• Tom NGUYEN KIM
  • Emma Ška Le Naingard
  • Méli Bernard
  • Julie Lombart
mars – juil. 2022

On se Pérou

Voyage voyage de Emma Meli et Tom aux fins fonds de l'Amérique du Sud En savoir plus
  • Rodéus 🎠

    8 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 20 °C

    C’est l’heure de se retrouver à l’école, étonnement moderne, pour le périple retour. Heureusement, nos deux mamas péruviennes nous ont juré fidélité pour nous aiguiller sur le sentier. Seulement, un sentiment de déjà vu nous envahit. Pas de jupon coloré, ni de chapeau fleuris, ni de de mouton de compagnie à l’horizon. Ayant peur de louper l’unique moyen de transport de la journée, l’équipe se met en route pour le logis du big E. Mais voilà qu’en arrivant, on découvre trois têtes de merlans fris autour d’un, ma foie, très bon mets péruvien en apparence. Un peu perplexes, on les prévient que l’on va commencer à marcher. Elsa nous répond sur son ton sarcastique habituel de nous dépêcher pour ne pas dire courir. Ainsi seul Pelusa, le chien de la famille, nous accompagnera dans ce chemin finalement sans embûche. Après trente minutes de marche sous un paysage magnifique, on arrive à l’endroit de rendez-vous. Non je n’oserai pas utiliser l’appellation arrêt de bus pour ce lieu.

    Elsa nous rejoint après vingt minutes toujours accompagnée de son acolyte favorite, Luna, le chien-mouton ou le chiouton. S’en suit une longue attente douce et agréable au bord d’un ruisseau. Une famille du village se joint à nous. Pour faire passer le temps, on leur fait croire que Tom et moi sommes jumeaux. Beaucoup de péruviens nous prennes pour quatres frères et sœurs sous le seul prétexte que nous possédons le même petit sac noir. Oplé, beaucoup d’années de recherches sur l’ADN bafouées.

    Au bout d’une heure d’attente, Elsa fait usage de son cellulaire et finit par nous annoncer que les vendredi les bus ....c’est à midi ! On décide alors de rejoindre le premier village le plus proche à pied. Nous voilà projetés quinze ans en arrière dans la cours de récrée de l’école du village qui n’est rien d’autre que la place principale. On sent rapidement que l’ont intrigue beaucoup la marmaille péruvienne. Leur timidité se transforme spontanément en tumulte de questions. Julie se lance alors dans un cours de géographie. Elle situe le Pérou et la France sur le globe. De curieuses questions surgissent. L’un nous demande si nous sommes venus à pied. D’autres me demandent quelle couleur de Xxx pour avoir les cheveux clairs. On enchaîne ensuite sur une partie de volley avec mon acolyte Méli et une petite troupe d’enfants. Tom quand à lui détient également sa petite troupe personnelle de footballeurs.

    Il est 12h30. A notre plus grande surprise c’est non pas le buscoteque mais bien le rodéus qui nous ouvre ses portes. Nous voilà partis pour une seconde partie de rodéo, fesses gainées, étriers chaussés, ça va swinguer. Mais cette fois ci nous voilà de jour et nous découvrons de nouvelles fonctionnalités à ce moyen de transport rocambolesque : nous nous trouvons enfait dans un bateau bus qui n’hésite pas à traverser fleuves et rivières. Nous avons l’honneur d’avoir la compagnie de deux petites filles de l’école qui retournent à Cotahuasi pour le week-end. Elles sont très bavardes et très gourmandes. On a les droit à un réel défilé de nourriture, de la friandise à la viande de mouton séchée toute droit sortie du cartable. Hoplé ça fait tournoyer son bout de gigot séché en l’air tel un lasso. Celle ci ne s’est pas trompé de bus...Du vrai rodéo quoi. Bien sûr elle n’hésitera pas à délester son gras des doigts sur le haut de mon sac. Très partageuse...

    Les cascades de plusieurs centaines de mètres de haut défilent et nous voilà de retour à Cotahuasi où l’on s’empresse de prendre nos douches, de manger des fruits et légumes et de se glisser dans notre lit douillet après un voyage si tumultueux. C’est si bon de retrouver Meilin.
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  • Vive le Big Z

    9 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 18 °C

    Tenez vous bien, Cotahuasi ça rime aveeeec... wifi! 📶 Et oui les lamas ont besoin de leurs doses hebdomadaires d'internet c'est bien connu. Non plus sérieusement, nous sommes très reconnaissants des deux dernières semaines que nous avons eu la chance de vivre ❤️ Des familles au grand coeur qui nous ont fait découvrir leurs vies quotidiennes et culture, des paysages à couper le souffle et l'opportunité de décrocher de nos écrans et de nous reconnecter aux vraies choses de la vie. En bref, une expérience enrichissante et ressourçante. Mais toutes les bonnes choses ont une fin et ce petit retour à la civilisation avant de repartir en volontariat nous fait du bien. On peut appeler nos familles et amis, partager nos expériences et ressentis.
    Programme chargé pour cet aprem wifi : pour Emma vérifier les conditions de voyage pour le covid dans le Pérou, pour Tom et moi envoyer nos candidatures pour un semestre électif l'année prochaine mais aussi et surtout donner nos votes pour les élections présidentielles. 🗳️ C'est décidé, ce voyage à l'étranger nous a ouvert les yeux, nos votes iront à Zemmour.
    Grosse pensée à ceux qu'on a eu et ceux qu'on a pas eu au téléphone (on vous voit ceux qui font des soirées tous les samedis soirs 👀) : Albane, Ahmad, Jeannette, Fiona, Chloé, .....
    Merci encore à nos conseillers français qui nous ont éclairé sur la situation en France et nous ont aidé à faire nos choix pour ces élections. 🕵️
    On finit la journée comme à la maison avec un bon repas et des jeux de cartes entre copains. Leonardo et Armando se sont joints à nous pour cette soirée endiablée, on a bien failli finir à la discoteca du coin 💃
    Trahison aujourd'hui dans la maison : Julie a profité du wifi pour installer sa propre application de sudoku. Je la vois encore jouer dans le bus à l'heure où je vous parle. La guerre est déclarée, c'est à qui finira le niveau difficile en moins de 10 min 😈
    En bonus, nos têtes après deux semaines de volontariat, c'est cadeau
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  • Êtes-vous catholique ?

    10 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 5 °C

    C’est encore une fois après 10h de sommeil pour vos lamas qui sont désormais des marmottes que la paisible journée du 10 avril débute, sous le soleil de Cotahuasi. Les culottes sont sèches, le petit déjeuner est composé d’avocat et café, la température est idéale…Pour ce début de dimanche, j’attribue la modeste note de 10/10.

    Meylin (ou notre cheffe pâtissière personnelle) vient interrompre ce tableau avec un air grave :
    « J’ai trois questions pour vous.
    La première, est-ce que vous allez dormir ici à nouveau avant d’aller à Arequipa ?
    La deuxième, êtes vous catholiques ?
    La troisième, mon cousin Leonardo que vous avez rencontré fête son anniversaire demain, on organise une petite soirée ça vous dit? »

    Ce dont on peut déduire :
    - Qu’ils voulaient nous proposer de participer à la semaine sainte si la deuxième réponse était positive, parce qu’ils sont adorables. Néanmoins, Dieu merci nous ne sommes pas croyants.
    - Qu’on est invités à notre première fête péruvienne !!!!! Youhouuu. On commence déjà à réfléchir à un cadeau pour Leo, étudiant ingénieur qui va fêter ses 23 ans. On sait deux choses de lui : il est nul aux jeux de cartes et il adore le foot (comme 99,99% des gens ici). Rendez vous demain pour savoir ce qu’on lui a offert. On compte bien aussi apporter de la bière pour être des invités aussi exemplaires que nos hôtes.

    À 9h, c’est reparti pour un tour de bus direction Alca, métropole de 2000 habitants, soit l’équivalent de Chicago pour nous. Nous sommes excellemment accueillis par Marcia (espérons que la mort ne l’assassinera pas) dans une jolie maison. Encore une fois, c’est la basse cour : des dizaines de couill…euh, de cochons d’Inde, un chien, deux chats, et un petit paquet d’antihistaminiques pour moi. On dort à 4 dans la même chambre dans lequel Tom a droit à un drap bleu parce que c’est un garçon et que le bleu c’est pour les garçons, et Emma Meli et droit avons droit à des draps roses parce que nous sommes des filles et que le rose c’est pour les filles.

    Programme chargé, un file vers le restaurant de la fille de Marcia, attenant à deux petits lagons dans lequel on pêche des truites avec les enfants de 4, 8 et 14 ans. On mange donc sans surprise une excellente truite sur son lit de riz et de patates. Nous sommes accueillis comme des rois sous le soleil d’Alca.

    On rentre se reposer 10 min, puis les minutes se transforment en heures (surtout pour Emma et Meli qui sont tombées dans une phase de sommeil profond, faut dire qu’on avait dormi que 10h). Tom nous sort du lit pour aller se balader sur la montagne en face qui nous offre une golden hour digne de ce nom.

    Puis comme ça nous a beaucoup fatigué de marcher 1h on revient pour une bonne douche chaude (oui parce qu’ici il y a une douche chaude ET des thermes qui n’attendent que nous) et pour le repas. Encore une fois nous devons nous battre pour aider à faire quoi que ce soit d’autre que « descansar » (se reposer). J’ai le droit à une danse traditionnelle du petit fils de Marcia qui est très fier de me montrer ses talents, ce qui me permettra de faire de beaux rêves cette nuit, bonne nuit les petits.
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  • Merci Leonardo

    11 avril 2022, Pérou ⋅ 🌙 9 °C

    Il est 8h ce matin on se lève plein d'entrain pour la mission : "peinture du pont". Marcia nous annonce que la peinture n'est pas encore achetée. Il est 9h, la mission devient donc : "du pont", comme dans Tintin Lol. Elle nous dit d'attendre un peu car sa fille va aller en chercher. Il est 11h. La peinture fait le mur visiblement. Mission annulée... Matinée palpitante sûrement l'une des plus haletante de ma courte vie. On se décide donc à aller se balader dans les montagnes histoire de voir s'il n'y aurait pas un Castorama. Le chemin est très mignon et très pentu, on a chaud, on grimace on s'essouffle avec l'altitude mais on s'en sort.

    L'après midi nous partons à la ville, direction Cotahuasi pour l'anniversaire de Leonardo Di Caprio. Les filles sortent les longues robes, les perruques et les corsets pour faire forte impression. Pour moi ce sera un simple costard cravate (toute cette partie est une pure invention scénaristique, on va juste à l'anniversaire de Leonardo notre ami péruvien). On se met alors à la recherche d'un cadeau. On décide de lui prendre un ballon de foot qu'on signe tous les 4 (dans 20 ans il vaut une fortune). Je tente de négocier sans succès. On achète quelques bières et direction l'anniversaire.

    Au menu ce soir chicharróoooon de porc avec ses patates et son mais. Le chicharrón est un plat typique. La viande est frite dans le gras de porc pendant un long moment. C'est ma foi très bon et on rigole beaucoup avec Leonardo et Armando. Après le plat on se sent un peu lourd. Leonardo nous dit qu'il a une boisson pour nous aider à digérer. Il sort alors une petite bouteille en plastique rempli d'un liquide transparent, et nous dit alors "pisco artisanal" (alcool à 40° de raisins). C'est parti pour un tour de shot de pisco, les réactions sont tantôt crispées (coucou Meli) tantôt agréablement surpris (avec Emma on est trop fort). En tous cas on rigole beaucoup. Je soupçonne Julie d'avoir feintée sa souffrance pour faire venir plus vite le dessert (note pour ses parents : ne vous laissez pas avoir).

    LE VOILA ! L'avez-vous vu ? Si si je vous assure, il est passé. Le dessert est là. On a le droit à un énorme gâteau et à des petits biscuits sablés à la figue. Le moment préféré de Emma, je vous laisse apprécier sa réaction Une très belle note sucré pour finir cette journée. La famille se met à chanter joyeux anniversaire, c'est très touchant quel chance de vivre ça avec tous les proches. La famille a très envie de voir nos talents de cantateurs on se lance donc dans un joyeux anniversaire en français tous les 4.

    La famille part se coucher. Armando nous apprend quelques pas de salsa, on est bientôt des vrais locaux (C'est faux la salsa est encore très hasardeuse). On se lance ensuite dans des parties endiablées de cartes. Un beau moment, on se rend compte qu'on est avec deux vrais bons amis, on rigole, on parle de tout est de rien, on ne voit pas le temps passé et 1h du matin arrive très vite. On laisse alors nos deux compagnons pour aller se coucher sur quelques dernières blagues.
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  • Martia dans la Lune 🌜

    12 avril 2022, Pérou ⋅ ☀️ 17 °C

    C’est le grand jour tant attendu, le jour du coloriage du pont ! Pinceau entre les chicos, le troupeau se prend vite pour Picasso. Que ça peint par ci, que ça peint par là... Mais hop hop hop pas si vite, une bonne nouvelle ne vient jamais seule, la peinture rouge se fait vite rare alors que nous n’avons coloré que la moitié du pont.

    Heureusement, après trois semaines dans le canyon nous avons plus d’un tour dans notre poche et il est l’heure de faire appel à un ami que dis je DEUX bons amis. L’après-midi nous avions prévu d’aller au baños Luicho. Les tensions de l’effort intense du matin commençaient à se faire sentir au niveau du petit doigt... Leonardo et Ernando (nos deux copains du même âge que nous pour ceux ayant manqué quelques épisodes) ont donc été chargés de nous ravitailler en liquide coloré au baños adorés.

    Nous voilà dans les bains accompagnés de notre mama d’Alca, Martia. S’en suit un coucours de bombes et de roulades sous-marines. Ça amuse beaucoup Martia et les autres péruviens. On discute beaucoup avec nos deux amis.

    Nous voilà sur le chemin retour avec Martia. On discute beaucoup. Martia nous dit que dans le Nord, on y trouve beaucoup de fruits et de plages. Ceci nous fait bien rêver une ou deux minutes étant donné que notre ventre est actuellement simenté par plusieurs variétés de patates. On lui demande alors son fruit préféré qui est inconnu à notre égard. Selon elle il est vert et ressemble à un autre fruit inconnu à notre égard. Mais il paraît que c’est super bon ! Le soleil se couche sur les hauteurs du canyon. C’est magnifique, ce spectacle de couleurs et très différent de ce que l’on connaît. On aperçoit la Lune. Martia nous demande si on a ça aussi en France. Tom répond amusé qu’on à non seulement la chance d’avoir la Lune en France mais également le soleil. Qui sait, c’est n’est peut être pas donné à tout le monde.

    Ps : L’équipe remercie monsieur Téo Nguyen Kim pour le rappel à l’ordre
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  • Journée ROUGE

    13 avril 2022, Pérou ⋅ ☀️ 16 °C

    Ce matin, on continue notre occupation principale d'Alca : peindre ce fameux pont ROUGE 🌉 On mélange 1/3 de peinture avec 2/3 d'un diluant qui a une odeur encore plus forte que celle des pieds de Tom. C'est vous dire !
    Julie a beaucoup travaillé ce matin surtout en tant qu'éducatrice canine. Les chiots ont aussi profité (enfin plutôt subi) un photoshoot complet 🐕
    Chacun a eu le droit à ses petites taches ROUGES de peinture par ci par là: d'un côté Julie a la varicelle sur le bras droit. De l'autre côté, c'était customisation de t shirts avec Tom. On a adoré rajouter notre touche personnelle (c'est faux, je pleure encore pour mon t shirt Patagonia a 40 balles) 👕
    Au menu ce midi, betteraves! (Et riz + patates bien sûr, ne vous inquietez on change pas une équipe qui gagne) un peu de ROUGE dans l'assiette (oui c'est violet mais on va dire rouge pour que ça colle avec le titre ok? 😇)
    L'aprem, il faut se re-po-ser. C'est vrai qu'1h30 de peinture c'est fatiguant 🎨
    On enchaîne alors les belottes. Depuis que Tom nous a appris à jouer (c'est a dire hier) on ne s'en passe plus. D'ailleurs dédicace a la mamie de Tom qui est une experte d'après ses dires.
    Pendant la partie, je me suis quand même demandée à un moment si Julie n'était pas possédée (Emma me dit dans l'oreillette que c'est son comportement normal, je suis inquiète pour la suite). Non en vérité, rien que des fous rires encore une fois 💛
    Puis rebelote, on part se promener dans la ville d'Alca et ses environs. On monte une sacrée petite montagne pour avoir une vue sur le canyon. On arrive en haut les visages ROUGES d'effort mais le paysage en vaut la chandelle 🏞️
    Retour chez Marcia, c'est l'heure de la douche et de la biafine pour moi. J'ai le droit à un dos ROUGE tomate après la peinture du matin 😬 je vous en parle mais je ne suis pas du tout fière, mettez de la crème solaire c'est important
    21h on reprend les bonnes vieilles habitudes en se glissant dans les lits après une petite série 😴
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  • J’ai un peu pleuré

    14 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 18 °C

    Alala, le 14 avril, une journée riche en émotions, et c’est le moins qu’on puisse dire.
    Nous nous réveillons après 10h de profond sommeil pour petit déjeuner dans notre cabane Alcanaise. Dernier réveil avant une séparation pour vos lamas (gardez vos mouchoirs, nous nous revoyons dans 10 jours), nous fêtons ce doux réveil avec un petit déjeuner à l’anglaise (pain, fromage et les deux premiers œufs durs de la journée). Sur-proteinés et bien reposés, nous préparons nos petits sacs pour aller rendre visite au roi de Cotahuasi, j’ai nommé Felix Pepe, le directeur de l’association. Je tartine Meli de Biafine puis nous sortons de la chambre. Notre maman du moment nous regarde surprise, car nous n’avons pas nos gros sacs. On comprend alors qu’il fallait TOUT empaqueter car nous n’allons PAS repasser par Alca. Il est 8h50 et le bus part à 9h de la place. Nous voilà transformés et guerriers du sac à dos, 4 tornades bien rodées qui ont pris le coup de main. Meli et moi qui avons l’habitude de tout étaler sommes en mode panique pendant que les 2 autres qui gardent tout rangé sont pressurés tranquilles. La fourmilière s’active avec Marcia en cheffe d’orchestre, un gros câlin devant le bus et nous faisons coucou de la main depuis le bus à cette femme bienveillante qui nous a plus que chouchoutés. Ouf. Une mission rondement menée.

    Nous arrivons dans l’humble demeure de Félix où loge toute sa famille mais également 2 volontaires françaises. Elles ne sont là que depuis 2 jours alors on se la raconte un peu et on joue les connaisseurs en leur expliquant toutes nos aventures devant leurs yeux écarquillés. Ça fait du bien de parler français, et je me dis que Meli et Tom qui vont rester avec elles encore 1 semaine seront bien accompagnés (ils perdent un peu au change mais c’est acceptable). On range rapidement l’idée d’une sieste car nous avons une commande uber eats à satisfaire : récolter 50kg de carottes dans le champ de Félix. Après des énormes fous rires, on estime selon la technique ancestrale de la balance au bras qu’on a assez de carottes. Félix et son neveux portent chacun 25kg comme si j’en portais 1 seul, jusqu’à la maison.

    Après une belote d’adieux, je serre fort dans mes bras mes 2 lamas, rendez vous dans 10 jours pour de nouvelles aventures ! Après mille et une conversations philosophiques avec ma chère Emma, nous arrivons en lieu sain : la maison de la famille de Cotahuasi. Évidemment, ils nous servent un dernier repas (empanadas, avocats et Alfajor, soit la meilleure pâtisserie que je n’ai jamais mangée et qui vaut largement son apparition ici) puis je retiens mes larmes. Oui cette fois ci je les retiens, mais ce matin, lorsque Marcia nous a appelés après qu’on soit partis, la voix tremblante en nous disant qu’on allait lui manquer, je dois reconnaître que j’ai lâché une petite larme. Nous écrivons un long mot d’au revoir dans le cahier de Meylin, la maman.

    Armando et Leonardo, nos deux amis, nous accompagnent jusqu’au bus car ici, tout le monde il est beau tout le monde il est gentil. Sur le trajet, nous avons rencontré un petit garçon qui m’a beaucoup touchée. Il est venu nous voir sans aucune timidité en nous demandant si nous pouvions parler dans notre langue, d’où nous venions, et plein d’autres questions dont les réponses l’époustouflaient plus les unes que les autres.

    Fin du chapitre Cotahuasi pour Emma et moi qui rejoignons Fabienne, Capucine et Agnès dès demain ! Et nous avons un cadeau pour elles…une tarte aux pommes faite maison !

    S’en est suivi 8h de bus ou plutôt de cauchemar, odeur de vomi, grosse envie de pipi et pleurs à tout va…une nuit magique s’annonce.
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  • Tom secouriste au régime [Méli/Tom]

    15 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 10 °C

    Ce matin premier réveil en duo pour Meli et moi et visiblement la perte de Emma et Julie signifie perte de sa bonne étoile pour Meli puisquelle se lève avec un gros mal de ventre tout comme Sandra. Les deux filles décident donc de se reposer ce matin.
    Pour Aline et moi direction les champs de maïs pour récolter les épis. C'est un tâche ma foi assez dur on est en plein soleil, on se fait piquer à droite à gauche, des plantes nous griffent les bras et les jambes. Une tâche qui ressemble à un travail d'été.
    Vers 11h le soleil devient trop fort on s'arrête donc. Avec Carlos Leslie et Christian (les enfants et le neveu de Félix) on part dans les jardins. Quel régal pour les yeux et pour le nez. On ramasse des avocats, des citrons, des figues, et des pommes et les trois artistes en mangent aussi beaucoup.

    A Midi on rejoint Meli qui ne semble plus avoir mal au ventre pour aller manger. La maman nous sert une soupe d'alpaga avec des légumes. D'un coup Meli se sent mal et décide d'aller s'aérer l'esprit dehors. Elle disparaît en clin d'oeil. 2-3 min s'écoulent et j'entends mon nom dehors. Encore des fans péruviens, ils ne me laisseront jamais. Je sors. Aujourd'hui ce n'est pas jour de lessive et pourtant Meli est d'un blanc à en faire pâlir mon linge. On aurait dit le bibindum Michelin. Ma jeune compère semble au bord du malaise. Elle a de la chance j'ai quelques bases de secourisme. Je lui place les jambes en l'air et je lui apporte un peu d'eau. Tout semble aller mieux. La maman de la maison elle semble avoir quelques bases en druide. Elle débarque avec une montagne d'herbes et d'alcool, qu'elle place un peu partout sur Meli. Sous son nez, dans ses mains, dans son t-shirt... Le bibindum Michelin devient alors Cetelem. Je vous jure que ce n'est pas l'altitude qui me fait halluciner. Je m'attends à croiser l'éléphant rose cet après midi. La scène est très drôle. Heureusement plus de peur que de mal Meli va mieux mais a encore des herbes dans son pantalon à l'heure où vous lisez ces lignes.

    On enchaîne cette après midi avec votre légume préféré mais surtout le légume préféré du canyon les havas ou fèves. On part à la récolte de ce petit trésor vert. On monte, on monte et on monte encore pour finalement arriver au champ. La vue en vaut le détour. On met tous quelques havas dans nos poches et on redescend.

    Ce soir c'est très tranquille, et c'est surtout repas de fête pour ceux qui n'ont pas mal aux ventres. Au menu maïs bouillis accompagnés de sa patate bouillie sur son lit de (préparez vous bien) fèves bouillies. Pas de sel, pas de sauce, pas de sourire, le corps de rêve arrive.
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  • Sortie du petit paradis 🌵[Julie&Emma]

    15 avril 2022, Pérou ⋅ ☀️ 23 °C

    Il est 1h du matin. Ça sent le vomi, un homme ronfle beaucoup plus fort que le bruit démesuré du moteur du bus et une femme pleure parcequ’elle est blessée à la main. Julie et moi même décidons rapidement d’enfiler des écouteurs pour s’extirper de ce moment désagréable. On commence alors à rêver de la douche avec carlage qui nous attend. C’est le retour à la civilisation. Nous voilà en route pour rejoindre trois personnes très spéciales, j’ai nommé Agnès ma marraine, Capucine ma petite sœur et Fafa ma maman.

    Bien que l’hôtel nous ait assuré que les taxis à l’intérieur de la gare étaient seguros, un gentil monsieur nous déconseille le premier taxi qui se présente à nous. Finalement, nous voilà embarquées avec le Lewis Hamilton d’Arequipa. Meilleur pilote, meilleur pilote... celui-ci arrive quand même à nous débarquer devant le mauvais hôtel. Qui aurait cru qu’on marcherait dans les rue péruviennes à 4h du matin un mois au paravant. Rassurez-vous, aucune embûches.

    On a alors le plaisir de découvrir un très bel hôtel dont l’architecture s’apparente grandement au fameux couvent Arequipeñien. Je dois avouer qu’on s’égare ensuite à travers les cascades d’eau chaudes de la douche et les couettes d’une douceur incroyable. On est bien loin des incommodités Cotahuasiennes. On en perd nos pendules et notre fatigue.

    Aussitôt le petit déjeuner terminé, nous nous dirigeons pour rejoindre nos nouvelles compatriotes. On se ballade alors tout l’après midi dans la ville blanche. Tout le monde est époustouflé par l’architecture. On a même la chance d’atteindre un mirador duquel on peut apercevoir pour la première fois les différents volcans qui entourent la ville. Mais le temps commence à nous presser. Les papilles commencent à se réveiller. Señorita Fafa et señorita Agnès implorent leur Pisco Sour du soir. Décidément, personne ne perd le Nord malgré la monté en altitude. On se dirige alors vers le musée du Pisco. On peut y trouver un bar apparement spécialiste en ce qui concerne notre quête. On déguste de très bons cocktails puis l’on se dirige vers le meilleur restaurant de viande de la ville. Agnès et Fabienne goûtent l’Alpaca. Capucine reste au poulet pour des raisons secrètes. Nous détenons désormais tous les ingrédients nécessaire pour passer une excellente nuit. ¡ Hasta mañana !
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  • Ramenez Jésus à la maison [Méli/Tom]

    16 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 19 °C

    On se réveille aujourd'hui avec de l'ambition. Rando nocturne cette nuit, de quoi nous mettre des étoiles plein les yeux (vous l'avez?) ✨
    On nous annonce hier les horaires de la marche : 17h-22h. Rando nocturne mais faut pas abuser quand même.
    Mais avant tout ça, vos deux lamas travailleurs (coucou Emma et Julie les lamas touristes) ont rdv dans le champ de maïs 🌽 Sandra et moi y avons échappé hier mais pas deux fois. J'ai quand même la chance de voir un Tomy Parker on fire qui marque des paniers de maïs a tout va 🏀 On a bien mérité un bon repas.
    Cet aprem donc direction Huaynacotas pour la marche nocturne. On prend le bus pour monter en haut du canyon et là bas on y récupère Jésus ✝️ Oui oui vous avez bien lu, on récupère Jésus pour le ramener en bas du canyon à Visbe. Cette marche symbolise la résurrection de Jésus qui redescend sur Terre après avoir été crucifié.
    Ah le bus, on commence a être des habitués et pourtant toujours une petite nouveauté 🚌 Aujourd'hui, on fait le trajet debout. Ça vacille a gauche, ça vacille a droite. On s'accroche où on peut : fenêtres, sièges, barres, tresses de la voisine de devant. Tout est bon pour garder l'équilibre.
    Je tente une approche auprès d'une grand mère en lui demandant combien de temps il reste. La réponse est sans appel : "falta un poquito" ce qui signifie "encore un peu". Me voilà fixée.
    On arrive finalement a Huaynacotas et un délicieux dessert/goûter nous attend. Bam, estaufado de res a 14h a savoir une entrecôte de taureau pour la force, une salade d'oignon pour l'haleine et enfin du maïs bouilli pour plâtrer le tout. Quel bonheur. Je vous rappelle qu'on avait mangé deux heures auparavant. Tom en a du taureau plein les dents (c'est lui qui m'a dit de dire ça) 🐂
    Et c'est parti pour une après midi survoltée. On suit le cortège de maison en maison pour picoler et prier. Les deux sont compatibles ici. Les gens décorent le char où est placé Jésus avec tout type de produits : des fèves, des boissons, des bonbons, des patates. Ça commence à être lourd. Environ 400 kg. Il a pris du poids Jésus cet après-midi.
    La nuit tombe rapidement. A 19h, on passe la dernière porte du village. La vierge de Huaynacotas dit symboliquement au revoir à Jésus et c'est parti pour la descente. Une bonne dizaine d'hommes portent le char la nuit dans les chemins caillouteux 🪨 Je suis tout simplement impressionnée par la force et la volonté des péruviens. On passe par des chemins que j'ai moi même peur d'emprunter alors que j'ai juste un petit sac a dos a porter. Le char les emporte souvent dans les pentes et ils sont presque obligés de courir pour ne pas tomber. Ça transpire fooort et ça boit beaucoup (et surtout pas de l'eau) 🍺 Pas une cheville de cassée, ça c'est un sacré exploit.
    Tom se fait un nouvel ami moustachu pendant une pause. Il s'appelle Santos et Tom m'avoue être complètement fan de sa moustache et de son style. Attention, a tout moment, Tom se transforme en péruvien de 40 ans.
    Après 2h de marche, une dizaine de pauses, une centaine de litres de chicha (bière de maïs) engloutie, nous voilà enfin arrivés à Visbe. La vierge du village accueille Jésus et les deux chars sont posés devant l'église. On rentre vite a la maison avec Félix pour dormir. 22h, parfait, on ne déroge pas à nos horaires habituels. On apprend le lendemain que la fête a duré jusqu'à 2h 🎉
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  • Journée très salée (Emma et Julie)

    16 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 24 °C

    Monsieur PCR a décidé de nous réveiller gentiment à 6h30 le 16 avril. Emma qui a osé attrapé le Covid en 2020 n’a pas eu l’honneur de se faire piquer une troisième fois avant de partir pour le pays des lamas. Hors, au pays des lamas, depuis le 1er avril, il faut 3 doses. Mais, au pays des lamas, lorsqu’on n’est né de l’autre côté de l’Atlantique, pas facile de se faire vacciner. Et comme le dimanche 17 avril on a un avion direction Cuzco, c’est la PA-NIQUE. Bref, après avoir contacté l’ambassade, la compagnie aérienne et l’intégralité des hôpitaux du pays, on sait toujours pas si oui ou non Emma a besoin de se faire picouzer, ni les conditions, donc on se fait une petite matinée plaisir : test + vaccin.
    Pour la petite dose d’adrénaline (avant la dose de pfizer), on a eu le résultat du test PCR 30min avant le décollage.
    L’épreuve du vaccin (qu’on a quand même fait après le test juste pour plaisir) c’était quelque chose messieurs dames. Une petite rangée de tentes dans un quartier très folklorique, on a bien vérifié que les sachets des seringues étaient fermés avant utilisation. Une chasse au trésor pour trouver une imprimante, après 10 essais, un monsieur d’un hôtel dévoué a imprimé les preuves de vaccinations 1 et 2 de madame Le Nagard. Je vous épargne le reste des galères de type « Au Pérou la 3eme dose c’est que Astra Zeneca, vous avez une preuve de sortie du territoire? ». Donc je n’ai pas pu visiter le sublime monastère de la ville, mais le marathon du Covid fut une grande réussite.

    Se reposer ? Même pas en rêve, Emma, Fabienne, Agnès, Capucine et moi avons rendez vous avec Janet et « le papi qui conduit » pour une excursion qui m’a coupée le souffle, tant à cause de l’altitude que des paysages. Pour nos lecteurs les plus assidus, vous aurez une impression de déjà vu car Emma Tom et Meli ont déjà mis les pieds par ici, il s’agit des Salinas ! Que dire, un désert de sel et des lagunes à perte de vue, 3 volcans qui nous entourent (la légende raconte que celui du milieu a été créé pour séparer les deux autres qui étaient amoureux), des flamand roses, des lamas…Il n’y a qu’une envie pressante qui puisse venir troubler ce moment de magie…puis réussir à se cacher dans un désert de sel, c’est pas donné à tout le monde. 5 pipi plus tard et des étoiles plein les yeux, on rentre à Arequipa direction le restau. Le trajet retour fut parsemé de légers troubles intestinaux auxquels Fabienne a réagi : « Capucine, fais attention tu pourrais faire un pet foireux ». Merci à elle pour les 10min de fou rire, j’ai bien failli m’étouffer. Cela nous a permis de ne plus penser au petit ravin sur notre gauche, pas de carcasse à l’horizon, c’est bon signe. Note à nous même : un plat pour deux suffit au Pérou. On a évidemment pas suivi ce conseil.
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  • J'ai mangé les couilles de Santos

    17 avril 2022, Pérou ⋅ 🌙 10 °C

    Aujourd'hui à peine le temps de nous remettre des émotions de la marche nocturne, qu'on repart de plus belle pour une journée qui s'annonce encore plus festive, j'ai nommé la fête de l'eau. Tous les ans les habitants de Visbe assèchent le réservoir d'eau et nettoient tous ensemble la terre qui s'est accumulée au fond.

    On part donc avec des pelles et une brouette direction la montagne. On oublie pas de mettre dans la brouette un énorme bidon de chicha, une boisson fermentée alcoolisée au maïs et un peu rude pour nos papilles européennes mais dont les péruviens raffolent. Je suis chargé de pousser la brouette pour échauffer tout en douceur le haut du corps.

    On arrive au réservoir, il est immense. La scène est plutôt cocasse. En effet l'indispensable mode c'est la pelle. Le responsable du réservoir arrive et à l'aide d'un bâton trace des bandes dans le réservoir. Je me dis chouette c'est parti pour un 100m. Que nenni. Chaque famille se voit attribuer une bande de terre qu'elle va devoir déblayer. On est dans les starting-blocks, la pelle sur l'épaule, les mains moites. Top c'est parti ! Les coups de pelles pleuvent. Je dois dire que je commence à être expert. Deux techniques s'opposent farouchement pour extraire la terre du réservoir. D'un côté on a le jeté à l'aide de la pelle (voir photo), ma foi très artistique. De l'autre l'usage de sacs remplis de terre qu'on tracte en dehors, plus cartésien, pour ne pas dire terre à terre.

    Le nettoyage n'est pas à prendre à la légère. Toute famille qui ne nettoiera pas sera sanctionnée d'une amende ou d'un refus d'accès à l'eau. On finit de nettoyer parce qu'on est des gentils et maintenant place à la fête.

    Là c'est le drame. Le genre de moment qu'on ne veut pas voir durant une fête de l'eau. Une rébellion s'est formée. Oui oui un groupe de rebelle qui veut changer les traditions. J'en suis encore écoeuré. Vous savez ceux que ces mécréants revendiqués. La prise du premier verre de chicha dans le réservoir et non pas à l'extérieur comme la tradition le veut. Les esprits s'échauffent entre rebelles en bas et conservateurs en haut mené par Santos la droiture mon ami de moustache, une véritable scène politique. Les rebelles craquent.

    On s'assoit en ligne à l'ombre. C'est parti pour le bal des pintes de chicha. C'est un passage obligé et apprécié de tout le monde, bon sauf pour nous même si je commence à m'habituer. En plus je dois dire que les verres servis sont copieux. Meli demande à sa voisine ce qu'il se passe si on ne finit pas son verre elle lui répond "Tu dois finir" donc elle a finit ahah. On se remet de ce verre. Hélas qui dit 1 dit 2 et dit même 3 pour moi. On fait honneur à la tradition et on se sort de cette épreuve. On rencontre Matteo un habitant de cotahuasi très sur de lui mais qui a l'air fort sympathique (l'homme à la casquette sur la photo).

    On finit de nettoyer le réservoir. À la fin un cercle d'hommes se forment, on se demande ce qu'il se passe. Je vous le donne en mille, oui oui vous pouvez relire cette phrase plusieurs fois, le concours de pelle est lancé. C'est à celui qui enverra le plus de pelletées en dehors du réservoir, attention il y a une note technique.

    Une fois le concours terminé et le réservoir nettoyé, des cages de foot sont installées dans le réservoir pour un tournoi. C'est à se demander si ce n'est pas les jeux olympiques.

    Pour un peu plus de folklore je préfère préciser que tous ces événements se passent avec la banda en fond et de l'alcool à foison.

    Il est 16h c'est enfin l'heure du déjeuner . Chaque famille se rassemble pour manger dans le champs. Bien sûr tout le monde s'échange des plats et se retrouve avec 4 ou 5 assiettes. Ces chiens maigres ne pensent pas à nous et on se retrouve donc avec 1 pauvre petite assiette et la faim au ventre. Avec Meli on se met donc à la recherche d'une autre gamelle tel deux chiens errants (ça fait beaucoup de vocabulaire canidés). Une main tendue ! Notre sauveur est là. Une jeune femme nous sert une assiette remplie de légumes cuisinés et d'un fameux cuy grillé (le cuy c'est du cochon d'Inde). Ma foi le goût est très léger on pourrait confondre avec du poulet ou du lapin. Notre cuisinière s'avère être la fille de Santos ! Encore lui je savais que cette moustache cachait un grand homme, c'est un peu notre raïs à tous comme dirait Jean Dujardin. Du coup le titre fait référence au cuy et non aux couilles lol j'adore les blagues.

    Vient l'heure des digestifs on se fait alpaguer de tous les côtés. Tout le monde veut nous faire goûter son alcool maison, tantôt aux raisins, tantôt à la figue parfois très sucré mais qui souvent brûle le gosier. Les filles commencent à fatiguer et décident de rentrer.

    Je retourne vers ma famille après un ou deux verres de whisky qui m'ont quelque peu déchaussés les dents. Et là je suis abasourdi. 4 personnes enflamment le dancefloor parmi elles, mon amie Meli et Sandra qui se sont trouvés des cavaliers (dont Mateo). Je dois dire que le fou rire que j'ai eu ma vite fait oublié ma peine quant à leur départ simulé. Tous les péruviens sont là autour et rigolent. L'alcool, ou devrais je dire éthanol pour mes lecteurs chimistes, a comme on dirait dans le milieu détendu l'atmosphère.

    Il est tout juste 18h et c'est malheursement l'heure de rentrer. Au détour d'une ruelle un main attrape mes épaules, encore un fan. Ce n'est autre que Mateo qui veut continuer la fête avec moi sur la place du village. Graciela la maman de la famille m'accompagne donc pour essayer de me sauver. D'un coup elle s'écrie : "mince mon téléphone il faut qu'on le retrouve !". Je me dis à ce moment là que c'est si mal joué, mais bon son plan fonctionne. Au final ce n'est pas du tout un plan elle a bel et bien perdu son cellulaire. Je rentre à la maison. Devinez qui m'attend : Mateo ! Quel loustic.

    Surprise les filles veulent bien sortir. Je suis content j'avais envie de faire la fête. On se retrouve donc dans un village au milieu du Pérou avec une banda à faire la fête avec des péruviens. On danse et surtout on rigole beaucoup. Tout le monde veut festoyer avec nous, les gringos comme ils nous appellent.

    Certains individus commencent à être très bourrés. Mateo nous ramène donc à la maison. Au fil de la journée cet homme au départ très sur de lui et macho sur les bords (c'est dans la culture) s'avère être une véritable belle personne. À la maison on joue à des jeux jusqu'à 22h (et oui vous vous imaginiez qu'il était 2h du matin mais ici la fête c'est tôt) on discute un peu de nos pays de nos cultures. On file au lit après une journée plus que remplie. J'ai essayé de résumer au mieux cette journée qui restera sans doutes dans nos mémoires. J'aurais pu raconter tant d'anecdotes mais certaines resteront donc secrètes.
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  • Arme à feu en rangée 13 💺[Julie&Emma]

    17 avril 2022, Pérou ⋅ ☀️ 23 °C

    Durant ces dernières semaines, je m’étais déjà interrogée sur les points positifs d’un voyage en solitaire. Seulement un voyage en solo forcé prend rapidement un tout autre goût amère.

    Figurez vous que tout a commencé par une file d’attente un peu trop longue. Cette attente non pas désagréable laisse place à une jolie danse des baños (« Toilettes ») dont les trois protagonistes sont nos trois nouvelles péruviennes, Agnès Capucine et Fafa. Oui j’ai tenté tant bien que mal de donner une dimension poétique à ce moment mais vous l’aurez compris les troupes sont atteintes par la fameuse maladie du touriste. Bref les minutes passent puis un gentil monsieur se propose d’ enregistrer nos bagages sans passer par le guichet. Le fameux guichet où est explicitement inscrit les petites affaires strictement interdites dans les sacs.

    Bien satisfaites par le passage de cette première étape, les troupes se dirigent volontiers vers les fameux magasins post sécurité. Vous savez ces magasins que nous aimons juger en France remplis de souvenirs plus ridicules les uns que les autres. Heureusement, personne ne se laisse endoctriner par cette mascarade et c’est finalement dans le magasin de laine d’Alpaca qu’Agnès cédera à la tentation. Oui c’est de la dénonciation. Pendant ce temps Capucine lit son livre. Julie trie ses magnifiques photos de là veille. Puis vient le temps d’embarquer. Les cinq chicas s’installent confortablement au rang 13. On se projette déjà dans la ville du trésor des incas.

    Mais TUTUTU ! Voilà qu’une escorte personnelle vient me chercher à mon modeste siège B13. Parfois en début de vol, les hôtesses viennent saluer les grandes personnes. Je crois qu’un court instant j’ai espéré qu’on vienne me saluer pour que sais-je, la super tarte au pomme que j’avais réalisé une semaine auparavant. La désillusion fut très rapide je vous rassure. L’hôtesse débâle un discours très rapide en castellano en parlant de batterie. Je comprends qu’il y a un problème avec mon sac et qu’elle est (très) pressée alors sans trop discuter j’engage le pas. Je comprends rapidement que je ne connaîtrais pas plus que ça les turbulences du vol LA2327. Julie tente de me suivre parceque, elle aussi, veut une escorte personnelle. Les hôtesses lui répondent que c’est impossible.

    Bien déçue de devoir me farcir cette affaire seule, me voilà sortie de l’avion. On me met rapidement un gilet orange Latam sur le dos. Je descends ensuite dans les méandres de l’aéroport. J’ai le plaisir de voir mon avion entamer son décollage avant d’entrer dans une pièce assez sombre. Deux policiers au regard très fermé me demandent mon passeport. Ils me demandent si je sais pourquoi je suis là. Je leur réponds dans mon meilleur castellano que je pense qu’il doit y avoir un soucis avec le contenu de mon sac. Bingo. Le saviez-vous ? Au Pérou, lors d’un vol, les armes à feu doivent être placées dans les sacs personnels en cabine. Celles ci doivent être accompagnées du permis du port de cette arme. Me voilà ravie de savoir que mon voisin de siège détient potentiellement une arme à feu dans sa poche.

    Bref ceci n’est pas la raison de tout ce ramdam. Le policier m’ordonne d’ouvrir mon sac. Les deux policiers se placent derrière une sorte de vitre protectrice. Je sors tout d’abord la batterie qui se trouve dans ma frontale. Ça ne semble pas les satisfaire. Alors soudain je me rappelle de l’énorme arme à feu que j’avais caché dans la partie supérieure de mon sac. Vous savez ce petit objet rectangulaire avec une roulette qui sert à activer le feu. Soit dit en passant cet objet sert plus souvent à allumer de quoi fumer qu’à déclencher un incendie dans une soute d’avion selon moi. Cerise sur le gâteau, j’avais oublié mon permis briquet en France. Vous avez ça vous ?

    De retour parmi les voyageurs, c’est retour à la case départ pour moi même et une autre péruvienne qui semble avoir subit le même sort que moi. C’est elle qui détenait les batteries pour notre super plan diabolique. On sort de la sécurité. Une certaine Vanessa prend nos cartes d’identité puis s’en va pendant bien quarante minutes. La péruvienne ne semble pas inquiète. Elle en profite même pour surfer sur Tictoc.

    Nous voilà reparties de plus belle a repasser toute la sécurité, les magasins de souvenirs, les magasins de lamas. Me sentant sortie d’affaire, j’entame un chemin vers la petite commission. C’est alors qu’à peine sortie, la péruvienne m’alpague en me disant que notre premier vol pour lima est fermé. C’est reparti pour la sécurité une troisième fois. Le personnel commence même à sympathiser avec moi. Ils semblent à la fois désolé et amusé par cette situation.

    Je finis finalement par embarquer pour un avion pour Lima.Après un mois de voyage c’est un retour à la capitale malgré moi. Quelques heures plus tard me voilà dans le taxi en plein centre de Cuzco avec Julie. L’architecture est totalement différente, de petites maisons de village aux toits pentus en tuiles oranges. Ça change des tôles. La ville est très vivante. Julie me raconte que de leur côté, la journée fut également très tumultueuse. J’en tairai les raisons mais je peux vous assurer que les rigolades furent au rendez-vous en cette première après-midi dans la ville des Incas.

    On apprécie la place principale à la tombée de la nuit puis on se dirige vers un restaurant pas très loin sans grand intérêt. C’est le temps d’aller se coucher. Capucine, Fafa et Agnès se dirigent vers leur hôtel typique qui se situe dans une des rues les plus animées de la ville. Pour notre part avec Julie, on se dirige vers notre deuxième paradis péruvien : un des meilleurs hôtels de la ville. Je ne m’étais pas trompée quand je vous avais dis que mon anniversaire risquait d’être prolongé pendant encore quelques temps youpi. Un cadeau plus qu’apprécié par les deux paysannes péruviennes que nous sommes devenues.
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  • De l’Hilton aux Flots Bleus (Emma Julie)

    18 avril 2022, Pérou ⋅ 🌙 11 °C

    2 gaufres, 4 pancakes, une salade de fruit, du pain, du fromage, du jambon, des œufs brouillés, un café, deux croissants et un jus d’orange pour faire passer le tout, à 9h45 Emma et moi sommes parties rejoindre sa famille en roulant. Comme nous sommes deux stars internationales nous avons dormi au Hilton de Cuzco (100000 mercis à Agnès, la marraine d’Emma pour ce superbe cadeau), autant dire qu’après 3 semaines à Cotahuasi j’ai dû me pincer pour vérifier que c’était réel.

    Ce matin c’était tour de la ville à petons, tiens, bizarre, c’est vachement calme aujourd’hui, on a de la chance qu’il n’y ait aucune voiture. Beaucoup de couleurs, de places, d’églises (et de policiers), Cuzco est belle-gosse on peut le dire. Comme encore une fois on est des stars, on se fait accoster tous les 10m par des péruviens qui veulent nous vendre tout et n’importe quoi. Surtout n’importe quoi. Ça fait bizarre de voir des péruviennes en tenue traditionnelle dans la rue, lamas en laisse, espérant une photo contre quelques sols, tandis qu’on marchait avec des troupeaux entiers il y a quelques jours. J’ai de la peine pour ces petits animaux.

    La faim se fait ressentir (pas trop pour Emma et moi) et on entre au hasard dans le « meilleur restaurant de Cuzco », qui valait cette description. On a déambulé jusqu’à l’hôtel pour entamer la seconde phase de digestion de la journée. Avec Emma, j’ai rejoint ma blonde préférée, Oriane, ma meilleure copine qui est aussi à Cuzco avec sa madre. Quand je l’ai aperçue au loin j’ai eu l’impression d’être de retour à Nice pendant une seconde. J’ai accroché ma ceinture pour écouter tout ce qu’elle avait à me raconter (elle parle extrêmement vite) puis on a bu un jus de fruit de la taille de ma tête.

    18h, rendez vous préparatif pour le grand jour, car demain c’est visite du Machu Picchu ! Le guide nous explique tout en détail, on repart à l’hôtel avec 6L d’eau, 5 bouteilles de coca, des barres vitaminées plein les poches et des étoiles plein les yeux. Seulement, le drame arrive. Comment la guerre en Ukraine peut-elle avoir un impact à l’autre bout du monde ? Les grévistes péruviens qui manifestent contre l’augmentation du coût de la vie ont décidé de poursuivre les festivités, on nous apprend que demain aucun train ne circule, et que la ville est bloquée. Ah.
    Heureusement, il y a un plan B proposé par notre agence : partir à 22h aujourd’hui, faire 6h de route pour sortir de la ville avant minuit, dormir au camping, randonner 9h dans la journée avec 700m de dénivelé, ne voir le Machu Picchu que le lendemain, et espérer avoir un train pour repartir. On a tellement envie de le voir qu’on hésite, mais Agnès Fabienne et Capucine ont un avion vendredi et ne peuvent pas prendre le risque de le louper. Elles prolongeraient bien leur séjour mais les élèves les attendent sur le banc de l’école à la rentrée. L’ambiance n’est pas au rendez vous pendant quelques minutes, mais l’humour la positivité et la bonne humeur de nos 3 visiteuses nous conduisent directement vers un super restau où on a noyé notre déception dans du pisco!
    Avec Emma on n’a encore pas partagé notre repas, j’ai mangé le plus gros dessert de ma vie et on a roulé pour la troisième fois de la journée vers notre hôtel.
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  • On a rencontré le père d'Hitler

    18 avril 2022, Pérou ⋅ ☀️ 18 °C

    Y a des jours avec et des jours sans et aujourd'hui c'était un jour sans patates au petit dej. Une première dans l'histoire du Pérou. On nous sert a la place un petit plat de pâtes 🍝 Néanmoins, un plat très léger comparé à ceux de nos hôtes. On est pas très habitué avec Tom a manger des petites quantités mais ce qui nous étonne surtout c'est la différence de traitement que l'on ressent depuis notre arrivée à Visbe. Pâtes donc, accompagnées de la classique eau chaude sans thé. Santé ! 🍻
    Ensuite, on part avec Pépé ramasser les déchets de la veille près du réservoir 🚯 Alors oui, on vous en a parlé un peu déjà mais on va en remettre en couche. Les péruviens ne sont pas vraiment écolos, c'est le moins qu'on puisse dire. Ils n'hésitent pas à jeter par terre les papiers de bonbons, mouchoirs, assiettes en polystyrène, fourchettes en plastique, bouteilles, couches de bébé. Bref, tout y passe. On a même retrouvé dans un arbre un vieux sac a dos qui devait être là depuis 10 ans 🗑️
    Après cette clean walk nécessaire, c'est le temps de la lessive. Oui aujourd'hui on s'est mis en mode Monsieur Propre 🧼
    Et là c'est le drame, une chaussette mouillée tombe par terre. La chaussette de trop. La chaussette qui fait déborder la bassine 🧦 Mes nerfs lâchent (je vous rassure, je n'ai pas fait de mal à Tom Tom). La vie de cotahuasienne, c'est pas toujours facile. Petit craquage donc pour moi mais je relativise en réalisant la chance que j'ai de vivre cette expérience.
    Les bains de l'après-midi tombent à pic pour la détente. On marche une petite heure au soleil en direction des bains thermaux 🛁
    Arrivés devant, on croise un vieux monsieur avec qui on discute un peu. Très rapidement, le mot Hitler arrive dans la conversation. Ça vous paraît bizarre? Nous aussi, surtout quand on a compris que c'est le fils de ce monsieur qui s'appelle comme ça 🎠 Il en a l'air fier, on a rien osé dire.
    On se relaxe bien comme il faut et on prend le bus pour rentrer a Visbe. On se met à l'arrière avec Sandra et là un monsieur tente le tout pour le tout. Il enlève son bonnet et essaie de nous le vendre en l'agitant devant nous en disant des mots comme "Machu Picchu" "hecho a la mano" (fait main) et "5 soles"
    Une offre en or me direz-vous mais on décide de décliner quand même.
    L'heure du repas a sonné. Rassurez vous, on l'a eu notre dose de patates quotidienne finalement 🥔
    Comme tous les soirs, ça bouge pas, c'est discoteca! 🥳 C'est complètement faux, on se contentera d'un épisode de série avec Tom 📺
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  • Journée d'essai à Pérou Crossfit

    19 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 9 °C

    Aujourd'hui je pense que ma masse musculaire a augmenté de 10%. Mais dis moi Jamy POURQUOI ? Et bien c'est simple Sabine je vais t'expliquer (je vous fais taffer les références télévisuelle dites en commentaires si vous l'avez) :

    Aujourd'hui Félix a décidé qu'on allait construire un mur autour d'un arbre sur la place principale pour laisser un souvenir de notre passage. Ouais encore un acte de sympathie pour mes fans péruviens.

    Meli et Aline sont chargées de désherber un peu le terrain. Avec Sandra nous sommes missionnés de la collecte de grosses pierres à l'aide de brouettes pour fabriquer le mur. Le chemin pour aller aux pierres est un peu long, on a le temps de sentir les avants bras chauffés. C'est LOURD. Les articulations tremblent mais restent en place. On ramène un tas de pierres digne des grands édifices égyptiens.

    Ensuite il faut anticiper la confection du béton de demain. C'est encore une mission d'Hommes forts pour le plus grand bonheur de Sandra et moi. Le sable se trouve près du fleuve dans le bas du canyon. Youpi il manquait plus qu'un peu de dénivelé pour dévisser nos pauvres articulations. Les brouettes sont remplies à ras bord. On monte la pente petit à petit, pas pour faire durer le plaisir mais parce que c'est plus la brouette qui nous pousse que l'inverse à cette vitesse. C'est LOUUURD.
    On arrive en haut. Note à moi même pour plus tard ne pas oublié de récupérer l'épaule que j'ai laissée dans le fleuve. Heureusement tout est près pour la construction de demain.

    Au programme de l'après midi on nous propose une modeste collecte du précieux féculent péruviens j'ai nommé Dame patate. Comme d'habitude les champs sont dans la montagne pourquoi les mettre en bas quand on peut les mettre super haut.
    À quatre pattes, on gratouille, on ratouille, on trifouille de la patate pendant une heure. Les tas de patates deviennent énormes et on se demande qui va descendre ça (on se demande pas vraiment on espère juste pas en avoir trop).

    Vient le moment de les descendre, les patates pas les péruviens qui nous exploitent, on est pas des tueurs (en vrai c'est pas le bagne non plus j'en rajoute un peu). On est quand même bien chargés. C'est LOUUUUURD. Enfin arrivés. Après cette journée mes jambes ont l'impression de voler.

    Le restaurant propose ce soir un petit repas omelette à la knacki et riz. Ma foi ça fait un peu repas de cantine mais ça change des patates et des fèves donc on mange avec appétit.

    Après le repas on se permet un petit appel avec Emma et Julie. On est content de se parler, on se raconte un peu nos péripéties mais on garde quelques secrets sous le coudes pour les retrouvailles.
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  • Tourisme engagé ✊🏼 [Julie et Emma]

    19 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 16 °C

    Ce matin, les équipes ne se laissent pas abattre par les mauvaises nouvelles de la veille. Aussitôt le petit déjeuner terminé, c’est une quête du bolletos qui est lancée. Le bolletos est une espèce de graal cusceñien qui permet d’accéder à tout un tas d’activités de la ville. Selon nos pistes, on pourrait dégoter non pas un mais bien cinq bolletos à la municipalité de Cusco.

    Néanmoins, les grévistes n’ont pas fini de bousculer nos plans. Il semblerait qu’en arrivant devant le bâtiment, les péruviens mécontents aient décidé de faire blocus devant cette immense porte. Ils militent contre l’augmentation du prix de la vie. Seulement quelques guides chanceux arrivent à passer le bout de leur museau pour quémander un bolletos mais rien à faire la porte se referme aussitôt. Quelle affaire ! Du vrai tourisme engagé soutient Fafa.

    Après un court échange avec une guide, on comprend qu’il est possible d’acheter nos billets tout en haut de la ville. Ariiiiiiba comme ils disent. Plus il y a de i et plus c’est haut. Je vous laisse estimer l’altitude. On prend nos clics et nos clacs et hop hop hop tout le corps est mis à contribution, des gambettes jusqu’aux poumons. Tout le monde y met du sien.

    Arrivées au sommet, on rencontre un drôle de personnage qui s’avère être en fait un guide qui parle Français. Comme ça faisait un petit moment qu’on ne s’était pas fait arnaquer, le karma a FRAPPÉ. Il nous propose un taux de change assez dérisoire pour échanger nos dollars. Fabienne accepte dans sa grande bonté.

    Suite à toutes ces péripéties, on engage enfin le pas sur le premier site qui domine la ville : des ruines d’un sanctuaire Inca. L’herbe bien verte pétante que l’on y trouve ne nous laisse pas nous échapper ainsi. Nous voilà prisonnières le temps d’une pause. L’herbe nous oblige même à nous ravitailler. Après libération, on se ballade dans l’ancien sanctuaire. On discute avec Capucine des jeux qu’elle va faire à son anniversaire. Fafa, elle, se lance dans un fabuleux cours de Yoga. Pas son meilleur chien tête en bas apparement, soyez indulgents.

    Pour la fin de l’après-midi, nous flânerons entre rues, bars à jus et boutiques péruviennes. On profitera donc pleinement de la ville de Cusco. La journée s’achève par un très bon restaurant spécialiste du « ragoût». On retourne ensuite toutes les cinq à l’hôtel typique de la fameuse rue folklorique. C’est là qu’on découvre un collier de coup de soleil pour Fafa qui a fanfaronné toute la journée sur sa peau infaillible. Encore une bonne journée qui s’achève avec beaucoup de rigolades.
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  • Les lamas de Wall Street [Emma et Julie]

    20 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 18 °C

    Ce matin, mes 10h de sommeil prévues sont au fond d’un mouchoir dans la poubelle. Je suis malade, atchoum. Néanmoins une matinée de négociation digne des plus grands de Wall Street nous attend. On se le fait ce Machu Picchu ou pas ? Emma se bat en mi anglais/mi espagnol pendant que je me mouche et que Capucine révise. A ses côtés, ses plus ferventes supportrices Agnès et Fabienne assurent nos arrières. Victoire pour la Team lama, demain nous verrons une des 7 merveilles du monde. Avec la randonnée en moins mais on n’est plus à ça près.

    On change d’hôtel en vitesse, 13kg sur le dos qui m’en paraissent 80, je me sens de plus en plus fatiguée. L’hôtel est un havre de paix et je ne pense qu’à une chose : foncer dans le lit et dormir tout l’aprem. C’est exactement ce que j’ai fait. Entre temps, Capucine Emma Fabienne et Agnès sont allées visiter le musée de l’art pré-colombien. Comme je n’étais pas présente, j’ai interrogé mes reporters sur place, et c’était très beau. Elles en ont beaucoup appris sur toutes les civilisations jusqu’aux Incas, histoire de se mettre en jambe pour demain.

    On regarde quelques images du débat présidentiel, puis après un tour au restau de l’hôtel dont j’ai goûté le fameux riz blanc, nous avons tenté de dormir en vain, une seconde fois. Il semblerait que la rue qui longe l’hôtel se transforme en autoroute pendant la juitHeureusement ma nuit blanche ne sera pas trop longue, on se lève à 4h !
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  • Patate un jour, patate toujours

    20 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 18 °C

    Réveil à 5h30 ce matin par un appel au micro qui résonne dans tout Visbe 🎙️ Non non ce n'est pas le mueslim du village mais c'est bien la voix de notre cher Félix. Il donne des informations cruciales sur la journée du 30 avril d'après ce qu'on a compris dans notre demi-sommeil 😴
    On se réveille pour de bon à 8h pour prendre le petit déj. Juste après, on a le plaisir de discuter avec nos amis de Pékin Sans Stress (coucou Émilien) ! Entre l'Iran et le Pérou, ça capte pas toujours très bien mais on est trop content d'avoir pu les entendre et même les voir 5 min sur deux pixels 💙
    Retour sur la place du village pour construire notre mur, que dis-je un mur, une muraille autour de l'olivier 🫒 Bon après pour la solidité on repassera, l'assemblage des pierres est très approximatif. On est quand même content du résultat 💪
    Pendant ce dur labeur, on assiste à une péripétie. Une petite fille s'est enfermée dans une maison et n'arrive pas à rouvrir la porte Un véritable sauvetage s'opère. Deux mamans sont là branle bas de combat et amènent une échelle 🪜 Elles partent chercher le frère de la petite qui est à l'école (la chance, il a une sacrée excuse pour esquiver le cours de maths). Il passe par la fenêtre et libère la petiote. Bichette, elle a dû avoir bien peur. À moins que ces pleurs ne soient des pleurs de désolation en voyant notre travail de construction.
    On finit notre oeuvre et comme tout artiste qui se respecte, on la signe avec nos initiales 🧑🏻‍🎨👩🏻‍🎨
    Sans grande surprise, ramassage de patates cet après-midi. Néanmoins, une évolution de carrière pour Tom et Aline qui passent à la qualité (ça, ça vient de Tom) Ils doivent trier les patates en fonction de leurs tailles pendant que Sandra et moi, on creuse la terre pour les récolter. C'est l'heure de reprendre notre jeu préféré qu'on a inventé hier : pierre, patate ou terre. Ma foi, il faut bien trouver à se divertir avec ces patates 🥔
    On finit tous ensemble le tri. La grand mère semble en vouloir à Sandra à force de lui lancer des patates dessus. Ça nous vaut un bon moment de rigolade.
    Retour à la maison pour se laver 🚿 Oui je l'écris parce que depuis le début de la semaine on l'a pas dit mais on se lave, vous en faites pas 😌
    On appelle aussi Gauthier (vous savez celui qui lit pas nos find Penguins) même s'il lit pas, on l'aime quand même et on a été super content de lui parler 💙
    Dernière soirée de Sandra et Aline. On en profite pour faire des jeux de cartes 🃏 On a veillé taaaard : 23h. On est pas peu fier 👏
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  • Journée bananalisée

    21 avril 2022, Pérou ⋅ ☁️ 17 °C

    Je souhaite de très beaux anniversaires à ma Mamie et à ma chère Tante j'ai nommé Gisèle (qui ne vit que pour les caméras) et (mademoiselle) Valérie, j'ai eu une grosse pensée pour vous aujourd'hui. (Aujourd'hui je vous fait travailler les références musicales).

    Notre famille semblait savoir que c'était l'anniversaire de deux légendes, en effet le jour est quasiment férié pour Meli et moi même. On en profite pour appeler quelques proches et préparer notre départ pour Arequipa.

    Après déjeuner c'est l'heure des aux revoirs. Sandra et Aline nos collègues françaises partent vers de nouveaux horizons. Ça y est on est réellement plus que 2 français dans le canyon. Pour nous réconforter on décide de s'acheter quelques gâteaux et des bananes qui nous faisaient très envie. On fait comme on peut quand on est pris de chagrin.

    L'après midi est aussi dure que la matinée car le travail qui nous était destiné est finalement annulé. C'est l'occasion pour Meli et moi même de faire un petit bilan et d'aller se balader avec Carlos 8 ans alias Coco le fils de Pepe au bord du fleuve.

    Je propose un jeu intelligent. Le but jeter un caillou sur l'autre rive. Excusez moi on est pas obliger de démontrer la théorie de la relativité tous les jours. Meli et Coco se lancent dans un concours de château de sable. On a le droit d'un côté au taj jémal (Méli) et de l'autre au palais du falafel (Coco). Pendant ce temps j'écoute l'eau sur les rochers.

    Quel moment privilégié ! Pas un bruit, seulement l'eau qui s'écoule. On est tous les 3 dans le creux du canyon avec nos cailloux et nos 2 châteaux de sables, on est les rois du monde. C'est comme si le temps s'était arrêté.

    Le soir on profite d'un dernier dîner avec notre famille qui s'est étonnamment détendue et on dit au revoir aux enfant qu'on ne reverra pas. À plus Coco !
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  • Le MMP, Le Marathon du Machu Pichu⛰[J&M]

    21 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 19 °C

    [🛑Attention spoiler photos pour nos deux compatriotes Tom et Señorita Méli🛑]

    Aujourd’hui c’est jour de compet ! Les cinq doigts de la main se dirigent vers le fameux MACHU PICHU. Oui oui vous avez bien lu. Nous même on a du mal à y croire je vous avoue.

    Mais on s’y rend pas n’importe comment. Suite à tous les aléas dont vous avez l’entière connaissance, c’est un réel sprint que nous allons mener aujourd’hui !
    Réveil à 4h. Tout le monde enfile ses meilleures chaussures de course. Un taxi des plus royaux nous attend ainsi qu’un petit déjeuner préparé par les soins de l’hôtel. Autant vous dire qu’on part dans de bonnes conditions si l’on en oublie les 2h de sommeil de la bande. Il ne fait pas chaud en cette heure matinale. Photo à l’appui de notre chère Capucine.

    2h de voiture. C’est la première étape de la journée et voilà que des embûches nous bloquent déjà la route. On croise non pas un mais bien deux énormes éboulements de pierres sur la route. Fastosh, notre conducteur contourne le tout. On arrive alors à notre première alte, Ollantaytambo. Un village assez étrange mélangeant tourisme de compétition et locaux se ravitaillant autour de divers assiettes plus extravagantes les unes que les autres. Autour de nous des montagnes à pic se dessinent.

    Nous voilà engagées dans la gare où on découvre tout un tas de trains plus beaux les uns que les autres. On aura la chance de monter dans un train tout vitré pour notre part. Tchou tchou ! C’est parti, certaines récupèrent leurs heures de sommeils pendant que d’autres tentent tant bien que mal de rester les yeux écarquillés face à ce fabuleux spectacle. Très vite les pics Andins se transforment en pics de forêt tropicale.

    On arrive enfin à Agua calientes qui est un réel cauchemar touristique. Il faut arriver à faire abstraction et à se concentrer sur le paysage alentour qui est tout de même fabuleux. A chaque pause son nouvel interlocuteur. Une jeune femme est chargée d’acheminer les cinq colis jusqu’à la prochaine étape de la course : le bus. Cependant le hic c’est que l’agence a omis de réserver les billets. C’est bête on était proche. Heureusement, en pas moins de 40 minutes (bon d’accord c’était un peu long) notre interlocutrice arrive à nous dégoter cinq billets.

    Vous l’aurez compris, nous n’aurons pas la chance de voir le machu pichu aux aurores comme prévu mais, malgré tout, le monument reste assez impressionnant. C’est donc sous une lourde chaleur ainsi qu’une lourde foule de touristes que notre guide Christian nous en apprend un peu plus sur les secrets du monument. Il en profite même pour nous faire un peu peur et nous compter les nombreux accidents qui auraient eu sur ces lieux. Ils paraîtrait qu’une nuit au Machu Pichu coûte six longues années de prison. Cher payé pour dormir sous un toit en paille. Après moult explications, Christian conclut en disant que bien sûr tout n’est qu’hypothèses. Est ce un mythe ou bien reconstituons de la réalité, je vous laisse la liberté d’y songer.

    De retour dans le bas monde d’Agua Calientes, on se dépatouille pour se trouver, ouvrez bien vos yeux, une boulangerie française. Les troupes préparent déjà leurs esprits. Rassurez vous on ne pousse pas le vis trop loin puisqu’on y dégustera de délicieux empanadas. Ils sont forts ces cuistos français. On aura d’ailleurs la chance de croiser un ami de la prepa avec Julie. On dit merci aux adresses du guide du Routard.

    Le retour en train est toujours aussi époustouflant en ce qui concerne les paysages. Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Figurez vous que les contrôleurs de train du machu pichu incarnent tout un tas de personnages. Je suis à la limite de m’inquiéter sur un cas de schizophrénie dans le train. Le contrôleur s’improvise un coup créature effrayante, un coup danseur fou, puis mannequin pour vêtement en Alplaga. Dior n’a qu’à bien se tenir.

    Après un trajet hasardeux en collectivo (transport en commun) la brigade passe la ligne d’arrivée à 19h30. C’est un succès haut la main pour le troupeau qui saura se substanter comme il se doit dans l’un des restaurants coups de cœur de la semaine.
    On échange alors sur les impressions de Agnès, Fabienne et Capucine, sur leur moments préférés mais aussi sur leur pires souvenirs qu’elles savent aborder avec beaucoup d’humour. Car oui ce voyage ne fut pas sans embûches.
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  • Arrivés étrangers, partis amis

    22 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 18 °C

    Dernier réveil a Visbe, dernier réveil dans le canyon de Cotahuasi. Ça fait tout bizarre je dois vous dire parce qu'on a quand même passé un mois ici. Mais pas le temps de sortir les mouchoirs, on file au dernier petit dej 🍴
    On mange nos dernières patates de Cotahuasi non sans émotions, on boit notre dernière eau chaude. On se lave une dernière fois les dents. On borde une dernière fois nos lits. Bref, vous avez capté on fait tout une dernière fois parce que ça y est c'est le départ.
    On se poste à l'arrêt de bus et évidemment on est 30 min en avance. On sait que le bus va bientôt arriver quand les locaux commencent à se pointer. Et hop direction notre terter, j'ai nommé CotCot, aussi prénommé Cotahuasi, la capitale du canyon 🌁
    Et là c'est le drame (encore un), notre famille de Cotahuasi est absente et arrivera à 17h. Le bus est arrivé à 11h, je vous laisse faire le calcul, ça nous fait 6h de wifi, youpi!!! Non en vrai on a aussi prévu de se restaurer, on est pas fou 😋
    Dernière session wifi donc puis premier et dernier resto à Cotahuasi. Et je peux vous dire qu'on a mis les petits plats dans les grands. Après 1 mois de sopita (soupes) et patates bouillies on se régale avec du poulet cuisiné 🐓 Je prends soin de préciser au serveur que je ne veux PAS de patates frites mais juste du riz comme accompagnement. Oui, j'ai développé une patatophobie cette dernière semaine. Il apporte une assiette avec des patates et pas de riz. Je crois pleurer.
    Blague à part, on se délecte puis on retourne une dernière fois (promis c'est vraiment la dernière) à notre wifi préféré pour une petite heure. A 17h, on décale enfin de notre squat et sur la route vers la maison, je ne peux pas m'empêcher de craquer. Oui monsieur dame, j'ai craqué. J'ai craqué pour les fameuses sandales. Je me sens comme une vraie cotahuasienne à présent 🩴
    On part faire quelques emplettes avec Tom pour manger avant de partir et on a fait une belle pêche je dois dire. Pas de poissons et pas de pêches mais des avocats mamamia, une mangue sucrée à souhait, des pains briochés à point et des bananes (j'ai pas trouvé de rime en âne). Et le tout pour la maudite somme de 2€50. On peut s'applaudir bien fort 👏
    Au menu, pas de madeleine mais une petite madeleine de Proust pour Tom qui mange la mangue comme sa maman. Au passage, on fait des bisous à Marie, notre plus grande fan 😘
    On passe nos derniers moments avec Marie Lou et Juanita et on leur dit au revoir avec quelques larmes dans les yeux pour ma part, je vous avoue 🥺
    On monte dans le bus le ventre plein et le coeur serré 💔
    ¡Hasta pronto!

    Méli
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  • Attention je griffe (Julie et Emma)

    22 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 18 °C

    C’est le jour du départ de nos invitées de top qualité 😔
    Bouhou, Fabienne Agnès et Capucine repartent direction le pays du pain, du fromage et du vin. Une dernière salade de fruit (décidément la papaye c’est pas folichon…), et direction l’aéroport ! Adios les chicas, ces quelques jours avec vous étaient incroyables, bonne chance pour les 35632h de trajet !
    Olala ça fait tout vide d’un coup, il va falloir se réhabituer…petit coup de blues pour les lamas survivants à Cusco. Au programme de la journée, une unique activité : changer d’hôtel. Passer d’un canapé à l’autre, et c’est tout! Les lamas se transforment en paresseux, il faut dire que le rythme des derniers jours étaient particulièrement intense, elles sont super actives ces sudistes !

    Après 5h à ne rien faire (on a quand même organisé les prochains jours et rédigé tous ces petits find penguins), on se dit qu’on irait bien tenter une expérience culturelle. Alors, je décide d’aller me faire peindre les ongles. Chercher une esthéticienne alors que tous les 10m on nous alpague « massage, massage, spa!! », on dirait que c’est simple mais que nenni les amis. Après vérifications sur internet que le salon qui nous intéresse n’est pas une façade de repère de drogue, on suit une dame qui nous emmène dans une boutique de souvenirs, tout au fond….on commence à avoir peur, puis on tombe sur un joli petit salon. Grand moment entre ce que les clientes étrangères qui ne parlent pas espagnol souhaitent, la coiffeuse qui ne comprend pas un mot d’anglais, et nous qui nous improvisons traductrices. Espérons que la cliente ne se retrouve pas avec les cheveux verts.

    Après 3h à me faire restaurer les manitas, et une Emma ébahie par ces techniques insoupçonnées, je ressors avec des griffes rouges sang, j’ai une arme à portée de mains. Dur de ne pas me griffer moi même. Ce soir ce sera un thé et dodo, buenas noches!
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  • Et la lumière fut !

    23 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 22 °C

    De cotahuasi à Arequipa
    De la campagne à la ville
    De la terre battue au carrelage
    Du béton au plancher
    Du sac de couchage au drap blanc
    Du petit déj patates au petit dej pain confiture.

    Vous l'aurez compris ce samedi est un brusque changement de quotidien pour Meli et moi. Il aura fallu mériter ce changement. En effet le voyage en bus a été plus que difficile. J'estime la chaleur à un bon 30-35° à tel point que fauteuils 9 et 10 on se demande si on est dans un bus ou dans des couloirs de natation. A notre droite on a le droit à un homme tracteur je pense qu'il devait être l'équivalent d'un moteur bicylindre. Pour finir la délicieuse mangue qu'on a mangé la veille, comme des goinfres, s'est mise à danser la salsa dans nos intestins. L'envie d'aller aux toilettes devient très présente. La goutte sur le front est là.

    On arrive à 5h du matin à l'hôtel on sonne 5 fois pas de réponse. Au final on ouvre, MIRACLE ! On nous amène à notre chambre j'opte pour la douche à 5h. Quel bonheur cette douche, elle est clairement moche mais ce matin elle est niveau 5 étoiles.

    A 9h30 c'est l'heure du petit déjeuner au menu petit pain frais oeufs durs bananes et confiture de fraise. Ça nous change du classique patates riz. Pas le temps de trainer la liste des choses à faire est chargée.

    PIC PIC, on se retrouve au stand de vaccination, grâce aux précieux conseils de Emma je suis vacciné en 10min. Au final tout est réglé avant 12h. On se permet donc une petit visite du quartier. On déambule dans le marché San Camilo, de la viande du fromage, des habits, des stands pour manger et des montagnes de fruits. On en prend plein les yeux. D'ailleurs le citron dans les yeux ça fait mal.

    On rejoint pour le déjeuner notre ami Armando. Ça fait plaisir de pouvoir discuter avec lui et de pouvoir le revoir une dernière fois avant notre départ. On enchaine ensuite sur des petites courses pour manger ce soir (BORDEL ON PARLE QUE DE BOUFFE).

    "Lamas 1 et 2 à lamas 3 et 4, vous nous recevez?" Petit appel avec Julie et Emma pour planifier les retrouvailles.

    A 22h direction le terminal de bus, pour prendre le bus qui nous amènera à Puno, nous partons à la recherche des trésors immergés incas. C'est une deuxième nuit dans le bus pour notre plus grand bonheur. Heureusement c'est notre dernier nuit en duo. Demain les 4 fantastiques se réforment pour vous jouer des mauvais tours.

    Tom
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  • Tour du monde en 730 jours 🌎

    23 avril 2022, Pérou ⋅ ⛅ 17 °C

    Salut les internautes. Aujourd’hui avec Julie on va essayer de sortir du mode veille mais on ne vous promet rien. Ces derniers jours de full speed avec la team « Feliz » ne furent pas de tout repos. Bon bon, ca commence un peu mal puisqu’on décolle de l’auberge qu’à 11h30. Effectivement, notre estomac commence à nous presser. (Hier on s’est un peu laissées dépérir et ça fait maintenant plus de 24h qu’on a pas mangé un vrai repas.)

    On prend alors la route du graal heu pardon du meilleur brunch de Cuzco. Bien évidemment Google Maps s’amuse à nous faire passer par les plus grosse montées de la région. Pas moins de 52m de dénivelé sur ce segment. Vous en riez sûrement mais je vous assure que sans patates dans le ventre et à 3400m d’altitude ce n’est pas chose aisée.

    Après quelques échanges avec des Israéliennes on s’assoit et on se délecte de mets délicieux : tartines d’avocats péruviens et pancakes aux bananes caramélisées (digne du fameux dessert des Panpilles pour les connaisseurs).

    Les besoins primaires rassasiés, on décide de se diriger vers le musée du Machu Pichu. Oui oui, on tient vraiment à être calées sur les fabulations Machu Pichoises. Malheureusement celui-ci aussi s’est mis en mode veille. Pas de panique, une adresse de plus pour notre deuxième séjour aux côtés des deux ramasseurs de patates pro, j’ai nommé Tom et Señorita Méli.

    On se dirige ensuite vers le troisième objectif de la journée, la cathédrale de Cuzco. On flâne alors une petite heure dans ce monument. On sympathise avec l’un des gardiens très amusé qu’on parle le castellano. Soit. On se perd ensuite dans des quartiers moins touristiques.

    De retour à l’auberge on rencontre un couple de Français qui prendra le même bus que nous pour Puno. On discute plusieurs heures de nos voyages respectifs au Pérou. Ils sont très sympa et fêtard. Eux sont partis depuis deux mois et ils sont bien déterminés à faire un tour du monde de deux ans ! Demain c’est direction la frontière Bolivienne pour eux et toutes les galères qui vont avec...
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