logement, nourriture et on peut participer à certains cours. Et aussi, aller à la plage qui est proche ou profiter du hammam et de la piscine sur place.

    Dès notre arrivée et même avant, nous nous sommes sentis super accueillis et même attendus (c'est si agréable !) part les organisateurs.
    Le lieu est convivial, dans un esprit zen, bienveillant et calme.
    La nourriture est végétarienne et délicieuse ! Pleins de légumes, fruits, graines de chia et autres délices de super yogis.

    Bref, les 6 jours de volontariat passent vite avec Jess de Nouvelle-Zélande, Andrea d'Italie, Léa d'Autriche et Manon, française, le tout encadré par Kostas, Dora et Panos, des locaux.
    Jess nous organise des cours de yoga, Andrea s'exerce en massage thaï et parfois le matin, on va méditer à la plage. De quoi se ressourcer pour les mois à venir.

    C'est vrai que pendant le voyage, on avait négligé nos étirements et autres rituels pour prendre soin de notre corps (et notre esprit!) !

    J'apprends par la même occasion que la semaine après notre arrivée aura lieu une session de 10j de massage thaï pour débutants. Alors ça, ça me plait trop ! Depuis le temps que je veux me former en massage thaï, est-ce que ça ne serait pas un coup du destin ?
    J'hésite j'hésite... je reste en tant que volontaire ? Je participe en tant que "student" (c'est un petit budget!) ? Je suis Vincent vers Thessalonique et on file en Turquie car mon passeport m'y attend ?

    Deux jours d'indécision avant de me décider à rester et suivre les cours. Chouette, chouette, je me rejouis. Mais on m'avait prévenu : tu seras fatiguée ! Moi je n'y crois pas trop, avec les mois de voyage passés je suis béton... enfin je pensais !

    Le rythme est intense, levé 7h30 pour la méditation et le yoga, petit-déj à 9h en silence et pratique entre 10h et 13h puis de 17h à 20h, le soir bien souvent on a une nouvelle activité comme thaichi, chants, yin yoga...
    Le soir je suis complètement ko !

    Se remettre dans un rythme de cours n'est pas si facile, même si on pratique énormément. On alterne avec de la théorie, le massage thaï n'est pas qu'un style de massage mais s'accompagne aussi de spiritualité : état méditatif, lignes de méridien, points d'acuponcture. C'est super intéressant !
    Par contre, c'est engageant pour le corps et l'esprit : retenir les enchaînements, les gestes des mains, les positions (pour ne pas se blesser) et surtout le plus dur, se faire masser !

    Bref, 10j si riches de rencontres, de pratiques, d'apprentissage ! Je retrouve l'envie de prendre soin de mon corps et de celui des autres. Ehhh oui, c'est Vincent qui va être content, il me faudra pratiquer beaucoup pour ne pas oublier pour m'entraîner sur vous à mon retour !!), j'ai mon cobaye ! 😆
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  • Plage sauvage _ Evia

    6–8 ott 2023, Grecia ⋅ ⛅ 22 °C

    C'est le moment de quitter Marine pour 10 longs jours... Après 6 mois à être restés collés l'un à l'autre ! C'est long et je suis triste. J'ai peur de ne plus savoir pédaler, camper, choisir les itinéraires... bref voyager tout seul ! Elle est gentille parce qu'elle m'accompagne sur les 10 premiers kilomètres de plat. Il est 15h et j'ai prévu de monter autant que possible (une montée de 1000m de dénivelés en perspective) et de m'arrêter dormir quand je n'en peux plus. Au mieux d'arriver, après 50 km, du côté ouest d'Evia, où je sais qu'il y a une plage :)
    Je me sens perdu, sans personne à côté. En plus ma route est vraiment déserte, aucune voiture pendant au moins 1h30 ! Les pentes sont parfois exagérément raides et la végétation rare : toute cette partie de la colline a été brûlée.... Je recommence à me sentir dans mes bottes (enfin sur mes pédales) au moment où je retrouve des arbres. Le vent est moins fort, la nature plus accueillante... Presque au sommet je croise une chapelle ouverte. Est-ce que je me mets dedans pour la nuit ? Mais il reste encore une heure de jour et j'ai envi de dormir sur la plage, alors je fonce dans la descente. Et c'est à vive allure que les bonnes énergies commencent à revenir. C'est si beau et si sauvage ce côté de l'île ! La plage est super top. Je pose la tente et lance la canne à pêche 2, 3 fois 🎣, et c'est l'heure de faire dodo. Le petit mood revient, seul dans cette grande tente 😔, même pas envie de me faire à manger, c'est diette ce soir !

    J'ai mal dormi. Entre mal et très mal même ! Mon matelas se redégonfle (franchement grosse flemme) et un renard m'a embété toute la nuit :/
    Mais le lever de soleil, la plage, l'eau... Tout est paradisiaque alors je passe la matinée dans l'eau, à ouvrir quelques voies en psychobloc 🧗‍♀️
    À 12h, je me dis que c'est ptêtre l'heure de continuer le voyage 😅 Rien de plat de ce côté de l'île, et après quelques kilomètres j'arrive dans un tout tout petit village. C'est la fin de la route goudronnée. Plus de 10km de gravel road m'attendent mais avant, j'ai besoin de fruits et de légumes ! Un petit garçon (Giorgos) finit par me montrer du doigt un camion qui vient d'arriver : c'est la livraison de frais. Je n'ai pas compris s'il venait tous les jours, mais en tout cas, ça tombe bien ! Je fais la queue avec les autres habitant.e.s pour récupérer mes 3 petits fruits et légumes, c'est drôle !
    Puis Giorgos, 12 ans tout au plus, veut m'emmener jusqu'à la sortie du village, pour me montrer le chemin. Enfin, c'est ce que je croyais ! Mais le voilà qui enfourche son petit vélo rouge et qui va m'accompagner pendant 2h, presque jusqu'au prochain patelin ! Trop trop mignon :)

    La piste est en balcon sur la mer, tout du long ! À chaque virage on a l'impression de découvrir une nouvelle calanque, c'est beau ! Et finalement je débouche sur une plage, encore plus déserte que celle de la veille. Il est 15h à peine mais finalement je ne vais pas repartir : au programme de la fin de journée : chill, pêche, tentative de réparation de matelas, et sudoku ;) La pêche est infructueuse, les sudokus beaucoup trop durs, la réparation hasardeuse, mais l'endroit, sans vrai route d'accès, est pour le moins tranquille 🤣. 14 km au compteur aujourd'hui, un record !

    Depuis quelques jours que je suis seul, je me sens complètement perdu dans l'aménagement de mes sacoches. Où ranger les légumes ? La popote ? Et tout le reste ? Je me sens tellement inefficace, je mets encore plus longtemps que d'habitude à tout empaqueter, heureusement que Marine ne voit pas ça !!
    En pleine nuit, gros orage, éclairs ⚡️⛈️, tonnerre etc... Complètement imprévu. Heureusement que j'avais mis le toit de tente cette fois-ci !
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  • Istiaia _ Evia toujours !

    8 ottobre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 25 °C

    Cette fois allez, aujourd'hui je me bouge ! C'est une bonne résolution, pourtant il est presque 9h quand je pars. Objectif du jour : arriver au bout de l'île d'Evia pour pouvoir prendre un ferry tôt le lendemain. C'est presque 100km avec 1800m de montée 😅. Ça présage une dure journée mais je me sens biiieeeennnnn. Ennnnfiiiiinnnnn ! Après 3 jours de voyage solo c'est le premier où je me sens plutôt serein. Musique à fond, je me retrouve à galérer dans les innombrables montées / descentes (le temps défile, pas les kilomètres) avant de finalement rejoindre la "grosse route" et de déplier la voile, vent dans le dos. YYYYAAAAAAHHHHHHAAAAAA, C'EEEESSSSSSTTTTT PPPPAAAAARRRRRRTTTTIIII ! J'enchaîne les 40 kms suivants en coup de vent, je suis trop content ! Et toujours la musique à fond :) La route longe une rivière, et on voit les traces de la tempète. Le lit est complètement saccagé, et à certains endroits, les rives sont rognées de plusieurs mètres. Jardins, tronc d'arbres, clôtures... On trouve de tout dans ce ruisseau !

    Toujours pas de pause et c'est reparti pour la "dernière" grosse difficulté du jour, 800m de montées. Que j'entame gaiement ! Mais voilà que... mon vélo est 3x plus lourd ! Ehéhé non, non, non le vélo est toujours le même, c'est le corps qui a un problème. En fait j'ai faim, tout simplement ! (Ça paraît basique mais je n'y ai pas pensé directement 😅).

    La fin de la journée est incroyable. De nouveau personne sur la route, je suis de nouveau assez haut dans les montagnes. Les couleurs sont très belles, j'ai d'intenses émotions.... J'aurai aimé que ce moment dure trrrrèèèèsssss longtemps ! Vient finalement la grande descente vers Istaia, la petite ville du coin dans laquelle j'ai un contact, un couple qui tient un bar/restaurant. Je vais les voir, ils sont trop gentils, et ils me proposent de dormir dans un appartement qu'ils ont, au-dessus de chez eux. Ben carrément ! Il faut juste attendre la fin du service et c'est vers 00h30 que j'ai accès à la sainte douche et au lit : Merci Peter et merci Milia !!
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  • Au milieu des oliviers

    9 ottobre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 25 °C

    C'est génial de dormir dans un lit et je dors bien :). Le matin, je n'ai malheureusement pas l'occasion de les croiser car je pars "tôt " pour prendre le bateau et revenir sur la terre continental 😉. Mais sincèrement, après la journée d'hier, je ne rêve pas de pédaler alors c'est session chill, de l'autre côté de la baie. Je fais cuire le repas du midi et du soir (merci le four solaire 🌞) et j'apprends des nouveaux mots en grecque avec un vieux monsieur qui est venu s'assoir à ma table. C'est chouette :)
    Quand je repars il fait chauuuuudddd. Encore des montées, encore des descentes. L'état de ma roue arrière a empiré et maintenant, outre le fait que l'on puisse voir la chambre à air à travers la fissure de la jante, je ne peux plus freiner de l'arrière, la roue est trop déformée... Heureusement plus que quelques centaines de kilomètres jusqu'à Thessalonique 😅 ! Je tente une réparation de fortune, à base de bourrage de colle pour répartir les points de tension. A suivre....
    Je m'arrête pour la nuit dans un champ d'oliviers. On avait fait les vignes en Alsace, voilà maintenant les olives :) Le spot est super, j'y suis tôt , j'ai mon repas prêt , je peux regarder les étoiles en toute tranquillité 💫.

    Encore une nuit où j'ai mal dormi ! J'étais bien pourtant dans mon champ d'oliviers ! C'est incompréhensible, peut-être que maintenant j'ai trop d'espace dans cette tente pour moi tout seul ... Vite vite j'ai hâte que Marine revienne ♥️

    Quand je pars ce matin il est 8h30 et je file sans petit déjeuner (plus grand chose dans les sacoches) pour rejoindre COB, un éco-lieu près de Larissa. Enin plutôt l'éco-lieu que l'on essaie de rejoindre depuis si longtemps ! Depuis un mois exactement et notre expédition dans les inondations, où l'on avait finalement rebroussé chemin 🌊...

    Je traverse un premier village, mais il ne m'inspire pas trop, mon esprit m'a mis dans la tête des images de pain tendre 🍞, et de gâteaux 🍰! Je décide donc bien innocemment de continuer jusqu'au village suivant.... Je pédale, le temps passe... toujours pas de village.... Comment ne pas regarder une carte ou rouler 50kms sans petit déjeuner 🙃! Donc me voilà sur la route toute plate et toute droite, avec des voitures et des camions qui me doublent sans arrêt, à la recherche de ma nourriture du matin.
    Pas un virage, pas une montée, pas une descente pendant 2h30.... C'est si rare ! Je traverse une plaine qui s'est fait inondée 2 fois en 1 mois, les champs de coton, de maïs et de blé sont encore immergé pour la plupart, et quand enfin l'eau finit de s'évaporer, la terre est toute craquelée. on dirait un désert ! Je remarque au passage que les champs désherbés sont en bien plus mauvais état que les autres, vive les pesticides ! 🦠😷

    Rouler sur une longue route toute droite et toute plate peut être euphorique, banale (chiante quoi...), ou source d'un vrai calvaire. Les facteurs sont, par ordre de priorité :
    - Le vent, cette invention parfois diabolique de dame nature. Vent fort de dos / vent fort de face. Aigle volant vs limace galérienne coincée à contre courant dans un tuyau d'arrosage trop petit

    - Le trafic, ça pue, ça pollue, et ça fait du bruit ! Ça s'amuse parfois à te coincer dans le caniveau tout à droite (on essaie de faire un effort svp...) et le stresse en entendant un kéké à grosse voiture, un camion ou un bus te fatigue plus qu'une belle montée ! Sans parler du fait que, parfois, les gens posent leur cerveau sur le trottoir avant de rentrer dans leurs bolides.... Bref à éviter si possible !

    - Le paysage bien sûr ! Il vient en dernier car difficile de profiter de la beauté quand les deux premiers critères sont au rouge. La contemplation a besoin de calme et d'une continuité dans l'effort. Il peut transformer un beau moment en extase et en émotions fortes, des petits picotements au niveau du ventre, qui montent jusqu'à la tête ! il faut qu'elles sortent !! Ça débouche en générale sur des situations comiques de "danse" (on se trémousse debout sur les pédales 😅💃), de cries qui imitent ceux des oiseaux et de pointes de vitesse qu'on regrette amèrement 5 min plus tard !

    D'autres "petits" facteurs nouvellement découverts comme les mouches et les moucherons, et les taons ! Toujours avoir une parade, sinon c'est la folie assurée...

    Bref mon tronçon de route du jour n'est pas fameux, vent de face (heureusement faible), beaucoup de voitures, des camions et pour le paysage....peut mieux faire ! J'arrive à Larissa vers 11h, je trouve une boulangerie avec du pain moelleux comme dans mes rêves, et je prends un thé dans le café d'à côté. Sans faire attention j'ai dû pédaler beaucoup plus que prévu et me retrouver à Paris : 4€ le sachet lipton dans un petit verre d'eau chaude. C'est le Trocadéro ça !
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  • COB _ Eco -construction et permaculture

    10–12 ott 2023, Grecia ⋅ ⛅ 25 °C

    Vers 16h j'arrive enfin à COB. C'est une ferme qui propose des workshops sur plusieurs thématiques : l'éco-construction, la permaculture, les méthodes low-techs etc... Qqch qui correspond bien à mes thèmes de prédilection :)

    COB COB COB... Il nous aura beaucoup influencé dans nos choix ce projet là ! D'abord pour notre entrée en Grèce, ensuite pour notre traversée en pleine période d'inondation, puis enfin pour notre retour à Athènes après Ikaria.
    Au premier feeling c'est bien : plein de construction en terre et paille, des jeunes de 30 ans qui s'agitent un peu partout pour faire pousser des légumes dans leur "jardin-foret", préparer la popote collective, ou construire la nicge des futurs chiens. Je suis accueilli par Mathilde, une française qui est arrivée...à vélo ! Et puis je découvre Sven, un suisse qui est venu à pied lui. Ils sont fous ces suisses.
    A priori il y a un petit problème d'organisation. Impossible de savoir qui gère quoi.... Et apparemment pour les prises de décisions, c'est pareil, ça sort du 🎩.

    Je rencontre enfin Lou, qui est la fille du couple qui a créé l'endroit (je commence à comprendre que c'est plutôt une affaire familiale qu'un collectif) et qui est chouette. Je ne compte rester que 1 ou 2 jours et je comprends bien que c'est difficile d'intégrer un nouveau volontaire pour si peu de temps. Pourtant elle me dit que c'est possible et qu'il y aura bien des choses à me faire faire ! Avant de revenir 15min plus tard pour me dire que, finalement, le volontariat ne commencera pour moi que demain et qu'il faudra payer 15€ pour cette nuit.

    Ça m'a un peu surpris et beaucoup fait réfléchir. J'étais avec Mathilde à ce moment la et elle était étonnée aussi... C'est que c'est difficile d'avoir un statut d'entre-deux : de payer un partie et d'aider pour avoir droit à l'autre. L'argent met d'office dans une catégorie à part dans ces lieux-là, et très souvent une gêne s'installe.
    Je comprends le discours de :
    "Non, désolé, être volontaire pour un jour ou deux n'est pas possible"
    Et celui de
    "C'est inhabituel mais ça va, tu es le bienvenu et tu pourras nous aider", accompagné d'un sourire.
    Devoir payer pour rester et avoir le droit d'aider le lendemain ne te fait pas sentir le bienvenu. Cette demande a aussi paru étrange et incongrue à toutes les autres personnes qui vivent temporairement sur le lieu, apparemment la politique de la maison c'est plutôt l'accueil ! Je dois tomber à un mauvais moment !
    Tout cela a terni le premier sentiment que j'ai eu en arrivant ! Il faut dire que, à vélo, on a tendance à être des petits princes / princesses : on a besoin d'être chouchoutés et bien accueillis, sinon on se sent triste... Un petit caprice !
    Mais après toutes ces réflexions il est bien tard et je me vois difficilement repartir. Et puis il y a des gens super ici ! Avec qui j'ai envie de passer du temps ! Merci à Mathilde de m'avoir si bien accueilli 🤗, sinon je serai sans doute reparti !

    Le lendemain c'est une très belle journée ! On plante des légumes, on en cueille d'autres... Encore un petit moment Yoga et un moment calme :) L'endroit est beau et apaisant ! J'avais pensé partir le soir pour le Mont Olympe, mais finalement je vais rester encore une nuit ici :) Je suis bien, et de toute façon je n'ai rien à manger, et la pluie arrive ! Je suis beaucoup mieux à l'intérieur !

    Sur ce lieux où beaucoup de belles choses se passent en éco-construction et en permaculture, il manque un aspect collectif et bien-être , c'est tellement dommage ! Allez un petit étirement le matin, des tours de table pour organiser la journée et peut-être un tout petit plus de spiritualité, les plantes et les vers de terre sont nos amis après tout 😅
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  • Mont Olympe

    12–15 ott 2023, Grecia ⋅ ☀️ 10 °C

    Je ne repars que le lendemain. C'est le déluge alors je ne décolle pas avant 16h ! Oulalala ça va être chaauuuud pour rejoindre Litochoro, au pied du Mont Olympe. 70km. A priori peu de montée à part une petite à la fin mais c'est looooiiiiinnnnn. En plus au bout de 2kms je m'aperçois que les 2 chiens de COB me suivent. Et zut.... Qu'est ce qu'ils sont bêtes ces chiens ! Je les ramène.... Et je repars ! Le soleil commence à percer les nuages, tout est brillant après la pluie ! Les couleurs sont belles, je suis absolument seul au monde sur cette belle route.... Un petit peu trop seul même ! Au bout de 5kms je me pose des questions, au bout de 7 je commence à me dire que ca sent mauvais et au bout de 10kms me voici en train de parlementer en langage des signes à des policiers grecque très patibulaires pour essayer de passer.
    -"Pas possible, pont cassé ! 🦹🕷️💣🚳 (traduction approximative)
    -"Mais juste avec un tout petit vélo ? 🥺🚴"
    -"🤬😡🫨🤺"
    Ok ok ok !! Alors comment on fait pour aller au mont Olympe ?? Juste un petit détour de 140km avec 2000m de dénivelé positif en plus ! Lol ! Complètement impossible si je veux arriver à Thessalonique avant le week-end pour ma roue. Ou sinon je tente le stop, avec mon vélo et toutes mes sacoches. C'est le moment où jamais pour essayer : je suis seul pour une fois, et un vélo dans une voiture rentre toujours mieux que deux vélos dans une voiture. Me voilà donc 1h plus tard sur l'autoroute, bien confortable sur le siège passager, à parler en allemand avec mon sauveur dans une toute petite voiture !

    On passe même la soirée ensemble, chez lui. Il a un cheval qu'il traite comme un vieil ami, il mange tout sans pesticides, et sa maison est à l'antithèse de l'éco-construction. Les gens et leurs contradictions... Ça fait du bien de vivre ces expériences parfois, on vit tous avec nos incohérences !

    Le lendemain, en me réveillant, je me prépare psychologiquement : Cette journée va être INTENSE ! Car avec toutes ces histoires de pont cassé je suis encore à 50km de Litochoro ! Donc au programme :
    - 50km de vélo jusqu'à Litochoro. Une fois là-bas, je pose mes sacoches quelque part
    - 1100m de dénivelé à vélo pour rejoindre le point de départ de la rando
    - Monter 1900m de dénivelé à pied pour atteindre le sommet, 2920m d'altitude, et essayer d'aller dormir tout en haut, en mode bivouac.

    Le début de la journée est au top, Litochoro, c'est mignon, je mets un temps fou à faire mon sac, je trouve des gens gentils qui me gardent mes affaires jusqu'au lendemain et je fonce dans la montée. Tellement facile avec si peu de bagages ! J'appuie sur les pédales et devinez quoi... ça avance ! Incroyable !
    Le début de la rando aussi défile comme sur des roulettes ! Je me retrouve dans la forêt, d'abord de feuillus, puis de sapin, qui se clairsème (c'est français ?) petit à petit. C'est à ce moment que mon corps commence à m'envoyer des petits signaux d'alarmes. Mon sac a du prendre 10kg d'un coup c'est fou ! Je sais qu'en montagne il faut éviter de monter trop vite mais bon, sous 3000, ce n'est pas si haut ! Donc je continue et j'arrive sur le plateau des muses. Plus d'arbres à l'horizon. Uniquement des montagnes, et des villes, et la mer, toute proche pourtant 2500m plus bas !

    J'arrive au refuge, je ne me sens pas au top de la forme mais le soleil est encore là ! Je suis trop content, et même si je n'ai pas atteint mon objectif (vraiment plus de jus pour faire les 200 derniers mètres qui sont en "escalade" ) je suis bien avancé pour monter à l'aube demain et redescendre dans la foulée !
    Je décide quand même d'aller dormir sur un des petits pics qui surplombent le plateau. A 2750m, côte à côte avec une petite église je regarde les dernières lueurs du jour. Il fait tellement beau, pas de lune. Les étoiles sont au-dessus et les villes sont en-dessous. On voit même jusqu'à Thessalonique ! De toute façon je n'ai même pas pris la tente, ce soir je dors à la belle étoile 🌟.

    C'est en me mettant dans mon duvet que je comprends que je vais passer une vraie mauvaise nuit. Il ne fait pas très froid (pas en dessous de 0°) mais ma respiration est complètement saccadée, et ma tête prête à exploser ! Ne pas monter trop vite trop haut !!!! Mes 2500m de dénivelé des 4 dernières heures essaient de ressortir par mes oreilles, c'est désagréable ! Dans mon état je suis bien content de voir arriver 4 gars, à la frontale, qui viennent passer la nuit ici ! Complètement inattendue mais bien approprié : je suis mieux pas tout seul, et Christos (1 des 4) prévoit un voyage à vélo de plusieurs mois en Amérique du Sud. Alors les questions pleuvent. Je suis autant capable de me concentrer sur la discussion qu'un chien devant un bol de croquettes, faudra en reparler demain 😅

    Pire nuit ever ever. Sur le côté droit - Sur le côté gauche - sur le dos -.... Trois positions pour 12h de nuit, c'est pas beaucoup, j'ai eu le temps de toutes bien les étudier 😬. Et puis marre de m'habiller / me déshabiller pour suivre les coups de chaud et les coups de froid ! Heureusement que je voyais les étoiles quand je passais sur le dos. J'étais content de voir Orion apparaître dans mon champ de vision, ça annonce le matin 😉.

    Les objectifs sont revus à la baisse aujourd'hui : pas de sommet, on tente de descendre et de faire une sieste ! Pourtant c'est trop bête : si près du but ! Les couleurs sont magnifiques, c'est vraiment trop dommage ! Alors j'essaie quans même. Mais pas longtemps, peut-être 5min avant de me rendrre compte que je suis physiquement incapable de marcher quand ça monte. Bah ca alors ! Quelle histoire ! Plus qu'à descendre !

    J'arrive à mon vélo dans un pauvre état, je redescends le tout jusqu'à Litochoro pour retomber sur Mathilde et Gérard, de COB, qui viennent monter le Mont Olympe ce week end ! C'est trop chouette de les croiser ;) Il est 15h, je m'étale sur l'herbe et je dors !!!!

    Quand je me réveille il est 18h. Il est temps de rejoindre la plage pour trouver un beau spot de tente, sans bruit ni problèmes, pour passer une bonne nuit !!!!!!!
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  • Thessaloniki

    15 ottobre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 25 °C

    J'abandonne le projet initial : rejoindre Thessalonique à vélo. Eh oui il reste encore 100km, et même si j'ai bien dormi, mes jambes ressemblent à deux bouts de bois bien dur qu'on essaierait de plier.... Eh puis c'est samedi aujourd'hui, et le magasin de vélo ferme à 14h30 ! Pas le time.... Ces derniers jours, depuis mon départ de COB, j'ai l'impression de courir sans arrêt , de ne pas avoir de temps !

    Je profite du lever de soleil sur la mer, (j'ai vraiment mis la tente sur la plage !) avant de rejoindre Katerini, d'y prendre un bus, et en route pour Thessalonique !

    La ville a l'air cooool ! Bien plus tranquille qu'Athènes à première vue ! Au cours des derniers kilomètres pour rejoindre la boutique de vélo j'entends un bruit suspect .... un mélange d'air qui file et de bruit métallique.... Un petit regard en arrière pour voir ma roue se décomposer 😅. Brave roue !!! Après au moins 500km en très mauvais point, elle m'a porté jusque là ! Il est grand temps d'arriver !!
    Je laisse tout au bike shop pour rejoindre Christus, un voyageur à vélo rencontré en Albanie. Il est en train de cuisiner des falafels pour un événement de soutien aux victimes de l'inondation dans le centre de la Grèce. Donc après seulement 2h dans la ville je me retrouve dans les lieux alternatifs et militants, je suis trop content ! Et ce n'est pas terminé, j'entends parler d'un concert / festival dans un squat à l'extérieur de la ville. Une fabrique de produits ménagers qui a été fermée et qui a ensuite été reprise par les ouvriers licenciés. Menacé de fermeture et d'éviction en ce moment par la police. L'endroit a été aménagé pour l'occasion, c'est fuuuuuulllll de monde, de stands de bière et de produits artisanaux, avec 4 concerts successifs de tous les styles. Le dernier est un groupe de Hip-hop. Celui que les gens attendent j'ai l'impression. Tout le monde chante et danse comme des fous, c'est dingue !

    Il est 2H30 quand il est l'heure d'aller se coucher. Mais où donc ?? 🤔 Eh ben chance chance toujours je rencontre au concert Christos (désolé pas facile, tout le monde a le même prénom en Grèce). Celui-là même qui est venu me retrouver avec ses amis en haut du Mont Olympe pour la nuit, et qui part voyager à vélo dans les prochains mois. Trop bon feeling de nouveau, et on va tous dormir chez sa tante, lui, sa copine et moi. Elle habite à 5min du squat, tellement de chance !!!! Et funfact, Christos, un peu saoul (tout comme moi) insiste pour y aller à vélo ! Le voilà donc qui part sur mon vélo, content comme un enfant avec son nouveau jouet : il a hâte de commencer son voyage :)

    Lendemain dure dure, mais moins qu'attendu. C'est quand même beau un lit 🙏. Aujourd'hui c'est le jour ..... où je retrouve Marine !!!!! Les bonnes énergies du concert de la veille sont encore avec moi. Je me sens trop bien dans cette ville, le soleil et les couleurs brillent, et il fait bon chaud !
    Je rencontre un autre voyageur à vélo, grec, mais qui habite en France, un autre monsieur qui a enseigné un instrument persan au conservatoire de Nîmes , .... Et une autre personne qui vient de passer un an à la fac d'architecture à Luminy, à Marseille ! Bref je suis dans un mood sociale aujourd'hui 💫 ! Je réserve une chambre pour la nuit, pour nos retrouvailles 🥰❤️ avant d'aller voir le coucher de soleil avec Ligeia, l'ancienne marseillaise !

    J'ai l'impression d'avoir vécu au moins 4 jours différents depuis hier ! Je passe à la chambre, pour me rendre compte qu'elle est horriblement miteuse... Aie Aie Aie.... Toute petite, sur la rue, avec un lit plein de ressort... Au moins c'est un lit double et la douche est chaude ! Il ne reste plus qu'à l'attendre !! Je me demande bien dans quel état elle est, Marine, après ses 10 jours de Thaï Massage / méditation / Yoga.... Ca risque d'être un choc d'arriver en plein milieu d'une grande ville, un soir de match (demi-finale de coupe du monde de rugby)

    Et la voilà qui arrive ! Je m'étais caché au fond d'un bar, la voilà qui me retrouve, un bouquet de fleur à la main 💐. Elle est trop mignonne, et ca me fait des émotions de la voir ! C'est vraiment loin 10 jours ! Et même si après quelques jours difficiles j'avais réussi à trouver mon rythme en étant seul, il est grand temps de poursuivre cette aventure à deux !!

    Un grand moment d'émotions pour Marine aussi apparemment ! Je vois les larmes qui pointent au bord de ces yeux, et puis poouuuuuuffffff c'est le déluge ! Moitié en train de pleurer, moitié en train de rire de l'absurdité de la situation, on passe pour des excentriques absurdes auprès des autres gens du bar 😭😂😅. Ben oui mais c'est trop ! 10 jours de méditations + arrivée dans un grande ville avec son vélo surchargé + Aller au bar + Retrouvailles 🙄!

    Et bien que la chambre soit miteuse, on dort et on se retrouve bien ! On a encore 2 jours entiers pour visiter la ville ensemble ;) J'ai envie de lui montrer tout ce que j'ai découvert, et qu'on se retrouve avec Christus ! On chill, on se balade, on va déposer toutes nos affaires et nos vélos dans le jardin de Giorgos (notre réparateur de vélo préféré). Et on retourne voir le coucher de soleil en haut des remparts.
    Pour le dîner Christus nous emmène dans son restaurant vegan préféré, avec Léa !

    ******** Petite aparté *******
    Léa, pour ceux qui ne s'en souviennent pas, est la voyageuse à vélo allemande que l'on a rencontré à "Sunshine House". Elle est restée volontaire pour la session de Thaï Massage, et va finalement nous accompagner sur la route d'Istanbul (convaincu par Marine 😉).

    Christus, qu'on a rencontré à Sköder, en Albanie, est un local de Thessalonique, et c'est quelqu'un d'assez incroyable, qui a dévoué sa vie à la cause sociale. Il passe toutes ses journées dans les centres sociaux, souvent les non-légaux / anarchistes, pour organiser des événements, cuisiner pour les gens venant de l'est (beaucoup de migrants, du Pakistan et Afghanistan passent par Thessalonique). Il s'occupe aussi, avec d'autres, d'une "école libre et gratuite" qui a vu le jour il y a quelques années dans un bâtiment abandonné dans le centre de la ville, et qui a une bonne aura maintenant.
    Bref, impressionnant !!
    ******** Fin de l'aparté 😉*******

    Dernier jour à Thessalonique en perspective ! Aujourd'hui il fait paaaaaaaaas beau ! Du vent et de la pluie ! On va récupérer nos vélos à Action Bike (nouvelle roue, nouveaux pneus, ca va dépoter 🚀) avant d'aller manger à "the best tavern" selon notre hôte. C'est drôle parce que "The best", c'est aussi le nom de la taverne, et effectivement, "The best is the best !". Du poisson trop bon pour trois fois rien et en plus la cuisinière, une femme de on se sait pas quel âge, vient nous parler .... En français !! Elle a fait ses études à Paris ! Incroyable elle nous dit même qu'elle y était pendant mai 68 ! On parle de Paris et de la Grèce, c'est touchant :) . On prend même des boulettes de viande pour le soir. Je crois qu'on peut définitivement acter que Marine n'est plus végétarienne du tout ! Elle adooorrrrree la viande haha !!

    Pour notre dernière nuit à Thessalonique, il pleut. On prévoit de se lever tôt le lendemain et Giorgos, gentiment, nous propose de nous installer sous un toit, dans une pièce au sous-sol. Même pas besoin de mettre la tente ! Juste avant de rentrer j'attends Christus, pour boire avec lui une dernière bière. c'était vraiment une super rencontre !

    Notre passage à Thessalonique a été au top, et cela conforte ce qu'on avait déjà expérimenté : visiter une grande ville au cours d'un voyage à vélo peut être revigorant, enrichissant, plein de surprises, ou très décevant et fatiguant. Cela dépend surtout des contacts et des rencontres. Merci à Christus, Ligeia, Christos, Giorgos qui nous ont permis de profiter de leur ville 🙃
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  • Eleftheres

    18 ottobre 2023, Grecia ⋅ ☁️ 17 °C

    Ce matin, nouveau départ sur les vélos ! 🚲 chouette !
    Mais manque de pot, il pleut des cordes dehors... Le départ de nuit sous la pluie sont des moments que je naffectionne particulièrement PAS ! Heureusement, nous avions tout prévu, nous sautons dans un bus qui nous emmène à la prochaine ville sur notre route (Stavros) le temps que la pluie cesse.

    Prendre un bus avec 3 vélos, c'était le challenge du jour ! Ehhhh mission accomplie haut la main : peut de voyageurs et un ange gardien (le copain du chauffeur), à qui nous offrons une bouteille de chipoulo, j'peux vous dire qu'il était ravi. Et nous ça nous allège car on avait 2 bouteilles.
    Tipps du jour : toujours avoir une bouteille d'alcool fort dans son sac pour offrir un coup à boire (pas aux chauffeurs de bus!), ou pour les coups de mou !

    Bref, un petit-déj englouti dans une bonne boulangerie et nous voilà sur la route, le long de la mer. Il faut se réhabituer au "moelleux" de ma selle et au poids des sacoches. La pause a été de plus de 2 semaines pour moi, mais je pète la forme 💃
    Léa, notre nouvelle compagne de route, teste aussi son chargement qui, bien que brique-ballant, tient la route pour le moment 😆
    L'ambiance est joviale, c'est super d'être trois ! On papote, on chante un peu, on pédale beaucoup. Bien sûr, c'est aussi une nouvelle organisation où on doit prendre en compte les envies et rythmes de chacun.e, les repas, les dodos, c'est reparti pour un tour !

    Après un pique-nique au bord de l'eau, on décide de s'arrêter pour dormir sur une plage déserte car la lumière est si belle... tant pis, on ira aux thermes demain. Je fais mon premier massage à Vincent (il a mal partout dit donc!) pendant que Léa part en mission eau pour ce soir. Elle rencontre Max, un allemand en "van life" qui bosse à distance au bord de la mer. Il se joint à nous pour le repas et on fait un grand feu 🔥 pour se réchauffer. Ce soir, ça caille !! On finit même en beauté par des bananes grillées farcies au chocolat, miam 🍌🍫

    Le lendemain, après un bon ptit-déj (merci Max pour les œufs brouillés et vive le gaz!) et seulement 5km de vélo, nous arrivons au spot dont nous avions eu écho par plusieurs personnes : les thermes 🤩
    Il s'agit d'un lieu complètement abandonné (vive la corruption en Grèce) où squattent quelques personnes. A l'époque, ces bains naturels d'eau chaudes étaient sacrés, on ne pouvait y aller que sur prescription médicale. Aujourd'hui, il faut être bien informé pour connaître ce lieu. Quel bonheur pour les muscles et pour se motiver avant une longue journée de vélo, l'eau est à parfaite température. On est heureux de barboter, comme des coq en pâte 🐔

    Ps : avant de partir, on croise un allemand qui voyage à pied avec son caddy Lidl et son chien. Ça fait plus de 2ans qu'il voyage, il se donne 10ans pour rejoindre l'Afrique du sud, ils sont fous ces voyageurs 😜
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  • La camargue macédonienne

    20 ottobre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 23 °C

    La suite de notre journée après les thermes se passe à merveille. La météo est un peu meilleure même si le ciel est parfois gris.
    On arrive à Kavala après quelques up and down et 50km dans les pattes, on a faaaaaaim !
    Le port tout mignon nous appelle, Vincent et Léa disent "et si on mangeait du poisson ?"
    Depuis 2 semaines que je mange végétarien et sain, moi j'ai comme une envie d'un hamburger avec des frites 🍟
    On trouve une taverne qui ravira tout le monde, on passe 2 heures à table pour recharger nos batteries et celles de nos téléphones !

    Après ce bon repas, dur de se remettre en selle. Pourtant avec Vincent, l'envie de faire des kms nous pousse à avancer un peu. Ehhhh oui, nous qui pensions démarrer notre périple en Turquie début octobre, on est un peu de retard sur le planning... c'est une course contre le froid pour les prochaines semaines (en Turquie) !

    Alors on file vers un village dont le nom nous semble de bonne augure "Paradiso". Là, on nous conseille un emplacement bien sympathique, un terrain de sport à côté du parc pour enfants. C'est plat, il y a de l'eau et même une table et des bancs. Quel luxe !
    Pourtant ce soir-là, il fait encore bien froid, serions-nous DÉJÀ en automne ?! Nous qui avons profité des beaux jours pendant 6mois (ou presque!) nous ne devrions pas nous plaindre.
    Alors on se couche tôt et on dort longtemps, c'est bien aussi comme rythme ça 😃

    Le lendemain, on quitte la grosse route pas sexy qui nous avait embété la veille. Place à la traversée du parc national de Macédoine !! Le décor ressemble à la camargue... c'est plat avec des étangs salés à perte de vue, des oiseaux partout et même des flamants roses 🦩
    Tout autour, des exploitations de champs de coton ou de blé, les couleurs et les kms se distinguent : coton, blé, coton, blé.. etc. On découvre la récolte du coton, qui se fait avec des grosses machines comme des méga aspirateurs. Sur la route, ce n'est pas de la neige mais des boules de coton partout.

    Au centre des étangs salés, on va visiter une superbe église orthodoxe. La lumière est top et le lieu majestueux. On discute même avec le prêtre qui nous offre des bonbons 😆
    Et puis le pique-nique au bord d'un petit port de pêche. On est bien là... et si on plantait déjà la tente ? Et on passe la journée à regarder les oiseaux 🐦🐧🦤🦜

    Malheureusement notre petit programme pour arriver à Istanbul rapidement nous pousse à tracer la route 60, 70km, la nuit tombe vite. A 18h30, il faut s'arrêter pour éviter de rouler dans le noir.
    Dans un tout petit petit village, un monsieur nous salut. Plus nous propose son carré de jardin pour y planter la tentd, et enfin une douche, froide mais quand même, une douche. On se sent poisseux car il fait très humide avec l'air marin. Le monsieur est impressionnant, un ancien pilote bugare accidenté, qui nous récite les fables de la Fontaine, pour le peu inattendu 😯 C'est juste délicieux à entendre, si loin de sa maison. Une poêlée de légumes plus tard (dont les patates précuites au four solaire, et hop, nous voilà dans nos tentes respectives!). Ce soir il fait moins froid et le vent s'est calmé, la nuit sera paisible.
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  • Alexandroupoli

    21 ottobre 2023, Grecia ⋅ ☀️ 26 °C

    Aujourd'hui objectif : Alexandroupoli ! La dernière ville avant la Turquie. Pour cela, il nous faudra gravir une montagne (400m), suivre la grande route et arriver vers la mer pour la longer sur 10 bons kms.
    Tout se passe comme prévu, Alex chez qui nous avons planté la tentd, arrive le matin avec un grand thermos de café et des ptits biscuits. Nous roulons droit en direction de la montagne, première crevaison pour Vincent (depuis le début du voyage, il était temps 😉).

    On rejoint donc Léa qui nous attendait au café, on la retrouve en grande discussion avec un local qui parlait parfaitement allemand, il était prof dans la même ville que Léa (il aurait pu être son prof de sport!). Bref, bonne ambiance, bon café et wifi, tout ce qui nous fallait pour se préparer à monter.

    Dès la fin de la montée, s'ouvre devant nous un paysage lunaire et effrayant à la fois... tout est brûlé... tout, tout, tout... pas de vert à l'horizon. Nous en avions entendu parler cet été, les grands feux au nord de la Grèce, devant nos yeux. L'odeur de brûlé est encore forte, et quelques plantes repoussent déjà au pied des arbres morts.
    Ce décor sordide est impressionnant : les arbres sont noirs, calcinés et des oliviers avec leurs feuilles brûlées sont couleur or. Ça brille dans cette noirceur avec le soleil comme spot d'éclairage.

    Bref, on fonce dans la decente, le vent dans le dos, vers Alexandroupoli. On s'installe sur le front de mer pour préparer notre salade favorite et Léa nous avoue qu'elle serait bien restée là-haut pour prendre des photos. Ça se comprend ! Et elle est une super photographe 📷

    Elle décide donc de passer la journée là pour retourner le lendemain dans la vallée brûlée. Une petite glace d'au revoir délicieuse et nous repartons sur nous biclous tous les deux.

    La lumière de fin de journée est somptueuse, on se régale. À travers les champs, le vent dans le dos, on fooooonce.
    Même les chiens qui nous coursent habituellement de près, ne font plus les mâlins, on fait la course avec eux, Vincent et Marine 100% gagnants !! 🥇

    On atteint le ptit village où on avait prévu de dormir. L'ambiance n'est pas folichonne... quelques vieux fermiers, pas de resto ni café, on nous propose de dormir dans l'école délabrée. Bof bof avec les chiens errants. Alors on pense monter vers l'église.
    Il commence à faire nuit et un monsieur, plus jeune, nous déconseille de monter à l'église. Nous sommes proches de la frontière, il dit que c'est dangereux. Bref, il nous propose son petit bout de jardin.

    On passe une soirée très sympa. Il est albanais, il a laissé sa femme et ses enfants là-bas, il passe 3 mois en Grèce pour récolter des noix pour se faire de l'argent. Il ne parle pas anglais mais avec notre maigre vocabulaire albanais et de superbes mimes, on rigole bien ! Et puis le football ça rapproche aussi toujours, c'est universel (il va falloir que je me mette à jour moi !). On utilise son gaz pour se faire une purée mouseline/fromage/oignons grillés (notre repas classique de montagne) et il nous fait goûter son fromage et yahourt fait maison. Je crois qu'on lui a mis un peu de bonne ambiance dans sa solitude.

    On part tôt le lendemain matin parce qu'on est trop excités, on va passer la frontière turque ! Il nous reste 20km à pédaler. Pour autant, Vincent se connecte dans la tente pour 2min et BAM, un sms, vous avez un hors forfait de 60euros en Turquie. Alors là, si loin de la frontière c'est pas cool !! Donc on passe pas mal de temps à chercher un café avec du wifi avant la frontière pour parler à monsieur SFR, sans succès car nous sommes dimanche. Bref, pas la bonne ambiance pour démarrer la journée mais la sortie de la messe et les villageois attablés aux cafés, c'est toujours sympa à observer.
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  • Arrivée en Turquie !

    22 ottobre 2023, Turchia

    Yeeees nous voilà en Turquie ! 🇹🇷
    Alors même si on avait pas été au courant, je peux vous dire qu'on aurait pas pu louper la douane : des panneaux, des drapeaux et d'immenses arches nous indiquent qu'on est en Turquie, même le policier nous souhaite la bienvenue.

    On commence à pédaler sur ce qui ressemble à une autoroute, une 4 voies avec de grands bas-côtés. Nous qui pensions que c'était juste au début, il s'avère qu'on ne va pas la quitter. En France, on se dirait "quelle folie de rouler ici " en Turquie ça devient la norme. Comme quoi, on s'habitue à tout !

    On roule le 30 premiers kms sur cette route avant d'atteindre la grosse ville de Keşan. Nous qui nous disions que d'une frontière à l'autre, rien ne changeait finalement, l'arrivée dans cette ville nous fait de l'effet. Ça grouille, pleins de gens, d'animaux, beaucoup de poussière et de bruit.
    On a envie de s'arrêter partout et en même temps on hésite, alors on garde notre bonne habitude de demander le meilleur resto de la ville aux locaux. Un monsieur nous propose de le suivre, il est en scooter.
    Il nous amène devant un ptit resto pas très attirant, nous "oblige" à poser nos vélos et d'entrer. Pas le temps de regarder le menu qu'on nous asseoit gentillement...🍴
    Le serveur nous apporte la carte, les plats ont l'air locaux, alors on accepte finalement de rester.

    Le serveur vient nous voir et nous conseille de prendre le plat plein de viandes et le plus cher... bien évidemment, mais non merci ! Donc on commande deux plats au pif et une entrée.

    Quelques temps plus tard, arrivent sur la table une salade, puis un, deux, trois, quatre, cinq autres plats. Bref on est un peu perdu mais on mange avec plaisir, c'est bon ! Par contre, tellement de viandes, olala après tout ce temps étant végé, c'est too much !
    On atteint le stade où ce n'est plus de la gourmandise, on va exploser 🤯💥

    Le serveur ne cesse de venir, mi-gêné, mi-curieux de savoir si on aime, pour finalement nous apporter l'addition dès notre dernière bouchée avalée. Il s'était permis de rajouter pleins de plats sur l'addition, dont les plus chers, il avait l'air ravi !
    On avait pourtant été clair avec lui sur ce qu'on voulait... je crois bien qu'on s'est fait rouler dans la farine 😆
    On rigole et on s'énerve un peu, serait-ce la norme en Turquie ?
    Un peu plus loin dans la ville, Vincent s'est fait offrir un pain dans une boulangerie car ils ne prenaient pas la carte, alors on se dit que comme partout ailleurs, il y a de tout !!

    On finit notre journée sur la 4 voies avec un superbe coucher de soleil face à la mer, dans une belle descente. On a bien roulé une centaine de bornes qui nous rapproche encore un peu d'Istanbul. Près de la mer, on dort dans un ptit camping. Ne connaissant pas encore les us et coutumes du pays. Ça nous laisse le temps de nous baigner et écrire ce ptit blog bien sûr, il faut dire qu'on commençait à prendre du retard ! Good night 💤
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  • Passage du détroit des Dardanelles

    23 ottobre 2023, Turchia ⋅ ☁️ 24 °C

    Texte à venir !! Notre super rencontre avec Selma :)

  • Istanbul

    25 ottobre 2023, Turchia ⋅ ☁️ 23 °C

    Si vous voulez avoir une idée d'Istanbul, eh ben.... Il faut venir à Istanbul !!
    Beaucoup trop de gens, d'endroits, de rues très raides et de mosquées pour avoir une chance d'écrire qqch de complet, et de décrire l'ambiance !
    On va s'en tenir à une anecdote, celle de notre arrivée ! Arrivé par bateau, presque de nuit, sur la rive occidentale.

    Sur le téléphone, notre objectif pour la nuit n'est pas très loin, 6km à peu près ! On ne connait rien mais on se dit que ça va aller sans "tracer" de route à vélo.
    Conclusion 10min plus tard après avoir failli se faire écraser par quelques centaines de scouteurs, quelques dizaines de camions et un tram : on ne peut pas faire du vélo sans GPS à Istanbul 😅.
    Donc on trace la toute sur koomot (l'application vélo qu'on utilise) et nous revoilà réparti, plus confiant cette fois !
    Plus de sens interdit mais nous voilà en train de pédaler sur une autoroute pour traverser le bras de mer, de nuit avec l'appel à la prière qui résonne de tous les côtés, les lumières de la ville à perte de vue, et des voitures qui nous frôlent... AMBIANCE !!!!!
    On sort de l'autoroute quelques km plus loin pour se retrouver dans un quartier tout sombre (presque un peu craignos) avec un coiffeur / barbier tous les 1.5m. Une des activités favorites j'ai l'impression ! Eh pourquoi pas moi ?! C'est parti je fais la queue il n'y a qu'une personne devant ! Eh puis il est presque chauve, ça va aller vite !
    45 min plus tard, je suis toujours au même point, à rigoler tellement c'est absurde de passer autant de temps pour couper aussi peu de cheveux 😂. Après 3 champoings, 2 rasages, une épilation du nez, des joues et du front c'est enfin mon tour ! Je comprends mieux pourquoi il y a des hommes qui y vont tous les jours, c'est trop agréable ! Un vrai bonheur après nos 4 jours sans douches !!
    Il est 22h quand on ressort de là, tout beau tout neuf, pour faire les derniers mètres... Et là, gros fou rire de nouveau, la rue est verticale. Peut être 40% ? Peut être même plus ! Impossible de penser la monter à vélo, on pousse !

    On arrive enfin devant la porte ! Youpppiiii !!! Dernier épreuve les 4 étages du tout petit escalier en colimaçon pour enfin accéder un graal : un endroit où dormir !!! Et rencontrer nos compagnons pour les prochains jours, un couple de cyclistes chiliens (chez eux, tout est home made, même les sacoches) et notre hôte, Levent. Au bout de 5 min, c'est déjà nos copains 🤗💫

    Nous voilà chez Levent, notre warmshowers pour 5 nuits. C'est un réalisateur super buzy qui a un grand cœur et l'envie de rencontrer du monde, même lorsqu'il croule sous les projets.

    Cette ville est folle, crazy, vivante et passionnante par son histoire. On se balade, visite, dégustons mille et uns plats, retrouvons Baptiste et Bastien (rencontrés en Albanie) et Léa (rencontrée en Grèce).
    Ce qu'on en retient, c'est la gentillesse des turcs qui essaie toujours d'aider, la diversité des quartiers, les deux heures pour rentrer le soir d'un quartier à l'autre, nos nombreuses virées en bateaux pour traverser le Bosphore, nos petits bouibouis préférés, les chats (qui rivalisent avec le nombre d'habitant.e.s) et la somptuosité des mosquées.

    Pour le reste, on vous invite simplement à aller y faire un tour, ça vaut le détour 🤩🤩
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  • Ankara

    1 novembre 2023, Turchia

    L'arrivée à Ankara n'a pas été une mince affaire. Après 7h dans un bus à jouer au solitaire (ehh oui, ce n'est pas tous les jours qu'on a un écran tv sous les yeux !), on arrive à la gare des bus. Ce soir, on a prévu de dormir chez Esra, une turque de notre âge que nous avons rencontré dans une auberge à Mostar. Elle est adorable et impressionnée par notre voyage, alors on avait gardé son contact !

    Or, on réalise qu'Esra habite à 20km du centre et que la route pour y aller n'est pas très chouette (style autoroute..) 😧.
    Donc on décide de tenter de monter dans le tram/RER local pour la rejoindre. C'est-à-dire : traverser la grosse route, prendre un ascenceur pour monter, un autre pour descendre, acheter la carte pour charger les tickets, bref heureusement qu'un monsieur est là pour nous aider. Et finalement, une fois dedans, on est contents de ne pas rouler 🤩

    On arrive tout de même tard chez Esra qui habite dans une zone urbaine avec de hauts buldings au beau milieu d'une plaine, on avait jamais dormi dans ce style d'habitats !
    Elle nous accueille à bras ouvert après son cours de maths à distance (elle est prof) dans son petit studio cosy. Elle nous concocte un bon plat pendant qu'on papote, il s'en est passé des choses pour chacun.e d'entre nous, depuis la Bosnie !! Puis on refait le monde : les relations amoureuses, sa vie en Turquie, les traditions et les chocs culturels entre les différents pays par lesquels on est passés. Elle est passionnante.

    Nous reprenons ces discussions le lendemain matin avec un super petit-déj au bord du lac. C'est son lac préféré, elle y va souvent pour se balader. Pour cela, elle loue une trotinette électrique et nous la suivons à vélo. Facile ! On longue l'énorme 4 voies, virage, bretelle d'autoroute, hauts buildings, mains tendus vers la droite pour tourner vers le parc, ouf on est sains et saufs !!

    Nous mangeons nos sandwichs (œuf et poivrons) tout en parlant de danse extatique et de voyages, elle part en Thaïlande dans un mois avec pour ambition de s'y installer, c'est trop chouette 🤩

    Cette journée-là, on la passe au bord du lac, on avait du retard sur pas mal de choses.
    Au final, le temps passe et on est en retard pour notre rdv, on veut dire au revoir et merci à Esra. On trace les 20kms en 45min à toute vitesse sur "le périph" (autant dire l'enfer !) pour arriver à l'heure et lui faire un gros câlin, et lui offrir un cyanotype bien sûr !

    On finit la journée au bord d'un autre lac (Eymir) qu'elle nous a conseillé. C'est un très beau lac aux abords de la ville, on voit vite le changement de paysage, après les grands immeubles, plus rien. Plus de végétation ni de vie, quelques maisons esseulées à droite à gauche. C'est calme et on est contents de retrouver notre tente chérie ⛺️
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