Voyage Asie-du-Sud-Est

March - May 2024
Thaïlande, Cambodge, Laos, Vietnam, Indonésie Read more
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  • Day 54

    Jour 53 - Rando : Kbal Preah Waterfall

    May 19 in Cambodia ⋅ ☁️ 28 °C

    Ce matin, je me lève de bonne heure. J'ai besoin de me dégourdir les jambes après avoir été assigné à résidence le temps de racheter un téléphone et de le configurer. Je pars donc en randonnée pour découvrir la nature de la province de Mondolkiri.

    Sur des conseils de Nico et Yohan qui étaient à Sen Monorom il y a quelques jours, je choisis une randonnée qui mène à une cascade : la Kbal Preah Waterfall !

    Pour rejoindre le début de la randonnée, il me faut longer une route en bitume. Après environ 8km, j'accède enfin au début de la randonnée.

    Je débute par un tronçon sur un chemin de terre rouge. Je bifurque ensuite sur un plus petit chemin sur ma gauche. La vue sur les montagnes tout autour est splendide ! La province porte bien son nom : "Mondol" pour "centre" et "Kiri" pour "montagnes". Cette région est belle et bien le centre des montagnes ! ⛰️

    Je suis forcé de revenir sur le chemin de terre rouge. Je le quitte peu de temps à près pour prendre un chemin qui grimpe. Je suis en totale improvisation mais je progresse bien en direction de la cascade. Soudain, plus aucun chemin autour de moi. J'avance à travers les hautes herbes et je débarque alors sur un terrain en friches. Je suis égaré mais des habitants me remettent sur le droit chemin (j'ai croisé seulement ces 3 habitants et 2 autres personnes sur toute la randonnée). J'atteins ensuite sans trop de difficultés la Kbal Preah Waterfall !

    La cascade est vraiment très jolie, perdue en plein milieu de la forêt ! Je m'y arrête pour manger des restes de ce que j'ai commandé à la fête foraine la veille : des saucisses frites avec du fromage.

    Je me remets en marche et alors que je suis sur un beau chemin de terre rouge, je décide de couper dans la jungle via un chemin sur ma droite. La végétation est vraiment très dense. Je libère un bâton prisonnier de lianes pour pouvoir me frayer un passage au milieu de toutes ces branches. Mais bientôt, je ne suis plus en mesure de deviner le "chemin". Je remonte un cours d'eau à sec. Je me retrouve ensuite obligé d'escalader avec comme seules prises des racines. Je suis complètement perdu et à ce stade-là il est difficile de rebrousser chemin.

    Je marche alors dans une direction aléatoire au beau milieu de la jungle. Heureusement pour moi, cet épisode ne durera pas trop longtemps : je finis par retomber sur un chemin un peu plus haut. Je finis la randonnée par ce chemin beaucoup plus académique.

    Je retombe enfin sur la route. Il s'agit désormais de rentrer à à Tree Lodge. Sur le trajet retour, je vois ce que je pense être un serpent. Je me ravise en me disant qu'il s'agit simplement d'une feuille de bananier. Je me rapproche pour en être certain et il s'avère que finalement ma première intuition était la bonne. En cherchant sur Google, j'ai pu identifier ce serpent comme étant une vipère verte de Thaïlande. La morsure s'avère mortelle pour l'homme que dans de très rares cas. Je vous rassure le serpent ne m'a pas mordu et j'ai pu poursuivre mon chemin sereinement 🐍

    La route au retour est monotone et interminable. Je n'ai plus d'eau, je suis déshydraté. Revenant sur un axe un peu plus fréquenté, j'achète un coca et recharge ma gourde. Je rentre à Tree Lodge bien fatigué. Environ 40km parcourus sur la journée !

    Le soir, je retrouve les 2 britanniques qui reviennent de 2 jours entre éléphants et trek dans la jungle. Pour manger, nous rejoignons le groupe avec lequel ils ont partagé ces 2 derniers jours. Je commande de très bonnes tagliatelles au pesto dans un restaurant italien. Nous terminons la soirée à 3 : parties de billard et bières ! 🎱
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  • Day 53

    Jour 52 - Sen Monorom : achat téléphone

    May 18 in Cambodia ⋅ ☁️ 26 °C

    Je me réveille. Je sors mon téléphone du riz. Il ne s'allume toujours pas. L'eau a eu raison de lui. Je prends un petit-déjeuner avant de me rendre en ville pour tenter de faire réparer mon téléphone.

    Sans Google Maps, je cherche péniblement un magasin à même de réparer mon téléphone. Je me fais balader à droite à gauche par les différents commerçants.

    Je ne parviens malheureusement pas à trouver de réparateur. Je fais le constat suivant : pas de réparateur à l'horizon, le téléphone est en mauvais état, l'interface est lente depuis quelque temps, les frais de réparation peuvent être plus élevés que l'achat même d'un nouveau téléphone, j'ai besoin de retrouver un appareil fonctionnel au plus vite. Je change alors d'option : je décide de racheter un nouveau téléphone.

    Il y a de très nombreux points de vente de téléphone dans la ville. On retrouve principalement des appareils de la marque Oppo, une marque qui m'était totalement inconnue en tant qu'européen. J'accède à un ordinateur pour effectuer des recherches et comparer différents téléphones. J'opte finalement pour un Oppo A17. N'ayant pas assez d'argent liquide, je me retrouve obligé de retirer à un ATM 💵

    Le nouveau téléphone dans le sac, je rentre à Tree Lodge. Je lance la réinitialisation de l'appareil aux paramètres d'usine et me voilà parti pour la configuration ⚙️

    Ayant suspendu mon abonnement téléphone avant de partir en Asie, je ne peux pas recevoir de SMS et donc pas de codes de vérification. Je parviens miraculeusement à récupérer mon compte Google grâce à mon numéro de téléphone cambodgien. En revanche pour ce qui est de mes applications bancaires (LCL, Lydia) et de WhatsApp, je suis dans une impasse tant que je ne peux pas recevoir de code de vérification 😤

    Je prends alors contact avec Bouygues Telecom pour réactiver mon numéro de téléphone. Après de nombreux messages échangés, ma ligne est réactivée. Je peux ainsi accéder à nouveau à mes comptes bancaires et à WhatsApp 🗨️

    Je retrouve la plupart de mes photos grâce à Google Photos (même si Google nous observe et collecte nos données personnelles, ça peut s'avérer très pratique Papa 😉). Cependant, les photos prises après Koh Ta Kiev sont perdues. J'essaierai de les récupérer de retour en France en amenant mon téléphone chez un expert.

    C'est dans des moments comme ceux-là qu'on se rend compte à quel point nous sommes dépendants de nos téléphones. C'est vrai dans la vie de tous les jours mais encore plus vrai en voyage. Ce n'est pas un gadget, c'est un véritable outil ! Je me pose très sincèrement la question de comment on voyageait avant cette avancée technologique. Durant mon périple en Asie-du-Sud-Est, j'utilise mon téléphone pour à peu près tout : réserver mes hébergements (Hostelworld, Booking.com) et mes modes de transport (12Go Asia), me déplacer (Google Maps), randonner (AllTrails, WikiLoc), communiquer (WhatsApp, Messenger), prendre des photos, réaliser des opérations bancaires et paiements (LCL, Lydia, Tricount quand je voyageais en groupe), choisir mes destinations et mes activités... Et bien sûr partager mes expériences de voyage avec Findpenguins ! 🐧

    J'engloutis un fried rice chicken et je pars faire une sieste. Je me décide enfin à bouger en fin de journée : je pars me promener et je m'arrête pour me faire couper les cheveux. Le résultat laisse à désirer mais je repars le crâne un peu plus aéré 💇

    Je mange ensuite dans une genre de fête foraine. J'assiste à un concert en sirotant une bière. Ils passent plus de temps à parler qu'à chanter. Les musiques sont étranges : je suis loin d'être convaincu. 2 Cambodgiens m'invite à les rejoindre pour déguster nos cannettes de Ganzberg Beer ensemble. Ils parlent très bien anglais (c'est rare pour être souligné), ce qui me permet de communiquer aisément avec eux.

    Petite anecdote : au Cambodge, on peut payer de 3 manières différentes. Soit avec des Riels, soit avec des dollars (4000KHR = 1$), soit avec des...capsules de cannettes de bière ! C'est très sérieux. Il y a des capsules qui permettent d'avoir des cannettes gratuites, d'autres qui ont un équivalent en dollars. On peut même gagner une voiture en buvant une simple bière. Par expérience, j'estime que vous avez 2 chances sur 3 de tomber sur une capsule gagnante : c'est quand même une véritable incitation à la consommation d'alcool... Ce soir là j'ai tenté de payer pour la première fois avec ces capsules. Résultat des courses : 3 cannettes de bière pour 0,75$ ! Plutôt rentable comme affaire... 🍺

    Retour dans mon bungalow pour avancer sur mes démarches Erasmus. Les cours que j'ai choisi pour la Pologne ont été acceptés par l'ENSEEIHT après modifications. Je m'enregistre alors auprès de l'université de Varsovie. Après cette session paperasse qui m'enchante au plus au point, je trouve le sommeil 💤
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  • Day 52

    Jour 51 - Sen Monorom : Coffee farm

    May 17 in Cambodia ⋅ ☁️ 27 °C

    Je me lève pour prendre un petit-déjeuner depuis la terrasse de Tree Lodge : omelette aux légumes et baguette. Je rencontre alors 2 jeunes britanniques arrivés eux-aussi la veille à Sen Monorom (Zach et Ben). Nous décidons de partir ensemble pour la journée. Au programme : plantation de café et Bousra Waterfall.

    Nous louons tout d'abord des scooters dans le centre de Sen Monorom. Nous faisons le plein d'essence et nous partons direction la PIDA Coffee Farm. La pluie fait rage et malgré mon k-way, j'arrive bien trempé à la plantation de café 🛵

    Nous attendons que la pluie cesse avant de débuter la visite de la plantation. Pendant ce temps, je déguste un très bon café au goût assez unique ☕

    La pluie s'étant calmée, nous suivons Kim pour une visite guidée de la plantation.

    Tout comme le poivrier, le caféier est une plante tropicale. Cette plante n'est en théorie pas faite pour pousser à une altitude aussi basse que celle à laquelle la PIDA Coffee Farm cultive. Cette dernière a donc laissé le temps au caféier de s'habituer au sol et au climat de la région. 2 variétés de café sont cultivées : Arabica et Robusta. Ce sont d'ailleurs les 2 principales variétés et représentent 99% de la production mondiale. Arabica produit un café de meilleure qualité mais la plante est plus fragile comparée à Robusta.

    A l'image du poivre, le jeune fruit du caféier est vert et il devient rouge à maturation. Il ressemble alors à des petites cerises. Il est ensuite récolté à la main. On en extirpe le grain qui une fois séché prend cette couleur noire.

    J'apporte moi-même ma pierre à l'édifice : je plante 2 jeunes pieds de Robusta. Je reviendrai peut-être dans quelques années récolté les fruits.

    Si je suis un grand consommateur de la boisson, je ne connaissais pas grand-chose au café. Le tour était vraiment intéressant !

    Au-delà du café, PIDA Coffee Farm développe une partie hébergement et propose une restauration. Après ce tour dans la plantation de café, je profite donc de la piscine qui offre une vue magnifique sur les montagnes ! Je déguste aussi du poulet très bien cuisiné accompagné de riz.

    Alors que nous cherchons à repartir, Zach ayant laissé la clef avec le contact sur son scooter, il n'a plus de batterie. Pendant que mes 2 compagnons attendent une assistance technique, je pars seul en direction de la Bousra Waterfall. Ils ne m'y rejoindront pas. 🔋🚫

    Face à moi, un nuage noir. Ce qui devait arriver arriva : je fais les frais d'une grosse averse. Après cet épisode, je souhaite m'assurer de la direction de la Bousra Waterfall. Je sors donc mon téléphone de ma poche mais celui-ci ne s'allume plus. L'écran reste noir. La poche de mon k-way était pleine d'eau et le téléphone était en partie immergé. C'est le 4ème téléphone du groupe à tomber au combat après ceux de Yohan, Nico et Olympe📱

    Malgré tout, je garde mon cap et je parviens à atteindre la Bousra Waterfall grâce aux indications des habitants. La cascade est vraiment impressionnante ! Mais préoccupé par mon téléphone, la météo et la nuit qui s'apprête à tomber, je ne profite pas pleinement. J'enfourche à nouveau mon scooter pour rentrer à Sen Monorom qui se trouve alors à une quarantaine de kilomètres. Je traverse une véritable tempête, il ne cesse de pleuvoir, la route glisse : je redouble de vigilance. Tout grelottant, j'arrive à Sen Monorom pour rendre mon scooter ⛈️

    A Tree Lodge, je plonge mon téléphone dans du riz en espérant le ramener à la vie. Je me console avec un burger au poulet et je pars me coucher. Mon téléphone reposera dans le riz toute la nuit.

    Si vous pouvez lire ce résumé, c'est que depuis j'ai pu solutionner cette problématique de téléphone. Pour savoir comment, je vous invite à lire le prochain résumé.

    J'ai perdu une partie de mes photos. J'ai cependant pu récupérer des vidéos auprès de la PIDA Coffee Farm. J'en ai fait des captures d'écran pour illustrer ce résumé. Vous n'aurez malheureusement pas de photo de Bousra Waterfall puisque mon téléphone a lâché peu de temps avant.
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  • Day 51

    Jour 50 - Arrivée à Sen Monorom

    May 16 in Cambodia ⋅ ☁️ 30 °C

    Ce matin, réveil à 5h45 pour rejoindre Sen Monorom, une ville dans la province du Mondolkiri, au sud-est du Cambodge. Il est temps de fuir Phnom Penh, cette ville qui ne me correspond pas 🏙️

    Un tuktuk vient me chercher à l'hostel vers 6h30. J'embarque ensuite dans un van et un peu après 7h me voilà parti. J'arrive à Sen Monorom vers après un plus de 6h sur des routes cabossées

    Comme très souvent, je suis harcelé par des tuktuk à la descente du van : "tuktuk Sir", "where are you going?"... Je me décide à prendre un tuktuk pour rejoindre Tree Lodge où je loge. Je vais passer les prochaines nuits dans un bungalow en bois en pleine nature.

    Après une petite sieste, je m'en vais promener dans les environs. C'est calme et reposant : ça dénote par rapport au vacarme de Phnom Penh.

    Il y a de très nombreux insectes : des moustiques, des genres de papillons de nuits et bien d'autres bestioles. Des très gros geckos en font leur festin 🦎

    Je mange à Tree Lodge avant d'aller me coucher dans mon bungalow.
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  • Day 50

    Jour 49 - Phnom Penh : prison Tuol Sleng

    May 15 in Cambodia ⋅ ☁️ 35 °C

    Ce matin, gros dodo pour récupérer de ces quelques jours sportifs à Kampot.

    Je pars à pied de mon hostel pour rejoindre la prison de Tuol Sleng (ou S-21), une ancienne prison des Khmers rouges. C'est aujourd'hui un musée et un mémorial.

    Sur le trajet, je passe devant le palais royal. Je me contente de le contempler depuis l'extérieur. Je passe également devant le monument de l'indépendance (le Cambodge est devenu indépendant vis-à-vis de la France en 1953).

    J'arrive finalement à la prison S-21. M'étant déjà grandement renseigné sur les Khmers rouges, je sais pertinemment où je mets les pieds. Je réalise la visite à l'aide d'un audio-guide en français 🎧

    Je vous avais déjà parlé des Khmers rouges lors de la visite des Killing Caves dans les environs de Battambang. Je remets tout de même un peu de contexte pour faciliter la compréhension de ce qui suit.

    Les Khmers rouges c'est un mouvement communiste ultra-nationaliste qui a pris le pouvoir au Cambodge entre 1975 et 1979. Ils ont fait régner un climat de terreur : travail forcé, arrestations arbitraires, torture, exécutions... Ils ont multiplié les purges souhaitant obtenir un "peuple nouveau" travaillant dans les campagnes au service du régime.

    Le cadre étant posé, revenons à la prison de Tuol Sleng. Avant de devenir une prison, Tuol Sleng était un lycée. Cette prison était le cœur d'un réseau plus large d'environ 200 prisons à travers le pays. On estime à 18 000 le nombre de personnes qui y ont été détenues avant d'être exécutées. S-21 a été dirigée d'une main de fer par Douch.

    Si la cour de Tuol Sleng donne l'impression d'un lieu paisible par ses arbres, les bâtiments montrent une tout autre réalité. C'est particulièrement glaçant et l'atmosphère est pesante.

    Le premier bâtiment plante le décor : des salles de classes transformées en salles de torture. La torture était utilisée pour pousser les prisonniers à rédiger des aveux : des aveux de crimes non commis et complètement imaginaires ✍️

    Une fois l'aveu ratifié, le détenu était emmené dans les Killing Fields pour être exécuté : un coup de bâton sur la tête puis gorge tranchée (les Khmers rouges économisaient ainsi leurs munitions).

    A la découverte de la prison, 14 corps d'hommes mutilés ont été retrouvés sur des lits de torture. Ils ont été enterrés à Tuol Sleng.

    Dans le deuxième bâtiment, on en apprend plus sur les dirigeants et partisans Khmers rouges. On nous explique aussi comment la politique du régime a été mise en place. Phnom Penh a été évacué en 3h le jour même où les révolutionnaires Khmers rouges sont entrés dans la capitale en 1975. Le motif présumé de cette évacuation : des bombardements prochains par les américains sur Phnom Penh. De la même manière, toutes les villes du pays ont été vidées. Les citadins ont alors été transférés dans les campagnes. On travaillait dans les champs 16h par jour avec rationnement sur la nourriture. Le peuple cambodgien fut rapidement frappé par des famines.

    Le bâtiment suivant a pratiquement été laissé tel qu'il a été découvert lors de la libération de Phnom Penh en 1979 par l'armée vietnamienne. Le bâtiment est recouvert de fils barbelés. Ainsi les détenus ne pouvaient pas se suicider : la décision de mort incombait aux dirigeants du régime. Dans ce bâtiment, on y découvre les cellules individuelles en briques et en bois. Les détenus faisaient leurs besoins dans des boîtes de munitions vides. On découvre ensuite les cellules collectives où les prisonniers étaient attachés deux par deux par les chevilles.

    Dans le dernier bâtiment, on nous explique le protocole à l'arrivée d'un détenu à S-21. On notait son état civil ainsi que sa biographie. Il était pris en photo et à partir de là il n'était plus qu'un numéro, complètement déshumanisé. Tout était soigneusement documenté à Tuol Sleng : de l'arrivée à la sortie du détenu. Si certaines archives ont été détruites par les Khmers rouges avant leur fuite, on en a retrouvé une grande partie. On peut ainsi voir les photos de nombreux détenus qui ont perdu la vie à S-21 en parcourant les différentes salles de la prison 🧖🏽

    On en apprend ensuite plus sur l'histoire de certains détenus et notamment sur celle du peintre Vann Nath. Il fait partie des 12 survivants de S-21 (7 hommes et 5 enfants). Dans cette prison, il a été sauvegardé par les Khmers rouges pour peindre et alimenter la propagande du regime. Après 1979, il a peint les atrocités qu'il a vu à S-21 ou qu'on lui a racontées. Ces tableaux sont exposés dans ce dernier bâtiment. Ils décrivent les conditions de détention des prisonniers ou dépeignent des scènes de tortures.

    Plus loin, on découvre par des photos les destructions par les Khmers rouges (banque, monuments religieux...). Ils avaient cette volonté de faire table rase du passé.

    Enfin, je reviens dans la cour pour observer le mémorial. Les noms des victimes de S-21 qui ont pu être identifiés sont écrites en lettre dorées sur des plaques de marbre.

    Une chambre exceptionnelle pour juger les Khmers rouges a été mise en place au sein des tribunaux cambodgiens à partir de 2004. Douch, le chef de la prison, a été condamné à la prison perpétuité en 2010 avant de décéder en détention en 2020. Pol Pot, le chef des Khmers rouges n'a jamais eu à comparaître devant la justice : il a été emprisonné par ses propres troupes en 1997 avant de mourir en 1998.

    Je ressors de Tuol Sleng le cœur lourd mais portant désormais en moi la mémoire des atrocités des Khmers rouges 🙏

    Je me rends au Central Market, cet immense marché couvert. On y vend de tout : poisson, fruits de mer, légumes, viande, bijoux, habits, chaussures, souvenirs, bagages... Je fais un petit tour avant de partir visiter le Wat Phnom, une pagode bouddhiste.

    Bien fatigué, je mange un bout dans un restaurant indien. Je rentre à l'hostel pour faire une sieste. Je ressort pour manger un Pad Thaï aux crevettes (oui la nourriture thaïlandaise me manque déjà). Petit plouf dans la piscine de l'hostel puis je me couche.
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  • Day 49

    Jour 48 - Kep : Parc national & Crabes

    May 14 in Cambodia ⋅ ☁️ 30 °C

    Aujourd'hui, réveil de bonne heure. Je suis sur mon vélo avant 9h pour rejoindre le début d'un sentier dans le parc national de Kep.

    J'attache mon vélo à un arbre et je pars randonner. J'effectue un tout petit tronçon sur un chemin asphalté avant de m'enfoncer dans la jungle. Ça devient rapidement très abrupte : la montée se fait à l'aide de cordes à nœuds. C'est très physique ! 🪢

    En haut, je m'arrête devant un petit bouddha et j'admire la vue sur la mer depuis le Sunset Rock. Pour revenir vers mon vélo, je m'engage dans une pente raide. C'est très glissant : je suis sur mes gardes ! Après un slalom entre des lianes, je retombe sur le chemin asphalté. A quelques pas de mon vélo, j'aperçois un manguier. Je ramasse une mangue pour la déguster de suite et 4 autres que j'embarque dans le sac 🥭

    Je remonte sur mon vélo et je prends la direction du marché aux crabes de Kep. Je passe devant une statue d'un crabe bleu et devant la Kep Beach. J'arrive enfin au Crab Market. C'est particulièrement animé ! On vend du crabe et d'autres fruits de mer. Mais aussi des vêtements, des jouets pour la plage...

    Curieux, je décide de goûter le crabe de Kep. On me sélectionne 2 gros crabes encore vivants dans une bassine. On me les cuisine avec du poivre vert de Kampot. Je passe alors à la dégustation. Un véritable combat s'engage avec le crabe : il faut le décortiquer ! Pour manger ne serait-ce qu'un tout petit bout de chair de crabe, la patience est de mise. C'était plutôt bon même s'il y avait assez peu à manger en fin de compte ! 🦀

    Je suis aussi intrigué par des plus petits crabes frits. Je commande une barquette. Pas besoin de décortiquer le crabe : on mange le crabe en entier ! Ces crabes frits ont le goût de chips.

    Je reprends ensuite mon vélo pour me rendre aux marais salants de Kep. Parce que si la région est connue principalement pour son poivre, on y fait aussi du sel. De l'eau de mer est acheminée dans des parcelles durant la saison sèche. L'eau est stagnante et s'évapore petit à petit pour ne laisser que des cristaux de sel. Ces derniers sont alors récoltés et nettoyés. Le sel est aussi iodé pour éviter les carences en iode dans le pays 🧂

    Étant à la toute fin de la période sèche, j'espérais voir des paludiers au travail. Malheureusement les pluies récentes en ont voulu autrement. J'ai quand même pu voir quelques cristaux de sel.

    En voulant retomber sur la fameuse route 33 qui sépare Kep et Kampot, je me suis perdu dans les marais. Il m'a alors fallu passer à l'eau avec mon vélo. Oui la journée était trop plate jusque là, ça manquait d'un peu de galère. Les pieds trempés, je reviens sur la route 33. Et bientôt ce ne sont plus que mes pieds qui sont trempés puisque la pluie s'invite pour les derniers kilomètres.

    J'arrive enfin à Kampot. Je rend mon vélo et je récupère ma pièce d'identité, à savoir ma carte Pastel qui me servait à prendre le métro à Toulouse. Il faut croire que ça sert même à se déplacer au Cambodge.

    Je rentre à l'hostel où j'avais laisser mon gros sac à dos. Je me change et je déguste 3 des 4 mangues ramassées le matin même. Je quitte Kampot dans la soirée pour rejoindre la capitale Phnom Penh.

    Après 3 heures de van, me voilà arrivé dans la capitale. J'y avais déjà fait un passage éclair lors du trajet de nuit entre Battambang et Sihanoukville. 45min de marche pour rejoindre mon hostel. Phnom Penh est oppressante, assez sale, les rues sentent mauvais : de prime abord je ne suis pas emballé par la ville. Fatigué de la journée, je ne tarde pas trop à me coucher 😴
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  • Day 48

    Jour 47 - Plantation de poivre de Kampot

    May 13 in Cambodia ⋅ ⛅ 32 °C

    Ce matin, réveil de bonne heure. Je laisse mon gros sac à dos à l'hostel à Kampot et je pars pour 2 jours de vélo direction Kep. La location de vélo est cette fois-ci beaucoup plus simple : je retourne chez celui qui m'en a fourni un 2 jours plus tôt pour le plateau de Bokor 🚴

    Je me rends tout d'abord à la grotte Phnom Chhngok. J'accède à un petit temple par des escaliers. Je descends ensuite dans la grotte à l'aide de ma lampe frontale. Des chauves-souris me tiennent compagnie. Je retrouve rapidement la lumière du jour. La grotte n'avait rien de grandiose.

    Je bois un coca frais avant de repartir en direction de "La Plantation", une plantation de poivre de Kampot. Depuis mon vélo, j'admire les paysages offerts par la campagne de Kampot. Puis j'atteins enfin cette fameuse plantation de poivre.

    J'effectue la visite du site en français, en petit comité (un jeune couple et moi) et gratuitement ! Notre guide Olivier nous conte l'histoire de "La Plantation" et du poivre de Kampot.

    Un couple franco-belge tombe sous le charme du Cambodge lors de son premier voyage en 2013. Guy et Nathalie ont à cœur de participer au développement du pays et notamment de sa communauté rurale. Ils décident alors de cultiver et promouvoir le poivre et autres épices du Cambodge à travers le monde. C'est ainsi que naît le projet "La Plantation" !

    D'un terrain en friches, les premiers pieds de poivre sont plantés. Les ateliers de transformation des épices sont mis en place. En 2016 (3 ans plus tard), "La Plantation" ouvre aux visiteurs. Elle connaît un ralentissement durant la période COVID avant de se relancer. C'est aujourd'hui la plus grande exploitation de poivre de Kampot !

    "La Plantation" est une entreprise d'environ 200 personnes, en très grande majorité des cambodgiens. Elle offre à ses employés des conditions assez exceptionnelles pour le pays : salaire mensuel fixe, assurance maladie, congés payés. "La Plantation" travaillent aussi en collaboration avec d'autres agriculteurs locaux 👩‍🌾

    Si ce projet est récent, on cultive du poivre depuis bien longtemps dans la province de Kampot. On retrouve des mentions de cette épice qui datent du XIIIe siècle. L'instabilité politique au Cambodge a failli faire disparaître le poivre dans la région. Depuis la tragédie des Khmers rouges, durant laquelle les plantations de poivre ont été reconverties en rizières, le poivre de Kampot retrouve petit à petit son prestige.

    Si le poivre de Kampot est mondialement connu, c'est qu'il s'agit d'un produit de qualité ! Depuis 2010, le poivre de Kampot bénéficie d'une IGP (Indication Géographique Protégée) : c'est un label délivré par l'Union Européenne qui est une garantie pour le consommateur. Il y a donc un cahier des charges particulièrement conséquent : poivre cultivé dans la région de Kampot, des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement et du développement durable (limitation de pesticides et engrais chimiques), grains récoltés et traités à la main, une certaine distance à respecter entre chaque pied...

    Le poivre de Kampot est rare : il ne représente que 0.006% de la production mondiale ! C'est un des marchés pour lesquels il y a plus de demande que d'offre. Pour l'anecdote, c'est le Vietnam qui est le premier producteur de poivre au monde avec 30% de la production mondiale. 🇻🇳

    Il existe 4 types de poivre de Kampot : poivre vert, rouge, noir, blanc. Le poivre c'est en fait une baie qui pousse sur des lianes tropicales.
    🟢 La jeune baie est verte. Le poivre vert c'est donc cette baie arrachée avant maturation.
    ⚫ Le poivre noir s'obtient à partir de la baie verte par oxydation naturelle.
    ⚪ Pour ce qui est du poivre blanc, c'est simplement du poivre noir duquel on a enlevé l'écorce (c'est donc le cœur de la graine).
    🔴 Enfin, le poivre rouge est la baie arrivée à maturité. Les grains de poivre rouge sont très fragiles et sont traités minutieusement.
    ⚫⚪ Quand on parle de poivre gris, on parle en fait du poivre noir que l'on broie. L'écorce étant noire, le cœur étant blanc, le mélange du noir et du blanc donne du gris.

    Après cette visite très instructive, nous avons eu droit à une dégustation (elle aussi gratuite). Nous avons pu sentir et goûter les principaux poivres mais aussi des mélanges épicés. Nous avons alors pu distinguer les subtilités de chaque poivre et chaque mélange. J'ai particulièrement apprécié le poivre frais au sel : le sel permet de conserver le poivre vert, on ne broie pas la baie mais on la mange telle quelle, les saveurs explosent en bouche. Quand on pense au poivre, on pense à une épice qui pique. Au contraire, le poivre de Kampot est particulièrement doux. Il n'est pas utilisé pour relever un plat mais pour le parfumer. Oui, désormais je vous parle comme un chef étoilé 👨‍🍳

    Au-delà du poivre, "La Plantation" cultive de nombreux autres épices. Ils développent de multiples produits : ananas et mangues séchés au poivre, sauces, poudres de massage. L'imagination est débordante...

    Je suis désormais un véritable expert du poivre. Je passe en boutique pour ramener du poivre de Kampot en France (poivre noir et poivre frais au sel).

    Je passe ensuite au restaurant de "La Plantation". Je me fais plaisir : j'opte pour le menu. En entrée, je déguste une salade de mangue au poivre vert. En plat principal, un amok de poisson succulent. Et en dessert, une glace au poivre ! 🍽️

    Après avoir réveillé mes papilles gustatives, je me promène dans le jardin botanique de "La Plantation". Je remonte ensuite sur mon vélo. Je me dirige vers Kep quand soudain un groupe de cambodgiens m'invite à les rejoindre. Ce sont en fait des cuisiniers qui sont en train de préparer le repas d'un mariage. La communication en anglais est quelque peu compliquée mais Google Translate vient à la rescousse. Je bois des bières avec eux, on me fait même goûter quelques plats du mariage en avant-première et notamment une salade de mangue.

    La nuit va bientôt tomber. Je reprends mon vélo pour rejoindre Kep. J'arrive sur mon hébergement : cette nuit pas de lit en dortoir, j'ai un bungalow rien que pour moi avec un lit double et une salle de bain privée ! C'est le luxe pour un backpacker comme moi.

    Je réalise quelques démarches pour mon semestre à venir en Pologne (une vraie galère sans ordinateur portable) et je m'endors en étoile de mer dans mon grand lit !
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  • Day 47

    Jour 46 - Cathédrale verte

    May 12 in Cambodia ⋅ ☁️ 33 °C

    Ce matin, gros dodo pour récupérer de l'effort de la veille. Je me sustente avec des fruits et légumes séchés que j'ai achetés la veille. Et puis je pars à pied en direction de la cathédrale verte.

    Je vous préviens tout de suite : la "cathédrale verte" n'est pas un bâtiment religieux. Il s'agit simplement d'une boucle dans des mangroves non loin de Kampot. Cette boucle se réalise en kayak en une bonne heure 🛶

    Arrivé sur place, je loue donc un kayak pour naviguer dans ces mangroves.
    La boucle de la cathédrale verte est très agréable. L'atmosphère est calme et reposante (je n'ai croisé que 3 embarcations). Pas de crocos pour manger ma pagaie 🐊

    Malheureusement il n'y a pas que des embarcations qui flottent : il y a de nombreux déchets et surtout des bouteilles en plastique. Ce n'est pas particulièrement étonnant : les Cambodgiens ont cette fâcheuse manie à jeter leurs déchets un peu partout sauf dans une poubelle 🚯

    Je me rends compte à mi-parcours que je suis en train de faire la boucle à contre-courant. Le courant n'est pas fort mais tout de même... Après les jambes hier, je fais donc les bras aujourd'hui. Je me sculpte un véritable corps d'athlète ! 💪

    Alors que je sors de cette boucle de la cathédrale verte et que je suis encore à bord de mon kayak, 3 cambodgiens m'interceptent et m'invitent à boire une bière avec eux. Ils sont posés dans un restaurant sur une plateforme flottante. Je ne peux pas refuser l'offre : je les rejoins. Nous échangeons pendant près d'une heure : on parle de vins, on me partage des coins à visiter au Cambodge... La scène est absolument irréelle !

    Après près d'une heure, je remonte dans mon kayak pour le rendre là où je l'ai louer. Il s'avère que je passe devant la location sans l'apercevoir (la faute peut-être à 3 bières dans le sang). Je m'en rends compte assez tard, il faut alors faire demi-tour ⤵️

    Je rends enfin mon kayak et je rentre par des petits chemins jusqu'à Kampot. Des fois les chemins mènent quelque part, des fois ce sont des impasses. Dans la dernière ligne droite, je me fis aveuglement à Google Maps. Je me retrouve bientôt encerclé par des chiens très hostiles (ce sont vraiment des sales bêtes). La seule issue : poursuivre le chemin en m'engageant dans des marécages (merci Google Maps). Entre les chiens et les marécages, je choisis les marécages. Je suis sûr au moins qu'ils ne mordent pas. Je retrouve le chemin après ces marécages et je rentre les pieds trempés à l'hostel.

    Je fais alors une sieste avant de ressortir pour manger. Ma cantine indienne n'ayant plus de poulet, elle est fermée. Je me rabats sur un autre restaurant où je commande un burger poulet avocat bacon. Je rentre ensuite me coucher.
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  • Day 46

    Jour 45 - Plateau de Bokor

    May 11 in Cambodia ⋅ ⛅ 30 °C

    Ce matin, réveil de bonne heure. Je souhaite louer un vélo pour réaliser l'ascension jusqu'au plateau de Bokor (un plateau qui se trouve dans le parc national de Preah Monivong) !

    S'il est facile de louer des scooters à Kampot (comme dans n'importe quelle ville du Cambodge d'ailleurs), il est beaucoup plus difficile de louer un vélo. Je passe devant un premier loueur qui n'a pas de vélos disponibles ce jour-là. Je passe devant un second qui n'ouvre que dans 40min. Je passe devant un troisième qui n'existe apparemment plus. Je tente même de louer un vélo auprès de particuliers. J'ai alors parcouru les quatre coins de la ville et toujours pas le moindre vélo. Je commence à désespérer.

    Je retourne chez le second loueur qui est censé être ouvert depuis. Malheureusement, il est toujours fermé. Je décide de l'appeler. Par chance, on me répond et on m'ouvre pour me proposer un VTT ! Après plus d'une heure de recherche, me voilà enfin sur les pédales 🚴

    Je pédale pendant quelques kilomètres sur un grand axe avant d'entrer dans le parc national de Preah Monivong. Ce VTT me change des vélos de ville que j'ai pu louer à Siem Reap et Battambang : quand tu donne un coup de pédale, le vélo avance vraiment. Et les vitesses sont quasiment fonctionnelles.

    J'entame désormais l'ascension du plateau de Bokor. J'ai 33km de routes de montagne à parcourir pour atteindre la station d'altitude qui culmine à 1080m ! ⛰️

    Après à peine 5km, me voilà déjà dans la souffrance. J'ai pratiquement plus d'eau. La montée est terriblement éprouvante mais je continue tant bien que mal. À ce stade, je me sens incapable d'atteindre le sommet à vélo. Je réfléchis déjà à une solution de repli : faire du stop et embarquer dans un pick-up truck.

    Un peu après le 10ème kilomètre, je tombe sur une cascade. Je vais enfin pouvoir remplir mes gourdes 💧

    Au bord de la route, de très nombreux singes regardent les véhicules défiler. Parfois, ils prennent même possession de la route. Ça anime mon ascension au combien difficile 🐒

    Après le 15ème kilomètre, je trouve un souffle nouveau. Je me convainc de pouvoir atteindre le sommet en vélo ! Les scooters, voitures et bus m'encouragent dans cette ascension : ça me donne de la force et me pousse à tenir !

    Sur la route, je m'arrête pour voir une la statue de Lok Yeay Mao, une divinité protectrice pour le Cambodge.

    Encore quelques coups de pédales et me voilà sur le plateau de Bokor. Qui dit "plateau", dit "plat". Mais apparemment non : il faut encore grimper ! Je m'arrête pour voir un temple chinois. Un peu plus loin : le temple bouddhiste Wat Sampov Pram. C'est d'ailleurs ici que je m'arrête pour reprendre des forces. Le ventre plein, je repars en direction de cette station d'altitude qui n'est plus très loin.

    Je m'arrête voir une église catholique. Je continue ensuite mon effort et après plus de 1000m d'ascension, me voilà enfin tout en haut ! C'est un énorme soulagement et une grande fierté. Au sommet, je n'ai pas vu le moindre vélo. Sur la route, j'en ai vu un seul et ce dans les tout premiers kilomètres (il a dû lâcher puisque je ne l'ai jamais revu). Il s'agit de l'un des plus gros efforts physiques de toute ma vie. Un véritable exploit sportif (sans vouloir me jeter de fleurs) ! 🌼

    Je visite cette station complètement abandonnée et notamment le Bokor Palace Hotel. La vue sur la mer et le parc national de Preah Monivong est sublime.

    La station d'altitude de Bokor a été abandonnée une première fois pendant la guerre d'Indochine par les colons français (1950). La station a été rénovée après l'indépendance du Cambodge par le roi Sihanouk (1962). Avant d'être abandonnée une seconde fois lors de la prise de pouvoir par les Khmers rouges (1972).

    Le ciel devenant menaçant, il est temps pour moi de reprendre la route. La descente est agréable et reposante. Très peu de coups de pédales et me voilà déjà en bas, c'est presque frustrant.

    Pour rentrer sur Kampot, je cherche à éviter le grand axe. Je m'engouffre alors dans un petit chemin : il fallait bien que je sorte des routes goudronnées et que j'active le mode "tout terrain" de mon vélo. Je tombe rapidement sur des fils barbelés. Comme le chemin semble continuer après ces barbelés, je fais passer mon vélo par en dessous. Je passe de la même manière de l'autre côté. Je suis en pleine campagne. Les paysages sont sublimes.

    Plus loin je me retrouve à nouveau devant des fils barbelés. Je n'ai pas d'autre choix que de faire passer mon vélo par dessus et moi avec. Je poursuis dans la campagne et alors que je suis égaré, un enfant à vélo me remets sur le droit chemin. Je retrouve le grand axe pour les derniers kilomètres et me voilà de retour à Kampot.

    Au total : plus de 80km parcouru, plus de 1000m de dénivelé positif ! J'ai les jambes en Kampot (assez fier de ce jeu de mots). Mais au-delà de ces chiffres, c'est un moment que je ne suis pas prêt d'oublier.

    Après avoir redéposer mon vélo, je m'arrête au stadium de Kampot pour regarder une partie de football. Plus loin, j'aperçois des jeunes jouer au basket. Je les rejoins pour disputer une partie. Je m'illustre avec un "floater" et un tir à 3 points mais c'est une défaite pour mon équipe 🏀

    Je retourne manger indien avant de me coucher.
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  • Day 45

    Jour 44 - Arrivée à Kampot

    May 10 in Cambodia ⋅ ⛅ 32 °C

    Ce matin, départ de Koh Rong Sanloem. C'en est fini des îles du sud du Cambodge. Je prends un bateau de Koh Rong Sanloem à Sihanoukville. Je prends ensuite un train direction Kampot.

    Il faut savoir que les Cambodgiens utilisent le klaxon comme nous utiliserions un clignotant. Le klaxon permet à un véhicule de signaler sa présence. C'est utilisé par les tuk-tuk, les voitures, les scooters mais aussi les trains ! 🚂

    Alors que je dors paisiblement dans le train, me voilà réveillé par des gouttes d'eau. Il pleut littéralement dans le train ! Il faudra repasser pour l'étanchéité. Dans les derniers kilomètres, je mets fin à ma sieste pour admirer les jolis paysages à travers la fenêtre du train.

    Une fois arrivé à la gare de Kampot, je refuse un tuk-tuk pour rejoindre mon hostel qui se trouve à 40min à pied. À mi-parcours, il se met à pleuvoir des cordes. Des Cambodgiens me proposent gentiment de me réfugier chez eux et laisser passer les averses. Ce que j'accepte. C'est ça aussi les joies de la saison des pluies ! ⛈️

    La pluie s'étant calmée, je repars. J'atteins enfin mon hostel. Je m'enregistre et je pars manger dans un très bon restaurant indien. Je marche ensuite un peu pour découvrir la ville de Kampot de nuit. Et puis je rentre à l'hostel me coucher.
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