Objectif transat ⛵

October - December 2023
A 50-day adventure by Camille Read more
  • 49footprints
  • 6countries
  • 50days
  • 330photos
  • 31videos
  • 8.8kkilometers
  • 150sea miles
  • 5sea miles
  • Day 13

    Départ de Palma

    November 6, 2023, Iberian Sea ⋅ ☁️ 17 °C

    Ce matin, après le footing le long du port de Palma, on part en mission course avec Juliette ! Objectif s'approvisionner surtout en fruits et légumes frais 🥗 On arrive à trouver une petite boutique bio et locale comme on les aime ! De retour au bateau, on fait un peu de ménage en vue de préparer le départ. On attends tout les quatre le technicien qui est sensé arriver aujourd'hui afin de réparer le desalinisateur. Il se fait attendre et on bouillone, on a tous envie de partir ⛵ On sens bien que la tempête est passée, les pontons se vident progressivement et les skippers s'affairent sur les ponts. Ça y est le desalinisateur est opérationnel, on largue les amarres et Plouf reprends la mer à notre plus grand bonheur. On a le droit à un superbe coucher de soleil. On mets du Rolling Stones sur les enceintes avant de passer sur du Kamaro histoire de danser un peu pour célébrer le départ du port ! Le vent est faible et nous vient de face. Au bout de 2h il tourne un peu, on l'a presque au travers, Christophe nous mets donc en exercice "allez y". Il fait nuit, et on fait les choses un peu à l'arrache sans vraiment de brief entre Lucas, Juliette et moi. Les ris (qui permettent de réduire la voilure) sont emmêlés et nous empêche de hisser. Apres plusieurs tentatives, on parvient à hisser la grand voile. On se retrouve dans le carré pour le debrief, Christophe sourire aux lèvres nous dit "parfait, il faut faire des erreurs". Lucas et moi, prenons des notes pour essayer de bien imprimer la marche à suivre pour hisser et affaler la grande voile de nuit ! Mieux préparer c'est certain 😅 On passe à table et je vais me reposer assez rapidement, j'ai mon quart de nuit à 3h30 !Read more

  • Day 14

    Cap sur Gibraltar

    November 7, 2023, Western Mediterranean ⋅ ☀️ 17 °C

    Il est 3h30 quand mon réveil sonne, c'est l'heure de mon quart de nuit. Je remplace Christophe que je retrouve dans le carré. Le bateau tappe bien, on est dans une mer croisée (deux houles de sens distincts qui se confrontent). On réduit un peu l'allure, ça devrait se calmer vers 7h 🤞 On a passé Ibiza, on vise à présent les cotes espagnoles ou l'on espère avoir du portant pour naviguer de manière un peu plus confortable.
    On déroule le génois et on coupe les moteurs mais rapidement le pilote automatique nous lâche. On remonte sur le pont pour refaire les réglages de voiles, reprendre le cap et réactiver le pilote. Les catamarans et notamment des gros comme celui-ci remonte très mal au vent, la houle croisée et le vent suffisent à faire sauter le pilote. Le capitaine décide de maintenir le moteur tribord pour soutenir le bateau afin qu'il puisse mieux remonter au près serré, cela va éviter de partir trop au large et d'atteindre les côtes pour tenter de récupérer la bascule de vent 🌬 Les réglages sont fins, on sens l'expérience, j'essaye d'emagasiner les connaissances mais je sens qu'il va falloir encore plusieurs navigation et leçons pour réussir à acquérir tout les réflexes ! On prends un ris car le vent se lève, ça y est Plouf est réglé pour le moment jusqu'à ce que les conditions changent (vive la méditerranée 🌊). Finalement, capitaine Poulpy décide de changer de stratégie, cap au sud (vers Oran en Algérie) afin d'avoir du portant on se rabattera plus tard vers les côtes quand ça sera calmé car remonter au près serré avec une mer croisée instable c'était un peu trop sport pour Plouf ! On navigue donc à présent à 110° du vent à 9nds, moteurs éteints c'est plus confortable 😎 Vers 7h, la VHF sonne, des militaires vont faire un exercice aérien. Nous devons changer de cap, partir au 270° (on repart vers Cartagene du coup), on va se faire secouer de nouveau ... Merci l'armée ! Christophe pensait initialement passer au nord d'Ibiza mais pour gagner un peu de temps il a choisit l'itinéraire sud, comme quoi c'est pas mal d'écouter son premier instinct des fois 😅 La VHF sonne de nouveau : "vous devez faire cap au 70°", soit demi tour ! On leur demande pour combien de temps ? Pas de réponse... On prends notre mal en patience et on réduit notre vitesse au maximum, afin d'éviter de rebrousser complètement chemin ! L'armée cadrille une zone, nous obligeant à redéfinir la trajectoire... Les joies de la mer ! On arrive à tracer la zone sur la carte avec les coordonnées GPS que l'on décripte à la radio et on planifie le nouveau trajet. Juliette, se réveille je vais donc me reposer un peu dans ma cabine. En me réveillant, l'équipe mets les lignes de traine à l'eau. Christophe à bon espoir de pêcher un thon. Il prépare déjà les échalotes pour le ceviche "ça va les faire venir !" 😅 Je me lance dans des crêpes pour le petit déjeuner tout en lisant "Journal intime d'un touriste du bonheur" (merci Emma 💛). Le ciel est bleu mais il y a de l'air on reste donc tranquille à l'intérieur pour le moment. Christophe se lance dans du pain (il a ramené son levain) tandis que nous lisons en buvant de la tisane. Lucas est dans sa cabine, il a un petit mal de mer 🤢 Le vent est tombé, nous obligeant à affaler les voiles. On se fait un point carto et météo avec Juju. Le vent ne semble pas encore être avec nous pour les prochains jours, vivement l'atlantique ! On se motive pour nettoyer les vitres des cristaux de sel résiduel : eau tiède, vinaigre, huile. Ça nous active un peu ! Je débute mon quart, 19h - 21h30 (j'ai de la chance). On prépare un dîner de fanes avec Juliette (pas de gachis) : fanes de betteraves sautées et pancakes aux fanes de carottes 🥕 Le coucher du soleil est encore magnifique ! Nous longeons actuellement les cotes espagnoles, arrivée prévue à Gibraltar jeudi en début d'apres midi.
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  • Day 15

    Capo de gata

    November 8, 2023, Alboran Sea ⋅ ☁️ 16 °C

    7h30, le soleil se lève. Je retrouve Christophe qui termine son quart. Les couleurs sont superbes, la mer est plate, pas une ride, le vent est complètement tombé. Malgré le soleil et le ciel bleu, il fait froid. J'enfile les couches et je suis contente, la mer est belle ! Après un peu de méditation, je prépare une petite tisane avec un peu de Marie Lou (notre thym) et de Kerguelen (notre menthe), parfait pour débuter la journée 🌞 Christophe va se coucher, en trifouillant des réglages sur les outils de navigation, je désengage le pilote automatique, oupsi ! Je n'arrive pas à l'engager de nouveau, Christophe vient à la rescousse, j'étais juste sur le mauvais bouton!
    Juliette se réveille, elle arrive avec le sourire dans le carré, la nuit fut bonne moins agitée que la précédente. En buvant le café, on discute tranquille de méditation, d'existensialisme, des chamans de la Drôme, on adore 😅 Je termine, mon livre au poste de pilotage avec en arrière fond les paysages assez lunaires du capo de gata.
    Juliette se renseigne sur la manière de réactiver un levain : un peu de miel ! Toutefois, notre premier pain est plutôt pas mal (photo à l'appui). On part pour notre session de sport sur le pont avant, salle de sport avec vue et soleil : il y a pire ! Lucas et Juliette préparent le repas et Christophe remarque que le desalinisateur a encore sauté... Il arrive à le réactiver mais il va falloir de nouveau faire appel à un technicien. J'en profite pour demander des explications sur le desalinisateur, un système de pompes et de pression donc.
    Après le déjeuner on va faire de l'essence à Almeria. On a un peu consommé ces derniers miles, il y a petole donc nous avons les moteurs allumés (ce qui sera sûrement le cas jusqu'à Gibraltar).
    Le paysage que nous offre la zone que l'on longe est plutôt triste : des kilomètres de serres en bâches plastiques blanches. En effet, cette région est tristement célèbre pour ses cultures de tomates sous serre, on peut même voir cette tâche blanche au sud de l'Espagne depuis l'espace !
    Le soleil commence à baisser et le ciel se revêt de trop belles couleurs. Une fois que le soleil est couché, les nuages deviennent rose fushia. Lucas a préparé un poulet mariné pour le repas, on se fait plaisir 🥗 Cette nuit mon quart est de 21h15 à 00h30, on tourne chaque nuit. C'est toujours une ambiance particulière, agréable malgré la fatigue. Un moment ou l'on se retrouve seul, on savoure le balant du bateau tout en restant éveillés. La nuit est sombre mais les étoiles et la lune nous éclaire, coupés du monde 🌠
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  • Day 16

    Gibraltar

    November 9, 2023 in Spain ⋅ ⛅ 20 °C

    Quand j'ouvre les yeux, j'entends la coque qui tappe les vagues. Le vent a tourné, on a 17nds dans le nez. J'arrive dans le carré ou je retrouve Juliette et Christophe, "bon, on y est pas encore !". Les 5h de retard pris à cause des exercices militaires nous ont fait louper la bonne fenêtre météo qui nous aurait permis d'arriver au rocher de Gibraltar à temps avant que le vent nous arrive en face 🌬 Mais c'est pas grave, on le prends avec résilience et un bon café ! On en rigole et Juliette me dit "Il faut que je te parle, mauvaise nouvelle ! On émets plus de CO2 qu'en avion !!" (Heureusement il va y avoir un retournement de situation plus tard dans le récit 😅). Merci la méditerranée. Comme nous dit Christophe des fois depuis Toulon, il mets 5 jours à la voile, pour le coup nous n'avons pas eu trop de chance niveau vent pour le moment. Tout un coup, Juliette voit un aileron de dauphin sur la mer, c'est un signe, on se dit que malgré tout c'est quand même beau de naviguer en voilier (bien que l'on ai pas choisi le moins émetteur, ça sera pour le prochain!). Et puis comme dit Christophe "on fait rêver et ça c'est important !" 💙
    Bon L'ETA (heure d'arrivée) n'est plus de 9h à Gibraltar mais plutôt de 19h. Laeticia et Denis, nos deux futurs équipiers nous attendent depuis 1 semaine à Gibraltar, on les prévient mais ils le prennent avec le sourire. Ils sont impatients mais ils sont conscient des joies du bateau ⛵ On continue donc notre route en louvoyant soit en tirant des bords sans les voiles afin d'éviter d'être trop brassés. On est quand même un peu secoués mais Christophe nous rassure "En Atlantique, on va tout oublier!". On a bon espoir, les Alizés seront avec nous, en 15 jours on y est aux Antilles 🌞🤞 Et puis bonne nouvelle, je prends la fenêtre météo, de Gibraltar aux Canaries nous devrions avoir du portant à 15nds. On devrait pouvoir être à la voile jusqu'à Gran Canaria ⛵ Christophe trouve une petite voie d'eau qui faisait sonner la pompe de cale bâbord (pompe qui vide l'eau) de temps en temps, c'était un écrou mal vissé qui tient la ligne de vie, c'est revissé !
    On revoit les calculs d'émission de CO2 avec Lucas et Juliette. Elle s'est trompée avec le réservoir d'eau, notre réservoir d'essence ne fait pas 700L mais 375L. Allez on reprends, on compare nos sources (vive l'ADEME) et on refait les calculs 🤯 Oui, oui on a le temps, la mer est très houleuse, on doit encore tirer plusieurs bords avant d'arriver à bon port ! Donc si on prends large, avec 5 pleins d'essence et sur l'ensemble de la traversée on emets 718Kg CO2/pers contre 1 138Kg CO2/pers en avion. Ouf, on a eu chaud ! J'étais déjà en train d'essayer de convertir tout l'équipage au végétarisme et aux douches à l'eau de mer 😂
    Christophe mets un petit bout de génois (de torchon comme il dit) afin d'ajouter un peu de force velique à la force motrice et donner d'avantage de force au bateau pour avancer face aux vagues. On est au pres trop serré (on est à 30/40° du vent) pour dérouler entièrement le génois. Sur certain bateau (monocoque ou plus gros) il y a une trinquette (voile plus petite que le génois) qui permet de remonter davantage au vent (pas de bol c'est pas le cas de Plouf).
    On profite de la grosse houle, pour faire des exercices de proprioseption les yeux fermés, on est pas bien bons 😅
    Après plusieurs heures de navigation assez "tappe cul", on aperçoit enfin le rocher du Gibraltar (la partie anglaise). Des énormes navires sont à l'arrêt à la sortie du détroit (l'entrée est côté Atlantique) pour diverses raisons (météo, administratives...), c'est impressionnant. Les rafales montent à 30nds, on est bien secoués, on croise les doigts pour arriver à passer le détroit sans soucis. On parvient à rentrer dans le port, on termine même à la voile (histoire de). À première vue, Gibraltar ne donne pas très envie, la côte est revêtue de gros immeubles, d'immenses bateaux sont sur le port et le ciel gris n'inspire pas trop confiance. Le gros rocher à un côté un peu mystique, j'ai quand même hâte d'être à terre demain pour voir de plus pres.
    On récupère sur le ponton Laeticia et Denis, nos deux nouveaux équipiers. Un couple de Suisse voyageant à vélo. Malgré les 10h de retard, on est tous contents de se retrouver ! On passe une bonne première soirée, l'équipage enfin réuni à bord de Plouf. On est tous assez épuisés de nos journées, donc on ne traine pas trop. On partage à présent la même cabine avec Juliette, le bateau est rempli pour la grande traversée 🏝
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  • Day 17

    Tchao la méditerranée (ou pas)

    November 10, 2023 in Spain ⋅ 🌙 18 °C

    Après une nuit calme au mouillage, on se retrouve tous pour un petit déjeuner ! Ça fait du monde sur le bateau mais je pense que les caractères de chacun vont très bien matcher 😊 Denis nous indique qu'il a déjà eu un peu de nausées en dormant, c'est le temps de s'amariner, on croise les doigts pour que ça ne s'empire pas ! On part ensuite à terre faire les courses, Christophe et Laeticia restent à bord afin de démonter les vélos et les stocker. Toujours très efficace niveau course, que l'on ramène en taxi jusqu'à la capitainerie. Apres une prise de quai (quand le bateau s'amarre au quai) un peu venté, on range les courses. Juliette et Lucas se lancent dans la préparation de pommes de terres et de moules (met favori de notre capitaine) 😊 On déjeune ensemble avant de repartir à quai pour Juliette, Christophe et moi. Christophe doit régler quelques affaires, Juju faire deux trlis courses et moi je profite de nos derniers moments à terre pour aller courrir 🏃🏼‍♀️ Je retrouve Christophe et Juliette qui boivent un verre dans un petit bar très mignon du centre ville. Finalement, la Linea de la Concepcion n'est pas si vilaine. Ah oui, par ce que nous ne sommes pas encore vraiment à Gibraltar mais à la Linea. C'est la commune espagnole frontalière à Gibraltar qui elle est une dépendance anglaise. Les deux côtés sont séparés par un aéroport
    Pour franchir la frontière il faut traverser le tarmac ! De retour sur Plouf, on fait notre petite session sport tandis que Christophe fait le tour du bateau. On s'est quand même bien fait secouer la veille et nous allons partir pour 5 jours de navigation avant d'atteindre les Canaries. Il faut donc vérifier le bon état du bateau.
    Et puis, Christophe nous regarde "bon mauvaise nouvelle, de l'eau entre dans la boîte de vitesse, le joint de spi est défaillant. Il faut sortir le bateau de l'eau demain". En clair, on ne part pas ce soir comme prévu. La pilule est difficile à passer. Je suis bien consciente que c'est la vie en mer et à bord d'un bateau, semé d'imprévus mais nous étions si proche et si près de l'océan . Je dois avouer que mon impatience me talonne et j'ai du mal à accepter ce nouvel imprévu. On se retrouve dans la cabine avec Juliette, étant toutes les deux assez "actives", c'est pas évident de digérer un nouveau pépin après le desalinisateur, le bout, la météo... Mais on essaye de relativiser et de croire en notre bonne étoile pour que le problème soit réglé rapidement et qu'on puisse faire la transatlantique ⛵
    Je redescend un peu en pression et je retrouve les autres pour passer la soirée, il n'y a pas mort d'hommes non plus ! On discute avec Christophe qui nous explique un peu plus les détails du problème. C'est étonnant qu'un bateau d'un an est déjà un soucis à ce niveau là. Souvent, c'est du nylon (filet de pêche) pris dans l'hélice qui abime le joint et conduit à ce type d'incident. Avec son éternel optimisme le capitaine nous dit que c'est bien de l'avoir vu rapidement c'est à dire quand l'huile ne ressemble pas encore complètement à de la mayonnaise. Bref !
    Laeticia et Denis nous prépare le dîner, c'est trop bon. On rigole bien et on planifie d'aller voir les macaques à Gibraltar, on pense à autre chose 😊 On termine la soirée en jouant à 1 000 sabords tel de bons pirates !
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  • Day 18

    Le detroit de Gibraltar

    November 11, 2023 ⋅ ☀️ 20 °C

    Il est 8h, je me reveille tranquillement. Le ciel est bleu et la mer assez paisible. Le bateau est encore endormi. L'annexe n'est pas la, Christophe est parti à terre prendre des informations chez le mécanicien au sujet de notre panne.
    De retour à bord, je me change pour aller plonger et filmer l'hélice avec la go pro. Après inspection nous n'avons pas de filet pris dans l'axe qui aurait pu expliquer la voie d'eau. C'est plutôt une bonne nouvelle !
    La capitaine se décide donc : l'apport d'eau dans la boîte de vitesse est minime et nous avons une belle fenêtre météo pour nous rendre aux Canaries, on va donc vidanger l'huile, la renouveler et lever l'ancre. On regardera régulièrement en mer et on refera un point aux Canaries. On est tous très contents 🥰 Denis et Christophe vont acheter une pompe (sorte de grosse seringue) afin de vider l'huile du moteur tribord. Tandis que nous restons à bord. Lucas se lance dans une coupe de cheveux pour Juliette, un joli bateau !
    Une fois la pompe à bord, Christophe vide les 2L d'huile. En effet, elle est bien blanche mais reste relativement liquide. J'amarre bien l'annexe afin qu'elle ne bouge pas trop durant le trajet. Pendant ce temps, Juliette coupe à son tour les cheveux de Lucas (un sketch) qui finalement finiront par être complètement rasé 😅 Et puis, Christophe allume les moteurs et me demande d'aller remonter l'ancre. C'est parti ! Il est 11h30, on part une heure avant la pleine mer. En effet, c'est l'idéal pour traverser le détroit. L'idée est de profiter de la marée descendante pour avoir les courants afin de nous accompagner pendant la traversée du détroit. Avant de partir nous passons à Gibraltar ou l'essence est moins cher (1.2€/L) et nous voilà prêts.
    Nous empruntons donc le DST (= dispositif de séparation de traffic) qui scinde d'une ligne imaginaire le détroit. Les navires empruntant le détroit d'un côté ou de l'autre ont chacun leurs voies. Il y a un tas d'énormes portes contenaires, navires et ferry 🚢 Avec Juliette nous expliquons un peu à Laeticia et Denis les instruments de mesure du vent, de la vitesse etc. Et tout un coup, le sondeur de profondeur sonne "⚠️ 1.20m de profondeur". On se regarde et nous pensons tous directement à la même chose, les orques. Depuis quelques années des orques viennent taper les safrans des bateaux de plaisance dans le détroit. C'est la grande crainte des skippers et des équipages ici. Depuis le début de notre arrivée à Gibraltar nous évitons d'en parler trop d'ailleurs. Eviter de nous attirer le mauvais œil, d'autant plus que c'est déjà arrivé à Christophe sur un autre convoyage (un des safrans a été complètement bousillé) ! Je remonte l'alerte au capitaine, qui me dit que certaine fois le sondeur peut bugee ou alors ça peut en effet être une baleine ou orque. Il souligne "s'il y a les orques c'est la fin du voyage". Pour limiter les risques, la stratégie est de suivre le sillon des gros cargos. En général, les cétacés ne se mettent pas trop à cotés de ces monstres en acier. Allez on va croire en notre bonne étoile 🌟
    On se mets sur les filets tous ensemble, on est heureux. Nous sommes aux portes de l'atlantique, on a jamais été aussi proche. La méditerranée est merveilleuse mais nous sommes contents de la quitter ! La mer brille !
    Nous nous lançons dans la cuisine avec Juliette, la traditionnelle salade du midi (pour ravir Lucas) 🥗 Christophe en profite pour nous faire un point sur la gestion de l'eau, les desalinisateur a encore quelques soucis de capteurs autant donc le ménager et raisonner au maximum notre consommation d'eau (vaisselle + douche).
    Nous avons malheureusement le vent dans le nez pour traverser le détroit mais nous devrions le récupérer au portant pour descendre aux Canaries et mettre les voiles tout du long ! La fenêtre météo est top. Denis a un peu le mal de mer mais il le vit plutôt bien. Chacun s'occupe tranquillement, c'est le moment temps calme de début d'après-midi, on adore 😊 Juliette écrit, les suisses prennent les embruns, Lucas sieste, Christophe veille et je tricotte ! Et tous, nous observons la mer et la grande traversée qui se rapproche de miles en miles. Et comme pour nous dire aurevoirs, un magnifique bancs de dauphins vient nous rendre visite, ils sautent tout autour de Plouf, c'est fou. Et à l'approche de l'océan, le soleil se couche. L'intensité lumineuse est bien plus forte de ce côté là, on est à l'ouest et le soleil n'a pas de terre pour l'atenuer.
    Allez, je raccroche, nous n'allons pas avoir de réseau pour les prochains jours ! Bon vent ⛵
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  • Day 18

    Cap sur les Canaries

    November 11, 2023, North Atlantic Ocean ⋅ 🌬 22 °C

    Ca y est, nous sommes sortis du détroit sans encombre ! Nous prenons suffisamment au large de côtes marocaines afin d'éviter les orques présentes dans cette zone 🐋
    Nous restons au moteur cette nuit. Nous avons 10nds de vent à 10°. Mais normalement demain matin, on sort les voiles jusqu'au Canaries, on aura du portant ! Apres le dîner, nous jouons à l'ascenseur (jeux de cartes) et nous dechiffrons quelques pages de mots croisés. Les premiers ne tardent pas à aller se coucher tandis que les premiers veilleurs restent sur le pont pour surveiller l'océan.
    Le mot veille n'a jamais été aussi vrai que ce soir. Première frayeur lors du dîner. Denis nous alerte : " il y a un bateau qui vient sur nous à bâbord non ?". Et pourtant il n'est pas indiqué à l'AIS (système de balise permettant d'identifier les bateaux proches). Christophe réagit vite c'était un bateau de pecheur en train de déployer d'énormes filets 🎣 Les bateaux ne sont pas signalés. Nous sommes au large des cotes africaines et espagnoles, on a quelques doutes sur les autorisations réelles de ces embarcations. Il doit avoir un banc de poissons, il y a beaucoup de bateaux sur l'eau et des filets simplement indiqués par de petites lumières rouges qui clignotent.
    Chaque bateau est sensé être équipé d'une lumière rouge à bâbord et verte à tribord afin d'éviter les routes d'abordage. On garde en tête le moyen mémotechnique : "rouge sur rouge, rien ne bouge" "vert sur vert tout est claire" ✅
    À la VHF on entends un pêcheur répéter et supplier (vraiment) pendant une bonne trentaine de minutes "please captain, please captain ! No, we have fishing material !". On se demande à qui il parle car il ne s'identifie pas. On finira par comprendre qu'il s'adressait à un gros tanker qui foncait droit sur ses filets. Celui-ci changera de cap à la dernière minute !
    Christophe débute les quarts. Laeticia et moi suivons, nous sommes en binôme pour cette nuit. Nos 3h de quart se passent bien, mise à part une petite frayeur avec un bateau de pêche non signalé à l'AIS, les distances dans la nuit sont difficiles à appréhender.
    Depuis le début nous naviguons qu'avec un seul moteur afin d'éviter de trop solliciter le joint de spi de l'autre moteur. La barre compense avec le pilote automatique l'absence du second moteur.
    Vers 7h, j'entends le bateau se mettre face au vent et la grand voile se hisser. C'est bon, on mets les voiles comme prévu le vent arrive enfin. Christophe décide de régler les voiles en ciseau. La grand voile est bordée (=tendue) à bâbord et le génois à tribord. Cette technique peut être utilisée lors ce que le vent est au portant pour augmenter la prise de vent. J'aime beaucoup, c'est plutôt esthétique 🤩 Bon le vent retombe, on enroule le génois.
    On profite de la mer calme pour la session sport avec Juliette et Lucas. On organise des binômes pour la préparation des repas à bord, aujourd'hui Lucas et Denis s'y collent. Denis est malade donc il reste en soutien. Apres le repas, c'est l'heure de la sieste et ... du poisson ! On pêche encore une belle dorade 🐟 Je trouve ça assez difficile de la voir se faire tuer, elle saigne beaucoup. Je dois avouer être un peu sensible face à ça...
    On a sorti les cousins que l'on posent sur le pont avant, gros bain de soleil. Les températures sont très agréables, ca y est on mets les maillots et les shorts, on s'arrose d'eau de mer avant de secher au soleil, la vie ! 🌞 Je termine la protection de mon appareil photo en crochet, on bouquine, on écrit (le programme quotidien!).
    Et puis le vent revient, timide mais suffisant pour hisser de nouveau la grand voile et dérouler le génois. On fait les réglages de voiles avec Christophe. Je garde le regarde sur l'horizon en espérant croiser un dauphin ou une baleine 🐳
    Je suis responsable pain aujourd'hui, sous lez conseils de Juliette et Christophe je fais donc ma première miche 🍞
    Le soleil entame sa descente et les températures avec. On organise les quarts, on est 6 à présent ça réduit donc les plages à 2h, quelques heures de sommeil en plus ! J'ai le dernier quart pour ce soir, 5h-7h, le quart lever du soleil 🌅 Le vent est avec nous, on à 15nds (9nds en vent apparent au portant), on reste en ciseau, c'est trop agréable, la mer est calme.
    En début de soirée, Juliette nous fait le show Madame Irma, elle lit mon avenir amoureux dans les cartes 💘 Elle nous fait mourrir de rire (c'est bon elle m'a trouvé le prince charmant)!
    On discute océan, instant poésie. C'est fou en y repessant, c'est un de seuls endroits qui demeure inchangé sur la planète (du moins en surface). L'ocean que l'on l'on voit aujourd'hui est le meme que celui qu'on vu les premiers explorateurs.
    Lucas nous prépare un ceviche de Dori (notre dorade) pour le dîner, on se régale. Après le dîner, c'est session film !
    En allant me coucher, je me sens mal. Mal de mer ou indigestion, je ne sais pas trop. Nous sommes à la voile, le balant est différent de celui de la méditerranée mais bon c'est bizarre.
    Vers 4h, Juliette me reveille on est sensé croiser un ami de Laeticia qui fait le tour du monde uniquement à la force de ses bras ! Il est en rameur non loin de nous. Je me lève et je vois Christophe qui me dit que lui aussi a vomi. Bon la petite indigestion de Dori est confirmé il faut croire 😅
    On croise le rameur mais ce n'est pas le bon, coïncidence de fou ! C'est pas si commun quand même. Je retourne vite me coucher car je ne suis pas encore au top. Juliette et Denis me propose de prendre mon quart afin que je me repose, je ne refuse pas !
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  • Day 20

    Rameur en vue !

    November 13, 2023, North Atlantic Ocean ⋅ ☀️ 22 °C

    Au réveil je suis toujours un peu KO mais ça va mieux, l'indigestion est confirmée. C'est décidé je ne mangerai plus de poissons pour le reste de la traversée 😅 Juliette a cuit le pain cette nuit, un succès pour un premier, la mie est parfaite!
    Une des lignes de traine mords de nouveau, Lucas remonte notre troisième dorade.
    On a toujours du vent au portant, bien qu'assez faible il se maintient ! Il n'y a pas photo, pour le moment l'atlantique est bien plus favorable avec nous que la méditerranée.
    Trois dauphins, nous font le plaisir de venir jouer à l'étrave du bateau. Ils restent longtemps jouer, on est comme des enfants 🐬
    Laeticia et Christophe ont finit par localiser Louis (le rameur) sur notre écran grâce à son AIS cette nuit. On decide de faire cap vers lui, cela nous fait un détour mais c'est exceptionnel de pouvoir le croiser, les chances étaient minces de réussir à se trouver. Et c'est pour le plaisir de notre capitaine qui se plaît à se dire "accompagnateur de rêve " ahah 😍
    Ça y est on l'aperçoit enfin ! On lui prépare un petit paquet avec des fruits frais, du chocolat, un petit mot et un bière. On est tous hyper content de se voir et lui le premier. Lucas saute l'eau pour lui donner le paquet suivi de Laeticia, Denis et moi. Juliette et Poulpy restent à bord, c'est un peu impressionnant de se lancer dans l'eau en pleine mer et le capitaine gère nos arrivés et sorties.
    C'est incroyable, à tour de rôle on a le privilège de monter à bord du rameur. On est acceuillis par un câlin de Louis, il est ravi. Ça fait 8jours qu'il est partie du Portugal, il n'a vu personne depuis et son embarcations est très spartiate. Comme il nous dit, tout se joue au mental, il a eu un coup de mou il y a 2 jours. Le fait de nous voir, lui redonne l'énergie de continuer ! Il est trop content de voir ce qu'on lui amène et surtout... la bière bien entendu ! 🍺
    On revient à bord tous émerveillés (et un peu essoufflés). C'est incroyable d'avoir pu vivre ce moment.
    On reprends notre cap et on flane chacun à nos occupations. Christophe et moi sommes encore assez fatigués de notre indigestion ! On voit de nouveau des dauphins jouant à côté du bateau !
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  • Day 21

    Dauphins et poissons en pagaille

    November 14, 2023, North Atlantic Ocean ⋅ ⛅ 22 °C

    Nous descendons vers le sud, le soleil se lève plus tard. Je retrouve Juliette vers 7h30 afin de l'accompagner pour la fin de son quart. On est bien inspirées ce matin, on fait une liste des choses qu'on aimerait faire : ateliers d'écriture, dessins, aquarelle, dîner presque parfait ... On finit par débuter la création d'un jeu de société 😅 Le soleil se lève, paresseux aujourd'hui, il est 8h30 quand ses rayons percent. Les couleurs sont très douces, des nuances orangées et bleues. On retrouve un petit oiseau qui nous suit depuis hier, une toute petite boule qui se pose pour se reposer sur le pont. On lui sort les plantes pour lui faire un petit nid. Il s'est sûrement perdu nous dit Christophe, il y en a de temps en temps lors de grandes traversées qui s'éloignent du nid et trouve abris sur les bateaux.
    La matinée s'écoule, après le sport quotidien je m'attele à la cuisine avec Christophe. On est en binôme aujourd'hui. J'ai de la chance notre capitaine est un ancien restaurateur, très efficace pour couper les légumes 🥦🫑La ligne de pêche mord de nouveau, on remonte une superbe dorade de 5Kg, que l'on nommera Martine.
    On garde au maximum les voiles que l'on règle régulièrement en fonction des conditions. Les prévisions météo datent de 3 jours, le vent est plus faible que ce qu'elles nous annonçaient, on garde un appui moteur quasiment toute la journée. On charge donc via Irridium les conditions météo mises à jour. Irridium est un routeur satellite permettant d'accéder à des data internet et donc une meteo actualisée. Nous devrions avoir 15nds de vent au portant cette nuit, ça s'améliore ! Pour le moment on oscille entre 5 et 10nds en vent apparent (il faut au moins 8nds pour sortir les deux voiles comme il faut sans appui moteur).
    Ça fait 3 jours pleins qu'on est sur l'eau, on se retrouve avec Juliette et je lui fait part de mes impressions. Je sens la matière grise qui commence à bien tourner, c'est rare d'avoir autant de temps pour se poser, réfléchir, ne rien faire, juste faire corps avec les éléments, apprécier la lenteur. Je sens qu'il va y avoir des moments un peu plus "compliqués", on a le temps de refaire notre vie sur ce que j'appelle notre beau "8 clôts mobile" ! Elle rigole, sans concertation, elle a eu exactement la même pensée un peu plus tôt. C'est un peu le voyage d'une vie, on est contente de le partager ensemble. On se dit qu'on en sortira grandit, de vraies petites sages ! 🧘🏼‍♀️🧘🏼‍♀️
    Et puis, de nouveau, un banc de dauphins. Ils sont nombreux il y a des petits, ils sautent et nous régalent à l'étrave du bateau.
    Le soir après un dîner digne d'un resto : ratatouille et lentilles accompagnée d'une dorade à la meunière, on regarde un documentaire sur grand écran.
    Nb : dOrade car c'est une dorade coryphene et non une dAUrade de méditerranée (c'était linfo du jour 🧐).
    Le documentaire est sur Bernard Moitessier, célèbre navigateur ayant bouclé presque 2 tours du monde en solitaire sans escales. Incroyable !
    Les quarts sont plus agréables à présent, les températures sont douces, on peut rester plus confortablement dehors, regarder les étoiles en écoutant le doux ronron des vagues.
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  • Day 22

    Appel de la transat Jacques Vabres

    November 15, 2023, North Atlantic Ocean ⋅ ☀️ 23 °C

    Les jours se ressemblent : même horizon, bateau et équipe tout en se distinguant à la fois par les aventures et apprentissages quotidiens. Ca fait 5 jours que l'on est partis de Gibraltar et maintenant plus de 20 jours que l'on a quitté Toulon ! On se retrouve avec Lucas et Juliette, on a tous eu une journée un peu intense hier niveau émotion. On est coupés de tout, aucun accès aux réseaux auxquels on est bien trop habitués, ni de distractions habituels et immédiates ça chamboule pas mal les esprits ... Mais au delà de la volonté de naviguer, on la tous fait un peu pour ça aussi ce voyage, s'isoler sur la mer. On se réjouis de s'être trouvé et de pouvoir partager nos petits coups de mous ou de boost 💛
    Le ciel est toujours bien bleu, les températures continuent de grimper mais le vent reste aussi plus faible que les prévisions. Heureusement il reste suffisant pour maintenir les voiles malgré l'appui moteur souvent nécessaire ⛵ Les quarts sont maintenant bien rodés, nous avons chacun pris le plis.
    Les activités à bord se maintiennent aussi, sport, lecture, écriture, point météo, longues discussions, cuisine et jeux rythment les journées à bord du Plouf. Les séances de bronzage à l'avant du pont se sont aussi ajoutées ce qui n'est pas pour me déplaire 😎
    Dans l'apres midi Christophe nous annonce "la piscine est ouverte", la petole de l'après-midi nous permet de nous jeter à l'eau. On accroche deux bouts aux taquets, on s'accroche et on saute ! Le grand bleu sous nos pieds, ça fait du bien. Le capitaine enclenche les moteurs, tout les 5 tractés quelques instants par la force du bateau (en buvant quelques tasses d'eau).
    Dans l'après-midi, Quwanza nous appelle à la VHF, c'est un voilier (un class 40) de la course Jacques Vabres. On a tous les oreilles grandes ouvertes, depuis notre bord on voit le voilier de loin avec leur 300m2 de voile et leur spi orangé (grande voile avant). On discute, ils nous parlent un peu de leur parcours, leurs galères techniques, les intempéries qui ont marquées le début de leur course en Bretagne. C'est un beau moment de partage ! Ils nous rapportent aussi des infos sur le fichier météo, ils ont des données plus fines que nous. Ue dépression arrive du pôle nord dès samedi. Elle va couper les Alizés au nord. Les vents devraient se réactiver ensuite. Il faudrait donc descendre plus au sud, côté Cap Vert pour récupérer les Alizes à ce niveau et filer pour les Antilles 🏝 Christophe me rassure sur le timing, leur lecture est différente de la notre. Nous avons des vitesses et des bateaux complètement distincts et difficile de se baser sur des prévisions dès aujourd'hui.
    On verra à notre arrivée aux Canaries pour choisir l'itinéraire optimal pour la traversée.
    La journée se termine sur une partie de yams et quelques cacahuètes ! Lucas et Juju nous prépare Martine en papillote de légumes.
    Je termine mon troisième livre, je n'ai jamais autant lu de toute ma vie je crois 😅 Paz, un roman mêlant l'histoire récente de la Colombie et enquête policière, très prenant mais aussi très violent, je le termine un peu tourmentée !
    Je prends mon quart à 00h, la nuit est bien sombre et les étoiles sont bien distinctes. Objectif du voyage : réussir à mieux localiser les différents astres ! On a 7nds de vent apparent au portant, encore trop peu pour enlever l'appui du moteur bien qu'il reste faible. On active le régulateur d'allure pour cette nuit. Cet instrument permet d'orienter automatiquement le bateau en fonction de l'orientation du vent souhaité. Dans notre cas, on lui demande de conserver une orientation d'environ 165° bâbord par rapport au vent, pour avoir un vent portant constant et éviter des empanages involontaires.
    La nuit, le canal 16 (canal de sécurité sur la radio) s'active souvent. Il y a un peu de tout, des trucs plutôt marrants (les bonnes grosses blagues de marins entre eux) et d'autre un peu moins (navire de migrant repéré). Ce canal n'est donc pas toujours utilisé à bon usage !
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