Very road trip

January - August 2023
A 190-day adventure by Matthieu, Edouard, Antonin & Guillaume Read more
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  • Day 13

    Barbecue familial

    February 5, 2023 in Chile

    Ce matin ou plutôt ce qu'il reste du matin, on a profité d'être invités dans la famille de Carla pour faire le plein de culture Chilienne. Et quoi de mieux pour cela qu'un bon barbecue ? Aujourd'hui, Carla a invité toute sa famille aux festivités alors on fait la connaissance de chacun un peu comme on peut. Il faut dire que notre espagnol n'est pas encore au plus haut niveau et que nos nouveaux camarades avec leur accent et leur débit de parole effréné ne nous facilitent pas la tâche. Mais au final on a pas forcément besoin de se comprendre pour partager un repas délicieux et sourire. Du coup c'est dans une ambiance super agréable que se déroule le repas, il y a une belle convivialité et on est de nouveau témoins de la bienveillance Chilienne. C'est un vrai petit bonheur. Un repas de famille est une activité éreintante vous en conviendrez, aussi avons nous passé le reste de l'après-midi à faire une énorme sieste. Cela nous a fait le plus grand bien et nous a permis de complètement nous remettre de nos aventures de la veille. Plus tard, Carla nous a annoncé que ce soir-là se tenait une fête de la bière, dite Bierfest, au village alors ni une ni deux, toute la famille a décidé de s'y rendre (après avoir pris la Once bien entendu). Sur place, nous nous sommes retrouvés dans une sorte de fête foraine avec de nombreux stands de jeux, une scène de concert et surtout beaucoup de vendeurs de bière. S'en est suivie une soirée endiablée qui a commencé par la victoire écrasante d'Edouard sur ses quatre concurrents Chilien lors du traditionnel concours du "qui c'est qui finira sa bière le plus vite?". L'honneur de la France est sauf. La soirée a été animée par deux groupes de musique latine qui nous ont fait vibrer et danser pendant des heures au son de leurs instruments. Quel plaisir de danser avec les Chiliens, ils ont vraiment la culture du rythme et tout le monde s'en donne à coeur joie lorsqu'il s'agit de se trémousser sur la piste. On a vraiment beaucoup à apprendre d'eux.Read more

  • Day 14

    Maicolpue en attendant Anto

    February 6, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 20 °C

    Après la fête de la vieille, où on ne s'est pas couchés avec les poules, on profite d'une belle grasse matinée chez les Miranda. On prend un dernier petit-déjeuner avec eux, et on organise en même temps ce qu'on va faire aujourd'hui, oui on est un peu en retard (comme avec les FindPenguins oups). Après hésitation entre Valdivia et Bahia Mansa, c'est le second qui l'emporte, on sera plus près d'Osorno, ville dans laquelle on doit retrouver Antonin le surlendemain. On apprendra par la suite qu'on a bien fait, des feux ayant démarré autour de Valdivia.

    On traîne un peu, et l'heure du déjeuner approche, on partagera donc, sans regret, un repas de plus avec la famille. À contrecœur on dit au revoir aux Miranda, Angela nous dépose sur une route pour faire du stop vers Bahia Mansa. Fini l'ambiance familiale et les bons petits plats chiliens.

    Comme à notre habitude, on va dans une station essence non loin demander aux voitures de nous emmener. Une famille va jusqu'à Osorno et nous y emmène. Ils nous confient avoir accepté de nous emmener parce que nous sommes des "gringos" et que si nous avions été chiliens ils ne nous auraient pas pris. Ça nous interpelle et nous attriste : dans les discours qu'on entend, le pays semble très divisé et peu enclin à la confiance. Néanmoins, arrivés à Osorno, ils traversent toute la ville, pour nous emmener au coin le plus facile pour faire du stop jusqu'à notre destination finale.

    Sur la route direction Bahia Mansa les voitures se font rares, et celles qui passent sont chargées à ras bord. Il fait chaud à rester en plein soleil. Au final, un homme rentrant du travail et passant à Bahia Mansa nous propose de nous y emmener. Il a un accent chilien à couper au couteau (pas que je fasse vraiment la différence vu mon niveau d'espagnol, mais Matthieu doit sacrement tendre l'oreille pour le comprendre). Il nous dit que Maicolpue, ville où il habite est bien plus jolie que Bahia Mansa, alors on décide de s'y rendre.

    En effet Maicolpue est un charmant village au bord de l'océan Pacifique, bordé d'une belle plage. Après une baignade bien méritée, on se met à chercher un coin de nature où dormir. On trouve une colline, avec une jolie clairière au sommet. Le ciel est complement degagé et la tente bat de l'aile, alors on décide de passer la nuit à la belle étoile. Les étoiles sont magnifiques, différentes que dans l'hémisphère nord, on invente des constellations. Puis on s'endort paisiblement.

    Le soleil nous réveille en nous caressant le visage, on s'attendait à avoir les sacs de couchages humides après une nuit dehors, mais là ils étaient trempés. On a à peine le temps d'émerger qu'un troupeau de montons affamés déboule dans "notre" clairière. Il faut alors bouger, mais on ne veut pas ranger nos affaires détrempées dans notre sac. On descend un peu plus bas dans la colline pour les faire sécher aux soleil, 10min plus tard les moutons nous rejoignent. On traversera donc le village portant toutes nos affaires, pour trouver un coin ensoleillé plus tranquille

    Une fois les sacs secs et après avoir fait une halte sur la plage, on se dirige vers Osorno pour récupérer Anto qui arrivera tôt le lendemain. On profite qu'Osorno soit une grande ville, pour faire des provisions de nourriture. Le soir on se fera un bon repas pour marquer la fin de la première partie de notre voyage et on a qu'une hâte : l'arrivée d'Antonin et le départ vers la Patagonie!
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  • Day 16

    Retrouvailles à Osorno

    February 8, 2023 in Chile ⋅ ☀️ 30 °C

    Yooo aujourd'hui c'est le nouveau de la team qui s'empare de la plume pour narrer nos supers exploits !!😉

    Je rejoins enfin les mecs à la gare de Osorno. On se dirige par la suite au petit Airbnb qu'ils ont loué pour la nuit, histoire de se poser et se doucher (ça fait 48h que je suis dans les mêmes habits, j'en ai trop marre) .

    On part du Airbnb avec un bus de qualité pour rejoindre le centre ville. Ça turbule, ça roule la porte ouverte. C'est limite s'il ne faut pas sauter du bus en route pour descendre. C'est folklore.🤪🥴

    On s'arrête au centre ville pour retirer un peu d'argent, se balader mais surtout pour trouver un restaurant d'empanadas, une des spécialités du Chili. C'est une sorte de wrap/tacos en forme de croissant de lune contenant de la viande hachée avec de l'oignon et des épices. Ça fait du bien de manger autre chose que des sandwichs. Bref un régal !!😍
    Ensuite on se ballade sous un super soleil, ciel bleu et 30°C. C'est plus sain et plus agréable que Santiago.

    Osorno est une ville de 140 000 habitants et pourtant pas un immeuble à l'horizon, que des petites maisons. Des petites maisons de toutes les couleurs faites de planches horizontales en bois avec un toit en tôle. Apparemment, il y aurait une influence allemande dans cette architecture. Les palmiers aux coins des jardins rivalisent avec la multitude de poteaux électriques. C'est différent, c'est pas toujours très bien entretenu mais ça a son charme.

    On passe par la Plaza de Armas avec son taureau en bronze, ses petits bosquets, sa fontaine et l'église. Une église assez étrange avec un fronton en ogive. La ville est bien plus charmante, colorée et enivrante que Santiago. Il y a beaucoup de fresque avec des couleurs vives, c'est agréable.

    On se dirige ensuite doucement de l'autre côté de la rivière Rahue. On traverse aussi bien des petits quartiers sympas que d'autres bétonnés des pieds à la tête.
    On doit en fait rejoindre Willfried, notre premier contact sur l'appli de couchsurfing. Couchsurfing est une application qui met en contact des personnes qui veulent bien accueillir des gens pour une courte durée gratuitement dans leur logement et des gens qui, comme nous cherche un lieu où dormir une nuit. Cela crée des super moments de rencontre et de partage. Will est d'accord pour nous accueillir 1 nuit.

    Il est 15h quand on arrive chez lui, tout transpirant à cause du dénivelé. Il nous ouvre la porte de son petit chez lui et on apprend à connaître un jeune professeur de 31 ans qui adore voyager.

    Il propose d'aller à la piscine de la ville, ce que nous acceptons vivement étant donnée la chaleur.
    On fait du toboggan, un concours d'appnée, on joue au dobble en anglais ou en espagnol, on s'amuse quoi...😁

    Pour le retour, on s'arrête au casino de la ville, lieu très atypique, où la vente d'alcool est assez originale. Les devantures des étalages sont les façades de petites maisons (cela donne un effet extérieur à l'intérieur).
    On finit de se balader dans la ville pour rentrer et faire des courses. Ce soir on prépare un repas français facile et rapide: les croques monsieur (à la béchamel).

    Bon, évidemment, on en oublie quelques uns au four, mais ils sont quand même très bons et on y a mis du cœur.🫢
    La soirée se passe tranquillement autour d'un verre de pisco, alcool traditionnel du Chili (avec sprite et glaçons). On parle de tout et de rien, on joue et on échange un maximum, notamment sur le contexte économique, social et politique au Chili en ce moment.

    Au final c'est une agréable première journée dans cette ville de Osorno !! 💥🔥🤙
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  • Day 17

    Direction Puerto Montt

    February 9, 2023 in Chile ⋅ 🌧 22 °C

    Aujourd'hui notre mission est de rejoindre Puerto Montt, la dernière ville de la région des lacs à la frontière de la Patagonie, et trouver un ferry pas trop cher pour se rendre à Chaiten en Patagonie. On a cherché sur internet, mais tout est très flou, alors on est pas très sereins mais on se dit que le mieux est de demander directement à Puerto Montt.

    Après avoir partagé le "petit-dejeuner" à base d'un completo (hot dog chilien) avec Will, on décide de s'en aller et de commencer à faire du stop. On essaie d'abord dans une station essence proche de l'entrée d'autoroute, mais personne ne va dans notre direction. On tente ensuite directement près de l'entrée, mais très peu de voitures passent. On est inquiets, on a vraiment pas envie de devoir passer la nuit ici ou à Puerto Montt.
    Une voiture s'arrête enfin et à son bord, une dame nous dit de nous dépêcher de monter. Ni une ni deux on s'exécute et on saute dans la voiture.

    C'est comme ça que je me retrouve à côté de Ida, mamie de 65 ans. Elle me parle, et Matthieu et Antonin à l'arrière n'entendent pas bien, un vrai bain d'espagnol. J'essaie de comprendre mais c'est pas facile. Je me contente souvent de répondre un "si" bien placé, ou de répéter le dernier mot de la phrase, technique infaillible... sauf quand il s'agit d'une question.

    Ida est super gentille, et avant de nous quitter, elle nous offrira du pain et du "kuchen", gateau de tradition allemande recouvert de crumble: un délice. Elle s'est fixée comme mission d'être notre ange gardien et du coup elle nous envoie des messages régulièrement pour savoir comment se passe notre voyage. Encore une belle rencontre.

    Il pleut à Puerto Montt, on file dans le terminal de bus pour voir si des bus vont jusqu'à Chaiten. Un bus n'est pas trop cher, mais part le lendemain matin alors on continue de chercher. On va au guichet d'une compagnie de ferry, un bateau part bien ce soir, il est actuellement plein, mais des places seront ajoutées ce soir, pour les premiers arrivés. Les ventes sont à 19h30, on patiente donc la moitié de l'après midi dans la salle d'attente. Ce petit temps mort est le bienvenu car il nous permet d'organiser les jours suivants en Patagonie et d'avancer sur les FindPenguins.

    Au final on réussit à avoir nos places pour le ferry ! On embarque à 23h, en attendant on mange et on joue aux cartes. Le ferry est grand, et il reste beaucoup de places vides. On s'installe sur 3 places côte à côte et on essaie de dormir car demain sera une grosse journée.

    La nuit est compliquée sur les sièges (sauf pour Matthieu qui pourrait dormir sur un tabouret), mais on arrive quand même à dormir quelques heures.
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  • Day 18

    Patagonie, nous voila !

    February 10, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 18 °C

    Notre voyage en ferry a duré toute la nuit et nous sommes arrivés à Chaiten au petit matin, pas épuisés mais pas non plus franchement reposés.

    Une fois à terre, nous nous sommes rendus en ville pour faire quelques courses puis nous nous sommes mis en route vers notre objectif : le parc national de Pumalin. Assez vite, une voiture nous prend en stop et nous faisons la route jusqu'à l'entrée du parc en compagnie d'un Chilien en vacances et d'un Néo-zélandais qui comme nous, voyage avec son sac à dos à travers le Chili. Le parc à l'air immense et, une fois les formalités d'inscription passées, nous remontons en voiture jusqu'à un camping où notre conducteur avait prévu de se rendre. Nous commençons alors notre longue randonnée du jour ayant pour finalité le glacier Amarillo. Il est déjà tard alors nous nous hâtons de déposer nos sacs dans un camping puis de rejoindre à pied le début du sentier. Cette mise en jambe, 45 minutes de pente raide, annonce la couleur : aujourd'hui on va en manger du kilomètre.
    14h, nous attaquons la rando à proprement parler et le chemin est un vrai régal pour les yeux. Nous passons à travers des forêts, des plaines, des sentiers escarpés et nous devons même nous frayer un passage à travers un arbre tombé dans la matinée et nous barrant la route. Des paysages superbes défilent sous nos yeux, on se sent bien et on bombarde, ça fait plaisir ! Au fait, comme je sais que nos parents vont lire ce texte, je préfère préciser : bombarder ça veut dire avancer vite.
    Au total, on aura marché une trentaine de kilomètres dans la journée et le spectacle du glacier nous en aura mis plein les mirettes. C'est sur les rotules que l'on termine la rando et avec un sacré soulagement qu'on retourne au camping en stop avec une famille adorable.
    Mais la journée ne s'arrête pas là sinon ce serait trop facile, on a envie de complètement sortir du parc avant la nuit pour pouvoir avancer plus loin vers le sud le lendemain. Alors on récupère nos gros sacs à dos et grâce à une deuxième session stop, nous voilà de retour sur la carratera australe.
    Cette belle journée se termine par la recherche d'un coin pour poser notre tente pour la nuit. Nous jetons notre dévolu sur une petite parcelle d'herbe en contrebas de la route. Pas vraiment l'endroit idéal, mais ce sera pratique pour faire du stop. Et puis c'est notre première nuit de camping à trois alors pas question de rechigner et après un bon repas chaud, on se couche satisfaits et épuisés. Pour changer, on s'endort une fois de plus comme des masses.
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  • Day 19

    Arrivée à Puyuhappi

    February 11, 2023 in Chile ⋅ 🌧 13 °C

    Salut salut tout le monde, aujourd'hui c'est Antonin l'écrivain ✒️🪶

    Bon alors...

    On se réveil de bonne heure pour pouvoir avoir un max de temps pour rejoindre Puyuhappi, à 150 km d'ici et pour aussi faire une petite rando qu'on avait repérée.

    On recherche un endroit stratégique pour faire du stop et rapidement une dame et son fils veulent bien nous prendre.

    Seul problème : en posant mon sac dans le coffre je me bloque complètement le dos, j'ai la respiration coupée, c'est assez douloureux.🚑 Je monte tant bien que mal dans la voiture pour rejoindre Puerto Cardante, à 15 km d'ici mais le trajet paraît si long. J'ai vraiment du mal à respirer, la position assise me bloque la respiration🤬.

    Quand on descend j'ai un super massage au baume du tigre par Édouard 🤕. Un Doliprane en plus me fera passer en partie la douleur et l'inconfort.

    On prend quand même notre temps vu que je suis pas en grande forme.
    Le pont suspendu au dessus du lac et surtout le décor environnant nous en met plein les mirettes. Seul petit bémol : la météo. Il pleuvine de manière saccadée, on ne voit pas le soleil tellement il y a de nuages gris, bref c'est pas l'idéal.

    On se remet après à faire du stop, juste après le pont. On est un peu dans le flou vu la météo qui s'offre à nous : soit on utilise notre pouce pour faire du stop et atteindre le plus vite possible puyuhappi, soit on utilise aussi notre pouce pour faire du stop mais on s'arrête 15km plus loin pour randonner un peu.

    Il pleut un peu, il vente, on a sorti les k-way et on se met donc à faire du stop dans des conditions pas trop rigolotes. A chaque voiture qui passe on enlève nos capuche pour montrer nos belles petites bouilles d'étranger tout gentil, on affiche un grand sourire mais bon, aujourd'hui, ça veut pas trop mordre.

    Néanmoins, après un peu plus d'attente que d'habitude, on arrive à se trouver un ticket direction le sud. On monte avec nos sacs dans le coffre d'un 4x4 pick up déjà bien rempli. C'est carrément chaud, on est plié en 4, on s'accroche à ce qu'on peut et on subit le vent qui claque au visage alors que la voiture monté à 100km/h. On a des petites sensations, c'est amusant un instant mais ça devient très vite inconfortable. On est content de descendre. On se permet même un ration de muesli en plus avant de continuer.

    Maintenant qu'on est devant le spot de la rando, reste plus qu'à marcher. C'est une promenade agréable sur les rives d'une rivière en avant du glacier Yelcho. On marche parmi une forêt plutôt bien humide, très luxuriante sans faire de trop gros effort. On réalise au total 6.2 km en 1h30.

    C'est une ballade qui décrasse des 25 km de la veille, c'est plutôt agréable. La forêt dépayse beaucoup et le point de vue final vaut le détour. 🏞️

    Bon c'est cool une petite rando dans un lieu tout joli mais c'est pas ça qui va nous mener à Puyuhappi.

    On reprend donc le stop mais c'est toujours pas la folie.
    Au bout d'une petite heure, un vieux 4x4 rouge façon Defender conduit par un jeune Chilien accepte gentiment de nous avancer le plus possible, c'est à dire jusqu'à Santa Lucia.

    On arrive donc à Santa Lucia, mini ville sur le bord de la Carratera Austral. Soudainement, petite bouffée de panique😰 ! Au moins 5 ou 6 groupes de voyageurs à sac à dos sont postés sur le bord à faire du stop.
    Selon le code international de l' auto-stoppeur, on doit se positionner en dernier et attendre que ceux devant nous soient pris.

    On décide de faire des courses, de manger tranquillement et d'attendre sur le bord de route, n'étant pas à l'abris de prendre bientôt la pluie.

    Mais voilà qu'arrive notre premier sauveur, un petit bus 🚐 vers Puyuhappi. D'un coup, tout le monde se rue dans le bus. On décide donc de rester. Surtout que le billet de bus était de 8000 pesos par personne, on avait un peu la flemme de payer autant et jusque là, on était fier de notre voyage complet en stop.

    On devient de cette manière les prochains en ligne à pouvoir être pris en stop 🚏. Et finalement, 10 minutes plus tard, un SUV blanc s'arrête et nous ouvre ses portes. Un couple d'origine tchèque🇨🇿 nous propose de nous emmener à Puyuhappi, qui est aussi leur destination.

    Sur le chemin, on parle de nos voyages respectifs. Ils nous racontent qu'ils sont arrivés au Pérou au début des émeutes dans le pays et qu'ils ont quitté ce merveilleux pays un peu en hâte ne sentant pas trop en sécurité.

    Tout se passe bien, on comprend même qu'ils ont prévu de passer par Coyhaique le lendemain (notre objet du lendemain). On négocie donc qu'ils nous y emmènent, moyennant, une petite participation pour l'essence⛽.

    La mini ville de Puyuhappi pointe le bout de son nez en fin d'après midi. Le temps est plutôt capricieux, la pluie se fait de plus en plus intense.

    À l'entrée du parc Queulat nous quittons le couple en se donnant rdv à 9h le lendemain.
    Il commence à pleuvoir sévèrement, on décide donc d'aller en camping et de ne pas poser la tente ⛺ sauvagement. Le seul camping non rempli se trouve à 300m, le temps d'y arriver nous sommes complètement trempés.
    On galère à trouver le teneur de ce camping où les emplacements sont en fait des petits abris en bois, façon poulailler. Une vieille chilienne se pointe et nous désigné un emplacement au fond, près de l'emplacement des poules🐔, on est ravi. Au moins on est à l'abri, il y a de quoi faire du feu 🔥, prendre une douche chaude, manger à l'abri, recharger les téléphones et faire sécher nos habits. C'est tout de même très rustique mais ça suffit.

    Bon le feu dans l'espace commun est à base de bois mouillé et dans une antre de cheminée sans conduit d'aération (on doit sans arrêt aérer) mais Matthieu fera tout de même cramer ses chaussettes en essayant de les faire sécher 😑.

    Après avoir manger un bon bol de pâte en bavant devant les repas des autres campeurs bien mieux equipés que nous, on file se coucher sous une pluie battante et incessante. 🌧️🌧️

    Bon allé à bientôt pour de nouvelles aventures !!
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  • Day 20

    Visite du glacier Colgante en compagnie

    February 12, 2023 in Chile

    On se réveille après une nuit passée à l'abri de la pluie. Malheureusement, l'humidité est quand même encore bien présente, aussi bien sur la tente que sur nos affaires. On pack tout dans les sacs et on se dirige vers l'entrée du parc Queulat où on a rendez-vous à 9h avec Martin et Pietra.

    On arrive à l'heure et on commence à les attendre. Les minutes passent, et avec elles grandit notre peur qu'ils soient directement partis sans nous attendre, on a pas leur numéro et de toute façon aucun réseau comme souvent en Patagonie. Au bout de 25 minutes, alors qu'on allait se résoudre à faire du stop, ils arrivent enfin. Ce matin le soleil a l'air de vouloir pointer le bout de son nez, alors ils ont envie de tenter d'aller voir le glacier. On est dépendants d'eux et de leur voiture et on a aussi bien envie d'aller voir ce petit glacier, du coup on les suit dans le parc pour commencer la randonnée.

    Les tchèques continuent encore après Coyhaique et ont donc une grosse journée de route, du coup c'est au pas de course qu'on va randonner. À ce petit jeu, on les met dans le rétro même s'ils se défendent bien ! On arrive au premier point de vue sur le glacier, et on a le grand plaisir de voir que les nuages sont bien levés. Le glacier Colgante est impressionnant, alors on profite bien de la vue. Puis on redescend direction un deuxième point de vue. On y voit en premier plan une lagune d'un beau vert, avec le glacier en arrière fond. Magnifique !
    On rejoind la voiture et c'est parti pour 4h de route direction Coyhaique. La route goudronnée, laisse rapidement place à une route faite de graviers. Il est difficile de rouler plus vite que 40km/h, c'est pour ça que parcourir ces 200 kilomètres nous a pris autant de temps. Par contre la route vaut à elle seule le coup : les paysages défilent tous plus beaux les uns que les autres. La Carratera Austral dans toute sa splendeur.

    On arrive à Coyhaique avec les jambes et les fesses endoloris par la mauvaise route et les sacs qu'on avait sur nos genoux. Mais on est contents d'être arrivés d'un seul coup. Coyhaique est la plus grande ville de la Patagonie, le couple tchèque en profite pour faire des courses dans un gros supermarché, où ils nous déposeront, avant de continuer leur route.

    Demain on a prévu d'aller faire un trek de 4 jours dans le parc Cerro Castillo, alors on en profite pour acheter de quoi manger les 4 prochains jours. Notre alimentation sera surtout basée sur des aliments secs (en gros des pâtes au thon) pour ne pas être trop lourds, et du pain pour de rapides repas du midi. On fait aussi un détour aux rayons sucrés pour acheter des barres de céréales et de quoi se donner un peu d'énergie.

    Une fois nos emplettes finies, on marche en direction d'une auberge pas chère qu'on a repéré sur une super application : ioverlander. C'est une application collaborative visant principalement les backpackers et où les gens mettent des commentaires sur des lieux pratiques comme par exemple des campings, des lieux de campings sauvages ou encore des lieux de restauration peu onéreuse.

    On veut être dans une auberge pour pouvoir faire sécher les affaires qui sont bien humides, et faire un petite lessive. La femme de l'auberge est très gentille, et l'auberge est toute équipée pour faire de la cuisine. On se cuisinera donc des bons petits wraps.
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  • Day 21

    Se laisser surprendre

    February 13, 2023 in Chile ⋅ ⛅ 8 °C

    Aujourd'hui au programme : stop vers Las Horquetas pour commencer un trek de 4 jours dans le parc Cerro Castillo. Hier, profitant de dormir dans une auberge on en avait profité pour faire une lessive et ce matin on remarque bien embêtés que les habits étendus la veille sont encore bien humides. On enfile alors un maximum d'affaires humides, pour les faire sécher plus vite sur nous. Petit déjeuner pris et affaires rangées, on se dirige vers la ruta 7 aka la Carrateta Austral pour commencer à faire du stop.

    On a de la chance car la pluie s'arrête au moment où on commence le stop. Deux voitures nous emmènent jusqu'à un croisement depuis lequel une route mène au parc. On attend un peu, il commence à pleuvoir et peu de gens passent. Heureusement on a un petit arrêt de bus pour s'abriter. Dans les voitures, des sourires et des signes de main, c'est encouragent. Une voiture s'arrête avec à son bord Samuel la cinquantaine et Maxime la trentaine, accompagnés de leur maté. Samuel est superviseur du parc, et il va exactement où l'on souhaite commencer le trek : une chance. Il n'a même pas encore démarré que notre bonheur est balayé. Samuel vient de recevoir à l'instant même un message WhatsApp : neige et vents trop violent, fermeture du parc jusqu'à nouvel ordre. Neige? On est censés être en été ! On ne veut pas y croire, on était prêts et motivés à fond. S'ensuivent quelques minutes de flottement, Samuel passe des coups de fils, pour vérifier, mais l'information est malheureusement bien exacte.

    Déçus, on essaie vaguement de réfléchir à comment réorganiser notre programme. Au final, il nous dit que demain le temps devrait être bon et que le parc devrait rouvrir, alors on prévoit de camper à Cerro Castillo et de tenter le trek le lendemain.

    Samuel s'arrête au départ du trek pour fournir les informations aux agents qui gèrent les entrées et organiser la redescende des marcheurs partis avant la fermeture. Puis il nous demande si nous savons où dormir le soir, suite à quoi il nous propose gentillement de dormir dans son jardin. On s'empresse d'accepter. Maxime fait du volontariat dans le parc et vit lui aussi dans le jardin de Samuel dans une maisonnette.

    Pour notre après-midi, on décide de visiter la petite ville de Cerro Castillo : carré de maisons cerné de toutes parts par d'immenses montagnes : magnifique. On fera aussi des courses pour le repas du soir, et on craque pour un énorme gâteau marbré. On ressent un manque de sucre car on en mange peu souvent, ce qui donne au gâteau un goût encore meilleur.

    Une fois rentrés, on croise Samuel, hache à la main, en train de débiter des bûches pour le feu, tranquillement mais avec force. Après qu'on l'ait aidé à ranger son bois, il décide de nous emmener au mur d'escalade du village. Une vingtaine de jeunes sont dans la salle de sport, on y restera une bonne heure. C'est la qu'on fera la rencontre d'Antu, la femme de Samuel, toujours accompagnée de son grand sourire. Au retour, on passe chercher des petites bières brassées localement. On est invités à boire un thé chez Samuel, mais ce thé se transforma finalement en un bon repas avec toute la famille et Maxime. L'intérieur est tout en bois, dans un coin un poêle chauffe, sur lequel bout l'eau pour le maté. Des herbes sont en train de sécher au plafond, et l'enceinte alterne entre musiques de rock et de reggae. On se sent vraiment à l'aise et on aura même le droit à une démonstration de Chamamé : une danse à deux typique de la région.

    En rentrant dans notre tente après cette délicieuse soirée, on se dit que Samuel est un peu un exemple. Il est toujours calme, blagueur, et d'une grande gentillesse. Si on devait retenir une de ses phrases, ça serait "à quoi sert la vie, si elle n'est pas partagée ?". C'est en pensant à ça qu'on s'endort.
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  • Day 22

    Cerro Castillo à jamais dans nos coeurs

    February 14, 2023 in Chile ⋅ ☁️ 6 °C

    À la base, le trek que l'on avait prévu de faire dans le parc national Cerro Castillo devait durer quatre jours, débuter à Las Hortequas et se terminer au village de Cerro Castillo. Avec la fermeture du parc le jour de notre arrivée, nous avons revu nos plans. Au final, nous sommes partis du village et avons fait une longue boucle sur 3 jours avant d'y retourner. Voilà pour le point rando, on va maintenant pouvoir entrer dans le vif du sujet.

    Réveil tôt le mardi matin avec l'espoir que le parc sera ouvert. On discute un peu avec Samuel et sa famille, ceux-ci sont plutôt optimistes quant à l'ouverture et Samuel nous emmènent en 4x4 jusqu'à l'entrée du parc. Décidément on a bien fait de tomber sur lui hier. Commence alors l'attente car si c'est une équipe locale qui gère le parc, c'est la Conaf, une organisation nationale qui décide ou non de son ouverture. Et aujourd'hui évidemment, c'est silence radio du côté de la Conaf alors malgré un soleil radieux, on attend. C'est frustrant parce qu'au-delà de midi il n'est plus possible de démarrer la randonnée que l'on souhaite faire pour des raisons de sécurité. On regarde l'heure tourner. Cette attente nous aura quand même permis de rencontrer les collègues de Samuel et notamment deux Chiliennes parlant français avec qui on s'est super bien entendus et qui nous ont donné pleins de conseils pour nos futurs treks.
    11h45, toujours rien et même si on sait que c'est la loi de la montagne, on a bien le seum. Samuel, toujours là pour nous remonter le moral nous propose de retourner chez lui et d'aller faire une rando de 4 heures qui démarre dans son jardin. C'est adorable alors on essaie de ne pas trop serrer les dents en acceptant ce lot de consolation. Ça y est il est midi, on remonte dans la voiture et là miracle : coup de fil de la Conaf, le parc peut ouvrir.
    Si on avait pas été avec Samuel, on serait partis défaits, 20 minutes plus tôt avec presque tous les autres randonneurs. On a du mal à y croire mais on a le feu vert pour y aller alors on remercie tout le monde, on paie l'entrée et nous voilà enfin sur le chemin. À ce moment on était tellement gonflés à bloc qu'on a enchaîné les 5 premiers kilomètres et leurs 1000 mètres de dénivelé sans s'arrêter. Arrivés au premier point de vue, on prend une petite pause repas puis on attaque la deuxième montée. La pente est raide, les rafales de vent nous malmènent mais on avance le sourire aux lèvres jusqu'à la lagune Cerro Castillo. Ce lac est une vraie merveille, il est d'un bleu turquoise presque irréel et il se niche au pied de la montagne du même nom, couverte de neige ce jour-là. Bref on est restés scotchés devant ce spectacle et le moment avait d'autant plus de saveur après l'effort et le fait que l'on soit passés si près de ne jamais pouvoir le vivre.
    Le vent et le froid nous forcent à entamer la redescente afin de rejoindre notre camping pour la nuit. Le sentier est super escarpé et jonché de pierres tranchantes, on avance prudemment jusqu'à atteindre la forêt bordant le lac. Deux heures et quelques détours plus tard, on atteint le camp : un espace dégagé en pleine forêt. Ici on sera à l'abri du vent et, petit luxe supplémentaire, ce soir on sera les seuls à dormir là. À peine arrivés, on monte la tente, on pose les sacs et on repart marcher une demie heure pour aller voir la seconde lagune de la journée, plus petite mais tout aussi belle et elle aussi d'un bleu éclatant. Cette fois, pas de vent donc on a pu rester plus longtemps admirer le paysage. Et puis ce sentier étant plus reculé, il est beaucoup moins emprunté et par conséquent bien plus sauvage, on a adoré. Le soir on dévore plus qu'on ne mange notre repas et on se couche tôt pour être en forme le lendemain. Pour une fois on était contents d'être un peu à l'étroit dans la tente car la température ne dépassait pas les quelques degrés.

    Deuxième jour de trek, aujourd'hui c'est une grosse journée de marche qui nous attend. Le premier objectif est de retourner à la laguna Cerro Castillo d'où part un sentier direction le Morro Negro : point culminant de la rando et que l'on nous a fortement conseillé de passer avant midi pour éviter les rafales de vent de l'après-midi. On attaque la montée, d'habitude ce n'est pas très agréable de faire un chemin en sens inverse mais celui-là est tellement beau qu'on lui pardonne sans trop discuter. Il fait encore plus beau que la veille et en plus il n'y presque pas de vent, on a un karma de fou furieux. On admire de nouveau le panorama et on mitraille de photos.
    Le moment de gravir le Morro Negro est arrivé, tout se déroule à merveille et la vue en haut est un nouveau régal pour les yeux. Le vent rend la descente un peu plus délicate mais on arrive au second camping sans égratignures en début d'après-midi. Aujourd'hui encore, on a prévu une rando en deux parties, après le repas on se décharge de nos affaires et on repart légers comme des plumes en direction du lac Duff. Marcher sans sac nous donne des ailes et on dévore les kilomètres jusqu'au lac où l'on profite d'un nouveau point de vue magnifique et même d'une petite sieste au soleil. Pendant la marche de retour au camp on a tous les trois un méga coup de barre qui nous prend un peu par surprise. Le soir venu, on est dans nos sacs de couchage dès 20h et on s'endort comme des marmottes.

    Malgré une nuit quelque peu fraîche, on se lève en forme pour ce troisième et dernier jour de trek. Aujourd'hui l'objectif est de retourner au village de Cerro Castillo et la route qu'il nous reste à parcourir n'est pas bien longue en comparaison de celles des jours précédents. En plus ce n'est presque que de la descente alors on va pouvoir prendre notre temps et profiter d'arriver tôt pour reprendre notre route vers le Sud direction Rio Tranquilo. La marche jusqu'à la sortie du parc, à une petite erreur de route près, se déroule sans accroc et nous parvenons même à rallier le village de Cerro Castillo en stop. Y a-t-il plus agréable que de se prélasser au soleil après une longue randonnée ? Sans doute pas et c'est heureux et fatigués comme on l'aime que l'on fait bronzette en savourant de copieux completos et en donnant des nouvelles à nos proches. Puisque notre bonne étoile semble toujours être dans les parages, on croise Samuel qui s'arrête discuter un moment, puis sa femme qui nous salue depuis sa voiture. Mais on a toujours un timing serré alors après cette petite pause on se dirige vers une station service, notre lieu de stop favori.
    On fini par être pris par une famille et c'est serrés à l'arrière d'un 4x4 en compagnie d'un jeune fan de Pokémon que l'on roule pendant 3 heures jusqu'à Rio Tranquilo. Arrivés sur place, on réserve le kayak pour le lendemain, on pose la tente dans un camping et s'est avec plaisir que l'on se glisse dans nos sacs de couchage.
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  • Day 27

    Parc Patagonia

    February 19, 2023 in Chile

    Ce matin la vue sur le parc Patagonia et ses alentours est incroyable. Nos yeux s'ouvrent sur une confluence bleue azur entourée de montagnes recouvertent d'arbustes et d'herbes jaunies par le soleil. Sympa le réveil. Sans trop tergiverser on s'installe le long de la route qui entre dans le parc Patagonia pour faire du stop, en effet il y a 6km jusqu'à l'entrée du parc puis 15km avant le début du trek.

    Les voitures sont rares, il est tôt (8h30). Un camion s'arrêtera pour nous y emmener, notre premier stop camion, ça fait longtemps qu'on attendait ça ! Bon, il n'y a que 2 places, alors on jete les sacs dans la benne et on se serre à l'avant. La route traverse de longues plaines où des dizaines de guanacos broutent ou gambadent tranquillement. Les guanacos, sont des animaux typiques de la Patagonie. Ils ressemblent un peu à des lamas mais en moins poilus, un peu plus élancés à la manière d'une antilope.

    L'entrée du parc ressemble à un domaine d'une riche famille, plusieurs grandes et belles bâtisses servent d'entrée, de centre d'information, de restaurant. On se dirige vers le centre des visiteurs, là on reçoit des informations et conseils sur le trek qu'on va réaliser. Peu de gens font ce trek, et l'agent du parc est très enthousiaste quand il entend notre projet. On ira ensuite voir le musée, se trouvant dans la salle voisine. Il retrace les impacts de l'homme sur la planète, explique comment ce parc à vu le jour, la faune et la flore qu'on peut y croiser, etc. C'est très intéressant. C'est ici qu'on apprend que le parc à été crée par un couple de businessmen pour préserver ces espaces puis cédé au Chili en 2017.

    Le trek parcours 48km dans ce parc. Il permet de rejoindre une route qui arrive par la suite Chile Chico, ville frontalière avec l'Argentine et lieu où l'on passera la frontière dans 2 jours. Le départ du trek est encore à 30min de voiture de l'entrée alors à 10h30 on commence le stop. Les voitures sont encore plus rares qu'à l'entrée, on devra forcer pour qu'un couple suisse nous prennent... seulement 2h plus tard! On y croyait plus.

    On commence donc notre randonnée à 13h sous un soleil de choc, et pour pouvoir espérer se faire prendre en stop le lendemain on aimerait arriver demain vers la même heure. 48km en 24h tout ça avec 15kg sur le dos, ça s'annonce ne pas être une balade de santé. Alors on s'y met sans attendre. Pendant une grande partie du chemin on marchera au fond d'une vallée. Les paysages sont magnifiques avec la rivière au milieu et les montagnes des deux côtés. Ils changent sans cesse, si bien qu'au cours de ce trek on aura l'impression d'avoir traversé une dizaine de régions différentes.

    Après la pause de midi à 15h, Antonin commence à avoir vraiment mal au genoux. L'inquiétude monte, on est au milieu de nul part et même pour rentrer au départ il faudrait marcher une dizaine de kilomètres. Mais Antonin pense pouvoir quand même le faire. Alors on décharge un peu son sac et on ralentit le rythme, l'important est d'arriver sans se blesser. Les montés et descentes dans des cailloux instables n'aident en rien et mettent son genoux à rude épreuve.

    Au kilometre 17, vient notre première traversée de rivière. On ne le sait pas encore, mais ça sera la première d'une longue série. L'eau est haute et aucune pierre ne dépasse, alors on enlève nos chaussures et on commence la traversée, l'eau nous monte jusqu'au genoux, mais le soleil est encore là pour nous réchauffer et nous sécher, luxe que l'on n'aura pas pour les prochaines traversées de la journée.

    On finira la journée de marche vers 21h, à la tombée de la nuit, au kilomètre 25. On trouvera dans un sous bois un endroit approximativement plat pour poser la tente. Au menu du soir, une belle plâtrée de pâtes au thon et des tartines au dulce de leche (notre péché mignon du moment) qu'on mangera bien au chaud dans la tente. C'est fatigués par la journée qu'on s'endormira.

    Le réveil à 7h pique un peu, aujourd'hui il nous reste encore un bon bout de chemin. On s'enfile une énorme pâte de fruit et on part. On a à peine marché quelques minutes qu'on doit déjà traverser la première rivière du jour. L'eau est glacée, on a l'impression de se faire planter des aiguilles dans les pieds. On suit les rares cairns qui nous indiquent approximativement le chemin, les traversées de rivières s'enchaînent, alors on ne prend plus la peine de mettre nos chaussures et on parcourt les prochains kilomètres en tongues, on ne pensait jamais dire ça, mais on regrette les crocs.

    On arrive dans un camping vers 10h, alors on en profite pour prendre un vrai petit-dej à base du traditionnel muesli-eau-miel. On discute avec un groupe d'espagnols qui font un trek dans le coin, et sont étonnés de nous voir arriver à 10h à ce camping qui est oin de tout.

    On passe à côté d'un lac d'un bleu encore plus irréel que ceux qu'on avait déjà vu (et bonjour comment les autres l'étaient déjà). On avance à un bon rythme, mais chaque traversée de rivière, le fait de devoir mettre et enlever nos chaussures sans cesse, nous ralentit beaucoup.

    On rencontre finalement un couple de français, avec qui on discute sur les deniers kilomètres du trek. Quand on arrive enfin au camping marquant la fin du périple, on est épuisés. On se traîne jusqu'au parking pour faire du stop. Il y a une heure de route pour arriver à Chile Chico, et les voitures sur le parking ne sont pas nombreuses. On donnera tout.

    Une navette est aussi là et nous propose de nous y emmener. On réfléchit un peu, puis on se décide de faire confiance au stop, jusqu'ici ça nous a toujours réussit. Après deux refus, on aborde un groupe de 3 jeunes en 4×4, ils acceptent de nous déposer à Chile Chico. On aura une fois encore 2 places pour 3, on commence à être habitués maintenant. La voiture démarrera les vitres ouvertes et la musique à fond, c'est très bonne ambiance.

    À Chile Chico, on trouve un beau camping où on plantera la tente pour la nuit. Avec les supers achats d'Anto et Matthieu, on décide de faire des "pancakes" au réchaud, le tout accompagné de coca et de bière pour récupérer de ces deux jours intenses.
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