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  • Day 102–107

    San Gil

    February 19 in Colombia ⋅ ⛅ 23 °C

    Ça y est il est temps de commencer le voyage en solitaire.
    Après avoir passé une semaine à l'école d'espagnol je décide de continuer mon voyage et de monter dans le Nord dans la région de Santander pendant que Télio profite avec ses copains à Medellín.

    Après 5 heures de bus qui se transforment en 9 heures de bus (pourquoi suis-je encore étonnée ?) me voilà arrivée dans la petite ville de San Gil. Capitale des sports extrêmes, ici les gens viennent pour faire du saut à l'élastique, du canyoning, du rafting ou du parapente.
    Personnellement je n'ai pas de plan. La première journée je la passe à me reposer au bord de la piscine. En effet pour moins de 5€ par nuit j'ai une piscine et un sauna dans l'hôstel !

    Ensuite je rencontre un bon groupe de copains et copines, on est tous arrivés le même jour et on repartira tous le même jour. Avec eux la journée on visite, on se promène dans le lit d'une rivière à sauter des rochers, on fait une randonnée sous la pluie pour voir une magnifique et s'y baigner, on visite Barichara, l'un des plus beaux villages de Colombie et le soir on se fait un sauna, on se baigne dans la piscine de l'hôtel ou on joue au billard.

    Après quelques jours tout le monde doit continuer son voyage et on se sépare donc à contre cœur. Pour certaines c'est la fin du voyage, pour d'autres c'est direction Bogota ou Medellín. Moi je continue mon voyage solo direction El Refugio de la Roca un hostel très réputé pour l'escalade. Je ne sais pas trop à quoi m'attendre mais ça fait des années qu'une amie d'Eléa m'en parle et je décide donc d'aller voir à quoi ça ressemble.
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  • Day 95–100

    Nueva lengua

    February 12 in Colombia ⋅ ☀️ 15 °C

    Un nouveau voyage commence cette semaine.
    Télio part à Medellín rejoindre des copains tandis que je reste à Bogotá pour prendre une semaine de cours d'espagnol mais surtout pour tester de voyager seule.
    Je commence donc doucement en restant dans la capitale pour une troisième semaine. J'ai décidé de faire 5 jours de cours car je sens que j'ai besoin d'un peu d'aide pour progresser en espagnol.
    Le matin j'ai cours de 9h à 13h dans une classe de 8. Les profils sont tous différents : brésilien, américain, anglais, allemand... de 21 ans à 65 ans. Et l'après-midi on peut participer à des activités. Au programme visite historique du centre ville, cours de salsa, cours de cuisine, cours de littérature et déjeuner autour des spécialités du monde (je vous laisse admirer le brie et le camembert en boîte de conserve).

    Cette première semaine solo se passe bien. En réalité je ne suis pas souvent seule entre les cours, les activités, les copains de classes et les copains de Bogotá.
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  • Day 90–94

    Villa de Leyva

    February 7 in Colombia ⋅ ☁️ 22 °C

    De Bogotá on décide d'aller quelques jours dans un petit village (de 19000 habitants on n'a pas la même notion de petit village) classé au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 1954, Villa de Leyva. Le village paraît figé dans le temps. Au moins son centre avec ses petites maisons blanches et la place centrale qui est apparemment la grande place de Colombie.
    On y passe trois jours pleins à base de randonnées à travers des paysages ocres, on se croirait un peu en Provence, de promenade dans le village et de goûters tardifs composés de bons gâteaux et de bons cafés.

    Ça fait maintenant 3 mois passés qu'on est en Colombie on doit donc demander une extension de visa pour pouvoir rester 3 mois supplémentaires. C'est supposément facile et rapide à obtenir mais bien sûr nous ça fait déjà 15 jours qu'on l'a demandé et depuis pas de nouvelles. On fait donc un aller retour à la ville voisine pour aller au centre d'immigration dans lequel ils nous disent qu'il faut juste patienter !
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  • Day 83–85

    Camping, Catan & Barbecue

    January 31 in Colombia ⋅ ⛅ 22 °C

    Notre copain Carlos nous propose d'aller camper au bord d'un lac à 1h30 de Bogotá. Forcément nous on est partant surtout si il ramène son Catan (c'est un jeu de plateau et on est totalement fan avec Télio).
    Nous voilà donc partis avec notre tente, nos couvertures (emprunter à l'hostel) et nos casseroles pour une nuit de camping (qui finalement se transformera en 2 nuits).
    Le lac s'appelle Embalse del Tomine et on se croirait un peu en France. Le camping est plutôt aménagé avec point d'eau, des toilettes & des douches et emplacement pour faire un feu. Au menu de ce soir légumes, saucisses, pain et fromage.
    Après une bonne nuit dans la tente et une partie de Catan on décide d'aller faire du kayak sur le lac. On a les locations pour 1h. On rame jusqu'à une petite île puis on fait demi tour, c'est assez court mais suffisamment pour sentir les courbatures arriver dans nos bras.
    Le programme du soir sera sensiblement le même que le veille : Catan & barbecue. En fin de soirée on doit se réfugier dans la tente parce qu'il commence à pleuvoir. C'est ballot pour nous mais c'est tant mieux pour les montagnes qui paraissent vraiment sèches.
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  • Day 76

    Toujours à Bogotá

    January 24 in Colombia ⋅ ☀️ 21 °C

    On s'y plaît bien dans cette ville. Ça fait presque une semaine qu'on est là et on décide de rester une deuxième semaine parce qu'on a envie et qu'on a le temps.
    On est assez surpris parce que ni Télio ni moi n'étions très emballés par Bogota c'est d'ailleurs pour ça qu'on avait choisi d'atterrir à Medellín.
    Ça nous fait du bien aussi de prendre notre temps pour découvrir la ville de ne pas courir partout et d'avoir des journées tranquilles. D'ailleurs on n'a pas trop le choix parce qu'il y a des feux de forêts autour de la ville et certaines attractions touristiques et certains musées sont fermés pendant quelques jours à cause de la pollution de l'air.
    C'est la première fois que Bogotá est soumise à des feux de forêts, surtout aussi proche de la ville. D'ailleurs il ne fait jamais aussi chaud et sec, ce n'est pas normal nous répètent les colombiens. On espère donc que la pluie reviendra vite.
    Comme à chaque fois qu'on est dans une ville on va au marché. Après presque 3 mois en Colombie et plusieurs marchés à notre actif on continue de découvrir des fruits et légumes inconnus !
    Malgré les feux j'arrive quand même à faire le musée d'art moderne de Bogotá.
    On en profite aussi pour faire un petit souvenir de notre passage en Colombie et de ce voyage adelphique, gravé à vie dans nos bras.

    La vie à Bogotá c'est aussi la fiesta, avec quelques copains rencontrés à l'auberge le jour même on est donc allé dans le plus grand club d'Amérique Latine : El Teatron. C'est réellement immense : 18 salles sur des thématiques différentes. On y retrouve une salle salsa, une reggaeton, une électro, une pop, une classique, des shops de vêtements, de bonbons, des restaurants, des salles de billard ... Et des danseurs qui nous montrent qu'ils maîtrisent les squats.
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  • Day 74–78

    Bogota nous voila

    January 22 in Colombia ⋅ ☀️ 35 °C

    Une dernière nuit dans la chaleur écrasante de Villavicencio et nous voilà parti pour 3 heures de bus direction Bogota. Enfin ça c'est ce qu'on croyait. En réalité on passera la journée dans le bus de 9h à 22h ; il y a des manifestations sur l'unique tunnel pour rejoindre la capitale et on doit donc faire un détour de 11h. Les aléas du voyage.
    On arrive donc à 22h30 à notre hostel situé dans le quartier de la Candelaria, l'un des plus anciens barrios de Bogotá. Il est composé de maisons coloniales colorées et de rues pavées la plupart du temps bien pentues. Même si c'est le quartier le plus touristique de la capitale ça reste très agréable de s'y promener.
    Bogotá, comme le reste du pays, à la réputation de ne pas être très sûre. Tous les colombiens que nous avons rencontrés nous ont mis en garde sur cette ville. Surtout pour le centre, les touristes attirant forcément les voleurs. Cependant on ne ressent pas réellement l'insécurité ou en tout cas pas plus qu'ailleurs. Peut-être qu'après 10 ans à Paris on est immunisé ou peut-être que par rapport aux clichés qu'on a sur ce pays ce n'est finalement pas grand chose, en tout cas en faisant attention la journée et en prenant des taxis la nuit on ne se sent pas en danger.

    Une de nos premières activités dans la capitale sera d'aller à Decathlon et Ikea, pas très local mais on avait besoin de nouvelles chaussures et on a eu envie de manger autre chose que du riz, des oeufs et de l'avocat. Puis dès qu'on passe devant un Ikea on se doit de s'y arrêter, tradition familiale oblige. Et pour ne rien gâcher au plaisir, depuis le restaurant Ikea on a une belle vue sur la ville.

    Le lendemain on a le plaisir de retrouver Carlos un colombien rencontré à Cali pour le Nouvel An. Il nous propose d'aller à un Mirador (ça devient une tradition) pour avoir une belle vue sur la ville avant d'aller chez lui (dans les très beaux quartiers de Bogotá) pour cuisiner.
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  • Day 67–74

    Chaleur écrasante à Villavicencio

    January 15 in Colombia ⋅ ☀️ 32 °C

    Pour continuer ce voyage on voulait faire un volontariat avec Télio. Ce qui a deux avantages majeurs : en échange de quelques heures de travail par jour (en général 4/5h par jour pendant 5 jours / semaine) on obtient le logement gratuit et quelques repas. Pour cela on s'est inscrit sur workaway un site qui permet de nous mettre en relation avec des workawayers.
    On a donc trouvé un frère et une sœur (!) qui ont un hôstel à Villavicencio et qui nous proposent de venir une semaine pour les aider dans l'entretien de l'hôstel et pour donner des cours d'anglais ou de français niveau basique.
    Après un bus de nuit (encore un) Pereira -> Villavicencio nous voilà donc arrivés à l'Hostel Enjoy Colombia. C'est Olga, la sœur, qui nous accueille. Son frère arrivera en fin de semaine avec ses parents.
    La première journée est tranquille on est fatigués de notre nuit dans le bus et la chaleur est accablante dans cette ville. On ne le savait pas en arrivant mais les températures ne descendent jamais en dessous de 30° même la nuit et l'hôstel est mal aéré c'est donc vite étouffant.
    Le lendemain Olga nous propose de faire une marche tôt le matin (pour éviter la chaleur) afin d'aller à un mirador. Après 1h30 de marche assez éprouvante et pas mal de dénivelé on arrive à un beau point de vue sur la ville. Ensuite on est chargé de faire le ménage dans l'hôstel en 1h c'est réglé, on est donc rapidement libre. On va faire une tour dans la ville qui n'a pas grand chose de spécial, pas réellement de bâtiments ou de centre historique à voir.
    Le lendemain on retourne faire la même marche mais cette fois pour aller chez une amie du frère. Claudia vit dans une magnifique Finca perdue dans la jungle. Elle profite pleinement de cet endroit qu'elle a hérité de sa mère après avoir été prof d'espagnol pendant 25 ans à Paris. Elle nous fait faire le tour du domaine, on aperçoit des singes se baladant dans les arbres autour avant d'aller se baigner dans une cascade pour se rafraîchir. Puis elle nous invite à rester pour le déjeuner.
    L'après-midi on est chargé de donner un cours d'anglais à Olga.
    Les journées défilent assez tranquillement, toujours sous une chaleur écrasante. Il n'y a personne d'autre à l'hôstel que nous donc notre charge de travail est très faible. A part 1h de ménage ou 1h de cours d'anglais par-ci par-là.
    En fin de semaine le frère, Alfred arrive avec ses parents et des amis de ses parents. L'hôstel ressemble maintenant plus à une maison familiale et on se sent parfois un peu de trop avec Télio.
    Le vendredi soir Alfred a l'habitude d'organiser une soirée où il invite des amis ou des connaissances à parler anglais autour d'une bière à l'hôstel. Notre job du jour consiste donc à boire des bières et à parler anglais avec des gens, bizarre mais on ne va pas s'en plaindre. À cette occasion on rencontre 3 jeunes hommes (Daniel, Juan David, Sebastian) avec qui on s'entend plutôt bien et une fois la soirée "officielle" finit on décide de sortir en club avec eux.
    Après une journée tranquille le lendemain pour cause de fatigue liée à l'abus de rhum et d'aguardiante, on décide de profiter de notre dernier jour pour aller à Tiuma Park sur le conseil de nos nouveaux amis.
    Tiuma Park est censé être une sorte de parc national avec des animaux sauvages, une rivière pour se baigner etc... En réalité c'est une sorte de zoo/ parc d'attraction. Pas réellement ce à quoi on s'attendait et pas réellement notre truc mais très local comme activité il n'y a que des colombiens !
    On décide de faire au moins une activité c'est la descente de la rivière en bouée ainsi qu'une petite tyrolienne. On s'amuse quand même bien. On finit la journée autour de la piscine (une biche viendra nous rendre visite) avant d'être chassé par la pluie.
    De retour à l'hôtel on fait nos sacs car demain on part pour Bogota !
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  • Day 61–66

    Pereira

    January 9 in Colombia ⋅ 🌩️ 22 °C

    De retour à Salento on retrouve nos quatres amis français rencontrés lors de la randonnée.
    Ensuite on profite d'une bonne nuit mais surtout d'une bonne douche et d'une bonne lessive pour se remettre en forme avant de se séparer avec Clem et Sam. Après plus d'un mois de voyage ensemble il est temps de partir chacun de notre côté. Avec Telio on va faire une semaine de volontariat dans un hôstel au Sud de Bogotá tandis que nos amis partent sur la côte Pacifique.
    On a quelques jours devant nous avant d'aller au volontariat et on décide donc d'aller visiter Pereira. Nicolas (le colombien rencontré la veille dans la chiva) nous a convaincu d'y aller. Ce n'est pas une ville qui fait partie des chemins touristiques traditionnels, Sam y a passé 2 nuits pendant nos randonnées et il a pas du tout aimé, il s'est senti pas à son aise et a trouvé l'endroit dangereux. Il en faut plus pour nous décourager mais surtout on a un avantage on sera avec un local pour visiter la ville.
    On loge dans un hostel plutôt central et on a l'impression d'être les seuls à y dormir ce qui nous confirme que la ville n'est pas très touristique.
    A peine arrivé Nicolas vient nous chercher en voiture et nous fait visiter le centre ville puis nous amène à un mirador voir le soleil se coucher sur la ville.
    On passera plusieurs jours avec lui et avec quelques uns de ses amis, à visiter la ville et ses environs. On rencontre notamment Juan José l'un de ses meilleurs amis chez qui on fera une soirée crêpe pour lui et sa famille.
    Après ces 4 jours passés en leur compagnie il est temps de leur dire au revoir pour notre prochaine destination : Villavicencio.
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  • Day 60

    Los Nevados - dia 4 on veut pas mourir

    January 8 in Colombia ⋅ ⛅ 7 °C

    Comme d'habitude on se réveille à 6h30 pour profiter d'un petit déjeuner matinal composé des mêmes assiettes que le dîner de la veille. On savoure chaque instant, on retarde même notre départ car on sait que ce soir on retrouve la civilisation. On n'en a pas tellement envie, on aurait bien prolongé de quelques jours. Cependant Sam nous attend, on arrive à la fin de nos provisions et on n'a pas regardé pour faire d'autres étapes. C'est pas grave c'est une (bonne) mise en bouche et on se dit qu'on se refera ça. Plus tard.
    Après avoir fait nos adieux à la Finca Campo Alegre on se met en route. Aujourd'hui ça devrait être assez facile : c'est tout en descente, -1600m et il nous suffit de longer le río Otún qui prend sa source dans Lagun Otún vu hier et rejoint El Cedral que l'on devrait rejoindre dans quelques heures. Cependant comme on l'a appris ces derniers jours quand on pense que ça va être facile ça ne l'est jamais !
    Selon nos hôtes nous en avons pour 5h de marche et arrivé à El Cedral on pourra prendre le bus de 15h.
    Au début le chemin nous paraît agréable, les paysages sont beaux, on est à l'abri des arbres, on entend le torrent, on voit des cascades au loin mais rapidement il devient difficile voir presque impraticable. Soit on descend dans des pierriers qui demandent toutes notre attention et de bien s'appuyer sur les bâtons soit on marche dans le lit d'une rivière et on doit naviguer entre sauter de rocher en rocher ou patauger dans la boue.
    De plus Mapsme ne fonctionne pas sur ce chemin on a donc du mal à suivre notre progression. Au bout de 2h30 de marche on estime en être a peu près à la moitié du chemin et on s'octroie donc une pause bien méritée.
    La suite, c'est la même rengaine. En plus de ça le temps file et on a peur de ne pas être à l'heure pour avoir le bus de 15h. On accélère donc le pas en essayant de ne pas nous fouler les chevilles.
    Finalement on arrivera à El Cedral à 15h15 en retard sur notre horaire. Heureusement on n'a pas raté le bus il n'y en avait tout simplement pas à cet horaire. Le prochain est à 17h. En attendant on se prend donc une boisson et un plat du jour.
    17h, le "bus" arrive. C'est en fait une Chiva ces espèces de gros bus colorés, tout ouvert. Le bus n'a même pas le temps de faire demi-tour que les gens se jettent dessus, jettent leurs enfants dedans, leurs sacs, leurs animaux manquants de se faire écraser. À l'arrière y a une échelle pour monter sur le toit, elle aussi est prise d'assaut. Clémence, Télio et moi on regarde ça, effaré on sait pas trop quoi faire. Finalement on sera les derniers à monter, les seules places libres sont sur le toit à l'avant, coincé entre des sacs et des gens. On est environ 35 sur le toit et ils sont sûrement beaucoup plus à l'intérieur.
    C'est effrayant d'être sur le toit, sans attache et sans protection sur une route de terre et surtout de trous au milieu de la jungle alors que la nuit tombe. Dès qu'il y a un trou on à l'impression qu'on va se renverser, qu'on tombe en arrière. Surtout Télio et Clémence qui sont dos à la route, moi je suis au milieu en tailleur c'est vraiment pas confortable mais j'ai moins de sensations. On doit rester vigilant et se baisser pour ne pas se prendre branches, lianes ou feuilles.
    C'est clairement le pire manège que j'ai jamais fait. Clémence fait une crise de panique et l'idée de descendre au milieu de la jungle alors que la nuit tombe nous traverse l'esprit mais on a pas d'autres solutions pour retrouver la civilisation.
    Finalement, l'humain étant quand même très malléable on commence à s'habituer au rythme et aux secousses. On discute avec les personnes autour de nous et on essaye de se détendre.
    On passera presque 2 heures sur ce toit avant de rejoindre Pereira. De là on espérait prendre un autre bus pour rejoindre Salento où Sam nous a réservé une chambre dans un hostel, sauf qu'une fois encore on arrive trop tard il n'y a plus de bus. Heureusement, Nicolas un colombien rencontré sur le toit de la chiva nous propose de nous conduire à Salento. Notre premier réflexe c'est de nous demander "elle est où l'embrouille ?", "pourquoi est-ce qu'il nous propose ça ?", "il veut de l'argent (ou pire) ?". Finalement on décide de laisser nos préjugés de côté et de croire en la bonté de cette personne. On prend donc un taxi direction la maison dans laquelle il vit avec ses parents pour récupérer sa voiture.
    Pendant le trajet on a le temps d'apprendre à le connaître et de comprendre pourquoi il nous a gentiment proposé de faire le taxi. Il adore la France et le français, il prenait même des cours à l'Institut Français avant que celui-ci ferme la classe faute d'élèves. Il nous explique aussi qu'il est fier de son pays et qu'il a envie qu'on en garde un bon souvenir. C'est donc simplement un acte de générosité. Ces dernières semaines nous avons rencontré pas mal de colombiens ou colombiennes de tous les âges et souvent en ressort une générosité immédiate ; une invitation à manger, à dormir chez elle, à faire le taxi... J'espère pouvoir ramener un peu de cette générosité et cette bienveillance avec moi.

    Finalement on arrive sain et sauf à Salento et on propose à Nicolas de rester boire un verre avec nous.
    La journée a été longue notre nouvel ami doit repartir à Pereira à 1h de route d'ici, on le remercie mille fois et on espère le recroiser. Pour nous il est (enfin) temps de prendre une douche et de retrouver des chambres où il fait plus de 10°.
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  • Day 59

    Los nevados - dia 3 (insolation à 4000m)

    January 7 in Colombia ⋅ ☀️ 4 °C

    Malgré la fatigue je n'ai pas réussi à dormir cette nuit. J'ai tourné 1000 fois dans tous les sens et j'ai l'impression d'avoir une gueule de bois ce matin. Je me demande si c'est le mal des montagnes qui m'a rattrapé. (Finalement j'ai compris plus tard que j'avais dû faire une petite insolation alors que je me moquais de coups de soleil de Télio et Clémence la veille #karma)

    On déjeune avec les 4 français. Leur nuit en tente par température négative a eu l'air de pas trop mal se passer, sûrement mieux que la mienne.
    Aujourd'hui on n'est pas très sûr de notre itinéraire. On a contacté une finca pour ce soir dans le but d'atteindre un lac d'altitude puis de rejoindre une autre finca le lendemain, y prendre une jeep qui nous amènerai en ville pour enfin prendre un bus qui nous amènerai à Salento où on espère retrouver Sam (sans réseau depuis 2 jours on ne sait pas ce qu'il fait et où il est). Mais nos nouveaux amis et l'hôtesse du lieu nous recommandent un nouvel itinéraire car les Jeep qu'on espérait trouver son apparemment excessivement cher et à réserver en avance. On décide donc de suivre leur conseil et après un adieu à la Finca Berlin et un à bientôt à nos 4 nouveaux copains on se met en route alors que l'herbe est encore gelée sous nos pas.

    Le tracé est censé être facile aujourd'hui. Comme on l'a appris hier quand on pense que c'est facile ça ne l'est jamais. Surtout pour moi; cette gueule de bois qui n'en est pas une me rend la tâche encore plus difficile. Évidemment on se perd. On est descendu trop bas donc on doit remonter à travers les champs pour enfin retrouver le chemin. On arrive rapidement à une première finca bien pittoresque par rapport aux autres et on aperçoit les 4 français qui y ont laissé leurs sacs avant de faire un aller retour pour voir le lac à quelques kilomètres d'ici. On se décide donc à y rentrer et à demander s'ils ont de la place pour dormir. Le monsieur acquiesce et nous indique notre chambre ; c'est une sorte de vestibule à leur chambre avec un lit superposé et un matelas mousse à même le sol. On est perplexe, on a l'impression d'être chez les gens et pas dans une auberge ou un refuge comme les deux précédentes. On se sent un peu de trop et on ne sait pas trop quoi faire, jusqu'à ce que la dame nous propose une aguapanela (boisson au sucre d'ici la panela, une sorte de sucre brun et savoureux) au chaud dans la cuisine. On tente de discuter avec elle mais elle a un très fort accent des gens vivant ici reculés dans les montagnes.
    Après cette discussion on se sent mieux, on décide donc de laisser les sacs et d'aller voir ce fameux lac la Lagun Otún à 6km d'ici et 600m de dénivelé positif. On part vers 12h et on sait qu'on en a peu près pour 5h aller/retour, on a donc pas de temps à perdre si on veut être revenu avant la nuit. Sans les sacs c'est quand même beaucoup plus facile (et ma "gueule de bois" est enfin passée). Le chemin est magnifique on passe de la forêt irlandaise aux champs des Pyrénées, on remarche à travers les cactus puis par un cirque qui me rappelle l'Afrique (alors que j'y ai jamais mis les pieds) pour enfin arriver à ce lac à + de 4050m d'altitude. Le lac ne vaut pas forcément le détour mais la route si. D'ailleurs on n'a pas de temps à perdre il faut rentrer avant la nuit tombée et avant que les nuages n'envahissent la vallée. Évidemment sur le retour on se trompe de chemin (pour changer) et on devra traverser le río où il n'y a pas de pont
    C'est donc les pieds trempés, épuisés et dans les nuages que nous reviendrons à la Finca Campo Alegre.
    À 17h30 on est invité à dîner dans la cuisine en compagnie de nos deux hôtes. Au menu : soupe de pomme de terre, riz, spaghetti, oeuf, banane plantain et toujours la fameuse boisson l'aguapanela. Après les 20km de la journée on mange avec appétit.
    En discutant avec nos hôtes on comprend que c'est les parents du fils de la Finca de la veille. C'est vrai qu'on l'a croisé dans les environs aujourd'hui. Ils nous expliquent aussi qu'ils ont toujours vécu ici mais que ça fait seulement 3 ans qu'ils ont l'électricité grâce à leur panneau solaire. Pour ce qui est de l'eau courante, c'est l'eau du ruisseau qui arrive directement chez eux. En effet on verra bien les morceaux de mousses, bois, terre et autres dans nos gourdes le lendemain (mais elle est potable selon eux !). Vu que c'est l'eau du ruisseau issu directement de la fonte des neiges elle est glaciale. Seule Clemence aura le courage de se doucher. Nous on reste dans notre puanteur et on va se coucher à 19h00. Si on continue comme ça, on va finir par se coucher avant même que la nuit ne tombe.
    Heureusement (ou malheureusement) c'est notre dernière nuit dans le parc demain soir on devrait retrouver la civilisation.
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