Provincia de Bolognesi

Ce matin, il fait bien froid au campo Huatica. On se réveille à 6h30 du matin comme d'habitude mais malgré que la lumière du jour soit bien présente dans la vallée, la chaleur des rayons de soleil tarde à apparaître sur notre campement.
On essaie donc tant bien que mal de faire nos sacs et de manger le petit-déjeuner, des nouilles chinoises, qui nous réchauffent que temporairement. Et donc on continue d'attendre patiemment que le soleil arrive, en tournant en rond autour de notre tente pour s'activer un peu. Hors de question de plier la tente dans ce froid.
Mais ce coquin d'Hélios est comme un jeune en pleine crise d'adolescence : il est difficile à sortir du lit. De plus, lorsqu'il commence à illuminer la zone de notre campement, un pic rocheux est pile en travers de son axe et cache notre tente du soleil alors qu'autour la plaine commence à touché.
Entre temps, Louis est grimpé sur les hauteurs et s'est mis en position statue pour être baigné par l'énergie chaleureuse des photons. Il est rejoint par Victor qui fait de même. Quant à Joseph, il continue à se geler à l'ombre mais résiste bien.
Bref, enfin réchauffé, on s'active pour finir de préparer nos affaires et on part vers 9h-9h30, preuve qu'il faisait très froid ce matin et que le soleil se faisait grandement attendre.

On rejoint rapidement le chemin qui commence par une bonne montée de 500m de D+ ce qui met bien en jambe. On quitte ainsi les montagnes Jullutahuarco et Rajucollota ainsi que leurs glaciers. Après une petite pause près d'une source d'eau pour se recharger, on arrive au niveau du magnifique Lago Susococha. Lorsqu'on le dépasse, on découvre une superbe vallée, des montagnes au loin et des marécages oranges.
On entame notre descente au milieu de moutons pour rejoindre cette vallée le campo Gashpapampa au milieu de la plaine, où on se fait contrôler par un agent qui nous a repéré de loin et a dévalé sa montagne pour nous faire payer nos derniers tickets: 30 sols par personne. On en profite pour boire un coup et manger une barre de céréales avant de repartir.

On quitte la plaine du campo Gashpapampa en biffurquant à droite et là dernier gros objectif de la journée, rejoindre le col de Yaucha (4800m d'altitude) part une montée de 400m de D+.
C'est parti, on se met en route. La fatigue se fait un peu sentir et ce dernier effort n'est vraiment pas facile. En trouvant un peu de plat à 500 mètres du col, on décide de s'arrêter pour manger nos délicieux sandwichs thon-wrap-mayo.
La pause nous donne pleins de forces pour reprendre la dernière partie la montée, puis, une fois le col atteint, grâce à des conseils de français rencontrés avant de faire le trek, on décide de se lancer dans un ultime effort: suivre les crêtes pour profiter de la vue. La vue vaut apparemment le coup d'y aller et l'effort n'est pas immense donc c'est parti.

On est pas déçu de notre choix. On peut en effet admirer la montagne Yerupaja et ses autres sommets, montagnes qu'on voyaient à la fin du jour 1 et au réveil du jour 2 mais aujourd'hui, de l'autre côté. On voit aussi des montagnes un peu rouges, des glaciers et des lacs d'un bleu intense. On en profite pour prendre des photos lorsque le vent est clément et profiter de la vue. On se demande même si au loin, on ne voit pas la montagne Paramount.
Bref, la vue est superbe Mais après une bonne marche sur les crêtes, il est temps d'entamer la descente. De notre position, on voit d'ailleurs le campement Jahuacocha, les lacs et glaciers derrière ainsi que l'eau de la rivière qui donne bien envie de se baigner avec la chaleur de la journée. Ultime épreuve donc qui s'avérera sévère pour nos genoux. Mais pas d'erreurs et de blessures pour cette dernière descente, tout va bien.

On arrive donc au camp et après une délicate étude du terrain, on monte notre tente avec le vent qui nous embête un peu. Puis on va se laver dans la rivière gelée et du monde autour donc cette fois pas de lavage intégrale et à poil. En revenant au camp, un couple d'allemand nous demande à quelle heure on souhaite partir demain matin et nous renseignent un peu mieux sur le parcours du lendemain. On avait mal vu la route et il y a un peu de montée. On revoit donc notre heure de départ. Ce sera levé à 5h30 du matin pour être sûr d'arriver au village à 10h et de choper un collectivo pour rentrer le plus tôt possible à Huaraz.
On se prépare ensuite à manger mais avant, on profite des derniers rayons du soleil qui, fort appréciablement, éclairent encore le campement à 17h30 passé, c'est pas tous les jours qu'on a droit à ça.

Une fois nos pâtes - sauce tomate mangées, on file à l'intérieur de la tente. Ce soir, ayant fini l'émission de rap de la Nouvelle école, on a pas grand chose à se mettre sous la dent et on fatigué. On commence par écouter quelques sons de l'émission rap de la Nouvelle école que Joseph avait téléchargé avant le trek, avant que chacun ne fasse découvrir une musique de son répertoire.
Ensuite chacun vaque à ses occupations.

Joseph et Louis écoutent un peu de musique de leurs côtés et Victor commence à dormir avant eux. Demain, on se réveille tôt pour finir le trek le matin et puis retourner à Huaraz.Okumaya devam et