Nepal-Japon à vélo

March 2019 - May 2024
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  • Day 14

    Tour des Annapurnas - Rémission et J3/J4

    March 24, 2019 in Nepal ⋅ 🌙 -2 °C

    La fin d'une turista c'est ... l'arc en ciel après l'orage, un iced tea peche après le désert, une fondue savoyarde, du comté ou un chèvre cendré après un voyage de 6 mois en Asie (mh ça me manque déjà même si on trouve du "Himalayan French cheese"ici), ou pour les plus venaux la retrouvaille d'un billet de 200€ dans une poche ... Plus prosaïquement c'est enfin la possibilité de croquer dans du chocolat, dans un prince de Lu, ou de manger des fruits sans stress ni peur de conséquences fâcheuses ! Bref vous me suivez ça va mieux. Vivre est de nouveau un plaisir. Et je suis enfin plus réceptive à la beauté des paysages !

    Ça tombe bien car après Dharapani (1900m), nous avons vite pris de la hauteur. À partir du beau village de Timang, ouverture du paysage sur des glaciers et montagnes enneigees. La méteo devient aussi plus montagnarde. Fraicheur et vent vivifiant.
    Je ne m'attendais pas à le trouver dès ici mais dans ce village, mon guide Manuman, rencontré quelques jours auparavant à Katmandou et qui va m'accompagner pour une ascension, me hêle depuis sa jeep. On se retrouve le soir à Chame. Point équipement et révision de manip de cordes sur les portes et garde-corps de la guesthouse (c'est l'occasion d'apprendre les noms du matériel en anglais...!).
    Après un peu de lessive nous filons avec Manuman et Marie à des hot springs brûlantes, où se mêlent Népalais et touristes-marcheurs. On arrive à faire chanter Katiousha à des Israéliens. Rencontre aussi de deux Québécois qui font le trek et voyagent à vélo ! (Avec d'énormes mountain bikes). Courageux au regard du dénivelé et de l'état des chemins. C'est apparemment ce qu'ils aiment, ils poursuivront ensuite au Tadjikistan, Turkménistan (si je ne me mélange pas dans les -stan).

    Le lendemain entre Chame et Humde (21km) les conditions deviennent carrément plus hivernales, on finit sous la neige. On passe par ce qu'on croit être une simple congère, ce sont en fait les restes de l'avalanche qui a eu la peau de deux personnes il y a 10 jours (un guide népalais et son client). Les pauvres avaient rebroussé chemin du thorungla pour plus de sécurité. Pas de bol...

    Les histoires racontées par Manuman, notamment au sujet des avalanches, ne sont pas très rassurantes... Ca méritera sans doute un post a part !

    Le programme pour les jours a venir pour l'ascension du Chulu Far East est :
    D1 : Humde - Yak Kharka (3900m)
    D2 : Yak Kharka - Base Camp (4900m)
    D3 : Base Camp - High camp (on me sait pas trop, 5300m?)
    D4 : High camp - Sommet (6045m) puis redescente jusque Julu voire Manang.
    De son côté, Marie va rester s'acclimater autour de Manang où plusieurs jolies marches sont possibles (Iced Lake, Tilicho lake).

    Ravie d'être rétablie et pouvant du coup envisager plus réalistement l'ascension, je redoute cependant un peu les conditions (il neige a Humde et la neige est généralement partout, bien plus bas que d'habitude en cette saison). Il fera aussi sans doute très froid la haut...! Souhaitez moi bon courage !
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  • Day 16

    Chulu tenté (Humde -Yak Kharka)

    March 26, 2019 in Nepal ⋅ 🌧 1 °C

    Bonjour ! Je suis en retard car depuis plusieurs jours plus de réseau, plus de wifi, plus d'eau non plus pour prendre de douches... Nous étions haut en montagne.
    Je reviens donc en arrière pour raconter l'ascension du Chulu Far East (non achevée... désolée je tue le suspense).
    - - -
    A Humde, le réveil sonne à 6h pour un petit dej à 7h mais le brouillard resté coincé dans la vallée étiole notre motivation. On traîne au chaud dans nos duvets..
    Même rengaine au petit dej où nous préférons chanter Katiousha à 3 voix (Julien a intégré la chorale) sous le regard un peu perplexe de Manuman, plutôt que de nous hâter sur le sentier.
    Il fait froid, de la fine neige tombe dans la cour de la guesthouse (qui fait aussi office de salle de bain). Pas encourageant. Avec ce temps, Manuman semble sceptique quand à la possibilité de grimper le Chulu.
    Nous nous mettons malgré tout en route, tandis que Marie et Julien continueront vers Braka .
    La montée se fait régulièrement jusque Julu, mini- village désert à part deux chiens peu accueillants et une ferme où Manuman pique une cuillère.

    Un peu avant Yak kharka, première étape, nous apercevons en surplomb des marcheurs, entre Yak Kharka et le Base camp. On ne sait pas encore sils reviennent "victorieux" du sommet où s'ils ont du renoncer... Mais ça nous met du baume au cœur de voir que d'autres ont tenté et que nous allons pouvoir échanger sur les conditions.
    Nous les retrouvons à Yak Kharka : un guide, trois Russes, deux porteurs. Ils redescendent, n'ont pas réussi à aller plus loin que le base camp : de la neige jusqu'au dessus de la taille, impossible de progresser, disent-ils. Ce sont apparemment les porteurs qui, en plus de porter des dizaines de kg, faisaient la trace et n'ont plus réussi à avancer... L'un d'eux me montre sa guêtre déchirée et ses baskets trempées, en arborant cependant un large sourire.
    Un des Russes m'offre des fruits secs et des amandes, je leur chante Katiousha. Ravi, il me passe de la musique française sur son téléphone : Patricia Kaas, Joe Dassin, les parapluies de Cherbourg. C'est agréable d'entendre ces mélodies tout en montant le campement. En guise d'au revoir, le Russe me fait un grand hug accompagné d'un chaleureux "good luck".

    Une fois le campement installé nous montons 1h30, jusque 4 400 m environ, pour m'acclimater.
    Dans la montée, c'est la tempête. Forte neige et vent. Découragement, de nouveau. Mais, peut être en reponse à mes intenses prières , un timide soleil se met à percer au retour vers le camp !
    Manuman nous orchestre un dîner de luxe (pates et maquereaux). Dès 19h30 on est couché, pour une longue mais froide nuit, donc sans sommeil continu... La lune et les étoiles sont de sortie, les Annapurnas presque phosphorescentes. C'est la récompense (consolation) quand on doit s'extraire de la tente dans la nuit gelée pour aller faire pipi...
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  • Day 17

    Les histoires de Manuman

    March 27, 2019 in Nepal ⋅ ☀️ 0 °C

    Mon guide népalais, Manuman, 26 ans, est né en...2049 ! J'apprends en regardant son permis de guide qu'au Népal nous sommes en 2075. Je n'ai pas encore cherché pourquoi (que s'est-il donc passé au Népal en - 60 BC ?)
    De 6 frères et sœurs, il est le deuxième. Les femmes semblent se marier tôt, les hommes cherchent à travailler. Plusieurs de ses frères et sœurs étudient encore. Son père était officier de police. Désormais à la retraite, il a une petite ferme à Gorkha, pas loin de Besi Sahar.

    A 26 ans, Manuman n'est pas encore marié. Il me dit que c'est parce qu'il n'a pas d'emploi stable. "If I were a police officer or in the army, I would have a wife". Pas de dot à payer, ni d'un côté ni de l'autre, mais il faut de l'argent pour se marier : payer la maison, entretenir sa femme, donner à la famille... Alors que pour l'instant, il réinvestit presque tout l'argent qu'il dégage des courses pour continuer à se former. Les différentes agences qui l'embauchent ne financent pas cela...

    Pas marié mais... la vigueur du système des castes au Népal va guider sa prochaine union. Chez les Gurung me dit-il, on épouse une Gurung, et si possible, du même coin ! Il est ainsi fiancé à une femme de son village, mais il ne semble pas trop la connaître. Il reste évasif sur la question de savoir s'il l'aime bien ou non. (Après plus de temps passé avec lui, je découvrirai que la dernière fois qu'il l'a vue était... il y a 4 ans).

    Il semble fier de son ascendance mongole mais déclare cependant que les Gurung, les Sherpa, les Bote, sont certes des castes/ peuples endurants et courageux mais pas des "mind people". "We cannot speak or write good, we are mountain people", déclare-t-il . A l'inverse des peuples de la plaine, dont il semble admiratif : "They are mind people. They work in the administration or have mind jobs", me dit-il, catégorique.

    Manuman rêve d'intégrer l'armée française et idéalement d'y utiliser son expérience en alpinisme/ montagne (chez les chasseurs alpins?). Ou une autre armée d'ailleurs, tant que ce n'est pas la népalaise, où le salaire mensuel, de 15 000 roupees, lui semble trop faible. Il a essayé l'indienne et la britannique mais a été recalé en raison de battements de cœur irréguliers côté indien, de tests écrits insuffisants côté anglais (il se débrouille pas mal en anglais mais 100% autodidacte, doit être faible à l'écrit). Maintenant il est trop âgé pour candidater de nouveau. Le soir dans la tente il me parle de lieux français avec des étoiles dans les yeux, comme... l'Alsace ! "Plus je prononce ces noms, plus j'ai peur de ne jamais y aller. Même si c’est mon rêve, je n'ose plus en parler", souffle-t-il, rappelant les nombreuses difficultés pour se rendre en France (visa et coût), qui lui semblent plus dures à franchir qu'une montagne de 7000 mètres.... Un sponsor devait lui permettre d'y aller cette année avec Mulal Gurung mais son visa est arrivé trop tard.

    Il nous raconte s'être fait prendre un jour dans une avalanche. Il a réussi a s'en sortir en courant mais son client, lui, est mort. "But I did not kill my client, the avalanche killed him", nous dit-il à moitié en rigolant. Hum...
    Je découvre aussi - mais seulement une fois tous les deux partis et ayant posé la tente à la première étape - qu'il ne se considère pas comme un "full professional guide" et que ce n'est que la deuxième fois qu'il emmène seul un client... Ses précédentes ascensions étaient en tant que porteur ou assistant guide, ce qui est bien différent de mener l'expédition.
    Compétent en escalade et en technique, il avoue qu'il doit, pour devenir un '"vrai guide", mieux connaître l'anglais.... et la montagne.. Re-hum. L'anglais, je m'en moque, on échange d'ailleurs plutôt bien mais la montagne, j'aurais aimé qu'il la connaisse ! Ses propos sont peu rassurants, mais au moins est-il 100 % transparent...
    Pour le Chulu, il ne cesse ainsi de répéter "too much snow, lots of snow". Il préfère grimper sur de la glace - "it's physical but tchak tchak" (en mimant les piolets et crampons qui se plantent dans la paroi)... I like it !".
    Il me raconte encore qu'un jour, en tant qu'assistant guide, il a du porter longtemps sur son dos une femme de 55/ 60kg qui avait le mal des montagnes.
    Ou, autre histoire d'avalanche, qu'il s'est trouvé pris sous la neige mais a réussi à se préserver un filet d'air grâce au bâton qu'il avait devant son nez, puis à se dégager à partir de là. Bon ... au moins est-il costaud et pugnace. Je n'ai plus qu'à espérer que tout se passe bien avec lui !

    PS: pour ceux qui auront lu jusqu'au bout : Le calendrier vikrami ou hindou débute à la victoire du roi légendaire Vikramaditya of Ujjain contre les Sakas, en 57 avant JC...
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  • Day 18

    Chulu avorté (Base Camp et retour)

    March 28, 2019 in Nepal ⋅ ☀️ 0 °C

    A Yak Kharka, la nuit était rude, le froid mordant ! C'est mon premier campement à cette altitude (3900m, ce qui pour un Népalais n'est rien). Mais j'ai gardé de la marge pour la nuit suivante, en ne mettant pas toutes les couches...
    Réveillee à 4h30, j'ai songé à lire mais non, pas envisageable de sortir les mains du duvet. J'arrive à me rendormir et à tenir jusque 6h30.
    Petit dej débuté tranquillement vers 7h30. Debut de la marche à 8h45. Trop tranquillement ? Je suis surprise qu'on ne parte pas plus tôt : il y a 1 100 m à monter et pas mal de distance jusqu'au Base Camp... Mais bon, je m'en tiens aux consignes.

    Ça grimpe sec dans la neige. La marche est surtout dure pour Manu qui s'enfonce parfois beaucoup avec son lourd sac et ne semble pas très à l'aise. Derrière, je me contente de me ménager et d'éviter les trous qu'il creuse ! Petits pas, garder du souffle, ne pas stresser à cause de la légère "dizziness", surtout, avoir confiance en lui, chasser la pensée selon laquelle je me retrouve embarquée avec quelqu'un de peu expérimenté et qui semble presque plus inquiet que moi...

    À midi nous sommes à 4700 m daltitude, la vue est extraordinaire : Kanga purna et Annapurna 3 (on ne voyait que le 2 et le 4 depuis Yak kharka. Et quelle vue déjà !), Pisang Peak, Chulu east et Chulu west, phalange de 6000/7000m et plus, sous un soleil éclatant. C'est magnifique. Et drôle de se dire qu'on est presque à la hauteur du Mont Blanc.

    Vers 13 h Manu propose une pause grignotage supplémentaire car dit qu'il reste 2h/2h30 avant le base camp. J'aurais préféré continuer pour ne pas dresser le camp trop tard et me redemande pourquoi on n'est pas parti plus tôt...
    On atteint enfin ce que je crois être le BC. Nous sommes en fait encore un peu plus bas, là où ont dormi les Russes. Ils ont tout dégueulassé ! Excréments et papiers en plein milieu de la trace, restes de nourritures, bouteilles et sacs en plastiques... Manuman m'avait prévenue, il connaît leur guide et sait qu'il s'en moque de nettoyer. Il l'a déjà signalé à la Népal Mountaineering Association mais sans effet...

    Contente d'arriver, je ralentis un peu le pas, mais Manu poursuit. "Base camp is over there !". Sauf qu'il s'engage dans un endroit qui ne m'inspire pas et que vu l'heure (>15h. avec un soleil qui a bien chauffé les pentes + froid et nuit qui tombent à 18h), j'aurais préféré installer la tente là..
    Peu convaincue, je le suis mollement, à distance.
    Puis bam... je le vois glisser, s'affaisser. Il a déclenché à son passage une belle coulée. Sportif, il parvient à surnager au dessus de l'avalanche en courant vers le haut, à coup de multiples contorsions et d'appuis sur son bâton. Il lutte un peu pour sortir de la zone mais s'en sort .
    Ouf... De loin, je n'ai rien pu faire d'autre que d'assister au spectacle et me préparer mentalement à aller le déterrer (sans pelle, la seule pelle étant dans son sac) ou pire, au fait qu'il ait juste disparu, en glissant plus bas ...
    Mais heureusement, rien de tout cela. Un peu choqué et s'étant fait mal à l'épaule, il rebrousse chemin : on campera ici et pas au Base Camp...

    Installation du campement dans la neige : il faut aplanir à coup de pelle et de piolet. Fastidieux exercice, avec Manuman amoindri et moi qui dois faire des pauses et m'asseoir toutes les 5 mn : l'effort en altitude me coupe le souffle et me fait vite tourner la tête.
    On utilise des techniques "DIY" pour faire tenir la tente (Manu a oublié les sardines ! Même si je ne suis pas sûre quelles auraient été très efficaces dans la neige). On plante des bâtons, des piolets, des morceaux de bois montés jusqu'ici, ou on accroche les fils à de gros blocs de neige. Ça semble tenir. Manuman est crevé et des la tente installée, somnole.

    On discute le soir des étapes à venir, je suis assez déconfite. Car je sais bien qu'avec sa douleur à l'épaule, l'ascension est a priori compromise. Je sens aussi qu'il manquait de confiance depuis le début... On ne conclut pas et on se dit qu'on verra comment sa blessure aura évolué le lendemain.
    Après une autre nuit bien froide (mais pour moi meilleure, j'ai empilé toutes les couches ! et bien m'en a pris, car tout a gelé : camel back, lingettes nettoyantes, bouchon des bouteilles de gaz tellement ca caillait même "dedans"), on prend le chemin du Base Camp et du High camp. Le temps est parfait mais je trouve qu'on part encore trop tard. A 8h30, au bout d'une demi heure, le soleil chauffe déjà fort. A peine arrivés au niveau du BC et à la nouvelle section d'ascension vers le High camp (5300 m), je sens Manuman hésiter. Il n'avance ni franchement ni efficacement. Il me dit que nous pouvons monter mais qu'il pense que ce sera trop dangereux pour redescendre, car nous passerons trop tard. Je peine à comprendre l'argument... Pour passer moins tard il suffirait... de se lever plus tôt...
    "I think we should not go. My plan is we go back". Puis : "What do you think?".
    Stupeur. Est ce à moi de décider et d'évaluer le risque? Il y a certes beaucoup de neige mais je ne vois pas bien où est le danger, en choisissant bien les endroits par où l'on passe et en chaussant nos crampons (ce que Manu rechigne à faire... Il dit qu'il n'aime pas ça car il a tendance à se les prendre dans les pieds ! Normal pour un guide de haute montagne (??).. .
    Je me résigne. Il n'a clairement pas envie. A quoi bon insister lorsque le guide est si peu confiant et physiquement diminué ? Je ne veux pas mettre en difficulté ni forcer la main à quelqu'un d'autre que moi-même ...

    Déçue cependant, je rumine pendant la descente. Nous n'aurons fait que la moitié. Je me trompe peut être mais jai l'impression que le tout aurait été faisable avec un guide plus chevronné et une organisation mieux adaptée.
    (Au delà des hésitations de Manu, j'ai omis plusieurs "détails"/ faiblesses dans l'organisation : faible niveau d'info sur les conditions météo, imprécision sur le nombre de jours max dispos pour la course, équipement trop lourd, choix sans doute mauvais de ne pas avoir prévu au moins un porteur en plus, etc..). Autant de points à aborder avec l'agence à mon retour à Katmandou ...

    Bref. Manuman et moi nous séparons entre Julu et Humde. Il repart très lourd vers Humde avec tout notre équipement, moi légère vers Manang, avec seulement mes vêtements et un peu de nourriture (et en sandales cependant, pas très pratique dans les nombreux névés quil reste en chemin !)
    Consolation : je vais pouvoir retrouver un peu de confort et profiter du temps superbe pour faire la rando que Marie et Julien ont faite la veille : montée à l'Iced Lake, à 4600m, d'où je retrouverai la même vue surplombante qu'au pied de ce Chulu Far East jamais atteint...
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  • Day 19

    Une journée à l'Iced lake

    March 29, 2019 in Nepal

    Cette marche à la journée permet de monter haut (vers 4600m) et donc de s'acclimater avant le passage du Thorungla.

    Marie étant redescendue vers Upper Pisang, j'y monte plus ou moins seule, mais nous sommes plusieurs de la guesthouse a y aller et nous nous suivons. L'occasion de mieux cerner différents profils de marcheurs...

    Il y a les sportifs, de type trailers/ marathoniens, équipés quechua ou vieux campeur de la tête aux pieds, qui ont étudié l'itinéraire, partent tôt puis font la course. Tel celui qui fonce tête baissée en n'attendant pas sa copine, puis qui s'inquiète du fait de ne plus la voir... Qui est aussi perturbé de voir que l'altitude à sa montre affiche 10 m d'écart avec mon GPS (mais ouf, le débat quant à la performance comparée de nos outils a vite été desamorcé par mes soins...).

    Il y a le couple mignon qui ne se suit pas tout à fait mais crie régulièrement à travers la pente : "Chérie tu veux que je reprenne le sac? " Tu veux de l'eau"? "Ça va ton genou?" "Tu me donnes un biscuit?"...

    Il y a les stressés qui te posent des questions sur le chemin ou l'équipement quand ils te croisent. Ou, moins directs et peu discrets :"T'as vu la fille elle avait des crampons ! On devrait peut être les mettre, non?..."

    Il y a aussi les vrais touristes, pas équipés... et qui s'en moquent. Pas de crème solaire ni de casquette/chapeau donc gueule rouge pivoine ou chech trop chaud autour de la tête, pas de bâtons mais qui n'en veulent pas, évidemment ni crampons ni guêtres. Plus habitués à fumer des joints, à mediter ou rester silencieux dans des ashram, à faire la fête sur la plage ou à chiper dans les magasins en Australie, fauchés durant leur "working holiday", qu'à randonner ! Ma sympathie irait plutôt vers ceux là, mais ils galéreront et mettront deux fois plus de temps que les autres pour faire l'aller-retour donc je les perds de vue.

    Et puis il y a les solitaires, qui marchent seuls toute la journée et à qui ça convient bien. C'est avec deux de ceux-là que nous avons poussé en silence dans la neige jusqu'à la fin de la rando : une jolie stupa au bout du lac. Avec comme compagnons un chien d'adoption monté d'en bas et une bande de chiens locaux ressemblants à de mini loups/yaks avec leurs poils longs et leurs crocs acérés. Le petit chien de la vallée a soudainement vu en moi une amie (un rempart ?) quand son irruption a suscité les grognements des locaux. Je l'ai abrité derrière ma taille et mes batons, moi-même peu rassurée face à ces chiens sauvages !

    Puis notre petit groupe s'est séparé aussi vite qu'il s'était formé, autour de la stupa et d'une pause grignotage. L'un a filé pour descendre à Manang, l'autre prenait soin d'éviter le chemin principal, faisant sa propre trace dans la neige.
    A celui à qui je demande s'il s'en sort avec ses crampons cassés : "yeah i'm fine". A l'autre qui n'avait pas de crampons et s'était enfoncé dans la neige, si ses pieds ne sont pas trop trempés : "They will dry, eventually" avec un sourire qui clôt la conversation...

    Ces deux là suscitaient ma curiosité. J'imagine des tas d'histoires, de connaissances et un brin de mystère autour de ce besoin d'indépendance et de cette pudeur, qui peuvent passer pour de la fierté ! Mais je n'en saurai pas plus. Il faut plus que quelques instants partagés pour apprivoiser ces drôles d'oiseaux... Et tant mieux !
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  • Day 20

    Annapurnas - Vers le col (J10/11)

    March 30, 2019 in Nepal ⋅ ⛅ 4 °C

    Le 29, au retour du Iced lake, je retrouve Marie. On part faire du "shopping" à Manang : Yak cheese, Yak salami, PQ, gâteaux, compresses pour ses ampoules... Et c'est reparti pour la suite du chemin après cette interruption chacune de notre côté !

    On se sent de plus en plus en haute montagne, avec d'énormes congères y compris dans les ruelles des villages et de nouvelles montagnes qui se découvrent à mesure qu'on avance vers le Nord-ouest. Ça monte vite et bien.
    Première étape dans le bled de Churi Leidar, au dessus de l'arrêt plus classique de Yak Kharka. On y retrouve la bande de Français avec qui j'ai passé deux soirs à Braka, c'est sympa. Ça me permet aussi de remplir ma mission de factrice (rendre des affaires improbables prêtées à un Québécois resté en arriere à une Française et à un Allemand déjà arrivés ici)

    On enchaîne le lendemain en s'arrêtant au dessus de Thorung Phedi, considéré comme le "Base Camp" du Thorungla, pour dormir au "High Camp" (4800m). Encore plus qu'à Ledar, il fait froid, c'est de plus en plus sommaire et de plus en plus cher ! On ne se lave plus, on ne communique plus avec l'extérieur. Mais toujours plus ou moins la même bande avec qui on peut jouer à la coinche et s'entraider. (Troc antiseptiques contre draps de soie chaud, massages de Marie pour réduire le mal de tête lié a l'altitude, etc.). Marie trouve la motivation pour monter à un point de vue 100 m plus haut, je lézarde dans la salle commune.

    Incident, on s'aperçoit le soir que Marie n'a plus son porte monnaie (avec les 3/4 de l'argent restant pour deux pour le trek.. et sa CB, dont elle aura besoin pour son vol de retour en France!). Sans doute oublié à Ledar. On se couche un peu stressées, échaffaudant divers plans pour le retrouver (un ami du gardien de la guesthouse qui pourrait descendre le surlendemain, d'autres copains en arrière qui pourraient regarder en montant...).
    Préparation cependant pour la grosse journée du lendemain: réveil à 3h45 pour passer le col dans de bonnes conditions, le temps étant censé tourner en tout début d'aprem ...
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  • Day 22

    Le Thorungla... en deux fois !

    April 1, 2019 in Nepal ⋅ ⛅ -5 °C

    Et bien le col n'aura pas (du tout) été franchi le 1er avril. C'est mon corps qui m'a fait une farce ! Après à peine 100 m de dénivelé, j'ai la tête qui tourne comme un manège et dois me poser sur une pierre. J'essaie de reprendre mes esprits et monte encore quelques dizaines de mètres, mais là c'est un gros mal de ventre qui m'assaillit (sympa la diarrhée à 5h dans le froid, la neige, la nuit ! et désolée pour ces détails...).
    Puis ce sont les jambes qui flageolent, je me sens très faible, incapable de mettre un pied devant l'autre. Tout est brouillé, j'ai l'impression que je peux tomber d'une minute à l'autre. OK.. pas la peine d'insister. Signe à Marie : Non. Demi-tour ...
    Je ne peux même pas lui expliquer clairement ou discuter, la priorité est de redescendre. Je galère ne serait-ce que pour parcourir les quelques centaines de mètres qui nous séparent du "high camp". Un Hot Lemon et direct au lit. Trois heures de sommeil de plomb, sans même enlever mes nombreuses couches de vêtements..

    La belle consolation, c'est que Marie, en pleine forme, en a profité dès le retour (6h15) pour faire l'aller-retour vers l'étape d'avant, dans la matinée seulement. Et... a retrouvé son porte-monnaie ! Nous étions ravies.
    En l'attendant, après la grasse mat forcée, je n'ai pu qu'écraser dans la salle commune en écoutant de la musique, encore faiblarde... Et un peu déprimée. Entre la tourista, le Chulu raté et ce nouvel accès de faiblesse, je me sens merdeuse et me dis que mon corps de soi-disant sportive ne vaut décidément pas grand chose...

    Déjeuner pourtant joyeux et dépensier, avec un sentiment inédit de richesse lié aux retrouvailles des sous (d'ordinaire le midi c'est pique nique crackers/fromage/peanut butter).
    L'après midi ça s'inverse un peu : Marie est fatiguée (logique), tandis que je me motive pour monter et voir ce que ça donne, malgré le temps pourri. D'abord jusqu'à un point de vue (4980m) puis sur le chemin du Thorungla. Je monte sans peine jusque 5080m. Je revois les endroits où j'ai du m'arrêter le matin, c'était tout au début ! J'aurais bien poursuivi pour me rassurer pour le lendemain mais il neige et on ne voit plus grand chose, pas prudent de continuer seule.

    Nouvel essai le 2. J'ai appris des erreurs de la veille : me préparer plus tranquillement, ne pas engloutir mon petit dej (+ suppression du lait en poudre et du café super sucré et dégueu), couches de vêtements en plus, gros gants, grosses chaussettes (la veille je m'étais pris un gros coup de froid, aux mains et au corps, qui m'avaient divertie de mon souffle), ne pas sortir tant qu'on n'est pas toutes emballées, techniques pour que l'eau ne gèle pas dès le début ... Cette fois noud avons ausi chacune notre frontale donc chacune peut aller a son rythme et se concentrer sur son effort (Marie avait oublié la sienne mais une Irlandaise lui en a donné une), une autre fille m'a donné du diamox, etc etc. J'ai également convaincu Marie de partir plus tard pour réduire le temps de marche dans la nuit et le froid. Emballées comme des cosmonautes, on progresse lentement mais sûrement. Tout se passe bien pour nous mais autour c'est l'hécatombe ! On voit rebrousser chemin un groupe de 10 + 2 yaks + des guides, avec en tête un homme chancelant, puis une fille (celle qui m'a donné du diamox!) dans le même état, soutenue par son guide, puis un couple apeuré qui nous dit qu'il y a une snowstorm là-haut..
    Mais d'autres lumières plus haut avancent. On continue. On apprendra plus tard que le groupe est revenu a cause d'un accident : un Polonais (trop lourd) chevauchait le Yak (drôle d'idée sur ce sentier enneigé et étroit), le Yak a glissé, l'homme aussi, c'est finalement le guide essayant de rattraper l'homme qui a devalé toute la pente...

    Pour nous tout roule. Le temps s'ameliore aussi et c'est sous un grand soleil que nous franchirons le col vers 8h. Oh joie !
    La descente ensuite est raide et bien enneigée mais c'est l'occasion de tester la technique népalaise : luge ! Pour une fois ils sont mieux équipés : sacs plastiques plutôt que sur les fesses.

    Dej sympa avec un Belge et 2 Français dans un petit restau vers 4100m. On s'offre un jus frais et des desserts ! (Plus ou moins réussis, chocolate pudding a proscrire).
    En approchant, nous apprenons que Muktinath est un haut lieu religieux pour des raisons un peu obscures (une histoire de geyser et d'étang qui regroupent les 5 éléments, des ammonites qui seraient l'incarnation terrestre de Vishnu cote hindu, le séjour du Guru Rimpoche au 8e siècle côté boudhiste.. ). On croise des pèlerins indiens. Une jeune femme entreprend de me convertir et veut absolument m'offrir son compteur (objectif : prononcer 21 000 fois le nom de Dieu par jour). Bonne joueuse, j'ajoute deux "swami Narayan" au sien: on passe à 3 916. Elle ferait mieux de s'y remettre plutôt que d'essayer de sauver mon âme !
    Douche, lessive, courses, wifi, dîner, sommeil très récupérateurs.
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  • Day 24

    Annapurnas - Dernier jour & Pokhara

    April 3, 2019 in Nepal ⋅ ☀️ 5 °C

    Nous croyions que la dernière étape allait être tranquille. Sentiment de vacances à la fin du trek, avec à la clé le confort (et les momos, délicieux raviolis tibétains) de Pokhara, grande ville près des Annapurnas . Nous prenons donc notre temps et je négocie même un joli bol tibétain a la sortie de Muktinath. Mais chut c'est une surprise pour un potentiel lecteur...

    La marche par l'intérieur du circuit, via Lupra, est belle et sauvage. L'evelation à un col/sommet vers les 3920m (le "Danglendanda") nous fait emprunter un dernier sentier enneigé. Nous laissons derrière nous cette vallée aride encore "nouvelle" à nos yeux (col franchi la veille): montagnes et roches brutes, parsemées de rares villages. Les couleurs sont moins éclatantes et variées qu'en début de trek : camaïeu de marrons violacés en contrebas, zébrures vanille-chocolat au centre (dernieres traces de neige), blanc éclatant en hauteur, avec face à nous le Dhaulagiri (8167m) et ses non moins majestueux voisins (5900/ 6000m). Cette homogénéité n'enleve pas l'atmosphère d'immensité et de solitude qui ouvre et apaise... et clot parfaitement la marche.

    On ne croise aucun village avant Lupra, 4 heures plus loin. Nous marchons donc tranquillement avec comme seuls compagnons un berger et ses chèvres, des papillons qui se posent sur nos vêtements colorés, des aigles et corbeaux... Tout de même aussi 3 randonneurs un peu en arrière. N'empêche, sans le Dhaulagiri et autres sommets on pourrait se croire dans un Lucky Luke et ne pas s'etonner de voir surgir des vautours !

    Nos pas nous amènent pour le dej à Lupra, village agréable tout en escaliers et en cerisiers fleuris, en surplomb d'un large lit de rivière a moitié rempli. Havre de paix et de fertilite dans cet environnement hostile ! Des récents "landslides" sur les pentes fortes ont coupé certains accès piétons au village. On imagine bien ce sol, tout de sable et de roches, dégénérer en boues glissantes.

    On a le choix entre suivre ce type de sentiers en hauteur et descendre dans le lit, aussi rocailleux, de la rivière. Marie n'appreciant pas trop la première traversée de rivière qu'impose le choix de descendre, on se ravise et on remonte prendre un pont, vers le haut.
    Le sentier, à moitié défoncé et pentu, exposé aux chutes de pierres et sous un vent superpuissant, est difficile ! On ne s'attarde pas sous les rocs et la caillasse menaçants, ni sur les passages reconstruits rapidement suite à des effondrements. Ouf, on en est sorties...
    Le vent qu'on continue de se prendre en pleine face abrutit et éteint toute tentative de conversation. On prend le parti d'en rigoler, jusqu'à ce que...le sentier nous mène à du vide ! Paroi à 90° jusqu'à la route 20 m plus bas, on dirait qu'une pelleteuse a tout coupé. La tentative de desescalade n'est pas fructueuse, les jeeps du bas font signe de ne pas continuer. On insistera encore un peu avant de comprendre qu'il y a un plan B en faisant demi-tour puis en redescendant par un endroit moins abrupt.

    Dernière épreuve : 2h de marche sur la piste, avec toujours ce vent de dingue. Notre monde ne devient que sable et poussière ! En particulier lorsque les bus et jeeps nous en remettent une couche dans leur sillage. L'occasion de tester une position tantôt groupee, digne d'une mini horde du contrevent, tantôt tour de France, l'une dans la chaussure de l'autre, pour ne manger le sable qu'à tour de rôle...

    Cette journée de "repos" aura finalement duré 8h.
    Une fois arrivées et le bus réservé pour Pokhara, la "Jomsom Paradise Guesthouse", dans une rue à l'abri du vent, aura vraiment des airs de paradis...

    Le lendemain, plus de 10h de trajet en bus très cahoteux - sursauts, klaxons et rebonds, musique indienne ou népalaise à fond. Arrivée vers 17h30 à Pokhara. Retrouvailles avec Julien qui nous a réservé une super chambre partagée dans un hôtel tout confort. Soirée rigolote dans un endroit "moderne". Notre première bière depuis 15 jours ! Les nepalis sont déchaînés sur la piste de danse devant un groupe mêlant tubes pop-rock occidentaux et locaux.

    A Pokhara nous visitons très tranquillement, le temps moyen étant peu inspirant pour partir à l'assaut des temples ou des points de vue sur la ville et son lac. Ce sera juste balade, shopping et café avec Marie. On visite aussi l'International Mountaineering museum, un peu disparate mais intéressant : infos autant sur les peuples du pays que l'équipement de montagne, l'ascension des plus hauts sommets, le changement climatique, la pollution au Népal . Malgré notre accoutrement (toujours des habits de rando d'une propreté douteuse) nous sommes très demandées par de jeunes Népalaises pour des photos (on se croirait en Inde !)
    Dernier dîner cette fois dans un petit bouge sans prétention ("local momo restaurant"): bons momos, grillades, beignets qui ressemblent à des empanadas, pour une bouchée de pain. Ce sont les bieres (des Gorkha) qui font les 3/4 de la note.

    Le lendemain encore un long trajet en bus. Durée : 9h pour, tenez vous bien ...204 km. (Mieux que des copains français qui la veille ont mis 12h pour faire 120 km !). Il faut être patient. Et c'est le retour à Katmandou, qui est un peu notre camp de base.
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  • Day 28

    Katmandu - Départ Marie & Pashupatinath

    April 7, 2019 in Nepal ⋅ ⛅ 21 °C

    7 Avril à Katmandou. Jour doublement funeste puisque Marie s'en va le matin. Et que nous visitons l'après-midi le lieu très sacré de Pashupatinath, qui est au Népal ce que Bénarès/ Varanasi est à l'Inde : un grand site de crémation des morts au bord de la rivière Bagmati (d'ailleurs un affluent du Gange).

    Mais revenons à Marie... Ça y est c'est la fin d'une époque, je perds ma compagnonne de voyage, co-marcheuse, co-chanteuse, son énergie, son dynamisme, ses histoires, sa culture, et avec qui j'ai découvert à la fois le Népal et le trek en Asie !
    La matinée est utilisée pour finir les affaires, se dire au revoir... Marie nous offre un super petit dej dans le jardin d'Elbrus, notre hostel. Bien chargée, avec mon sac de rando en prime, qui sera aussi un peu hotte du Père Noël, elle part pour un long trajet, avec escale à Mumbay...

    L'après-midi, nous nous attaquons à la visite de Durbar Square et du centre de Katmandou avec Laurent. Temples et palais parfois difficilement appréciables au milieu de la foule. Mais cela participe au spectacle. Les Népalais s'approprient leur patrimoine, qui est avant tout un lieu de vie.

    Nous filons ensuite, un peu sur un coup de tête, à Pashupatinath, quelques km à l'est de Katmandou en tentant d'intercepter des bus dans la rue. Là-bas tout est étrange. Orchestres improvisés, déambulation de "sadhus" et mendiants dont on voit qu'ils vivent sur place et de peu de choses, crémation des morts avec jet des restes dans la rivière Bagmati (en même temps que l'on y brûle et jette des déchets et plastiques !)... La mort semble moins effrayante et éloignée du quotidien que "chez nous". Et l'environnement, un non-sujet !
    On apprend à la lecture du guide qu'en 2001, un prince népalais a massacré 10 personnes de la famille royale, dont ses parents, avant de se suicider. Les victimes ont été incinérées ici mais sans autopsie, alors le mystère reste intact sur les circonstances précises de l'"incident"... Crazy Nepal !

    En fin de journée, nous retrouvons Julien pour... une séance de grimpe. Laurent à dégoté ce bon plan. Ce n'est pas excessivement cher et l'endroit est joli et calme, sorte d'oasis caché dans les rues animées de Thamel. Le mur n'est pas immense et on ne sait pas trop quel niveau on grimpe : au final comme le gymnase où j'allais à Bagnolet. On se sent définitivement comme à la maison à Katmandou !
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  • Day 29

    Katmandu - Stupas & Good karma

    April 8, 2019 in Nepal ⋅ ⛅ 22 °C

    Encore deux journées passées à Katmandou. Entre les préparatifs, les derniers achats et les visites, le temps passe, l'argent file, mais on ne s'ennuie pas. Ces deux jours ont aussi été une avalanche de bonnes nouvelles.

    Après avoir erré inutilement à la General Post Office lundi (connaissez vous la maison des fous, d'Astérix? On vous envoie d'un guichet à l'autre, certains où il n'y a personne, d'autres où les gens dorment, d'autres qui n'existent pas, puis on finit par vous renvoyer au 1er. On vous fait aussi fouiller une boîte contenant plus de 500 courriers en "poste restante," même si vous savez que le vôtre n'y sera pas...), et m'être fait une raison que je ne retrouverai jamais la CB envoyée, je la reçois finalement à l'hôtel, la veille du départ ! Miracle !

    Il y avait aussi le rdv avec l'agence d'alpi, que je redoutais un peu. Mais j'ai eu assez facilement gain de cause et ai pu récupérer une partie de l'argent versé. Aussi, la bonne nouvelle d'un solde de tout compte finalement pas egaré et de la "prime Macron" arrivée sur mon compte !

    J'avais également pas mal arpenté Katmandu pour retrouver les outils confisqués à Delhi, sans succès. C'est en allant dîner que je tombe, juste en face de l'hôtel, sur un minuscule magasin où le gars veut bien me vendre les clés recherchées !
    Enfin, réussi à troquer mes mini-crampons contre des bouteilles de gaz pour mon réchaud. J'ai du tourner assez de moulins de prières dans les temples pour récolter une telle bonne fortune...

    Côté visites, nous découvrons avec Laurent un des plus grand stupas d'Asie, haut-lieu du bouddhisme tibétain. Et avec Julien le "Monkey temple", complexe de temples perché sur une colline, où les jeux des singes et les superstitions des visiteurs nous fascinent autant que le site.
    Avec Laurent et Jonas, nous allons aussi à un cours de yoga, où nous nous retrouvons à 3 avec la prof, et la bombardons de questions sur nos petites douleurs et tensions. Elle est très enthousiaste et nous garde 1h45 au lieu d'1h.

    Le mercredi matin, je remonte mon vélo. Atelier dans le salon de la guesthouse, avec un peu d'aide et de soutien moral de mes comparses français. Le vélo est en bon état mais petite déception : un pas de vis porteur d'un porte-bagage est déjà déglingué. Ce n'est pas la Deutsche Qualität increvable que javais imaginée !
    Tout le monde part le lendemain dans des directions différentes : Julien et Jonas côté Everest, Laurent côté Annapurnas. Je me prépare aussi, matériellement et mentalement, car il va bientôt être l'heure de pédaler...
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