• Tom NGUYEN KIM
  • Emma Ška Le Naingard
  • Méli Bernard
  • Julie Lombart
Mac – Jul 2022

On se Pérou

Voyage voyage de Emma Meli et Tom aux fins fonds de l'Amérique du Sud Baca lagi
  • Comme un mercredi

    8 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 16 °C

    Journée très tranquille. Emma part en direction de baños avec la team niçoise pendant que Meli et moi même partons pour Quito.

    Drôle de sensation au moment de la séparation pour le trio qui a passé déjà 3 mois ensemble non stop. C'est un mélange d'inconnu, excitation et un peu de manque.
    J'ai prévu ce soir de me rendre directement à Otavalo une ville à 2h au nord de Quito pendant que Meli va passer quelques jours à la capitale.

    Comme c'est une journée très tranquille et que je n'ai pas bien préparé mon itinéraire, mon plan est très bancal. Dans les rues de Quito on entend "Meli, Tom !". Quel hasard, on retrouve Alice et Clémence deux Françaises du trek de Santa Cruz. Elles logent dans la même auberge que Meli. Elles nous proposent d'aller au bar ce soir avec leurs amies. Et voilà c'est la fin de la mission Otavalo pour Tomy qui dormira à Quito ce soir.

    Tom
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  • L'âne qui vole [Tom]

    9 Jun 2022, Ecuador ⋅ ☁️ 14 °C

    Ce matin petit réveil tranquille le petit déj/déjeuner est pris tardivement. Après avoir rangé mes affaires je dis au revoir à Meli et je pars direction Otavalo.

    Arrivé à la gare routière j'attrape le bus à 10 secondes près je pense. Petite frayeur à la descente car je pense avoir raté la ville.

    J'arrive sous le soleil à Otavalo. Un petite arc en ciel vient même me taper la bise.

    Direction mon auberge le flying donkey ("l'âne volant"). Ça sent l'Amérique dans ma chambre je discute longuement avec un papi américain (Floride) très attachant qui voyage à son rythme en Amérique du Sud. Il est à la recherche des coins les plus tranquille loin de la fête et du tourisme.

    Sur Facebook je trouve des compagnons pour faire la randonnée mojanda et partager les frais de taxi. Je ne pensais pas trouvé aussi vite.

    Après un petit repas maison j'avale les premiers épisodes de la Nouvelle école sur Netflix (SCH tu es drôle).

    Tom
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  • KAWA FUYAAA 🥷🐢 [Tom]

    10 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 9 °C

    Si vous vous demandez où sont les femmes je vous répondrai en Amérique du Sud. Après avoir quitté mes 3 amies je retrouve ce matin 3 nouvelles acolytes (Justine et Apolline françaises et Iona écossaise). On est un peu inquiet car une épaisse brume et une pluie finie nous jouent des tours. J'ai l'impression que l'écossaise nous a ramené sa météo locale.

    Après 1h de taxi on arrive à Mojanda et ses 3 lagunes, ce sont des grands étendues de natures sauvages. En 10 min on croise un renard et un lapin. Ça ressemble étrangement au début d'une fable j'attends la morale.

    On entame l'ascension du mont Fuya Fuya. Non ce n'est pas une prise de soumission ou une réplique de karaté des tortues ninjas. Miracle la pluie s'interrompt et le soleil se lève. Les grands prairies s'illuminent de couleur et la lagune redevient bleue.

    Mais les nuages sont vites de retour et la pluie aussi. La fin de la montée ressemble à un film d'action glissade et escalade sont au programme mais on s'en sort tous indemnes. Après quelques minutes d'attentes les nuages s'échappent et on peut enfin apprécier la vue. On tape la discute avec les oiseaux et on redescend.

    De retour en ville grand soleil c'est assez rare pour le souligner. Après un bon repas je consacre ma fin d'après midi au repos. Un esprit sain dans un corps sain qu'ils disent.

    Morale : "En Équateur si tu ne vois pas la laguna depuis le sommet, c'est qu'il pleut ; si tu la vois, c'est qu'il va pleuvoir."
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  • Ceci est un exercice ! [Tom]

    11 Jun 2022, Ecuador ⋅ ☁️ 12 °C

    Ce matin c'est jour de marché dans Otavalo. Je sors dans la rue est là c'est le souk. La route est remplie de stand qui vendent tout et n'importe quoi. Le marché qui occupe seulement la place principale la semaine occupe touuuuut le centre ville le samedi. Ça vend du poncho, des bijoux, des habits, des chaussures. C'est riche en couleur. On se perd vite et je me retrouve à déambuler entre cuir, laine et argent.

    Mais pas de temps à perdre à 10h je file à la lagune Cuicocha avec Apolline, Iona et Pierre Louis, un nouvau compagnon, il voyage depuis 2 ans et demi car apparemment son tour du monde a été freiné par une pandémie mondiale.

    Pas de chance le temps est couvert. On marche littéralement dans les nuages et on ne peut pas apprécier le cratère rempli d'eau. Je suspecte l'écossaise d'avoir ramener le fameux brouillard du Loch. Ce sera pour une prochaine fois.

    Pour se réconforter on profite d'un repas face à la lagune qui s'est découverte. Sur le retour on passe par Cotocachi la ville du cuir où l'on est invité à une dégustation de chocolat, la chance et je me fais même payer une bière par un papa équatorien.

    De retour à Otavalo direction le marché culinaire où une dizaine de famille possède chacune leur stand et dont les plats font fureur dans toute la ville, ça force le respect. On sent le savoir faire, la maîtrise et le poulet grillé. Sans hésitation on fonce vers le stand avec la plus grande queue.

    Ce soir est un grand soir, ceci est un exercice ! Ce sont les répétitions de Inty Raimy la fête du Soleil. Je vous rassure c'est juste une excuse pour faire la fête avant la fête. On rencontre sur le chemin deux jeunes Suisses.

    Comment ça fonctionne ? Un violoniste un flûtiste et un guitariste se mettent à jouer de la musique. Les gens s'attroupent autour et ceux mettent à marcher autour d'eux en faisant des tout petits pas et changent parfois de sens. Le cercle devient de plus en plus grand. Des dizaines de cercle se forment sur la place de taille différente selon la popularité des musiques jouées. C'est assez drôle car par moment les gens court pour changer de cercle.

    La danse a pour but d'enfoncer le mal dans le sol en le piétinant. C'est très festif, et comme d'habitude les locaux sont très amusés qu'on soit là. Fin des festivités... euh de l'entraînement pardon, je file direction mon lit.

    Tom
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  • Avis de tempête [Tom]

    12 Jun 2022, Ecuador ⋅ ☁️ 15 °C

    Ce matin je retourne me balader dans le marché d'Otavalo. Les locaux essayent de me vendre tout et n'importe quoi si bien qu'ils négocient eux même les prix alors que je ne demande rien. Ils cassent parfois les prix par deux pensant que je suis très dur en affaires.

    Une grève nationale est annoncée dans le pays lundi. En cause la hausse des prix dans le pays fait raler les indigènes, ils veulent bloquer le pays. Ce n'est pas une blague les indigenes ne sont pas contents.

    J'hésite entre prolonger mon séjour à Otavalo, où je risque de rester bloquer, ou bien rentrer à Quito aujourd'hui. La plupart des locaux semblent très préoccupés et me préviennent que pour quito c'est avant ce soir ou peut être jamais.

    Ni une ni deux je saute dans un des derniers bus qui part pour la capitale. J'arrive en fin d'après midi à Quito la ville de tous les dangers.

    Tom
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  • Vivre dans un cabanon, à 10, en Amazonie

    13 Jun 2022, Ecuador ⋅ 🌧 16 °C

    Il est temps pour moi de vous toucher deux mots sur mes cinq jours en Amazonie. Après avoir passé une journée seule, je prends la direction de Puyo avec les trois niçoises Anais, Oriane et Julie. Le plan est de passer quelques jours dans une Finca de biologistes qui étudient... roulement de tambour... une grenouille super Mega rare. Enfin avant de l’étudier, le but premier et de prouver son existence dans cette zone de l’Equateur. Autour de cette activité s’est développée une construction d’habitats pour les étudiants biologistes qui viennent en aide à la finca. Ça construit des chemins par ci et des chemins par là pour se retrouver dans la forêt déjà très dense.

    A notre arrivée, les propriétaires de la Finca semblent bien étonnés que nous soyons quatre.On comprend vite que la communication n’est pas leur fort.
    Nous voilà à dix volontaires et je crois bien que c’est la première fois qu’ils reçoivent autant de monde d’un coup. C’est une petite semaine de vie en communauté qui commence. Chasse d’eau au seau à l’eau recyclée qui a tout d’abord fait un tour par le lave linge, douche à l’eau froide (lorsqu’il y a de l’eau de pluie), sans oublier le partage d’un lit une place avec madame Lombart + moustiquaire, ce qui équivaut finalement à un quart de lit une place. Mais étonnement, je suis très heureuse d’être ici.

    J’ai quitté mes petits copains mais leurs conseils restent ancrés dans ma tête. A la lumière de la lecture des quatre accords toltèques, Méli et moi avions conclu que la base de la vie en communauté, c’est de faire de son mieux. Alors, le lendemain matin à 6h, lorsqu’il faut faire la vaisselle pour les dix personnes de la veille, je m’y mets sans rechigner avec Julie.

    Ces levers beaucoup trop matinaux ont d’ailleurs ravagé plus d’un cerveau. Un matin Julie vient nous voir et lâche sur un ton à moitié ironique et à moitié abasourdie qu’elle a croisé l’écossaise en train de faire du yoga près des toilettes. On se croit tout d’abord dans une maison de fous puis on apprendra très vite pendant le petit déjeuner que la pauvre écossaise était tout simplement malade au point d’être couchée au sol. Les bases de yoga de Julie laissent à désirer mais cela vaudra néanmoins un bon fou rire général.

    La matinée de travail passe, mais une question me taraude l’esprit. Hier à notre arrivée, Lupe (la maman de la maison) a tenu à enregistrer nos numéros de téléphone dans le cas où nous ne reviendrions pas le soir. On se retrouve seules à cuisiner et je saisis cette occasion pour lui exprimer mes interrogations. Elle me raconte alors tout un tas d’histoires de touristes qui se sont égarés dans les chemins qui partent de la Finca. Certains tournent seulement en rond proche de la cabane puis s’épuisent, mais d’autres n’ont été retrouvés par les autorités que durant la nuit. Vous pouvez être sûrs qu’après cet éclaircissement de situation, je ne m’aventurerai pas en footing dans ces chemins qui me donnaient tant envie.

    Durant le séjour, on aura la chance de faire une excursion avec Lupe dans l’Amazonie. C’est une réelle pharmacie géante. Chaque plante a ses bienfaits. Elle nous parle notamment d’une mixture pour soigner le covid. Ayahuasca, hierba Luisa, quelques marmoneries et le tour est joué. Une autre mixture cicatrisante a été préparée pour la plaie de Julie au doigt, un vrai miracle.

    On a aussi préparé notre propre chocolat. Maman et Mamoune je sais que vous êtes jalouses. Puis on a fait du chocolat chaud avec parcequ’on est des grosses gourmandes.

    Le dernier jour, Pato (le fils de Lupe), nous propose d’aller faire « une petite balade » pour rejoindre une cascade, qui se transforme rapidement en épreuve de Pékin express. Voici les dires d’Anais pour vous exprimer la dureté de l’expédition « Moi au pire, si je meurs, j’ai vécu une bonne partie des choses que je voulais vivre ». Teheiura, n’a qu’à aller se rhabiller.
    Bottes de pluies chaussées, on s’enfonce moulte fois d’une bonne dizaine de centimètre. On en perd plus d’une fois nos bottes bien trop grandes pour nous. Sur le retour, Pato veut absolument que je renifle une mixture de plante et de boue. Apparement c’est censé soigner les sinusites. Le couac, c’est que je n’avais pas de sinusite avant et que je souffre actuellement d’un reniflement très intense.
    Pas à la hauteur de Lupe celui-ci grrr.
    Sur le retour, c’est chacun sa stratégie pour arriver à la fin de ce périple. Je me trouve entre l’instagrameuse Parisienne aux écouteurs greffés aux oreilles et l’Allemande qui a tout quitté pour écouter des chants chamaniques en pleine forêt à la mode des sud américains (C’est à dire sans écouteurs en volume 12). Et moi, qui suis-je ? Une ingeniolo brancolo bobo ecolo, qui aime les bruits de la nature et qui se croit dans Indiana Jones à chaque liane croisée ?

    Le séjour n’a pas été facile pour tout le monde mais toutes les épreuves ont été abordées avec beaucoup de rigolades. Un petit merci (Parceque après elles prennent la grosse tête) pour le trio pour m’avoir accueillie les bras ouverts dans cette aventure farfelue.

    [Emma🐒]
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  • Néolibéralisme en eaux troubles

    13 Jun 2022, Ecuador ⋅ ☁️ 16 °C

    Je sors ce matin sur la pointe des pieds dans la rue. Trop fastoche aucune trace de la manifestation générale. J'en profite donc pour visiter le centre historique de Quito. Les rues sont quand même remplies de policiers qui semblent préparer des barricades autour du palais présidentiel.

    Je rejoins dans l'après midi mon amie Meli on se raconte nos aventures respectives autour de pop corn maison ratés mais quand même très bons.

    On sort brièvement dans la rue. Et là les rues sont désertes, aucune voiture ne circule et les barricades ferment le quartier présidentielle. Par moment on croise des groupes de gens. C'est assez irréel pour une capitale. Un homme nous conseille de rentrer car plus loin c'est la manifestation. On s'exécute et on fait demi tour. On croise des policiers armés de mitraillettes et des camions entier de militaires qui ne semblent pas vouloir jouer aux cartes, ah liberté d'expression quand tu nous tiens (attention tous les manifestants ne sont pas des enfants de chœur pour autant).

    Le soir on rencontre Lucas un étudiant ingénieur très sympathique qui vient d'arriver il y a une semaine, un jeunot du voyage. Fait marquant une ré invention assez mature du billard.

    Tom
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  • Le fantôme de Atahualpa

    14 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Hier soir, j'ai donné une mission aux garçons : vider mon pot de 100ml de sirop d'érable que j'ai acheté il y a quelques jours. Alors ce matin, c'est pancakes ! 🥞 Arrosés abondamment de sirop d'érable s'il vous plaît 😌

    Aujourd'hui c'est le départ pour le volontariat dans le quartier de San Francisco de Miravelle de Quito. La grève continue aujourd'hui ce qui empêche notre iguane Emma de nous rejoindre... 😥 Avec Tom, après quelques couacs d'organisation, on se met enfin en route pour le projet. On a pas croisé d'indigènes avec des lances mais plusieurs rues sont bloquées dans Quito pour protéger le palais présidentiel. On se croirait à Versailles en 1789 mais heureusement pas de guillotine cette fois-ci 🤴

    On arrive dans la communauté du quartier San Francisco et on est accueilli par Cynthia et sa maman Gloria qui ont préparé un panneau de bienvenue 🥺 Cynthia a 25 ans et c'est elle qui est responsable du programme de développement environnemental du quartier. Le planning qu'elle nous a préparé est très détaillé, entre mise en place d'un système collecteur d'eau, ateliers pour les enfants, découvertes culinaires... On a de quoi faire pendant 3 semaines! 📝

    Je vais donc rester dans la famille de Cynthia et Tom lui va habiter chez Suzanna qui a une graaande famille 👥 On a pas compris tous les liens de parenté mais ce qu'on peut vous dire c'est qu'ils sont bcp! Il y aura donc de l'animation du côté de Tom 🎉

    Le soleil est en train de se coucher, l'heure d'aller admirer le coucher de soleil du haut de la "colline", on monte dans la première camionnette qui passe 🚙 Je pourrais vous dire que c'est parce qu'on est devenu des pros du stop mais ce serait mentir, il s'agissait juste de la tante de Cynthia qui nous a pris dans son pick up pour monter tout en haut. La vue en vaut la chandelle (surtout qu'il fait nuit lol) 🕯️

    On redescend avec nos petites pattes qui n'ont pas beaucoup travaillé aujourd'hui il faut dire 🦵
    Ce soir, on mange dans la famille de Tom. Évidemment, pendant la soirée on parle de la France, des plats typiques, du Pérou, du cuy bien sûr (comment l'oublier) et Tom ne manque pas d'expliquer la signification française du mot, ce qui fait bien rire tout le monde 🐹

    C'est l'heure de rentrer, j'ai littéralement 20 mètres à marcher mais Suzanna insiste pour que son fils me raccompagne. C'est au final lui qui a plus peur que moi puisqu'il me confie qu'il a déjà vu et entendu des fantômes dans les environs et qu'il y croit dur comme fer! 👻 Ça me fait doucement rire mais bon j'ai quand même vérifié que ma fenêtre était bien fermée. Personne ne veut se faire étrangler dans la nuit par le fantôme d'un chef inca non? 😨

    Méli
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  • Experts environnement à votre service

    15 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Premier réveil dans le barrio de San Francisco de Miravalle. Après une douce nuit, je rejoins Meli accompagné de Dani un des fils de ma famille qui a 19 ans. San Francisco se situe sur une colline. On entame donc une ascension pour découvrir le quartier. On discute de plein de choses durant le trajet puis on redescend après avoir profité de la vue sur le centre de Quito.

    C'est sympa d'avoir le point de vue d'un jeune sur la politique, sur ses rêves ou même sur ses préjugés. On comprend que la situation politique est très compliquée dans le pays.

    Cette après midi une réunion est programmée dans notre emploi du temps de trader New Yorkais. On découvre un peu l'ampleur de nos tâches, c'est assez impressionnant, on a peu de temps mais c'est motivant car on est très libre et Cynthia nous fait confiance. Elle nous considère un peu comme des experts environnement j'ai l'impression.

    Les missions sont multiples :

    - sensibiliser les enfants du quartier sur le recyclage et sur comment protéger l'environnement à l'aide d'un atelier. Une semaine est prévue pour tout prévoir ça va être intense mais c'est un beau challenge.

    - fabriquer et installer un collecteur de brouillard pour produire de l'eau. C'est un premier test pour voir si le système peut être viable dans le quartier.

    - créer un atelier pour sensibiliser les adultes à l'écologie ou les impliquer dans un projet durable durant une journée. Cynthia la tutrice avait pensé à leur expliquer comment faire un compost. Soucis ici tout ce qui peut aller dans le compost va dans le cochon. On est donc à la recherche d'une autre activité (peut être une marche pour nettoyer le quartier des déchets)

    - mettre au point un premier plan d'installation de poubelles de tri (route de points verts) dans le quartier qui pourra servir pour de futurs volontaires

    On sort de la réunion avec beaucoup d'informations (en espagnol) et plein d'idées en pagaille. On passe ensuite derrière les fourneaux pour préparer un bon repas avant de filer au lit.

    Tom
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  • La Rose de Guadeloupe

    16 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 18 °C

    Ce matin, je passe derrière les fourneaux pour mon plus grand plaisir. Adieu les pancakes, on passe au niveau supérieur: les crêpes! 🥞
    Olalala mais quel régal ! Je vous raconte même pas le bonheur que c'était de manger des crêpes 😋

    Après un tour au paradis, il est temps de redescendre sur terre et de reprendre nos bons vieux réflexes de Cotahuasi 🚜

    On chausse les bottes, on attrape les pelles et là on ressemble comme deux gouttes d'eau a deux nains sortis de Blanche Neige 👸
    He oh he oh, on va creuser un trou! Gloria nous demande de creuser profooond, je commence à croire que c'est une serial killeuse 🔪 qui nous demande d'enterrer ses dernières "obtentions" Ouf, elle nous ramène seulement un sceau rempli de restes alimentaires que les cochons ne mangeront pas. On a eu chaud 🔥 on s'occupe des poules, on égrène le maïs 🌽 que de souvenirs de Cotahuasi !

    Tom réussit à apprivoiser l'enceinte Google et c'est parti pour du Karol G et Shakira a fond sur la terrasse 🎵 on s'habitue bien à la culture comme vous pouvez voir

    Tels des entrepreneurs overbookés, cet après-midi nous avons rdv avec Katherine que l'on surnomme Katho ici (et pas catho, attention 😌). Elle nous donne le matériel pour mettre en place le collecteur d'eau, à savoir: un filet, des tubes en PVC et des bâtons. On est loin du système déjà tout prêt accompagné de sa notice Ikea qu'on pensait avoir. Mais au contraire, on est content du défi et on a hâte de se tourner les méninges pour faire le meilleur collecteur possible 💪

    Une chose à savoir sur Katho c'est qu'elle est bavarde, que dis-je bavarde, treeees bavarde. Alors, elle nous parle de pleins de choses sur le pays : la politique, les manifestations (forcément) mais aussi l'inceste qui est courant dans le quartier de San Francisco de Miravelle, la bisexualité en Amérique du Sud...

    Pour digérer toutes ses informations et profiter de la vue, on rentre en marchant. Pas de répit, on enchaîne sur un cours d'anglais avec Cynthia sur les adjectifs possessifs, de quoi bien se mélanger le cerveau entre les deux langues 🧠

    Au menu ce soir, empanadas d'oignon et fromage 🥟 saupoudrées ... Tenez vous bien... de sucre ! Et figurez vous que c'est pas si mauvais, alors ne soyez pas étonnés si on saupoudre de sucre la quiche lorraine en rentrant en France 😋

    On finit la soirée en beauté devant ma novela préférée depuis 1h : "La Rosa de Guadalupe" (si si senor). J'avoue avoir versé ma larmichette quand Jessica a avoué son amour a Rodrigo. A suivre...

    Méli
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  • Meli en prison !

    17 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Aujourd'hui on part de bonne heure avec Meli et Cynthia à l'ex école du village. L'école est proche d'une crevasse et a donc fermé. On nettoie petit à petit les 3 petits bâtiments qui sont en fait juste des salles de classe. Dans une des pièces on retrouve des projets d'architecture de l'université, visant à réinventer le quartier. On discute orientation sexuelle avec Cynthia qui semble plutôt ouverte par rapport au reste des habitants.

    Cette aprem on réalise une affiche d'invitation pour notre atelier. D'ailleurs pour créer un peu de lien on part direction le terrain de foot. Une frappe à droite, une tête plongeante, une main à gauche, un petit pont c'est football champagne (ou tir au pigeon par moment). Meli enchaîne sur un touche touche (ou loup glacé). Décidément aujourd'hui après l'école c'est un vrai retour en enfance pour nous deux. Un tel retour en enfance qu'on ne fait plus 23 ans (on offre un bon 15 ans à Meli), si bien qu'un bonhomme de 16 ans demande le numéro de Meli. Il l'obtient avec facilité, quel Don Juan (Je vous rassure actuellement Meli est surveillée par la police). La suite au prochaine épisode.

    Tom
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  • Truite dans tête

    18 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 16 °C

    Difficile de s'en passer une fois qu'on a goûté. Deuxième petit déjeuner a base de crêpes ce matin 🥞 sucrées et salées cette fois, sinon c'est pas assez !

    Et pourquoi s'arrêter en si bon chemin, après une petite heure de digestion, on remet le couvert pour manger du crabe, la première fois pour moi. Claude n'a qu'à bien se tenir, je vais vite débarquer sur Koh Lanta 🌊

    On a bien mangé, on a bien bu, on a la peau du ventre bien tendue! Au programme pas de sieste mais un appel avec Albane pour parler de tout et de rien et refaire le monde 🌍💛

    Demain c'est la fête des pères (el día del padre ici) mais on le célèbre aujourd'hui avec ma famille alors direction abajoooo (touuuut en bas) aux bassins des truites avec Tom 🐟
    Et on repart sur l'activité du jour : man-ger. Des mûres, citrons, grenadillas en veux -tu en voilà mais toujours avec du sel s'il vous plaît ! 🧂

    On enchaîne avec des assiettes remplis d'avocats mous comme du beurre. 1 tournée, 2 tournées, 3 tournées. Il faut dire que les avocatiers sont chargés comme jamais. Un vrai paradis sur Terre 🥑

    C'est le moment de pêcher ! Enfin "pêcher" puisqu'il suffit juste de plonger l'hameçon sans rien dans le bassin pour que les truites s'affolent. Première truite pêchée pour moi et en la sortant, elle part directement dans la tête du père de famille. Je vous laisse imaginer la scène : un hameçon, une truite, un arc de cercle, une tête. Paf! La scène était très drôle

    C'est l'heure des vraies tournées maintenant. On ouvre la cerveza et 1,2,3 tournées ! 🍻 Rien que ça. Les jambes se délient et Cynthia et Gloria sont ravies de nous apprendre toutes les danses d'Amérique du Sud (on rivalise presque avec Anaïs maintenant) 💃

    La peau du ventre encore plus tendue qu'avant, il est temps de rentrer. Il fait nuit mais heureusement nos amies les lucioles sont de sortie 💡 En vrai, ça éclaire rien du tout surtout qu'elles clignotent mais c'est quand même très beau 🤩

    21h, je m'attèle a la préparation d'un tiramisu pour le déguster demain. Ça ne s'arrête jamais de manger par ici vous l'aurez compris 🥧

    Méli

    PS : Tom a eu le droit dans sa famille à tout le processus du cochon dans son pré à la côte de porc dans l'assiette. Un vrai événement pour la famille. On vous passe les détails.
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  • Arrestation du plus grand chef indigène

    18 Jun 2022, Ecuador ⋅ 🌧 19 °C

    [Emma]

    Je vais vous raconter comment je me suis faits trois cousines durant ces trois derniers jours. Initialement, je devais partir mardi 14 pour Quito afin de rejoindre mes deux españolo loco Melish et Tomish.

    Je comprends très vite que cela ne va pas forcément être possible. Effectivement, une grève nationale s’est manifestée lundi. Mais attention, on ne parle pas d’une grève de nioniotte de gilets jaunes. On nous dit que toutes les issues de la ville sont bloquées et que ceci est valable pour chaque ville de l’Equateur. On nous raconte que les peuples indigènes sont sortis de l’Amazonie pour bloquer le pays. Le coût de la vie et du carburant ne permettent plus à la population de vivre décemment. L’huile de tournesol tant idolâtrée par les équatoriens est passée de 1$ à 5$ en l’espace de quelques semaines. On parle du nouvel or jaune.

    On nous parle d’indigènes maquillés armés de lances. Je vous avoue qu’on a un peu du mal à y croire. Dans la ville de Puyo tout semble se dérouler normalement. Alors, avec Anais, on se met en quête du terminal terrestre pour voir ce qu’il en est. On s’avoue mutuellement qu’on trouve ça intéressant de pouvoir comprendre la réalité du pays et que la situation nous intrigue beaucoup. Néanmoins, Julie et Oriane ont leur vol retour dans moins de dix jours, alors, on doit revenir avec une solution.

    Aucun bus à l’horizon à notre arrivée au terminal terrestre. Un gentil policier nous explique qu’aucun bus ne circule et ne circulera dans les trois prochains jours ou plus. Rien à faire, il nous conseil de rester tranquillement ici le temps que ça se calme. Aïe c’est pas ce qui était prévu. Il nous apprend également que le chef des indigènes a été emprisonné sans motif ce jour. Les militants sont apparement très énervés.

    On rebrousse chemin et on décide avec les filles qu’on va attendre quelques jours pour voir comment la situation évolue et quelles sont les solutions qui s’offrent à nous. A savoir prendre un avion privé 250$ ou alors tenté la remonté des paros jusqu’à Quito. On réserve une chambre dans une finca. On monte dans un taxi et l’ennui c’est qu’il se pourrait que notre hostel se trouve derrière un paro. Le chauffeur accepte quand même de nous y amener.

    On passe d’abord des barrages de pierres et des bouts de routes carbonisées avant d’arriver devant le barrage d’indigènes. C’est assez intimidant. Effectivement, la plupart détiennent des lances, ils sont souvent masqués ou maquillés en noir. Je ressent un peu d’excitation mais aussi de la peur. Un attroupement se crée devant le barrage. Oriane, Anais et moi descendons du taxi pour aller voir ce qu’il s’y passe. On comprend qu’on est bien tombées et qu’à 18h, exceptionnellement, ils ouvrent le barrage pour laisser passer les travailleurs. On court chercher Julie et nos sacs.

    Je vous avoue qu’on a pas beaucoup réfléchi sur ce coup là. Je pense que dans le fond, on avait envie de voir si c’était possible de passer. La situation nous rendait curieuses. Enfin je crois que Julie aurait préféré rester dans l’ignorance.

    Voilà. On est de l’autre côté. La pression redescend et la raison refait surface. Allô Google maps. Bonjour, il vous reste 50 minutes de marche. Zuper. Nous est nos 15kg respectifs de sacs à dos nous mettons en route. On découvre alors un tout autre aspect du paro. Tous les habitants des environs se dirigent vers le paro pour appuyer les indigènes et pour festoyer. Mais les surprises ne sont pas finies puisqu’en arrivant à la finca on découvre que personne d’autres n’a pu accéder au lieu, ce qui nous laisse une immense villa pour nos quatre petits corps usés par tous ces retournements de situations.

    Durant ces quelques jours, on se reposera beaucoup, on mangera beaucoup, on spéculera beaucoup sur la suite des événements de la grève mais surtout on se liera d’amitié avec les deux chiens de la maison qui nous suivrons dans toutes nos péripéties pour rejoindre la ville. Effectivement, après avoir suivi quelques filous équatoriens, nous avons trouvé un chemin quelques peu hasardeux et boueux pour rejoindre Puyo sans barrages. L’Allé fut très facile. Le retour un peu moins. Après quelques fous rires dans la boue et on se rend vite compte que lis sommes totalement perdues. On se retrouve alors à se faire escorter par deux jeunes enfants pour cause de perte des troupes dans la nuit tombante. Pas facile de s’y retrouver dans cette forêt amazonienne.

    In fine nous prendrons la décision de la curiosité (ou de l’économie comme vous préférez): le 18 juin 2022 ce sera traversée des barrages pour les quatre sudistes. Certains nous annoncent 150 « paros » jusqu’à Quito. On part sans exclure le demi tour. Notre excuse : nous sommes quatre cousines et devons rentrer en France pour une urgence familiale. Les sud américains sont très famille. La suite dans le prochain épisode 🤡
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  • Feliz día del Padre

    19 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 15 °C

    Bonne fête à tous les papas pingouins ! Aujourd'hui c'est aussi la fête des pères en Équateur. C'est journée repas avec les famille.

    Meli descend dans le bas du quartier avec sa famille pour profiter d'un gros repas dans les champs du grand père avec toute sa famille équatorienne.

    De mon côté les soeurs de Susanna ainsi que leurs familles sont venues. J'assiste à la découpe des côtes de porcs à la hache plutôt original ma foi et je participe à la réalisation de la marinade. Tout est cuisiné au barbecue.

    Avec alcool la fête est plus folle et avec intestin la fête est un festin. J'ai le droit en entrée à une soupe de tripes de porc, un régal pour les locaux. Je me convaincs que le bouillon a goût de cacahuète (je ne sais pas pourquoi) pour le boire rapidement. Heureusement les chiens sont là, je prétexte un appel pour me débarrasser des morceaux au fond de mon assiette. Le chien est vraiment le meilleur ami de l'homme ou de Tom je ne sais pas. La famille me regarde avec un grand sourire en me disant "c'est bon hein ?", les chiens n'ont pas l'air de nier ahah.

    On enchaine avec un plat et un dessert plus classique pour mon ventre. La pluie pointe le bout de son nez et sonne la fin des hostilités. Tout le monde rentre chez soi en vitesse. Du côté de Meli la baignade programmée a été vite annulée. Fin de journée très calme j'en profite pour préparer rapidement un entretien prévu le lendemain matin.

    Tom
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  • Les grenouilles en guerre

    20 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Après un réveil tardif ce matin, c'est sur la douce voix d'Aya Nakamura que je m'active au ménage et a la vaisselle dans la maison de Gloria et Jaime 🧹 Depuis qu'on a utilisé la chanson Djadja pour notre vidéo d'invitation à l'atelier recyclage, les chansons d'Aya ne nous quittent plus 🎶

    C'est dans cette ambiance de folie que la reine du jour arrive : j'ai nommé Mademoiselle Emma Le Nagard! 💛 On est tellement content de revoir cette petite frimousse, ça faisait bien longtemps et on a hâte de tout savoir sur le parcours du combattant que les filles ont vécu pour arriver jusque Quito à cause de la grève .

    Il semble d'ailleurs que notre chère iguane Emma ait ramené avec elle les révolutionnaires indigènes puisqu'apparemment environ 80 indigènes devraient arriver ce soir pour dormir dans l'école ! 🏫 De quoi remuer tout le barrio qui n'est pas habitué à une telle agitation 🤯

    A peine arrivée, Emma passe aux fourneaux pour nous régaler. La cuisson des pâtes ici n'est pas encore maîtrisée alors la maman Gloria laisse la main à notre chef cuistot qui envoie nos papilles directement en Italie avec des spaghettis aux légumes 😋🍝

    Après le repas, on se lance dans la préparation de l'atelier qu'on va organiser pour les enfants le 23 juin 🎠 Rdv dans la maison de Tom pour discuter des idées et mettre un peu d'ordre dans le déroulé. Réunion accompagnée bien sûr d'un petit en-cas 🥣 : du granola que Tom dévore depuis son arrivée puisqu'il y en a à foison et que personne ici n'en mange à part les cochons 🤷🏻‍♀️ Ils sont très healthy les cochons ici 🐖

    C'est le retour du foot/rugby/celui qui tire le plus fort à gagner/on envoie des grosses patates sur le goal (j'étais le goal je peux en témoigner) et il commence déjà à faire nuit, l'heure de rentrer pour manger ⚽🏈🥔

    Vers 21h, Katho arrive à l'école pour ramener des affaires pour les indigènes. C'est elle qui est directement en contact avec eux et qui s'est chargé de leur trouver un endroit où dormir 😴

    Pour expliquer un peu mieux : Les indigènes sont ceux qui se lèvent contre le gouvernement et qui guident la "révolution" mais en réalité c'est bien tout le pays qui est mécontent. Et en ce moment, les indigènes viennent tous à la capitale pour protester. Ils ont donc besoin d'endroits pour dormir et manger dans Quito 💤🍴

    Cependant, après avoir tout déchargé, un groupe de voisins s'approche pour discuter. Ils ne sont pas très contents de l'arrivée des indigènes, ils ont peur et ne sont pas forcément d'accord avec la décision du comité du quartier qui a décidé de les accueillir le jour même sans consulter tout le monde... En bref, un débat tendu s'installe, on a pas tout compris et on a cru comprendre à la fin que c'était arrangé mais on est pas bien sûr 😕

    Avant de se quitter, Tom nous raconte que les "militaires grenouilles" 🐸 qui sont apparremment connus et qui sont des militaires exceptionnels tout droit venus d'Amazonie vont également se joindre au combat. Simple rumeur ou information vérifiée, nous le serons dans les prochains jours 🤫

    Méli
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  • Révolutionnaires à mi temps

    21 Jun 2022, Ecuador ⋅ ☁️ 16 °C

    Mauvaise nouvelle, une partie du village a refusé d'accueillir les indigènes, sûrement apeurée par l'actualité. On n'aura donc pas l'occasion de rencontrer ni d'aider ces braves hommes.

    On commence la matinée en douceur avec la préparation de l'atelier pour les enfants. On affiche quelques unes de nos invitations dans les rues du quartier. Petit instant frayeur car sur un des chemins on croise un serpent. Bon ce n'est pas un papa boa ou même un serpent digne de Indiana Jones, mais bon on se méfie plus c'est petit plus c'est dangereux par ici.

    Après le repas on remarque sur la route menant au sommet du quartier une petite barricade faite de pneus et de bois. Des habitants ont décidé de bloquer la route et de faire payer $1 le passage (pour financer les indigènes). Ça y est l'esprit de manifestation est arrivé dans le petit quartier. On passe l'après midi avec eux au programme : pas grand chose. C'est ma foi très agréable d'être révolutionnaire, qui l'eut cru. Mais attention dès qu'une voiture arrive tout le monde se rue sur la route pour bloquer son passage. C'est assez drôle et tous les équatoriens coopèrent sans râler pas comme ces bons vieux français.

    Après un petit foot on se lance dans la réalisation d'un gâteau chocolat, bananes, beurre de cacahuète qui est très réussi. Je vous laisse la recette en photo ne me dites pas merci.

    Tom
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  • Pensez à bien mâcher

    22 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Ayant vécu pendant plusieurs années en Espagne, Gloria ce matin nous prépare une tortilla de patates avec brio il faut dire (personnellement j'ai jamais réussi a en retourner une sans la casser) pendant qu'Emma et moi on se relaie pour presser un maaax d'oranges pour faire un jus 🥤🍊

    Un petit être nous a rejoint pour partager le petit déjeuner : Mika, 4 ans, la nièce de Gloria 👧 Déjà une grosse gourmande puisqu'elle engouffre une enooorme part de tortilla dans sa bouche. Incapable de mâcher, elle garde des joues d'hamster 🐹 pendant plusieurs minutes jusqu'à ce que ça dégénère, la tortilla ne passe vraiment pas alors pour ne pas s'étouffer, on crache toute la bouillie directement dans la main de Tom. Miaaaam 😋

    Aujourd'hui c'est boulot boulot boulot, on se lance dans le gros du travail, le diaporama et le texte pour l'atelier qui a lieu (tenez-vous bien)... demain!

    Ding Dong, il est midi, l'heure du ragoût. Le ragoût de lentilles. Et bien c'était un ragoût très ragoûtant figurez-vous 🍲

    Retour au travail avec une efficacité mise à rude épreuve par de nombreuses distractions : la pluie qui nous fait faire des aller-retours pour sauver le linge 🌧️ un écran d'ordi à vous rendre myope, un chat qui miaule à chaque mouvement parce qu'il croit qu'on va le nourrir 🐈 Shakira qui chante "je l'aime a mourir", un cours de français sur le mot "cocotte en papier" parce que Cynthia adore ce mot.... Mais on y est quand même arrivé 💪

    Après l'effort, le réconfort, Gloria descend pour nous amener du thé, café et pain encore chaud 🫖🥐 Ça fait du biiiien. Et pour finir la soirée en beauté, le chat (vous savez celui qui arrête pas de miauler) nous offre une bonne session rigolade. Il se coince les griffes dans la nappe et galère pendant au moins 1 min à se libérer. Il faut dire qu'on l'a pas beaucoup aidé le pauvre.

    Méli
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  • Un défi de taille 🌎👶

    23 Jun 2022, Ecuador ⋅ 🌧 17 °C

    Après de longs préparatifs voici venu le temps des rires et des chants j'ai nommé l'atelier de sensibilisation. Aujourd'hui on va essayer de parler pollution, et recyclage aux enfants du quartier. On profite de la matinée pour finir les derniers préparatifs.

    14h30 début de l'atelier : seulement 3 enfants (attention ils étaient très énergiques) se présentent à l'atelier. La communication maison ne semble pas avoir porté ses fruits. Cynthia s'empare de son cellulaire portatif, du coup de fil à gauche du coup de fil à droite. On se retrouve rapidement avec une vingtaine d'enfants qui ont entre 4 et une dizaine d'années. Ça fait beaucoup de petits bonhommes qui courent dans tous les sens.

    L'atelier peut commencer. On comprend rapidement que ça va être dur entre la barrière de la langue, l'excitation plus que visible des enfants et LES BAVARDAGES INCESSAAAANTS. SILEEEEENCE LES MOUETTES comme dirait Madame Martinez ma prof de svt de 4eme. Mais bon le défi est motivant et puis on rigole bien avec les enfants.

    On enchaîne les activités en équipe, de la course au déchet en passant par du basket déchets pour finir par du foot tri. On doit jongler avec les bobos, et les envies de pipi. On présente quelques points théoriques qui ressemblent plus à des pauses entre les jeux (je rigole). J'arrive à trouver quelques élèves attentifs. Ça reste un si grand défi pour de si petites têtes. La pluie sonne la fin de l'atelier.

    On espère que ce petit atelier aura pu faire naître une petite conscience écologique et qu'au moins ils se seront bien amusés. A la fin certains enfants demandent même à quelle heure on se revoit demain. On se présentera à Tourcoing le 16 aout et à Carcassonne le 18 août . À défaut d'être experts environnement on aura été des animateurs divertissants et en espagnol mesdames et messieurs.

    Tom
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  • Bailo-thérapie et pommes d'api

    24 Jun 2022, Ecuador ⋅ 🌧 14 °C

    Coup de pression ce matin, on doit ramener le vidéo proj avant 11h a la Kasa Roja (aka la maison des volontaires) sinon gare à nous parce que la Katho devra repayer un projecteur 📽️ Alors on part, on court, on vole en direction du quartier de Guapulo. Mission accomplie! Maintenant, on se balade un peu. Le parc apparremment très sympatoche est fermé à cause des manifestations. Dommage, à la place on va voir l'église creepy du quartier. Pas trop la même ambiance ⛪

    Après un repas du midi à base de yuka, qui est un dérivé du manioc (je vous l'ai dit que j'étais prête pour Koh Lanta) 🍠on prépare l'atelier pour les adultes du quartier. On était parti sur une clean walk mais Gloria et Cynthia nous conseille plutôt un cours de "bailo-therapia" c'est-à-dire de la thérapie via la danse 💃 On ne voit pas trop le rapport avec l'aspect écologique de l'atelier. Il faut dire qu'on a encore jamais vu une bouteille en plastique danser la salsa 🧴 Et puis surtout malgré les cours de Gloria de l'autre soir, on est clairement pas des pros. Alors on esquive la proposition et on réfléchit à autre chose.

    A chaque jour son gâteau, aujourd'hui l'accent est mis sur les pommes. Ils nous disent qu'ils n'ont jamais mangé de gâteau aux pommes. Impensable alors c'est parti, en cuisine! 🥮

    On enchaîne sur le repas du soir avec un fond musical aussi doux que du Mozart: le tube "Rompe zapatos" (littéralement casse les chaussures, ça en dit long sur la musique) Je vous invite à aller écouter cette pépite 🎵😌

    Et enfin, on finit avec quelques jeux équatoriens : le cuarenta et la bura (plus communément appelé le pouilleux en France). On me surnomme désormais "la bura francesca". Je vous laisse deviner pourquoi 🃏

    Méli
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  • Netflix très très chill 😴

    25 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 15 °C

    Le soleil brille, les oiseaux chantent, une journée des plus classiques. En bref on est quasi quiteniens. Une grosse dose de repos, un soupçon de fainéantise et une pincée de rigolade compose un samedi des plus tranquille.

    On travaille rapidement sur notre atelier pour les adultes le matin. Après manger on s'accorde avec Emma une séance Netflix qui s'étend quelques peu. La mise à jour de l'ordinateur nous stoppe dans notre élan de motivation. On finit donc l'après midi sur des parties de Cuarenta un jeu de cartes équatoriens.

    Au sujet du Cuarenta, beaucoup de hasard mais nos adversaires semblent connaître à l'avance nos cartes étrange. Quelle stratégie nous échappe pour devenir les nouveaux petits princes de ce jeu ? En observant les regards de mes adversaires, j'arrive rapidement à la déduction qu'une des techniques est de voir les cartes des ces adversaires. Malin ces équatoriens !

    Tom
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  • T'as un iPhone, t'es millionnaire

    26 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Chèvre-miel, tajine avec abricots, foie gras et confit, oignons caramélisés.... En bref, on en connaît bcp des combinaisons sucrées salées en France. En voici une nouvelle qui ravira peut être vos papilles : gâteaux de yuka (≈manioc) au fromage trempés dans du yaourt à la mûre. A tester! 🍪🥣

    Tels de bons élèves, on finit la préparation de l'atelier et on ajoute d'ailleurs un diy de détergent a base d'agrumes. Comme nous le signale Tom, les familles ont bcp de peaux d'orange 🍊🍋 (attention on ne parle pas de cellulite ici), les cochons ne les mangent pas (qu'ils sont difficiles! 🐖) et les agrumes sont les ennemis n°1 du compost 😈 alors ça file dans un détergent maison! Pas de gâchis, on vous invite d'ailleurs a faire de même si vous aussi vous ne savez pas quoi faire de vos agrumes 😉

    L'après-midi, je me transforme en prof d'anglais (telle mère, telle fille) 👩🏻‍🏫 En réalité, je reste juste à côté de Cynthia pour l'aider si elle a un doute mais je dois dire qu'elle se débrouille très bien toute seule! Soutien psychologique plutôt 😇

    Les zigotos de la maison du haut, j'ai nommé Emma et Tom, après avoir préparé un gâteau aux bananes me sauvent des exercices de grammaire. On papote sur la terrasse en attendant que le linge sèche. Une vie bien paisible ☀️💙

    Demain, on part tous les trois arriiiiiba (touuuut en haut) chez la Béa pour un nouveau projet top secret 🤫 alors pour ma dernière soirée chez eux avant une semaine, ma famille a préparé une petite boisson alcoolisée : le cannelasso 🍹 accompagnée bien sûr de plusieurs parties de cartes (cuarenta et bura) 🃏

    Pendant ce temps, c'est 100% rigolade en haut. La famille d'Emma et Tom était appartement déchaînée ce soir-là, ça enchaîne les traductions Google ("le gâteau s'est avéré très riche", "j'en veux plus") et les questions cocaces : "mais tu es millionnaire non? Tu as un iPhone donc t'es millionnaire" 🤑 Toujours dans la bonne humeur et la drôlerie bien sûr 😌

    Méli
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  • Le plan Bogota

    27 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 15 °C

    Bons anniversaires à mon petit frère et mon cousin ces deux artistes du surf ! Rendez vous sur les plages canaulaises

    Vous avez pu lire le titre il ne s'agit pas d'un épisode de la casa de papel (série sur un braquage de banque où les personnages possèdent des noms de villes). La situation ne semble pas s'améliorer en Équateur. Le gouvernement propose des mesures qui peine à satisfaire les manifestants. Alors un départ en Colombie paraît plus que imaginable à la fin du projet.

    Olivier Le Nagard est connu comme le loup blanc chez Air France et trouve facilement le moyen de modifier le billet de Emma, chapeau l'artiste ! De mon côté c'est plus compliqué pas de changement possible apparemment ou si mais pour la modique somme de 1000€... Le plan Bogota est contrarié, on doit trouver une autre solution... La suite au prochain épisode.

    Aujourd'hui on change de famille direction la maison de Beatriz qui habite seule au sommet du quartier. La vue depuis sa maison est incroyable. On peut voir à quasiment 360 degrés avec une vue en hauteur sur Quito et sa banlieue. Béa a un grand jardin des serres et fait pousser de tout.

    Petite problème il y a seulement deux lits pour 3 et ce ne sont pas des lits king size. On décide de coller les lits et dormir en travers après s'être remuer les méninges un bon moment.

    Ce soir on mange une salade de légumes inconnus mais qui s'avère très bonne. Béa vit seul depuis 20 ans et la solitude se ressent beaucoup, au moindre silence elle se lance dans des histoires sans fin sur sa vie qu'on a parfois du mal à suivre. Après de longs monologues, par moment très intéressants et par moment incompréhensibles, on profite d'une petite entracte pour filer dans notre méga lit.

    Tom
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  • Au coeur des ténèbres ? 👹

    28 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 28 °C

    [Emma - Suite péripéties crise sociale Équatorienne. Désolée pour la longueur, j’avais envie de détails, mais le souvenir vaut le détour]

    On part aujourd’hui à moitié pleines d’espoirs et à moitié pleines de dérisions face à ce plan sans queue ni tête. Nous optons pour la route la moins touristique, c ce qui signifie aussi moins de villes pour dormir. On ne sait pas si on doit s’attendre à de la violence ou à une folle ambiance, mais ce qu’on sait, c’est qu’on aimerait dormir à Tena ce soir.

    On passe la ligne de départ à 10h30, au lieu de 9h30. On est en plein de la philosophie du groupe. Qu’est ce qu’une heure de retard dans cinq mois de voyage après tout. On débute par un premier fiasco puisque nos deux plans taxis pour rejoindre le premier barrage ne daignent répondre à nos appels. (Que ceux qui pensent qu’on aurait pu anticiper se taisent à jamais 🤡)

    Bref, c’est parti pour l’échauffement du jour. Ça monte un genoux par ci, un genoux par la, sans oublier les montagnes de sacs à dos sur nous. Vous avez l’image ? On arrive tant bien que mal au premier barrage après 50 minutes de marche. Il y a beaucoup plus de monde que les fois précédentes et les indigènes semblent beaucoup plus virulents. Un jeune masqué nous menace de sa lance et nous dit qu’on ne passera pas. Il faut dire qu’on est pas aidées par le nombre de personne qui veulent passer : voitures et fourgonnettes en tout genre.

    Heureusement notre bonne étoile est avec nous. La première étape fut largement négligée par l’équipe, cependant nous avons eu la sainteté d’esprit d’anticiper la deuxième.
    [La veille au soir, devinez où nous fûmes ? sur les bancs du paro pardi. Nous avons beaucoup discuter avec les plus jeunes manifestants. Ils nous ont expliqué leur cause et décrit de quoi étaient fait leurs lances : un peu du bois le plus dur de l’Amazonie agrémenté de quelques pelures de singes et hop le tour est joué. On a tenté de leur apprendre quelque chants révolutionnaires français mais il faut dire que notre répertoire n’était pas fameux. Alors on a vite arrêté. L’ambiance était quand même un peu pensante, certains n’avaient pas l’air très content de notre présence, d’autres dormaient sur des matelas pour les plus chanceux et sous des camions pour d’autres. Des femmes préparaient le repas pour tout ce beau monde. Ça faisait déjà six jours que ça durait.]
    Tout ça pour dire qu’un des indigènes nous a reconnues le lendemain matin. Il s’avère que c’était le chef du barrage et que par chance il a nous autorisé un laissé passer parcequ’on les avait aidé la vieille. Mais le barrage était tellement gros que ceux du fond n’avaient pas entendus là décision. Lances pointées sur nous, cinq indigènes maquillés courent et commencent à chanter. On nous laisse finalement passer grâce à l’intervention de nos amis. Un monsieur avec les yeux très rouges de fatigue nous dit que nous, on ne souffre pas dans notre pays. Je me dis que notre urgence d’avion n’est pas grand chose face à leur situation. A ce moment là je passe la gorge serrée entre les militants.

    Un civile s’étant improvisé taxi, nous amène jusqu’au prochain paro. Vous connaissez le dicton il en faut peu pour être dangereux ? Ils étaient dix mais pourtant personne ne pouvait passer. Des deux sportifs du dimanche à vélo jusqu’à la famille d’une vingtaine de personnes en deuil, il n’y avait rien à faire. « Ça fait six jours que je suis ici et toi tu fais du vélo ? Rentre chez toi » ,« Les morts sont morts, on est ici pour aider les vivants ». Vous l’aurez compris, aucune excuse n’est valable. Après quelques minutes passées avec eux, (et quelques cannes à sucres léguées) ces grands gaillard(e)s s’adoucissent. L’un nous parle de son travail d’ingénieur et l’une nous fait chanter des chansons « romantiques » en français. Alors on leur a un peu fait voir la vie en rose et on peut dire un grand merci à cette bonne vieille Edith Piaf pour ce deuxième passage.

    Un garçon de notre âge s’entête à vouloir nous accompagner jusqu’au prochain paro. Il nous a aidé à négocier en assurant qu’on avait appuyé plus d’un barrage et qu’on avait participé à plus d’un jour de mission dans une finca en Amazonie. Il lui a fallut trois barrages pour comprendre qu’aucun mariage n’étais possible avec l’une d’entre nous. Aussitôt a-t-il compris aussitôt le filou est reparti.

    Nous voilà seules sur la route. Plus de motos pour nous escorter. Mais la chance continue de nous sourire puisqu’on croise le seul taxi à 100km à la ronde. Celui ci (dont on oubliera le prix) nous avance jusqu’au prochain paro ou on se fait littéralement raquetter par un papi fan de coca cola. S’en suit un pillage du gâteau qu’on avait concocté la veille. Semblant rassasiés et satisfait du gâteau, c’est une autre victoire pour l’équipe.

    On marche un peu plus d’une heure sans croiser personne. La route est magnifique. On est en pleine amazonie. Les lanières commencent à creuser mes hanches et mes clavicules. Mais personne ne se plaint car ce n’est pas le moment de se dégonfler, nous ne sommes qu’à mi chemin.

    On tombe à nouveau sur un très gros paro où d’immenses arbres ont été abattus sur la route. L’ambiance semble assez festive, c’est l’heure du repas et vas y que je me mets un poisson grillé sous la dent par ci, et vas y que je me mets une banane plantain sous la dent par la. C’est ambiance barbecue du dimanche à Ville-Franche sur Mer. Tous semblent très étonnés de notre présence, on nous ordonne très rapidement de poser nos sacs à terre pour se reposer. Un petit attroupement de personnes se fait autour de nous. Cependant certains ne parle que quelques peu espagnol. Le mix quechua-castellano ne fait pas bon ménage mais on comprend qu’ils veulent nous faire visiter la région. Tout le monde se démène pour nous, on nous apporte une assiette entière (poisson grillé d’Amazonie) et d’autres sont au téléphone avec toutes la région pour nous dégoter un taxi.

    On s’en va finalement en les remerciant infiniment. Un monsieur adorable en taxi nous avance de quelques kilomètres précieux. On croise quelques paro ou les militants nous demandent des photos. On sent qu’on est dans l’Amazonie non touristique et qu’ils sont très curieux de voir d’autres cultures. Ces personnes ont été très accueillantes avec nous malgré le fait qu’ils ne parlaient que très peu espagnol.

    Le dernier barrage qu’on croisera nous apprendra que demain, il est prévu que tous les indigènes se dirige vers Quito pour, je cite, « enflammer le Palais Royal ». Ils nous proposent de venir avec eux en bus, proposition que nous déclinerons avec regret mais raison.

    On arrive finalement à Tena où nous trouvons un super plan pour traverser les barrages du lendemain.

    Quelques restaurants et heures de dodo plus tard, le quatuor reprend la route, et aujourd’hui messieurs dames, on a pas opté pour le pingouin le plus lent de la banquise. Vitesse moyenne de 148km/h. Je peux vous dire qu’on a jamais avancé aussi vite. J’ai les mains en sueur. La doctrine du taxi : le dos-d’âne ça passe mieux avec de l’élan. On se fait escorter sur le barrage. Le service de la compagnie de taxi est plus qu’organisé. On traverse dès Climats très différent en taxi. Certains ponts sont à moitié détruits et le chauffeur ne manque pas de faire le signe de La Croix après chaque passages. Je suis triste de quitter l’Amazonie.

    Nous voilà arrivées en banlieue de Quito. Au bilan : a notre grande surprise le jour préféré du voyage d’Oriane et une mission réussie. Deux jours de marche/taxi pour parcourir 243km. Beaucoup d’echanges et une belle performance strava si on oublie le fait qu’en temps normal tout ce petit ramdam se fait en seulement 4h30 de voiture. Ma Renaud Twingo première génération prend une toute nouvelle place dans mon estime.
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  • Collagène addict

    28 Jun 2022, Ecuador ⋅ ⛅ 17 °C

    Ce matin, on se prépare un petit déjeuner sans notre hôte Béa qui est allé chercher des petits poussins a Quito 🐣 Vous commencez à nous connaître, c'est porridge chocolaté. Et la bonne nouvelle du jour, c'est qu'on va tous passer la frontière pour la Colombie ! 🥳 Le prix du billet de Tom est passé de 1000€ hier a 35€ aujourd'hui 🤷🏻‍♀️ c'est un peu la roulette russe avec Air France on dirait. Bon on est pas au bout de nos peines parce qu'avec la grève générale, on risque d'avoir quelques ennuis pour remonter jusqu'en Colombie mais on va essayer d'anticiper un max 😊

    Ensuite, les trois petits cochons passent à la douche. Une douche faite maison 🚿(comme ton détergent aux agrumes) à savoir: une casserole d'eau chaude, une casserole d'eau froide et on touille, on touille. L'option séchage est assurée par le grand soleil qui tape sur le toit terrasse 👌 on a intérêt à prendre des couleurs cette semaine je vous le dis! ☀️

    On attend le retour de notre Béa nationale pour préparer le repas du midi et on se met finalement à table à 15h avec bien sûr la petite prière pour remercier Dieu ✝️ On le remercie donc pour une soupe aux pattes de poulet (très bon pour le collagène alors n'hésitez plus si vous avez une carence vous aussi) 🐓

    L'après-midi est consacré à la préparation du matériel pour le recollecteur d'eau. La maison de Béa est une vraie brocante : on passe des décos en forme de chiens aux gros bidons d'essence ou scies à métaux. Les décos chiens ne nous seront pas très utiles mais on trouve quand même notre bonheur, l'attrape-nuages verra le jour ☁️💪

    On termine avec des pâtes parce que le riz on en a un peu riz-la-casquette (très mauvais jeu de mots je vous l'accorde) 🍝 et on file dans notre lit king size pour apprécier avec Emma les premiers épisodes de la série "Nouvelle école" 📺 Oui mes gâtééés

    Méli
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  • Les biscuits dans la soupe 🍪

    29 Jun 2022, Ecuador ⋅ ☁️ 17 °C

    La douce vie continue. Même si Beatriz est très maternelle, on est libre d'organiser notre emploi du temps comme bon nous semble. Comme on est des ados lézard rebelles on se lève tard et on traine au soleil. Pas d'inquiétude la bonne ambiance est au beau fixe avec notre maman.

    Une partie de la journée est consacrée à la préparation de notre futur voyage en Colombie et avec Emma on se prépare pour un marathon.

    Après un bon déjeuner c'est parti pour la construction de l'attrape nuage. On commence par scier les poteaux de bois. On sort les biceps. Oh hisse c'est dur mais on valide la compétence bûcheron avec brio. Après animateurs de colo et manifestant ça commence à faire un beau CV.

    On enchaîne en creusant les deux premiers trous destinés à mes beaux poteaux fraîchement coupés (j'ai dit poteaux pas potos je suis pas un serial killer). On a de l'instrument à gogo, dont un spécialement prévu pour les trous mais dont l'utilisation est un peu douteuse. 3 petites taupes en action c'est beau à voir.

    Un défi technique s'annonce : comment fixer le filet aux poteaux avec seulement du matériel de récupération ? On se laisse la nuit pour réfléchir car l'heure du dîner à déjà sonné. Étrange l'après midi m'a paru très courte sûrement car on a été très occupé. Ah non c'est parce qu'il est 17h30 un nouveau record en Amérique du Sud.

    Tom
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