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  • Día 301

    Hiver en Anatolie

    2 de febrero, Turquía ⋅ ☀️ -4 °C

    Après maintes et maintes hésitations (il faudrait écrire un livre sur les grands tracas de décision du voyage) on décide de traverser le petit Caucase à vélo, plutôt que de prendre un bus qui fait un très grand détour pour rejoindre la Turquie.

    Petite apartée sur les prises de décision. Déjà seul ce n'est pas facile, alors à deux... Trop prévoir au risque de passer à coté de l'imprévu, tout laisser libre et se retrouver dans le flou et les galères.
    Choisir telle ou telle route, passer son temps à regarder la météo, à nous imaginer ramer dans le froid, sous la pluie ou suer dans les montées. Regarder toutes les alternatives, bus, trains, bateau, comparer tous les prix.
    Puis re-imaginer les belles montagnes, les beaux bivouacs...

    Et parfois l'envie d'oublier les dénivelés futures qu'on vient de calculer, de ne plus penser à la météo qu'on vient de regarder... Bref revenir à notre première intuition, sans toutes ces recherches qui nous compliquent tous nos choix.

    Bref un bon cercle de non décision ! Ajouter à ceci une contrainte temporelle, un projet où des gens que l'on a vraiment envie de voir, et vous trouvez un noeud au cerveau de la taille d'une bonne pelote de laine.

    Règle d'or ne jamais essayer de prendre une telle décision sans avoir bien dormi et bien mangé. Fatigués c'est la cata et alors patatra, la pelote s'effiloche pour s'effondrer en spirale sur elle même, et ne reste plus que l'envie de laisser tomber et de pleurer.

    Il nous en ai arrivé quelqu'uns, des moments comme celui-ci.
    - Sarajevo ou comment passer mes 30 ans ;
    - Redescente des Dolomites, mais que faire ensuite ?
    - Trikala ou comment échapper au déluge
    - Tbilissi ou comment rejoindre la Turquie

    Ces moments sont aussi des moments de tension entre nous. On attend de l'autre un choix qu'on est incapable de faire soi-même, sympa !

    Au final la décision est prise (on sait pas trop comment) et on part gaiement ! Heureusement on n'a que peu ou pas de regrets, et on se retrouve toujours !

    Pour revenir à Tbilissi, il s'agit de réussir à en partir. Ça doit faire 10 fois qu'on se retrouve dans cette ville, on a la sensation d'y être coincés !

    Traverser le petit Caucase veut dire : remonter des cols à plus de 2000m, et surtout se retrouver sur les hauts plateaux, entre 1800 et 2200m d'altitude, pendant 3 à 5 jours ! La météo annonce entre -2°C la journée et -13°C la nuit, avec surtout un très fort vent de face. Bref on est pas confiants confiants sur nos capacités à rejoindre Kars avec ces dénivelés, ce vent, ce froid mais le bus... Trop la flemme ! On veut rouler nous, après cette grande pause à Gudauri 🚴.

    On part donc de Tbilissi (Hourra !!!) vers 16h. La prise de décision a été bien longue, et on part bien tard.

    Je suis excité à l'idée de traverser un univers que j'imagine tout blanc, désert, doté d'un autre rythme. La question qui me trotte dans la tête c'est "vu les températures et le vent annoncé, est-ce vraiment dangereux ? Ou pourra-t-on trouver des refuges en cas problème ?"

    On y va tout doux donc ! Pas question d'entamer la période froide déjà fatigués ! On monte tranquillement pour retrouver progressivement la neige. Pas de grand beau temps prévu les prochains jours, mais des nuages et du vent, tous les jours un peu plus fort, qui est censé finir sur une véritable tempête dans 4 jours. 90km/h, ressenti -25°C. Il s'agit d'être à Kars à ce moment-là !

    Mais pour le moment on profite de ce blanchissement progressif, jusqu'à passer un col pour se retrouver sur les hauts plateaux. On a tous les deux l'idée du stop dans la tête. Parce qu'on a peur de ne pas arriver avant la tempête, aussi parce qu'on a jamais essayé. Alors il faut nous imaginer tendre timidement le pouce à chaque pickup, camionette et camions qui nous doublent. On n'y croit pas trop, à vrai dire, et les premiers signes ne sont pas encourageant !

    Et puis voilà que l'après-midi du 2e jour un pickup s'arrête ! Vite, vite on se dépêche de mettre en vrac les saccoches et les vélos dans la baine avant qu'ils ne changent d'avis 😅. On avance comme ça jusqu'à la première ville sur notre route, Dasla, 30kms plus loin. Trop gentils, ils nous déposent au début du prochain col. Ils sont quand même sceptiques sur le fait qu'on arrive à passer, et rejoindre Ninotsminda, de l'autre côté.

    On commence à rouler vaillamment vers les gros nuages qu'on voit en face. Ça monte, on approche les 2000m. Les premiers flacons et les premières bourrasques nous attrappent.
    Oh, oh les quelques automobilistes roulant en sens inverse nous font des grands signes, et 2/3 fois même on comprend "Road block !","Problems !", mais les voitures continuent à arriver ! Alors pour en avoir le cœur net on en arrête carrément une.
    "Alors ca passe, ou ca passe pas ?!"
    Pas de réponse claire, on comprend juste "bad weather". Bon allez si les voitures passent, on passe aussi.

    On continue donc de monter avec un bon vent et une neige de plus en plus persistante, en tentant le stop à chaque fois qu'on entend un bruit de moteur venu de derrière.

    Proche du col un pickup s'arrête. Ohhh l'aubaine !! Il n'a pas de place, qu'à cela ne tienne, on démonte tout en 2-2 en lui montrant bien que ca rentre 😅

    Quelques centaines de mètres plus tard on est en plein blizzard, et on comprend enfin tous ces signes ! Un vent terrible, des congères de neige énormes. On est à 10km/h et on ne voit même pas le capot de notre propre voiture, tellement tout est blanc ! Effectivement en vélo ca aurait sport ! et dangereux tellement on ne voit pas à 1m.

    On arrive à Ninotsminda, de l'autre côté, où le temps est de nouveau plus clément. On remercie notre sauveur, qui en plus nous amène jusqu'à un petit hôtel, et nous invite pour le goûter 🌮

    Aujourd'hui on ne pensait pas arriver aussi loin. Ça nous aura prouvé deux choses :
    - Les plateaux du petit Caucase c'est haut, il fait froid mais c'est beau et on arrive à y faire du vélo.
    - Les gens, quand ils nous sentent en galère, nous aident. Et le stop avec 2 vélos, c'est possible !

    Bref on va y arriver, à traverser ce "désert blanc", et sans mourir de froid !

    Dans notre lit de petit hôtel le soir, je me dis que j'aurais bien expérimenté le blizzard, petit vélo perdu dans la tempete, sacrée image ! Tout de même on est bien fier de nous et de notre journée !

    Au réveil on attaque notre dernier jour en Géorgie, ce soir on est de nouveau en Turquie, sur les hauts plateaux de l'Est de l'Anatolie.
    On a une vraie poussée de joie au passage de la frontière. On est content de retrouver la Turquie, ses minarets, ses habitant.e.s et sa nourriture. On fait beaucoup de kms ce jour-là pour rejoindre un lac, Clidir Gölü. On évolue dans un univers complètement blanc depuis quelques jours. A la fois la neige, qui recouvre et assourdi tout, et le ciel, rempli de ces nuages hauts qui précèdent les tempêtes. Evidemment le lac est complètement gelé. On aperçoit des traineaux tirées par des chevaux (un vrai floklore traditionnel!), et des petits trous, ça et là dans le lac, pour pêcher et pour faire boire les animaux. Dans les quelques villages que l'on traverse, on voit toujours autant de chiens, de poules et de vaches que d'habitude. On a une petite pensée pour eux, ça ne doit pas être facile la vie dehors ici ... On ne voit en revanche très peu de gens à l'extérieur de chez eux, on les comprend !

    On passe la dernière heure de la journée à longer le lac. On voyage aussi dans nos têtes, chacun de notre côté, Marine et moi. On se demande parfois ce qu'on fait là, perdus avec nos petits vélos. Les rares personnes qui nous croisent, en voiture ou camion, ont l'air de se poser la même question, vu leurs expressions quand ils nous voient !

    Il fait presque nuit lorsqu'on arrive dans un petit village collé à une presqu'île qui s'avance sur le lac. On a décidé de s'arrêter là pour la nuit et pour une fois, de planter la tente dans la neige. La présence du village nous rassure et à la recherche d'un endroit plat on installe tout naturellement la tente... sur le lac ! On a pas trop de doute sur la solidité de la glace, mais tout de même, ça n'est pas anodin !

    Pas le temps de trainer pour installer le campement et préparer le repas. Quand il fait froid tout est plus compliqué ! Les mains sont froides, il faut faire fondre de la neige pour le repas, etc....

    Une bonne idée de s'installer près du village ?! Pas du tout ! Comme partout en Turquie l'endroit est plein de chiens errants. Lesquels, ne nous connaissant pas, viennent nous rendre visite à 4h du matin. Pleins de chiens qui aboient tout autour de la tente, vraiment tout près ! On se demande à quel point ils ont faim...
    On fait les morts et ils finissent par partir. Mais ca nous a secoué, et pour se rendormir, pas facile !!

    Bref au matin on est pas frais, et rebelote les doigts gelés rien qu'en démontant la tente ! Une petite promenade méditative sur la presqu'île pour moi (j'imagine la vie des locaux, leurs activité dans ce monde d'hivers), Marine m'abandonne et va se faire inviter pour un traditionel chai, puis on entame notre dernière journée jusqu'à Kars.

    C'est encore loin mais pas le choix, la tempête est prévue pour le lendemain. D'ailleurs après des premiers kms calmes, dans cet univers toujours noir et toujours blanc, le vent, progressivement, vient nous dire bonjour, de face !

    On finit la journée en roulant péniblement à 5km/h, l'un derrière l'autre, comme deux escagots. Fiers de ces quelque jours sur les hauts plateaux d'Anatolie, malgré le vent, qui nous a mené la vie dure, et malgré l'absence de soleil, qui nous aura fait rouler avec à peu près toutes nos couches. Un tout petit peu déçu de n'avoir pas vu ce territoire sous un franc soleil, qui aurait réchauffé l'atmosphère ! L'endroit nous est apparu beau, mais froid, par ses couleurs et son climat.

    Pour ma part j'en demande encore ! Mais Mme / Mr Météo n'est pas d'accord, ce sera donc le train jusqu'à Erzurum ! On s'installe comme des rois dans la gare pour la nuit, ici les agents de sécurité, au lieu de nous mettre dehors, nous montrent un endroit privé où "on ne sera pas dérangé" et nous offre du chai. Alala mieux vaut ne pas comparer avec chez nous ...
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  • Día 276

    Gudauri - Ski school

    8 de enero, Georgia ⋅ ⛅ 1 °C

    Les jours qui suivent le départ des parents de Marine sont assez durs. On a un lit, on a chaud, mais tout est telllllleeeemmmment compliqué ! On se demande à quelle sauce on va être mangé.
    On essaie de faire des propositions, faire des petits-déjeuners pour les guests, des dîners, ou encore tenter des petites décos.... Mais le problème c'est que c'est déjà dur d'avoir du budget pour nous acheter 3 fruits et légumes, donc pour proposer des plats aux clients, on est pas sortis 😬
    Comme d'habitude en Géorgie,"pas de problèmes", on fera venir de Tbilissi ! "Bientôt !". Demain est déjà très vague, alors bientôt...

    Ce qui est chouette, c'est qu'on accueille 2 staffs en plus à Shino, Claire-Lise et Samuel. Partis eux aussi de France à vélo, on les a rencontré à Tbilissi. Trop chouette de les voir là, et ça donne une nouvelle énergie : jeux de sociétés, culture de levain et tentative de pain 🍞, de pizzas maisons 🍕, de recettes géorgiennes et de hachis parmentier !
    En moins de 2 jours ils ont achetés des forfaits saisons, des chaussures et des skis ! Ce qui va changer complètement notre façon de vivre Shino. Parce que nous, avec notre lubi de skis de rando et de raquettes, on comptait les jours skis de pistes, mais maintenant, en se partageant les forfaits (ils nous les prêtent gentillement 🏂) c'est comme une nouvelle liberté. Shino se situe littéralement sur le domaine skiable. Une petite piste au réveil, dans l'aprem, ou a la fermeture pour aller faire les courses... Au top 💫🏂

    C'est aussi le moment où l'on commence véritablement à donner des cours de skis. On n'en donnera pas beaucoup, mais c'est une chouette expérience, à refaire ! On fait aussi une journée de snowboard avec Marine, Résultats inespérés 😎

    Bref tout à l'air assez calé maintenant, mis à part l'approvisionnement de nourriture, et notre connaissance des check-in du jour. Parfois on nous dit "personne aujourd'hui" et on voilà.... 15 personnes qui débarquent 😅. "Géorgien Style" comme on dit chez nous !

    Peut-être pour ces raisons, peut-être pour d'autres, en tout cas on apprend que Shino va arrêter d'être un hostel pour devenir .... Une ski school ! Plus exactement un hébergement pour ski school. Donc dans 4 jours débarquent 30 jeunes (entre 6 et 16 ans) plus 20 adultes (profs de skis, animateur.rice.s, etc.). On a pas assez de lits, toujours pas de "vrais" frigos et des réservations booking pour les 2 prochaines semaines mais pas grave !
    On attend donc la livraison de lits superposés / matériel de cuisine / nourriture, qui n'arrivera évidemment que la veille, vers 20h. Nous voici donc à 5, les quatres cyclistes + Valentin, en train de monter les 10 nouveau lits superposés pour le lendemain, c'est la course ! On est quand même un peu dépité.e.s / énervé.e.s par cette organisation douteuse.

    On se plaint beaucoup de l'organisation, mais il faut dire que les géorgiens s'adaptent, sans jamais renoncer à faire la fête à toutes les occasions ! Donc même en ces périodes de flous, on passe de très bons moments avec la team, les guests et les autres. On a le droit à 2 nouvelles fêtes du calendrier orthodoxe : le Noël, le 7 janvier, et le "old new year" (on a pas trop compris à quoi ça correspond) le 14 janvier !

    Et puis la ski school met de l'ambiance ! 50 personnes à nourrir matin, midi et soir. Changement radical ! Même avec un chef, ça fait du travail en cuisine 😅

    Une surprise en cachant une autre, on apprend que la ski school, au lieu de durer pour 4 semaines minimum, va partir dès la fin de la semaine, faute d'avoir suffisamment de jeunes. Une petite boom et puis... plus personne 🫤
    Que fait-on des lits superposés ? On en démonte quelques uns bien sûr !

    Entre ski school et hostel on a le temps de faire notre traditionnel igloo. On embarque Samuel et Claire-Lise dans l'aventure, puis avec des raquettes on va se percher à 3100m d'altitude, dans un petit vallon bien abrité. Encore une fois il tient le coup, on dort dedans tant bien que mal, et on redescend le lendemain tout contents. ⛺❄️⛄

    C'est bientôt la fin de notre temps à Shino. Un mois et demi déjà qu'on est dans la montagne. Il s'en ait passé des choses ! Du bien, du compliqué, des bons moments et des belles rencontres.

    C'est le temps le plus long qu'on a passé à un même endroit, c'est un peu notre maison 🏠. On est à la fois excités et inquiets à l'idée de redevenir nomades... au mois de février dans le petit Caucase !

    La journée de notre redescente vers Tbilisi, il fait grand beau. Mes premiers coups de pédales nous font un bien fous, comme c'est en général le cas des premiers kms dans un beau décor sous un beau soleil ☀️. Digne de figurer dans le livre "la première gorgée de bière" de Philippe Delerme.
    Sous -15°C, même avec les équipements de skis, les pieds et les mains deviennent bien vite engourdis, et la barbe verglacée 🧊. Heureusement on descend ! Ça se réchauffe ! Et on arrive enfin à Tbilissi ! Ouf ! Après 130 kms on est complètement cuits 😵‍💫
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  • Día 275

    Balades enneigées

    7 de enero, Georgia ⋅ ☀️ 4 °C

    Que ce soit en raquettes ou en ski de rando, on a découvert des endroits extraordinaires dans les montagnes environnantes. Des vallées où nous étions totalement seuls, des monastères perchés, des sommets quasi jamais gravis, quel bonheur !!
    C'est la raison pour laquelle nous nous sommes installés ici pour l'hiver, alors on est contents d'en profiter.
    En plus, nous avons eu la chance de rencontrer Oleg, notre gourou du ski de rando, un homme d'une superbe énergie, trappeur et fin connaisseur de la région. Il nous offre son livre (on est trop touché !) et nous emmène pour une superbe journée de ski de rando.
    Sans oublier Sandro, pour qui on est prof de ski, qui est notre sponsor du matériel (avec mon frère et mes parents qui ont récupéré les sondes et arva 😘).

    Bref, de belles journées ensoleillées avec une poudreuse à rendre jaloux les Alpes ! On a fait :
    - la Trusso vallée
    - le monastère de Lomisa
    - Sioni vallée
    - la vallée avec Oleg
    - Bidara et Sazele montains
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  • Día 267

    Stephantsminda - Sno valley

    30 de diciembre de 2023, Georgia ⋅ ☁️ -5 °C

    Retour à Shino ! Mais pas tout seuls, nous voici dans notre petit hostel en compagnie des parents de Marine, qui restent pour 3 jours.
    C'est bien de rentrer, on se sent chez nous ici 🥰 Shako, sa maman et Valentin nous accueillent + quelques guests, par-ci par-là. Ce qui est bien c'est qu'on retrouve Shino comme on l'a laissé : toujours pas de nouveau frigo, mais la convivialité est bien là !
    Au même moment arrive la machine à laver. Youpiiii on va enfin pouvoir laver les draps 🥳

    La famille, en Géorgie (et on a l'impression en général dans les pays orthodoxe) a un caractère sacré, et Shako et Valentin font tout faire pour que les parents de Marine soient le mieux lotis possible, c'est chouette !

    Une nuit à Shino, puis on part en vadrouille à Stephantsminda qui se trouve au bout du bout de la Géorgie, à 10km de la Russie.
    Nous y avons passé deux jours mémorables sous un grand soleil !
    Au programme du premier jour : rando dans la neige jusqu'au très célèbre monastère de la Trinité. Un peu avant le sommet, quelques passages raides dans la poudreuse nous compliquent la tâche 🥵💪vive les raquettes, on ne les a pas prises pour rien !

    On pique-nique au monastère et on en profite pour visiter ce lieu impressionnant. Déjà parce qu'il est juché sur une colline qui surplombe le village, et puis derrière lui, le sommet du Kazbek, emblématique du Caucase qui culmine à plus de 5000m. L'église est remplie d'icônes religieuses, de lustres et de ramequins d'encens en or. Assez typique des églises orthodoxes en général.
    On redescend au village par un autre versant pour rejoindre la vallée de Sno quelques kms plus loin.
    Ce soir, nous allons dormir chez Gia et Marina, lui est ancien prof et maire du village, elle est chef cuisto dans un hôtel. Nous sommes accueillis à la géorgienne, au départ froidement, puis de plus en plus chaleureusement, au rythme de la chacha et d'un délicieux repas chaud. Ici quasiment tout est fait maison avec les vaches et les légumes du jardin. Bien repu, on prend alors le temps de lire, papoter et faire une session massage près du poële. Gia nous emmène même voir les décos de la place du village pour la fête du nouvel an qui aura lieu demain soir.
    Le lendemain matin, un petit-déjeuner copieux englouti, nous saluons les vaches de Gia avant de partir en rando pour s'enfoncer dans la vallée. Il fait beau, la neige scintille. Les vaches se baladent allégrement dans le village qui est bien paisible.

    Pour rentrer heureusement, Gia nous ramène à Kobi pour prendre les œufs qui nous ramènent chez nous, à Shino. Ouf, juste à temps pour préparer le Supra du nouvel an !
    Demain, c'est retour à Tbilissi pour accompagner les parents à l'aéroport, zut alors, ça passe vite une semaine 🙃😘
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  • Día 264

    Tbilissi - Noël en famille

    27 de diciembre de 2023, Georgia ⋅ ☁️ 14 °C

    Meilleur cadeau de Noël que nous pouvions espérer : avoir de la famille en visite ! Débarquent alors Isabelle et Séb du côté de Vincent, mes parents de mon côté, c'est la fête à Tbilissi :)
    Les valises sont chargées de victuailles, d'un nouveau four solaire grand format et même de kits avalanche pour nos futures sorties neige.

    L'ambiance de Noël se fait immédiatement ressentir. On prend le temps de peaufiner la déco du airbnb : deux planches de bois entourées de guirlandes lumineuses feront un très beau sapin 🎄
    Et pour le repas ? Au bout de la rue, un monsieur vend des poulets déplumés, hop, deux dans le sac et nous voilà sur youtube pour apprendre à les dépecer (avec l'accent québécois svp!), un grand moment 😵‍💫😆
    On passe donc une très belle soirée : jeux, champagne et délicieux repas, le tout accompagné de musiques de Noël !
    Les jours suivants, on se balade dans la ville à pied car le temps est au beau fixe. Il y a tant de choses à voir : la vieille ville, ses façades et son architecture, de belles églises orthodoxes, la vue panoramique de la colline, le jardin botanique, les artistes pres du pont et le marché de Noël avec toutes ses illuminations.
    On en profite bien sûr pour goûter les spécialités locales de quelques restos, miam encore des khinkalis !

    Après le départ d'Isabelle et Séb, on clôt notre visite par les bains de souffre (et son massage moussant) et les quelques marchés d'artisanat, pourtant bien difficile à trouver... malgré le super guide de maman !

    Quatre jours à Tbilissi avant de retourner à la montagne, accompagnés des parents, chouette de leur faire découvrir notre nouvelle maison et nos nouveaux copains ! On saute dans un taxi partagé, en route vers Gudauri.
    Après 2h de route et 50 voitures et camions doublés dans les virages en frôlant l'accident, nous arrivons à bon port, ils sont fous ces géorgiens !!
    Petite partie de plaisir pour faire avancer les grosses valises à roulettes dans la neige 😆
    Rencontre avec Valentin, Shako et sa maman, Giga, rien n'a changé à part la bonne news du jour : nous avons une nouvelle machine à laver !!! Demain, direction Stephensminda
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  • Día 252

    Gudauri - Shino hostel

    15 de diciembre de 2023, Georgia ⋅ ⛅ 3 °C

    Grosse interrogation sur "comment rejoindre Gudauri". A vélo ? En bus ? On laisse les vélos à Tbilissi ou alors on les prend ? C'est l'inconnu Gudauri. On sait juste qu'il y a de la neige, et qu'il fait froiiiid 🏔️

    Petit détail de la route : 120km et 2000m de dénivelé positif. C'est le seul passage possible pour rejoindre la Russie. il faut imaginer une route de montagne sinueuse avec des camions à la queue leu leu. Des voitures et minibus intercalés qui se donnent comme mission de doubler les poids lourds à tout prix, surtout dans les virages. Question d'honneur bien sûr, impossible de rester à allure modérée. Il faut imaginer maintenant 2 petits vélos, qui essaient de monter, trempés : sous la pluie puis sous la neige. On est contents d'arriver !

    Gudauri, Gudauri.... Pas le petit endroit perdu au milieu du grand Caucase, mais plutôt l'endroit le plus huppé de toute la Géorgie. On ne sait pas où on va dormir, pas non plus ce qu'on va y faire, et encore moins avec qui ! On sait pourtant qu'on va y rester un petit temps, laisser passer une partie de l'hiver, profiter de la neige et des montagnes.

    Les premiers jours sont éprouvants. On arrive dans cet hôtel Mélia, qui va ouvrir pour la 1ere fois dans les jours à venir, et pourtant on est désœuvrés... Des "choses" arrivent mais on n'y comprend rien. On expérimente une fois de plus l'approche géorgienne du TEMPS. Très différente : Tout le monde a l'air constamment dans l'urgence, et pourtant, de notre point de vue, il ne se passe jamais rien, faute d'organisation. Ca rend fou ! Personne pour te dire :
    - "Aller organiser les chambres, il faut tant de lits pour tant de gens"
    Mais plutôt :
    - " Aller chercher le lit de la chambre 3". Quand on revient avec le lit :
    -" Bon posez le là et maintenant il faut démonter les tables basses dans les chambres 2 et 6"
    Et ainsi de suite, des petites tâches décousues pendant des heures
    - "Euh.... Pourquoi ? Et on en fait quoi ??" Aaaaarrrgggghhhh 🤯
    Aucune vision d'ensemble ! Tout le monde s'agite à contre-courant, chacun avec son idée, ca rend fou ! Pourtant l'hôtel ouvre !

    3 jours plus tard on apprend que l'on va travailler dans un autre endroit pour s'occuper de la réception. Un vieux bâtiment, Shino, transformé en auberge/hostel. Ok pourquoi pas ! L'endroit ouvre dans 5 jours et quand on arrive il ressemble à un champ de bataille, un cyclone a dû passer par là.
    On sent quand même un beau potentiel à l'endroit, et puis les montagnes alentours sont incroyables, donc on décide de ne pas partir en courant et d'essayer de rendre l'endroit habitable.
    Pendant toute la semaine avant l'ouverture on nous promet une équipe de ménage pour "demain". Ce fameux demain, assez typique en Géorgie qui finit par arriver, mais tu ne sais jamais quand, ils ont leur propre espace temps ! En l'occurrence il a fallu traduire "demain" par "la semaine prochaine, après l'ouverture".

    Grand malaise donc quand les premiers clients arrivent, on est pas prêts ! Et puis zut depuis le temps qu'on envoie des appels au secours, tant pis ils n'ont plus qu'à se débrouiller tout seul ! Nous on a fait plus que nos jours, donc on prend des raquettes à neige et on s'éclipse deux jours, pour explorer une belle vallée, Truso, et un vieux monastère perché sur une crête, Lomisi.

    Après quelques jours les choses se fluidifient à l'hostel et commence le "fonctionnement normal" en compagnie de Valentin, qui vient d'Ukraine, et de Shako, local de Gudauri.

    Les amitiés sont difficiles à décrire mais on se sent de mieux en mieux dans cet endroit ! La moitié des toilettes sont hors fonction et l'autre moitié fuient mais les clients ont l'air quand même contents 😅
    On forme une bonne team à 4, et le cadre très très informel nous convient bien !

    On cherche aussi désespérément des skis de randonnée. Tellement de montagnes vierges toutes blanches, tellement de petits endroits perdus ! On est là aussi pour découvrir le Caucase, et profitez de la neige ❄️.
    On toque donc à toutes les portes, et dès les premièrs jours on trouve un autre travail : instructeur.rice de skis 😎. Avec skis de randos en ligne de mire. Ça paraît simple à première vue : on donne des cours de ski sans être payé et en échange on peut emprunter les skis de randos. Un vrai deal gagnant-gagnant. Mais voilà, nous sommes en Géorgie, et la façon d'appréhender les choses n'est pas la même, et si tu veux avoir des skis il faut repartir avec, demain rien n'est sûr !

    C'est d'ailleurs une règle générale. Que ce soit les salaires, les skis, la nourriture etc... Tout le monde promet, et c'est au moment où tu n'y crois plus, en général aux alentours de 23h, qu'un camion arrive de nulle part et voilà des paquets de saucisses à la place des légumes, des vieux matelas à la place des nouveaux lits, un électricien alors qu'on attendait un plombier 😅
    On a aussi compris que ça ne servait à rien d'essayer d'organiser les choses "comme on a l'habitude". Ici il fait faire avec le flow où tu te frustre et tu t'épuises. Moins d'organisation, mais plus d'entraide !

    C'est aussi là qu'on expérimente les supras, les grands repars de fête géorgiens. Shako a ramené du vin et de la chacha (attention, alcool) fait par des amis à lui, et le côté "géorgiens informel cheap" de l'auberge fait qu'on se retrouve souvent le soir avec les guests à boire du vin, de la chacha, et à écouter des histoires sur la Géorgie.

    Un peu plus de détails sur Shino :
    - un endroit cosy et tranquille, on s'y sent bien
    - un émerveillement à chaque fois qu'on met le nez dehors, les matins sont spécialement incroyables
    - des fuites à tous les étages
    - un chiffre d'affaire aléatoire : sachant qu'aucun de nous n'a accès au booking, on donne souvent des prix au hasard, voir pas de prix du tout !
    - toujours plus de surprises, a l'image de la ski school, au prochain épisode !!!

    Juste avant de redescendre à Tbilissi pour accueillir nos familles, il se met à neiger, neiger, neiger, neiger.... Et 1m de neige en plus! Maintenant c'est sûr, du sommet de la montagne, aussi loin que porte le regard, tout est blanc !
    Après presque 2 semaines là-haut on est contents de redescendre mais c'est sûr, on sera contents de revenir ! On a lié des vrais liens avec Valentin et Shako, ce n'est pas partout qu'on a eu l'occasion de passer autant de temps avec des gens pendant ce voyage !
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  • Día 247

    Tbilissi - La découverte

    10 de diciembre de 2023, Georgia ⋅ ⛅ 11 °C

    Le départ d'Ozurgeti se fera : en train... on a sacrément hésité mais finalement, rouler sur des gros axes avec un météo fraîche et peu clémente ne nous tente pas trop... Et surtout, on est attendu pour la saison d'hiver dans un prochain projet à la montagne et on ne veut pas être en retard !
    Le train géorgien est une expérience en soi, à 3 euros le ticket pour 9h de train lent dans une ambiance soviétique, ça vaut le détour.

    On a pas encore tous les codes de la Géorgie. Petit pays au milieu de grands empires : Turquie, Russie, Iran. A première vue les géorgiens vivent un mode de vie occidentale, mais après quelques semaines passées dans le pays, on comprend qu'ils sont à part. Un monde bien à eux, qui s'est construit autour de l'Histoire et des traditions. Une façon de vivre qui a survécu à tous les envahisseurs qui se sont succédés au fil des siècles.

    Dans la vie de tous les jours on doit avouer que c'est dure, tellement de comportements qu'on ne comprend pas.
    Par exemple : Nous voici sur le quai de la gare d'Ozurgeti, près pour les 8 à 9h de train, quand le contrôleur (qu'on ne comprend pas car personne ne parle anglais dans le coin), nous prend des mains le pain frais destiné à nos sandwichs pour le donner........ au chien 🐕 !

    On arrive finalement dans la capitale, où on y passe ensuite trois belles journées. On arpente Tbilisi et ses pépites : un petit cinéma d'auteur (ça faisait si longtemps !!! Quel plaisir!), une balade sur la colline du château pour avoir la vue sur la ville, des ptits restos de spécialités locales, bref, on suit la liste de Myriam (du projet Komli) qui est de très bon conseil. Et puis, ça nous permet aussi d'avoir quelques idées pour notre prochain passage, car il semblerait bien que nous allons bientôt avoir de la visite !! 🤩🤗😍

    On fait la rencontre de Flore le premier soir, une amie de Félix qui habite à Tbilissi. Puis le lendemain, des cyclistes : Vic le dessinateur et un couple d'allemands, belle soirée avec eux, comme ça faisait bien longtemps ! On commence par un bar sympa, puis un second où l'on joue au Jenga, en passant par le chacha corner.
    Pour info, la chacha, eau-de-vie locale, c'est une institution.
    On nous avait dit de goûter la "oak chacha, la meilleure que je n'ai jamais bu" alors nous bien sûr, on va tester ! 😏

    La vendeuse super sympa nous fait goûter puis deviner le pourcentage, alooors ?
    75° !! On nous a bien eu 🥵🤯
    Mais il faut dire que ce n'est pas pire que les chachas locales d'Ozurgeti qui arrachent la gorge finalement !
    Bref on continue la soirée dans un petirt local avec une dame et son fils, pour finir dans un club électro, une spécialité locale ça aussi.

    Cette ville, de premier abord peu sexy, s'avère beaucoup sympathique que prévue. Belle architecture, marché d'antiquaire et d'art, beaucoup de cafés et bars conforts, des ateliers de créateurs, même en hiver, l'ambiance y est agréable. On est étonnés aussi des tags et écritures sur les murs contre les russes (invasion de deux territoires géorgiens en 2008) et pro Ukraine et Europe. Ils ont peur d'une nouvelle invasion russe dans leur pays...
    Surtout que depuis la guerre en Ukraine, le pays a connu une forte immigration d'ukrainien.ne.s et de russes, les un.e.s fuient la guerre et les autres l'enrolement dans l'armée. Cela créé, au delà d'une diversité culturelle et sociale, des tensions parfois fortes entre nationalités.
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  • Día 234

    Projet Komli à Ozurgeti

    27 de noviembre de 2023, Georgia ⋅ 🌧 7 °C

    Ohhh chouette un nouveau projet, ça faisait longtemps !
    Ehh puis, il commence à faire froid, on sera sûrement contents de passer un moment au chaud, et de mieux connaître la Géorgie.
    Alors on arrive un matin au projet Komli sous la pluie, et Kurt (un americain qui vit là depuis plus d'un an) nous accueille chaleureusement et allume un feu de cheminée. 🔥

    Ce lieu est un des rares qui promeut l'éco-tourisme dans cette région la plus pauvre de Géorgie, en Guria. C'est avant tout une maison familiale qui se transmet de générations en générations. Mais c'est aussi un lieu qui propose des visites et dégustation de thé, des chambres d'hôtes (dans d'énormes barils de vin). Ils cultivent le thé, un peu de vin et surtout, construisent une grosse maison sur leur terrain pour accueillir la fille aînée qui revient s'installer en Géorgie (après des années aux USA) avec son mari et ses 5 enfants.
    Notre mission est d'aider à construire la maison, avec l'idée d'utiliser au maximum des techniques et matériaux écologiques. Le papa de la famille, Noa, nous indique nos différentes missions :
    - poser les cadres de fenêtres
    - tester des techniques d'enduits
    - rénover de vieilles portes
    - créer un espace clos pour y loger
    de futurs volontaires.

    Nous on va dormir pour les 10j à venir dans les fameux barils de vin, oui oui, et c'est plutôt confortable ! Ils en ont trois et y logent également les touristes qui viennent pour les visites.
    Mais comme c'est l'hiver, peu de passage en cette saison, et ce n'est pas l'heure du ramassage de thé (au printemps) !

    L'endroit est calme et joli, très souvent ensoleillé entre quelques averses. Ehh oui le climat ici est subtropical, on aurait pas imaginé ça en Géorgie ! Très humide, pas de gel en hiver, la végétation est verdoyante. On en profite alors pour se ressourcer, trier et laver (sacoches, vélos fringues, pfiou ça fait du bien!).

    On s'adapte au rythme du lieu, les repas nous sont servis au son d'une clochette 🔔
    Des femmes du voisinage viennent tous les jours préparer à manger, et c'est typique géorgien ! C'est bon mais très salé, beaucoup de haricots rouges et de soupes. Kurt est le seul autre volontaire du lieu, et même si c'est un solitaire, on a de grandes discussions avec lui à table. Le midi, on mange souvent avec d'autres travailleurs qui finissent leur repas par de grandes razades de chacha (alcool fort local, treeees fort!). On y goûte mais le cul sec attendu est dur à avaler 😆🥴

    La famille est plus inaccessible, ils mangent séparément et, avec la naissance très récente de leur 5e enfant, l'école à la maison, la gestion de l'entreprise de vin et la construction de la maison, on peut vous dire qu'ils ne chômaient pas. On a passé une soirée sympa avec eux pour l'anniversaire de Noa où on a découvert la tradition géorgienne du supra : repas festif où un tamada, maître de cérémonie, porte des toasts plusieurs fois tout au long du repas. On a aussi pris le temps de se faire une belle rando pour aller voir un monastère à 2h de marche de la maison. Ça nous donne une vue sur tout la vallée et les montagnes enneigées, c'est beau ! Et en bonus, on récolte pleins de châtaignes qu'on dégustera ensuite au coin du feu.

    On finit notre séjour par des emplettes au marché d'Ozurgeti, la petite ville à 15min à vélo. C'est super on adore ! Ils y vendent de tout, fruits et légumes mais aussi des noix et des fruits secs, des pickels, de l'alcool, et tous les outils possibles et imaginables, un vrai bazar !
    A notre plus grand bonheur, une partie du marché est aussi dédié aux habits, c'est très peu cher et on fait le stock pour l'hiver : nouveau pull, pantalon, bonnet, chaussures bien chaudes, tenue de Noël... quel plaisir de refaire sa garde-robe !! On revient de la ville avec un nouveau style : collection autonome/hiver chic pour cyclistes 🚴‍♀️ 🚴‍♂️
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  • Día 233

    Arrivée en Géorgie

    26 de noviembre de 2023, Georgia ⋅ ⛅ 20 °C

    De Hopa à Batumi, peu de kilomètres mais beaucoup de changements !

    On peut vous décrire ça en trois étapes "classiques" des passages de frontières :

    1. Les "aurevoirs"
    Un bon resto de poisson qu'on nous avait conseillé, juste avant la frontière. Quel délice ces sardines et poissons grillés, ça faisait depuis la Grèce qu'on en avait pas mangé !! C'est la régalade !

    2. Le passage de la douane
    C'est toujours un moment stressant et la frontière avec la Géorgie ne fait pas exception. Des douaniers antipathiques au faciès pathibulaires🧐😠😵‍💫. Et avant cela, une file de camions sans fin qui attendent le long de la route. C'est fou, on se demande bien ce qu'ils font en attendant de passer...

    3. La désorientation
    Après plus d'un mois en Turquie, on a assimilé les codes et on se sentait à l'aise, alors il faut tout réapprendre...
    Sous le soleil, le long de la mer, c'est une langue qui change, et aussi une écriture, une religion (orthodoxe en Géorgie), une culture et de nouvelles traditions. On est excités et stressés en même temps. La mauvaise réputation des conducteurs géorgiens est vite confirmée. On remarque aussi une attitude plus froide et distante que nos ami.e.s turques. Pas de sourires en retour des nôtres, pas de 👋 ni de ✌️
    Bon, on ne sait même pas encore comment dire "bonjour" alors c'est peut-être normal !

    On passe la ville de Batumi sans s'arrêter. Cette ville à la frontière est pleine de casinos et de la vente d'alcool à gogo, tout ce qu'il n'y a pas en Turquie, malin ces géorgiens 🙃
    Un plouf dans la mer noire pour marquer le coup de cette belle étape, et on se remet à rouler sur ces routes peu sympathiques..., en imaginant planter la tente pas loin de la mer. Mais la nuit arrive vite et on attend encore la réponse d'un warmshowers. Finalement, on va demander du wifi dans un restaurant, puis, on boit notre première bière 🍺, ehhh oui ça fait 1 mois ! Alors comme ça, on est pompette ?!! 😆

    On finit par leur expliquer qu'on ne sait pas où dormir... alors ces femmes ont une solution pour nous, il y a une maison avec de la place juste à côté. Elles nous font visiter, on est sur google translate pour comprendre "quel et votre prix?", "euhh on ne sait pas, vous diriez combien?"... après s'être fait hébergé (de façon inattendue) en Turquie, nous voilà pris au dépourvus.

    On se met d'accord sur le prix et on se dit qu'en réalité, loger chez des gens a un prix : électricité, eau, gaz... c'est bien normal de payer. Alors comment font ces turques, pour qui c'est une offence, ne serait-ce que de parler d'argent ?!
    Notre hôte est adorable et se souci de nous, il pleut des cordes cette nuit-là.. on était prévenus, mais comme on voulait vraiment arriver au projet au plus vite, on part le lendemain sous la pluie 🌧
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  • Día 232

    La cabane près d'Hopa

    25 de noviembre de 2023, Turquía ⋅ ☁️ 15 °C

    Après avoir déjeuner à Artvin, on se dit que finalement, Hopa, notre dernière ville turque n'est pas si loin, une montée de 300m pour atteindre ensuite la mer noire.

    Sur cette route, beaucoup de trafic, des gros camions, on aime pas ça. Alors arrivé en haut du col, on décide de prendre une petite route qui nous évite de descendre par le tunnel (mais nous rajoute 300 de D+!). Ehhh, si on trouvait un spot de bivouac dans le coin ?
    On a pas de plan pour dormir à Hopa, ici c'est calme, on va chercher un endroit plat et sympa!

    Alors qu'on se met en quête du lieu de bivouac, on s'arrête devant la maison d'une personne qui était en train de faire des travaux dans une belle cabane en bois.
    Allé, on va vous éviter un suspense intenable : on va dormir dedans !!! 🤩🤩

    C'est un jeune de notre âge, il a construit cette cabane seul, dans le jardin de la maison familiale. Vincent lui propose un coup de main pour bricoler.
    Le chalet est vraiment mignon, tout en bois, un gros poële et une petite mezzanine pour y dormir.
    Heureusement que google translate est là pour nous aider. Il nous dit que c'est un Laz (ethnie turque dont la langue se rapporche du géorgien), sa famille habite à Hopa l'hiver et ici à la montagne l'été.
    Il nous propose alors de nous y installer pour la nuit et nous allume le feu.
    Il retourne dans sa famille et nous rejoint 2h plus tard avec sa femme et la sœur de sa femme, qui parle plutôt bien anglais. On passe une belle soirée tous les 5, à base de chai, c'est un super moment ! Alors avant de partir, ils nous donnent leur adresse à Hopa pour qu'on vienne y prendre le petit déj le lendemain. Ils sont tellement sympa !

    Une nuit et une embrouille plus tard et nous voilà bien installés sur le canapé devant un festin du petit-déjeuner comme les turques savent si bien faire. Ils nous préparent aussi le fameux tuluma 🙃
    On repart d'Hopa en espérant revoir ces nouveaux copains, peut-être en Géorgie ?! En attendant, on a une frontière à passer !!
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