Wandering in the east

March 2019 - May 2024
From Brussels to Auckland without a plane Read more
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    Vous avez dit têtu ?

    July 29, 2019 in South Korea ⋅ ⛅ 27 °C

    Pendant qu'Elena se presse de rejoindre sa sœur au Japon j'ai une semaine pour descendre à mon rythme, 4 jours jusqu'à Busan, une nuit de traversée et 3 jours pour remonter le Japon jusqu'à Chiba.

    Je suis seul pour la première fois depuis le début de notre voyage. J'ai trop lu Kerouac, Tesson et Bouvier, je veux descendre en stop et dormir en tente. La Corée n'est pourtant pas le pays le plus approprié pour ce mode de voyage. J'ignore comment les habitants de ce pays conservateur réagiront face à un petit français qui dresse son pouce sur le bord de la route. Sans compter qu'il n'est pas facile de trouver un bivouac tranquille quand la densité est de 512 habitants par kilomètre carré.

    Qu'à cela ne tienne les infos glanées sur le web sont encourageantes, on m'indique une aire d'autoroute accessible en métro pour aller vers le sud. J'arrive sur le spot. Des voyageurs ont tagué des messages d'encouragement sur le mur contre lequel je pose mon sac.

    Ma pancarte rédigée en coréen par l'employé de l'aire de service me paraît un peu petite mais assez vite un premier conducteur mord à l'hameçon. A peine a-t-il le temps de venir jusqu'à moi qu'une jeune femme affolée me demande si j'ai besoin d'aide. Elle ne comprends pas pourquoi je ne prends pas le bus. Ça ne marchera jamais me dit-elle, "pas dans la culture coréenne". En effet, elle a réussi à faire fuir le mec qui s'était arrêté. Il a changé soudainement d'avis et m'explique qu'il vient de recevoir un coup de fil invisible, qu'il doit filer. Il repasse devant moi en me saluant chaleureusement enferré dans son mensonge. Mieux vaut en rire...

    Pendant que je tourne sur le parking allant de refus en refus, la jeune femme qui veut absolument me secourir revient à la charge : "J'ai appelé la police, ils vont venir vous aider". Effectivement avec des spécimens dans ton genre je comprends mieux pourquoi "ça ne marchera jamais" 🤦‍♂️. J'arrive à refuser l'argent qu'elle me tend et retourne à mon poste. Une sirène retentie dans mon dos, elle n'avait pas bluffé.

    Habitué à la Police française nazillonne (ACAB), je m'attends au pire. Comme j'ai eu tord, les types sont super aimables et souriants. Ils éclatent même de rire quand je leur fais le signe des menottes, non ils veulent juste m'aider... à arrêter de faire du stop et à prendre le bus. Direction la gare la plus proche donc. Je lâche l'affaire et monte dans un car pour Daejeon à 160 klm de Séoul.

    Le problème c'est qu'entre mon heure de départ tardive de l'hostel ce matin et mon échec en stop, il est déjà 18h lorsque j'arrive en plein centre de cette ville de 1 million d'habitants. Sachant qu'il fait nuit à 20 heures une personne normalement constituée se serait mise en recherche d'un hostel. Pas moi, je suis têtu jusqu'à la bêtise. Maps.me m'indique un lac à proximité accessible en bus. Encore faut il trouver l'arrêt pour le prendre. 2 heures plus tard je monte dedans, il fait nuit, je me sens terriblement con.

    Je suis avec anxiété notre parcours sur le GPS de mon téléphone. Dehors il fait très sombre et je ne distingue que des clôtures au bord de la route qui délimitent des terrains privés. Pas de lac en vue et même s'il y avait un coin pour planter ma tente je ne pourrais le voir vu qu'il est maintenant 21 heures et qu'il fait nuit noire. Le bus s'arrête enfin, terminus, au milieu de nulle part et loin du lac. J'ai cette faculté assez exceptionnel à m'obstiner coûte que coûte quand bien même tous les signes m'indiquent que c'est une mauvaise idée. Normalement Elena est là pour m'arrêter mais cette fois-ci je suis seul, seul face à ma connerie avec ma lampe sur le front, à taton dans le noir.

    Heureusement c'est souvent quand on est dans une situation désespérée qu'un espoir surgit dans la pénombre. Cette fois-ci il se matérialise sous la forme d'un employé de ferme d'une cinquantaine d'années qui n'a rien à faire là et encore moins à cette heure. On aurait dit qu'il m'attendait à la sortie du bus. Je lui mime sommairement ma situation et il m'empêche de m'enfoncer dans la forêt pour trouver un bivouac. Dommage ça aurait encore été une brillante idée.

    Au lieu de cela il m'indique le terrain qui jouxte l'arrêt de bus. C'est une sorte d'aire d'accueil pour les enfants qui viennent visiter la ferme. Toilettes, eau potable, un vrai petit camping. Le propriétaire des lieux ne tarde pas à nous rejoindre. Il m'a l'air un peu louche dans le noir, voix cassée, démarche hésitante, il est bourré. Après la Mongolie j'ai appris à me méfier des ivrognes. Mais on est au pays des Bisounours ici et il allume une lampe de chantier pour que je puisse cuisiner mon repas du soir.

    Le lendemain je reprends le bus dans l'autre sens après avoir bu un café avec le proprio (une bière pour lui bien sûr) et nourri les lapins. Le train pour me rendre à ma prochaine destination n'est vraiment pas cher, alors j'en profite ;-) !

    Je sens qu'un sourire s'est glissé entre vos lèvres cher lecteur, à moins que ce soit ma conscience qui tiennent à se justifier de cette solution de facilité. Rappelez-vous que Kerouac aussi prenait le train, dans des wagons à marchandise certes, mais tout de même ça reste un chemin de fer !
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  • Day 124

    Konnichi Wa : Arrivée au pays du Soleil

    July 30, 2019 in Japan ⋅ ⛅ 30 °C

    Après une visite express de Busan, ville portuaire du Sud de la Corée, je quitte le monde des bisounours direction le Japon. 3h de ferry pour atteindre Fukuoka. Encore une fois, l’arrivée en bateau tient toutes ses promesses et plus encore. Après une première partie brumeuse, les montagnes de Kuyshu sont en vues, timides d’abord, puis imposantes et majestueuses. Et le soleil enfin ! Remplacé en Corée du Sud par une bonne mousson refait son apparition pour mon plus grand bonheur.

    Un rapide check à la douane japonaise, quelques questions tout sourire : « You don’t have a return ticket ? » « Euh no ». Ayant appris quelques heures plus tôt que les japonais se laissent la liberté de refuser l’entrée sur le territoire en cas d’absence de billet retour, je ne suis pas vraiment sereine. Finalement après quelques échanges et usant de mon sourire le plus charmeur (ou juste creepy) j’obtiens le graal, un visa de 90 jours !

    Let’s go Japan ! Mais surtout, retrouvailles avec ma sœur ! Sous une chaleur étouffante, on tente tout de même une visite de la ville, à la recherche des yatai, stand ambulant de restauration en plein air. Introuvables, on se rabat sur la rue des bars, en quête d’air conditionné. Quoi ? Ils n’ouvrent qu’à 18h, scandale ! Mais coup de chance on découvre un petit bar kitsch caché en haut d’un étroit escalier. C’est le signal de départ d’une bonne soirée.

    Après quelques verres, le ventre se réveille et les odeurs des restaurants titillant les narines, il est temps de déguster quelques spécialités japonaises. On tombe par hasard sur un lieu typique et surtout rempli de locaux. C’est bon signe ! Yakitori de porc caramélisé, de poulet frits, et surtout on tartare de baleine trempée dans du gingembre et du soja généreusement offert par nos voisins de comptoir. Le tout arrosé de saké et de soju (moins bon qu’en Corée).

    L’estomac rassasié, on déambule dans les rues animées du quartier de Tengin à la recherche d’un dernier bar. Notre choix se porte sur un pub spécialisé en whisky. Peu d’ambiance, mais on goûte quand même. Erreur fatale, le barman veut nous faire payer 3 000 yens (environ 27 euros) les 4 pauvres centilitres d’alcool. What ? On sent l’arnaque. Il appelle son boss, on tente une sortie, il nous suit tout en s’excusant, se prosternant et menaçant d’appeler la police il retourne dans son bar. C’est parti pour un petit sprint en slalomant dans les rues.

    Vite vite retour à l’hostel. Heureusement on finit la soirée à discuter avec des jeunes coréens en vacances, ce qui rattrape l’ambiance. Mais cette rencontre déplaisante nous reste en tête et nous questionne sur les liens entre les touristes et les japonais et plus largement sur la culture japonaise. S’ils sourient et restent polis en toute situation, on sent un manque de naturel dans leurs relations, comme une hypocrisie latente. C’est d’autant plus flagrant après la Corée du sud, qui reste pour moi LE monde des bisounours. Si les 40 « arigato gozaimasu » répétés en boucle dès que l’on passe la porte d’un shop nous font bien rire, cette politesse poussée à l’extrême et leur conformisme assumé transmettent une sorte de malaise.

    Mais peut-être cela provient juste de notre différence de culture. Quelle est la part d’honnêteté dans ce conformisme poussé à l’extrême ? La question est légitime, mais impossible d’y répondre clairement pour le moment. Enquête en cours…
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  • Day 125

    A la découverte de Kyushu

    July 31, 2019 in Japan ⋅ ⛅ 28 °C

    Après une 1ère nuit à Fukuoka, on descend au sud ouest direction Nagasaki. Mais il ne s'agit pas de la ville tristement célèbre pour son bombardement atomique, on garde cette visite pour plus tard. Non, on débarque dans un petit village situé sur la côte, entre mer et montagne et portant le même nom. Belle surprise, pas un touriste en vue, une chambre donnant sur la mer, un petit port de pêcheurs, un seul magasin, quelques restaurants et une boulangerie (incroyable mais vrai).

    La température avoisinant les 40 degrés, on ne se fait pas prier pour une baignade rafraîchissante. Hormis les dizaines de parpaings datant de la 2nde guerre mondiale, le décor est paradisiaque et l’eau turquoise. Mais bon nager ça creuse. Et qui dit village de pêcheur dit poisson frais ! Le soir on part à la recherche DU restaurant typique de seafood. Malheureusement ils sont tous fermés sans exception (il paraît que c’est normal un mercredi), on se rabat sur le supermarché et nos estomacs déçus se réveillent soudainement : sushis, makis, pickles divers, yakitoris, poissons grillés et mitarashi dango (des brochette de pâte mochi recouverte de sauce sucrée à base de sauce soja et de sucre) c’est la razzia. On déguste notre festin sur le port entouré de faucons (finito les mouettes), profitant de la lumière de fin de journée.
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  • Day 126

    Nagasaki, ville de paix

    August 1, 2019 in Japan ⋅ ⛅ 31 °C

    Comment passer à côté de cette ville mythique du Japon. Malgré sa destruction quasi-totale en 1945, la ville logée entre mer et montagnes possède un certain charme. Petits tramways, rues piétonnes, shops de fruits et légumes à même le pavé. Les odeurs s’échappant des nombreux restaurants nous guident à travers la cité japonaise.

    Petit stop lunch avant de nous diriger vers le musée de la bombe atomique, un passage incontournable. Et c’est une sacré claque que l’on prend : on a tous bien appris notre leçon en classe, mais ce qui marque ici, c’est l’aspect humain. Les nombreux témoignages des survivants montrent l’atrocité de ce 9 août et leurs conséquences sur plusieurs dizaines d’années. Par contre aucun esprit de vengeance ou de colère, aucune allusion même au rôle des américains, on se concentre sur les victimes. Dans cette volonté de pardonner, un parc de la paix a été érigé en 1955. Difficile pourtant d'imaginer oublier ce geste qui tua plus de 75 000 personnes en quelques minutes.
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  • Day 127

    Osaka, ville festive et rebelle

    August 2, 2019 in Japan ⋅ ☀️ 34 °C

    Shinkansen, 320 km/heure, arrivée à 16h on dépose les sacs dans notre guesthouse. Il est encore tôt, mais l’on se rend vite compte que notre quartier n’est pas des plus calmes. Plusieurs corps inertes jonchent le sol, mêlés aux bières et bouteilles de saké tandis que d'autres semblent en bon chemin pour les rejoindre.

    Ça nous change de la propreté et des quartiers lisses japonais. Pour fêter notre arrivée apéro typique à coups de bières japonaise, de saké et d'onigiri (boulette de riz en forme de triangle et fourré au saumon, poulet ou autre). Puis direction le quartier de Namba célèbre pour sa vie nocturne. Nous ne sommes pas déçues ! Il y a foule ce vendredi soir, ça grouille de partout. On se mêle à la cohue et se prête au jeu. Stands de gyozas, takoyakis (spécialité d’Osaka, cette boule est cuite à base de pâte, d’œuf et de poulpe), karaokés, shops de souvenirs et de nombreux bars font vivre ce quartier. On s’arrête dans l’un d’entre eux à la recherche d’une boisson très appréciée au Japon : le whisky au soda. C’est comme chez nous vous allez me dire ! Oui mais ici le soda c’est du yuzu, du ginger ale ou autre boisson plus exotique.

    Lendemain compliqué après la soirée de la veille, mais pas le temps de niaiser on est au Japon ! Mais d’abord, un café ! Une fois bien réveillées, on se balade jusqu’à trouver le fameux marché de poissons, le Kuromon Ichiba Market. C’est la ruée vers l’or des sushis ! Oursins, araignée de mer, huître géante, langoustines, saumon, thon, et autres poissons sont proposés sur les différents étals. Impossible de résister !

    Vers 15h la chaleur commence à devenir insoutenable. Ouf, on repère un onsen dans le quartier qui accepte les tatouages en plus (oui précisons que les tatouages ne sont pas très bien vus au Japon, rappelant les yakousa). Il s’agit de bain public avec des espaces séparés entre femmes et hommes. Les japonais les utilisent fréquemment pour se détendre et faire leur toilette (pas besoin de maillot de bain). On fonce se réfugier dans cette oasis. Quelle erreur. Tous les bains sont à 38 degrés au moins sauf un qui atteint à peine les 10 degrés, difficile de rester plus de 5 minutes dedans. Mais au moins on aura testé.

    Malgré cet interlude, la chaleur (plus les quelques verres de la veille) a raison de nous et nous impose une sieste dans notre chambre climatisée. Chaque jour, entre 15 et 18h les températures difficiles à supporter (entre 35 et 40) nous oblige à nous retrancher dans des endroits frais, cafés, bars, musées, boutiques. Lorsque l’on ressort, l’air est enfin respirable. On profite de l’accalmie pour aller écouter un concert de jazz. Le groupe joue des classiques du genre, mais le batteur nous offre une version musclée très originale. Même sur scène, les musiciens conservent leur masque inexpressif, perturbant pour nous qui avons l’habitude d’exprimer nos émotions (même si ce n'est toujours sincère).

    Pour finir la journée, on teste enfin le ramen japonais, mais pas de chance, il est moins savoureux que celui de Yamato (pour les bruxellois qui connaissent).

    On continue de s'interroger sur les relations entre les japonais, mais aussi sur celles qui ont avec les touristes étrangers. De plus en plus, on constate que souvent quand l’aspect financier entre en jeu, ils ont tendance à nous voir comme un porte-monnaie ambulant, n’hésitant pas à tenter d’augmenter les prix affichés sur les cartes ou juste à l’oral, à nous jeter hors du bar lorsqu’on ne consomme plus, mais à sourire dents découvertes dès qu’on met la main au porte-feuille.

    D'un autre côté , l’aspect humain est au centre de leur culture et s'inquiètent de ne jamais gêner autrui. Un article du journaliste Odaira Namihei pour le périodique Zoom Japon explique : « ces êtres éminemment sociaux comme les désigne Jean-Marie Bouissou […], sont avant tout conscients d’autrui. » Après une semaine d’observation, pour moi ce terme résumé parfaitement leur comportement.

    Interdiction de téléphoner et de manger dans les transports en commun, file bien rangée en attendant le métro ou le bus, on ne se mouche pas en public, hommes et femmes, adultes ou adolescents en habits sobres, le plus souvent chemise blanche et pantalon sombre. On se croirait parfois dans un épisode de black mirror. Nous avons bien atterri dans un tout autre monde dont les codes sont à l’opposé des nôtres. Partagée entre l’amusement et le scepticisme, j’observe avec attention mon nouvel environnement et une question émerge naturellement : sont-il heureux de cette situation ? Rester dans le contrôle à chaque instant de leur vie leur convient-il ? Ou rêvent-ils parfois de lâcher prise ? Difficile de croire qu’ils me répondront sincèrement si je leur demande. Je poserai donc la question à notre économiste/fermier/voyageur australien qui nous a invité a travailler dans sa ferme. Habitant sur l’île depuis plus de 10 ans, il saura sûrement nous éclairer.
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  • Day 158

    De Tokyo à Kyoto en stop

    September 2, 2019 in Japan ⋅ ☀️ 31 °C

    Ce matin on quitte Tokyo sans regret (on a bien profité de cette ville gigantesque) direction Kyoto, la capitale culture (et culinaire, très important) du Japon. Le shinkansen étant hors budget pour nous, ça sera l'auto stop (première tentative pour moi dans ce pays). Pour bien commencer rdv sur un parking area (il faut imaginer une énorme aire d'autoroute environ 2 à 3 fois les nôtres) avec un beau carton où l'on inscrit "Ouest Tokyo" en kenji. Les températures atteignent déjà les 30 degrés mais avec notre t-shirt sponsorisé Fine Équipe la chance nous sourit dès le début et après seulement 10 mn, un couple de japonais nous prenne pour une cinquantaine de km. Ils ne parlent pas très bien anglais mais merci Google translate on arrive à communiquer avec eux.

    2e service area la chance continue et un jeune travailleur revenu des États-unis nous avancent également de quelques km. Sauts de puce mais au moins on avance.
    Au 3e stop on attend plus longtemps. Après 20 mn d'attente mon impatience légendaire pointe le bout de son nez et un quinquagénaire passant sans s'arrêter se prend un ironique "ça à l'air sacrément joyeux sa vie à ce vioc"! Il faudra à peine 2 sec pour que je regrette ma phrase. Le vioc en question se gare sur le côté et sort tout sourire en nous demandant notre destination. Oups autant pour moi ! On longe l'océan avec en fond sonore les grands classiques d'Edith Piaf que notre conducteur adore.

    4e stop l'aire est plus petite. On y rencontre un autre autostoppeur japonais qui se rend à Osaka. On doit le laisser partir (règle du hitchikking), ce qui prendra heureusement que quelques minutes. Il est déjà 17h, le soleil se couche dans 1h30 et il nous reste bien 250 km à parcourir si on ne veut pas dormir entre les camions. Mais la chance continue de nous sourir et cette fois ce sont une mère et sa fille qui nous prennent. On est vite arrêté par une voiture de police qui a remarqué que nous n'étions pas attaché. La honte ! On s'excuse à plusieurs reprises, mais la mère en fait autant, pour elle la responsabilité revient a la conductrice. Elle s'en sortira avec un point de retrait sur son permis. On se sent super mal !

    5e voiture, on continue nos sauts de puce et notre avancée progressive. On se rapproche du but, mais on commence à se dire qu'on finira aussi peut-être la nuit sur une aire d'autoroute.
    6e voiture on a plus de chance, cette fois le conducteur nous avancé de plus de 150 km et nous dépose à 10 km de Kyoto ! On l'a fait, 370 km en 10 heures. Bon encore faut-il réussir à trouver un dernier ride pour entrer dans la ville. Il n'y a quasiment personne à cette heure (22h). Mais la gentillesse des japonais fait encore des preuves et un travailleur nous conduit devant un hôtel en plein quartier de Gion. Youhou! Bon l'hôtel est fermé, mais Thibault et Alix nos amis bruxellois en vacances au Japon nous accueillent pour la nuit :).
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