Quentin Asbert

Nous voilà à Jasper, le deuxième plus gros parc des rocheuses. Jasper est très connu dans le monde pour sa faune et pour le ski freeride. Beaucoup de gens que nous avons rencontrés sur la route, nous ont dit d’impérativement aller à Jasper.
On n'a pas été déçus, c’était incroyable! Après la route des glaciers, on pensait que nous ne pourrions pas être plus émerveillés. Loupé! nous n'étions pas prêts pour ce à quoi nous allions assister.

Nous arrivons à Jasper en fin de journée, on prend notre camping, et nous partons visiter et manger en ville.
Le soir, nous rentrons au camping, on se fait notre feu, la température est basse, 1 degré au compteur à 22h, la nuit allait être froide et pluvieuse.
Mais notre réveil allait être magique.

Il faut savoir qu’à notre arrivée la dame du camping nous a dit de vraiment faire attention aux Wapiti mâles, qui sont en chaleur, de toujours garder une distance d’au moins 50 mètres avec un mâle et ne jamais se retrouver entre un mâle et une femelle. La période du brame est très intense à Jasper. Elle nous a dit vous verrez des wapitis à coup sûr pendant votre séjour. J’étais très enjoué, mais j’étais loin d’imaginer la suite!

Nous nous réveillons, il est 7h30, il fait froid, mais à quelques dizaines de mètres de nos tentes, je vois 3 femelles Wapiti au loin en train de manger au plein milieu du camping.
Je décide de m’approcher pour les photographier. Je me retrouve à plus ou moins 20 mètres et là je vois un mâle mais un jeune il a de petit bois. J’ai réussi à faire une magnifique photo de lui.
Pendant une heure, nous étions entourés de wapitis dans le camping. (Les campings sont totalement ouverts, pas de différence entre le parc national et le camping, les animaux sont chez eux, c’est aux humains de s’adapter.
Bref spectacle de dingue, je n’avais jamais été aussi près d’un animal à bois. Mon rêve était de faire un portrait d’un cerf, c’est chose faite sauf que c'est un Wapiti. Mais attendez la suite.

Après tout ça, on décide d’aller faire une randonnée face à l’un des plus gros glaciers du parc, le Mont Edith Cavell. On fait la rando 800m de dénivelé, on arrive au sommet, il fait très froid beaucoup de vent, il neige, donc on reste pas longtemps au sommet. En fin de rando je décide d’aller au abord du glacier pour voir le lac et la glace de près.
Pendant notre rando un bout du glacier s’est détaché pour tomber dans le lac. Le bruit que ça a fait et la puissance du truc! C’était une énorme chance d’assister à ça!
Bref après tout ça, on rentre au camping pas trop tard pour se doucher et aller en ville pour internet.

Vient le moment le plus dingue de ce road trip pour moi. Arrivés au camping, on défait nos affaires, on se douche… En sortant de la douche, nous sommes entourés d’au moins 10 femelles wapiti, trois mâles plus âgés que le matin, le camping est envahit , notre emplacement est géré par deux femelles.
Vous imaginez bien, je capote complet devant ça et je passe en mode photographe animalier. Pendant deux heures, nous avons assisté à un brame magnifique, une guerre entre les mâles pour les femelles, les wapitis hurlaient. C’était fou fou fou fou.
Je ferai une deuxième empreinte spéciale pour les photos.
Bref, tout le monde était sous le choc et émerveillé d’assister à une scène pareille.

Le lendemain matin nous décidons de partir aux aurores dans l’espoir de voir des orignaux et grizzlis (ce sont les deux espèces qui nous manquaient.). On se lève, on part direction le lac Maligne un endroit connu des orignaux, et bingo sur la route, on a vu plein. J’ai croisé énormément de photographes animaliers, je les enviais avec leur zoom 600mm ahah.

Jasper nous a donné ce pourquoi nous sommes venus dans l’ouest, des montagnes de malade, des animaux magnifiques dans leur état naturel dont j’aurais jamais imaginé être aussi proche un jour.

Pour le coup, nous avons eu une chance de dingue, dormir en tente par ce froid, c’était dur, mais voilà notre récompense.

Voici quelques photos à l’iPhone et je refais une empreinte avec les vraies photos que j’ai déjà éditées !Read more