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  • Day 166

    Temps mort en Martinique

    July 30, 2022 in Martinique ⋅ ⛅ 30 °C

    Nous voilà de retour en Martinique. Il nous reste 5 semaines de voyage et c'est notre dernière destination. On attend avec impatience (Titouan peut être un peu plus) l'arrivée de Fanette la petite copine de Titouan dans 2 semaines, puis celle de Mathilde, la sœur de Clara, 10 jours plus tard. On a envie de profiter et visiter à fond la Martinique avec eux. Mais en attendant, pour ne pas tout faire en double et ne pas dépenser trop d'argent, on décide de se faire deux semaines un peu ralenties.
    Seul objectif, faire un peu d'intérim pour pouvoir mieux profiter de la phase vacances ensuite. Ni une ni deux, on donne tout pour trouver des missions avec une agence à laquelle Titouan nous avait inscrit quelques jours avant. On réussit à trouver une mission d’inventaire alimentaire à Leclerc, mais malheureusement, ils ne veulent pas de Clara. Sexisme ou décision rationnelle, on ne peut savoir, mais en tout cas, nous sommes bien agacés. Titouan et moi ferons deux missions qui nous permettent de découvrir l’énorme fourmilière que sont les hypermarchés. La semaine suivante, Titouan recommencera l’expérience mais ni moi ni Clara ne trouverons de mission. C’est injuste pour Clara qui n’en a eu aucune.
    Pendant ce temps, on loge dans différents RBnB économiques autour de Fort-de-France et notre programme n’est pas très chargé. On réussira à faire pas moins de 80 parties de Coinche en ligne et regarder toute la saga Harry Potter. Heureusement, on a quand même pu faire quelques activités. On a fait la visite de la Savane des esclaves. C’est un grand terrain qui a été aménagé dans l’objectif de raconter tout ce qu’il faut savoir sur l’esclavage et plus généralement sur l’histoire de la Martinique. On pouvait observer des reconstitutions de cases d’esclaves dans les exploitations, d’innombrables plantes des Caraïbes, des statues de personnages importants, par exemple celle de l’esclave Romain symbole du début des protestations à l’origine de l’abolition. On est super content, car on y trouve, dans les explications très complètes, énormément de réponses aux questions que l’on se pose depuis plus de 5 mois.
    On s’est aussi accordé une petite rando en voulant visiter les gorges de Didier. Malheureusement en arrivant, on réalise que leur accès est interdit pour préserver les eaux potables. On se replie donc sur les gorges de l’Alma. Après une minimarche, on arrive au départ des gorges, et à une première cascade qui nous barre le chemin. C’est super calme et pas touristique. Il y a une corde qui permet de passer la cascade. L’installation peu normée de celle-ci décourage Clara d’aller dernière, mais Titouan et moi allons jeter un coup d’œil. On rencontre alors successivement 2 autres cascades de plus en plus grosses et de plus en plus “techniques” à passer. Ça nous fait une petite expérience de canyoning improvisée bien rigolote.
    On n’a pas raté l’occasion non plus pour faire quelques parties de spike avec Romain. Et pour finir, on n’a pas pu résister : on a trouvé une salle de bloc à Fort-De-France et on est allé y faire quelques petites sessions.
    On a passé un après midi dans un festival des arts Rastafari à l’ambiance très accueillante avec du bon gros reggae nous rappelant un peu la Dominique. C’est l’occasion pour nous de nous faire des nouvelles tenues originales pour le retour en metro.
    Ce temps mort est aussi l’occasion pour moi de me faire arracher deux dents de sagesses et de biens subir pendant les jours suivants l’opération. La “convalescence” ne nous aide pas à être plus actif, l’interdiction du soleil et de l’eau salée n’est que peu compatible avec les Caraïbes. Mais d’un autre côté ça tombe bien, car ça promet des jours tranquilles après et nous conforte dans l’idée de prendre un temps mort.
    Après le voyage en bateau et notre arrivée à Trinidad, on a un peu l’impression d’avoir achevé notre voyage. On a réussi à faire tout ce qu’on voulait, tout ce qu’on avait imaginé avant de partir et même un peu plus. On est super heureux de cette sensation d’accomplissement et maintenant, c’est comme si le reste à venir n’était plus que du bonus.

    Armel.
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  • Day 135

    Les imprévus de Sainte-Lucie

    June 29, 2022 in Saint Lucia ⋅ 🌧 27 °C

    Aujourd'hui, nous avons un seul objectif : prendre l'avion de Trinidad à Sainte-Lucie. Même si c'est un petit vol, nous avons entendu que les douanes peuvent prendre du temps, et nous préférons prendre de la marge (et oui ça nous arrive !). L'avion décolle en fin d'après midi, nous avons la matinée pour ranger nos affaires puis nous partons en direction de la gare routière aux alentours de 13h, dans un petit taxi sympa qui écoute la même musique que l'intégralité des caraibes, à savoir Finesse.

    Arrivés à la gare, nous avons juste un bus à prendre qui nous mène tout droit à l'aéroport. Grâce à quelques locaux, nous trouvons la billetterie - qui ressemble plus à un commerce de choses peu légales qu'à une billetterie- mais il ne faut pas se fier aux apparences, c'est bien là que nous avons pu acheter nos tickets.
    Nous avons donc 40 minutes à tuer en attendant le bus, idéal pour enchaîner les coinches.

    En arrivant à l'aéroport, on se dit que pour une fois, tout se passe bien ! Nous sommes super en avance, nous avons un endroit où dormir ce soir, bref tout roule. Comme quoi on apprend petit à petit.

    On se balade en espérant trouver des souvenirs sympa dans l'aéroport, mais impossible de trouver mieux que des souvenirs classiques de gros touristes. On prend l'avion tranquillement et on arrive aux alentours de 20h à Sainte-Lucie, à l'aéroport de Hewanorra qui se trouve à l'extrémité Sud de l'île.
    Nota Bene : il y a un autre aéroport au Nord de l'île, celui de Rodney Bay.

    Comme notre bateau part de Castries (au nord) à 8h demain, nous avons réservé un airbnb à côté de l'aéroport et nous prévoyons de nous lever super tôt pour prendre les premiers bus.

    En sortant de l'aéroport, on nous dit de nous dépêcher car une tempête arrive. Nous partons avec nos sacs sur le dos, et croisons 2 taxis qui proposent de nous emmener jusqu'à notre logement. Nous avions regardé sur la carte, il y en a pour 5 minutes de voiture. On se dit que si c'est trop cher, on le fera à pied car il y en a pour une quarantaine de minutes.

    On explique où se trouve notre logement, en donnant les mêmes indications que notre hôte nous a données. Les deux taxis nous proposent alors de nous emmener pour 100 US dollars !! C'est beaucoup trop surtout pour si peu de route ! Il ne faut pas nous prendre pour des pigeons non plus. On leur dit donc qu'on va se passer de leurs services et on commence à partir à pied, sacs sur le dos, déterminés à ne pas se faire avoir. Les taxis et les quelques personnes qui essayaient de nous aider nous rappellent immédiatement et nous disent de ne surtout pas faire ça, car une tempête approche, et surtout parce qu'il y a 1h30 de route en voiture, donc impossible à pied !! Nous sommes aussi décontenancés que vous en apprenant cette nouvelle. On a du mal à y croire car on a tout vérifié avant de réserver l'airbnb, et l'adresse indiquée se trouve juste à côté de là où nous sommes.

    Seulement voilà, l'adresse que nous avons est Cedar Heights, et devinez quoi...il y en a deux, et le deuxième est à côté de l'autre aéroport. Vous avez compris, on est face à un léger problème. Comme il est 20h et que la tempête arrive, on accepte la proposition d'un taxi avec qui on négocie un prix un peu plus sympa de 75 US dollars (ça reste super cher) et on part pour 1h30 de route.
    Pendant qu'on roule, Titouan a la bonne idée de vérifier le site de la compagnie de bateau pour le lendemain. Tiens tiens, nouvelle surprise : il est annulé... Le moral en prend encore un coup, toute notre organisation tombe à l'eau. On arrive le soir dans un appart spacieux et sympa, on prend ce qu'il reste d'énergie pour réserver le bateau un jour plus tard et trouver un endroit où dormir pour une nuit de plus, le plus proche possible du bateau.

    Le lendemain, nous prenons le temps de nous remettre de nos émotions avant de partir rejoindre notre nouveau logement pour la nuit. Nous avons trouvé une sorte d'hôtel à 5 minutes à pied du port, mais les prix sont un peu élevés et nous avons réservé une chambre de 2, pour 3. Au début, on se dit que le troisième va rentrer en douce pour éviter les problèmes, puis finalement on décide de jouer la carte de l'honnêteté et de dire directement qu'on est 3, mais qu'on pourra se tasser sans problème dans une chambre.

    S'ensuit une longue conversation de sourd entre Armel et le gérant des chambres, qui veut nous préparer "another room", et mentionne un prix de 80 US$, probablement en plus de la chambre pour deux, déjà au prix fort de 70 US$. Armel ne lâche rien, il essaie de négocier car nous n'avons pas de quoi payer autant pour une seule nuit ! Finalement, il comprend que c'était un énorme malentendu. Le gérant voulait simplement nous changer de chambre pour en avoir une légèrement plus grande, et nous faire payer 10$ de plus que le prix initial pour compenser le fait d'être 3. Les joies de la négociation en anglais !

    En attendant, Titouan et moi discutons avec un jeune Américain qui télétravaille depuis Sainte-Lucie, et qui a très envie de visiter les Antilles Françaises. Il semblait intéressant, grosse déception quand il nous dit que ces îles semblent plus développées que les autres car il y a la présence de l'enseigne Mac Donald... Dommage !

    On part faire rapidement des courses avant la tombée de la nuit. Le quartier dans lequel nous logeons est un des plus pauvres que nous ayons vus depuis le début du voyage. Les habitations en taule quelques centaines de mètres plus bas semblent très précaires, et notre hôte sous entend qu'il vaut mieux rentrer avant la nuit, on se demande si c'est une forme de mise en garde. Sur le retour, on s'arrête rapidement pour regarder des locaux échanger une partie de dominos en pariant de l'argent.

    Nous arrivons dans notre chambre en fin d'après midi. C'est là que nous avons compris ce que voulait dire le gérant quand il expliquait que l'appartement était "designed for 2" : effectivement, 2 fourchettes, 2 couteaux, et surtout un canapé qui a du mal à nous accueillir tous les 3 en même temps ! Pour dormir, on fait la technique rusée du matelas par terre, et on dort tous les 3 dans la largeur, avec les jambes qui dépassent... ça reste confort malgré les apparences !

    On prend le bateau sans encombres le lendemain, on trouve même un petit papier qui confirme que la navette de la veille a été annulée à cause de la météo, nous n'avons pas rêvé. Titouan profite du trajet pour faire une méga sieste, pendant que Armel et moi discutons sur le pont - mieux vaut être dehors pour éviter le mal de mer. Une équipe de cricket semble moins supporter la traversée, ils passent les deux heures à étaler leur petit déjeuner un peu partout... il faut dire qu'il y avait quelques grosses vagues.

    Ça y est, nous sommes de retour en terre connue, rebonjour la Martinique !
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  • Day 130

    Trinité en fast-life

    June 24, 2022 in Trinidad and Tobago ⋅ ⛅ 30 °C

    Nous quittons le bateau le 24 au matin, en partant avec Sylvain et Martin direction l'aéroport pour eux, Port d'Espagne pour nous. On se quitte sans grande fête car la navette nous dépose au bord de la route. On est un peu déçu de ne pas pouvoir les saluer comme ils le méritent, mais on s'est promis de se revoir en France alors ça va.

    Nous voilà donc dans la capitale du pays, à côté du jardin botanique et du bureau du président. On se retrouve d'ailleurs au milieu d'une espèce de manifestation sans trop comprendre de quoi elle en retourne. Poussé par la faim et l'envie de déposer nos sacs trop lourd, on ne s'attardent pas et on file vers notre Airbnb. Il se trouve qu'il est au sommet d'une sacré montée qui nous met bien dans le mal, mais on y arrive tout de même. On pose nos affaires et retournons faire quelques courses en vitesse pour enfin manger, vers 17h 😁

    Nous sommes le 24, notre avion part le 28 ce qui nous laisse 3 jours pour visiter un peu les environs. Le lendemain (25), nous profitons des lits confortables et de la température clémente en comparaisons du bateau pour nous reposer. Nous partons ensuite à la visite de Port d'Espagne. Nous déambulons dans les rues, et pour tout dire, c'est un choc. Nous sommes de retour dans une vraies grande ville, avec des mélanges culturelles fort. On entend parler anglais et espagnol, des enseignes américaines sont présentes et personne ne nous accoste car nous sommes blanc. On s'arrêtera manger dans un centre commerciale avant de rejoindre le musée nationale de Trinité-et-Tobago. Il est plutôt fourni et nous en apprenons un peu plus sur le pays. On se rend compte qu'une très grosse partie de l'économie du pays vient de l'exploitation du pétrole (ce qui explique les plates-formes pétrolières) et qu'il n'y a pas si longtemps (10 000 ans) l'île était relié au continent sud américain. C'était sympa d'avoir une partie un peu culturelle, que nous n'avons pas trop exploré jusqu'alors, du moins dans des musées. On finira au jardin botanique qui est vraiment sympa, en comparaison d'un autre que nous avions fait (coucou Roseau).

    Pour ce qui est de jour suivant, nous avions prévu de rejoindre une petite balade au nord ouest de l'île, seulement la pluie a décidé de s'inviter et nous bloquent. C'est la première fois qu'on a une journée entière de pluie dans les Caraïbes et ça ne faisait pas semblant. Le pays était en vigilance jaune pour cet épisode orageux et on a bien fait de rester à l'intérieur. On en a profité pour organiser un peu la suite et faire beaucoup de parties de coinche 😘

    Enfin, le 27 nous décidons de partir pour le nord de l'île, qui semble être plus sauvage et avec de jolies paysages. On se fait emmener par un espèce de taxi qui nous assurent que les bus ne fonctionne pas trop par ici à cause des glissements de terrains. On rejoint la plage de Maracas Bay sous la pluie encore une fois. On la laisse passer en dégustant une spécialité local : le Bake and Shark. Oui oui c'est bien du requin, mais qui n'est pas en danger ici (de ce qu'on nous a dit). On ira ensuite jouer dans les vagues de la plage, sous la forte surveillance des moniteurs, qui semblait ne pas trop nous croire quand on leur disait qu'on savait nager.
    On rentre ensuite en bus (tiens tiens il fonctionne on dirait) pour 4 fois moins que notre aller. Et puis nous voilà déjà à notre dernière soirée à Trinité, on regarde un n-ieme Harry Potter et on va se coucher, en pensant à demain et à notre départ.

    Nous avons finalement vu très très peu du pays, à cause de la météo et de notre manque de voiture sur une île qui est 4 ou 5 fois plus grande que ce qu'on a vu jusqu'à présent. Il y a encore énormément de chose à voir, notamment l'île de Tobago qui semblent magnifique. Peut être qu'on reviendra 😉

    A bientôt !

    Titouan
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  • Day 124

    Uoshan sailing trip, la fin

    June 18, 2022 in Trinidad and Tobago ⋅ ⛅ 29 °C

    Le bateau est amarré sur le ponton du chantier naval et nos missions sont multiples : ranger et nettoyer le bateau, le mettre en mode repos pour les 6 mois de la période cyclonique, faire notre clearence d'entrée à Trinidad et Tobago et dire au revoir à tout l'équipage.
    Les autorités sont plutôt strictes pour l'entrée sur l'île et les ragots de nos voisins de pontons ne nous donnent pas un très bon apriori. Martin est en contact avec une dame qui travaille au port, elle s'occupe de préparer toute la procédure et de nous guider pour la réaliser. Tant qu'on a pas les tampons sur notre passeport on ne peut théoriquement pas quitter le chantier naval. La première étape consiste à se faire tester pour le covid par un médecin. Ce dernier vient le premier jour et la scène est plutôt drôle et assez paradoxale avec le soit disant sérieux des autorités sur le covid notament. On réalise le test sur une table de pic nic en mode vacances, le "médecin" se contente de nous chatouiller l'entrée du nez avec son coton tige et en plus il a déjà imprimé nos résultats negatifs ! La suite de la procédure demandera à Sylvain plusieurs aller retour avec l'immigration dont on vous passera les détails et on finira par avoir les tampons au bout de seulement un jour.
    Mais revenons en au début avec le bateau. La journée de notre arrivée à été mouvementée, on a bien avancé dans le rangement du bateau avec le démontage de toutes les voiles, de tous les bout et le rangement d'une partie des coffres extérieurs, le tout sous le regard du propriétaire du bateau d'en face qui se detendait et se désalterait devant le spectacle.
    La journée suivante était pluvieuse et nous avons pas beaucoup avancé sur Uoshan. En revanche nous avons tous les trois démonté les deux voiles du bateau d'en face pour une rémunération plus qu'honnête. En revanche la soirée était plus mouvementée, on a fêté le départ de Thomas qui prenait l'avion le lendemain pour Carthagène afin de rejoindre l'équipage de Petit poisson pour traverser le Pacifique. On a invité à prendre l'apéro le propriétaire du bateau d'en face qui avait déjà bien commencé sans nous toute la journée et qui manqua de finir à l'eau pour monter sur Uoshan.
    Le lendemain matin on a assisté à la sortie de l'eau de Uoshan. C'était assez impressionnant est aussi perturbant de le voir hors de l'eau. Les jours suivant on été consacrés au rangement complet de Uoshan. On a entre autre lavé les fonds de calle, rangé et nettoyé intégralement l'intérieur, nettoyé le pont, le tout sous une chaleur accablante et l'assaut des moustiques. On a ainsi vécu en hauteur sur Uoshan perché, une expérience différente après tous ces jours sur l'eau.
    La veille du départ de Martin et Sylvain, on est allé au bar pour se dire aurevoir. On a fini en beauté avec cette petite soirée avec un billard, la rencontre de français installant une plate forme pétrolière et des pas de danses enflammés avec la serveuse.
    On est super heureux d'avoir rencontré nos capitaines qui sont vraiment de super personnes. On est vraiment reconnaissant de tout ce qu'ils ont fait pour nous, de tout ce qu'ils nous on appris et on a vraiment hâte de les recroiser sur la terre ferme.
    Ainsi s'achève notre aventure de marin, il nous faut maintenant nous retrouver à nouveau tous les trois à la découverte de Trinidad et Tobago.

    En bonus : une vidéo de daufins venus nous rendre visite un jour de navigation, le spectacle était incroyable.

    Armel.
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  • Day 124

    Sailing sur Uoshan J22

    June 18, 2022 in Trinidad and Tobago ⋅ ⛅ 29 °C

    24h de nav

    Ce matin, nous avions envisagé d'aller nager avec les tortues dans la réserve proche de notre mouillage. Mais certains réveils sonnent plus tard que prévu, d'autres privilégient une bonne nuit de sommeil avant la navigation qui s'annonce plus intense que celles que nous avons connues jusque là ! Nous partons donc avec quelques regrets de n'avoir pas exploré tous les fonds du coin, mais ce n'est pas grave car une nouvelle aventure nous attend. Pour Armel, Titouan, Thomas, et moi, les novices de la voile, c'est une vraie première : on va expérimenter la navigation de nuit.

    Celle-ci s'organise en quarts : chacun à tour de rôle se lèvera pendant la nuit pour faire une veille, en s'assurant qu'il n'y a aucun danger ni risque de collision. Comme nous n'avons quasiment pas d'expérience, pas question de faire les quarts tout seul ! (Les capitaines tiennent un peu à leur bateau et aux vies de l'équipage). Pour cette raison, nos quarts s'organiseront de la manière suivante : les quarts de Martin et Sylvain dureront chacun 3h, et les nôtres 1h30. Ainsi, chacun aura deux créneaux de nuit, pour vivre cette expérience totalement nouvelle !

    L'ordre des quarts est tiré au court-bout, version marine de la courte-paille, car il y a un créneau qui donne envie à tout le monde... celui du lever de soleil.

    La journée se passe super bien, nous avons le vent de travers et nous avançons à toute vitesse, en moyenne entre 6 et 7 noeuds, ce qui est vraiment bien pour un voilier de ce gabarit (les estimations sont calculées pour une allure de 5 noeuds en général). Nous avons donc bien avancé, même plus que prévu, quand la nuit commence à tomber. On aperçoit l'île de Grenade au loin, et on continue de voir des lumières même une fois qu'il fait noir.

    Après un bon repas, Armel et Martin entament le premier quart de nuit, et croiseront pas mal de cargos. Quand Titouan prend la suite, une plateforme pétrolière apparaît au loin sur l'AIS. Petit à petit, la trajectoire du bateau se rapproche de la plate-forme, et de loin on aperçoit une masse très lumineuse. Quand je prends la suite de Titouan, Sylvain remplace Martin et nous remarquons que nous allons presque droit vers la plate-forme. Même si la trajectoire a été corrigée plusieurs fois, on est obligés de modifier encore un peu le cap car il faut éviter de trop s'approcher. On passe quand même assez près, et on distingue même des détails depuis le bateau : des grues, d'autres bateaux, et tellement de lumière qu'on croirait voir un sapin de Noël.
    A là fin du quart, on enlève le génois pour le remplacer par la trinquette, une plus petite voile, car les prévisions annoncent des rafales un peu plus élevées pour le reste de la nuit. Thomas est déjà réveillé et prend la suite, toujours avec Sylvain.

    Le reste de la nuit se passe dans le même ordre, les cabines tournent car avec la gite, il est impossible de dormir à deux au même endroit.

    Pendant son deuxième quart, Armel aperçoit la terre à l'horizon. Chacun, nous pourrons la voir se rapprocher petit à petit, nous irons jusqu'à longer les falaises de Trinidad avec en bonus une vue sur les cotes Venezueliennes !

    Nous arrivons de bon matin au port de Chaguaramas, la destination finale de Uoshan. Comme nous avons fendu l'eau à toute allure, nous sommes arrivés plus tôt que prévu, tous bien fatigués par le rythme décalé des quarts mais super contents d'avoir vécu cette expérience de voile !

    ✒️ Clara
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  • Day 123

    SailingTrip sur Uoshan J21

    June 17, 2022 in Saint Vincent and the Grenadines ⋅ ⛅ 27 °C

    Les îles magiques

    Canouan c'est fini, c'était l'île de notre premier mouillage dans les Grenadines. Mais si vous suivez bien, on a toujours pas d'eau douces dans les cuves, même dans celle de diesel. Du coup, arrêt obligé a la marina de l'île. Et là, c'est dans le Las Vegas des ports que nous accostons. Deux petits phares en entrée, une eau bleu turquoise, des quais en dur et totalement propres mais complètement vides, des petites maisons sortis d'un film américain, des cascades artificielles se transformant en piscine : ça à l'air aseptisée et on se demande où on a atterri. Mais bon on est pas là pour longtemps, on se dépêche de remplir l'eau, pendant que Sylvain et Thomas vont faire la clearance de sortie du pays à l'aéroport tout proche, parce que sinon au port ça coutais une blinde. Pendant ce temps, un yatch de location arrive au port. Étant donné qu'il fait 5 fois la taille de notre bateau, on se permet de regarder le prix : 450 000€ la semaine. Eh bé... Une fois toute la logistique terminé, on s'en va de chez les richou non sans payer une petite taxe de passage au port bien trop salé, mais bon on avait pas trop le choix.

    Aujourd'hui, direction les Tobago Cays. C'est un enchaînement de recif corallien qu'on nous décrit somptueux, et qui sont un peu le must à voir en voilier : on à hâte ! La navigation est courte et se fini au moteur car il faut zizgzager entre les récifs pour ne pas couler et se noyer. Et puis finalement on arrive dans probablement le plus beau mouillage que l'on ai fait jusqu'alors ! Nous sommes entre 2 ilets, dans une eau magnifique : c'est vraiment vraiment sympa. On saute directement à l'eau pour aller voir ce qu'il s'y trame, car on est dans une réserve naturelle tout de même ! Manque de bol, les trucs à voir sont un peu plus loin, là où il n'y a pas de bateau. On voit quand même quelques tortues, et du courant.
    On ira trinquer au coucher du soleil sur la plage d'une des deux îles, où un requin nourrice viendra nous chatouiller les pieds (nan en vrai il nous a pas touché). C'est le premier requin qu'on voit de tout le voyage alors on est bien content !

    On retournera ensuite sur le bateau, pour passer une dernière nuit au mouillage, autour d'un bon repas et d'un bon film. Demain, c'est le grand départ !

    Bisous bisous

    Titouan
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  • Day 122

    SailingTrip sur Uoshan J20

    June 16, 2022 in Saint Vincent and the Grenadines ⋅ ⛅ 27 °C

    Bienvenue chez les richou

    Après être resté 4 jours dans la même baie, il était temps de partir ! On lève l'ancre assez tôt le matin car on veut essayer de visiter le plus d'île possible avant la fin. On doit faire un stop pour remplir les cuves d'eau car on commence à manquer. Seulement impossible de trouver la pompe à Bequia, on part donc en sachant qu'on pourra en trouver autre part, ne paniquez pas.

    L'idée est de rejoindre l'île de Mustique (il n'y a pas de "o", je fais pas tout le temps des fautes d'orthographe) qui est connue pour être la destination vacances de quelques millionaires, voir milliardaire comme par exemple la famille Royale, Mick Jagger et David Bowie. La navigation est facile, on traverse néanmoins un très gros "champ" de sargasse...

    L'arrivée sur l'île est fidèle à sa réputation, une plage presque blanche, du gazon tondu, des villas tellement grande qu'on dirait des hôtels 5 étoiles, mais bon pas de Rolling Stones. Enfin bref, une île de riche quoi.
    On se place à une bouée, en attendant de voir ce qu'il nous sera proposé comme tarif. On en profite pour aller ploufer dans l'eau crie Staline, ou on repère quelques tortues vertes.
    Le verdict tombe : 70 dollars US la nuit, alors qu'on est plus autour de 15/20 d'habitude. Pas d'hésitation dans le groupe, on repart aussitôt avoir englouti nos délicieux accras de carrangue à plume (merci Armel), vers une micro île : Savan Island. Elle a l'air magnifique, le mouillage est moyennement protégé mais les fonds marins on l'air ouf. Seulement voilà, le fond n'est pas adapté et on risque de passer une nuit agitée. On repart donc encore une fois pour rejoindre Canouan, l'île où nous avions fait escale au début du trip. On s'installera dans une mini baie bien jolie, mais avec quelques vagues qui vont animer notre nuit.
    Avec Armel on ira voir ce que donne la faune marine du coin, mais ça commence à être sombre donc rien ce soir, attendez demain les impatients.

    Voilà voilà bisous

    Titouan
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  • Day 120

    Sailing trip sur Uoshan J18&19

    June 14, 2022 in Saint Vincent and the Grenadines ⋅ 🌧 27 °C

    La fatigue de la sortie de la veille additionnée à une grosse pluie incessante nous cloue sur le bateau. Cependant un événement inattendu c'est tout de même passé. On ne vous en a pas encore parlé mais Titouan et moi (surtout Titouan quand il se lève avant tout le monde) pêchons un peu à la canne tous les jours. C'est redoutablement efficace, on pêche rarement plus de 20 min et pourtant le bredouille n'arrive pas ou presque pas. En général on attrape des carrangues franches, un poisson carnassier qui est présent sans exception à tous les mouillages. Alors que je pechais tranquillement une touche survient et le poisson vide presque la bobine du moulinet. La canne qu'on utilise est celle qu'on a achetée en Guadeloupe pour une bouchée de pain, elle est toute rouillée et le moulinet est en train de rendre l'âme, bref pas du matos très fiable. Le combat n'est pas évident et l'équipage est curieux de savoir ce qu'il peut bien se trouver au bout de la ligne. Après 10 min et deux tours du bateau on voit apparaître une grosse tâche blanche. On a peur que ce soit une raie. Finalement c'est une carrangue à plumes de 60 cm, aux reflets magnifiques. Au moment où titouan essaye de hisser le poisson au bateau la ligne casse dans ses doigts. Dans un sursaut héroïque il parvient à l'attraper par la queue avant qu'il ne disparaisse. En plus de cet acte, il se portera aussi volontaire pour enlever ses filets. La tâche était loin d'être évidente et il lui a fallu plus d'une heure.

    Le jour suivant commence par de la logistique : courses et lessive. Malheureusement cette deuxième tâche échoue et nous oblige à repasser dans l'après midi et par la même occasion à repousser notre départ de Bequia au lendemain. Cela nous laissera en revanche le temps de faire une petite balade. On a donc traversé l'île (qui n'est vraiment pas large), pour aller se baigner sur la côte Atlantique qu'on ne voit jamais. La mer y est plus agitée mais la plage tout aussi belle. Au cours de la balade on a assisté à une bataille entre deux chiens et un autre assez violente. Clara était traumatisée.
    Fun fact : on est passé devant un bar avec du mobilier en os de baleine. Bequia est une île où la chasse a la baleine est pratiquée traditionnellement. Aujourd'hui les habitants sont divisés entre conservateurs de cette pratique et ceux qui pense qu'il serait mieux de passer à autre chose. Pour l'instant les pêcheurs prélèvent quatre spécimens par an.
    Le soir, nous avons abordé en annexe le bar flottant qui se trouvait non loin de Uoshan. C'était une expérience originale, dommage qu'il n'y avait personne d'autre que nous pour mettre une ambiance plus chaleureuse.

    Armel.
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  • Day 119

    Sailing Trip sur Uoshan J17

    June 13, 2022 in Saint Vincent and the Grenadines ⋅ ⛅ 27 °C

    Ce matin, avant toute chose, nous quittons la bouée payante pour aller quelques centaines de mètres plus loin au mouillage, gratuit.

    Fraîchement arrivés à Bequia (qui se prononce Beq-wai), nous décidons de partir à la découverte de l'île. Nous avons repéré un sentier qui longe la côte en passant par plusieurs plages et quelques jolis points de vue.

    À bord de notre fidèle annexe, nous accostons sur un ponton assez peu engageant (il manque des planches) et partons en balade. Sylvain préfère l'option baignade, il décide donc de rester sur la première plage pendant que nous nous baladons.

    Au début du sentier, on peut lire une pancarte "taking the path is at your own risk", on ne comprend pas bien l'intérêt car marcher sur ce sentier ne semble pas bien compliqué... C'est même plutôt joli, on alterne entre des passages sous les falaises, le long des pontons, sur le sable blanc des plages, cette promenade nous permet de voir différents paysages en un rien de temps !
    Nous tombons tous d'accord sur un point : cette île est une des plus riches que nous avons visitées jusque là. On voit beaucoup de maisons au style américain, les routes sont en très bon état, les restaurants ressemblent beaucoup à ceux qu'on trouve en Europe, mais l'île garde quand même son charme carribéen.

    On arrive tout au bout du sentier quand une grosse pluie se met à tomber. On la laisse passer en s'abritant, et surtout en espérant que Sylvain a aussi trouvé de quoi se mettre à l'abri. On fait demi-tour une fois que l'averse est passée, mais à une dizaine de minutes de la plage où se trouve Sylvain, un deuxième grain nous tombe dessus ! Pas de panique, plutôt que  tremper nos affaires on préfère juste se mettre en maillot de bain et profiter de l'eau douce qui coule du toit d'un restau pour se rincer (ce qui fera bien rire les locaux).

    Comme la pluie ne s'arrête pas et que de toute façon, nous sommes déjà mouillés, nous partons tous les 5 récupérer Sylvain pour l'emmener au restau que nous venons de repérer. Titouan profitera de la pluie pour encore plus tremper tout l'équipage en sautant dans chaque flaque d'eau qu'il trouve...
    Nous arrivons tout dégoulinants et en serviettes de bain au petit restau, afin de boire un verre et surtout jouer aux cartes pendant que la pluie passe. Les parties s'enchaînent, les cocktails maison aussi, et l'ambiance bat son plein. Nous avons tous plein d'énergie à revendre et nous décidons de prolonger la soirée dans un petit bar bien local et bien roots comme on aime.
    Nous n'aurions pas pu mieux tomber ! À peine arrivés, nous commençons à discuter avec des locaux. L'un d'entre eux a décidé de nous faire goûter une soit-disant spécialté locale appelée "Sunset", qui n'est ni plus ni moins qu'un rhum de qualité douteuse à...84°. Oui, ça pique. Mais on apprécie l'effort de nous faire découvrir les coutumes locales !

    Il y a pas mal de monde, nous sommes tous lancés dans des discussions avec différents locaux trop sympas. Dans l'équipage, nous sommes nombreux à échanger des parties de Ramy version carribéenne avec une locale qui déborde d'énergie. Déjà que nous avons du mal à la comprendre, c'est encore plus dur de comprendre sa version des règles mais nous nous accrochons - enfin surtout Martin s'accroche, en effet notre capitaine saute toujours sur l'occasion de gagner un jeu de cartes.

    Pendant ce temps, je discute dans un anglais approximatif mélangé à du créole avec Baba, un local qui s'avère être peintre, il a d'ailleurs décoré le bar dans lequel nous nous trouvons. Au bout d'un moment, il se lance dans la confection d'une œuvre d'art devant nos yeux : il commence à dessiner la mer, puis un voilier, puis il me demande le nom de notre bateau... nous réalisons qu'il est en train de dessiner Uoshan, avec nous dessus !! Tellement de bonne volonté, il regrette même de ne pas avoir de peinture pour finaliser son dessin.

    Après cette belle soirée, nous rentrons sur le bateau avec notre œuvre d'art sous le bras, prêts pour un gros dodo !

    ✒️ Clara
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  • Day 118

    SailingTrip sur Uoshan J16

    June 12, 2022 in Saint Vincent and the Grenadines ⋅ ☀️ 28 °C

    La navigation commence !

    Il est temps de quitter notre abri au sein de la baie de Union Island pour rejoindre Bequia, la plus grande île des Grenadines et la plus au nord. Les conditions sont annoncés plus costaud que d'habitude et on a hâte (ou pas pour Clara) de découvrir un peu ce que ça donne. Nous avons une petite trentaine de miles en distance, mais cette fois le vent est pile sur notre cap. Nous devons donc remonter en tirant quelques bords, ce qu'on trouvera top avec Armel car on aime bien faire des manœuvres. Pour Clara, elle suivra tout ça allongé dans la cabine, en essayant de survivre. La mer est en effet plus démontée que jusqu'à présent, ce qui donne lieu à de belles vagues déferlantes sur le pont 😁
    Lors du dernier bord pour caper sur notre destination, une des manniles d'écoute de la trinquette (téma le vocab de marin) explose sous la tension. Nous finissons au moteur, heureusement pour pas long.

    On rejoins finalement Port Elizabeth, la ville principale de l'île de Bequia en fin de journée. On est tout de suite accueilli par un homme en bateau nous proposant d'utiliser sa bouée pour la nuit. Nous refusant, en pensant plutôt s'ancrer pour ne pas payer. On lui achètera quand même quelques produits locaux.
    Il se trouve que dans le noir, on ne trouve pas d'endroits pour jeter l'ancre. On décide donc de prendre une bouée au pif pour la nuit, on verra demain.

    Une fois accroché, on ira prendre un petit verre de l'amitié pour fêter cette navigation dans de "fortes conditions", d'après nos capitaines, qui s'enchaînera avec un petit restau ma foi fort sympathique, où Clara dégustera un barracuda delicioso. Nous retournons ensuite à bord pour passer une nuit paisible et agréable.

    A bientôt !

    Titouan
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