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- Day 265
- Saturday, September 21, 2024 at 10:14 PM
- ☁️ 7 °C
- Altitude: 20 m
ChilePuerto Montt41°28’19” S 72°56’13” W
Puerto Montt

J114
21km
Ascension 162m / descente 103m
Temps actif 1h33 sur temps total 3h50
Température min 11C / moyenne 15C
Départ en début d’après midi. Il est trop tard pour rejoindre Pargua, et il y a peu de possibilité de dormir en camping ou d’hébergement, alors nous allons finalement faire une petite étape à Puerto Montt, et continuer demain.Read more
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- Day 266
- Sunday, September 22, 2024 at 8:41 PM
- ☁️ 7 °C
- Altitude: 8 m
ChilePargua41°47’29” S 73°27’43” W
Parguas

J115
51km
Ascension 221m / descente 258
Temps actif 3h42 sur temps total 7h36 (deux crevaisons et une mega averse)
Température min 4C / température moyenne 6C
Pluie 15-20mm…
Journée plate, mais nous sommes à deux pas de l’embarquement pour la grande île de Chiloé!
C’était une journée de pluie et d’autoroute, nous le savions, mais c’est autre chose de le vivre… il nous restait 60km pour arriver à Parguas, où se prend le ferry pour Chiloé. Légalement, les vélos ne sont pas permis sur les autoroutes, mais c’est le chemin le plus rapide, et le détour implique 20-30km de plus sur des routes dont nous ne savons pas l’état. Plusieurs personnes nous ont dit qu’il n’y avait aucun problème à ce que les cyclistes empruntent l’accotement de l’autoroute, alors c’est parti!
Nous nous habillons pour la pluie, qui commence à tomber à peine les vélos enfourchés. On annonce 15-20mm de pluie… Dans les 30 premiers minutes, Jérémie fait une crevaison… heureusement il y a des abribus sur le bord de la route qui nous permettent de changer la chambre à air à l’abri de la pluie. Une chance que nous avons trois nouvelles chambres à air, achetés la veille à Puerto Varas! Nous repartons, et… 20mn plus tard, nouvelle crevaison! Cette fois-ci, nous répérons un gros morceau de verre bien ancré dans le pneu arrière (toujours) de Jérémie. Changement de chambre à air, toujours sous un abribus sous la pluie, et c’est reparti. Nous sommes déjà complètement trempés!
Nous poussons encore une dizaine de kilomètres jusqu’à trouver refuge dans une aire de service d’autoroute pour pique-niquer à l’intérieur, au sec. Il y a même une douche chaude et Jérémie en profite! Nous attendons encore un peu que les averses s’estompent pour terminer la douzaine de kilomètres restants pour arriver à Pargua, où se trouve le ferry reliant le continent à l’archipel de Chiloé. Nous avons réservé une cabaña, avec poêle à bois, pour sécher toutes nos affaires trempées.Read more
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- Day 267
- Monday, September 23, 2024 at 7:44 PM
- ☁️ 8 °C
- Altitude: 56 m
ChilePunta Baja42°6’0” S 73°25’54” W
Quemchi

J116
43km
Ascension 482m / descente 442m
Temps actif 3h40 sur temps total 5h43
Température min 5C / moyenne 9C
Ça y est, nous sommes à Chiloé!
Nous partons tard le matin, profitant d’avoir une cabane confortable pour réparer et trier les chambres à air. Le ferry est à deux petit kilomètres plus loin. La compagnie qui opère les ferrys à quatre bateaux qui naviguent sans cesse, de sorte que l’un est à peine parti que l’autre arrive déjà. Nous avions entendu parler d’un pont en construction, mais dur à dire si les travaux continuent. Nous voyons un peu plus à l’est quelques structures déjà en place pour soutenir l’éventuel futur pont. Le ferry se remplit de véhicules, principalement des camions de marchandises et de transport d’essence. La traversée dure environ 20mn, et hop, débarquement!
Notre première mission sur Chiloé : manger! Nous choisissons un resto d’empenadas en pensant que ce serait rapide, contrairement à un resto. Mais non! C’est que les empenadas sont fraîches et faites chacune à la demande du client, avec une farce ultra fraîche. Nous prenons chacun une empenada au crabe jaivá et au loco, sorte de grosse palourde. L’empenada au crabe est un délice, bien garni et très frais, d’ailleurs dans la pièce voisine de la cuisine, un monsieur est attitré à les décortiquer.
Nous prenons enfin la route, le paysage est composé de pâturages de moutons essentiellement, parfois de vache. Il y a du gazon partout, bref c’est très habité et exploité. La mer est souvent visible, très calme, car il s’agit de la mer intérieure, à l’est de l’île. Nous arrivons en fin de journée à notre cabaña, avec une incroyable vue sur la mer. Au début nous croyons voir un sous-marin! Mais notre hôte nous explique qu’il s’agit d’´élevage de saumon et de moules (choros).Read more
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- Day 268
- Tuesday, September 24, 2024 at 10:54 PM
- 🌙 4 °C
- Altitude: 13 m
ChileDalcahue42°22’42” S 73°39’10” W
Dalcahue

J117
63km
822m ascension, 986m descente
5h26 actif, 8h19 total
Min 3C, moyenne 7C
Départ sous la pluie, nous avons environ 6km à faire sur la route de gravier bien humide et dont les trous sont remplis d’eau. Une heure plus tard nous arrivons à Quemchi, bien mouillés. Lunch au resto, je prends mon premier repas insulaire : une paila marina, bouillon de la mer avec poissons et fruits de mer à gogo. Bien réconfortant! La pluie s’estompe un peu, et nous repartons sous un soleil d’abord timide, puis plus franc une petite heure plus tard.
Arrivée à Dalcahue en fin de journée, dans une cabane bien chauffée et confortable.
Journée de repos à Dalcahue, nous sentons que les jambes sont très lourdes! Heureusement nous continuons le repos à Castro.
Promenade sur le bord de l’eau, humant l’air marin.
Souper dans une brasserie avec ceviche de saumon, très très bon!Read more
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- Day 272
- Saturday, September 28, 2024 at 12:11 PM
- ⛅ 13 °C
- Altitude: 12 m
ChilePuerto Castro42°28’36” S 73°45’37” W
Castro

J 118
18km
Ascension 289m / descente 314m
Temps actif 1h30 sur temps total 1h52
Température moyenne 17C
Très petite journée de moins de 20km pour arriver à Castro, capitale de l’archipel. En 1h30 de vélo sur l’autoroute, c’est plié!
Notre airbnb pour 3 jours est un palafito, une petite maison traditionnelle de l’île en bois sur pilotis. Les pilotis font 6-8m de haut, en bois. La différence entre la marée basse et haute est incroyable et fait changer le paysage drastiquement! Soit la plage est découverte, recouverte de moules vivantes et de carcasses de crustacées, parcourue par les oiseaux maritimes, soit l’eau arrive jusqu’au plancher des terrasses et les maisons colorées se reflètent dans l’eau. Magique!
Notre premier après-midi prend une tournure « résolution de problèmes »… Premièrement, nous apprenons que notre bateau prévu dimanche pour rejoindre Castro à Chaiten, sur le continent, est annulé en raisons des conditions météo (déluge annoncé). Le bateau n’est programmé qu’une fois par semaine, et le service à la clientèle de la compagnie navale est n’est aucunement pro actif à nous exposer les options de rechange… Deuxièmement nous découvrons que nos téléphones ne reçoivent plus le signal cellulaire… en allant voir la boutique Entel, on nous explique que les téléphones étrangers sont automatiquement bloqués au bout d’un mois d’utilisation à moins de les enregistrer auprès d’un secrétariat public de télécommunications… encore une fois, aucune proactivité des agentes de la boutique qui nous disent de faire ça sur le site de Entel, mais que non elles ne peuvent pas nous aider, ah et en fait non c’est pas sur le site de Entel mais sur un site gouvernemental…
Pour souper, nous allons a un resto recommandé par l’hôte du airbnb, et commandons des moules. Finalement nous sommes déçus du plat : le bouillon est très fade, les moules ne goûtent pas grand chose, et les grosses moules typiques de Chiloé sont assez difficile à manger… j’avoue être rebutée par la consistance et la taille du mollusque!
Le lendemain, journée de déluge! Nous restons au chaud dans notre airbnb vue sur l’eau. Comme nous sommes sur pilotis, l’eau arrive jusqu’en dessous de notre chambre et nous entendons les clapotis de l’eau, c’est surprenant et relaxant.
Nous profitons de la journée de pluie pour faire toutes sortes de choses : Jérémie va chez le dentiste (tout va bien!), je nettoie ma chaîne de vélo, remplace la guideline, nettoie mon imperméable qui était très sale, télécharge des livres sur la liseuse, etc. Nous regardons nos options pour revenir sur le continent. Finalement nous prendrons un bus pour revenir à Puerto Montt et nous commencerons la Carretera australe au début!
Pour le dernier jour, dernière balade en ville. Nous longeons le bord de l’eau et voyons des petits dauphins dans l’eau! Nous achetons du matériel pour pêcher, fil et agrès. Jérémie est motivé!Read more
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- Day 273
- Sunday, September 29, 2024 at 9:47 PM
- 🌧 11 °C
- Altitude: 24 m
ChilePuerto Montt41°28’16” S 72°56’3” W
Puerto Montt prise 2

Retour en bus à Puerto Montt à cause de l’annulation de notre bateau.
Nous commencerons demain la carretera australe!
Nous en profitons pour aller à Décathlon (récemment ouvert ici!) pour m’acheter une béquille, la mienne ayant brisé à San Martin de los Andes à cause du vent (!), et Jérémie s’achète une autre paire de bas bien chauds!Read more
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- Day 274
- Monday, September 30, 2024 at 9:53 PM
- ☁️ 6 °C
- Altitude: 28 m
ChileEl Varal41°57’28” S 72°40’48” W
25km avant Hornopiren

J119
77km + 5km de ferry
Ascension 933m / descente 953m
Temps actif 6h24 sur temps total 9h20
Moyenne 12km/h
Température moyenne 9C / température minimum à l’arrivée 4C
Départ de Puerto Montt pour la très fameuse carretera austral! La sortie de la ville se fait assez bien et rapidement, et nous nous retrouvons sur l’autoroute qui longe l’océan. Il y a un stand de vendeur de poissons frais juste sur le bord de la route, avec vue sur la mer en arrière, joli spot de marché!
Il fait quand même assez frais, avec un peu de vent, mais pas du tout de pluie aujourd’hui, du soleil et quelques nuages. Nous alternons selon la montée, descente et le vent les différentes paires de gants que nous avons.
Nous mangeons des sandwiches dans un abribus, à l’abri du vent. Au moment de repartir… surprise! Un autre rayon brisé pour Jérémie, pour un total de 6 rayons brisé. Jérémie avait acheté des rayons de rechange à Puerto Varas, mais de toute façon notre outil pour enlever la cassette est trop abîmé pour pouvoir l’utiliser. Nous allons quand même poursuivre jusqu’à Hornopiren où il y a un atelier de vélo.
Au bout de 45km, nous prenons notre 4ème ferry et 1er ferry de la Carretera Austral. L’autoroute (qui est en fait plus une route qu’une autoroute) est nichée entre la montagne à l’est et l’océan à l’ouest, et il manque des liaisons routières à certains endroits notamment des baies, estuaires ou pentes trop abruptes. Nous voyons qu’avec ce premier ferry, nous nous éloignons de plus en plus des centres urbains. La vie paraît plus campagnarde et isolée. Sur les bords de route, quelques pêcheurs profitent du soleil pour inspecter et raccommoder leurs filets. Plusieurs camions passent avec du matériel de pêche ou de pisciculture, dont un camion de grosses bouées (!) et plusieurs camions portant des citernes reliées à des bonbonnes de gaz. Sur le ferry, un passager m’a expliquée qu’il s’agit de bébés poissons qui s’en vont vers leurs sites de pisciculture.
Ici aussi, les petites églises sont en bois coloré. Et dans le cimetière face à une de ces belles églises, parmi les couleurs des fleurs en plastique une sculpture en bois détonne. Un des morts est marqué, en plus de la croix chrétienne, par cette sculpture de bois, la seule du cimetière. J’avais vu des sculptures similaires au musée archéologique de Santiago, des sculptures mortuaires Mapuche. C’est intéressant de la retrouver ici, de retour dans sa fonction d’origine.
Après avoir débarqué du ferry, nous pédalons 10km sur le plat, sur le bord de l’eau, avant de couper pour les derniers 17km à travers la montagne et la forêt, avec une bonne montée. Demain il restera 30km jusqu’à Hornopiren où Jérémie fera réparer et réviser ses rayons et où nous prendrons un autre ferry.
Ce soir camping sur le bord d’une rivière.Read more
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- Day 275
- Tuesday, October 1, 2024
- ☁️ 8 °C
- Altitude: 12 m
ChileRío Negro41°57’58” S 72°28’9” W
Hornopiren

J120
27km
Ascension 410m / descente 419m
Temps actif 2h25 sur temps total 2h55
Température min 3C - max 7C - Moy 5C
Petite journée de vélo. Nous quittons notre spot de camping pour aller vers Hornopiren. Ça avance rondement et nous arrivons vers 11h.
En arrivant au village, sous la pluie, nous allons directement voir le mécanicien de vélo contacté la veille. Il va réparer le rayon de Jérémie et vérifier tous les autres. Il nous dit que les cyclistes ne sont admis que sur le ferry du matin, donc nous avons le temps. Nous nous reposons à l’auberge de jeunesse. Il y a un autre couple chilien qui arrive le soir, mais sinon nous sommes seuls. C’est facile d’imaginer qu’en saison, tout est rempli! La proprio de l’auberge dit qu’en été, il y a du monde qui dort partout sur le plancher! La formule est simple, pour le prix du camping (7000 par personne, soit 10$), nous utilisons nos propres sacs de couchage et nous pouvons utiliser cuisine et salle de bain. Bon deal.
Nous allons acheter nos billets de bateau pour le lendemain. Il y a un premier ferry de 60km / 3h30, puis 10km de route avant de rejoindre un autre ferry pour 5km / 30mn. L’employée nous explique que nous devons faire les 10km en 20mn… nous rions car croyons à une blague! Sur du plat, notre vitesse de croisière sans nous arrêter est de 15km/h, et là il y a du dénivelé. C’est impossible. Elle insiste pourtant, il y a beaucoup de cyclistes qui le font, jamais personne n’est resté coincé sur le bout entre les deux ferrys… mais ils ne comprennent pas que la vitesse d’un vélo n’est pas celle d’une voiture. Il nous faudra demander de l’aide demain aux picks up et camions.
Nous nous motivons pour aller pêcher et tester le matériel de pêche… et quand tout est prêt, la pluie tombe à nouveau… nous attendons que ça arrête, partons, et le temps d’aller acheter une bière au dep, la pluie recommence… finalement retour à la base pour passer la soirée au sec!
Bientôt des élections locales, il y a des panneaux de candidats partout. Ma préférée est Cristina qui a pris la peine de faire 3 photos avec 3 tenues différentes!Read more
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- Day 276
- Wednesday, October 2, 2024 at 10:23 PM
- ☁️ 4 °C
- Altitude: 136 m
ChileLago Río Negro42°42’52” S 72°34’57” W
Camping Pumalin

J121
18km + 60km de ferry + 10km en van + 5km de ferry
Ascension 432m / descente 336m
Temps actif 2h15 sur temps total 3h28
Température min 5C - moyenne 7C
Jérémie l’avait deviné… on nous a spécifié d’être au port à 9h, pas à 9h30, pour le bateau partant à 10h… finalement à 9h le bateau n’est pas là, il n’arrive qu’à 9h30. Nous attendons donc 30mn dans le froid matinal que le bateau arrive. En attendant, nous rencontrons Tiburon et Helio, deux cyclotouristes mexicains retraités qui ont commencé à Puerto Montt et vont comme nous jusqu’à Ushuaïa. Tiburon (son nom de guerrier) a fait la traversé du Mexique du nord au sud chaque année pendant 11 ans, ça lui a pris 3 mois à chaque fois faire les 7500km!
Nous discutons de la nécessité de trouver un véhicule qui accepte de nous embarquer pour réaliser les 10km que les employés de la compagnie de bateau croient que nous pouvons faire en 20mn de vélo… Le bateau arrive, et une employée nous indique où mettre nos vélos. Elle nous dit de les stationner parallèle les uns aux autres, je réponds que je n’ai pas de béquille, elle réplique d’accoter mon vélo sur sa pédale… je suis mystifiée, j’essaie de lui montrer que la pédale ne touche pas par terre… elle accepte donc que je pose le vélo sur le mur du bateau et m’enjoint de l’attacher. Je lui demande avec quoi je suis supposée l’attacher, a-t-elle des cordes? Non… Bon…
Un monsieur argentin en camper avec sa conjointe et son petit chien nous nous parler et jaser voyage. Il accepte de prendre deux de nos vélos pour la traversée du segment de route. Il nous invite à prendre un café dans sa van, et nous y allons tous les 4 avec nos compadres de vélo. Nous discutons de voyage, de van VS vélo, du sud du Chili et de l’Argentine. C’est quand même sympa et confortable une van!
Le premier trajet de bateau dure environ 3h30 avec de magnifiques paysages de bord de mer, entre le continent d’un bord et des îles de l’autre, aux reliefs cachés dans les nuages bas. Le deuxième trajet de bateau se passe plus vite. En arrivant à Caleta Gonzalo, nous disons au revoir à Omar et sa conjointe, ainsi qu’à nos amis cyclistes qui restent dormir au camping du Parc, proche du débarcadère. Le Parque Pumalin est une grande réserve, dont les terres ont été achetée par Douglas Tompkins, fondateur de la marque North Face, et sa femme, et donnés au gouvernement chilien à la mort de celui-ci en 2015. Comme le débarcadère arrive dans le parc, il n’y a pas de village, pas d’habitation ou de construction humaine mise à part les infrastructures du parc.
C’est extrêmement beau. La forêt est d’un vert intense, tout pousse à profusion. Si ce n’était pas le froid, on se croirait dans une forêt tropicale! La pluie qui commence à tomber au moment où nous attaquons les 18km de gravier plein de trous, ce qui contribue encore plus à donner aux lieux un aspect mystique. Et comme tous les véhicules transportés par le ferry sont déjà partis, nous sommes quasi seuls et croisons très peu de voitures.
Nous arrivons à un site de camping officiel du parc, fermé car nous ne sommes pas encore dans la haute-saison. Encore mieux, il n’y a personne! Les installations sont super : il y a 4 petits sites de camping chacun doté d’un abri recouvrant une table de pique-nique et un espace assez grand pour mettre la tente. Nous cuisinons donc, mangeons et dormons à l’abri de la pluie. Du grand luxe! Nous allons aussi voir le petit sentier de 800m qui part du camping pour déboucher sur un lac. Le vert de la forêt est intense, on dirait une forêt enchantée. Il y a plein de mousses, de lichens, de fougères, tout s’enchevêtre dans des tons de vert humide. Magnifique.Read more
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- Day 277
- Thursday, October 3, 2024 at 10:35 PM
- ☁️ 5 °C
- Altitude: 13 m
ChileCaleta Pescadores42°55’7” S 72°42’39” W
Chaíten

J122
39km
Ascension 561m / descente 702m
Temps actif 3h39 sur temps total 7h06
Température min 9C / max 22C / moyenne 14C
Nous profitons de notre beau site de camping pour faire la grasse matinée.
Enfin du soleil!
Il nous reste environ 30km pour arriver à un premier village pour dîner. Le parc Pumalin est tranquille, il y a très peu de trafic (1 voiture à l’heure). Aujourd’hui il fait très beau, et la forêt est différente sous le soleil! Le ripio a été réparé à certains endroits, mais c’est toujours difficile à manœuvrer car il faut faire attention aux trous récemment bouchés, la terre qui les recouvre n’est pas bien tassée. Nous retrouvons finalement l’asphalte plus tôt que nous pensions, après 18km!
Arrêt pique-nique (à 15h) sur la plage très tranquille de Santa Bárbara. Le sable de la plage est noir, probablement des pierres volcaniques. Nous voyons des ailerons de dauphins dans l’eau. Nous sommes quasi seuls, mais nous imaginons qu’en pleine saison il doit y avoir beaucoup de monde. La vendeuse de l’épicerie où nous avons acheté le pain et le jambon nous a dit que nous étions les premiers cyclotouristes de la saison!
Arrivée à Chaiten 10km plus loin. C’est là que le bateau qui a été annulé devait nous déposer. Chaiten est un petit village, qui a été évacué en 2008 lors de l’éruption du volcan du même nom. Il parait que seul un tiers des habitants sont revenus y habiter. Il y a pas mal d’infrastructures qui semblent très récentes, une promenade aménagée sur le bord de l’immense plage avec des équipements de sport. La plage est magnifique et très vaste. Nous disons au revoir à la mer que nous ne reverrons pas pour les prochains 200km.Read more
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- Day 278
- Friday, October 4, 2024 at 11:28 PM
- 🌙 3 °C
- Altitude: 232 m
ChileVilla Santa Lucía43°24’52” S 72°21’59” W
Villa Santa Lucia

J123
76km
Ascension 854m / descente 684m
Temps actif 6h24 sur temps total 9h25
Température 4C / moyenne 10C
Départ de Chaiten ce matin, nous espérons prendre un bon café en ville avant de partir. Malheureusement le café que nous avions repéré n’est visiblement pas encore ouvert, la plupart des commerces reliés au tourisme n’ouvrant qu’en novembre au plus tôt… Nous partons donc sans café.
La journée est nuageuse, pas beaucoup de soleil direct mais au moins zéro pluie! Et ça c’est déjà un très grand succès.
Nous sommes rapidement quasi seuls sur la route, la civilisation s’estompe au bout de quelques kilomètres. Nous passons devant une carcasse d’avion apparemment fameuse. Son histoire est qu’un avion de l’armée chilienne a fait un atterrissage d’urgence et n’a pas été capable de repartir. Les militaires sont donc finalement repartis avec les moteurs. Un homme local l’a remorqué jusque son terrain et a habité dedans, avant d’éventuellement le troquer à une autre personne l’ayant aménagé en café. Un café qui n’est lui non plus pas ouvert encore…
Les vues sont magnifiques, beaucoup de sommets enneigés tout surtout de nous. Nous sommes dans une vallée, à notre gauche (à l’est) la Cordillère qui sépare le Chili et l’Argentine, et à notre droite (donc à l’ouest), une autre chaîne de montagnes. Très impressionnant! Nous nous arrêtons souvent pour prendre des photos.
Les premiers 50km se déroulent bien et relativement vite. Puis nous attaquons la grosse montée de 500m de dénivelés finale. Arrivés presque en haut, il y a de la neige sur les côtés de la route et dans la forêt! On sent tout de suite que l’air est une plus frais ici.
En descendant, nous passons devant un site complètement rasé et désolé. Nous apprenons qu’il y a eu une énorme catastrophe naturelle en décembre 2017. Sous l’effet conjugué du gel-dégel et d’une très forte précipitation la veille (125mm de pluie), le sommet d’une des montagnes environnantes s’est détaché et a généré une sorte d’avalanche d’eau, de roche, de terre qui a tout rasé sur plus de 10km jusqu’au village de Santa Lucia où il y a eu 20 morts. Glaçant…
Il est tard quand nous arrivons à Santa Lucia. Nous avions prévu poursuivre et trouver un camping sauvage plus loin, mais le soleil se couche bientôt et nous décidons de rester ici. Les hôtels sont évidemment chers, et comme il ne pleut pas nous optons finalement pour notre premier camping payant. Luxe de pouvoir prendre une douche chaude même en camping!Read more
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- Day 279
- Saturday, October 5, 2024 at 10:20 PM
- 🌙 7 °C
- Altitude: 47 m
ChileCarretera Austral General Augusto Pinochet43°58’15” S 72°24’8” W
La Junta

J124
67km
Ascension 732m / descente 887m
Temps actif 5h sur temps total 8h
Température min 8 / moyenne 16C)
Gros soleil!
Départ tardif de Villa Santa Lucia, malgré notre bonne volonté de se lever tôt… Nous croisons Miguel, un Argentin en vélo qui faisait une boucle relativement courte.
A peine quelques kilomètres après être partis, un pick up s’arrête proche de moi alors que je ne suis arrêtée pour ouvrir un sachet de gâteaux, et un couple de Chiliens m’offrent une grande bouteille de Gatorade! Trop gentil! Un peu plus loin, nous les revoyons à un café/resto, où nous nous arrêtons pour siroter un bon café, le premier depuis quelques jours déjà.
Toute la journée, les paysages majestueux s’enchaînent. Nous sommes toujours entre les deux cordillères, et voyons des sommets enneigés de part et d’autre, en avant et en arrière. Wahou! Le problème, c’est que nous avançons très lentement, puisque nous passons notre temps à nous arrêter pour prendre des photos…
Nous croisons un autre cyclotouriste argentin, Diego. Il est parti de chez lui à Santiago en Argentine (a ne pas confondre avec Santiago au Chili), est descendu jusqu’Ushuaïa, et remonte jusqu’au Mexique.
Toute la journée est faite d’une route vallonnée, rarement en plat. Nous montons nous descendons, et rebelote, avec quatre pics plus prononcés que les autres à environ 60-70m de dénivelé. Il fait super beau, un gros ciel bleu. Nous n’avions pas vu ça depuis que nous sommes au Sud du Chili! Nous enlevons les couches, et roulons en chandail à manches longues, et Jérémie en shorts, ça faisait longtemps!
Plus tard dans la journée, nous croisons encore des cyclotouristes! Décidément! Nous nous apprêtons à traverser l’un des jolis ponts oranges qui enjambent une rivière quand nous entendons des gens nous faire des signes. Deux gars avaient déjà installé leur camp de ce côté de la rivière. Franco (Mexicain) et Fred (Péruvien ou Argentin d’adoption) voyagent tous les deux avec chacun leur petit chien. Ils sont assez chargés, notamment parce qu’ils transportent leurs chiens (un avec une boîte sur son rack arrière, l’autre avec une remorque). Ils voyagent lentement, Franco depuis 3 ans, et font environ 30km par jour. Franco a passé les 4 mois d’hiver à Futaleufu, à travailler et attendre les beaux jours. C’est inspirant de voir des voyageurs qui ont un autre rythme que nous.
Nous arrivons à La Junta, camping privé avec une douche chaude, dans le petit village. Il y a un gros monument à l’entrée de la ville, assez moche d’ailleurs, sur lequel on peut lire « Carretera Austral, General Augusto Pinochet »… il parait que le monument a été érigé en 2010. C’est assez spécial. Nous comprenons que les gens du Sud sont reconnaissants au Général Pinochet d’avoir relié leur région du Sud, tant éloignée, au reste du Chili avec une autoroute, mais en 2010 tout le monde savait depuis longtemps que la dictature a fait 3200 morts et disparus et 38 000 personnes torturées…
Resto très bon avec une spécialité locale, les puyes, un poisson qui vit dans la rivière ici, pond dans la rivière, le œufs sont entraînés par le courant jusque l’océan où ils éclosent, puis les poissons remontent. Ce sont des tout petits mini poissons, et c’est délicieux!Read more
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- Day 280
- Sunday, October 6, 2024
- ☁️ 14 °C
- Altitude: 33 m
ChileCisnes44°28’34” S 72°34’26” W
Ventisquero

J125
67km
Ascension / descente
Temps actif 5h41 sur temps total 10h
Température min 6C (à l’arrivée à 20h30) / température moyenne 15C (très très agréable de rouler en T-shirt)
Une autre journée de ciel bleu et beau soleil, et je suis enrhumée depuis 4 jours. Disons que je perds ma capacité d’émerveillement avec ma capacité à respirer par le nez.
Les jambes sont lourdes, nous sentons que la fatigue commence à s’accumuler, surtout que ça fait plusieurs nuits que nous dormons en tente, donc pas forcément si bien (froid, ou autre).
Encore très vallonné, beaucoup de montées et descentes, ce qui ralentit un peu le rythme, mais rend la journée plus active et moins monotone, comparé à du plat. Il y a beaucoup de pâturage, les prés sont d’un vert tendre et quasi fluo! On sent que c’est le printemps : dans tous les enclos de bétail, il y a des bébés, des veaux, agneaux, chevreaux, certains ont l’air d’avoir à peine quelques jours et tous sont adorables.
Nous longeons un grand lac fait sur le long, encaissé dans une vallée. La forêt est très belle, il y a des cascades partout. Par contre, le lac et la vallée créent un corridor de vent qui joue contre nous. En fait, la plupart du temps aujourd’hui nous avions le vent de face.
Nous descendons ensuite la vallée vers le petit village pittoresque de Puyuhuapi. Le village a l’air niché sur le bord étroit d’un long lac, mais en fait il s’agit d’un fjord. Nous nous y arrêtons pour faire l’épicerie et des réserves pour au moins deux jours (100$… Aoutch). Nous prenons un goûter sur le bord de l’eau, où un jeune chilien backpacker vient nous parler pour pratiquer son anglais.
Nous poursuivons pour environ 20km, il est déjà tard (18h) et le soleil commence à descendre. Devant nous, les sommets enneigés de la cordillère prennent des teintes rosées et bleues avec le soleil couchant. Derrière nous, le fjord reflète les derniers rayons du soleil. C’est une magnifique fin de journée. Nous roulons environ 5km sur du ripio (route de gravier), ça ralentit et ça fait voler de la poussière quand les camions nous doublent, mais ça ne dure pas.
Comme nous sommes fatigués (surtout moi avec mes sinus congestionnés), nous allons dans un petit hôtel, d’où on entend un coassement de grenouilles digne d’un spectacle de maracas.
Notre but est de continuer jusqu’à Coyhaique (encore 220km) pour profiter des jours de beau temps, car après cette exceptionnelle accalmie de plusieurs jours on annonce un déluge pendant plus d’une semaine (dont 75mm en 1 journée!).Read more
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- Day 281
- Monday, October 7, 2024
- ☁️ 12 °C
- Altitude: 185 m
ChileEl Carmen44°40’59” S 72°14’50” W
Camping Rio Cisne

J126
56km
Ascension 984m / descente 955m
Temps actif 5h15 sur temps total 7h27
Température moyenne 18C / température min 7C
Nous faisons la grasse matinée et ça nous requinque! Départ tardif sous un beau soleil et un ciel bleu encore.
Nous longeons encore un peu les fjords, avant de bifurquer vers l’intérieur des terres. Nous ne reverrons pas la mer avant environ 600km, à Calera Tortel!
Nous avons une quinzaine de kilomètres à parcourir avant de commencer la grosse ascension du jour : environ 500m sur 6km, sur une route de ripio. Nous mettons rapidement le pied à terre sur l’ascension en ripio, trop difficile! L’inclinaison de la pente jumelée avec la poussière et la gravier glissant nous forcent à pousser le vélo à côté. Au bout d’une heure environ, nous sommes seulement à la moitié de la côte… il fait chaud, nous sommes en t-shirt et nous suons! un pick up s’arrête en me dépassant et me propose d’embarquer. Je demande s’il reste beaucoup de montée, le chauffeur et son acolyte répondent « falto harto », il en manque beaucoup! Je réponds alors oui, je veux bien monter! Le vélo est embarqué dans la boîte du pick up, et je monte à l’avant pendant que le deuxième homme reste dans la boîte. Au détour de quelques lacets, nous rattrapons Jérémie, et rebelotte, vélo dans la boîte de pick up. En moins de 10mn, nous faisons les 3km qui nous manquaient pour arriver en haut de la montée. Nous sommes reconnaissants, cela nous aurait pris encore une heure! Là où ils nous laissent, l’asphalte recommence, ouf! Avant de nous laisser, ils nous font goûter la tige de la plante que nous voyons partout en bordure de route et qu’ils avaient récolté dans leur pick up. C’est aqueux, fibreux, frais, une texture similaire à la rhubarbe ou au céleris mais avec un goût moins prononcé et un peu amer.
En haut, nous avons la vue sur des glaciers et sommets enneigés de tous côtés. Magnifique!
Après une pause pique-nique, nous nous attaquons à la descente, la route est asphaltée et en bon état, et il y a quasi pas de trafic. Nous pouvons nous laisser aller à profiter de la descente avec des pointes à 59km/h.
Nous continuons encore une vingtaine de kilomètres avant de trouver notre campement pour la nuit, sur le bord d’une rivière. Jérémie essaie les agrès de pêche achetés à Chiloé, et en moins de 10mn il sort de l’eau un beau saumon chinook d’environ 400g! Ça fait des protéines pour le souper! Première tentative de pêche ici et déjà un succès!Read more
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- Day 282
- Tuesday, October 8, 2024 at 10:27 PM
- ⛅ 9 °C
- Altitude: 137 m
ChileVilla Mañihuales45°11’6” S 72°9’35” W
Villa Mañihuales

J127
69km
Ascension 7h46 / descente 800m
Temps actif 5h06 sur temps total 8h05
Température min 6C / moy 16C
Nous quittons notre belle plage de galets et commençons à rouler. Nous avons vu que 10km plus loin, il y a un café dans un village appelé Villa Amengual, selon les commentaires le “meilleur café de la Carretera Austral”! Nous sommes très excités à cette perspective. Comme il y a un peu de montée, nous y sommes en 1h.
Nous dégustons ce café effectivement très bon en profitant du Wifi, car nous n’avions pas eu de réseau depuis quelques jours. Nous en profitons surtout pour regarder la mise à jour de la météo. Les prévisions montraient plusieurs jours de pluie, finalement ça a complètement changé, la pluie a diminué et sera surtout dans la nuit. Nous décidons de changer nos plans, de ne pas continuer jusqu’à Coyhaique et de plutôt arrêter à Villa Mañihuales, pour se reposer une journée complète.
Nous sommes complètement zombie de fatigue. Cela fait 9 jours que nous roulons sans arrêt, dont plusieurs nuits de camping au sommeil pas tant réparateur, pas mal de pluie, et un bon rhume pour moi. Nous sommes heureux à la perspective de prendre une journée de repos plus tôt que prévu, et dans un cadre plus pittoresque que dans une ville.
Il fait encore super beau, gros soleil et ciel bleu. Nous avons tellement chaud que nous roulons en cuissards et t-shirt, je change de chaussettes pour mettre des chaussettes plus légères (bien au fond du sac!) et Jérémie se met directement pieds nus en crocs! Que le soleil est bon!
Arrivés à Mañihuales, le premier hôtel que nous avions repéré ne fait pas notre affaire, car pas assez confortable pour passer deux nuits et une journée complète, mais la madame est extrêmement gentille et nous aide en nous suggérant d’autres endroits où nous pourrions aller. Nous finissons par trouver un site de cabañas à la sortie de la ville, à l’écart. Le propriétaire, Nelson, après nous avoir fait faire le tour de la petite maison, nous annonce qu’aujourd’hui c’est son anniversaire et nous convie à son souper de fête! Nous déposons nos affaires et rejoignons le groupe dans le Quincho, salle communautaire de la propriété. Nelson nous sert une soupe de maïs, des morceaux de viande grillés à l’asado, et pour le dessert nous avons droit à un magnifique et succulent gâteau de fête cuisiné par sa sœur. Pendant la soirée, nous sympathisons avec les membres de sa famille, dont son neveux qui veut pratiquer son anglais, et la belle-fille de celui-ci qui a l’âge de Leonie et nous lance dans un concours de grimaces.
Pendant la journée de repos, nous mangeons (en plus Nelson nous offre des œufs, du gâteau et des morceaux de pain frits!), faisons du lavage et quelques courses, et jouons avec Patagon, le jeune berger allemand de quelques mois.Read more
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- Day 284
- Thursday, October 10, 2024 at 8:36 PM
- ⛅ 5 °C
- Altitude: 273 m
ChileCoihaique45°34’0” S 72°4’22” W
Coyhaique

J128
47km + 40km en voiture
Ascension 414m (en vélo) / descente 191m
Temps actif 3h50 sur temps total 5h40
Température min 5C / moyenne 12C
Nous disons au revoir à Nelson, le propriétaire des Cabañas, mais n’avons pas le droit à dire au revoir au chiot berger allemand, Patagon, car il est puni. Avec le chien plus âgés, les deux ont tué une poule au petit matin!
Nous partons, toujours une route vallonnée, monte, descend, monte, descent. Nous avons le vent de face en commençant. Nous suivons une vallée, entourés de sommets, dont le fond plat de la vallée sert de pâturages aux nombreuses vaches. Après le sandwich du lunch, il se met à pleuvoir. D’abord juste un peu, puis un peu plus, puis un peu plus…
Il y a deux choix de route pour aller à Coyhaique, soit continuer sur la route 7, la Carretera Austral, mais il y a 20km de ripio, soit prendre l’autre route qui fait 20km de plus, mais asphaltée, et avec plus de trafic. Nous avons fait le choix de l’asphalte (en fait c’est plutôt du béton), mais c’est vrai qu’il y a beaucoup de trafic, pas d’accotement, et les véhicules circulent très vite.
Un moment, alors que je suis en avant, j’attends Jérémie, je le vois arriver sur le siège passager d’une camionnette…! C’est Oscar, un jeune homme habitant à Coyhaique qui fait aussi du bikepacking, qui nous propose de nous avancer jusque Coyhaique, ce qui est quasiment juste de la montée et sous la pluie! Nous sommes très reconnaissants. En une demi heure, nous sautons une quarantaine de kilomètres de montée! En prime, le ciel nous offre un magnifique arc-en-ciel!
Nous gagnons quasi une journée de vélo. Oscar nous laisse au centre, nous allons dans un hôtel, faisons quelques achats (profitant d’être en ville!).Read more
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- Day 285
- Friday, October 11, 2024 at 10:16 PM
- ☁️ 0 °C
- Altitude: 977 m
ChileLaguna Verde45°59’10” S 71°52’51” W
Camping Laguna Chiguay

J129
62km
Ascension 1333m / descente 676m
Temps actif 6h08 sur temps total 6h14
Vitesse max 76km/h !!
Température moyenne 9C, température à l’arrivée 0 degré…
Première moitié de journée énergisante, et deuxième moitié épuisante!
La journée commence en sortant de Coyhaique, ce qui se fait rapidement, en une quinzaine de minutes. S’ensuit un certain tronçon avec des entreprises agricoles, des concessionnaires automobiles et autres entreprises de périphérie de ville. Puis c’est la campagne. La région de Coyhaique est très rurale, principalement des pâturages, et aussi des champs de patates, paraît-il. Le contraste est saisissant entre ces immenses surfaces déforestées, et les montagnes toutes vertes et pleines de vie. Lorsque la colonisation s’est faite dans cette région, l’Etat encourageait la déforestation massive en coupant ou brûlant, au point que l’argile des sols a été lavé par les eaux de ruissellement et a embourbé le port de la région de Aysen.
Malgré le paysage moins enchanteur que les autres jours de la Carretera Austral, le début de journée se déroule sous d’excellents auspices parce que premièrement nous n’avons pas de pluie, contrairement à ce qui était annoncé par la météo, et d’autre part nous sommes poussés par un extraordinaire vent de dos! C’est extrêmement plaisant, ça roule tout seul, et pourtant nous n’arrêtons pas de monter! Avant le lunch, nous engloutissons 38km en 3h, alors que ça ne fait que monter. C’est énergisant!
Par contre, pas moyen de se cacher du vent pour la pause sandwich, non plus, alors c’est une pause rapide!
Un condor nous survole! Il semblait descendre vers son prochain repas…?
Après le repas, la route continue tout droit vers l’Argentine, mais pour suivre la Carretera Australe, il faut bifurquer vers la droite. Il n’y a quasiment plus de trafic, mais nous perdons le vent qui nous poussait dans le dos. Nous continuons l’ascension vers la montagne, en entrant dans le Parque National Cerro Castillo. Le paysage redevient forêt, vert et plus sauvage. Nous perdons également le soleil, la pluie se met à tomber et ne nous lâchera quasi pas de l’après-midi. Le reste de la journée est plus difficile, en ascension mais sans le petit coup de pouce du vent, qui est maintenant parfois sur le côté, et parfois même de face. En arrivant au sommet de la côte de la journée, à environ 1000m d’altitude, la pluie se transforme en neige! Il neige des petits mais constants flocons. Nous arrivons à un camping fermé (la saison commence généralement au plus tôt mi novembre), encore mieux pour nous car gratuit et vide. Nous faisons notre souper à l’abri de la neige dans un petit refuge autour d’une table à pique-nique, puis allons faire un tour nocturne rapide à la Laguna.Read more
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- Day 286
- Saturday, October 12, 2024
- ☁️ 9 °C
- Altitude: 213 m
ChilePuerto Rio Tranquilo46°37’34” S 72°40’28” W
Puerto Rio Tranquillo

J130
44km
Ascension 475m / descente 1100m
Temps actif 3h45 sur temps total 7h54
Température minimum 5C / moyenne 10C
Nous plions le camp et sortons du camping désert. La journée commence par une descente de 5km. Nous sommes toujours dans le Parque National Cerro Castillo, entourés de forêt. La descente nous amène proche de la rivière, quasiment un petit canyon, très joli. S’ensuivent 14km d’ascension, toujours dans la parc. L’ascension est plus facile que ce à quoi nous nous attendions. Nous sommes au milieu d’un massif de montagne, avec son propre microclimat, nuageux et gris. Nous croisons un groupe de motards qui semblent venus s’amuser dans la neige et prendre des photos, puis un autre groupe de motards voyageurs cette fois. Les vues sont magnifiques, les nuages collent aux sommets. Quelques condors volent, très haut.
La descente de 15km nous fait sortir du parc et baisser en altitude, nous sortons des nuages et du gris, et descendons dans la vallée pendant une belle descente en lacets.
Lunch au resto du village, visiblement arrêt des touristes et routards!
Nous faisons le tour des épiceries pour trouver de quoi nous nourrir pendant les 2 prochains jours. Le programme c’est 40km pour camper, puis il restera 75km avant Puerto Rio Tranquillo. Spoiler alert, le plan ne marche pas!
En sortant du village de Villa Cerro Castillo, où nous avons mangé et fait des courses, nous entamons une belle montée, avec un féroce vent de face. Le ripio (route non asphaltée, de graviers et de trous) commence aussi, et il sera avec nous jusqu’à la fin de cette route… Le vent est si puissant qu’il faut souvent mettre le pied à terre et pousser. Nous nous rendons compte qu’il sera impossible de faire 40km dans ces conditions (il est déjà passé 16h), mais aussi qu’il sera impossible de rejoindre Puerto Rio Tranquillo demain, et que dans ces conditions, impossible de se rendre à Caleta Tortel avant samedi pour attraper le ferry! Le ferry qui rejoint Caleta Tortel à Puerto Natales ne part qu’une fois par semaine, si nous avons celui du 19, nous aurons du temps pour finir le voyage en passant par le Parque Torres del Paine, mais que si nous n’avons que celui du 26 octobre, ce sera tendu pour la suite! Nous prenons un avion à Ushuaïa le 15 novembre, direction. El Calafate pour rejoindre Pasquinel.
Il y a pas mal de véhicules qui circulent sur la route, dont beaucoup de picks up et de camping car / caravanes. Plusieurs nous passent devant sans s’arrêter, je me dis que si nous avons vraiment besoin d’avancer, il va falloir être plus pro-actif. Je fais signe à un pick up, qui s’arrête et nous embarque sans problème. Le chauffeur va jusqu’à Cochrane, 230km plus loin! Il accepte de nous amener jusqu’à Puerto Rio Tranquillo, ce qui nous fait un bon de géant de 112km en environ 1h30! En voyant l’état de la route, nous nous disons que c’était vraiment une bonne décision, nous n’aurions jamais été capable de faire ça dans les temps! Nous discutons pendant ce temps avec notre sauveur. Il est candidat au poste de gouverneur régional, et transporte tracts et affiches dans sa voiture. Il nous explique qu’il est déjà conseiller régional depuis 3 mandats, quels sont les champs d’action du conseil de la région, ce qui nous amène sur des sujets connexes comme l’économie locale, le développement du tourisme dans le Sud, l’achat des terres par Douglas Tompkins dans la région pour les protéger et les refiler à l’Etat (notre chauffeur travaillait pour la CONAF avant, organisme de gestion des forêts). Je lui demande ce que les gens pensent de Douglas Tomkins, et il répond que les gens l’aiment ou l’haissent. Il a eu un impact considérable pour la protection d’immenses étendues de nature, mais il a conclu ses acquisitions et transformations en espaces protégés sans consulter les communautés, ce qui a généré des frictions.
Au terme de la route, notre hôte nous laisse au village de Puerto Rio Tranquillo, avant de reprendre la route vers Cochrane. Nous allons passer la nuit dans une cabaña pour être en forme avant d’affronter la suite de la Carretera Austral.Read more
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- Day 287
- Sunday, October 13, 2024 at 10:33 PM
- 🌙 4 °C
- Altitude: 205 m
ChileSeguel46°56’29” S 72°47’14” W
Lago Bertrand

J131
55km
Ascension 996m / descente 1013m
Temps actif 5h28 sur temps total 8h16
Température moyenne 18C / min 11C
Après une bonne nuit de sommeil, nous repartons. Nous avons décidé de sauter la visite aux Capillas de marmol (chapelle de marbre), parce que nous sommes serrés dans le temps. Nous préférons mettre toutes les chances de notre côté pour arriver à Caleta Tortel avant samedi! Après un petit tour à l’épicerie, nous sortons du village et nous retrouvons sur le ripio. Ce matin, j’avais déjà oublié que nous n’avions maintenant plus que du ripio et j’étais sur le bord de chausser mes souliers à clip quand j’ai réalisé qu’il valait mieux les laisser au fond du sac et sortir les baskets à la place.
Journée de ripio, mais ciel bleu et beau temps!
Le ripio, c’est une route non asphaltée, parfois elle est bien tapée, mais parfois il y a des trous, du gravier, de la poussière, des roches, de la boue… Heureusement, il n’y a pas beaucoup de trafic.
Nous commençons par une première montée. A peine sortis du village, nous sommes sur les rives du Lago General Carrera, qui est immense et se retrouve également du côté argentin sous le nom de Lac Buenos Aires. La couleur de lac est majestueuse, un beau bleu qui vire de temps en temps au turquoise! Ça nous rappelle un peu le Lac Titicaca par endroit.
En arrière du lac, les vues sur les sommets enneigés des montagnes nous accompagnent toute la journée, et les angles changent à chaque virage.
Le vent souffle fort dans notre dos! Ça nous donne un sacré coup de pousse, et malgré les montées, nous avons une bonne vitesse et ne nous fatiguons pas trop.
En fin de journée, nous laissons le lac General Carrerra derrière nous et arrivons au Lac Bertrand. Nous essayons de pêcher, mais je ne réussis qu’à trouver mon pantalon avec l’hameçon… site de camping magnifique, avec vue sur le lac Bertrand et les montagnes en arrière.Read more
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- Day 288
- Monday, October 14, 2024 at 11:43 PM
- ☁️ 7 °C
- Altitude: 145 m
ChileCochrane Airfield47°15’16” S 72°34’30” W
Cochrane

J132
Après une très bonne nuit sur notre magnifique site de camping sauvage, nous paquetons et sommes sur les vélos à une heure record pour le sud du chili, peu après 9h!
Encore un ciel bleu et un beau soleil, nous sommes vraiment chanceux! Cette nuit, il n’a pas fait froid, pour la première fois depuis très très longtemps la température n’était pas en dessous de zéro.
Nous commençons par une bonne grosse montée, toujours sur le ripio. Ici la route est très sableuse et pleine de gravier, et les pentes sont parfois intenses. A force de rouler sur des cailloux qui semblent plus raides les uns que les autres, je réalise que mon pneu arrière est très mou… J’ai une crevaison (ma 5ème, je suis loin de rattraper Jérémie avec ses 11 crevaisons!). Je crois identifier la source : hier mon vélo est tombé (le vent!) et un cailloux a déchiré le côté de mon pneu. Mon pneu est quand même un champion anti crevaison et la déchirure ne passe même pas à travers le pneu au complet! Mais un fil de métal a dû se détacher et bouger, et a percé la chambre à air, puisque je retrouve et arrache un petit fil de métal à 1cm de la déchirure. Pendant que j’enlève ma roue, Jérémie me fait une blague : “tu as un rayon brisé” mais mal lui en a prit parce que ça l’a incité à vérifier ses propres rayons et c’est lui qui a un rayon brisé! Le 8ème?!!
La première montée est la plus grosse. Une deuxième montée s’ensuit, puis il y aura encore deux petites montées dans la journée. La route n’est pas en bon état, nous croisons des machines de chantier qui déversent terre et cailloux pour combler les trous en vue de retaper la piste, mais pour nous il faut slalomer entre les traces de terre et les cailloux, pas facile!
Nous arrivons proche de la rivière Baker, elle est d’un bleu turquoise, opaque! C’est impressionnant. Les eaux sont chargées de minéraux des montagnes. Les couleurs vont du bleu très clair au turquoise, en passant par toutes sortes de nuances laiteuses. Nous essayons de pêcher un peu, mais sans succès car le vent est très fort. Un peu plus loin, deux petits bateaux de pêche, sont sur l’eau, avec des pêcheurs du dimanche profitant du beau temps.
Nous arrivons à Cochrane en fin de journée, avec une entrée de ville en béton, quel bonheur, ça roule tout seul!
Il ne reste que 3 petites journées relax de vélo (de moins de 50km) pour arriver à Caleta Tortel, avec une journée d’avance.Read more
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- Day 289
- Tuesday, October 15, 2024 at 11:25 PM
- ☁️ 6 °C
- Altitude: 89 m
ChileRío Barrancos47°30’48” S 72°51’49” W
Camping Rio Barrancoso

J133
43km
Ascension 907m / descente 849m
Temps actif 4h30 sur temps total 6h30
Température 18C
Départ tardif, nous essayons de faire sécher nos vêtements lavés la veille dans l’évier de la cabaña devant le poêle à bois. Nous attendons un peu que les quelques gouttes de pluie passent. Après une épicerie pour faire le plein de bouffe pour les 3 prochains jours, et un sandwich mangé sur le trottoir, nous partons.
A peine sortis de la ville (du village?) de Cochrane, nous laissons en arrière de nous la belle route de béton et retournons sur le ripio. Aujourd’hui, le ripio est très poussiéreux, avec beaucoup de petit gravier bien fatiguant. A peine après avoir pédalé quelques centaines de mètres, une chienne errante commence à nous suivre. Nous trouvons ça rigolo au début… mais sans être ennuyante, elle est persistante et continue de nous suivre.
Nous commençons par une bonne montée, puis descente, montée, descente, montée bref vous avez compris la chanson.
La chienne, rebaptisée Gorda (“la grosse”) nous suit toujours. Elle trottine tranquillement pendant que nous roulons lentement dans les montées et à un peu plus de mal à suivre dans les descentes, où nous roulons bien plus vite qu’elle n’est capable d’avancer. Il y a des fois où nous avons cru l’avoir semée mais non, elle finissait toujours par nous rattraper en haletant. Au bout d’une dizaine de kilomètres, nous commençons à nous sentir responsables d’elle puisqu’elle nous a suivi si longtemps. Je lui donne de l’eau dans un vieux pot en plastique de cacahuète que je trainais depuis un petit bout. Au bout d’une vingtaine de kilomètres, elle halète et paraît fatiguée! Nous avons un peu pitié et lui donnons du pain, et encore de l’eau. Elle continue de nous suivre! Dès que nous prenons 5mn de pause pour remplir nos bouteilles d’eau, faire pipi, mettre ou enlever une couche, elle en profite pour se reposer, épuisée qu’elle est. Mais elle reste vigilante à nos mouvements pour repartir dès que le train se remet en marche.
Vers 19h30, alors que la bonne Gorda nous suivait depuis plus de 35km (!!) un pickup s’arrête proche de nous et nous demande si c’est notre chien. Nous expliquons que la pauvre bête nous suit depuis Cochrane, et que même si elle paraît être une chienne de rue, c’est là bas sa “maison”. Les femmes à bord du pickup se proposent de la ramener à Cochrane, où elles se rendent. Nous montons la Gorda dans ma boîte du pickup et lui disons au revoir! Cela fait un vide après avoir passé tout l’après midi à ses côtés, et à la voir trottiner après nous. Mais nous sommes aussi soulagés de ne plus être responsable d’elle! Bye bye Gorda, bon retour en ville!
Camping dans la forêt, sur le bord d’une rivière.Read more

TravelerEn effet, elle se porte bien Gorda. Si ça tombe, elle voulait retrouver son maître et vous étiez ses lièvres.
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- Day 290
- Wednesday, October 16, 2024 at 9:50 PM
- ☁️ 6 °C
- Altitude: 14 m
ChilePunta Huillín47°43’3” S 73°12’39” W
Camping rio Baker

J134
48km
Ascension 380m / descente 456m
Temps actif 3h51 sur temps total 7h39
Température min 12C / moyenne 16C
Avant-dernière journée sur la Carretera Austral. Toujours un temps magnifique, nous sommes très chanceux!
Comme nous n’avons qu’une petite journée devant nous, moins de 50km, nous prenons ça relax et partons après une grasse matinée.
Au bout de 7km, le ruisseau qui était sur le bord de notre site de camping d’hier se joint à une autre rivière, los Ñadis, qui se joint plus loin dans la Baker. La confluence a lieu dans un lit de rivière très grand, plein de cailloux. Jérémie propose de tenter de pêcher ici, alors nous accotons les vélos sur le bord de la route, peu passante, et sortons lignes et agrès. Au bout de mon deuxième lancer, une truite mort à l’hameçon! Je la ramène, mais ne suis pas capable de l’achever et c’est Jérémie qui met fin à sa vie. Je me suis mal le reste de la journée en pensant à ce pauvre poisson qui faisait des couacs de derniers instants… mais bon, ainsi est la vie. Alors nous sortons le réchaud et une poêle et faisons cuire la truite pour la manger pour le dîner.
Nous repartons, il reste encore une quarantaine de kilomètres. La route n’est pas très belle, et bien qu’il n’y ait pas de grosse montée, ça vallonne beaucoup. Le vent se met à souffler face à nous et nous ralentit beaucoup. Pas facile! Au moins, il n’a pas si souvent été contre nous pendant notre séjour sur la Carretera Australe.
Nous passons plusieurs sortes de paysages, parfois dans des forêts denses aux arbres matures, parfois dans des vallées avec des lacs ou bras de rivière, avec en arrière plan les majestueuses montagnes enneigées. Nous croisons aussi plusieurs sites d’exploitation de la mousse de sphaigne, ainsi que des endroits où la mousse est séchée.
Notre site de camping sauvage de ce soir est un ancien quai d’embarquement abandonné. Nous ne savons pas trop quel trajet faisait ce ferry, mais il y a un petit bâtiment avec une genre de salle d’attente. Nous installons la tente sous le toit. Devant nous, le ruisseau El Paso, aux eaux sombres, se jette dans la Baker, qui est turquoise et opaque. Le mélange des deux eaux est magnifique!Read more
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- Day 291
- Thursday, October 17, 2024 at 7:51 PM
- ☁️ 8 °C
- Altitude: 21 m
ChileCaleta Tortel Airport47°48’5” S 73°32’8” W
Caleta Tortel

J135
34km
Ascension 276m / descente 281m
Temps actif 3h20 sur temps total 6h
Température moyenne 14C
Dernière journée sur la Carretera Austral! Le temps est un peu nuageux, quelques gouttes de pluie mais rien de bien méchant, et un peu frais aussi.
Nous sentons la fatigue accumulée dans le corps. C’est la 8ème journée consécutive, et nous n’avons pris qu’une seule journée de repos depuis que nous sommes partis de Puerto Montt. Le ripio en particulier est dur sur le corps, les mains qui vibrent sur le guidon, le corps entier qui tressaute, le regard toujours analysant où sont les cailloux et les trous. Dur dur! Nous sommes contents d’arriver.
Quelques kilomètres après être partis, nous faisons un premier arrêt pêche sur les rives de la Baker. A part réussir à nous emmêler le fil de pêche, ce n’est pas tant fructueux. Mais le site est magnifique. Le lit de la Baker est large, plein de galets, en arrière les montagnes, et toujours cette couleur surréaliste de l’eau. Nous faisons deux autres petits arrêts de pêche plus tard sur le chemin, toujours sans succès. Au moins Jérémie et moi avons chacun eu un poisson sur la Carretera Austral, le kit de pêche est rentabilisé!
Nous avons un vent de face une bonne partie de la journée. Nous suivons le cours de la Baker qui se jette dans le fjord, mais la perdons de vue pour les 10 derniers kilomètres. Des ouvriers travaillent à améliorer la voirie, probablement le tout est être fini avant la haute saison touristique, qui commence en novembre. La machinerie sur la route signifie que de la terre et des cailloux ont été déversés, mais pas encore tapés, ce qui rend la route encore plus difficile. D’ailleurs, nous profitons d’un paré-siga (barrage routier), pour manger nos sandwiches.
Quelques kilomètres avant notre destination, la Carretera Austral bifurque vers Caleta Yungay pour continuer vers Villa O’Higgins, mais nous continuons à droite pour rejoindre Caleta Tortel. Bye bye Carretera Austral!
Nous arrivons enfin à Caleta Tortel, notre dernier jour de vélo avant longtemps est terminé! Nous passerons deux jours à Caleta Tortel, deux jours sur le ferry vers Puerto Natales, puis encore quelques jours à Puerto Natales et au Parque Nacional Torres del Paine avant de poursuivre vers Ushuaïa. Il ne nous reste donc qu’environ une dizaine ou douzaine de jours de vélo! Incroyable!
À Caleta Tortel, nous découvrons l’ampleur des passerelles de bois qui font la beauté et la réputation de la petite ville. Les gens qui arrivent en véhicule, doivent les laisser au stationnement en haut, et descendre les marches. Nous, nous allons descendre les marchés avec les vélos chargés… ouch!! Nous descendons l’équivalent de plusieurs étages de marches de bois, rejoignons la passerelle Costanera, de « bord de l’eau ». Nous marchons 600m, et surprise, notre chalet se trouve tout en haut d’une bonne volée de marches de l’équivalent de 3/4 étages… nous montons ensemble les deux vélos, l’un après l’autre… Nous sommes épuisés!
Nous passons deux jours à Caleta Tortel, à nous reposer, nous promener sur les magnifiques passerelles de bois, acheter nos billets de ferry, des snacks pour le bateau, planifier les prochaines étapes.
La ville tout entière et construite avec un réseau de passerelles, et pas uniquement le bord de l’eau. C’est intéressant car ainsi ni les maisons ni les rues ne sont sur le sol, laissant la place aux plantes et animaux (surtout poules, chiens et chats!). Les arbres poussent partout, c’est très vert, et aucun bruit de voiture. Très relaxant!Read more
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- Day 295
- Monday, October 21, 2024
- ☁️ 10 °C
- Altitude: Sea level
ChilePunta Cameron49°54’33” S 74°25’18” W
Ferry Tortel - Puerto Natales

C’est parti pour un gros raccourci! Nous prenons le bateau de Caleta Tortel à Puerto Natales, soit 730km en 45h. Le trajet « normal » est de poursuivre la Carretera Austral jusqu’à sa fin officielle, soit Villa O’Higgins, et là prendre des traversiers pour passer sur des lacs et traverser à vélo et à pied la frontière avec l’Argentine. Mais la liaison lacustre et la frontière n’ouvrent qu’au début du mois de novembre, et nous voulons avancer. En plus, Pasquinel, le frère de Jérémie, nous rejoint côté Argentine donc nous ne manquerons pas les belles randos ni le paysage du côté sud Patagonie argentine.
Nous poussons une dernière fois les vélos pour monter et descendre les passerelles de bois de Caleta Tortel, et embarquons sur le bateau vers 21h. Les vélos sont attachés à un conteneur par un employé, et nous montons au salon des passagers. Celui-ci est plus petit que nous nous y attendions : deux rangés de deux sièges de part et d’autre d’un couloir, pour environ 130 sièges. Nous avons été bien conseillés quand nous avons acheté nos billets alors nous avons la chance d’avoir les sièges du côté de la fenêtre vers l’extérieur, les fjords et le paysage marin.
Comme dans un avion, nous dormons sur les sièges inclinés autant que nous pouvons, avec des couvertures fournies par le bateau. Pendant la journée, nous pouvons monter sur le pont pour regarder le paysage (et braver vent et pluie), aller dans la cafétéria pour profiter des tables en jouant à un jeu de cartes. Trois repas par jours sont fournis en format cantine. Bref, c’est bien organisé!
La plupart du temps, le vent souffle si fort que les sorties à l’extérieur sont assez courtes, prendre une bouffée d’air, quelques photos, une petite jasette, et de retour à l’intérieur. C’est très beau à voir. Nous restons dans les fjords, protégés de la houle de l’océan, mais visiblement pas du vent. Il y a des montagnes de part et d’autre, et de temps en temps des bras de mer ou des îles. Le vent est parfois si fort que l’écume qui se forme en haut des vagues est projetée en avant et se disperse en bruine.
Malheureusement nous n’avons vu ni dauphin, ni baleine, ni orque. Je crois que l’endroit où ils sont souvent vus est un genre d’estuaire, ou d’ouverture des fjords sur l’océan, que nous avons passé dans la nuit mais que peut-être dans l’autre sens on traverse en plein jour.
Quelques heures avant d’arriver à Puerto Natales, il y a vraiment de forts vents, au point que nous prenons une gravol (mercalme) pour éviter la nausée. D’ailleurs, un message dans les hauts parleurs indique qu’en raison des forts vents, le port de Puerto Natales est fermé… et que dans ce cas nous passerons une nuit de plus dans le bateau, au large du port… oups! Finalement, l’avis est levé avant la fin du voyage et nous pouvons débarquer en ville. Après deux nuits et deux jours sur le bateau, ça fait drôle de marcher sur la terre ferme!Read more
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- Day 295
- Monday, October 21, 2024
- 🌬 12 °C
- Altitude: 16 m
ChileRío Natales51°43’34” S 72°30’29” W
Puerto Natales

Nous avons loué un Airbnb pour deux nuits, le temps de se remettre de deux mauvaises nuits sur le bateau, sur un siège inclinable mais pas tant que ça non plus, et de deux jours de bateau. Nous sommes déphasés! Il faut aussi aller chercher de l’information sur le parc national Torres del Paine, le transport, les randos, les campings etc. Tout cela s’avère bien plus compliqué que prévu, et cela nous prend deux jours pour assembler toutes les pièces du puzzle. La météo n’est pas non plus avec nous, on annonce quelques journées de déluge et de vents violents, pas idéal pour randonner ni camper. En discutant avec d’autres personnes, nous avons même appris que la journée de forts vents en question, certaines voitures ont eu leurs vitres brisées par des cailloux projetés dans les airs! Bref, avec la météo grincheuse, la logistique de déplacement interne dans le parc compliquée, un des sites de camping que nous visions excessivement cher et de toute façon indisponible et booké une semaine d’avance… nous décidons de faire deux randonnées d’une journée.
En attendant et entre temps, nous visitons la ville et ses très bons restaurants. Nous sautons d’hôtels en hôtels pour des raisons logistiques et de préférence, ce qui rend le tout un peu compliqué aussi!
Nous visitons les frigos Bories, un complexe industriel patrimonial reconverti en hôtel de luxe (chambre à 500US$). Il s’agit d’un ancien abattoir et site de congélation de viande de mouton, qui processait ici les moutons de toute la région de Puerto Natales, les congelait pour les envoyer en Europe par bateau, entre 1918 et 1971. Le complexe industriel était à la pointe de la technologie, avec sa machine à vapeur qui alimentait en énergie le site, et produisait en plus de l’électricité pour le village voisin avec ses immenses fournaises importées de Grande Bretagne. Ce que le site ne dit pas, mais que le musée municipal mentionne, c’est un conflit violent et meurtrier qui a éclaté en 1919. Le coût de la vie ayant beaucoup augmenté dans le petit village, en lien avec l’arrivée de nombreux travailleurs pour la construction et l’opération de l’abattoir, dont les salaires étaient plus élevés que les employés qui s’occupaient des moutons. Le conflit a escaladé et viré en émeute, faisant 10 morts et 20 blessés. Le complexe industriel a été exproprié par Salavador Allende en 1971 (president marxiste du Chili, jusqu’au coup d’état par Pinochet qui lui a coûté la vie) et a été à l’arrêt depuis. L’abattoir est racheté et transformé en hôtel de luxe (ouverture en 2011), avec l’implication d’un architecte Patagonien de renommé, Pedro Kovaci.
Nous visitons le musée municipal, super intéressant, et surtout sa partie sur les artefacts préhistorique à datant d’il y a 14000 ans, et sur les peuples indigènes présents dans la région jusqu’à leur extermination par les colons. Deux peuples co-existaient en vivant dans des écosystèmes différents. Les Kawésqar étaient des nomades des mers, arrivés dans la région il y a 6000 ans, vivant dans des canots fait d’écorce, de tronc évidé ou de peau de mammifère marin. Ce sont eux qui ont inspiré le nom de Terre de Feu, car ils allumaient des feux pour se signaler les uns aux autres, en plus de leurs besoins en chaleur et pour cuire les aliments. Ils ont été fortement touchés par les maladies apportés par les colons dès les premières missions à la fin du XVIe siècle, puis par celles des chasseurs de baleine au XVIII. Leur persécution se poursuit au XIXe, où des familles entières sont kidnappées pour être exhibées dans les zoos humains en Europe, où elles finissent par mourir de maladie. En 1900, ils n’étaient plus que 1000. En 2022, seuls 3 personnes sont toujours vivantes…
L’autre peuple, les Tehuelches, ont donné le nom à la Patagonie. Ils ont été appelés Patagons par les explorateurs en raison de leur grande taille (1,80m en moyenne pour les hommes, contre 1,55m pour les Espagnols à la même époque) et de leur habillement fait de peaux d’animaux. Le terme patagon faisait alors référence à une créature mythique dans la littérature espagnole, mi-humain mi-animal. Contrairement aux Kawesqars, les Tehuelches vivent dans les terres, nomades saisonniers vivant de chasse et de cueillette sur des territoires appartenant à chaque clan. Ils ont vite adopté le cheval, importé au XVIIIe, et étendu leurs territoires de transhumance. La colonisation est encouragée et les colons s’accaparent les terres pour y élever du bétail. Les Tehuelches sont chassés voire assassinés par les propriétaires terriens qui payaient des mercenaires pour tuer ceux qu’ils considéraient comme un « problème » et une entrave à leur activité d’élevage…Read more